SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 juillet 2025
SADIO MANE CIBLE POUR ETRE LA RECRUE PHARE DE L'ETE 2020
Après l’intérêt plusieurs fois manifesté de recruter Sadio Mané pour la saison prochaine, le Real Madrid aura lancé une nouvelle offensive vers l’international sénégalais, déjà apprécié par Zinedine Zidane.
Après l’intérêt plusieurs fois manifesté de recruter Sadio Mané pour la saison prochaine, le Real Madrid aura lancé une nouvelle offensive vers l’international sénégalais, déjà apprécié par Zinedine Zidane. Selon le quotidien espagnol Marca, son président, Fiorentino Perez, envisagerait d’enrôler l’attaquant de Liverpool, arrivé quatrième du Ballon d’Or et fraîchement champion du monde des clubs. Reste à savoir si le joueur, sous contrat avec Liverpool, fera un geste envers le club Merengue et qui ferait de lui la recrue phare pour l'été 2020.
Soucieuse de recruter des Galactiques pour étoffer un effectif toujours plus fort, le Réal de Madrid et son président, Florentino Pérez, envisagent de faire de Sadio Mané leur recrue phare de l'été 2020. D'après le journal Marca, le club Merengue a déjà placé ses pions sur l’international sénégalais, récemment sacré champion du monde des clubs et arrivé quatrième du Ballon d’Or France Football.
Le site 90 min. soulignait, à propos de l’ailier sénégalais, qu’il s’agit d’«une magnifique cible sur le papier et un joueur humble» mais parle d’un dossier très compliqué. Car, commente la même source, l’attaquant international sénégalais «semble parfaitement épanoui à Liverpool, un club dans lequel il se voit rester sur la durée. Mais aussi pour la simple et bonne raison que les Reds n'ont pas besoin d'argent, et n'ont aucun intérêt à lâcher leur meilleur buteur, 4e du dernier Ballon d'Or...».
Il faut souligner que Zinedine Zidane a déjà affiché son intérêt pour l’attaquant international sénégalais de 27 ans dont le contrat avec les Reds va jusqu’au 30 juin 2023. Le coach de la Maison Blanche aurait, selon toujours la presse espagnol, demandé à ses dirigeants de faire le maximum pour recruter le joueur passé par le FC Metz. Elle ajoute que les dirigeants du Real Madrid attendent un geste du joueur pour passer à l’action. Le club espagnol ne fera une offre aux Reds que si le joueur fait une demande écrite de transfert en fin de saison. Pour rappel, sa valeur est estimée autour de 100 millions d’euros.
Dakar, 26 déc (APS) – Le message de l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye à l’occasion de la fête de Noël et l’installation du comité de pilotage du dialogue national sont entre autre les sujets à la Une des quotidiens reçus jeudi à l’APS.
Le Soleil met en exergue ‘’les messages forts’’ de l’Archevêque de Dakar. Monseigneur Benjamin Ndiaye ’’exhorte au respect du cadre de vie et plaide pour la protection des enfants’’, selon le journal.
C’est un ’’message de Noël autour de la protection des enfants, de la solidarité et de l’entraide’’, dit Sud Quotidien qui ajoute : ’’l’Eglise +instruit+ Etat et fidèles’’. Sud se fait écho de ces propos de l’Archevêque de Dakar Monseigneur Benjamin Ndiaye : ’’Que les enfants qui grandissent ne soient plus maltraités, exploités, violés, mais éduqués avec amour et tendresse, pour qu’ils puissent s’épanouir pleinement’’.
Dans son message l’Archevêque de Dakar estime qu’il est ‘’grand temps’’ pour le Sénégal ‘’de dépasser les actions symboliques, pour oser mettre pleinement en pratique nos bonnes intentions à l’égard des enfants’’.
’’Il est grand temps, pour notre pays, de dépasser les actions symboliques, pour oser mettre pleinement en pratique nos bonnes intentions à l’égard des enfants. Car une société qui sait prendre soin de ses enfants se forge un mental fort pour mieux s’occuper des plus petits, des plus faibles et des plus pauvres !’’, soutient Monseigneur Benjamin Ndiaye.
L’Archevêque de Dakar prie pour que les enfants qui naissent ‘’soient bien accueillis, aimés, soignés et respectés’’.
’’Que le don de la vie reçue de Dieu s’épanouisse pour vous en bonheur impérissable ! Que les enfants qui naissent à la vie soient bien accueillis, aimés, soignés et respectés. Car, c’est beau la vie, et c’est un don de Dieu, le don même par excellence !… Que les enfants qui grandissent ne soient plus maltraités, exploités, violés, mais éduqués avec amour et tendresse, pour qu’ils puissent s’épanouir pleinement’’.
Sur la question de la maltraitance des enfants, ‘’Monseigneur Benjamin Ndiaye tape sur la table’’, souligne Libération. Le journal note que le religieux ‘’s’insurge contre les violences faites aux enfants’’.
Tribune se fait également écho du message de L’Archevêque de Dakar, lequel estime qu’il ‘’est grand temps, pour notre pays, de dépasser les actions symboliques, pour oser mettre pleinement en pratique nos bonnes intentions à l’égard des enfants’’.
Le journal aborde également l’installation ce jeudi par le chef de l’Etat du comité de pilotage du dialogue national et titre : ‘’Me Wade boude Macky Sall’’. D’après le journal cette cérémonie d’installation se tiendra sans le Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade.
Selon L’As aussi, ‘’Wade et les siens boudent’’ la cérémonie d’installation du comité de comité de pilotage du dialogue national. Le journal rapporte qu’en ‘’dépit des retrouvailles entre le président Macky Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade, les deux responsables libéraux, Bara Gaye et Doudou Wade qui devaient représenter le PDS dans le comité de pilotage du dialogue national ont décidé d’adopter la politique de la chaise vide’’.
Le Quotidien note que ‘’Le PDS fait faux bond’’.
Vox Populi parle de ‘’coup de froid entre Wade et Macky’’. ‘’Le PDS ne sera pas au palais pour le dialogue. Les libéraux n’ont pas été consultés par le chef de l’Etat et ont pris par voie de presse les noms de leurs représentants’’, rapporte le journal.
L’As annonce ’’la paix des braves entre le chef de l’Etat et les agents de la SDE’’. ’’Macky Sall leur accorde 8% des parts dans Suez et abroge le décret de réquisition’’. L’Observateur parle de ’’cadeau de Noël de Macky Sall aux travailleurs de la SDE’’. Le chef de l’Etat a reçu les travailleurs de la SDE en audience le 24 décembre, selon le journal.
Le Pds boude la rencontre Information de taille.
L’installation du Comité de Pilotage du Dialogue National (Cpdn) prévue cette après-midi se fera sans la participation du Parti Démocratique Sénégalais (Pds). En dépit des retrouvailles entre le Président Macky Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade, les deux responsables libéraux Bara Gaye et Doudou Wade qui devaient représenter le Pds dans le Cpdn ont décidé d’adopter la politique de la chaise vide. Par cette démarche, ils veulent dénoncer l’inélégance dont a fait montre la Présidence dans le cadre de cette affaire. Selon des responsables libéraux câblés par « L’As », Me Abdoulaye Wade ainsi que ses collaborateurs n’ont pas été associés du début à la fin dans le choix de ceux qui devraient les représenter. En effet, le choix a été fait par le Front National de Résistance (Fnr) qui a confectionné, sans concertation, sa liste qu’il a envoyée à la Présidence de la République. A leur tour, les services du Palais ont validé cette liste sans prendre l’avis du Pape du Sopi et de son entourage. Face à ce comportement qu’ils considèrent comme un manque d’élégance notoire, les libéraux ont décidé de bouder la rencontre de cette après-midi. Il se dit aussi qu’ils ne veulent partager la table avec Oumar Sarr et Cie cooptés dans ce comité. Pourtant, les libéraux étaient dans les dispositions de prendre part aux concertations nationales. D’ailleurs, dans la déclaration conjointe lue par Mayoro Faye à l’issue de la rencontre entre le Président Macky Sall et le Président Wade, il avait été clairement soutenu que certaines questions seraient évoquées par le Pds et le régime au cours du Dialogue National. Malheureusement, la démarche peu cavalière du pouvoir a tout fait foirer. Rappelons que le Pds devait être représenté dans le Cpdn par Bara Gaye au titre de l’opposition et Doudou Wade au titre des personnes qualifiées.
Aly Ngouille Ndiaye désamorce la bombe
Les 1 976 familles victimes des démolitions du tracé de la troisième Voie de dégagement Nord (Vdn 03) ont décidé de suspendre leur mot de grève de la faim illimitée. La prouesse porte la signature de Aly Ngouille Ndiaye. Le ministre de l’Intérieur qui leur a accordé une visite hier les a convaincus de mettre un terme à leur diète. Le ministre de l’Intérieur, accompagné du maire de Tivaouane Peul, Papis Diop, du gouverneur Al Hassane Sall, a salué leur esprit de dépassement et leur a transmis les assurances du Président Sall.
Des exploitants de l’or arrêtés à Saraya
La Subdivision des Douanes de Kédougou a mis la main sur une bande de 7 individus de nationalité étrangère à hauteur du village de Guémédié, commune de Médina Baffé, département de Saraya. Les prévenus s’adonnaient à une exploitation clandestine de minerais. Ils ont réussi à aménager un site d’orpaillage clandestin sur la berge de la Falémé, dans un triangle non loin des frontières avec la Guinée et le Mali. En effet, sous la supervision du chef de Subdivision, Mamadou Aliou Diallo, les agents de la brigade mobile de Kédougou ont mené avec tact et professionnalisme l’opération qui a duré de la nuit du jeudi au vendredi en milieu de journée dans le site d’exploitation dénommé Sekola. Ainsi le lieutenant Sandoh Marone et ses éléments ont saisi du matériel notamment une pelleteuse excavatrice et 18 dragues servant à l’exploitation d’or. Ils sont poursuivis pour importation en contrebande de machines, utilisation frauduleuse d’engins mécaniques et exploitation clandestine de minerais. Selon le service de communication des Douanes, la bande utilise des produits nocifs, ce qui constitue un réel danger pour l’environnement et les populations d’autant plus que lesdits produits se retrouvent dans les eaux du fleuve et dans les terres environnantes détériorant du coup leur qualité. Les 7 prévenus ont été déférés au parquet de Kédougou. L’enquête suit son cours.
Moustapha Cissé Lo chez Me Wade
Après l’ancien Pm Me Souleymane Ndéné Ndiaye, c’est au tour de Moustapha Cissé Lo de rendre une visite de courtoisie à Me Wade. Le président du Parlement de la Cedeao était chez le pape du Sopi hier à Fann. Moustapha Cissé Lo retrouve son ancien mentor au moment où il entre en rébellion contre le régime du Président Macky Sall.
Khalifa Sall aussi
L’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, poursuit ses visites et rencontres entamées depuis sa sortie de prison. Après avoir rencontré plusieurs personnalités de la vie politique, sociale et religieuse du pays, il se rend ce soir chez l’ancien président de la République Abdoulaye Wade pour une visite de courtoisie. Depuis son retour de la France, Khalifa Sall a un calendrier chargé avec des rencontres et autres visites. Il y a deux jours, il avait reçu dans son quartier général les membres du collectif «Nio Lank Nio Bagne» qui protestent contre la hausse du prix de l’électricité. Avant cela, il avait échangé avec la députée Aida Mbodj et Serigne Mansour Sy Djamil. Selon ses proches, il prépare le terrain pour mettre en place une grande coalition élargie à tous les acteurs de la vie politique et social du pays.
Me Bassirou Ngom veut ressusciter l’Apr ..
En léthargie dans le département de Fatick depuis plusieurs mois, l’Apr connaît une certaine animation et la remobilisation de ses troupes. A Niakhar, les activités de la formation marron-beige se multiplient grâce au nouveau Dg de la Société Nationale de Recouvrement (SNR). Me Bassirou Ngom a pris part à différentes activités organisées à Fatick, Diakhao, Niakhar et Maronéme et s’est félicité de la présence de ses camarades dans leur fief pour communier avec la base et répondre favorablement à la demande sociale. Il a promis d’occuper désormais le terrain à travers des activités de sensibilisation et de massification de la base pour éviter que des politiques encagoulés l’envahissent et divertissent le peuple.
Sen TV, TFM et Zik Fm mises en demeure par le CNRA
Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a mis en demeure la Sen Tv, TFM et la radio Zik Fm et leur demande de mettre définitivement un terme à la publicité des produits de dépigmentation. Avant de prendre cette décision, le CNRA dirigé par Babacar Diagne avait, par courrier en date du 04 novembre 2019, porté à la connaissance des éditeurs notamment les radios et les télévisions, l’interdiction légale de la publicité des produits cosmétiques de dépigmentation. Dans ledit courrier, le CNRA appelait les éditeurs à veiller au respect de la réglementation. Dans un communiqué, Babacar Diagne et son équipe soutiennent avoir constaté que certains éditeurs n’avaient pas agi dans le sens de respecter la règlementation, et ce malgré le courrier envoyé aux responsables des chaines et radios qui passent la publicité des produits de dépigmentation. Et le 21 novembre dernier, le CNRA a sorti un communiqué pour les sommer de prendre les dispositions nécessaires afin de mettre un terme à la diffusion de toute publicité relative aux produits cosmétiques de dépigmentation. Seulement les deux chaines de télévision privées Sen Tv et la TFM ainsi que la radio Zik Fm ont continué à diffuser des pubs faisant la promotion de ses produits interdits. Le CNRA considère ce non-respect de sa demande comme une attitude de défiance au moment où d’autres éditeurs se sont conformés à l’interdiction légale de publicité des produits de dépigmentation. Le CNRA rappelle dans le communiqué que le non-respect de cette mise en demeure expose les éditeurs concernés aux sanctions prévues par la loi.
Hamidou Diallo persécuté
Hamidou Diallo, un émigré rentré au pays crie au harcèlement. Il est en contentieux avec l’Ong Lumière. En effet, Hamidou Diallo avait été formé pour bénéficier d’un financement de la Cedeao et de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) à travers l’Ong Lumière. Mais depuis lors, lui et les émigrés bénéficiaires n’ont pas vu la couleur de l’argent estimé à plusieurs millions Fcfa. Diallo qui soupçonne un détournement des fonds avait réclamé la lumière à l’occasion d’une rencontre. Une sortie qui a irrité l’Ong Lumières. Le fait que Hamidou Diallo persiste dans ses accusations malgré les explications qu’elle lui a données constitue une diffamation selon l’Ong qui dit attendre toujours les fonds. Ainsi, elle a déposé une plainte à la gendarmerie qui a entendu M. Diallo avant de le placer en garde-à-vue. Mais ce dernier refuse de signer le procès-verbal d’audition parce qu’il ne s’y retrouvait pas. Devant son refus, il a été libéré avant d’être convoqué à nouveau aujourd’hui. Le coordonnateur national du Forum Civil, Birahim Seck, interpelle la Cedeao et l’OIM. Il réclame la lumière sur ces fonds destinés aux émigrés.
Un trafiquant de faune arrêté à Kédougou
Les agents des Eaux et Forêts de Kédougou, en collaboration avec les éléments du commissariat Central de Kédougou et l’appui du projet EAGLE Sénégal, ont procédé à l’interpellation d’un présumé trafiquant de faune œuvrant entre le Sénégal et la Guinée, en possession d’une peau fraîche d’un très jeune léopard abattu. Cette espèce, un des grands félins africains, est intégralement protégée au Sénégal. C’est mardi vers 13h que le présumé trafiquant de nationalité sénégalaise a été pris en flagrant délit de détention, circulation et commercialisation de la peau de ce jeune fauve. Aussitôt interpellé, il a été conduit dans les locaux du commissariat de Kédougou puis remis aux agents des Eaux et forêts pour la suite de la procédure. Il est actuellement entendu pour les faits qui lui sont reprochés.
COUP DE PROJECTEUR SUR LA HAUSSE DES PRIX DE L’ÉLECTRICITÉ
L’augmentation entrée en vigueur en décembre 2019 ne remet pas en cause la thèse selon laquelle l’actuel ministre du pétrole a donné à la Senelec un souffle nouveau - La baisse de 10% intervenue en 2017 était d’un point de vue économique injustifiée
Si la hausse des prix de l’électricité a été aussi vigoureusement récusée, c’est parce qu’elle était, pour dire le moins, inattendue par les populations. En effet, ces dernières années le gouvernement s’est beaucoup targué d’avoir remis la Senelec, longtemps dans les ténèbres, sur les rails, et d’avoir mis fin aux délestages qui, des années durant, furent un véritable calvaire pour les populations. Pour rendre le gâteau encore plus appétissant, une baisse des tarifs de 10% est décidée le 01/05/2017 par le gouvernement. Comme beaucoup de sénégalais, je fus très surpris tant les exploits de Mouhamadou Makhtar Cissé à la tête de la Senelec ont été chantés. Ma curiosité m’a alors poussé à m’intéresser de plus près à la question. De mes recherches, il ressort que cette hausse ne remet en cause ni la bonne santé financière de la Senelec, ni les résultats de Mouhamadou Makhtar Cissé, et que la baisse de 10% intervenue en 2017 était d’un point de vue économique injustifiée.
Le fonctionnement de la Senelec…
Une situation financière solide de la Senelec n’est pas incompatible avec une hausse des prix de l’électricité car la Senelec ne résonne pas en termes de bénéfices mais en termes de revenus. Hormis les consommateurs, trois acteurs majeurs interviennent dans le secteur de l’électricité. Il y a l’Etat du Sénégal et la Senelec qui sont liés par un contrat de concession. Entre les deux, il y a la commission de régulation du secteur de l’électricité (CRSE) instituée par la loi 98-29 du 14 Avril 1998, qui joue le rôle de régulateur et dont l’une des missions est de veiller à la préservation des intérêts des consommateurs et d’assurer la protection de leurs droits pour ce qui concerne le prix, la fourniture et la qualité de l’énergie électrique. Ainsi, chaque année, la commission fixe à la Senelec un revenu maximum à atteindre (RMA) dans l’année mais à ne pas dépasser, c’est-à-dire le montant des recettes que la Senelec doit faire dans l’année. Ce revenu est calculé de façon à garantir la viabilité économique et financière de la Senelec tout en préservant les intérêts des consommateurs. Il prend en compte plusieurs facteurs comme les investissements que la Senelec compte réaliser dans l’année, l’évolution des prix à la consommation, l’évolution des prix des combustibles, etc. A côté de ce revenu à atteindre qui lui est fixé par la commission, la Senelec estime les recettes qu’elle va faire dans l’année si les tarifs en vigueur sont maintenus.
Si les recettes estimées sont inférieures au revenu maximum à atteindre, l’article 36 du contrat de concession autorise la Senelec, sous certaines conditions, à demander une augmentation des tarifs, même si elle projette un résultat (bénéfice) positif. Cette augmentation doit être validée par la commission. Les nouveaux tarifs seront ceux qui vont permettre à la Senelec d’atteindre le revenu maximum autorisé. Si par le biais de la commission, le gouvernement s’oppose à l’augmentation des tarifs, il devra verser à la Senelec une compensation financière correspondant au manque à gagner. En revanche, si les recettes estimées sont supérieures au RMA, une baisse des tarifs est à envisager, ou alors le trop-perçu est à déduire du revenu de l’année suivante. Depuis le 1er Janvier 2017, les tarifs en vigueur n’ont pas permis à la Senelec d’atteindre son revenu. En d'autres termes, depuis le 1er Janvier 2017, les sénégalais n'ont pas payé le plein tarif de l'électricité. A titre d’exemple, le revenu maximum autorisé de la Senelec en 2017 est de 407 milliards 407 millions de F CFA, les recettes réalisées sont de 338 milliards 986 millions de FCFA et le manque à gagner est de 68 milliards 421 millions de F CFA. Le gouvernement du Sénégal a versé à la Senelec 57 milliards 215 millions de F CFA en guise de compensation. Les 11 milliards 205 millions de F CFA restant ont été ajoutés au revenu autorisé de 2018.
La hausse des prix…
En 2019, la commission a calculé un revenu maximum à atteindre par la Senelec de 487 milliards 974 millions de F CFA pour des recettes estimées à 386 milliards 238 millions de F CFA. Il en résulte un manque à gagner de 101 milliards 736 millions de F CFA sur l’année. Le gouvernement a versé une compensation financière d’environ 89 milliards de F CFA au titre des premier, deuxième et troisième trimestre. Le manque à gagner imputable au quatrième trimestre est évalué à 12 milliards 191 millions de F CFA. La Senelec a demandé que ce montant soit comblé par un ajustement tarifaire ou par une compensation du gouvernement. En date du 15 Novembre 2019, le gouvernement a signifié à la commission qu’il prenait en charge 9 milliards 720 millions de F CFA et qu’il répercutait 2 milliards 462 millions de F CFA sur les consommateurs, ce qui correspond à un ajustement tarifaire de +10% pour les clients basse tension exceptée la 1ère tranche et de +6% pour les clients haute et moyenne tension. Cette hausse résulte donc du refus du gouvernement de combler intégralement le manque à gagner.
La baisse de 2017….
Lors de son discours à la nation prononcé le 31/12/2016, le président de la république Macky Sall a annoncé une baisse de 10% des tarifs de l’électricité. Même si les recettes enregistrées par la Senelec en 2016 étaient supérieures au revenu autorisé en 2016, les tarifs en vigueur au 1er Janvier 2017 ne permettaient pas à priori à la Senelec d’atteindre son revenu autorisé en 2017. En effet, les calculs au 1er Janvier 2017 projetaient un manque à gagner de 21 milliards 354 millions de F CFA. Plutôt qu’une baisse des tarifs, il fallait s’attendre à une hausse. La baisse de 10% était donc d’un point de vue économique injustifiée. D’aucuns pensent qu’il s’agissait d’une baisse électoraliste. Le gouvernement aurait dû maintenir les tarifs à leur niveau et compenser le manque à gagner d’alors et ceux à venir. Cela d’autant plus que le cours du pétrole repartait à la hausse et que cela présageait d’un manque à gagner de plus en plus élevé. En d’autres termes, il vaut mieux maintenir durablement les tarifs à leur niveau que de les baisser pour les augmenter deux ans plus tard.
Mouhamadou Makhtar Cissé….
Nous avons vu que même si la Senelec projette un résultat positif (bénéfice), tant que son revenu n’est pas atteint, une augmentation des tarifs n’est pas à exclure. Par conséquent, l’augmentation entrée en vigueur le 1er Décembre 2019 ne remet pas en cause la thèse selon laquelle l’actuel Ministre du pétrole et des énergies a donné à la Senelec un souffle nouveau. A la lecture du rapport annuel 2017 de la Senelec, on s’aperçoit que Mouhamadou Makhtar Cissé a effectivement redoré le blason de la Senelec. D’une puissance installée de 886 mégawatts en 2015 la Senelec est passée à 1024 mégawatts en 2017. D’un résultat de 12 milliards de F CFA en 2015, elle est passée à 36 milliards de F CFA en 2017, soit une augmentation de 200% contre une augmentation de 30,22% du chiffre d’affaire.
L’augmentation annuelle des salaires est une nécessité…
A la lecture des documents mis à la disposition du public par la CRSE, on remarque que depuis 2015 le revenu autorisé de la Senelec ne cesse d’augmenter d’année en année, ce qui devrait logiquement conduire à une augmentation des tarifs chaque année. Cette augmentation annuelle du revenu autorisé de la Senelec est en partie due à l’inflation (augmentation du niveau général des prix). Pour que les populations puissent supporter l’inflation, il faut que leurs revenus augmentent avec un taux au moins égal au taux d’inflation. Pour le cas de la Senelec, cette analyse est un peu caricaturale puisqu’il y a d’autres facteurs qui influent également sur le revenu autorisé de la Senelec. En tout état de cause, si les salaires restent au même niveau alors que le taux d’inflation est positif, il en résulte une baisse de pouvoir d’achat pour les populations qui n’arriveront donc pas à supporter l’augmentation des prix, tous secteurs confondus, en particulier ceux de l’électricité.
Une interrogation demeure…
Une problématique importante qui n’est pas abordée dans cet article est : pourquoi le revenu autorisé de la Senelec est passé de 325 milliards 915 millions de F CFA en Décembre 2016 à un montant estimé à 487 milliards 974 de F CFA au 1er Octobre 2019. Difficile de répondre à cette question sans avoir accès aux détails du calcul effectué par la Senelec et certifié par la CRSE. Même si le cours du pétrole a globalement une tendance à la hausse depuis Décembre 2016, la vitesse de croissante est tout de même assez vertigineuse.
SODAV, UNE PISTE PAR LE MEDI’ARBITRAGE
C'est une nouvelle vision de prise en charge de la carrière des artistes et créateurs dans un contexte de révolution technologique où les marchés physiques cohabitent avec les marchés virtuels dans cette économie globalisée
Depuis un certain temps, des membres de la communauté des créateurs d’oeuvres, s’en ont pris à la SODAV. Même le ministre de tutelle, s’est aussi prononcé sur la SODAV. Entre dirigeants de la SODAV, artistes et la tutelle, c’est donc la parfaite incompréhension, avec en toile de fond, des sous-entendus et des malentendus. La Médi’arbitrage (contraction entre Médiation et Arbitrage), pourrait devenir pour la SODAV, les artistes et la tutelle, un mécanisme additif et complémentaire dans la protection des Droits d’auteurs.
Dans le monde des affaires, des appréciations divergentes sur les clauses du contrat peuvent intervenir. En de telle situation et dans un contexte de libéralisation et de déréglementation du système commercial mondial où la tendance mondiale dans la pratique des affaires de l’économie globalisée tend plus vers la Norme dans sa souplesse que dans la règle de droit dans sa rigidité (montant bloqué, honoraires d’avocat, préjudice sur la durée), le Médi’Arbitrage (Médiation et Arbitrage) apparaît à la fois comme un mécanisme additif et complémentaire à la SODAV (Société de Gestion Collective), dans la protection et la défense des intérêts des créateurs sur leurs droits d’auteurs, leurs droits patrimoniaux, leurs droits moraux, leurs droits de suite, leurs droits de prêt et/ou leurs droits d’exposition, hormis leur protection dite automatique.
Dans cette perspective, la Médiation devient une sorte de recherche de solutions à des divergences d’interprétation (incompréhension, différence de traduction) des termes du contrat de part et d’autres des co-contractants. Ainsi, le Médiateur a pour mission de mettre à jour la volonté des parties, les accompagne en les aidant à trouver une solution commune car il n’est pas une force de proposition.
Quant à l’Arbitrage, encadré par les accords de New York (1958) et pratique usitée par les professionnels du Droit, il a pour objectif de désengorger les Cours et tribunaux, tout en gardant dans l’esprit, une approche juridique du litige avec une sentence donnée selon la loi, le tout dans une rapidité des procédures remarquables et définitives en termes de délai. L’autre avantage compétitif et comparatif du Médi’Arbitrage est le fait que c’est un (le) mécanisme par excellence de règlement des litiges commerciaux nationaux et surtout internationaux, aussi bien en phase pré-contentieuse que contentieuse.
Mais aussi et surtout, le Médi’Arbitrage est une nouvelle vision de prise en charge de la carrière des artistes et créateurs dans un contexte de révolution technologique où les marchés physiques cohabitent avec les marchés virtuels dans cette économie globalisée où l’Art est (aussi) Économie et l’Économie est (aussi) un Art. Par exemple, dans un environnement marqué par un morcellement dans les métiers des Arts visuels (Artisanat, Arts décoratifs, Arts plastiques), le Médi’Arbitrage (Médiation & Arbitrage) devient un levier de protection des artistes créateurs sur les marchés mondiaux, à côté de la Société de Gestion Collective plus orientée marché domestique (local).
Ainsi, le Médi’Arbitrage devient un levier complémentaire qui permet d’établir une traçabilité des droits d’auteurs, permettant à son créateur de percevoir ses droits sur toutes les transactions commerciales de ses œuvres, sur les marchés domestiques, régionaux comme mondiaux. Le Médi’Arbitrage permet aussi à l’artiste, au créateur, de se consacrer et de se concentrer sur ce qu’il sait le plus et le mieux : la création. Parce que ses intérêts pécuniaires et ses perspectives de carrière sont en de bonnes mains.
Le Médi’Arbitrage, mécanisme de l’en amont, pro-actif et la SODAV (Société de Gestion Collective) institution de l’en aval, plus volontariste, plus audacieuse et plus entrepreneuriale, permettent donc de manager la carrière (et la vie) de l’artiste et du créateur, comme on manage la carrière des plus grands sportifs de ce monde (Messi, Federer, LeBron James). De bout en bout…
Siré Sy est président du Think Tank Africa WorldWide Group