Le scandale de mœurs qui éclabousse le directeur de l’Iseg Mamadou Diop n’a pas fini de révéler tous ses secrets. Il exhale un parfum de règlement de comptes sur fond de délations, de menaces et d’intrigues que seul le tribunal saura tirer au clair. Mamadou Diop a été placé en garde à vue alors que son accusatrice Dieyna Baldé, son frère Aly, ses complices Abiba Cissé et Boundao ont été libérés après une audition marathon, samedi.
Mamadou Diop est accusé d’avoir engrossé Dieyna Baldé, 17 ans. Mais ce n’est pas pour cela que la cybercriminalité a été actionnée ; on est au mois de décembre ; la fille Dieyna Baldé découvre qu’elle est en état de grossesse de quatre mois et s’en ouvre à sa famille qui n’en revient pas. Elle informe Diop Iseg qui se trouve être son parrain et qui l’héberge, qu’elle est enceinte de lui. De temps en temps, ce dernier admet ; parfois il nie ou encore propose l’interruption de la grossesse. La jeune demoiselle décide alors de chercher des preuves accablant son bienfaiteur qui, dans ses dénégations, a fait comprendre à la petite qu’il n’est pas virile. Dieyna Baldé actionne alors sa copine Abibatou SY qui concocte un plan et attire Diop dans un appartement meublé que ce dernier a loué. Alors qu’il était dénudé, la fillette et son frère font irruption dans la chambre pour le filmer et l’injurier. C’était vers le 20 décembre 2019, mais il lui a fallu deux mois plus tard, vers la fin du mois de février 2020, pour qu’il se décide à saisir la division spéciale de la cybercriminalité de la direction de la police judicaire. Ce faisant, il voulait éviter que les images soient diffusées. Malheureusement, sa plainte a mis le feu aux poudres d’autant que dès leurs premières auditions, Dieyna Baldé et sa famille ont décidé à leur tour de saisir la brigade des mœurs de la Sûreté urbaine. La plainte est ébruitée par «L’As». Tel un météore dans un ciel orageux, l’affaire fait grand bruit. C’est le branle-bas de combat. Deux procédures sont enclenchées.
Convoqué jeudi dernier à la sûreté urbaine, Diop ne déferrera pas. Ainsi, fera-t-il faux bond aux limiers de la cybercriminalité qui l’avait pourtant convoqué vendredi pour le confronter à ses présumés bourreaux. D’après des sources policières, il était devenu subitement injoignable. Vendredi, tard dans la nuit, à peine a-t-il mis en marche ses portables que les policiers l’ont géo-localisé avant de l’alpaguer et de le placer en garde à vue. Le lendemain samedi, la confrontation a été faite à la Cybercriminalité. Dieyna Baldé a avoué avoir filmé pour disposer de preuve, mais n’a pas partagé les images. D’après des membres de la famille, c’est son grand frère Amadou Baldé, étudiant en France, qui a posté les images sur sa page Facebook. En compagnie Me Ciré Clédor Ly, la fillette a raconté le film. De quoi donner du grain à moudre aux enquêteurs qui visent immédiatement des délits de collecte de données personnelles et d’associations de malfaiteurs.
Accablé par les limiers dans leurs questions jugées tendancieuses, les mis en cause ont immédiatement flairé un parti pris. Mais l’astucieux avocat veillait au grain. Cités au cours de l’enquête, deux amis de Diop en l’occurrence Pape Sylla et Mamadou Mbengue, et Boundao une amie de Dieyna se présentant comme une des victimes de Diop, ont été entendus. Au finish, Diop, défendu par un autre brillant avocat Me Moussa Sarr, a été gardé à vue alors que les autres ont été relâchés. Toutefois, ils seront présentés au parquet aujourd’hui. Serigne Bassirou Guèye décidera de leur sort dans cette première procédure.
FODE SYLLA TENTA DE DESAMORCER LA BOMBE POUR SAUVER
Son projet Devant la brigade des mœurs, Diop devra répondre de plusieurs charges dont détournement de mineure, viol sur mineure et grossesse sur mineure dont il a la garde, etc. Il est loisible au procureur de s’appuyer sur la nouvelle loi criminalisant le viol pour l’envoyer devant un juge d’instruction pour la Chambre criminelle, ou d’invoquer l’ancienne loi d’autant plus que c’est celle-ci qui était en vigueur lors de la commission des faits incriminés. Le cas échéant, il sera jugé en flagrant délit. Toujours est-il que le dossier a des enjeux financiers de haut niveau impliquant même des projets étatiques. Au-delà du fait qu’avec Iseg, Diop avait casé plusieurs étudiants, au surplus, il a obtenu un accord dans le cadre du projet « Petit-déjeuner à l’école», qui consiste à offrir un petit-déjeuner à tous les écoliers moyennant 100 francs. C’est sans doute pour cela qu’un des promoteurs de ce projet est entré en action pour désamorcer la bombe.
D’après des membres de la famille, Fodé Sylla a tenté de rapprocher les positions via un beau-frère de la fillette. Ambassadeur itinérant auprès du président de la République, ancien président de Sos Racisme, M Sylla, craignant que cette affaire n’éclabousse son projet et fasse courir ses partenaires, aurait câblé la famille Baldé. Preuves à l’appui, celle-ci explique qu’au début, Diop a coopéré et que c’est son ami Pape Sylla qui s’occupait des frais médicaux de Dieyna Baldé. Mieux, il s’est rendu en compagnie de son épouse au domicile de la sœur de la fillette à cité Keur Damel pour faire de la médiation. Il l’aurait même aidée à trouver un passeport dans le but de la conduire en France ou au Maroc. Hélas ! Le projet est tombé à l’eau avec les dénégations de Diop qui aurait proposé à la fille d’avorter.
Ainsi donc, le directeur de l’Iseg fera face au procureur de la République pour répondre des accusations de cette gamine qu’il a tirée des mains de ses parents dans le but de lui offrir un avenir radieux. Inscrite à Yalla Suur-En en classe de Terminale, Dieyna voit ainsi sa carrière musicale en vrille. Seulement, elle peut compter sur beaucoup d’acteurs de l’espace public notamment Kilifeu de Y en a Marre, mais aussi l’Association des femmes juristes. Qui plus est, Boudaw, demi-finaliste de sen petit gallé en 2016, entend corser l’addition en se constituant partie civile pour les même faits. Dans l’entourage de Diop, on y voit la main invisible d’un de ses ex-épouses, mais on invoque aussi le jugement qu’aurait fait la jeune fille pour justifier de sa majorité. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, le procureur fera face au directeur de l’Iseg et à ses accusatrices Boundaw et Dieyna, deux fillettes révélées par l’émission de Sen petit gallé.
MACKY SALL TOURNE LE DOS AU PSE ET CHOISIT LE PROGRAMME DE L’ACT
Le plagiat est patent. Il est la conséquence d’un leadership en manque d’intelligence. S’approprier les idées d’autrui et a fortiori d’un adversaire politique sans le citer, est inadmissible au plan de l’éthique - COMMUNIQUÉ DES CADRES DU PARTI
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Cercle des Cadres de l’ACT, daté du 9 mars 2020, relatif à la récente sortie du président Macky Sall sur l’artisanat.
« Lectures et écoutes conseillées : PSE, « Reconstruire le Sénégal » (publication de l’ACT) discours de Abdoul Mbaye du 30 septembre 2018, discours de Macky SAll du 6 mars 2020.
Nous avons été estomaqués - et c’est peu dire - en écoutant le récent discours de Macky Sall consacré à la place que lui et le PSE accorderaient à l’artisanat dans la construction de l’émergence du Sénégal ; et ce pour une double raison.
La première est que le PSE ne traite de l’artisanat qu’en ses paragraphes 151 et 152, et à aucun moment ne le présente comme origine de la future industrialisation du Sénégal. Pour le PSE, l’artisanat est un secteur à renforcer mais en le laissant dans sa dimension artisanale et dans le secteur qui est le sien : celui de l’artisanat individuel, en particulier de l’artisanat d’art.
La deuxième est que le secteur de l’artisanat pris comme base du développement industriel du Sénégal est retenu comme un des volets principaux d’une émergence possible de l’économie par le programme de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) présenté par son président le 30 septembre 2018.
Il y a donc à la fois contre-vérité et plagiat.
La contre-vérité n’est pas surprenante pour au moins deux raisons : Macky Sall ne connaît pas le contenu du PSE ; Macky Sall ne croit pas au PSE.
Macky Sall ne connaît pas le contenu du PSE. Il n’en connaît ni la doctrine économique de base ni le contenu. Le PSE est le choix d’un développement économique reposant sur des paradigmes habituels, sorte de menu standardisé constitué par le développement des infrastructures structurantes financées par un gonflement déraisonnable de la dette extérieure, l’amélioration du climat des affaires et l’investissement direct étranger (IDE) pour développer l’implantation d’industries souvent venues de l’extérieur, et la croissance des exportations plutôt que la substitution aux importations. Certes des secteurs importants pour le Sénégal tels l’agriculture ou le tourisme n’ont pas été omis comme vecteurs de croissance par le PSE. Mais pour ce type de vision du développement, l’artisanat reste un secteur qui doit certes profiter de l’amélioration de la compétitivité globale, mais sans sortir de son carcan de « secteur d’artisanat », fut-il dynamique et légèrement exportateur.
Nulle part dans le PSE il n’est écrit que les petites entreprises individuelles du secteur de l’artisanat et de l’informel doivent être soutenues pour franchir le cap de la semi-manufacture puis aller vers la manufacture et enfin constituer le futur tissu industriel du Sénégal.
Macky Sall ne croit pas au PSE. Il s’en sert comme moyen de distraction et de festivités. L’émergence est un concept qui a été affublé à des bals, des combats de lutte, toujours galvaudé dans tous les discours de ces dames et messieurs de la République. Au final la pseudo-réalité d’une émergence sénégalaise est présentée aux institutions de Bretton Woods et à nos compatriotes sous la forme de faux taux de croissance parmi les plus élevés du monde, construits par de statistiques fabriquées qui ne parviennent plus à résister à l’épreuve du temps (voir les exemples des productions agricoles, celles du riz et de l’arachide en particulier) et à la réalité d’un ajustement structurel.
C’est parce qu’il ne croit pas au PSE que Macky Sall a fait des choix forts (parce que déterminants dans un futur économique) qui sont à contre sens de la direction proposée par le PSE. Nous citerons à titre d’exemple d’investissements publics contraires à ceux prévus dans le PSE le TER (qui n’est pas un projet du PSE) à la place de la réhabilitation ferroviaire avant 2017 (paragraphe 408 du PSE). Rappelons celui de l’électricité dont le caractère fondamental comme moyen d’améliorer la compétitivité dans tous les secteurs de l’économie sénégalaise le fait retenir par le PSE comme élément vital de l’entrée en émergence, et dont le prix a été par contre augmenté au lieu d’être baissé (comme prévu au paragraphe 389 du PSE).
Le plagiat est patent. Il est la conséquence d’un leadership en manque d’intelligence. Il est signe également d’une forte propension à frauder, tricher et tromper. S’approprier les idées d’autrui et a fortiori d’un adversaire politique sans le citer, est inadmissible au plan de l’éthique.
Le cœur du programme de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) a été présenté par son président lors du congrès extraordinaire du 30 septembre 2018. Ce discours a été publié sous forme d’un fascicule dont le titre est « Reconstruire le Sénégal ». Nous nous contenterons de citer quelques lignes de son contenu comme preuve du plagiat:
« …Mais vous n’ignorez point que l’échec du développement économique du Sénégal ne réserve pas la pauvreté aux seules zones rurales. Elle est également très présente dans les zones urbaines et semi-urbaines où elle sera combattue par la création d’activités et d’emplois.
Elle le sera par notre conception de l’émergence que nous ne faisons pas reposer sur une logique de grands projets ayant le défaut d’être gourmands en ressources budgétaires et d’emprunt d’une part, et aussi celui de privilégier leur réalisation par des entreprises étrangères d’autre part.
Nous construirons l’émergence du Sénégal autour d’une transformation de la structure de son économie, en faisant évoluer son artisanat vers la semi-manufacture, puis la manufacture enfin l’industrie…
Les secteurs devant accueillir la croissance sont identifiés comme ceux déjà fortement utilisateurs de main d’œuvre, capables de productions de qualité, renfermant des processus de formation par l’apprentissage et susceptibles de renforcement.
L’émergence passe par une transformation structurelle d’une économie.
Elle est celle du constat de son évolution vers une économie de manufacture, de production de biens et services contenant davantage de valeur ajoutée pour couvrir des besoins nationaux et alimenter des exportations.
Le Sénégal n’est pas encore entré dans ce processus vertueux de son économie qui seul peut être à l’origine de son réel développement économique et social…
Le Sénégal dispose pourtant d’un artisanat ancien et de qualité en mesure d’évoluer vers la semi-manufacture puis la manufacture. Il s’agit en particulier des métiers de la métallurgie, d’orfèvrerie, du bois, de la cordonnerie, de la confection, de la mécanique, de la transformation des céréales locales. Le meilleur indicateur du dynamisme de l’artisanat sénégalais est sa capacité à exporter ses compétences hors du territoire national.
L’artisanat est en outre le principal pourvoyeur d’emplois au Sénégal.
Il ne parvient cependant pas à organiser sa mutation vers un niveau de production qui serait synonyme d’entrée dans la semi manufacture ou dans l’industrie. Cela est la conséquence d’un manque de vision des gouvernants, qui réduisent l’artisanat à une production de pièces d’art pour touristes, alors qu’il est la principale force de production de notre pays. L’artisanat n’est pas soutenu. Les gouvernants ont par contre fait le choix et l’erreur de s’enfermer dans une logique de grands projets satisfaisant leurs égos et propices à favoriser la corruption… »
Suivent des mesures et propositions spécifiques à plusieurs secteurs de l’artisanat sénégalais, élaborées en relation étroite avec les corps de métier concernés.
C’est donc bien dans ce discours du 30 septembre 2018 et dans le document « Reconstruire le Sénégal » que Macky Sall est allé chercher sa soudaine inspiration en faveur de l’artisanat du Sénégal en la présentant comme déclinée dans le PSE, ce qui est totalement faux.
L’ACT regrette par contre que le plagiat par Macky Sall ne se soit pas étendu à la première partie des références citées :
« Nous redonnerons à la parole politique le respect qu’elle doit susciter lorsqu’elle s’exprime sous la forme d’un programme de parti ou de coalition de partis ; lorsqu’elle est propos d’un leader politique dépositaire de la confiance des membres de son parti ou de la coalition qui le soutient. »
« …l’Histoire nous enseigne que la paix sociale craint les espoirs déçus. C’est pourquoi nous avons pris l’engagement de ne créer l’espoir dont notre peuple a grand besoin que par un discours de vérité. Et la vérité en politique est d’abord dans le parler vrai consistant à ne dire que le possible ; elle est ensuite dans le respect des engagements pris. A l’opposé, le mensonge et la trahison commencent avec le reniement d’engagements rendus publics sur la base desquels le citoyen vous avait attribué le bénéfice de son vote. »
Que ne s’inspire-t-il de ces lignes de rupture….
L’ACT est heureuse et fière que son programme soit plagié. Mais qu’il le soit dans son entièreté, et qu’il donne lieu à de véritables mises en œuvre plutôt qu’à de nouveaux bavardages relevant de la politique politicienne et de circonstance. »
CES ARBRES QUI SAIGNENT
Les chiffres obtenus par la BBC (Africa Eye) montrent que la Gambie a exporté plus de 300 000 tonnes de bois de rose vers la Chine depuis l'arrivée au pouvoir d'Adama Barrow en 2017
Les chiffres obtenus par la BBC (Africa Eye) montrent que la Gambie a exporté plus de 300 000 tonnes de bois de rose vers la Chine depuis l'arrivée au pouvoir d'Adama Barrow en 2017.
Et ce, malgré le fait que le pays ait épuisé ses propres réserves de ce bois précieux et rare, il y a des années.
Une enquête a révélé que la plus grande partie de ce bois provient du Sénégal voisin, où les forêts sont pillées à un rythme alarmant - malgré la protection internationale du bois de rose d'Afrique de l'Ouest.
8 MORTS ET UNE QUARANTAINE DE BLESSES DONT 14 GRAVES
Un bus qui transportait des passagers en provenance de Dakar et qui partaient à Koupentoum a fait sept (7) morts et 14 blessés graves, à hauteur du village de Ndioudiouf situé dans la commune de Diouroup (région de Fatick)
Un bus qui transportait des passagers en provenance de Dakar et qui partaient à Koupentoum a fait sept (7) morts et 14 blessés graves, à hauteur du village de Ndioudiouf situé dans la commune de Diouroup (région de Fatick). L’accident a eu lieu dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 mars dernier aux environs de 3 h du matin. Le chauffeur du bus qui a vu l’une de ses roues éclatée a perdu le contrôle de son volant qui a fait plusieurs tonneaux avant de se retrouver dans le décor.
Sur le coup, sept (7) personnes sont mortes, au moment où 14 autres occupants s’en sont sorties avec des blessures graves et plus d’une vingtaine avec des blessures légères. Ces victimes ont toutes été transférées d’urgence vers l’hôpital régional de Fatick par la 2ème Compagnie des Sapeurs-pompiers qui avait mobilisé plusieurs véhicules ambulances et fait plusieurs allers-retours dans cette opération.
Quelques heures après, un minicar «horaire» a connu le même sort, mais cette fois-ci c’est à la hauteur du village de Thiawadou (environ 18 km au Sud de Kaolack). Ce véhicule qui avait lui aussi perdu une roue a fait plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser. Une personne à perdu la vie et 28 autres se sont retrouvées avec des blessures graves et légères.
TEUNGUETH «INVINCIBLE», JARAAF NOUVEAU DAUPHIN
La 13ème et dernière journée de la phase “Aller” du championnat national de Ligue 1 professionnelle a été bouclée hier, dimanche 8 mars
La 13ème et dernière journée de la phase “Aller” du championnat national de Ligue 1 professionnelle a été bouclée hier, dimanche 8 mars. Teungueth FC a gardé son invincibilité en battant le promu CNEPS de Thiès par 1 but à 0. Avec 33 points au compteur, les Rufisquois caracolent seuls en tête du classement.
Le Jaraaf n’a lui pas laissé passer l’occasion de s’emparer de la deuxième place de la L1 au terme du parcours aller. Le club de la Médina a battu ce dimanche NGB Niary Tally pour passer devant l’AS Douanes qui avait délogé, la veille DSC de la 2ème place. Les «Vert et blanc» restent tout de même à 12 points du leader.
L’autre fait majeur de cette 13ème journée, c’est que Génération Foot, le champion en titre n’est plus relégable. Les «Grenats» ont refilé la 13ème et avant-dernière place à NGB grâce à leur nul vierge ramené de Louga chez le Ndiambour.
A noter aussi que Diambars court toujours derrière son premier succès à Saly. Ce dimanche, il n’a pu faire mieux qu’un match nul face à l’AS Pikine. Un point bien apprécié des deux côtés, puisque chacune de ces équipes sortait de défaite.
Enfin, l’US Gorée qui venait d’aligner 6 matches sans défaite – ce qui lui avait permis de quitter la lanterne rouge – a vu sa série s’achever face au Stade de Mbour.
ENTRE AVANCEES ET DEFIS !
Pour marquer la journée 8 mars, Sud Quotidien, en plus de revenir sur des avancées des femmes au Sénégal et des niches à conquérir, s’intéresse à des femmes leaders et battantes mais «anonymes», qui font bouger les lignes en faveur de… l’égalité.
Officialisée en 1977 par les Nations Unies (ONU), et dans la foulée de l’Année internationale de la femme (1975) proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU, la Journée internationale des femmes (ou Journée internationale des droits des femmes, dans certains pays) est toutefois apparue dans le contexte des mouvements sociaux au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe. Célébrée le 8 mars de chaque année, cette journée met en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. L’édition 2020 fêtée hier, dimanche 8 mars, partout dans le monde, excepté, entre autres, au Sénégal où, pour cause de l’apparition du coronavirus (Covid-19) à Dakar, l’Etat a décidé de reporter tout rassemblement dans ce cadre, a pour thème : «Je suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les droits des femmes». Un thème coïncidant avec la nouvelle campagne «plurigénérationnelle» d’ONU-Femmes, «Génération Égalité», qui marque le 25e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. Pour marquer cette journée, Sud Quotidien, en plus de revenir sur des avancées des femmes au Sénégal et des niches à conquérir, s’intéresse à des femmes leaders et battantes mais «anonymes», qui font bouger les lignes en faveur de… l’égalité.
LOI CRIMINALISANT LES ACTES DE VIOL ET DE PEDOPHILIE, POSSIBILITE DE LA FEMME D’ACCORDER LA NATIONALITE SENEGALAISE A SON ENFANT OU A SON EPOUX, LA PARITE… : Ces avancées des femmes sénégalaises
La loi sur la criminalisation du viol, la parité et la possibilité pour la femme de pouvoir accorder la nationalité sénégalaise à son enfant ou à son époux sont autant de points marqués par les femmes dans leurs combats pour leur émancipation. Toutefois, plusieurs défis restent encore à relever en ce qui concerne les droits des femmes et l’effectivité de certaines lois.
Au Sénégal, des avancées sont notées en ce qui concerne les combats des femmes. Il s’agit, entre autres, du vote de la loi sur la criminalisation du viol, la possibilité de la femme à pouvoir accorder la nationalité sénégalaise à son enfant ou à son époux mais aussi la parité. En effet, le projet de loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie, modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 relative au Code pénal, a été voté le lundi 30 décembre 2019 par les députés, après avoir été adopté en Conseil des ministres le 27 novembre 2019. Ce, après une longue bataille des associations de défense des droits des femmes à la suite d’une série d’agressions sexuelles qui avaient parfois conduit à des morts surtout en 2019. Les coupables de viol seront ainsi condamnés à une peine d’emprisonnement allant de 10 à 20 ans tandis que les pédophiles encourent une peine qui varie de 5 à 20 ans.
Et, en cas de «circonstances aggravantes», une condamnation à perpétuité est prévue. Toutefois, certains députés avaient émis des réserves quant à l’application de la loi. Ils avaient ainsi invité le gouvernement à prendre des mesures d’accompagnement et des garde-fous afin d’encadrer la loi pour éviter des dérives.
Autre bataille que les femmes ont encore gagné, c’est la possibilité pour la femme de pouvoir accorder la nationalité sénégalaise à son enfant ou à son époux. Après un long combat engagé par les organisations de femmes au Sénégal, la loi est votée en 2013. Il s’agit du projet de loi, portant modification de la loi n°03/2013 modifiant la loi n° 61-10 du 07 mars 1961 déterminant la nationalité.
Concernant la loi sur la parité votée le 14 mai 2010 par l’Assemblée nationale après avoir été adoptée par le Sénat le 19 mai et promulguée le 28 mai 2010, le Sénégal s’est retrouvé depuis 2012 avec 64 femmes sur 150 députés à l’Assemblée nationale, soit 42,7%. Cependant, même si cela a été une formidable avancée pour les femmes issues de partis politiques, de syndicats ou d’organisations de la société civile, son application effective souffre encore. Nonobstant toutes ces avancées des femmes au Sénégal, il reste encore des défis à relever surtout dans le cadre de l’effectivité des lois.
INSTITUTIONS : Quand les femmes tiennent le haut du pavé
De Mame Madior Boye à Aminata Touré jusqu’à Soham El Wardini pour ne citer que celles-là, l’image de la femme sénégalaise a connu une grande transformation. En effet, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des femmes, Sud Quotidien revient sur les quelques femmes qui ont gravi des échelons.
Le top départ avait été donné par Mame Madior Boye. Première femme à occuper la fonction de Premier ministre au Sénégal « 2001-2002) sous l’ère Abdoulaye Wade après avoir été a été première vice-présidente du Tribunal régional hors classe de Dakar, puis présidente de Chambre à la Cour d’appel. Du foyer aux commandes d’une institution chasse-gardée des hommes, les femmes ont gravi des échelons au Sénégal même si les clichés et les stéréotypes persistent toujours. A ces femmes qui ont gravi des échelons, il faut ajouter Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Haut conseil des collectivités territoriales. Nommée en novembre dernier à ce poste, elle succède à Feu Ousmane Tanor Dieng. Parmi ces femmes qui dirigent les institutions. Il y a également Aminata Touré. Premier ministre de 2013 à 2014, sous le régime de Macky Sall avant d’être nommée spéciale du Président de la République, elle est aujourd’hui présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) en remplacement d’Aminata Tall. A ces femmes, s’ajoute Anna Sémou Faye qui a été aux commandes de la Police nationale. Commissaire de police divisionnaire, elle a été nommée Directrice générale de la Police nationale le 25 juillet 2013 au lendemain du scandale de drogue qui avait secoué la Police sénégalaise, avant d’être nommée ambassadrice en Guinée en 2016. Elle devient ainsi la première femme à diriger la Police nationale. Dans cette institution, on a eu à retrouver une femme qui a dirigé le Bureau des relations publiques de la Police nationale en avril 2017 avant d’être remplacée. Il s’agit du commissaire de Police Tabara Ndiaye. Les femmes ont ainsi fini de faire preuve de leur leadership et leur capacité à présider aux destinées du pays. En 2018, Soham El Wardini est élue maire de Dakar, une grande première dans l’histoire de la municipalité de la capitale sénégalaise puisqu’elle est 22ème maire depuis 1887 avec Alexandre Jean. Soham El Wardini devient la première femme à être la tête de la municipalité de Dakar. Parmi les femmes ayant occupé de hautes positions, il y a aussi l’ancienne présidente du Conseil constitutionnel, Mireille Ndiaye. Une femme est à la tête d’une institution, le Haut Conseil du Dialogue Social que dirige Innocence Ntap Ndiaye. Bref, en dehors du Perchoir de l’Assemblée nationale et la Présidence de la République, les femmes auront occupé tous les postes, pouvoirs et sphères de décisions (électifs et nominatifs) ou presque. Toutefois, des femmes se sont aussi faites remarquer dans le landerneau politique. Par exemple, Marième Wane Ly a été la première femme chef de parti politique au Sénégal. elle a été suivie par le professeur Amsatou Sow Sidibé, Me Aissata Tall Sall, Aïda Mbodj, Mme Nafissatou Wade, Mme Yacine Fall, etc.
SAINT–LOUIS : Fatoumata Bâ, la traqueuse de l’apnée du sommeil
Fatoumata Bâ est plus que déterminée à faire connaître le syndrome d’apnée du sommeil au sein de la population et des professionnels de la santé.
Cette célébration de la journée de la femme est l’occasion pour nous de nous intéresser à Fatoumata Bâ, une chercheuse devenue spécialiste de l’apnée du sommeil. La scientifique a toujours participé à l’encadrement des étudiants en médecine dans le cadre de l’enseignement de la psychopathologie médicale. Aujourd’hui, elle se fixe pour objectif de mieux faire connaître le syndrome d’apnée du sommeil au sein de la population et des professionnels de la santé. Elle œuvre aussi pour améliorer la prise en charge et offrir un accompagnement aux patients atteints.
En cette célébration de la journée de la femme, Fatoumata Bâ d’exhorter les femmes à se battre au quotidien.
Fatoumata Bâ est née et a grandi dans une banlieue de Dakar, la capitale sénégalaise. Elle a fait ses études dans cette banlieue, entre les lycées Seydina Limamoulaye de Guédiawaye et Abdoulaye Sadji de Rufisque. Après avoir décroché son diplôme de Baccalauréat scientifique, la nouvelle bachelière s’orienta vers les études médicales à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle réussit au prestigieux concours d’Internat des Hôpitaux de Dakar, en tête de liste (option Psychiatrie). Sa passion pour les études la poussa toujours à aller plus loin. C’est ainsi qu’elle s’inscrit, parallèlement à sa formation en psychiatrie, au Master en Sciences Biologiques et Médicales, option Physiologie. Naturellement, elle obtint aussi les diplômes universitaires d’Epileptologie et de Médecine Tropicale Appliquée.
Après avoir fréquenté différentes structures psychiatriques du pays dans le cadre de sa formation, elle fut recrutée par la Fonction Publique et affectée au Centre Hospitalier National Universitaire de Fann où une division d’hospitalisation psychiatrique lui fut confiée, sous le magistère d’un de ses Maîtres, le Pr Momar GUEYE. Sa vocation pour l’enseignement et la recherche justifia les vacations qu’elle assurait au sein de l’Institut d’Enseignement et de Recherche en Psychopathologie (IREP) de l’UCAD.
Poussée par une volonté manifeste d’aller de l’avant, ambitieuse et déterminée, elle décida de quitter «Dakar, la capitale» où elle s’était déjà installée pour rejoindre le Pr Lamine Guèye à l’UFR des Sciences de la Santé de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis en 2011, pour un poste d’enseignant chercheur en Physiologie. Une très jeune UFR, certes éloignée de la capitale, mais où les défis sont très énormes.
ALLIANCE VIE PROFESSIONNELLE ET VIE DE FAMILLE
Issue d’une famille à vocation scientifique, Fatoumata Bâ a suivi très tôt les pas de ses aînés. Elle est mariée et mère de deux filles. “J’ai toujours participé à l’encadrement des étudiants en médecine dans le cadre de l’enseignement de la psychopathologie médicale et j’ai aussi participé à la formation des plus jeunes internes et ceci pendant les années où j’ai servi à Fann. J’ai rejoint l’UGB en 2011, l’UFR des Sciences de la Santé venait d’être créée en 2010 et j’avais choisi délibérément d’y aller”, a-t-elle renseigné.
Certes, d’après elle, il n’est pas toujours facile pour les femmes d’allier la vie professionnelle et la vie familiale. Les exigences sont multiples de part et d’autre, les contraintes aussi. La vie est un éternel combat, donc, il faut se battre en permanence, ce qu’elle a très tôt compris.
“Par moments, j’ai eu à faire des choix difficiles entre la carrière professionnelle et la vie familiale”, confie Fatoumata Bâ. Et la scientifique de poursuivre toujours en revenant sur ses travaux de recherches : “mon travail sur le sommeil est innovateur dans un pays où peu de recherches sont effectuées dans ce domaine, faute de moyens et d’équipements adéquats. Pourtant, dans ma pratique, je me suis rendue compte que les troubles du sommeil étaient très fréquents et mal pris en charge, parfois même non diagnostiqués comme dans le cas de l’apnée du sommeil. Raison pour laquelle je me suis intéressée à cette question”, a-t-elle fait savoir.
S’agissant de ses objectifs, la spécialiste se dit déterminée à œuvrer pour mieux faire connaître le syndrome d’apnée du sommeil au sein de la population et des professionnels de santé, mais également d’améliorer la prise en charge et d’offrir un accompagnement aux patients atteints. “Les projets futurs ont toujours trait à ce syndrome. Nous allons continuer les travaux initiés dans ce domaine. Les perspectives sont multiples, prions seulement pour que les moyens puissent suivre”, a-t-elle ajouté. Cependant, en cette célébration de la journée de la femme, elle rend hommage à toutes les vaillantes dames. Également, elle les exhorte à se battre au quotidien et quelle que soit la place occupée dans la société. “Je leur dis que ce n’est pas impossible, mais il suffit juste d’y croire”, a-t-elle conclu.
MBOUR : Madame Diallo Anta Badiane, des salles de classe au combat contre la pauvreté
Maîtresse d’éducation physique sportive de formation, Madame Anta Badiane Diallo, a troqué sa tunique d’enseignante pour les affaires avec la performance en bandoulière. Depuis plus d’une trentaine d’années, son itinéraire l’a conduit dans le business. Elle tisse sa toile à travers des activités de petit commerce, fait de voyages avec des hauts et des bas, d’abord au niveau de la sous-région entre la Gambie et la Mauritanie puis vers les pays asiatiques. Préférant rester dans l’ombre, elle peine pourtant à rester dans l’anonymat. Tellement son combat contre la pauvreté l’expose davantage.
Elle s’investit dans la transformation des produits locaux, des fruits et légumes. Cette détermination finit par payer avec la mise en place d’un réseau de femmes du nom de Lawtan. Madame Diallo mène des activités entre Dakar, Thiès, Mbour et Touba.
L’illustration de son engagement fait d’elle, une héroïne, dans la promotion du consommer sénégalais avec la production des céréales locales et leur transformation. Son dévolu est jeté sur le riz sénégalais pour pousser les nationaux à le consommer.
Moundoumb–barrage dans la commune de Diama (Région de Saint-Louis) à 375 kilomètres de Dakar est le lieu où elle exploite des rizières. Toutefois, sa récolte souffre encore de promotion. A l’en croire lors du salon de Kaolack, il y a quelques jours, lui a permis de jauger le niveau de consommation du riz sénégalais dans la contrée du Sine-Saloum.
Auparavant, Madame Diallo, dans la promotion des produits locaux a mis en place à Mbour des unités de transformation de fruits et légumes mais aussi de produits halieutiques. Des jeunes filles et garçons des communes de Malicounda et Mbour, ayant reçu une formation soutenue de techniciens de haut niveau parviennent à y produire des jus et des boissons locales certifient par les autorités compétentes et très prisés. Elles ont fini de vendre leur label mais pas celui de la promotrice des produits. Certains de ses produits se vendent sur la petite Côte et à Dakar.
PREMIERE RECTRICE AU SENEGAL : Ramatoulaye Diagne Mbengue dompte l’université
Au titre des mesures individuelles du Conseil des ministres du mercredi 11 octobre 2017, «Madame Ramatoulaye Diagne Mbengue, Professeur titulaire des Universités, est nommée à compter du 1er décembre 2017, Recteur de l’Université de Thiès, en remplacement de Monsieur Matar Mour Seck, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite.»
Par cette décision rapportée par le communiqué de ce Conseil des ministres, le Pr Ramatoulaye Diagne, Docteur d’Etat ès Lettres, Philosophe, est devenue la première «Rectrice» d’université au Sénégal. En effet, malgré les efforts et les compétences de la gent féminine. Jamais une femme n’a eu à diriger une institution aussi importante et prestigieuse qu’une université, surtout publique, dans notre pays.
Ainsi venait-elle de rentrer dans l’histoire, allongeant ainsi la série des «Premières dames» dans le combat et la promotion des femmes à de hautes fonctions, jusque-là chasse-gardée des hommes, au Sénégal, depuis l’indépendance. Ce, après Maïmouna Kane, première femme ministre, Mireille Ndiaye, connue comme étant la première et seule femme, ancienne présidente du Conseil constitutionnel (2004-2010), à avoir reçu la prestation de serment d’un président de République entrant (Me Abdoulaye Wade, en 2007), Mame Madior Boye, première femme Premier ministre, Viviane Laure Elisabeth Bampassy, première femme nommée préfet, puis gouverneur, Aminata Tall, première femme Secrétaire générale de la Présidence de la République puis présidente du Conseil économique social et environnemental (CESE), Aminata Touré, première femme ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Soham El Wardini, première femme maire de la capitale du Sénégal (Dakar) et Aminata Mbengue Ndiaye, première femme porté à la tête du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT), au Sénégal, etc.
Mme Ramatoulaye Diagne Mbengue, Recteur de l’Université de Thiès a été la directrice de l’Ecole doctorale ETHOS, de la faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Elle a été conseillère technique chargée des Affaires académiques et point focal UEMOA au sein du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Mme Ramatoulaye Diagne Mbengue est également la sœur de l’éminent professeur Souleymane Bachir Diagne, enseignant à Colombia university, aux Etats-Unis, dont elle a pris la relève à l’UCAD. Elle a enseigné la logique qui était son domaine de prédilection, à l’instar de son frère.
Mieux, ils ont produit ensemble un livre. Par la suite, Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue a eu à s’intéresser à plusieurs autres spécialités. Passionnée de recherche, elle est l’auteure de plusieurs ouvrages et articles philosophiques dont «Le modernisme en Islam». La nouvelle Rectrice de Thiès a été aussi directrice de l’Ecole Doctorale ETHO, de la faculté des Lettres et des Sciences humaines de Dakar.
En outre, force est de relever qu’avant cette promotion du professeur Ramatoulaye Diagne Mbengue, le MESRI, sous l’ancien ministre Mary Teuw Niane à la tête de ce département, a promu plusieurs autres femmes dans le secteur de l’enseignement supérieur. C’est ainsi que le Pr Aminata Diassé Sarr a été portée à la tête de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Matam et le Pr Awa Niang Faye nommé directrice de l’ISEP de Richard-Toll.
LA SENEGALO-AMERICAINE RAHMA NDAO : Une fierté pour le continent africain
surtout pour le Sénégal
Rahma NDAO est née aux Etats-Unis en 2002 de parents, d’origine sénégalaise, Ousmane Ndao et Aissata Sall qui vivent aux États-Unis depuis 28 ans.
Depuis son cycle primaire (first grade), Rahma s’est distinguée par ses brillants résultats et durant trois (3) années successives, elle a été choisie comme l’une des meilleurs élèves des Etats-Unis (tous Etats confondus) et à ce titre, elle a été invitée à rencontrer les Young scholars à Washington.
Dans une correspondance adressée aux parents de Rahma durant l’année scolaire 2013/2014, Mr Derrick Shelton, ancien directeur de l’école de Rahma notifiait à ces derniers que «Rahma avait eu une moyenne de 99% au Scranton Test ce qui faisait d’elle, l’une des meilleures élèves des Etats-Unis».
En août 2015, alors qu’elle avait douze (ans), Rahma a passé le test de psychologie à Pickerington Ridgeview junior pour déterminer si elle était une surdouée. Selon Mr Todd Stanley le coordinateur du service des surdoués, «Rahma a non seulement dépassé les 126 points requis mais elle était à deux déviations supérieures. Ce qui faisait d’elle une exceptionally gifted». Ainsi, elle a été acceptée au Mensa en mars 2016.
Mensa est une organisation internationale dont le seul critère d’admissibilité est d’obtenir des résultats supérieurs à ceux de 98 % de la population aux tests d’intelligence. Mensa a été fondée à Oxford en 1946 avec comme objectif promouvoir la paix et faire bénéficier l’humanité des bienfaits de l’intelligence en réunissant les personnes ayant une intelligence au-delà de la moyenne.
Avec plus de 140.000 membres dans le monde, MENSA regroupe cent (100) pays et jusqu’ici, l’Afrique du Sud était le seul pays du continent africain à y être présent.
Rahma avec sa double nationalité ne pouvant pas représenter le Sénégal et les Etats-Unis a fait le choix de quitter le «American Mensa pour représenter le Sénégal». Elle devient ainsi la première sénégalaise dans l’histoire à être membre du Mensa. L’histoire continue avec Rahma car le Pickerington school district existe depuis 1815 et Rahma est la première de ce «school district» à être membre du Mensa. En 2016 Rahma a subi le «PARC test» qui est un test national et a obtenu 813 points sur 814 alors que le «school average score» était 735, le «district average score» 708 et le state average score 702.
Rahma poursuit son cycle secondaire et prend en même temps des cours universitaires notamment en chimie. Elle a été honorée à Boston du 25 au 27 juin 2018 et a reçu le «National Academy of Future Physicians and Medical Scientist Award of Excellence». Parmi les participants à cet événement figurent : Sir Richards Robert, Prix Nobel en physiologie et médecine 1993 ; Michael Stuart Brown, Prix Nobel en physiologie et médecine 1985 ; Leland hartwell prix, Nobel en physiologie et médecine 2001 pour ne citer que ceux-là.
Rahma veut tendre la main aux cinquante-quatre (54) nations africaines et travailler pour le développement du continent en passant par les mathématiques, les Sciences et Technologies. Rahma à l’âge de 12 ans a révolutionné les mathématiques en changeant une théorie qui existait déjà pour une meilleure compréhension.
KOLDA : Aminata Ly, une businesswoman dans l’agropastorale
Originaire d’Oussouye, Aminata Ly avait décidé après l’obtention de son Baccalauréat de poursuivre ses études au Maroc afin d’obtenir un diplôme en Finances. Objectif atteint, elle revient au Sénégal pour travailler dans de l’Agroalimentaire. Mais plutôt à Kolda, auprès de son oncle, qui, après des années vécues aux USA, décide de rentrer au terroir avec une vision : «transformer sa ville natale» !
Suite à un défi lancé par son oncle, Aminata accepta de s’installer dans le village de Sibéré Kandé à 5 Km de la ville de Kolda où elle gère une équipe de plus 20 employés. L’activité de la ferme comprend l’élevage et la production laitière. Elle fonde la société SOWRANCH qui a une capacité de 8000 poulets de chairs et un domaine exclusif réservé au maraîchage sur 2 hectares. Une autre zone d’habitation de 2 ha, une zone arboricole de 3 ha avec 1200 pieds de Lime de Tahiti, 200 pieds d’oranges et de clémentine et 200 pieds de Moringa.
Ce n’est pas tout ! «Collé» comme on la surnomme dispose de pas moins de 5 hectares de plantations d’anacarde avec 15 ruches pour l’apiculture… Aminata Ly a également un projet pilote : Un centre d’Immersion Agro-écologique actuellement en construction, soit 20 chambres, un réfectoire, 2 salles de classes, un jardin botanique et un «milkbar»!
MATAM : Bineta Hanne, la patronne des SIPA
A la tête d’une entreprise paysanne rurale, la Société d’Intensification de la Production Agricole (SIPA) de Thiambé, Bineta Hanne la gérante, multiplie les initiatives pour la pérennisation des acquis de ce modèle créateur de richesse et d’emplois dans son terroir.
Comme la plupart des jeunes foutankaises, Bineta Hanne a dû arrêter des études scolaires pourtant très prometteuses pour se marier et rejoindre le domicile conjugal après une formation en secrétariat de bureau. Ce qui n’émouche en rien son esprit de battante car, avec ses quelques qualifications de base, elle réussit à monnayer ses compétences dans un projet de développement. Avec un maigre salaire dont elle épargne une partie parce que ambitionnant de se payer des études en secrétariat de direction dont elle rêve…
Face aux multiples exigences de la vie et malgré sa forte détermination, elle aura du mal à concrétiser cette ambition. En 2010, le PRODAM (Projet du Développement Agricole de Matam) qui développe les Sociétés d’Intensification de la Production Agricole (SIPA) qui sont des entreprises Paysannes de type SARL, gérées par des associés rémunérés avec les bénéfices réalisés qui lui ouvre les portes de l’entreprenariat. Ces entreprises rurales gèrent 120 à 150 jeunes et disposent d’un patrimoine foncier de 40 ha, d’un forage agricole d’un débit moyen de 150m 3 /h, d’un magasin de conditionnement et de groupe électrogène. Le dispositif technique mis en place permet d’assurer une agriculture permanente en 2 à 3 cycles de production par an. Elles se proposent de booster la production et la productivité agricoles pour passer de la sécurité alimentaire à la sécurité économique, de créer des emplois durables en milieu rural et de lutter contre l’émigration. Bineta se saisit de l’opportunité qui s’offre à elle et devient gérante de la SIPA de Thiambé qui se trouve dans sa localité. Ainsi, elle devient chef de l’entreprise en plaidant le respect, la sincérité dans le travail, la ponctualité, le respect des cotisations, la transmission et le partage des informations relatives à la SIPA et à son fonctionnement, aidée en cela par les chefs de groupes. Elle veille au grain au code de conduite édicté par le règlement pour la bonne mise en œuvre des activités de productions dans le périmètre.
Tout un challenge qui l’a forcée à batailler fort et bousculer certaines pesanteurs socio-culturelles pour mettre en place à travers son management un bon planning de production en fonction des besoins du marché avec l’accompagnement du Prodam. La Sipa cultive sur plusieurs hectares de sorgho, du niébé et du melon avec une bonne planification échelonnée en fonction des besoins du marché.
«Je travaille au quotidien pour la réussite de l’entreprise car, il n’y a pas de secret, c’est le travail qui construit la réussite. Je pousse mes sociétaires, surtout les femmes à relever le défis en changeant de comportement et à se concentrer sur le travail», déclare-t-elle. «Au début, nous avons rencontré des difficultés, en recevant de faibles revenus. Les choses se sont améliorées par la suite, l’entreprise a pu contractualiser avec des opérateurs et aujourd’hui nous exportons du gombo labellisé en Europe avec des revenus acceptables. Ce qui représente une avancée qualitative dans la vie des bénéficiaires en termes de scolarisation des enfants, de la santé et des moyens d’existence des ménages».
Avec l’avènement de l’exportation du gombo, la SIPA de Thiambé se professionnalise de plus en plus avec une grande dextérité dans la collecte, le tri, la préparation, le conditionnement et le transport du produit. Entre temps, le volume du travail devenu tellement important a favorisé le recrutement de journaliers rémunérés entre 2500 et 3000 F CFA, des sources de revenus qui appâtent les jeunes surtout les collégiens et les lycéens durant les vacances.
«Nous pouvons créer de la richesse car nous voyons grand en termes de productivité et de mise en marché. Le Prodam a mis en branle les rampes de la sécurité économique, c’est une opportunité que nous devons bien saisir par la consolidation des activités économiques que nous faisons depuis quelques années. Jusque là, c’est l’électricité (factures élevées) qui péjorait nos bénéfices, avec l’installation du solaire, l’avenir est plus radieux», explique la gérante qui est aujourd’hui la présidente des SIPA de la région.
ROKHAYE NDIAYE GNINGUE, LA «MERE THERESA» DES ENFANTS DEMUNIS
Eu égard au rôle primitif qui est accordé à la gent féminine en Afrique, Mme Rokhaya Ndiaye Gningue est une femme sénégalaise qui a su déconstruire ce stéréotype et transcender la place de femme au foyer qui lui a été assignée et imposée par sa société, surtout au cours de ces années 70 où les croyances coutumières demeuraient encore profondément ancrées dans la société sénégalaise. Elle a repoussé les préjugés et les pesanteurs de la société pour se hisser au haut niveau.
Titulaire d’un baccalauréat scientifique en 1972, Rokhaya Ndiaye Gningue est une ingénieure agroalimentaire sortie de l’école supérieure polytechnique de Dakar. Major de sa promotion, elle sera recrutée à l’Institut technologie alimentaire (ITA) avant même la fin de sa formation pour être nommée plus tard, grâce à ces compétences, cheffe laboratoire. Fonction qu’elle occupera pendant 32 ans. Mais, au-delà de cette casquette laborantine, Madame Gningue encadrait parallèlement des thésards respectivement à la faculté des médecines et dans certains instituts privés. Tout au long de sa carrière, avec l’évolution de la science, elle ne s’est pas lassée d’ajouter d’autres cordes à son arc en s’ouvrant vers d’autres filières en corrélation avec l’agroalimentaire. Ce qui lui a valu d’être un condensé de savoir dans le domaine des sciences agroalimentaires.
Après la retraite, Madame Gningue n’a pas voulu rester passive. Elle s’est de suite retroussée les manches dans le souci de vulgariser et de transmettre ses connaissances et son savoir-faire à la population, les inciter surtout à la consommation des produits locaux. C’est ainsi qu’elle a eu l’idée de créer un GIE rattaché à sa mission avec des femmes de Grand-Yoff et de la patte d’oie dénommé «AMINA MUTISERVICES» spécialisé dans la pâtisserie, des mets sucrés ou salés à base de céréale et d’autres produits locaux. De cette initiative, elle entendait transmettre avec tact les livrets de recettes qu’elle a eu à tirer de nos produits locaux au cours de ces recherches et expériences afin que celles-ci ne soient pas rangées dans les tiroirs.
Au cours de cette formation, Rokhaya Ndiaye Gningue initiait aussi les femmes de ces localités à la préparation sans bouillon et les apprenait en même temps comment conserver l’aspect nutritionnel des légumes sans oublier les bonnes pratiques de nutrition et de microbiologie.
Face au taux de chômage inquiétant qui secoue notre pays depuis un bon bout de temps, elle a eu la brillante idée, après moult réflexions, de créer une structure de formation sous le nom «cuisine du savoir-faire». Objectif, former des jeunes qui n’ont pas de diplômes, dans des modules divers à court terme afin de les pousser vers l’auto-emploi. Une manière pour elle d’apporter sa partition dans le développement socio-économique du pays et de créer en même temps de l’emploi.
Le faible résultats des élèves en banlieue sera un déclic pour notre «incontesté model» d’orienter sa généreuse mission vers les écoles en collaboration avec le GRDR qui s’active dans les cantines scolaires de la banlieue, pour aider ces élèves qui, la plupart, sont issus de familles démunies, restant des journées entières à l’école sans prendre un repas. Ce qui se répercutait sans nul doute sur leur résultat scolaire. C’est ainsi qu’elle a, par ailleurs, bénéficié aussi de l’appui de mains fortes qui la plupart étaient des mères de famille qui acceptaient de cuisiner pour les enfants lors des journées continues sans bourse délier.
Une collaboration féconde qui assurait lors de ces journées aux élèves et professeurs des plats traditionnels et économiques au petit matin et au déjeuner moyennant une participation de 100 F CFA. Après une année seulement, le charme attractif des retombées en matière de résultats a incité d’autres écoles à y adhérer. Aujourd’hui, la quasi-totalité des élèves, de Pikine, Guédiawaye et Thiaroye bénéficie des services de ces cantines scolaires
La récompense au bout de l’effort
Rokhaya Ndiaye Gningue ne s’est jamais plainte et ne croit pas d’ailleurs à la politique discriminatoire tant chantée par la plupart de ces pairs. Son sacerdoce a toujours été de travailler dur pour réussir. Attitude qu’elle a hérite de son père qui ne faisait pas de distinction entre ces enfants de sexe opposé. Pour elle, «la parité ne tient pas» mais «la méritocratie doit rythmer le monde professionnel». Et c’est dans ce sillage même qu’elle confie «que le travail d’une mère ne doit pas porter atteinte l’éducation de ces enfants.» Et de renchérir que «la femme est le socle de notre société, celle qui façonne l’avenir de notre pays, dessine les contours du monde de demain. Elle doit œuvrer sans relâche pour le bien être de sa famille et de sa communauté». Ainsi, malgré son âge avancé, Rokahaya Ndiaye Gningue continue jusqu’à ce jour d’œuvrer dans le social et compte rester dans la dynamique de mouiller le maillot pour son cher Sénégal jusqu’à son dernier souffle.
«ILS DOIVENT ETRE CAPABLES DE SACRIFICE POUR LE SENEGAL»
Fatou Sow Sarr se prononce sur les messages des femmes de Nder pour les hommes et femmes politiques
L’histoire des femmes de Nder doit inspirer les hommes et femmes politiques du pays. C’est la conviction de la socio-anthropologue Fatou Sow Sarr qui, sur les ondes de la radio I-radio, à l’émission “Jury du dimanche“ d’hier, dimanche 8 mars, estime que ces derniers doivent être capables de se sacrifier pour le pays, tout en considérant leurs adversaires politiques comme leur alter-égo. Elle en a profité pour faire un plaidoyer afin d’intégrer le 7 mars dans le calendrier universel.
La Directrice du Laboratoire Genre et Recherche scientifique semble outrée par la façon dont se pratique de nos jours la politique au Sénégal. Invitée à l’émission “Jury du dimanche“ de la radio privée I-radio d’hier, dimanche 8 mars, Fatou Sow Sarr a cité l’histoire des Femmes de Nder comme référence pour les acteurs politiques du pays. Elle estime que ces derniers doivent tirer les enseignements de Fatim Yamar Khouryaye Mbodj qui a été «capable du sacrifice ultime pour son pays». Pour elle, «c’est à cela que nous devons appeler les hommes politiques et les femmes politiques aujourd’hui». Donc, elle reste convaincue que les acteurs politiques «doivent être capables de sacrifice pour le Sénégal. Tant qu’ils ne le sont pas, pour moi, ils ne sont pas des citoyens dans la plénitude du concept».
Comme autre enseignement tiré de la bataille de Diallo Wally, dans laquelle l’Almamy n’a pas voulu achever son adversaire qui était en position de faiblesse, le Professeur et Maitre de conférences à l’Ifan de l’Ucad a invité les acteurs politiques à humaniser leurs rapports avec leurs adversaires. Pour Fatou Sow Sarr, il faut que «les hommes politiques aujourd’hui sachent que leurs adversaires sont aussi leur alter-égo. Donc, ce ne sont pas des ennemis en réalité et que ce n’est pas une bataille à mort».
La Directrice Laboratoire Genre et Recherche scientifique n’a pas manqué, en outre, de préciser qu’elle ne célébrera pas au Sénégal la journée du 8 mars, tant que celle du 7 mars n’est pas inscrite dans le calendrier universel. Elle trouve, en réalité, que le 8 mars n’est pas sa fête. Pour elle, c’est plutôt le 7 mars, date de l’histoire des femmes de Nder qui est un moment de commémoration pour faire avancer la cause des femmes. Elle est d’avis que cette date doit être une «affaire de la Nation pour la symbolique». C’est ainsi qu’elle a fait un plaidoyer à l’endroit du président Macky Sall, à travers la Première dame, Marième Faye Sall pour l’aboutissement de leur requête faite depuis 2008.
«UN AUTRE SENEGAL EST POSSIBLE ... ET CELA PASSERA PAR NOUS»
Introuvable depuis sa libération de prison, Guy Marius Sagna brise enfin le silence. Et c’est son village natal Etomé, à une dizaine de kilomètres de Ziguinchor, que l’activiste a choisi pour lâcher ses premiers mots.
Introuvable depuis sa libération de prison, Guy Marius Sagna brise enfin le silence. Et c’est son village natal Etomé, à une dizaine de kilomètres de Ziguinchor, que l’activiste a choisi pour lâcher ses premiers mots.
«Si le Président Macky Sall et ceux qui l’accompagnent ont injustement, illégitimement, illégalement fait pleurer mon père, vous peuple du Sénégal, vous les démocrates, en me sortant de la prison du camp pénal, vous avez séché les larmes de mon père. En me libérant, vous avez séché les larmes de mon père Célestin Sagna», lance l’enfant d’Etomé qui a eu droit à un bain mystique de ses parents qui l’ont accompagné d’abord dans le bois sacré avant de le confier aux fétiches du village, histoire de le «blinder mystiquement Guy Marius Sagna qui est d’abord descendu à l’aéroport de Ziguinchor où il a selon lui constaté la vulnérabilité de l’aéroport à propos du coronavirus. « Je suis choqué, scandalisé, surpris du fait que quand nous sommes descendus de l’avion, nous sommes passés dans les locaux de l’aéroport, il n’y a pas aucun dispositif mis en place contre le coronavirus», a-t-il dénoncé.
Avant de poursuivre : « C’est choquant et extrêmement grave. Je veux rappeler solennellement que Dakar n’est pas le Sénégal, l’AIBD n’est pas le Sénégal. Que Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, Kaolack méritent le même traitement que Daka ». L’activiste a interpellé les autorités à corriger les défaillances et à protéger les populations de la Casamance contre le coronavirus.
Guy Marius Sagna qui s’est dit plus que déterminé à poursuivre le combat appelle les populations à se mobiliser pour changer la situation des villages : « des villages sans eau, des villages sans électricité, des villages sans écoles. Un autre Sénégal est possible ...et cela passera par nous pour exiger un autre Sénégal, une autre Afrique », a martelé l’activiste Guy Marius Sagna qui, le temps d’un dimanche, a focalisé tous les regards dans son Etomé natal.
UN 8 MARS EN SOUVENIR DES HÉROÏNES DE NDER
Les femmes du village de Nder, une localité de la commune de Gnith, dans le département de Dagana, ont commémoré dimanche le bicentenaire de ‘’Talatey Nder’’
Saint-Louis, 8 mars (APS) - Les femmes du village de Nder, une localité de la commune de Gnith, dans le département de Dagana, ont commémoré dimanche le bicentenaire de ‘’Talatey Nder’’ (mardi de Nder), l’acte historique posé par les femmes de cette localité en 1820, en choisissant de se sacrifier collectivement en s’immolant par le feu plutôt que d’être réduites à l’esclavage, a appris l’APS.
Elles ont voulu ainsi ‘’résister à l’oppression et à l’invasion maure, pour sauvegarder la dignité de la femme face à l’esclavage de l’émir du Trarza’’, a magnifié Fatou Sidibé Guèye, coordonnatrice du comité de pilotage du bicentenaire.
La mobilisation culturelle organisée à l’occasion de la journée du 8 mars vise à ‘’inspirer les jeunes du Walo’’ en particulier et du Sénégal en général’’. Elle vise aussi à les amener à "s’ancrer aux valeurs de leurs ancêtres qui ont eu à sauvegarder la dignité humaine, en refusant l’humiliation et la domination’’.
Mme Sidibé souligne que l’histoire de Nder est ‘’un exemple de bravoure’’ de la part de ces femmes qui ‘’avaient montré la voie à toutes les femmes du Sénégal’’.
‘’Aujourd’hui, les femmes de Nder réclament une autonomisation pour un accès aux terres du Walo. Nous allons collecter 2020 signatures et faire un plaidoyer auprès du président de la République, afin que la journée du Talatey Nder, soit inscrite dans l’agenda culturel au Sénégal’’, a-t-elle martelé.
L’ASUTIC RECOMMANDE DE MISER AUSSI SUR LE NUMÉRIQUE
L’Association des utilisateurs des TIC (ASUTIC) recommande de mettre à contribution le numérique pour notamment ‘’mieux informer et communiquer’’ sur le Covid-19.
Dakar, 8 mars (APS) - L’Association des utilisateurs des TIC (ASUTIC) recommande de mettre à contribution le numérique pour notamment ‘’mieux informer et communiquer’’ sur le Covid-19.
Dans un communiqué de presse, ‘’l’ASUTIC estime qu’en plus des actions actuellement en cours, le numérique doit aussi être plus mis à profit, en particulier le service SMS, l’Internet, les réseaux sociaux et le téléphone portable’’.
L’Association affirme que l’on peut tirer profit des solutions de santé digitale pour ‘’mieux informer et communiquer sur comment éviter l’infection, comprendre qui pourrait être infecté, tracer les personnes à risque et suivre les protocoles de traitement’’.
Dans l’optique de réaliser un système digitale d’information et de communication sanitaire suivant une approche participative, l’ASUTIC recommande au ministère de la Santé et de l’Action sociale un certain nombre de solutions numériques pour la prévention.
Il s’agit d’un ystème de surveillance en ligne, des SMS et du Chat. Elle préconise aussi de s’appuyer sur les réseaux sociaux et de miser sur l’application web et mobile de signalement par SMS.
Selon elle, ‘’il est urgent et nécessaire de réaliser une application web et mobile géolocalisée de signalement par SMS de cas suspects. Elle sera, en outre, un outil numérique, d’information et de communication sur la maladie, même étant hors ligne. Cette application est indispensable pour toucher les jeunes […]’’.
‘’Au-delà de ces outils numériques, il existe aussi de nombreuses solutions de santé digitale, de surcroits libres, qui peuvent être déployées pour le diagnostic et le traitement’’, fait-elle remarquer, rappelant néanmoins que ‘’la priorité du Sénégal est actuellement la prévention’’.
Il n’en reste pas moins que c’est ‘’le peuple sénégalais’’ qui ‘’demeure l’allié naturel et de taille, dans ce combat contre le coronavirus’’. ‘’En effet, un engagement citoyen fort constitue une réponse idéale et efficace et la presse sénégalaise est en train de montrer la voie pour le stimuler’’, estime-t-elle.
Elle souligne ‘’qu’il faudrait faire appel à l’intelligence collective pour réaliser les applications web et mobile et non se tourner vers des applications commerciales étrangères’’.
‘’Aussi, sous la Direction et le contrôle de l’ADIE, le ministère de la Santé pourrait faire appel à tous les développeurs d’applications web et mobile de ce pays pour réaliser les outils nécessaires. [...] Le Sénégal est interpellé en tant que nation, nous devons nous retrouver, nous réunir, rassembler nos forces afin de faire face à l’ennemi commun : le coronavirus’’, lance l’Association.