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3 octobre 2025
DEUX NOUVEAUX CAS DE CORONAVIRUS TESTÉS POSITIFS À DAKAR
Il s’agit d’une femme de 68 ans, résidant en France, épouse du patient testé positif mardi, et d’une ressortissante anglaise de 33 ans. Le nombre de patients testés positifs est porté à 4
L'engagement avait été pris par le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, de communiquer en temps réel sur le coronavirus.
Pour ce faire, ses services viennent de rendre public le "communiqué No 3 : Point de situation" dont il faut retenir que l'Institut Pasteur a notifié, ce mercredi, à 15h25, au ministère de la Santé, deux nouveaux cas de patients positifs au Covid-19.
Le premier cas est une femme âgée de 68 ans et résidant en France. Elle est l'épouse du patient de 80 testé positif le 3 mars. Elle est arrivée au Sénégal le 29 février 2020 en compagnie de son mari.
Le deuxième cas est une ressortissante anglaise de 33 ans. Venue de Londres, elle est arrivée à Dakar le 24 février 2020.
Les deux patients ont été transférés au Service des maladies infectieuses de l'hôpital de Fann et leur état clinique est stable.
Concernant les deux premiers cas déclarés positifs, respectivement les 2 et 3 mars, ils sont actuellement suivis au Service des maladies infectieuses et leur état clinique évolue favorablement.
MACKY RENOUE LE CONTACT AVEC LE MFDC
Salif Sadio et les siens ont rencontré à Rome la semaine passée, une délégation du gouvernement - La situation politique confuse à Bissau fait redouter à Dakar, des actions des séparatistes
Des représentants du gouvernement et une délégation des séparatistes conduite par Salif Sadio, se sont retrouvés la semaine dernière à Rome pour poursuivre les pourparlers entamés entre les deux parties depuis l’arrivée au pouvoir de Macky Sall en 2012, selon le numéro de la Lettre du continent de ce 4 mars. La même source indique que la rencontre s’est déroulée sous l’égide de la communauté laïque catholique de Sant'Egidio, spécialisée dans les médiations de conflits internes.
A en croire nos confrères, Dakar craint que la crise politique en cours à Bissau ne favorise les séparatistes beaucoup présents dans les pays frontaliers.
La mort en 2007 de l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, fondateur du MFDC, avait mis à mal l’accord de paix négocié trois ans plus tôt avec le régime d'Abdoulaye Wade. Une conséquence du délitement du mouvement certes fractionné, mais qui garde une capacité de nuisance.
En 2018, l’implication de Sant'Egidio avait permis la libération de plusieurs militants du MFDC détenus dans les prisons sénégalaises.
DÉCÈS PAR ACCIDENT DE SERIGNE ABDOURAHMANE FALL TILALA
Une triste nouvelle pour la Ummah islamique. Un violent accident, survenu ce mercredi, 04 mars 2020 sur la route de Khombole, a fait au moins deux victimes, décédées sur le coup
Une triste nouvelle pour la Ummah islamique. Un violent accident, survenu ce mercredi, 04 mars 2020 sur la route de Khombole, a fait au moins deux victimes, décédées sur le coup. Parmi elles, il y a le marabout Abdourahmane Fall Tilala, guide religieux de la communauté nationale des maures du Sénégal.
Selon des informations obtenues par Emedia.sn, la voiture faisant l’objet de l’accident aurait eu des soucis pneus et semble avoir fait plusieurs tonneaux. Il y a eu, selon une source proche des Sapeurs pompiers, deux décès et trois blessés dont l’un dans un état grave.
Le décès du guide religieux nous a été d’ailleurs confirmé par son fils Serigne Saliou Fall, joint par Emedia. Le groupe Emedia Invest (Emedia.sn, iRadio & iTV) présente ses condoléances à la famille des victimes.
Par Ibrahima Macodou FALL
«LE SENEGAL EST EN TRAIN DE BATTRE LE RECORD DU MONDE EN DUREE POUR LA CONSTRUCTION DU TER»
Le Sénégal va disposer de ce qui se fait de mieux en matière ferroviaire aujourd’hui, il en circule deux ou trois seulement dans le monde
J’emprunte le titre de ma contribution, à son Excellence M. Philippe Lalliot Ambassadeur de France au Sénégal. Je le tire de ses déclarations faites dans l’émission Grand Jury du Dimanche 9 Février de la Radio RFM. Plusieurs aspects très importants touchant la coopération avec la France, la situation économique de notre pays et les perspectives qu’il offre, la réalisation du Train Express Régional(TER), et tant d’autres sujets ayant suscité un intérêt national, ont été abordés lors de cette émission. Ce que je retiens des déclarations de l’Ambassadeur de France concernant le TER.
D’emblée, l’ambassadeur de France déclare que le Sénégal est un pays stable, attractif, et offre des perspectives excellentes. Ensuite, sous le feu roulant des questions pertinentes du Journaliste Babacar Fall sur le TER, M. Lalliot a fait des développements très intéressants sur ce projet important pour notre pays. J’ai noté pèle mêle les déclarations suivantes : « - Le TER est un projet vital pour les Dakarois et les Dakaroises. - Le TER est une belle réalisation. C’est un train d’une grande sophistication. - Le Sénégal va disposer de ce qui se fait de mieux en matière ferroviaire aujourd’hui, il en circule deux ou trois seulement dans le monde. - Le Sénégal est en train de battre le record du monde en durée pour la construction de ce train. Commencé il y’a deux ans, très très peu de chantiers dans le monde au stade où on en est aujourd’hui à Dakar, serait allé aussi vite dans la finalisation des travaux. - Le TER Pour le transport de 100.000 personnes par jour, doit rouler à son maximum de performance, et en parfaite sécurité . L’impératif de la sécurité est absolu. »
A mon humble avis, ses appréciations et commentaires sur le TER sont positifs et élogieux pour notre pays. Le sérieux qui entoure ce projet est clairement perceptible dans ses propos. M. Lalliot, et de fort belle manière, magnifie l’expertise de la main d’œuvre sénégalaise impliquée dans l’exécution de ce projet inédit. Témoignage ne peut être plus élogieux que celui de dire : « le Sénégal est en train de battre le record du monde en durée pour la construction de ce train. »
En ma qualité d’industriel, investisseur ayant eu l’occasion de relever des défis industriels énormes avec des techniciens et ouvriers sénégalais, je mesure la portée du jugement de M. Lalliot sur les performances réalisées en termes de durée d’exécution d’un projet de cette envergure. Deux ans pour arriver au stade de tests et de certification d’un projet aussi important que le TER, est véritablement une performance si remarquable, que j’estimais être en droit d’attendre de la Presse, qu’elle en fasse sa UNE le lendemain. Hélas tel n’a pas été le cas ! Sans vouloir entrer dans une polémique survenue sur le point relatif à la date de mise en service du TER, je tiens simplement à dire objectivement et sans parti pris, que dans tous les pays du monde, il est courant d’observer des reports de la date de mise en service des projets de l’envergure du TER.
En France par exemple, les travaux de réalisation d’un réacteur nucléaire de 3ième génération (EPR) à Flamanville accusent un retard de 10 ans. Prévu initialement pour être mis en service en 2012 après un démarrage des travaux en 2007 et après plusieurs reports, en Juin dernier, il a été annoncé une mise en service à fin 2022 minimum. Le cout est passé de 3,3 milliards d’euros à 10 milliards d’euros aujourd’hui. Toujours en France, dans le domaine ferroviaire, la mise en service prévue initialement en 2024 de la liaison ferroviaire entre Paris et l’aéroport Roissy Charles de Gaulle vient d’être reportée à fin 2025. Il s’agit du projet CDG Express lancé depuis 2014. Un report de la date mise en service pour un projet de l’envergure du TER est acceptable, et possible au regard de sa complexité et des précautions indispensables à prendre pour assurer in fine, une bonne marche et la sécurité des milliers de passagers qui vont utiliser cette infrastructure. C’est dans l’ordre naturel des choses pour un projet de l’envergure du TER, comportant un nombre important de composantes, et impliquant plusieurs acteurs, que la date de mise en service puisse être reportée.
L’improvisation et la précipitation n’ont pas leur place dans ce genre de projet et Il serait mal à propos aussi, d’installer dans l’esprit des sénégalais que les reports de la date de mise en service sont liés à des manquements graves qui pourraient compromettre la réalisation de ce formidable projet. Toutefois ceux là qui se réveillent à quatre heures du matin pour être à Dakar à 8h, et qui vont gagner plusieurs heures de sommeil avec le TER, peuvent légitimement exprimer leur impatience. Ce serait bien compréhensible compte tenu du fait que la mise en service du TER, va mettre fin au calvaire qu’ils subissent quotidiennement dans les transports en commun.
Aussi, Je fais partie de ceux là qui brûlent d’impatience de voir le TER circuler car ma conviction est faite et je le réaffirme : Le TER demeure l’un des meilleurs investissements publics de ces dernières années, le TER et ses ouvrages liés sont porteurs de prospérité. Les impacts au plan social économique et environnemental et les gains pour le bien être des sénégalais seront énormes. Notre pays a entrepris un très grand projet avec la France dont l’excellence en matière ferroviaire n’est plus à démontrer. Je souhaite personnellement que ce partenariat continue, que la phase 2 se réalise, et qu’elle constitue le point de départ d’un nouveau réseau de transport ferroviaire intérieur de voyageurs à travers tout le pays, à côté d’un réseau de transport ferroviaire international de voyageurs et de marchandises, à reconstruire. « Le TER est une belle réalisation » Comme l’a si bien dit aussi M. Philippe Lalliot ambassadeur de France au Sénégal, alors rendons la plus belle en se l’appropriant pleinement pour notre bien à tous.
Ibrahima Macodou FALL
fils de cheminot
Industriel DG de la NSTS
Diplômé de l’IAE Paris Sorbonne
Ancien cadre du Groupe Matra en France
«JE SAIS QUOI FAIRE POUR GARDER MON NIVEAU DE PERFORMANCE»
Le Stade Rennais sera jeudi prochain à Geoffroy Guichard pour y défier Saint-Etienne, en match comptant pour la demi-finale de la Coupe de France.
Le Stade Rennais sera jeudi prochain à Geoffroy Guichard pour y défier Saint-Etienne, en match comptant pour la demi-finale de la Coupe de France. Eloigné des pelouses depuis sa blessure, Edouard Mendy s’est présenté hier en conférence de presse (site officiel du club), en compagnie de son coach Julien Stéphane. Le portier international sénégalais qui n’était pas encore au club lorsque ce dernier remportait le trophée (l’année dernière), compte jouer pleinement sa partition.
Edouard, le coach vous a-t-il parlé de l’aventure de la saison passée?
Non, jamais. Il a été très clair dès le premier match contre Amiens. Ce qui s’est passé l’année dernière, c’était beau pour ceux qui l’ont vécu, pour l’histoire du club. Mais aujourd’hui, c’est notre propre histoire. Il nous a dit qu’il ne parlerait jamais de ce qui s’est passé l’année dernière et que c’était à nous de construire notre histoire
Que représente la Coupe de France pour vous?
Au niveau français, c’est la plus belle des Coupes, qui attire tous les regards, parce que tous les clubs se concentrent dessus, amateurs ou professionnels. C’est vraiment une Coupe où tout est possible, on l’a vu l’an passé avec l’équipe. On a pu voir des clubs comme Les Herbiers, Quevilly, se hisser en finale. C’est une Coupe qui fait rêver. Et pouvoir espérer jouer une finale, c’est vraiment quelque chose de beau
Quelle était votre meilleure performance en Coupe avant de signer à Rennes?
En seizième de finale (rires)! Donc les huitièmes, c’était une découverte, les quarts aussi. Et jeudi, ça en sera encore une!
Ce match fait-il partie des plus importants de votre carrière?
Au niveau pro et surtout quand on fait une saison comme la nôtre, tous les matchs sont importants. Ensuite, c’est vrai que cela va être une découverte. Mais il n’y a pas de pression à se mettre plus que sur un autre match… Ce sera face à un adversaire qu’on a déjà affronté, dans un contexte différent. Mais il ne faudra pas tout multiplier
Avez-vous l’impression de confirmer votre saison passée à un niveau supérieur?
Oui, le Stade Rennais, c’était une marche au-dessus dans mon évolution. J’avais voulu rejoindre ce club parce que ça constituait une évolution dans mon plan de carrière. J’ai découvert la Ligue Europa, le fait de jouer tous les trois jours. C’est quelque chose qui était important pour moi. Je suis satisfait de ce que je montre pour l’instant avec l’équipe. Je sais quoi faire pour garder ce rythme et ce niveau de performance. À moi de confirmer durant les deux derniers mois de compétition.
Avez-vous le sentiment d’avoir fait le bon choix?
Depuis l’année dernière, je suis en sélection avec Mbaye (Niang), Isma (Sarr) et Abdoulaye (Diallo) qui étaient au club. Et je discutais souvent de ce qui se passait à l’intérieur de ce groupe. Je trouvais que c’était beau ce qu’ils faisaient dans la production en championnat et dans les Coupes. On m’a expliqué ce qui se passait, à la télé ça m’a aussi donné envie. Voir mes compatriotes soulever des trophées ou aller loin dans des Coupes d’Europe, ça ne peut que me donner envie de rejoindre le club.
Avez-vous échangé avec des joueurs qui étaient là l’an passé au sujet de la Coupe de France
Non, car chaque groupe a sa propre histoire et chaque match sa vérité. Ce qui a servi l’an passé à cette équipe, ce n’est pas dit que ça va nous servir cette année. Donc non, on n’a pas forcément échangé sur comment ils se sont préparés en demi-finale. On sait que nous, on s’est donné les moyens de vivre une demi-finale qui sera compliquée, car nous devons jouer à l’extérieur contre Saint-Etienne, une très bonne équipe taillée au départ pour jouer l’Europe. Il va falloir mettre tous les ingrédients qu’on a à notre disposition pour faire ce pour quoi on sera venus.
L’OFNAC REVELE DES MICMACS AU SAMU MUNICIPAL ET A L’ACBEP
Dans son rapport de 2018, l’Ofnac a ouvert cinquante (50) nouveaux dossiers d’enquête
Dans son rapport de 2018, l’Ofnac a ouvert cinquante (50) nouveaux dossiers d’enquête. Les investigations menées en 2018 ont permis au Département Investigations de boucler onze (11) dossiers et de les transmettre à la présidente de l’Office. Certains de ces rapports d’enquête ont été ensuite transmis au Procureur de la République et d’autres retournés pour complément d’enquête. Entre autres révélations, il y a le détournement au Samu Municipal et des faits de corruption à l’Agence de la Construction des Bâtiments et Edifices Publics (ACBEP).
Par deux correspondances datées respectivement des 26 avril et 26 Septembre 2016, le délégué du personnel du SAMU municipal de Grand Yoff a saisi l’OFNAC pour dénoncer les agissements du Président du comité de santé et du trésorier. Et d’après le rapport dont «L’As» détient une copie, le plaignant les accuse des faits de détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite commis par le biais d’achats de matériels médicaux, de prestations de services et d’attribution de marchés sans appel d’offre.
Saisis du dossier et après les investigations menées, les enquêteurs ont conclu que les mis en cause ont profité de leurs positions respectives pour détourner des sommes d’argent dont ils étaient chargés de la gestion. «Le trésorier a encaissé indûment des chèques établis pour le compte de prestataires de service au niveau du SAMU. Le préjudice est estimé à dix millions six cent quatre-vingt-trois mille trois cent soixante-quinze (10 683 375) FCFA. En ce qui concerne le président du comité de gestion, il aurait soustrait des caisses du SAMU, la somme de dix-sept millions huit cent quatre-vingt-huit mille huit cent (17 880 800) FCFA », lit-on dans le document.
A préciser que l’enquête suit son cours. Un autre dossier qui a retenu l’attention de l’Ofnac, c’est la dénonciation contre la Directrice de l’Agence de la Construction des Bâtiments et Edifices Publics (ACBEP). «Par correspondance en date du 30 mai 2016, l’OFNAC a été saisi d’une dénonciation pour des faits présumés de corruption dans la procédure d’attribution des marchés publics, de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite mais aussi de népotisme dans le recrutement du personnel contre la Directrice de la construction des bâtiments et édifices publics. De tels faits, selon le plaignant, pourraient être justifiés par son train de vie dispendieux, le recours abusif à la procédure de gré à gré dans l’attribution des marchés et le recrutement de son propre frère pour superviser les travaux de son propre chantier, entre autres griefs». Par ailleurs, une autre dénonciation anonyme a été enregistrée en date du 24 octobre 2017 contre la même personne pour des faits similaires.
A en croire Seynabou Ndiaye Diakhaté et ses hommes, les investigations menées ont permis de constater les faits suivants à l’encontre de la directrice : des recrutements en violation des procédures normales ; l’application d’une échelle de rémunération discriminatoire en faveur de certains agents (membres de sa famille) ; l’établissement de faux ordres de mission pour elle-même et ses agents. D’ailleurs, toujours d’après le rapport, le directeur technique de l’ACBEP a reconnu avoir établi les ordres de mission en les faisant viser auprès du Contrôleur Régional des Finances (CRF). Le dossier a été transmis au Procureur de la République. Il est visé les faits d’escroquerie et complicité d’escroquerie portant sur des deniers publics.
LES MARCHANDS AMBULANTS ASSIEGENT LES PHARMACIES
Au lendemain de la confirmation du premier cas de coronavirus à Dakar, nombreux sont les habitants de la capitale qui se ruent vers les pharmacies à la recherche de masques et des gels antiseptiques dans le but de prendre des mesures préventives.
Au lendemain de la confirmation du premier cas de coronavirus à Dakar, nombreux sont les habitants de la capitale qui se ruent vers les pharmacies à la recherche de masques et des gels antiseptiques dans le but de prendre des mesures préventives. Mais souvent ils ont été devancés dans les pharmacies par les marchands ambulants qui profitent de l’occasion pour faire du business
Les pharmacies sont devenues les lieux de convergence de nombreux Dakarois depuis l’annonce de l’apparition du premier cas du virus covid-9. En effet, invités par les autorités sanitaires à respecter les mesures préventives idoines, à savoir le lavage des mains avec de l’eau et du savon ou avec du gel antiseptique et le port de masque, de nombreux Dakarois ont couru vers les pharmacies pour se procurer ces produits. Partout dans les pharmacies de la capitale et ses banlieues, c’est l’affluence. A la pharmacie NDOSS, une officine située sur l’avenue Cheikh Anta Diop, les vendeurs sont envahis par la clientèle.
D’une voix discrète, l’un d’eux informe que la patronne est absente des lieux, avant d’accepter de se prêter à nos questions, sous le sceau de l’anonymat. D’après cette source, la demande est trop forte depuis hier (avant-hier lundi). «Ils sont nombreux à venir nous demander des masques et des gels antiseptiques», renseigne notre interlocuteur. «Les masques sont passés de 100 à 200 francs Cfa l’unité. Pour les gels antiseptiques, c’est déjà une pénurie.» Toutefois, il rassure : «D’ici demain, nous en aurons certainement assez.» Même situation à Colobane, notamment à la pharmacie Serigne Touba Mbacké, située juste en face du Rond point.
D’après Moctar Diouf, vendeur à la pharmacie, «les masques et les produits antiseptiques sont vendus ici comme des petits pains». D’ailleurs, signale-t-il, certains produits comme le gel commencent déjà à se faire rares. Parce que, explique M. Diouf, beaucoup de gens en achètent en gros certainement pour revendre et d’autres pour leurs familles». La raison, explique-t-il, c’est parce que chez eux, les prix n’ont toujours pas évolué, ils vendent toujours les masques par catégorie de 100 et 300 F l’unité, et en gros 6 000 à 7 000 francs CFA. Si certaines pharmacies disposent toujours de masques et d’autres produits antiseptiques, tel n’est plus le cas à la pharmacie Adji Mouhamed de Keur Massar qui n’en dispose pratiquement plus depuis presque deux jours, si l’on en croit Marie José Vanina, vendeuse à ladite pharmacie. «Depuis, avant-hier lundi, jusqu’à aujourd’hui, on reçoit une forte demande de masques et de produits antiseptiques, malheureusement, nous n’en disposons plus», se désole-t-elle.
UN BUSINESS FLORISSANT POUR LES MARCHANDS AMBULANTS
L’autre point de convergence des clients, c’est chez les marchands ambulants pour qui la vente des masques et de certains produits antiseptiques est devenu le business de l’année à ne pas rater. Debout devant la porte de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Salif Sy, des lots de masques à la main, avoue qu’il s’en sort bien. «Nous les achetons en gros à 5 000 francs CFA le paquet et nous les vendons à 200 voire 300 francs CFA l’unité. J’avais acheté deux paquets mais il ne me reste que quelques masques», se réjouit il. C’est également le cas du jeune Amadou Oumar, venu acheter des masques en gros à la pharmacie de Serigne Touba Mbacké de Colobane pour profiter de la situation ; il souligne : «J’ai commencé la vente des masques depuis le 1er jour quand il y a eu un vent de poussière et depuis lors, on a eu beaucoup de bénéfices parce qu’il y a beaucoup de clients. C’est pourquoi à chaque fois, je viens m’approvisionner en grosse quantité», informe-t-il. Cependant, concluent nos interlocuteurs, même si la vente des masques fait vraiment leur affaire en cette période de l’apparition de Coronavirus, ils souhaitent l’éradication totale de l’épidémie au Sénégal et dans le monde.
par Jean Pierre Corréa
LES FAUCONS DU PALAIS S’AVÈRENT EN ÊTRE DES VRAIS...
Macky devrait trouver dans l’APR un dauphin qui ferait l’unanimité, et de ce fait permettre pour la première fois aux Sénégalais d’élire un président sur la base d’un programme et non juste par nécessité d'en changer un qui veut s’éterniser au pouvoir
« Tous les meurtres sont prémédités. Ils sont simplement d'une stupidité variable ». James Hadley Chase
Il arrive que parfois la meilleure idée ne soit pas de soulager sa vessie face à un ventilateur. Sur terre, tout nous est donné, rien ne nous est dû. Vouloir obtenir puis posséder durablement ce qui par nature n'est pas fait pour durer relève, sinon du suicidaire, traduction désabusée du mot wolof « repp », mais peut témoigner au moins de la plus élémentaire stupidité. Le 31 décembre dernier, le chef de l’Etat, Son Excellence Macky Sall, était « face à la presse », mais peut-être que le mot « avec la presse » illustrerait mieux cette conversation diffusée sur des chaînes dont on avait plutôt bien traité les services commerciaux. Ce soir-là, le tragique s’invita au milieu de propos badins et convenus, sous la forme d’une confession déchirante du président de la République qui confia sans frémir aux 13 millions de Sénégalais dont il pilote le Gaal, que ma foi, s’il disait ce soir-là devoir respecter la constitution que son référendum nous a donnée en 2014, il mettrait le pays sens dessus-dessous, et que son propos provoquerait un « je m’en-foutisme » gouvernemental généralisé, avec des hommes juste préoccupés à draguer les supposés dauphins, dans une ambiance de « petits meurtres entre amis », dont raffolent les « Grand’Places ». Il nous fit ce soir-là le douloureux aveu, qu’il était à la tête d’une bande d’opportunistes, seulement attachés à leurs costards et à la préservation de leur subit et naguère inespéré confort.
Comme il avait raison ! Les poignards s’affûtent et les « petits Maures » sont briefés sous les tentes, prêts à aller vomir leurs inepties sur les « Une » de journaux, lesquels, ravis de l’aubaine, s’appliquent à nous amuser, et à nous soustraire de l’essentiel.
Dès « J plus 1 » de la dernière élection présidentielle, les météorologistes politiques n’ont eu de cesse d’alimenter le Sénégal Circus dont les actes posés s’alimentent souvent d’incompétences et de scandales, réels ou supposés, mais peu importe, puisque ça se vend dans d’improbables quotidiens qui les divulguent sans la prudence requise en pareilles circonstances, et ont avec une cynique constance, créé des tempêtes dans des verres d’Ataya.
Sous nos latitudes, ces histoires de pouvoir sont anciennes et leurs processus éculés, l’ancêtre politique de tous ces nouveaux patriarches, à savoir l’UPS, à l’époque des partis uniques avait créé ce type de bagarres épiques pour le contrôle d’une ville, ou d’une région, celle d’Abdoulaye Wade et de Djibril Ndiogou Fall à Kébémer étant une des plus sanglantes. Ces affrontements, souvent violents, résultaient à cette époque de notre histoire, de la nature même des partis uniques qui par manque d’adversaires idéologiques, étaient contraints de s’en créer « intramuros », encouragés par le président Senghor, qui pensait que de ces batailles surgiraient des grands hommes politiques, ce qui advint d’ailleurs, aux souvenirs que j’ai de mon adolescence, d’avoir croisé des Ibrahima Seydou Ndaw, des Djim Momar Guèye, des Alioune Badara Mbengue, et surtout des Abdoulaye Wade. Quand vous croisiez ces hommes dans la rue, vous vous « pissiez » dessus, tellement ils étaient chargés de ce « je ne sais quoi » qui se nomme le charisme. Ce qui manque le plus, convenons-en à ces nouveaux barons qui souvent n’ont réussi à aucun autre concours que celui de…circonstance.
Abdoulaye Wade a fait son copier-coller de ce qu’il avait vécu à l’UPS, et devint de ce fait la seule constante de son PDS et les hommes qui nous dirigent tiennent ça de la « maison-mère », ils reproduisent le schéma, préférant oublier ce qu’il leur en a coûté d’avoir eu le rôle de celui dont on a peur… Parce que la vraie stupidité, c'est d’être incapable de tirer les leçons de l'expérience.
Le prurit qui coule de ces peurs sert de projectiles que l’on balance dans ces périodes où il faut hurler sa fidélité à celui qui peut ouvrir la porte vers votre déchéance, sur tous les hommes susceptibles de ne serait-ce que « lorgner vers le fauteuil », acquis croient-ils, de droit divin. Et ce sont souvent ceux qui ont comme par hasard, connu des succès dans leurs responsabilités, qui sont attaqués. Makhtar Cissé, qui a selon des avis d’experts plutôt bien redressé la Senelec, se voit nimbé dans une suspicion de mauvaise gestion de cet organisme, dont on scrute, en vain pour l’instant, toutes les lignes de tous les comptes. Et puis il y a l’inénarrable épisode du « viré-pas viré » de l’APR, qui concerne Amadou Ba.
L’homme intrigue. Il est parti sous les félicitations des organismes financiers, le président lui-même en faisait « l’homme du Club de Paris », qui avait mis sur orbite le toujours Plan Sénégal Emergent. De peur de la possibilité de se faire un trésor de campagne aux Finances, il est déporté vers les Affaires Etrangères, département idéal pour se constituer un « carnet de bal » en or massif avec les plus grands de ce monde. Ils viennent de brancher le ventilateur.
Car on ne peut pas avoir été bon dans la tâche et susciter autant de hargne. Sauf si… Ce sont des déclarations qui ne déplaisent pas au chef de l’Etat.
Or, ce dernier devrait prendre de la hauteur et trouver dans l’APR un dauphin qui ferait l’unanimité, et de ce fait permettre pour la première fois aux Sénégalais d’élire un président sur la base d’un programme et non juste par nécessité de changer un président qui veut s’éterniser au pouvoir. Il est temps que l’on vote pour un homme et non pas pour le virer.
Cette question ne doit pas être tranchée par le Conseil constitutionnel, mais par les Sénégalais eux-mêmes, sénégalais qui sont dépités, et même plus en colère, de voir ce Sénégal Circus d’hommes qui doivent tout ce qu’ils ont à des postes-récompenses, et qui tous les jours que Dieu fait, vampirisent notre espace médiatique et créent un brouhaha inadéquat pour une réflexion critique.
Pourrait-on parler des peut-être 500 ou 1000 sénégalais qui, tous domaines confondus, si ils n’allaient pas travailler 15 jours de suite, mettraient le Sénégal à l’arrêt ? Il est vrai que personne ne les connaît. Ils n’ont pas le temps d’exhiber leurs impudeurs. Ils bossent. En nous coûtant beaucoup moins chers que ces personnages repus qui ont en plus l’indécence de demander des perdiems de la misérable somme de 5000 francs, pour mettre du carburant dans les berlines que nous leur avons achetées, afin d’honorer de leurs présences le mort-né « Dialogue National ».
Il est temps que l’on rentre dans le temps du monde. Et en ce moment il y a le Coronavirus ! Cela demande beaucoup plus que des talents d’amuseurs.
L’INQUIETUDE DES EXPERTS FRANÇAIS SUR LA «RESISTANCE DES AFRICAINS» AU COVID-19
L’inquiétude est grandissante du côté des experts étrangers qui s’interrogent encore sur le faible taux des pays africains touchés par le coronavirus et qui, jusque-là n’ont pas enregistré de cas de décès.
L’inquiétude est grandissante du côté des experts étrangers qui s’interrogent encore sur le faible taux des pays africains touchés par le coronavirus et qui, jusque-là n’ont pas enregistré de cas de décès. Encore que c’est par le biais de ressortissants européens que l’épidémie est arrivée en Afrique. Si certains avancent la thèse de l’ouverture des pays africains à l’international, d’autres experts étrangers pensent que c’est lié à l’influence de la chaleur sur la capacité du virus à se répandre dans l’organisme. Des facteurs climatiques ou un grand coup de chance ?
Depuis le début de la propagation du virus, des spécialistes étrangers s’inquiètent du fait que, « l’Afrique n’a toujours pas enregistré de cas de décès au coronavirus ». Depuis le début de l’apparition du virus en Chine jusqu’à ce jour, les étrangers disent noter « Zéro décès » du côté des africains. Simple facteur climatique ou un grand coup de chance ?
En tous les cas, ce très faible taux de cas de coronavirus détectés dans les six pays africains touchés, aux systèmes de santé fragiles, hantent le sommeil des experts étrangers. A ce jour, seulement 12 personnes sont officiellement contaminées par le virus du Covid19 sur le continent. L’Egypte est le premier pays africain touché.
Le ministère de la Santé dudit pays indique que le porteur de la maladie n’est pas des leurs. C’est un ressortissant étranger hospitalisé et placé à l’isolement. C’était le vendredi 14 février. Trois jours après, le 17 février, un ressortissant italien a fait « inscrire » l’Algérie sur la liste rouge des pays africains. Aujourd’hui le pays a enregistré 5 cas, plus les 8 étudiants suspects. Ce n’est que 10 jours après, le 27 février, que le Nigéria a enregistré son premier cas qui serait lui aussi un ressortissant italien qui travaille à Lagos. Notre pays le Sénégal vient en cinquième position avec deux cas enregistrés le 2 et le 3 mars, tous des ressortissants français.
Avant que le Maroc n’entre dans la danse quelques heures après, le 02 mars par le biais de ce ressortissant marocain résident en Italie. Ce sont toujours des ressortissants italiens ou français qui auraient introduits ce malheureux virus dans ces six pays africains touchés par le covid-19. Un miracle à leurs yeux vu le nombre de cas qui tournent autour de 90 000 et environ 3000 morts recensés dans une soixantaine de pays du monde.
Si certains spécialistes avancent la thèse de l’ouverture à l’international, d’autres pensent que ce faible taux des pays africains touchés serait lié à l’influence de la chaleur sur la capacité du coronavirus à se répandre. Le président américain avait avancé annoncé que le virus pourrait être éradiqué au printemps 2020, « d’ici avril ou au courant du mois d’avril », a dit l’homme fort des Etats Unis qui pense que la « hausse de mercure tue en général ce genre de virus ».
par Abdoulaye Seck
CE QU'IL FAUT COMPRENDRE CHEZ BOUBACAR BORIS DIOP
C'est un intellectuel qui ne se lasse jamais pour une Afrique debout. En portant les travaux de Cheikh Anta, il s'y met avec optimisme et ferme conviction en revisitant chaque parcelle des faits et en participant à la formation des jeunes
Boubacar Boris Diop n'a pas seulement un regard de surface porté sur Cheikh Anta Diop. Il pense de manière très profonde et transversale, tout comme Cheikh Anta, pour une réafricanisation du continent noir à travers une politique de développement économique et intellectuel en notre faveur. Boubacar Boris Diop est en train de mener et de continuer un travail qui, pendant plusieurs années, n'a pas été jusqu'à ce jour, peut-être, compris par bon nombre parmi nous. Il fait ce travail d'insistance afin d'augurer une jeunesse forte pouvant faire face aux agressions culturelles de toutes sortes.
Boubacar Boris Diop, tout comme Cheikh Anta Diop, a bien compris cet afro-pessimisme qui anime certains parce qu'ils n'ont pas été préparés dès le départ. Sans cette formation qui exigerait une réelle volonté politique, éducative et culturelle, l'Afrique d'aujourd'hui ne pourra jamais emprunter cette rampe d'accès vers le progrès.
La mal gouvernance, la violence, la corruption, le manque de volonté et le fanatisme intellectuel constituent de nos jours les créneaux à travers lesquels nos pays ou nos États installent leur trône d'or. Cette inversion des valeurs sociales est l'apanage du blanc qui avait dès le départ tronqué notre manière de voir, de sentir et de penser le monde.
Boris est en train de faire un détour par le passé à travers les legs de Cheikh Anta Diop. L'urgence des langues nationales est une préoccupation majeure dans ce contexte de réafricanisation de l'Afrique. Or, la langue est le véhicule de la culture. Chaque culture dans son intégralité ouvre impérativement non seulement les portes du développement économique et scientifique mais aussi donne les clefs du changement des valeurs qui, aujourd'hui, interpellent et inquiètent plus d'un vu ce qui se passe dans les pays d'Afrique. L'écrivain Boubacar Boris Diop s'est livré dans la lutte avec son roman en Wolof "Doomi Golo" (2003), inspiré du génocide Rwandais, et met à nu cette aliénation des valeurs aussi complexe dans notre vécu de tous les jours.
Cheikh Anta Diop, il ne suffit pas de le reconnaître tout simplement sous le sobriquet de Pharaon du savoir mais plutôt un défenseur de patrimoine culturel et cultuel, un vecteur d'intégration économique et politique pour nous jeunesses africaines dans un processus de mondialisation. Cheikh Anta nous avait prévenu de ce qui va se passer dans son ouvrage "Nations Nègres et Cultures" : << (...) L'essentiel pour le peuple, c'est d'avoir le fil conducteur qui le relie en son passé le plus lointain possible (...). Pour lui, une simple et bonne raison que l'Afrique doit puiser à la civilisation égypto nubienne comme l'Europe l'a fait avec la civilisation Gréco latine. Il nous fait savoir, d'après la conférence de Boubacar Boris Diop sur le legs de Cheikh Anta Diop à la jeunesse africaine, que le mathématicien Pythagore, après 22 ans de séjour en Egypte était de retour en son pays avec les outils égyptiens pour fonder une nation et préparer sa jeunesse. Pour comprendre qu'il était animé d'une réelle volonté de s'épanouir afin de pouvoir changer et dominer le monde.
D'autres chercheurs comme Djibril Samb dans "Cheikh Anta Diop par Djibril Samb" (2010) ou Antoine Tine dans “Léopold Senghor et Cheikh Anta Diop face au panafricanisme : deux intellectuels, même combat mais conflit des idéologies ?” (2005), ont compris et reconnu, à l'image de Boubacar Boris Diop, non seulement une interpellation objective et mondiale des travaux de Cheikh Anta Diop mais aussi une pensée très rigoureuse et constante pour le devenir incontournable et incontestable de l'Afrique par les africains eux-mêmes qui devront reconnaître, en revanche, que nous ne sommes pas l'ancêtre de l'humanité mais plutôt des êtres qui ont des aspirations meilleures.
Boubacar Boris Diop, à travers ses ambitions, est un intellectuel qui ne se lasse jamais pour une Afrique debout. En portant les travaux de Cheikh Anta, il s'y met avec optimisme et ferme conviction en revisitant chaque parcelle des faits et en participant à la formation des jeunes. Pour lui, il est impératif de passer par une décolonisation de la mémoire africaine afin de s'imprégner de nos valeurs et des enseignements de Cheikh Anta pour passer de l'Afrique dépendante à l'Afrique indépendante.
Abdoulaye Seck VDK est enseignant-poète, Adm. de Lompoul info