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23 juillet 2025
TOMBOUCTOU NOUVEAU PARCOURS DES MIGRANTS EN PARTANCE POUR L'EUROPE
Au cours des dernières années, le phénomène de l’émigration illégale s’est considérablement aggravé et est devenu une véritable menace pour les régions de Mopti et de Tombouctou
Au cours des dernières années, le phénomène de l’émigration illégale s’est considérablement aggravé et est devenu une véritable menace pour les régions de Mopti et de Tombouctou. Avec cette nouvelle situation, celles-ci tendent à se transformer en plaque tournante de trafic en tous genres, particulièrement celui des êtres humains. Ces localités sont devenues de nos jours le principal point de convergence des migrants désireux de se rendre en Europe. Une enquête réalisée par Cenozo.
La localité d’Inafarek, située à environ 800 km au nord-est de Tombouctou, à l’extrême nord du Mali et à environ 20 km de la frontière algérienne, a été le théâtre ces derniers temps de l’arrivée massive d’une grande foule de migrants illégaux. Elle est contrôlée par des mouvements armés tels que le Mouvement arabe de l’Azawad (branche Cma-rébellion). Ici, les lois maliennes en matière d’immigration sont foulées au pied à cause de l’absence d’autorité légale. Cette zone à la frontière algéro-malienne est considérée comme un haut lieu de passage des contrebandiers.
Les migrants d’Afrique subsaharienne, en particulier du Ghana, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la Gambie et du Burkina Faso, y compris des Maliens, empruntent un nouvel itinéraire. Ils se regroupent à Sévaré, région de Mopti, en attendant d’entrer en contact avec un passeur pour la poursuite de leur périple. Une fois le contact établi, le passeur les emmène d’abord à Tombouctou, dans le nord, où ils restent quelques jours avant de continuer leur chemin pour Inafarek.
En dépit de la situation sécuritaire très précaire dans cette zone, nombreux sont les migrants qui n’hésitent pas à emprunter cet itinéraire aux allures d’un véritable parcours du combattant.
Gagner du temps pour réussir votre voyage en Europe
A Tombouctou, les migrants sont nombreux à être entassés dans des habitations qui portent le nom de «ATTbougou» (quartier résidentiel érigé par l’ancien Président Amadou Toumani Touré du côté est de Tombouctou, maintenant abandonné en raison des conditions de sécurité dans la région).
Chaque matin, ils sont nombreux à sortir de ce quartier munis de leur sac à la recherche des passeurs qui les conduiront dans la localité d’Inafarek dans l’espoir de trouver un couloir pour entrer en territoire algérien. Parmi ces migrants, nombreux sont ceux qui ont souffert de la route Sévaré Tombouctou entre les mains de passeurs impitoyables qui leur font subir toutes sortes de mauvais traitements avant de leur soutirer le maximum d’argent. Pourtant, cet axe routier n’est pas encore totalement un no man’s land. Il y subsiste quelques rares postes de contrôle étatiques.
Mais les passeurs aident les migrants à contourner ces postes contre le paiement de frais supplémentaires. «Inafarek est la seule solution pour traverser et nous devons attendre à Tombouctou pour trouver un passeur approprié qui va nous emmener sur place». Ici, les frais de transport pour un passager ordinaire entre Sévaré et Tombouctou sont à 20 mille F Cfa. Alors que pour un migrant, il faut payer deux, voire trois fois plus. De plus, il arrive aussi que certains passeurs, après avoir soutiré de l’argent aux candidats à l’émigration clandestine, leur font débarquer des véhicules pour contourner à pied les postes de sécurité de l’Etat.
Ce qui, parfois, n’est qu’une simple ruse pour abandonner des migrants en cours de route. Sans compter le fait que sur cet axe routier où la présence de l’Etat est très faible, les voyageurs sont souvent la cible de braquage en complicité avec les passeurs de migrants illégaux à la recherche de client. Rencontré à Tombouctou, Joan Bole, ressortissant de la Guinée, a attendu plusieurs jours pour arriver à Tombouctou via Sévaré.
Pour lui, comme pour beaucoup d’autres migrants que nous avons rencontrés, Tombouctou reste un couloir favorable, contrairement à Gao ou à Agadez au Niger, où les autorités commencent à resserrer l’étau autour des passeurs et des migrants en destination de l’Algérie et de la Libye. Joan, âgé de 25 ans, souhaite se rendre en Italie ou à Malte en compagnie de 5 autres migrants subsahariens venus de différents pays. «Inafarek est la seule solution pour traverser et nous devons attendre à Tombouctou pour trouver un passeur approprié qui va nous emmener sur place», confie-til.
Les mouvements armés sont souvent une composante essentielle dans ce trafic. Ils contrôlent la zone en l’absence de l’Armée régulière et rien ne s’y passe sans leur consentement. Dans notre périple dans le cadre de cette enquête, nous avons emprunté l’un des véhicules quittant Tombouctou en direction d’Inafarek. La route est caillouteuse, désertique et très impraticable. Ces difficultés, bien que majeures, ne dissuadent pas pour autant certains jeunes à poursuivre leur voyage.
Parfois, pendant la traversée, il arrive que certains migrants meurent de faim, de soif, de froid ou d’agressions perpétrées par certains bandits. Un cas s’est d’ailleurs produit au mois de juillet dernier et rapporté par plusieurs médias dont les sites d’informations www.aa.com et www.voaafrique.com. Il s’agit de la découverte de corps sans vie de 19 personnes dont des candidats à l’émigration, dans le désert d’Arawane, au Nord du Mali.
A en croire ces sources, le véhicule qui les transportait s’est perdu à cause d’un vent de sable qui les a détournés de la bonne direction. Le chauffeur a roulé 40 à 100 km sans aucun point d’eau. Les enquêtes avaient conclu que ces personnes étaient mortes par manque d’eau. Dans le véhicule qui les transportait, il y avait des sacs de voyage, des téléphones portables et des billets de Cfa, d’euro, de dollar et de dinar algérien. Dans leur tentative de rejoindre l’Europe, les migrants embarquent dans des véhicules qui ne sont pas bien équipés pour effectuer la traversée du désert du Sahara.
Sur les parties terrestres du parcours, beaucoup étouffent, sont asphyxiés par des gaz d’échappement ou sont abandonnés avec les véhicules en panne avant la fin du voyage. En plus, les passeurs exigent fréquemment des sommes d’argent supplémentaires pour chaque étape du voyage. Si les migrants n’ont plus d’argent, ils peuvent être forcés à travailler comme esclaves pour payer les passeurs.
Les hommes sont généralement contraints de faire un travail manuel forcé et les femmes contraintes à l’esclavage sexuel. Joan le jeune Guinéen nous raconte qu’il a fait la connaissance de 5 autres migrants qui ont choisi de partir avant lui et sont morts de soif. C’est un passeur qui les a abandonnés en chemin dans le désert d’Inafarek, (situé à 800 km au Nord de Tombouctou) prétextant qu’il partait leur chercher de l’eau.
Finalement, il n’est jamais revenu. Parmi les candidats à l’Europe dans ces conditions, il y a aussi de jeunes Maliens dont la plupart sont des ressortissants de Kayes et de Sikasso. Selon l’un d’entre eux, Sissoko (28 ans), la situation d’un migrant malien qui quitte son pays n’est pas si différente des ressortissants d’autres pays. «Tous les migrants désireux cette traversée rencontrent les mêmes problèmes», expliquet-il.
Originaire de la région de Kayes, Sissoko que nous avons croisé dans l’un des véhicules quittant Tombouctou pour Inafarek, le visage sablonneux et la mine crispée, nous a confié qu’«ici, nous sommes tous pareils». Et d’ajouter : «Nous quittons notre milieu sans aucun document administratif pour ne pas qu’on sache que nous sommes des Maliens. Sans cela, les pays d’accueil vers lesquels nous allons nous refoulent sans aucun état d’âme.»
Des groupes armés dictent leur loi
Pour gagner du temps et éviter d’être agressés par des réseaux de trafiquants d’êtres humains et des bandits, certains migrants préfèrent respecter les consignes que leur imposent des passeurs, pourtant à la solde de groupes armés actifs dans la région. A en croire Ndiaye Abdou, un Sénégalais âgé de 29 ans, il a été contraint de payer la somme de 300 mille F Cfa à un passeur se réclamant du Mouvement arabe de l’Azawad (Maa), notamment sa branche affiliée aux ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad, pour son transport de Tombouctou à Inafarek.
A l’en croire, en plus de la somme versée à un contrebandier se faisant appelé Moulaye Ould Sidi, il aurait été obligé de payer 10 mille F Cfa à chaque poste. Les quatre postes existants entre Tombouctou et la frontière algérienne sont partagés entre le Mouvement arabe de l’Azawad (Maa) et le Mouvement pour la libération de l’Azawad (Mnla). Et pour notre interlocuteur, «les passeurs font tout pour nous faire passer par les barrages contrôlés par les ex-rebelles afin qu’ils nous soutirent de l’argent comme s’il y avait un accord conclu d’avance par les deux parties».
Au cours de ce trajet, nous rencontrons ce passeur répondant au nom de Sidi Ould Moulay Ahmed qui se réclame du Maa-Plateforme. Ce dernier, qui refuse le terme de «passeur», ne voit aucune gravité dans l’activité qu’il exerce. Au contraire, il estime que c’est juste pour gagner sa vie et considère son travail comme celui des transporteurs. «Nous ne sommes pas des passeurs, mais nous travaillons comme des transporteurs», nous lance-t-il.
Avant de reconnaître l’existence «de méchants» parmi eux qui jettent les migrants dans le désert en les abandonnant sans défense. «Mais cela ne suffit pas pour accuser tout le monde de tels crimes», se défend-il. Un autre passeur se présentant comme un officier du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua) regroupe aussi des migrants à Tombouctou pour les remettre aux passeurs en échange d’une contrepartie financière.
L’enfer de la route vers l’Europe, plus clément que le paradis de l’Afrique
Entre des montagnes couvertes de sable, de cabanes faites de boue, de bois et de morceaux de tissus, nous sommes ici au cœur de la localité d’Inafarek, célèbre pour être le lieu de ralliement de nombreux migrants clandestins et d’autres trafics. C’est dans ce lieu que nous avons fait la rencontre de Touqa Ouattara, une Ivoirienne âgée de 32 ans et aspirant à se rendre en Europe avec son mari beaucoup plus âgé qu’elle.
«Notre voyage est illégitime et illégal, mais nous n’avons pas le choix. L’important est de trouver une vie meilleure pour améliorer notre niveau économique. Nous cherchons des opportunités d’emploi ailleurs en l’absence de perspectives dans notre pays. Les conditions précaires dans notre pays sont quasiment les mêmes qu’au Sénégal ou au Mali où nous avons vécu de nombreuses années», nous a-t-elle confié.
«Nous sommes conscients de ce qui nous attend comme souffrance au cours de ce voyage. Mais nous préférons l’enfer de la route menant à l’Europe. Si l’aventure se termine par notre entrée dans l’un des pays européens, nous vivrons dans la paix et la tranquillité. Au cas où la mort intervient dans ce périple, notre souffrance causée par la vie dans ce paradis africain plein de trouble prendra fin», ajoute-t-elle l’air déterminée.
Inafarek, l’inhospitalière
Quelle que soit la stratégie mise en place, selon Joan le Guinéen, personne ne veut rester à Inafarek. «C’est une région désertique, montagneuse et inhabitable avec un grand nombre de passeurs ainsi que des membres de mouvements armés et des personnes en transit, à l’image des migrants qui sont harcelés à longueur de journée et sont décrits comme des indésirables», explique-t-il.
Le fait d’arriver à Inafarek n’est pas synonyme de la fin du calvaire pour les migrants. Sur place, ils sont abandonnés par les passeurs pour un voyage plus difficile et plus compliqué. En effet, ils doivent attendre que les gardes-frontières algériens baissent leur vigilance pour entrer dans ce pays maghrébin distant d’environ 20 km.
Travailler pour poursuivre le chemin Joint par téléphone, Mohamed Cissé, spécialiste des Affaires sociales en service au Fonds de développement social de Tombouctou, une structure rattachée au ministère de la Solidarité, nous déclare que «les passeurs ont tracé une nouvelle voie pour le transport des migrants clandestins et des réfugiés de pays africains au sud du Sahara vers l’Europe.
Il les font passer par Tombouctou vers le sud de l’Algérie, puis vers le sud de la Libye en direction de la Méditerranée». A l’en croire, «le voyage prend des mois et coûte environ 2 millions de F Cfa pour un résultat qui n’est pas garanti».
Par ailleurs, il souligne que certains migrants finissent par rester à Tombouctou et sont contraints de travailler dur tel que dans le domaine de la construction pour amasser des fonds pouvant leur permettre de poursuivre leur route. Au même moment, d’autres n’hésitent pas à taper à la porte des bureaux du Fonds de développement social à Tombouctou pour trouver un interlocuteur capable de les introduire auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) qui les a toujours aidés s’ils décident de rentrer chez eux.
«Le voyage prend des mois et coûte environ 2 millions de F Cfa pour un résultat qui n’est pas garanti»
Des propos confirmés par Ousmane Karembé, un migrant burkinabè. «Oui, nous travaillons pour pouvoir continuer notre aventure», at-il déclaré. «En fin de compte, nous payons beaucoup d’argent pour ce périple. C’est pour cela qu’une fois en Algérie, il nous faut travailler pour avoir des fonds pouvant nous permettre de poursuivre la route jusqu’en Libye. Une fois sur place, nous sommes aussi obligés de travailler pour collecter l’argent nécessaire à notre traversée vers l’Europe», nous précise notre interlocuteur.
Rien qu’en 2018, plus de 3 100 personnes ont été expulsées de l’Algérie vers le Mali et abandonnées dans des zones désertiques contrôlées par des groupes armés. Certains n’hésitent pas à retenter l’aventure. Le voyage à travers le désert peut prendre des semaines. Le terrain est difficile et les températures sont si élevées pendant la journée que les voitures tombent parfois en panne. Et pour maximiser leurs profits, les passeurs ont tendance à entasser autant de migrants que possible dans leurs véhicules, rendant les conditions encore plus dangereuses.
Les migrants déclarent régulièrement avoir vu des morts sur le chemin dans le désert et de nombreux rapports officiels documentés par l’Oim indiquent que des centaines de cadavres ont été trouvés dans le Sahara. Des rapports soulignent aussi qu’il y a probablement plus de migrants irréguliers qui meurent dans le Sahara qu’en Méditerranée. Selon l’Oim, au moins 2 297 personnes sont mortes en mer Méditerranée ou disparues lors de tentatives pour rejoindre l’Europe en 2018.
De plus, depuis le renforcement des législations en Europe par rapport à la migration clandestine, de nombreux migrants retournent en Libye où ils font l’objet de toutes sortes de maltraitance ; d’où la nécessité pour des pays comme le Mali d’aller rapidement à la paix définitive pour permettre à l’Etat d’exercer son autorité sur l’ensemble du territoire national.
A cause de cette situation alarmante, une crise humanitaire sans précédent guette la petite localité d’Inafarek qui n’a pas la capacité d’accueillir autant de personnes, quand bien même elles sont en transit.
LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER
Babacar Diop ne lâche pas. Sorti de prison à la faveur d’une liberté provisoire, le leader de Forces démocratiques du Sénégal (Fds) estime que les emprisonnements «arbitraires sont devenus pour Macky Sall le seul moyen de neutraliser ses adversaires
Babacar Diop ne lâche pas. Sorti de prison à la faveur d’une liberté provisoire, le leader de Forces démocratiques du Sénégal (Fds) estime que les emprisonnements «arbitraires sont devenus pour Macky Sall le seul moyen de neutraliser ses adversaires politiques». Il dénonce une justice «aux ordres du pouvoir politique», constate que «notre démocratie est en danger» et promet que «la lutte pour la libération de notre Peuple ne fait que commencer».
En conférence de presse hier, au siège d’Amnesty Sénégal, M. Diop qui a été arrêté en même temps que Guy Marius Sagna et Cie pour avoir manifesté devant le Palais présidentiel contre la hausse du prix de l’électricité considère que «la Senelec en soi est un énorme scandale».
Il se veut clair : «Nous ne sommes pas prêts à payer un seul franc de plus.» Babacar Diop promet que les prochaines mobilisations du Collectif Noo lank seront l’occasion de montrer au gouvernement leur «détermination sans faille». Et déjà, le vendredi 10 janvier a été retenu pour manifester dans les rues de Dakar. «Ainsi, le gouvernement comprendra qu’il est là pour se mettre au service du Peuple dont la volonté et les aspirations à de meilleures conditions de vie doivent être considérées comme sacrées», avertit le secrétaire général de Fds.
«J’ai été agressé de manière lâche et sauvage par des gardes pénitentiaires»
Babacar Diop est également revenu sur son «agression» par des gardes pénitentiaires le jour de sa libération. Une information démentie plus tard par l’Administration pénitentiaire. Mais dans son récit des conditions terribles de détention, il persiste et signe qu’il a été agressé dans la matinée du 20 décembre de manière «lâche et sauvage».
«En ce qui me concerne personnellement, je dois vous dire que j’ai subi la violence des gardes pénitentiaires à deux reprises. Arrêtés le vendredi 29 novembre 2019, nous avons été placés sous mandat de dépôt le mercredi 4 décembre 2019. Je suis arrivé à la maison d’arrêt de Rebeuss vers 19h 30 mn. J’ai été agressé par deux agents de l’Administration pénitentiaire qui m’ont accueilli en disant : ’’Ici c’est Rebeuss, toi tu passes ton temps à la télé. Tu parles trop. Tu vas voir’’».
LES DÉPUTÉS ADOPTENT LE PROJET DE LOI FAISANT DE L’APS UNE SOCIÉTÉ NATIONALE
Les députés ont adopté à l’unanimité le projet de création de la Société nationale Agence de presse sénégalaise (SN-APS), lors d’une séance plénière, vendredi. Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a défendu le projet de loi de
Dakar, 27 déc (APS) – Les députés ont adopté à l’unanimité le projet de création de la Société nationale Agence de presse sénégalaise (SN-APS), lors d’une séance plénière, vendredi.
Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a défendu le projet de loi devant les députés.
Les parlementaires, dont 13 ont pris la parole au cours de la séance plénière, ont salué l’élaboration du projet de loi par le gouvernement, avant de l’adopter à l’unanimité.
FAUTE D’ARACHIDE, LES TRAVAILLEURS CRAIGNENT POUR LEURS EMPLOIS
La situation demeure alarmante à l’usine où les travailleurs sont mobilisés pour dénoncer les exportations de l’arachide - Trois semaines après le lancement de la campagne de commercialisation arachidière, pas un seul kilogramme d’arachide n’a été reçu
La campagne de commercialisation arachidière ne tourne pas rond pour les travailleurs de l’usine SONACOS de Ziguinchor qui craignent pour leurs emplois. Pas un seul kilogramme d’arachide reçu dans l’usine depuis le début de la campagne ; l’inquiétude et le désarroi enflent chez les huiliers qui se sont fortement mobilisés hier devant leur usine pour alerter sur la situation alarmante qui sévit dans l’unité industrielle de Ziguinchor. Ça grogne chez les huiliers de Ziguinchor qui réclament l’arrêt des exportations d’arachide.
La situation demeure alarmante à l’usine SONACOS de Ziguinchor où les travailleurs se sont fortement mobilisés hier, vendredi, devant leur industrie pour dénoncer les exportations de l’arachide. Trois semaines après le lancement de la campagne de commercialisation arachidière, pas un seul kilogramme d’arachide n’est reçu dans l’usine. Ce qui a fini de plonger les travailleurs de cette usine dans le désarroi total.
Sur fond de brassards rouges, ils ont crié leur colère au rythme de slogans: «la SONACOS est en danger de mort faute de matières premières», «Exporter les graines, c’est nous envoyer au chômage», «Président Macky Sall, nos emplois sont menacés». Des messages qui illustrent bien l’inquiétude qui enfle chez ces travailleurs qui dénoncent l’indifférence des autorités. «On ne semble pas se préoccuper de la situation, nos autorités ne disent rien alors qu’on va tout droit vers l’abime. Si la seule unité industrielle de la Casamance met la clé sous le paillasson, ce sera la catastrophe d’autant plus que cette usine a considérablement participé à enrayer le phénomène d’émigration clandestine…», déplore le Secrétaire général de la section du Syndicat des corps gras à la SONACOS de Ziguinchor, Samba Badji qui poursuit : «nous dénonçons avec la dernière énergie les exportations par les Chinois qui sont en train de tuer la filière».
Et comme si cela ne suffisait pas, ils chargent le ministre de l’Agriculture et celui du Commerce. «Ce sont des ministres originaires de la région qui ne font rien pour la région. Tout au contraire, ils sont là à Kolda et à Bignona. Qu’ils sachent que si la SONACOS coule, ils ne seront pas épargnés», peste Sekou Tamba, le Secrétaire général adjoint de ce syndicat. Très amer, M. Tamba interpelle le président de la République sur les dangers qui guettent leurs emplois. Ce rassemblement est le début d’un plan d’action que comptent mener les huiliers, si l’on en croit M. Badji qui déclare qu’une marche sera organisée les prochains jours pour alerter l’opinion sur la situation alarmante qui sévit en ce moment à la SONACOS.
«A pareil moment l’année dernière, nous avions collecté presque 6000 tonnes, mais voilà que depuis le 03 décembre aucune graine n’est entrée dans l’usine.» Une situation, aujourd’hui, consécutive au prix du kilogramme d’arachide fixé à 210 francs CFA au moment où les privés et autres banabanas achètent le kilogramme a 250 francs CFA chez les paysans. Une différence préjudiciable à la SONACOS qui devrait se conformer à la réalité des prix en brousse.
ALIOU CISSE EXPLICITE SA VISION DES CHOSES
Du ballon d’or africain qui sera décerné dans quelques jours à la gestion du groupe des Lions, en passant par le système de jeu et son bilan en équipe nationale,
Devant quelques journalistes triés sur le volet, le sélectionneur national Aliou Cissé a fait un tour d’horizon de l’actualité dans la tanière. Et c’est Ziguinchor qu’il a choisi pour s’adonner à cet exercice de jeu questions -réponses avec une partie de la presse.
Du ballon d’or africain qui sera décerné dans quelques jours à la gestion du groupe des Lions, en passant par le système de jeu et son bilan en équipe nationale, Aliou Cisse est largement revenu sur l’équipe nationale de football du Sénégal. Il tire un bilan satisfaisant du parcours des Lions : « nos matchs n’ont pas été faciles. Si vous regardez les éliminatoires, on n’a pas perdu un seul match. J’ai besoin de garçons motivés. Cette année, je ne peux qu’être satisfait de cette équipe là … », lance Aliou Cissé qui dit ne pas être omnibulé par la possession : « moi, quand les gens me parlent, ils me réclament la victoire. Maintenant, le beau jeu si c’est faire 25 passes dans notre zone, ce n’est pas gagner un match. Chaque entraineur a sa philosophie. Nous avons un football réaliste. Nous sommes capables de jouer en attaque placée. Le peuple sénégalais n’attend pas du beau jeu mais gagner le trophée … », tient à préciser celui qui a été choisi par le ministre du Tourisme pour faire la promotion du tourisme dans le monde.
«C’EST AUX JOUEURS LOCAUX DE ME METTRE LA PRESSION … » S
ur l’absence de joueurs locaux en équipe nationale, Aliou Cissé évoque l’absence des équipes locales dans les tableaux continentaux mais surtout les performances. « C’est à eux de me donner satisfaction, de me montrer qu’ils sont capables de venir en équipe nationale. Quand on parle de football local, quand on parle de CHAN, c’est quand même le baromètre du football local. Je ne suis pas là pour faire des cadeaux. Ne me demandez pas de prendre pour prendre. J’ai envie de leur dire « mettez moi la pression ». Me mettre la pression, c’est être bon, à leur niveau. Me mettre la pression, c’est aller au CHAN, c’est aller aux Jeux olympiques...»
« JE N’AI ENVOYE PERSONNE A LA RETRAITE …»
«Je n’ai envoyé personne à la retraite», recadre le sélectionneur national interpellé sur l’absence de certains joueurs qui ont disparu de ses tablettes. « Je connais la proximité de nos joueurs avec vous, la presse, ça je le connais j’ai été joueur dans cette équipe nationale. Je sais comment ça se passe. Je n’ai pas envie de m’éterniser. J’ai envie de dire à ces garçons que je n’ai envoyé personne à la retraite. Ce sont des choix sportifs que je fais .Pas par rapport seulement à la qualité du joueur mais aussi par rapport à ce qui se passe derrière. J’ai l’impression que chaque choix que je fais est synonyme de sanction. Non, je ne suis pas là pour sanctionner. Je ne suis pas un tyran, je ne suis pas un dictateur. Je suis là, j’échange avec les joueurs ; par contre la décision finale me revient »
« IL N’Y A PAS DE CAS STEPHANE BADJI »,
« Les joueurs doivent faire leur auto critique », précise l’enfant de Kandé qui a tenu à éclairer sur la non sélection de Stéphane Badji, l’ancien joueur du Casa sport. « il n’y a pas de cas Stéphane Badji, il faut que ça soit clair. Stéphane Badji est un joueur comme tous les autres joueurs. C’est un joueur qui habite ici comme moi, on se connait. Je n’ai rien contre ce joueur. Ce sont des choix sportifs que j’ai fait et je les assume entièrement. Moi, je fais toujours mon autocritique, je demande aux joueurs également de faire leur auto critique. Nous, on a besoin des garçons motivés et engagés … », a martelé le sélectionneur qui explique : «nous sommes ici à Ziguinchor mais je tiens à préciser qu’il n’y a pas de cas Stephane Badji. Je peux comprendre que quelqu’un soit déçu mais je n’ai rien contre aucun joueur S’il veut revenir en équipe nationale, il n’a qu’à continuer à travailler. Je continue à le suivre s’il mérite de venir par rapport aux autres, il n’y a aucun problème ». Par sa casquette d’ambassadeur du tourisme, le sélectionneur national dit s’engager à faire la promotion du tourisme au Sénégal qui passe par la visibilité de l’équipe nationale .Et selon lui, l’objectif est de passer à un 1,6 million de touristes à 3 millions de touristes. La question de la paix abordée, Aliou Cissé est on ne peut plus catégorique : « La paix est déjà revenue en Casamance… »
«ERADIQUER LE MOT DECISIONNAIRE DU SYSTEME EDUCATIF»
Les enseignants décisionnaires jouent leur va-tout. Ils sont des milliers d’enseignants décisionnaires dans le système éducatif à réclamer la révision de la loi sur le statut général des fonctionnaires daté de 1961 qu’ils jugent « scélérate ».
Les enseignants décisionnaires réunis en collectif, jouent leur va-tout. Ils sont des milliers d’enseignants décisionnaires dans le système éducatif à réclamer la révision de la loi sur le statut général des fonctionnaires daté de 1961 qu’ils jugent « scélérate ». Au bout du compte, il s’agit d’avoir une retraite décente après plus de trente ans de bons et loyaux services. Le coordinateur du collectif des enseignants décisionnaires, Amadou Camara Diene, va même plus loin en exigeant la suppression du mot « décisionnaire » du système éducatif. Entretien.
Vous êtes combien d’enseignants décisionnaires ? Quelle pertinence de la révision du statut général des fonctionnaires ?
Nous sommes des milliers dans le système éducatif. La loi sur le statut général des fonctionnaires date de 1961. Elle était taillée sur mesure. Il n’y avait que deux possibilités : soit on était recruté avant 30 ans, on était fonctionnaire, soit on était engagé après 30 ans, on était non fonctionnaire. En son temps, il n’y avait pas le volontariat dans le système éducatif avec son corollaire de problèmes. Il s’agit du statut des volontaires, des conditions de recrutement de la fonction publique, de la date de prise en compte du diplôme dans le recrutement.
Pourquoi un collectif, alors que des syndicats notamment du G7 continuent de porter vos revendications ?
Nous, du collectif, sommes tous syndiqués et appartenons à des syndicats différents. Il est vrai que nos syndicats parlent de notre situation, mais ils en font un point comme les autres. Or cette question a une haute portée humanitaire. En effet, il ne nous reste plus que 15 ans de service pour les moins âgés, la hantise de la retraite et le traitement dégradant, pour ne pas dire inhumain qui nous sera réservé après plus de trente ans de bons et loyaux services, nous poussent à tirer sur la sonnette d’alarme, afin que les syndicats revoient l’importance qu’ils accordent à cette douloureuse question des décisionnaires. Nous voulons outiller nos syndicats dans cette lutte. Ca urge puisque, sous peu, certains d’entre nous vont grossir le lot des enseignants qui iront à la retraite et qui seront obligés de chercher à monnayer leur expérience pour survivre, au lieu de profiter des délices d’un repos paisible et mérité.
Certaines sources nous informent que des enseignants décisionnaires diplômés et âgés de moins de 35 ans, ont été intégrés. Qu’en dites vous ?
Effectivement, il y a une jurisprudence. La situation des enseignants reclassés à tort comme décisionnaires parce qu’ils n’avaient pas 35 ans lors de l’obtention de leur diplôme professionnel, seul gage d’une intégration dans la fonction publique, avait été un des points que l’Etat avait accepté lors des accords de 2014. Cependant, peu d’actes sont sortis. Des agents de la fonction publique refusent de se plier à cette injonction. Ils disent n’avoir reçu aucune notification écrite. On peut, preuve à l’appui, citer des camarades qui ont eu à bénéficier de cette mesure. Pour d’autres, l’argumentaire qui leur a été servi est qu’ils ont bénéficié de la validation. Cette réponse est devenue caduque dès l’instant que les fonctionnaires bénéficient maintenant de cette validation.
Quelles sont les activités en perspective ?
Nous allons continuer à sensibiliser, à informer, à mieux expliciter la situation. Beaucoup ignorent les non-dits de cette loi scélérate qui régit le statut des agents non fonctionnaires qui englobent les décisionnaires de l’éducation. Nous resterons derrière nos syndicats pour qu’ils continuent de porter ce combat. Toujours est-il que nous n’allons pas restés les bras croisés. Le temps nous est compté. Au bout d’un certain temps, si la situation perdure, nous serons obligés de prendre notre destinée en main et dans ce cas, rien ne sera de trop. Pour terminer, nous voudrions aussi que l’Etat fasse son possible pour éradiquer le mot « décisionnaire » du système éducatif.
«LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE D’UN PAYS EST LIE AU CAPITAL SANTE DE SA POPULATION»
Prenant part à un panel, le Dr Martin Carvalho, médecin endocrinologue à l’Institut du Diabète et de la Nutrition de Marseille (France) a fait comprendre, dans sa communication, que le développement économique d’un pays est intimement lié au capital santé
Le Collectif des cadres de la diaspora sénégalaise a organisé hier, vendredi 27 décembre, une conférence stratégique. Prenant part à un panel, le Dr Martin Carvalho, médecin endocrinologue à l’Institut du Diabète et de la Nutrition de Marseille (France) a fait comprendre, dans sa communication, que le développement économique d’un pays est intimement lié au capital santé de sa population.
Par conséquent, il recommande la révision des états généraux de la santé, avec des partenaires locaux, étrangers et surtout de la diaspora. «Le développement économique d’un pays est intimement lié au capital santé de sa population. On ne peut pas demander à un peuple de se développer si ce peuple-là n’est pas en bonne santé d’abord».
C’est la conviction du docteur Martin Carvalho, médecin endocrinologue à l’Institut du Diabète et de la Nutrition de Marseille (France). Il prenait part hier, vendredi 27 décembre, à un panel portant sur le thème : «L’expertise de la diaspora : états des lieux de la mobilisation d’un capital humain d’exception pour le développement économique et social du Sénégal», organisé en marge de la première édition du Forum de la diaspora. Il recommande ainsi la révision des états généraux de la santé, avec des partenaires locaux, étrangers et surtout de la diaspora. Il faudra aussi, dit-il, réduire les coûts économiques, puisque la santé a un coût. «Les hospitalisations sont longues. Il va falloir penser à réduire la durée des jours quand les gens rentrent à l’hôpital. Il va falloir partir vers le virage ambulatoire où les patients rentrent pour une journée, on fait leur check-up et ils s’en vont.
Cependant, le coût économique dans un hôpital tient aussi à la pharmacie. La pharmacie est un véritable coût économique. On a peu d’unités de production pharmaceutiques pour des coûts des médicaments onéreux comme la cancérologie et le diabète», déplore-t-il.
Le Dr Carvalho pense également qu’il faut relever le plateau technique des hôpitaux qu’il trouve défaillant. Car, relève-t-il, on ne peut pas faire du Sénégal un hub médical dans ces conditions. «Le plateau technique commencera, avant même les hospitalisations, à développer des structures hospitalières. Développer aussi le service des urgences avant que les gens ne rentrent dans les hôpitaux. Quand les gens sont bien pris en charge à l’extérieur, ils n’ont pas besoin d’être à l’hôpital. Pour ce faire, il va falloir privilégier l’action de prévention, parce que prévenir c’est guérir», a-t-il préconisé.
Ainsi propose-t-il au ministère de la Santé et de l’Action sociale d’organiser la quinzaine de l’hygiène afin de lutter contre l’obésité et la malbouffe qui font le lit des complications cardio-métaboliques et même cancérologiques. «A tout âge, on devrait pouvoir se mobiliser pour éviter essentiellement l’apparition de certaines complications. Au niveau du ministère de la Santé et de l’Action sociale, il faudrait qu’on ait un département à l’Aide humanitaire. Cela éviterait que certaines associations viennent ici au Sénégal pour nous apporter des médicaments périmés», a-t-il conclu.
ABDOUL MBAYE DONNE UN CARTON ROUGE A MACKY SALL
Entre « mauvaise » campagne arachidière, hausse du prix de l’électricité, « scandale » du pétrole et du gaz, l’année 2019 est, selon l’ancien Premier ministre, « l’éclatement des mensonges et scandales »
C’est un pays en perte de croissance économique que le président du parti Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), Abdoul Mbaye a décrit hier, vendredi 27 décembre, lors de sa conférence de presse. Entre « mauvaise » campagne arachidière, hausse du prix de l’électricité, « scandale » du pétrole et du gaz, l’année 2019 est, selon l’ancien Premier ministre, « l’éclatement des mensonges et scandales ». Ce qui lui fait dire que 2020 sera une « année de tensions économiques et sociales ». Revenant sur la nouvelle monnaie Eco, Abdoul Mbaye pense que c’est une « victoire de dignité de la jeunesse africaine » mais reste « encore étonné par le silence de notre Exécutif ». Le président de l’ACT s’est aussi prononcé sur le dialogue national lancé par le Président Macky Sall qu’il considère comme une « diversion ».
De la suppression du poste de Premier ministre en passant par la hausse du coût de l’électricité jusqu’au « scandale » du pétrole et du gaz et la production arachidière, le président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) dépeint un tableau sombre de la gouvernance du Sénégal par le Président Macky Sall. Face à la presse hier, vendredi 27 décembre, Abdoul Mbaye n’y est pas allé par quatre chemins pour dresser un bilan « négatif » de l’année 2019 sur la situation du pays. « Le pouvoir excessif du Président de la République, principale souffrance de notre démocratie et de notre immobilisme économique, a été renforcé par la suppression du poste de Premier ministre et le retrait du pouvoir de censure du gouvernement dévolu à l’Assemblée nationale », a déclaré l’ancien Premier ministre. Pis, dit-il, « le scandale du pétrole et du gaz est vite revenu au premier plan, gâchant leur fête de victoire à l’élection présidentielle».
«LA PRODUCTION D’ARACHIDE…N’AURAIT PAS PERMIS LA COLLECTE DE PLUS DE 300 000 TONNES EN 2018-2019 »
A l’en croire, « l’échec de la politique économique du régime de Macky Sall a imposé un ajustement structurel déguisé en Instrument de Coordination de Politique Économique, mais reposant sur les mêmes objectifs que tout ajustement, à savoir: le resserrement du déficit budgétaire, la priorité au règlement des échéances de la dette extérieure, les ponctions sur le pouvoir d’achat des ménages par la fiscalité et la hausse des prix, le harcèlement fiscal des entreprises sur lesquelles on dit pourtant compter pour porter la relance économique lorsque la capacité d’intervention économique de l’État a été dilapidée par les mauvais choix économiques, la mauvaise gestion et l’incompétence ». Dans son bilan, le président de l’Act n’a pas occulté la production arachidière. « Les mensonges de production les plus patents ne peuvent pourtant plus être cachés : la production d’arachide de 1,4 million de tonnes n’aurait pas permis la collecte de plus de 300 000 tonnes en 2018-2019. Mais pour la campagne qui s’annonce, les prévisions sont encore plus pessimistes. Elles sont le résultat d’une stratégie ignoble visant l’enrichissement de politiciens vendeurs de mauvaises semences dites sélectionnées et subventionnées, aux dépens des paysans et du contribuable sénégalais », a indiqué Abdoul Mbaye.
« RIEN NE JUSTIFIE L’AUGMENTATION DES TARIFS DE L’ELECTRICITE… »
A propos de la hausse du coût de l’électricité, l’ancien Premier ministre estime que rien ne le justifie. «L’augmentation des tarifs de l’électricité après celle des produits pétroliers, participe à l’objectif de réduire le déficit budgétaire en même temps que le pouvoir d’achat des ménages », dit-il. Non sans préciser : « rien ne la justifie qui ne relèverait d’une compétitivité insuffisante de la Senelec d’une part, et de sa gestion dépendant d’impératifs politiciens d’autre part ». Et pour cause, a laissé entendre le président de l’ACT, « même après prise en compte du relèvement du cours du dollar, les prix de référence du brut restent inférieurs de 24% en avril 2012 en francs Cfa ».
« 2020, UNE ANNEE DE TENSIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES »
Pour Abdoul Mbaye, la situation du Sénégal va empirer en 2020. « Dans le prolongement de la mise en œuvre de la politique d’ajustement structurel se substituant à une fausse « phase 2 du PSE », l’année 2020 sera une année de tensions économiques et sociales : la dépense publique sera resserrée au détriment du fonctionnement de l’administration, de l’éducation et de la santé, lorsque le gaspillage en voitures et voyages pourrait être poursuivi. La dépense sociale souffrira également des priorités accordées à quelques grands projets à terminer dont des immeubles administratifs inoccupés », a soutenu l’ancien Premier ministre. Et d’ajouter : « le pouvoir d’achat des ménages sera pressurisé. Le harcèlement fiscal des entreprises sera renforcé. Il est à cet égard annoncé que le déficit budgétaire devrait, d’après de curieuses projections, se réduire très rapidement grâce à une pression fiscale augmentant de 20% en deux années ».
AVENIR DE L’ACT
Pour ainsi sortir les populations de l’ornière, le président de l’ACT a proposé un programme de son parti. « Pour l’année qui s’ouvre, nous opterons pour une attitude de sentinelle, poursuivant notre rôle d’éveil des consciences, afin qu’un jour, les Sénégalais connaissent mieux les raisons du non-développement de leur pays et choisissent mieux leurs dirigeants à l’occasion d’élections », a déclaré Abdoul Mbaye. Et d’ajouter : « c’est le sens que nous donnons et donnerons à notre action politique et nous continuerons à dénoncer les élections trafiquées, afin que le peuple et la communauté internationale ne soient pas dupes ». Ces postures se poursuivront par « le suivi de la plainte contre Aliou Sall et Frank Timis et la « promotion de projets utiles ».
ABDOUL MBAYE SUR LE DIALOGUE NATIONAL : «C’est un objectif de diversion»
Lors de son face-à-face avec les journalistes, le président de l’ACT, Abdoul Mbaye, a donné son point de vue sur le dialogue national dont le comité de pilotage dirigé par Famara Ibrahima Sagna a été installé avant-hier, jeudi, par le Président de la République, Macky Sall. «Le dialogue est organisé pour faire diversion. La grande qualité de quelques-uns des animateurs de ce dialogue ne contredira pas le vrai dessein de son initiateur devenu spécialiste dans le gâchis de compétences », a souligné Abdoul Mbaye. Poursuivant son propos, il ajoutera : « Famara Ibrahima Sagna est une personnalité de très grande qualité. Je juge le dialogue national en fonction de son initiateur, le Président Macky Sall et c’est son troisième dialogue. Je pense personnellement, connaissant l’homme et ses qualités, que si sa désignation a tardé, c’est qu’il avait des conditions ». Suffisant pour le président de l’ACT de dire : « je suis pessimiste car très sincèrement, le dialogue national, c’est un objectif de diversion et d’occupation de la classe politique pendant que l’ajustement culturel se déroule ».
NOUVELLE MONNAIE ECO : Abdoul Mbaye approuve mais «reste étonné par le silence de notre Exécutif»
Abdoul Mbaye salue la décision de la naissance de la nouvelle monnaie Eco qui va remplacer le F Cfa en juillet prochain. « C’est une victoire de dignité de la jeunesse africaine. C’est une lueur d’espoir qui laisse espérer qu’un jour prochain, cette dignité sera réclamée à leurs dirigeants. Je reste encore étonné par le silence de notre Exécutif face à une réforme aussi importante affectant notre monnaie », a déclaré Abdoul Mbaye. Toutefois, dira l’ancien Premier ministre, « des pistes de réflexion doivent maintenant s’ouvrir pour en moderniser la gestion sans l’affaiblir, et en renforçant son caractère de monnaie africaine par son évolution vers l’ECO en partage avec d’autres pays de la CEDEAO ». Sur ce, Abdoul Mbaye a invité les universitaires et les opérateurs économiques à ouvrir le débat en ce qui concerne la nouvelle monnaie Eco.
UN «EVENEMENT-TEST» POUR LES JOJ 2022
Après l’Afrobasket féminin, le TQO de handball, Dakar a été choisie par le Comité international olympique (CIO) pour abriter le tournoi qualificatif olympique continental de boxe pour les JO de Tokyo 2020
Le Président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), par ailleurs membre du CIO, Mamadou Diagna Ndiaye et le Directeur de Cabinet du ministre des Sports, Ibrahima Ndaw ont procédé hier, vendredi 27 décembre, à l’installation du comité d’organisation local de cet événement prévu du 19 au 29 février 2020 à Dakar. Selon Mamadou Diagna Ndiaye, le choix de Dakar pour abriter de tournoi devrait servir de test en perspective des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar2022.
Dakar, un hub sportif ! Ce slogan cher à l’Etat à Sénégal est en passe devenir une réalité. En effet, après l’Afrobasket féminin, le TQO de handball, la capitale sénégalaise, grâce à son infrastructure de dernière génération (Dakar Aréna), a été encore choisie par le Comité international olympique (CIO) pour abriter le tournoi qualificatif olympique continental de boxe pour les JO de Tokyo 2020.
C’est dans ce sens qu’un comité d’organisation local a été installé, hier, vendredi 27 décembre, à l’hôtel Savana, par le Président du CNOSS, non moins, membre du CIO. Saisissant cette occasion, en présence du directeur de Cabinet du ministre des Sports, Ibrahima Ndaw, Mamadou Diagna Ndiaye a déclaré que le «TQO de la boxe devrait servir d’événement-test en perspective des JOJ Dakar2022».
Faisant un rappel historique de cette situation inédite où la Fédération internationale de boxe (AIBA) a été interdite d’organiser ses propres éliminatoires par le gouvernement olympique, le 22 mai 2019, M. Ndiaye a rappelé les cas de «malversations et autres suspicions de corruption» qui sont reprochées à l’organisation faîtière.
D’ailleurs, le président de l’AIBA, le Pakistanais Anwar Chowdhry, qui a dirigé cette instance de 1986 à 2006, a été suspendu à vie en 2007 par le CIO.
Mais, ce dernier «n’a pas voulu pénaliser les athlètes», précise, Ibrahima Wade, désigné président du Comité d’organisation. C’est ainsi que le CIO a décidé, poursuit Mamadou Diagna Ndiaye, à l’unanimité de ses membres lors de sa 134ème session à Lausanne, l’organisation des tournois régionaux de qualification devant de dérouler entre janvier et fin mars 2020 à Beijing (zone Asie et Pacifique), à Paris pour l’Europe, Dakar pour l’Afrique et à Buenos Aires pour les Amériques.
Le vice-président du CNOSS, Ibrahima Wade fera remarquer que les différentes capitales susmentionnées, ont organisé ou doivent organiser des compétitions du CIO. A noter qu’un ultime tournoi de qualification mondiale se tiendra à Tokyo en mai 2020. Les boxeurs auront donc «deux chances de se qualifier pour Tokyo, dans leur tournoi régional respectif et durant le tournoi mondial», avait expliqué le CIO.
A Dakar, tout est à pieds d’œuvre, pour relever le défi de l’organisation, comme l’a souligné dans son discours, le directeur de Cabinet du ministre des Sports.
Plainte d’une présentatrice de télévision à la CDP
Mme R. S. F, présentatrice de télévision, se plaint de l’utilisation de sa photo à des fins de dénigrement et de diffamation sur les réseaux sociaux. Elle a saisi la Commission de Protection des Données personnelles (CDP) d’une plainte contre x pour publication de sa photo, propos diffamatoires et dénigrements à son endroit, sur les réseaux sociaux. Selon la Cdp, cette publication a été reprise par les sites d’information en ligne dakarxibar, senedirect, purpeople, sunubuzzsn. La présidente de la Cdp, Awa Ndiaye, n’a pas tardé à saisir les sites d’information en ligne qui ont repris la publication. Elle a demandé aux propriétaires des portails web de supprimer intégralement les données personnelles de la plaignante. Ils se sont exécutés en retirant les articles, ainsi que les photos des sites. Et pour mettre la main sur l’auteur de la publication fallacieuse des photos, Awa Ndiaye a recommandé à la plaignante de porter plainte auprès du procureur de la République.
Le Cnts collecte de données relatives à l’appartenance ethnique
Restons avec la Commission de protection des données personnelles (CDP) à laquelle il a été signalé la faiblesse des mesures de sécurité et de collecte de données personnelles relatives à l’appartenance ethnique au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS). En charge de la protection des données à caractère personnel, la CDP a requis des explications au CNTS sur la pertinence de la collecte de l’information relative à l’appartenance ethnique dans le formulaire à remplir par un donneur de sang et sur les mesures prises pour garantir la sécurité et la confidentialité des dossiers médicaux. Mais le CNTS tarde à donner sa réponse.
La Direction des bourses partage les données des étudiants
Un étudiant, qui craint que les données personnelles de ses camarades se retrouvent entre les mains de n’importe qui, a alerté la Commission de protection des données personnelles (CDP). Il a constaté que des fichiers Excel contenant des données personnelles des étudiants étaient partagés par la Direction des bourses avec l’ensemble des délégués des universités. Et ces informations se retrouvent entre les mains d’autres étudiants non habilités à les recevoir. A ce propos, la présidente de la Commission de protection des données personnelles (CDP) a envoyé une demande à la Direction des Bourses, aux fins d’explication sur les mesures prises pour assurer la sécurité et la confidentialité de ces fichiers partagés. Toutefois, la Direction des Bourses n’a pas encore daigné envoyer sa réponse à la commission.
Fuite de données personnelles au Consulat de Casablanca
La Commission de protection des données personnelles (CDP) a été informée également de la fuite de données personnelles au Consulat Général du Sénégal à Casablanca. La présidente Awa Ndiaye a vite réagi en transmettant un courrier au ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Dans la note, la CDP recommande au Consulat de Casablanca de renforcer sa politique de sécurité et d’effectuer périodiquement une analyse des risques de son système d’information.
Nio Lank Nio Bagne interdit de marche
Le collectif Nio Lank qui envisageait d’organiser une manifestation à Guédiawaye hier pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité et exiger la libération de Guy Marius Sagna et Cie, a été interdit de marche par le Préfet de Guédiawaye. Déçus, les membres du mouvement citoyen « Nio Lank, Nio Bagne » ont promis de récidiver vendredi prochain. Selon ses responsables locaux, «cette décision est injustifiée et semble être motivée par autre chose qu’ils ignorent».
Moustapha Diakhaté recadre Ñoo Lank
Moustapha Diakhaté qui soutient les manifestations du Collectif «Ñoo Lank» contre la hausse du prix de l’électricité met en garde. Il demande aux membres de ce collectif d’éviter la politisation du combat. L’ancien chef de cabinet du Président Macky Sall exhorte le Collectif à axer sa communication et son combat sur l’électricité. Car, soutient-il, les propos relatifs au dialogue national tenus par M. Bentaleb Sow sur les ondes d’une radio au nom du Collectif «Ñoo lank» dénaturent dangereusement le sens et la portée de la lutte contre la hausse du prix de l’électricité. Pour lui, l’annulation de la hausse et la libération de Guy Marius doivent être les seuls axes du combat du Collectif. Puisque, dit-il, de cela dépendent la crédibilité et le caractère trans-partisan, inclusif et d’intérêt national des actions et acteurs du Collectif Ñoo Lank.
Mody Guiro et les 50 ans de la Cnts
La Confédération Nationale des Travailleurs de Sénégal(CNTS) a célébré hier ses 50 ans d’existence. A cette occasion, s’est tenu un atelier sur le thème : «Analyse comparative des systèmes de protection sociale en Afrique». Le secrétaire général de la Cnts, Mody Guiro, a déclaré que la protection sociale est devenue un enjeu majeur. Car, dit-il, la majorité de la population est laissée en rade, sans aucune protection, malgré les efforts consentis par les gouvernements. Par rapport à l’existant, souligne Mody Guiro, il y a des risques réels de maintenir ces engagements financiers .Il estime que le plus grand défi que la Cnts doit relever est le renforcement de la protection sociale, puisque moins de 10 % de la population bénéficient de la protection sociale. Le leader de la Cnts pense qu’il faut élargir cela et réfléchir sur comment financer et définir des stratégies afin de permettre aux Sénégalais d’avoir accès à la santé, à une pension de retraite et une prise en charge prénatale pour les femmes qui s’activent dans l’informel.
Abdou Karim Fofana, Sicap et SN Hlm
Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a effectué hier une visite aux directions générales de Sn Hlm et de la Sicap. Abdou Karim Fofana s’est entretenu avec les responsables de ces deux structures immobilières publiques (Mamadou Diagne Sy et Mamadou Kassé) au sujet du programme de construction de 100.000 logements. Il a réitéré que les principaux bénéficiaires seront les personnes à revenu faible et celles qui gravitent autour du secteur informel. En effet, au sortir de ses échanges avec les promoteurs publics, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a annoncé la construction de 40.000 logements par la Sn Hlm et la Sicap dans un délai de cinq ans. La Sonacos porte plainte contre des paysans Alors que le débat fait rage sur les réseaux sociaux sur la page de l’entreprise « Fada-Sonacos» où certains parlent de patrimonialisation en vue du Dg Modou Diagne Fada, «L’As » a appris que des paysans du bassin arachidier (Kaolack et Kaffrine) ont été attraits jeudi dernier devant la barre, à la suite d’une plainte de la Sonacos SA. Pour cause, ces derniers ainsi que des organisations paysannes et des maires qui avaient signé des contrats avec Sonacos, ont refusé de respecter les clauses desdits contrats. En effet, la Sonacos, qui a l’habitude d’allouer chaque année des semences à certains paysans et organisations paysannes, a buté sur le refus de ces producteurs de rembourser mais aussi de vendre le reste de leurs productions à l’unité industrielle. D’après nos confrères de «dakaractu.com», les producteurs ont sonné la mobilisation au tribunal. Mais le juge en charge du dossier a décidé de renvoyer l’affaire à la date du 2 janvier 2020.
L’Ordre des avocats reçu au Palais
Le Président Macky Sall a reçu hier une délégation de l’Ordre des avocats dirigé par le bâtonnier, Me Papa Laïty Ndiaye qui se trouve être un de ses meilleurs amis. Ce dernier a saisi l’occasion pour exposer son programme au chef de l’État qui a été réceptif aux préoccupations de l’Ordre et entend donner aux avocats les moyens de leurs actions.
Bientôt un TGI pour Pikine
Les populations de Pikine qui réclament depuis longtemps un Tribunal de Grande Instance (TGI) seront bientôt satisfaites. Les travaux de l’édifice ne vont pas tarder à démarrer. L’annonce a été faite hier par le Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement (Dage) du Ministère de la Justice, Abdoulaye Sy. C’était à l’occasion d’une cérémonie de réception d’un bus et du matériel informatique pour le Centre de sauvegarde de Pikine Guédiawaye. M. Sy a indiqué qu’un site a été déjà identifié et que les financements sont bouclés. A l’en croire, il ne reste plus que quelques réglages techniques pour le démarrage des travaux. Pour ce qui est du don, le représentant du ministre de la Justice explique que celui-ci s’inscrit dans la logique de la prise en charge efficiente de la question de la protection de l’enfance à travers des programmes. Une œuvre de bienfaisance réalisée grâce au concours du Président Macky Sall pour le bus et de l’Unicef pour le matériel informatique et les motos.
Retard de l’orientation des bacheliers
La situation des bacheliers non orientés préoccupe beaucoup l’Union Nationale des Parents d’Elèves et d’Etudiants du Sénégal (Unapees). Selon son président, Abdoulaye Fané, l’Etat, par la voix de son ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Omar Hann, avait déclaré que des mesures idoines avaient été prises pour orienter tous les étudiants dans les universités publiques. Une promesse qui tarde à être respectée par l’Etat qui risque d’hypothéquer l’avenir des enfants et de plomber le système éducatif avec des perturbations cycliques. Il regrette aussi le dialogue de sourds entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants.
Menaces des ex-travailleurs de sociétés liquidées
Ils sont maintenant du troisième âge, mais ils sont plus que jamais déterminés à se battre pour rentrer dans leurs fonds. Il s’agit des travailleurs de sociétés parapubliques qui sont tombées en faillite ou liquidées par l’Etat. Ils vivent des conditions très difficiles. Ils attendent toujours leurs indemnisations. Regroupés en collectif, ces vieux issus d’une dizaine de sociétés comptent descendre dans la rue à partir du 31 décembre pour se faire entendre. Ils interpellent le Président Macky Sall pour trouver une solution à leur problème.