8 MARS : DROIT CAPITAL AU RESPECT.
Habitués que nous sommes à ne réagir que sous le coup de nos émotions, même si elles sont parfois légitimes, nous oublions souvent l’essentiel pour ne discuter que des détails. Loin de moi l’idée que les femmes victimes de meurtres ou de viols soient considérées comme un «détail de l’histoire». Mais les histoires sordides qui constituent notre actualité la plus brûlante, concernant des femmes, l’une battue à mort par son ex compagnon, et l’autre victime supposée d’un viol suivi de grossesse par un homme qui se voulait être son protecteur, nous interrogent. Nos femmes et nos souvent très jeunes filles, sont exposées à ce sentiment de domination masculine qui s’exprime souvent violemment et dans une totale acceptation qu’elles ont cherché ce qui leur arrive. Nous sommes dans un pays qui vient seulement en 2020 de criminaliser le viol. Un pays où une jeune fille de 14 ans est obligée de fuir pour échapper à son vieil époux que ses parents lui ont imposé. Nous vivons dans un pays où beaucoup de jeunes filles sont à la merci d’hommes qui promettent de leur servir de moyens d’accès à un confort matériel uniquement, I-Phone, bijoux et fringues, voire appartements le temps que dure l’idylle, et ce, en totale complicité avec leurs propres parents. Malgré tout ce pouvoir des hommes, il serait temps que l’on parle d’autre chose que de parité et d’égalité, et qu’on exige enfin du RESPECT pour ce genre qui est avant tout celui de nos mères, de nos sœurs et de nos filles. Quel que soit le niveau de pouvoir des hommes qui détruisent l’avenir de ces jeunes filles, quels que soient la beauté d’une jeune fille et l’attrait de ses atours, il faut que les hommes du Sénégal sachent que : «Un HOMME ça s’empêche». Et comment « ça s’empêche » ? En calmant sa braguette en pensant à sa mère, à sa sœur, à sa fille. Tout simplement. Le 8 mars c’est tous les jours qu’il faut le célébrer en faisant du respect absolu des femmes, de leur liberté et de leur dignité un enjeu essentiel de civilisation. Cela nous éviterait de vivre comme des bêtes.
Le DC de Me Malick Sall accusé de semer la zizanie
Climat délétère, suspicion et malaise au Ministère de la Justice. Le directeur de cabinet, un retraité qui a servi sous Habib Thiam et Oumar Khassimou Dia, est indexé par tout le monde comme étant l’instigateur de cette situation. Pour preuve, soufflent nos sources, Nasser Niane s’est mis à dos tout le cabinet en écartant progressivement tous les proches du sympa et excellent Garde des Sceaux qui est l’un des rares ministres fortement appréciés par le personnel de la justice. Sa première victime fut le « jumeau» de Me Malick Sall, l’ancien Dg de la RTS, Daouda Ndiaye qui a fini par «s’exiler» au Congo. On lui reproche aussi le dessein d’isoler le ministre de ses fervents et loyaux cadres.
Le Sénégal perd encore à Monaco
Le tribunal de première instance de Monaco a débouté, le 20 février, l’Etat du Sénégal de sa demande d’exequatur liée à l’arrêt qu’avait rendu la Cour de répression de l’enrichissement illicite à Dakar (Crei), en 2015. D’après «Jeune Afrique», l’agent judiciaire du Sénégal, Antoine Félix Diome, réclamait la saisie de vingt-quatre comptes bancaires appartenant à Karim Wade, Ibrahim Aboukhalil (Bibo Bougi) et son frère Karim Aboukhalil et Mamadou Pouye au titre des dommages et intérêts pour lesquels la justice sénégalaise avait condamné les quatre hommes. En 2018 déjà, le tribunal correctionnel de Monaco avait débouté en appel l’Etat du Sénégal de sa demande de saisie des mêmes comptes bancaires dans le cadre d’une procédure au pénal. Des jugements qui s’ajoutent à la décision rendue par la justice française qui s’était, quant à elle, opposée à la confiscation des biens de Karim Wade dans l’Hexagone.
7 morts et 48 blessés dans un accident à Fatick
La route a encore fait parler d’elle ce week-end dans le département de Fatick. Un accident d’une rare violence s’est produit dimanche à Ndioudiouf, dans la commune de Diouroup, département de Fatick. Un bus s’est renversé, ôtant la vie à 7 personnes et occasionnant 48 blessés. Selon les informations obtenues auprès des sapeurs-pompiers de Fatick, on dénombre 17 blessés graves parmi la quarante enregistrée. Parmi les 7 corps sans vie, on note 4 femmes et 3 hommes d’âge mûr. «Le bus roulait dans le sens Fatick-Kaolack lorsqu’il s’est renversé sur le bas côté de la route nationale à la sortie du village de Ndioudiouf, à la suite d’une défaillance des pneus arrière, peu avant 3 heures du matin», a confié un agent de la 3e compagnie des sapeurs-pompiers de Fatick.
L’accident du car «horaire de Ndoffane» fait 1 mort
Le Week-end a été macabre dans le transport public. Alors qu’on n’a pas encore fini de parler de l’accident d’un bus de Maka Koulibantang à Ndioudiouf, le car de transport en commun communément appelé «horaire» de Ndoffane se renverse le dimanche vers 8h, à hauteur du village de Thiawando. Le car se rendait au marché hebdomadaire de Birkelane. Le bilan provisoire est d’un mort et plusieurs blessés.
Opération combinée Police-Gendarmerie
La Police et la gendarmerie mutualisent leurs efforts dans la lutte contre la délinquance. Elles ont effectué une descente musclée dans la banlieue, la nuit du 06 au 07 mars, dans le cadre d’une opération combinée de sécurisation. Ils ont mis la main sur 150 personnes dont 40 individus pour conduite en état d’ébriété, d’autres pour détention et trafic de drogue. Plus de 500 grammes de chanvre indien ont été saisis. Des véhicules immobilisés et 344 pièces de véhicules saisies. Selon des sources sécuritaires, cette opération du Commissariat central de Guédiawaye avec ses services secondaires, en collaboration avec la Gendarmerie, a nécessité la mobilisation de 350 agents. Ces derniers ont alors investi la banlieue dans ses moindres recoins, notamment Thiaroye, Wakhinane-Nimzaat et Malika, y compris Hann Maristes, de 20 h à 6h du matin. D’après des sources de «L’As», l’opération s’est déroulée sans incident. Les personnes interpellées seront déférées au parquet aujourd’hui.
Le Cusems en croisade contre le coronavirus…
Le Directoire national du CUSEMS qui s’est réuni samedi a noté avec inquiétude l’identification des premiers cas de l’épidémie de coronavirus au Sénégal. Dans un communiqué parvenu à «L’AS», le syndicat des enseignants exprime son soutien au corps médical mobilisé dès les premières heures malgré la modicité des moyens mis à leur disposition, et sa solidarité aux victimes à qui il souhaite un prompt rétablissement. Aussi, exhorte-t-il les autorités à prendre toutes les dispositions utiles pour circonscrire au plus vite l’évolution de la maladie, notamment par la prévention, le confinement et la prise en charge diligente des cas identifiés. Dans la croisade nationale contre cette maladie, le CUSEMS exprime sa disponibilité à contribuer à la sensibilisation des élèves afin d’atteindre par un effet démultiplicateur toutes les composantes de notre société.
…Mais ses revendications demeurent
Restons avec le Cusems de Abdoulaye Ndoye qui, appréciant la situation scolaire, dénonce vigoureusement ce qu’il qualifie d’irresponsabilité du gouvernement qui refuse de respecter ses engagements liés aux ponctions anarchiques des salaires des contractuels, à la systématisation des appels à candidatures par le MEFPA, en violation de l’accord sur la gestion démocratique, aux effectifs pléthoriques entravant toute pratique pédagogique efficace, à la systématisation injustifiée d’un audit annuel du personnel enseignant dans des conditions déplorables, au blocage des résultats de la formation diplômante des professeurs de Philosophie, de maths, de SVT... par défaut de versement du budget des formateurs de la FASTEF etc. Le Directoire national du CUSEMS rappelle en définitive que le respect des accords constitue la seule alternative pour la pacification de l’espace scolaire. Aussi, invite-t-il l’ensemble des acteurs à assumer, chacun en ce qui le concerne, ses responsabilités.
Colère des militants de Awa Ndiaye
C’est un tableau sombre que Diégui Diop et compagnie, militants de Awa Coudou Ndiaye, ont dressé samedi au quartier Ndiolofène de Saint-Louis, lors d’une assemblée générale qui a drainé beaucoup de monde. Portant la voix de la base affective de la présidente de la Commission de protection des données personnelles, Diégui Diop n’y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer la marginalisation de leur leader. A l’en croire, Awa Ndiaye est victime d’ostracisme, tout comme sa base. Le panel organisé par la Convergence des Jeunesses Républicaines (Cojer) de Saint-Louis semble être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ses jeunes ont été écartés. Diégui Diop fustige le comportement du coordonnateur de l’Apr à Saint-Louis, en l’occurrence Mansour Faye. D’ailleurs, les jeunes de Awa Ndiaye n’excluent pas de présenter la candidature de Awa Ndiaye aux prochaines élections locales. Après Pr Mary Teuw Niane, c’est au tour des militants de Awa Ndiaye de se rebeller.
Racine Sy en soutien
Le stade Mawade Wade a été ce week-end le lieu de convergence des militants du mouvement «And Liggey Sénégal ak Racine» (Alsar). Il y avait foule à l’esplanade du temple du sport au grand bonheur de Mamadou Racine Sy. Ce dernier a rendu un vibrant hommage aux femmes de son mouvement à Saint-Louis. Devant une foule acquise à sa cause, M. Sy a réaffirmé son ancrage et celui de son mouvement dans la vieille cité. Il dira qu’il ne cherche pas à être élu à Saint-Louis, mais il est venu pour soutenir le maire et coordonnateur de l’Alliance pour la république (Apr), Amadou Mansour Faye. Il dit apporter son soutien indéfectible à Mansour Faye à tous les niveaux. Racine Sy a aussi annoncé la consolidation de son soutien sans faille au Président Macky Sall, au Plan Sénégal Emergent (PSE) et surtout à la première dame, Marième Faye Sall. Ce soutien du leader du mouvement Alsar vient au moment où le coordonnateur de l’Apr à Saint-Louis fait l’objet d’attaques de la part des partisans de Awa Ndiaye et de Mary Teuw Niane.
Célébration du 8 mars
En célébration de la date historique et symbolique du 08 Mars, l’Union pour le Développement du Sénégal a tenu un atelier au siège de Macky 2012, en faveur des responsables de l’Union régionale des femmes de l’UDS/A de Dakar. L’atelier animé par la présidente Ndèye Lucie Cissé, ancienne présidente du Conseil sénégalais des femmes (COSEF) et vice-présidente à l’Assemblée nationale, est axé sur le leadership féminin en politique et les droits des femmes au Sénégal. Pour la présidente Adji Diarra Mergane Kanouté, l’atelier a permis aux présidentes départementales et aux responsables femmes des différentes communes de la région de Dakar de mieux s’outiller pour être de puissants relais à la base.
Le maire de Tivaouane Diacksao en danger
S’il y a un maire qui a intérêt à surveiller ses arrières, c’est bien celui de Tivaouane Diacksao, Fatou Bintou Ndiaye. Car le mouvement pour la citoyenneté et le développement de Tivaouane Diacksao, plus connu sous le nom «Tabakh Tivaouane Diacksao », lorgne son fauteuil. Son leader, Papis Gadiaga, a déclaré hier sa candidature à la mairie aux prochaines élections locales, au cours d’une mobilisation des femmes de sa structure.
TAS a l’assaut de Pikine-Nord
La section du parti la République des valeurs (Rv) de la Commune de Pikine-Nord semble plus que déterminée à déboulonner le maire Amadou Diarra qui, depuis quelque temps, n’est plus en odeur de sainteté avec certains de ses anciens frères libéraux. Le coordonnateur communal, Lamine Guèye, a profité hier du grand rassemblement des femmes du parti de Thierno Alassane Sall qui a été suivi d’une remise de financements à Pikine rue 10, pour réaffirmer sa volonté de prendre part aux élections locales avec toutes les forces vives de Pikine-Nord pour bouter l’édile Amadou Diarra hors de l’institution municipale. Concernant le Coronavirus qui alimente les débats, M. Guèye a déploré la gestion du dossier par l’Etat.
7 mars : le président Macky Sall rend hommage aux femmes de Nder
Le chef de l’Etat a rendu hommage aux femmes de Nder, hier7 mars. Le mardi 7 mars 1820, au Walo des femmes de Nder qui ont préféré se brûler vives que de devenir captives des maures. "Plus le temps passe, plus le geste de bravoure des femmes de Nder me touche. C’est un impératif devoir de reconnaissance, un devoir de mémoire que nous devons assumer pour célébrer ces résistantes qui ont préféré mourir libres que de vivre soumises », a notamment posté le président Macky Sall sur sa page Facebook.
Khalifa Sall rend visite au Khalife général des Baye Fall
Accompagné du maire de Ndoulo Mamadou Kani Bèye et de l’édile de Dieuppeul Cheikh Guèye, Khalifa Sall s’est déplacé à Mbacké pour rendre visite au Khalife général des Baye Fall. Ce dernier, selon L’As qui donne la nouvelle, supervise les travaux de Serigne Touba entamés sur le site de l’ex-stade municipal de Mbacké démoli. Khalifa Sall et sa suite ont eu droit à un accueil chaleureux. Sur place, le représentant du Khalife général des Mourides s’est réjoui du déplacement de l’ancien maire de Dakar.
Coronavirus : Le continent africain enregistre son premier décès
Depuis l’arrivée du coronavirus en Afrique, le continent vient d’enregistrer son premier décès. Il s’agit d’un patient diagnostiqué en Egypte, ont affirmé ce dimanche les autorités du pays. Le ministère égyptien de la Santé a annoncé ce dimanche 8 mars le décès d’une personne atteinte du covid-19 (nom donné au coronavirus par l’OMS). Cependant, dans sa note, le ministère n’a pas précisé s’il s’agit d’un Égyptien ou d’un ressortissant étranger. A noter que l’Egypte, en plus d’être le premier pays touché par le coronavirus sur le continent, fait partie de ceux qui ont le plus de malades. Ce dimanche, un bateau de croisière a même évacué 45 nouveaux cas d’infectés. Ce qui propulse l’Egypte à la tête du classement des pays africains les plus touchés par la maladie, après l’Algérie.
L’Arabie saoudite boucle la région de Qatif, à majorité chiite
Face à la propagation du Coronavirus, l’Arabie Saoudite annonce le bouclage de la région de Qatif, dans l’est du royaume, où ont été recensés les 11 cas de coronavirus connus dans le pays. Les cas de coronavirus confirmés ces derniers jours en Arabie saoudite concernent des personnes qui revenaient d’Iran, l’un des pays les plus touchés dans le monde. La province saoudienne de Qatif, dans l’est du royaume, est peuplée en majorité de musulmans chiites, tout comme l’Iran, ce qui alimente un flux de voyageurs entre ces deux territoires. Bouclage « temporaire » Ce dimanche 8 mars, l’Arabie saoudite a donc annoncé le bouclage « temporaire » de la région de Qatif. Les entrées et les sorties sont suspendues. Il s’agit de la première fois que le coronavirus entraine une telle décision dans un pays de la péninsule arabique où au total plusieurs centaines de cas ont été annoncés de Bahreïn au Koweït. Ces derniers jours, le royaume saoudien a pris d’autres mesures à commencer par la suspension de la Omra, le pèlerinage musulman qui se déroule tout au long de l’année dans les villes saintes de La Mecque et de Médine, situées sur la côte ouest du pays.
Marème Faye Sall, Première Dame du Sénégal : « Ma mission, c’est de me mettre au service de mon mari »
« Moi, ma mission, mon rôle, mon obsession, c’est de me mettre au service de mon mari ». C’est par cette phrase significative de l’état d’esprit d’une femme au foyer que Marème Faye Sall a répondu, en 2014 à un journaliste français qui l’interrogeait sur son rôle de Première Dame. Lorsque son époux, Macky Sall a été élu président de la République, les Sénégalaises ne cachaient pas leur joie de voir, enfin, une Sénégalaise, une vraie, être l’hôte du Palais de la République. Présentée comme la « drianké » sénégalaise dans toute sa splendeur, elle incarnait l’épouse dévouée, la mère aimante, la femme d’intérieur qui ne négligeait rien pour le bonheur de sa famille.
Libération de Guy Marius : Les terribles révélations Me Khouraychi Ba sur Me Amadou Sall
Il y a de la friture sur la ligne entre les avocats de Guy Marius Sagna et Me Amadou Sall. En effet, Me Khouraychi Ba et Cie en veulent à leur confrère constitué par le front de résistance national (Fnr) pour défendre Guy, d’avoir introduit une demande de liberté provisoire à l’insu du principal concerné et de ses conseils. Invité de l’émission Objection de ce dimanche sur Sud Fm, Me Ba fait de terribles révélations sur le dossier introduit par Me Amadou Sall et c’est à tomber à la renverse. « C’est grave que l’Etat utilise des avocats pour libérer un détenu gênant. Guy Marius, on l’a défini comme un fonds de commerce politique. D’aucuns ont mis son cas sur la balance pour rester au dialogue national. Le Fnr a désigné son avocat (El h Amadou Sall). Je dois dire pour restaurer la vérité, que l’avocat a pu aller voir Guy pour l’informer que le Fnr l’avait constitué pour le défendre. Guy a répondu avec beaucoup de gentillesse et l’a remercié. Mais l’avocat ne lui a pas dit qu’il allait initier une demande de liberté provisoire », révèle l’avocat. Plus grave encore, fait-il noter, « l’avocat ne nous a pas informé, nous, ses conseils. C’est par presse interposée qu’on a suivi les différentes actions ». Le pire dans la démarche de Me Sall, ‘’entré par effraction dans le dossier et qui foule au pied les ‘’règles minimales de courtoisie’’ et celles du droit, c’est que « le dossier de libération n’est pas complet ». « Guy Marius n’était même pas informé que le processus de sa libération était enclenché. On ne l’a jamais appelé pour apposer son empreinte. En prison, les détenus ne signent pas, ils apposent leur empreinte. Même le dossier de libération n’est pas complet. Il n’a pas signé d’élection de domicile. Comme l’Etat voulait qu’il sorte, ils ont pris leur avocat », s’insurge Me Khouraychi Ba.
Fatick : un accident de la circulation fait 8 morts et une quarantaine de blessés
Un accident mortel est survenu ce dimanche dans le village de Ndioudiouf sur la RN1. Selon nos informations, c’est un bus horaire Dakar-Koumpentoum qui s’est renversé. Le bilan est lourd avec 8 morts et 48 blessés dont 7 dans un état grave. Les sapeurs-pompiers, alertés peu après 3 heures du matin, ont mobilisé un important dispositif de secours pour évacuer les victimes vers l’hôpital régional de Fatick.
Liverpool : Les folles stats de Sadio Mané
Sadio Mané prolonge son impressionnant parcours en Premier League avec Liverpool. Contre Bournemouth (victoire par 2-1), c’est un but et une passe décisive pour l’international sénégalais. «Ce qui signifie qu’il a maintenant six buts lors de ses quatre dernières titularisations en Premier League contre les Cherries», lit-on. «La super star sénégalaise a marqué quatre buts et contribué à deux passes décisives en six départs contre le club de la côte sud d’Angleterre», ajoute la même source. Avec 14 buts en 26 rencontres de championnat, Mané est à deux longueurs de son coéquipier Salah (16 buts) et à trois des co-meilleurs buteurs, Aubameyang et Vardy (17 buts).
Pearson : «Sarr est très important pour Watford»
Le manager de Watford, Nigel Pearson, a soutenu qu’Ismaïla Sarr pourrait avoir un impact positif sur son club, engagé dans la lutte pour le maintien en Premier League. «Il est clair que c’est un joueur qui a eu un impact en revenant sur le côté et, très révélateur aussi, je pense qu’il va être important pour nous», a déclaré son entraîneur. «C’est un joueur avec beaucoup de potentiel. Il est l’un de nos joueurs et je suis très réticent à mettre trop l’accent sur un joueur, mais je dois reconnaître que ses qualités nous donnent quelque chose de très différent», ajoute Pearson. «Si nous pouvons le garder en forme, alors je pense que ce ne serait que du bonheur pour nous. Il est très, très important pour nous», poursuit-il. Et le coach des Hornets de conclure : «Ses capacités et ses qualités physiques signifient qu’en tant que joueur moderne, il va potentiellement avoir une très bonne carrière à coup sûr».
Crystal Palace : Kouyaté adoubé par les fans
Les fans de Crystal Palace ont adoré la prestation de Cheikhou Kouyaté lors de la victoire (par 1-0) contre Watford samedi. Ces derniers se sont précipités sur Twitter pour partager leurs réactions positives à propos du milieu de terrain sénégalais, qui a eu la meilleure note (7,16) décernée par Whoscored. «Kouyaté, le déménageur», écrit un supporteur. «Kouyaté a été exceptionnel, tout comme Mac Carthy en deuxième mi-temps», ajoute un autre. «De superbes performances tous azimuts aujourd’hui (samedi), Dann et Cahill immenses en défense centrale ainsi que Kouyaté et McCarthy au milieu de terrain». «Kouyaté homme du match ? Cela ne fait aucun doute». «Dann, Kouyaté et Benteke ont parfaitement résumé le match aujourd’hui (samedi)», conclut un autre fan qui ne s’est pas retenu face à la performance du Lion.
Buteurs d’ailleurs : Les missiles de Demba Ba
Comme s’il avait retrouvé ses jambes de 20 ans. Demba Ba ne cesse de grimper sur la fiche des meilleurs buteurs de la Süper Lig turque. L’attaquant sénégalais a marqué et délivré 2 passes décisives lors de la nette victoire de Basaksehir contre Göztepe (3-0). C’est le 9ème but de Ba en 19 matchs de championnat. Mamadou Fall de Charleroi s’est également signalé en Jupiler League. L’avant-centre sénégalais a participé au festival de son équipe sur le terrain de LA Gantoise (4-1). Fall est à 7 réalisations en 26 rencontres de D1 Belge.
Open-press Gamou Guèye 2, ce lundi
Pour les besoins de son combat contre Sokh, le 15 mars prochain, à l’arène nationale, le lutteur Gamou Guèye 2 organise son open-press ce lundi à partir de 17 heures à Diokoul. Pour ce grand rendez-vous, il faudra s’attendre à un monde fou à Rufisque.
Diak’s est bien rentré
Le promoteur Mamadou Diakhaté dit Diak’s était aux États-Unis depuis quelques semaines. Dans la matinée du dimanche, il est rentré au bercail. Un retour opportun puisque le promoteur prépare deux galas de lutte. Le 4 avril prochain, il organise un tournoi de lutte simple au terrain Gal Gui. Le 14 juin prochain, le promoteur «américain» tiendra sa seconde journée en lutte avec frappe.
Le préfet de Rufisque sauve le gala de Mouniang
Les amateurs ainsi que les lutteurs sans oublier le promoteur Serigne Modou Niang doivent vraiment remercier le préfet de Rufisque. N’eût été la diligence et le sens du devoir de cet administrateur civil, le gala du dimanche 8 mars à Bargny n’aurait pas eu lieu. Conformément aux recommandations du ministre des Sports, il a autorisé cette manifestation.
Agogo affronte Baye Mandiaye 2, le 19 avril
Agogo va encore nouer son nguimb avant la fin de la saison. Le lutteur a trouvé un adversaire. Le lutteur de Saku Xam Xam va se frotter à Baye Mandiaye 2 (Walo), le 19 avril prochain, à l’arène nationale, à l’occasion du combat Domou Dialaw (Kaye Bakh) / Boy Niang 2 (Balla Gaye). Ce duel a été matérialisé par le promoteur Fallou Ndiaye.
Boy Dieng crée la surprise
À première vue, Boy Dieng (Daara Dji) n’avait aucune chance de battre son adversaire du jour, Ama Péage (Parcelles Mbollo), samedi passé, à l’arène nationale. Tellement le lutteur de Parcelles Mbollo était plus costaud que lui. Mais Boy Dieng a réussi à battre Ama Péage avec la manière, à la surprise générale.
Gala à Diofior:Entrée des poids lourds, ce lundi
La commune de Diofior a renoué avec la lutte simple depuis samedi. L’association Lingir du quartier Garage de Diofior organise la 9ème édition à la place de la coopérative de Diofior avec une mise de 1.200.000 FCFA. En clôture de ce gala, ce lundi, ce sera l’entrée en lice des poids lourds.
Arène nationale : Aucune mesure contre le coronavirus
Samedi passé, à l’arène nationale, aucun signe ne montrait que le coronavirus était entré au Sénégal. Aucune mesure préventive n’a été notée sur place pour protéger les amateurs venus prendre part à la journée d’Ouzin Productions. Depuis que le coronavirus a été signalé au Sénégal, le pays n’a enregistré que quatre cas. Le patient 0 est même guéri de sa maladie.
Les mêmes arbitres au sifflet, le week-end
Le CNG a encore fait appel aux arbitres qui avaient officié le week-end du samedi 29 février au 1er mars dernier. Cette fois-ci, ces arbitres locaux de la CRA (Commission régionale des arbitres) de Kaolack se sont rectifiés sur certains comportements dans l’enceinte et dans l’application stricte des règles.
Cheikh Niang et MaxMbargane aux côtés de Siteu
Le président et le directeur de l’école Lansar, respectivement Cheikh Niang et Max Mbargane, veillent sur Siteu qui va en découdre avec Papa Sow, le dimanche 5 avril 2020. Les deux responsables de Lansar étaient avec leur jeune athlète, samedi, lors de l’émission Confrontation sur la 2Stv.
Les femmes du village de Nder, ont commémoré dimanche le bicentenaire de l’acte historique posé par les femmes de cette localité en 1820, en choisissant de se sacrifier collectivement en s’immolant par le feu plutôt que d’être réduites à l’esclavage
Les femmes du village de Nder, une localité de la commune de Gnith, dans le département de Dagana, ont commémoré dimanche le bicentenaire de ‘’Talatey Nder’’ (mardi de Nder), l’acte historique posé par les femmes de cette localité en 1820, en choisissant de se sacrifier collectivement en s’immolant par le feu plutôt que d’être réduites à l’esclavage, a appris l’APS.
Elles ont voulu ainsi ‘’résister à l’oppression et à l’invasion maure, pour sauvegarder la dignité de la femme face à l’esclavage de l’émir du Trarza’’, a magnifié Fatou Sidibé Guèye, coordonnatrice du comité de pilotage du bicentenaire.
La mobilisation culturelle organisée à l’occasion de la journée du 8 mars vise à ‘’inspirer les jeunes du Walo’’ en particulier et du Sénégal en général’’. Elle vise aussi à les amener à "s’ancrer aux valeurs de leurs ancêtres qui ont eu à sauvegarder la dignité humaine, en refusant l’humiliation et la domination’’.
Mme Sidibé souligne que l’histoire de Nder est ‘’un exemple de bravoure’’ de la part de ces femmes qui ‘’avaient montré la voie à toutes les femmes du Sénégal’’.
‘’Aujourd’hui, les femmes de Nder réclament une autonomisation pour un accès aux terres du Walo. Nous allons collecter 2020 signatures et faire un plaidoyer auprès du président de la République, afin que la journée du Talatey Nder, soit inscrite dans l’agenda culturel au Sénégal’’, a-t-elle martelé.
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« LA QUESTION DES FEMMES EST D’ABORD POLITIQUE »
Eugénie Aw, journaliste et ancienne Directrice du Cesti, revient pour ce 8 mars, sur les grandes questions qui agitent l’évolution du droit des Femmes notamment les femmes des médias
L’ex-directrice du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), Eugénie Rokhaya Aw, est une des premières journalistes femmes et spécialistes de la communication sénégalaise. Elle revient, pour ce 8 mars, sur les grandes questions qui agitent l’évolution du droit des Femmes notamment les femmes des média. Et partage au passage, quelques préjugés qui collent à la peau.
LES FEMMES INVISIBLES DANS UN MONE CRÉÉ POUR LES HOMMES
Médicaments, voitures, design… sont adaptées aux normes masculines Et donc, mettent en danger la vie des femmes. Les exemples cités parlent d’eux-mêmes
Médicaments, voitures, design… la journaliste Caroline Criado Perez démontre dans un livre que créations et recherches sont adaptées aux normes masculines.
C’est clair, tout va de travers. Enfin pour la moitié de l’humanité. Les toilettes pour femmes ? A inventer, les envies pressantes sont à réprimer. La hauteur des poignées dans le bus pour ne pas valdinguer ? Une cata. Les ceintures de sécurité ? Quand on est enceinte, on rentre le ventre. La liste des objets, commodités ou même de médicaments qui pourraient être labellisés «exclusivement réservés aux hommes» est longue comme un discours de mâle occupé à faire du mansplaining - expliquer à une femme ce qu’elle sait déjà… C’est ce que démontre la journaliste et activiste britannique Caroline Criado Perez, spécialiste des études de genre, dans Femmes invisibles (comment le manque de données sur les femmes dessine un monde fait pour les hommes) traduit en français après avoir décoiffé outre-Manche. Elle livre une démonstration minutieuse, après avoir épluché «des milliers d’études» qui le plus souvent laissent les femmes de côté. Un examen du sol au plafond de ce qui cloche, plus ou moins gravement.
Souris mâles
«Le corps de l’homme est le modèle universel sur lequel on a bâti notre monde, même lorsqu’il s’agit de tester ou fabriquer des médicaments. Comment est-ce encore possible au XXIe siècle ?» interroge l’auteure. Chez les femmes, les médicaments (mis au point à l’aide de sujets masculins) contre la tension artérielle ne sont pas aussi efficaces. Les statines, amplement prescrites pour prévenir certaines maladies cardiaques, ont principalement été testées sur des hommes. Or des recherches conduites en Australie indiquent que les femmes qui en prennent à doses élevées font face à un risque accru de diabète. Le valium, largement prescrit aux femmes (pour des troubles qui vont de l’anxiété à l’épilepsie), n’a jamais été testé sur elles.
La quasi-totalité des tests sur la douleur ont été réalisés sur des souris mâles et il a fallu attendre 2016 pour que le National Institutes of Health (institut américain de la santé) impose que les études qu’il finance soient analysées par sexe. «C’est un problème historique qui trouve son origine dans l’assimilation du corps masculin au corps humain, par défaut», analyse la Britannique. C’est une image de mâle musclé qui illustre les manuels d’anatomie - l’argument selon lequel le corps féminin avec ses hormones fluctuantes est peu pratique pour faire des recherches est une vieille rengaine.
Les spécificités de ce corps sont régulièrement zappées. Exemple : en cas de crise cardiaque, seulement une femme sur huit signale ressentir le symptôme classique de la douleur dans la poitrine, mais plutôt des douleurs dans l’estomac, un essoufflement, des nausées et de la fatigue (en particulier les jeunes femmes). Conséquence : selon des recherches britanniques, «les femmes sont 50 % plus susceptibles d’être mal diagnostiquées en cas de crise cardiaque». On notera aussi qu’en 2013, quand a été mis au point un cœur artificiel, il était trop gros pour le corps d’une femme (une version adaptée existe désormais).
De l’auto au piano
Autre anomalie : depuis les années 60, la formule usuelle pour régler la température dans les bureaux est basée «sur le métabolisme au repos d’un homme moyen de 40 ans, pesant 70 kilos», écrit Caroline Criado Perez. Problème : le niveau métabolique de jeunes femmes adultes accomplissant un travail de bureau léger serait sensiblement plus bas. Bilan : les bureaux actuels sont en moyenne trop froids pour les femmes.
Criado Perez balance : «La conception automobile a une longue et scandaleuse histoire dans l’art d’ignorer les femmes.» Depuis des décennies, le mannequin le plus utilisé dans les tests de collision mesure 1,77 mètre et pèse 76 kilos : plus grand et plus lourd qu’une femme moyenne. Les Etats-Unis ont attendu 2011 pour faire ce genre de tests avec des mannequins féminins. Et un seul test réglementaire de l’UE fait appel à un mannequin femme. Et encore, quelle femme ? Ce mannequin n’est testé que… dans un siège passager. Et il s’agit d’une version réduite d’un homme moyen… Résultat, encore aujourd’hui (la dernière étude date de 2019), les femmes présentent 47 % de risques supplémentaires d’être gravement blessées dans un accident de voiture (qu’un homme attaché dans le même type d’accident) et 17 % de mourir. L’inégalité va se nicher jusque dans le design, où la main de l’homme reste l’étalon. Ainsi, l’envergure moyenne d’une main de femme se situe entre 18 et 20 cm quand le clavier d’un piano fait environ 122 cm de long. Plus prosaïquement, depuis que la hauteur moyenne d’un smartphone a atteint les 14 cm, textoter se complique. Tu la vois ma main ?
LA CHRONIQUE HEBDO DE PAAP SEEN
FACE À LA MER
EXCLUSIF SENEPLUS - Redonner aux dakarois leur littoral est une priorité. Voilà un vrai chantier pour le ministre de l’Urbanisme qui multiplie les sorties musclées pour désencombrer la capitale. Mais il ne le fait que contre les faibles - NOTES DE TERRAIN
Je suis un peu essoufflé. J’ai pris le sentier descendant qui mène à la plage des Mamelles. C’est toujours éprouvant physiquement d’emprunter cette piste naturelle en balcon. Arrivé au bout de l’itinéraire, je suis étonné de voir autant de monde sur le rivage. A vue d’œil, il n'y a pas d’espace libre. Je décide de m’installer dans l’un des petits restaurants de bord mer. Toutes les places, en bas, sont occupées. Je m’installe dans la première rangée, en haut. Le panorama n’est pas magnifique, mais j’ai fait un long chemin pour venir jusque-là. Impensable de faire demi-tour. Quatre personnes sont assises à côté. Deux hommes, deux femmes. Ils fument tranquillement et discutent à haute voix. L’un d'eux me demande de les rejoindre. Je décline poliment.
Un couple, assis dans un hamac, en face de moi, flirte. Ils manquent à plusieurs reprises de se renverser. Des français, apparemment. L’homme porte une chemise col mao verte, un pantalon beige et des chaussures de marin. Il a accroché ses lunettes noires sur le haut de son habit. Sa compagne a des cheveux bouclés. Ses chaussettes dépassent le haut du tibia, et arrivent presque au niveau de ses genoux. A son accoutrement, on dirait qu’elle revient d’une randonnée. Sa chemise déboutonnée laisse apparaître une partie de son épaule et un débardeur noir. Elle porte un pantalon court, gris foncé, et des chaussures de trekking.
Les quatre personnes se moquent, en wolof, du couple. L’un d’eux, une bouteille de Flag à la main, prend une grande gorgée, sourit, et m’interpelle. Il porte un maillot de l’AC Milan, un pantalon de survêtement blanc et des baskets Adidas de la même couleur. Il me dit que le couple français pourrait attendre de rentrer pour se faire des câlins. La femme attablée près de lui, sa compagne certainement, n’est pas du même avis. “Dara amu ci”, lui dit-elle. Elle l’embrasse sur la bouche, comme si elle voulait marquer pleinement sa désapprobation. Je suis d’accord avec elle. On ne s’aime que pour le partager.
Je suis venu à la plage pour bénéficier d’un moment de solitude. C’est peine perdue. L’homme, avec la bouteille de bière, insiste pour discuter. Il me demande si je suis du coin. Je lui réponds que j’habite à Ouakam, mais je suis Rufisquois. Il a des amis là-bas. A "Këri Kaw et Këri Suuf" Je ne les connais pas. On discute de tout et de rien. Il me dit qu’il vient chaque week-end sur cette plage. Qu’il y a très peu de Sénégalais. Qu'on est pourtant à Dakar. Ce qu’il dit n’est pas faux. Mais si les Sénégalais ne sont pas nombreux, c’est parce qu’ils ont été dépossédés de leur littoral. Les plages deviennent de moins en moins accessibles pour les citoyens lambda. Et c’est uniquement la faute des autorités publiques.
Rapacité brutale. Il y a très peu d’espace à Dakar, où l’on peut profiter de la mer tranquillement. Tout a été bradé. Le domaine public maritime, malgré les lois qui le rendent non aedificandi, n’appartient plus aux populations. A cause des mauvaises actions de prédateurs sans scrupule. Nous bénéficions à peine de cette Corniche magnifique. Un petit parcours pour satisfaire les joggers. Des mini-poches de plages. C’est tout. Alors qu’ailleurs les gouvernants penchent durablement les villes vers leur avenir écologique et favorisent l’urbanisme participatif, nos élites incivilisées, quant à eux, détruisent la qualité de la vie. Elles vont même jusqu’à empiéter sur le domaine public et détruire la nature pour accumuler des biens illicites. Au lieu d’un devoir d’exemplarité, elles font preuve d’une foncière immoralité. Cette boulimie implacable est difficile à comprendre. C’est à se demander s’ils sont vraiment conscients. Leur manque de discernement est impardonnable.
Un jour ou l’autre, il faudra démolir. Nous n’aurons pas le choix, si nous voulons un développement urbain viable. La légitimité de l’Etat repose sur la justice. Elle est affaiblie lorsque ceux qui gouvernent se déresponsabilisent, pactisent avec les prédateurs qui détruisent nos lieux de vie. Cette sympathie insoutenable des puissants à la prédation nous prive de nos biens communs. De nos droits inaliénables. La domestication de l’ordre au Sénégal, la démocratisation du social ainsi que la construction d’une société de confiance passeront d’abord par la remise en question de cet accaparement criminel de notre patrimoine naturel. Car c’est une absence de considération et un mépris qui incite la banalité du mal par toute la société.
Le bradage du littoral devrait occuper la place centrale du débat public. Redonner aux habitants de Dakar leur espace naturel, surtout leur littoral, est une priorité. Voilà un vrai travail pour l’actuel ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique. Ce dernier, plein de bonne volonté, multiplie les sorties et les campagnes musclées pour désencombrer la capitale et lutter contre l’insalubrité. Mais il ne le fait que contre les faibles. Les marchands ambulants du rond-point Liberté 6 et de Sandaga, les mécaniciens du stade Léopold Sédar Senghor sont des cibles faciles. Ce ne sont pas eux qui nous empêchent d’aller trouver un peu de bonheur à la plage. Ils ne menacent ni notre santé ni notre bien-être.
Nous avons continué la discussion en parlant de football. Le gars avec la bière est un ancien footballeur. Il a joué en Europe. On a parlé du football local et de l’équipe nationale. C’était la meilleure partie de notre bavardage. Et puis on s’est dit à la prochaine. Je ne suis finalement pas resté longtemps. Pas parce que j’étais en mauvaise compagnie. La discussion était cordiale. Mes voisins avaient un esprit généreux et une énergie formidable. Riaient, criaient et invitaient à la bonne humeur. Mais je n’étais venu que pour respirer et profiter de la mer.
L'ÉDUCATION DES JEUNES FILLES, NOTRE ARME FATALE !
Plus que jamais nous devrions pousser nos filles à inonder les meilleures universités et écoles, à rivaliser de compétences avec les hommes. Nous avons l’impérieux devoir de leur apprendre l’autonomie et le « gueum sa bop rien que sa bop »
Le 8 mars est toujours une belle occasion de rappeler l’importance des femmes dans la marche du monde, et d’y dénoncer les inégalités qu’elles subissent depuis des siècles.
Pour ce qui nous concerne nous les Africaines, notre combat est toujours en cours. De notre naissance jusqu’à notre vie d’adulte, nous devons faire face à beaucoup d’injustices et à des violences bien encore trop nombreuses.
Je salue les organisations féministes qui défendent et promeuvent nos droits pour améliorer nos conditions partout dans la société. Le chantier est titanesque. Me Abdoulaye Wade, sous l’influence des féministes et de leur combat épique depuis l’indépendance, avait entrepris sous son magistère des réformes pour y introduire plus de parité. Ce fut le cas à l’Assemblée nationale où le nombre de femmes sénégalaises dépassent proportionnellement de loin celles des françaises. C’est dire le bond que nous sommes en train d’accomplir dans un milieu politique très masculin, voire sexiste !
Toutefois, la parité n’est pas encore atteinte. Ni à l’Assemblée nationale, ni ailleurs ! Le chemin est semé d’embuches comme nous le vérifions dans les résistances pour la prochaine application de la loi sur la criminalisation du viol et de la pédophilie. Des spécialistes en genre estiment que la parité serait seulement atteinte dans 100 ans. Attendrons-nous jusque-là ?
Ma philosophie sur la thématique de l’égalité femme homme est assez différente de celle des amazones. Je pars du principe que les femmes ne doivent pas être ghettoïsées ou stigmatisées. Elles doivent refuser de se contenter des rôles et positions réservés d’emblée aux femmes dans les organisations sociales, professionnelles et politiques. Nous ne sommes pas des potiches !
Trouvez-vous normal que, en 2020, nous devions battre le pavé pour revendiquer des droits qui sont naturellement les nôtres ? Trouvez-vous normal que nous sommes encore soumis à la domination de l’homme, car le code de la famille consacre la puissance paternelle au détriment de l’autorité conjointe ?
Je pense que notre meilleure arme, c’est de nous imposer aux hommes. La seule façon d’y parvenir, c’est l’éducation de nos jeunes filles, à leurs plus jeunes âges, pour leur inculquer force et dignité. Il faut qu’il y ait autant de filles qui réussissent leurs BFEM et BAC que les garçons. Il faut un nombre équivalent de filles en université que celui des garçons. Ce n’est pas le cas aujourd’hui !
C’est par l’acquisition de connaissances et de compétences que nous parviendrons à renverser la situation en notre faveur. Aujourd’hui plus que jamais nous devrions pousser nos filles à inonder les meilleures universités et grandes écoles, à rivaliser de compétences à tous les échelons avec les hommes. Nous avons l’impérieux devoir de leur apprendre l’indépendance, l’autonomie et le « gueum sa bop rien que sa bop ». C’est cela qu’on appelle soigner par la racine. Je vous le répète : nous devons enseigner chaque jour à nos filles qu’elles sont capables et fortes autant sinon plus que les garçons à affronter la vie.
L’Oréal, en novembre 2019, à Dakar, a organisé une cérémonie de remise de prix pour célébrer les scientifiques de l’Afrique de l’Ouest. Deux sénégalaises ont été primées : Fatoumata Ba et Najah Fatou Coly. C’est un exemple à suivre pour les filles et les femmes. C’est assurément notre meilleure perspective, celle d’éduquer et de donner confiance à nos filles.