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26 juillet 2025
LES 16 PRÉSUMÉS MEURTRIERS DE LA TUERIE DE BOFA-BAYOTTE A ZIGUINCHOR
Après un séjour carcéral de près de deux ans dans leurs cellules au Camp pénal et à la prison Centrale de Dakar, les 16 prisonniers ont été transférés ce mardi discrètement à Ziguinchor pour nécessité d’enquête.
Les présumés auteurs de la tuerie barbare et lâche de jeunes exploitants forestiers de Bofa-Bayotte, en Casamance, ont été rapatriés à Ziguinchor. Après un séjour carcéral de près de deux ans dans leurs cellules au Camp pénal et à la prison Centrale de Dakar, les 16 prisonniers ont été transférés ce mardi discrètement à Ziguinchor pour nécessité d’enquête. Ils séjournent depuis plus de 24 heures dans leurs cellules, à la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor.
Les seize (16) personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête ouverte par la Section de recherches de la gendarmerie nationale des treize (13) exploitants forestiers que sont Ibrahima Diallo, Abdoulaye Baldé, Mamadou Diallo, Daouda Diallo, Ousmane Baldé, Kaoussou Gassama, Aliou Diallo, Abdoulaye Cissé, Seydou Touré, Aliou Diallo, Aliou Baldé et Alpha Diao ont été, ce mardi 24 décembre 19, transférés dans la plus grande discrétion.
Ils retrouvent leurs cellules à la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor après deux ans de séjour carcéral dans les prisons du Camp pénale et de la prison centrale de Dakar.
«Ces 16 présumés tueurs des 13 exploitants forestiers dans la forêt dense de Bofa-Bayotte le 16 janvier 2018, ont été «rapatriés » à Ziguinchor pour nécessité d’enquête», renseigne nos sources judiciaire. Pour rappel, pour mettre la main sur ces 16 présumés assassins dans le carnage de Bofa-Bayotte, il aura fallu que l’armée Bissau-guinéenne boucle sa frontière pour les neutraliser.
Ces exploitants forestiers, essentiellement des jeunes, avaient été pris à partie 16 janvier 2018 par un groupe d’hommes fortement armés, dans la forêt de Bofa-Bayote, non loin de la frontière sénégalo-bissau-guinéenne, située dans la commune de Niassya, région de Ziguinchor.
Le bilan était lourd : 13 exploitants forêts lâchement assassinés, 7 autres blessés, dont 3 évacués d’urgence à Dakar et un autre, après avoir bénéficié de soins intenses aux services des urgences de l’hôpital régional de Ziguinchor, avait recouvré une situation stable avant d’être libéré par les médecins traitants. Un carnage qui a été perçu comme un coup de massue par les populations de la région sud du pays.
LES QUATRE RAISONS POUR LESQUELLES GUY A REPRIS SA GRÈVE DE LA FAIM
L’activiste Guy Marius Sagna reprend la grève de la faim en prison.
L’activiste Guy Marius Sagna reprend la grève de la faim en prison. Placé sous mandat de dépôt, il y a quelques semaines, suite à la manifestation contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du palais de la République, il a refusé de s’alimenter pour quatre raisons.
Selon des sources de Emedia.sn, la première raison c’est qu’il est toujours contre la hausse du prix de l’électricité. La deuxième raison, c’est pour exiger sa libération et celle des deux autres détenus. S’agissant de la troisième raison de la grève de la faim, il demande à prendre connaissance du règlement intérieur de la prison. Et enfin, Guy Marius Sagna dénonce le fait qu’on lui interdise de communiquer tous les 15 jours avec sa famille alors que les autres détenus peuvent le faire.
LA BANQUE CENTRALE ANNONCE UN ’’QUASI-ÉQUILIBRE’’ DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) table sur un ‘’quasi-équilibre’’ de la balance des paiements du Sénégal en 2019
Dakar, 26 déc (APS) – La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) table sur un ‘’quasi-équilibre’’ de la balance des paiements du Sénégal en 2019, a indiqué jeudi à Dakar, son directeur national, Ahmadou Al Aminou Lô.
’’Le solde global de la balance de paiement est ressorti excédentaire de 527,2 milliards de FCFA en 2018, contre 125,6 en 2017. En 2019, il est projeté un quasi équilibre’’, a-t-il déclaré lors de la diffusion des comptes extérieurs du Sénégal.
Les comptes ont évolué s’agissant du financement par le biais de la mobilisation accrue des ressources sur le marché international et la poursuite d’une bonne orientation des investissements directs étrangers, a expliqué le directeur national de la BCEAO.
Il a ainsi fait état d’une persistance du déficit structurel du fonds des transactions courantes après analyse de la balance des paiements de l’année précédente.
Cette situation est en lien avec l’impact des investissements productifs, lesquels alourdissent la facture des importations de produits énergétiques et alimentaires, a analysé Ahmadou Al Aminou Lô.
Le directeur de BCEAO-Sénégal a, dans le même temps, évoqué le maintien d’une dynamique favorable impulsée par la note positive relativement aux envois des émigrés et la bonne tenue des exportations dans les secteurs de la pêche et des industries chimiques entre autres.
’’L’économie sénégalaise a amorcé une nouvelle dynamique depuis 5 à 6 ans, marquée par la consolidation de son cadre macroéconomique avec un taux de croissance du PIB réel de plus de 6%’’, a-t-il rappelé.
Le secrétaire général du ministère des Finances et du Budget, Abdoulaye Samb, est de son côté, revenu sur les caractéristiques des comptes extérieurs de 2018 tout en se projetant sur ceux de l’année finissante.
Il a insisté sur le maintien de la tendance d’envois de fonds des expatriés sénégalais avec une part d’environ 10 % du produit intérieur brut (PIB) et sur la nécessité d’assumer le déficit en s’orientant vers l’investissement en faveur des secteurs productifs.
«FRAPP/FRANCE DEGAGE» EMET DES RESERVES
Toutefois, l’organisation ne manque pas d’émettre ses réserves en se basant sur la non-implication des populations dans le processus et le maintien de la France comme garant financier
Le Front pour une révolution anti impérialiste Populaire et Panafricaine (Frapp)/ France Dégage considère la réforme annoncée de passer du F CFA à l’Eco comme une première victoire dans leur combat pour la souveraineté monétaire des Etats africains. Toutefois, l’organisation ne manque pas d’émettre ses réserves en se basant sur la non-implication des populations dans le processus et le maintien de la France comme garant financier.
Le Secrétariat Exécutif National de «FRAPP/France DÉGAGE» a sorti mardi dernier un communiqué pour réagir à l’annonce en Côte d’Ivoire, suite à la visite de Macron, du passage du F CFA à l’ECO en 2020. Selon l’organisation panafricaniste, ce scénario, «œuvre des principaux acteurs de la Françafrique», constitue une violation flagrante et manifeste de la souveraineté des États et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, car les populations ne sont même pas impliquées. En effet, les camarades de Guy Marius Sagna estiment que le projet de renouvellement des accords monétaires n’a pas été présenté, au préalable, aux utilisateurs de la monnaie pour recueillir leurs avis. Et pourtant, soutiennent-ils, le FRAPP, toujours dans sa dynamique de veille, avait alerté sur le manque d’implication de la population en ce qui concerne le projet de la monnaie commune de la CEDEAO.
«FRAPP/FRANCE DÉGAGE» estime qu’en lançant la campagne «POUR LA SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE, FRANCE DÉGAGE !» le 21 novembre 2017, il a contribué, à l’instar de toutes les initiatives et résistances du peuple africain, à mettre la pression sur nos dirigeants «complexés». Le résultat aujourd’hui, se réjouissent les camarades de Guy Marius Saga, c’est la fermeture des comptes d’opérations avec les fameuses réserves obligatoires à hauteur de 50% et le retrait des représentants de la France dans les instances de la BCEAO. «Ces réformes acquises de haute lutte ne permettent pas pour autant de couper le lien colonial avec la France car : la parité de change fixe et le libre transfert des capitaux vont renforcer la mainmise des multinationales françaises sur nos économies et la pauvreté des pays de l’UEMOA.
Le maintien de la France comme «garant financier» montre qu’elle reste souveraine sur la gestion du F CFA coloré ECO», déplore cependant Frapp/France dégage. Qui invite ainsi Emmanuel Macron à décrypter le vrai message de la jeunesse africaine qu’il taxe à tort d’anti-Français. «Les revendications de cette jeunesse ne sont pas difficiles à comprendre et peuvent être résumées de la sorte : pour la souveraineté monétaire et sécuritaire, France dégage! Le combat pour la souveraineté monétaire va continuer parce que le néocolonialisme est toujours d’actualité», lit-on dans la note de l’organisation dont Guy Marius Sagna est l’un des plus vaillants ambassadeurs. L’organisation panafricaniste lance en définitive un appel à tous les résistants des pays de l’UEMOA pour une accentuation du combat jusqu’à la victoire définitive, la souveraineté monétaire au service de notre développement.
«NOUS SOMMES A LA VEILLE D’UNE REVOLUTION DEMOCRATIQUE, CITOYENNE ET CULTURELLE»
La conviction de Babacar Diop est que le peuple sénégalais est debout et déterminé aujourd’hui à conquérir sa dignité - Le leader des FDS, actuellement interné à l’hôpital après avoir été maté par les gardes pénitentiaires, est toujours aussi engagé
Depuis son lit d’hôpital, Dr Babacar Diop parle aux Sénégalais. En attendant de revenir dans les prochains jours, à travers une conférence de presse, sur son séjour carcéral et sur le combat qu’il mène, il a salué, dans une lettre signée le 24 décembre dernier, toutes les mobilisations initiées depuis son arrestation pour exiger sa libération. Mais derrière tout ça, il a une autre lecture, celle d’une révolution démocratique, citoyenne et culturelle en vue.
La conviction de Dr Babacar Diop est que le peuple est debout et déterminé aujourd’hui à conquérir sa dignité. «Plus que jamais, nous sentons cette recherche de délivrance dans les classes populaires, victimes de la violence des politiques néolibérales», a expliqué le leader des Forces démocratiques du Sénégal (FDS) dans une lettre adressée mardi dernier aux Sénégalais. Une situation qui fait dire à l’enseignant à la Faculté des Lettres et Sciences sociales qu’ «en vérité, nous sommes à la veille d’une révolution démocratique, citoyenne et culturelle».
Le leader des FDS, actuellement interné à l’hôpital après avoir été maté par les gardes pénitentiaires et libéré, est toujours aussi engagé qu’avant son arrestation. Il soutient ainsi qu’il sera en première ligne dans les prochains combats contre le pouvoir «brutal» de Macky Sall ; une lutte qui, selon lui, ne fait que commencer. Dr Babacar Diop ne compte pour rien au monde baisser les bras, vu, dit-il, les millions de jeunes qui se mobilisent pour refuser la dictature ; des jeunes qui aspirent à un nouveau mode de gouvernance fondé sur la transparence, le respect des droits humains et la justice sociale. A en croire toujours le responsable des FDS, «les lumières de l’espoir naissent dans les entrailles d’un peuple qui refuse et se révolte contre les injustices de toutes sortes ; il appartient bien à ce peuple de construire des alternatives dans son milieu de vie».
«TANT QUE GUY ET CIE NE SERONT PAS LIBERES, IL N’Y AURA PAS DE STABILITE DANS CE PAYS»
Par ailleurs, Dr Babacar Diop dit avoir une immense dette de reconnaissance à l’endroit des enseignants et des étudiants qui, au niveau national comme international, lui ont témoigné un soutien empreint de fraternité. «La vague de solidarité venue des universités m’a profondément atteint, depuis ma cellule. J’exprime toute ma gratitude au SAES, au SUDES, aux avocats, à la diaspora, à la société civile, aux organisations politiques et à tous les Sénégalais anonymes et soucieux de la bonne marche du pays, pour toutes les initiatives engagées pour la libération de l’ensemble des prisonniers politiques», a déclaré l’enseignant à la Faculté des Lettres et responsable des FDS.
Dr Diop rend ainsi hommage aux militants de Forces démocratiques du Sénégal (FDS) pour les sacrifices immenses consentis durant son séjour carcéral. Avant de réaffirmer sa solidarité indéfectible à Guy Marius Sagna, Fallou Gallas Seck et Ousmane Sarr qui sont restés «arbitrairement » en prison. «Tant qu’ils ne seront pas libérés, il n’y aura pas de stabilité dans ce pays», a-t-il conclu à ce propos.
LES PRODUCTEURS DESERTENT LES POINTS DE COLLECTE
Plus de vingt jours après le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide à Fatick, les producteurs refusent toujours de céder leurs graines aux opérateurs agréés par l’Etat.
Plus de vingt jours après le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide à Fatick, les producteurs refusent toujours de céder leurs graines aux opérateurs agréés par l’Etat. Le prix plancher du kilogramme leur paraissant dérisoire, ils continuent de vendre leurs productions dans les marchés noirs, désertant ainsi les différents points de collecte. Une situation qui perturbera certainement la constitution de stocks de semences par les OPS pour la prochaine campagne.
La campagne de commercialisation de l’arachide, qui a officiellement démarré le 3 de ce mois, est encore très timide dans la région de Fatick où les producteurs refusent de vendre leurs graines à 210 Fcfa le kilogramme (prix fixé par arrêté interministériel). Dans les trois départements de la région, il est prévu 94 points d’achats pour 51 opérateurs devant collecter pour la Sonacos SA et Complexe Agro Industriel de Touba (Cait). Ce qui constitue, pour cette présente campagne, une diminution du nombre de points de collecte et des opérateurs par rapport aux années passées.
En effet, il est important de signaler que même si une légère augmentation a été notée sur le nombre d’opérateurs ayant démarré la collecte et surtout sur le nombre de points de collectes fonctionnels qui est passé de 8 à 26 sur 98 points prévus pour la région, soit un taux de 27,6%, la quantité de graines collectées n’a pas tout à fait évolué. Ce qui, sans doute, explique le fait que seuls 11 opérateurs ont démarré la collecte. Pour ce qui des semences certifiées collectées dans la région, on a noté une hausse de 203 tonnes toutes catégories confondues réparties comme suit : 85 tonnes soit une valeur de 21 353 125 Fcfa pour la catégorie R1 ; et 216 tonnes soit une valeur de 50 900 000 Fcfa pour la catégorie R2.
A Fatick, non seulement la vente des graines a commencé bien avant la date de démarrage officiel de la campagne, mais aussi le prix du kilogramme sur le marché noir dépasse de loin le prix plancher qui est de 210 Fcfa. Ce qui permet d’ailleurs aux producteurs contractuels des huiliers de vendre leurs productions au marché et de venir payer leurs contractants en espèces.
«NOUS AVONS BESOIN DE CETTE PAIX MALMENEE PAR LE CONFLIT ARME»
Monseigneur Paul Abel Mamba a invité les autorités à œuvrer pour que la paix soit installée définitivement dans la partie méridionale du Sénégal.
Cette année, c’est la paroisse des Martyrs de l’Ouganda, sise au quartier Colobane de Ziguinchor, qui a abrité la messe de messe lors des fêtes de Noël. Occasion pour l’archevêque de Ziguinchor de prier pour la paix en Casamance. Monseigneur Paul Abel Mamba a invité les autorités à œuvrer pour que la paix soit installée définitivement dans la partie méridionale du Sénégal.
A l’instar des autres communautés chrétiennes à travers le monde entier, celle de Ziguinchor a célébré la messe de nativité. Elégamment habillés pour la circonstance, les fidèles chrétiens de Ziguinchor ont rallié en masse la paroisse Martyrs de l’Ouganda de Colobane.
A la fin de la messe, l’Archevêque de Ziguinchor s’est beaucoup appesanti sur la lancinante question de la paix en Casamance. «Que de la joie de voir que beaucoup de fidèles sont venus participer à la messe !» s’est réjoui le patron de l’église ziguinchoroise avant de poursuivre : « Le message qu’on peut transmettre aux fidèles à vivre est celui de la paix, et l’amour entre les hommes. Comme Jésus l’a annoncé aux bergers, nous devons en vivre, mais aussi en être les messagers pour vivre la paix et aider les gens à vivre la paix», a indiqué le chef religieux. Il estime que la Casamance a besoin de cette paix qui été malmenée par le conflit.
Par ailleurs, Monseigneur Paul Abel Mamba a fait un véritable plaidoyer en faveur de la protection des femmes. «Il faudrait que les autorités prennent leurs responsabilités pour que cessent les violences faites contre les femmes. Il faut respecter les femmes, ce sont nos mères, sœurs, ce sont elles qui donnent naissance. Donc, on ne doit pas les violenter comme c’est le cas aujourd’hui dans la société. Les femmes sont souvent victimes de violence, d’exactions», fulmine ‘Archevêque de Ziguinchor.
«ON AURAIT PU UTILISER NOS ARMES…»
Trouvé dans son bureau par « L’as », le commissaire Lèye, qui a coordonné l’opération, retrace le film où des images montrent des éléments de police détaler comme des lapins
Le calme est revenu après de violents affrontements ayant opposé, avant-hier à Mbour, les forces de sécurité et des pêcheurs hostiles à l’érection d’un nouveau quai de pêche dans ladite ville. Trouvé dans son bureau par « L’as », le commissaire Lèye, qui a coordonné l’opération, retrace le film où des images montrent des éléments de police détaler comme des lapins. L’officier de police dédramatise et parle surtout du professionnalisme de ses éléments obligés de battre en retraite pour éviter une effusion de sang alors qu’ils étaient en droit d’user de leurs armes.
L’as : Monsieur le Commissaire, des affrontements sanglants ont opposé vos hommes aux pêcheurs. Comment en est-on arrivé à cela ?
Mandjibou Leye : Un dispositif sécuritaire est articulé en fonction ou à la dimension de l’évènement. C’est vendredi qu’il fallait intervenir, parce que l’entrepreneur, qui devait s’installer au quai de pêche, voulait le faire depuis ce jour en amenant ses engins pour démarrer le travail. Une frange dissidente des pêcheurs s’y est opposée ; nous avons fait l’intervention sur le terrain mais les informations et les renseignements que j’avais ne permettaient pas séance tenante d’agir en faveur de l’entrepreneur. Donc, nous avons reporté sine die cette intervention en convoquant les différents acteurs, y compris l’aile dissidente, dans mon bureau. J’ai discuté avec eux de 15h à 17h pour essayer de leur expliquer que c’est un projet de l’Etat du Sénégal en rapport avec le partenaire japonais. Et que mieux, c’est un projet qui devait être implanté dans une aire géographique qui relève du domaine public maritime qui est un patrimoine étatique. Mais c’était peine perdue, parce qu’ils le savaient. Auparavant, j’avais déjà introduit une demande du Groupement mobile d’intervention (Gmi) et j’ai obtenu un renfort conséquent puisque je m’attendais à une situation de ce genre. Maintenant, c’est après coup qu’ils ont invité tous les pêcheurs à ne pas aller en mer. Et c’est ça qui a démultiplié le nombre de manifestants qu’on a vus sur le terrain.
Vous avez été mis en minorité, on a vu des policer détaler
Nous avons été sereins et Dieu nous est venu en aide. Si c’était un autre corps, il pourrait y avoir beaucoup de morts dans le rang des manifestants. Car si une hyène pourchasse un lion, c’est parce que le lion veut lui éviter quelque chose. Donc, il faut saluer le travail extraordinaire de la police, parce que si des manifestants pourchassent des hommes armés, c’est parce que ces derniers ne les considèrent pas comme des adversaires encore moins des ennemis. Les manifestants ne sont rien d’autre que des concitoyens qui sont égarés pour un moment, donc il fallait les dissuader et les faire revenir à la raison et c’est ce que nous avons fait.
Cela n’entame-t-il pas l’image de la police ?
Il reste que l’Etat reste ce qu’il est et personne ne doit tenter de le fragiliser. Mes instructions ont été appliquées de main de maître sur le terrain. Et d’ailleurs c’est la raison pour laquelle vous n’avez pas entendu de bavure policière. Vous étiez certainement sur le terrain. La réalité du terrain avec des manifestants armés de barres de fer, de coupe-coupe et de gourdins, et la plupart d’ailleurs, c’est des drogués, l’aurait justifiée. Mais puisque nous voulions éviter des bavures, nous avons préféré battre en retraite quand la situation l’exigeait. Donc, c’est tout faux de penser que la police a échoué dans cette intervention, bien au contraire, la police a réussi par la meilleure des manières cette opération.
Nous étions dans une situation de guet-apens. Une meute de manifestants, peut-être 2 à 3 mille, s’est ruée vers nous avec des briques et la violence était telle qu’il fallait user de subterfuges pour dégager rapidement surtout que l’un de nos pickups s’était embourbé. Vous connaissez bien le côté sablonneux de Téfess et Dieu a fait que par extraordinaire, le chauffeur que je félicite au passage, a pu sortir le véhicule en crabotant et en dégageant en trombe. Nous étions dans une situation où on aurait pu, et la législation nous donnait ce droit, utiliser nos armes pour sécuriser nos hommes et les biens de l’Etat, mais nous ne l’avons pas fait. Nous avons préféré dégager en trombe pour nous extirper de ce lot-là afin de revenir en force pour pouvoir contenir les manifestants. Donc quand on dit que la manifestation a été un échec du côté de la police, c’est tout faux. Et nous n’avons pas minimisé le dispositif sécuritaire, nous l’avons au contraire articulé, arrimée sur les renseignements que nous avions eu l’avant-veille et sur la détermination des autres par rapport à cette affaire. Ce qui a par contre envenimé la situation, c’est cette campagne d’intoxication qui a été rondement menée par les dissidents qui ont fait croire à ces jeunes-là que l’Etat du Sénégal avait un projet d’implanter sur le site une usine de fabrique de farine de poisson. C’est tout faux, c’est un quai, un projet de 6 milliards dont 3 milliards à Joal et 3 milliards à Mbour.
Comment se fait-il qu’avec 150 hommes, la foule ait pu vous repousser ?
C’est très normal. Il fallait dégager les barricades installées par les manifestants sur cette zone très peuplée. C’est un lieu sensible et il fallait maintenir cette position et contenir les manifestants dans leur quartier. Il fallait les contenir dans leur lieu naturel pour qu’il n’y ait pas de débordement et c’est ce que nous avons réussi. Ils se sont attaqués à la mutuelle de Téfess. Mais ce n’est pas un bien d’Etat, c’est leur mutuelle à eux et ils l’ont incendiée. Toutefois, nous avons réussi à extirper le responsable de la mutuelle, le personnel, l’argent et toute la documentation importante.
A un certain moment, la police a été dépassée par les évènements. Vos hommes ont même lancé des grenades lacrymogènes devant la porte du district sanitaire et arrêté deux vigiles du centre…
J’ai oublié de vous parler du centre de santé de Téfess qui loge toujours à la rue Sana Dafé. C’est une rue sensible et nous n’avons jamais lancé de grenades dans le centre de santé. A la devanture peut-être, mais pas dans le centre. Et ce sont des dégâts collatéraux que ces manifestations peuvent causer, si je prends en compte les cimetières et la pharmacie, à plus forte raison les malades. Donc c’est de la désinformation de dire que la police a lancé une grenade lacrymogène dans le centre de santé. Et pour les vigiles qui ont été arrêtés, c’est vous qui m’informez. Les personnes arrêtées sont des gens qui font partie intégrante de cette manifestation. Maintenant s’il y a des vigiles qui ont été appréhendés, c’est parce qu’ils n’étaient pas à leur poste. Et d’ailleurs, parmi ceux qui ont été arrêtés, il y a des personnes qui ont été relâchées. Il y en a qui ont été arrêtés parce qu’ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment.
Au total combien de personnes ont été interpellées ?
Il y a eu 15 et 11 ont été déférés au parquet
Y a-t-il des blessés dans les rangs de la police
Oui il y en a eu, mais cela fait partie du métier. Même moi j’ai été blessé au tibia. C’est normal car nous sommes habitués à ces genres de situation
Les renseignements avaient-ils alerté suffisamment sur le danger ?
Oui, le dernier bulletin que j’ai reçu a parlé déjà d’une bonne frange des populations qui n’était pas d’accord pour l’implantation de ce quai de pêche. Mais il y avait déjà une campagne d’intoxication qui faisait état de la mise sur place d’une usine de fabrication de farine de poisson. C’est normal que quand la population entend cela, elle devienne hostile parce que l’odeur que dégagent ces types d’usine et les conséquences environnementales et sanitaires engendrées font que ceux qui ont entretenu la rumeur-là savent exactement ce qu’ils ont fait.
Avez-vous déjà connu une telle situation ? Quel est le moral des troupes ?
Cela fait partie de notre vécu quotidien. Nous avons vécu pire car c’est le travail du policier. C’est normal. Parfois, on rencontre des situations difficiles, parfois etDieu merci, car cela nous renforce pour notre expérience et sur notre expertise. Le moral est au beau fixe. La preuve, on a travaillé durant la nuit et aujourd’hui, le même dispositif a été remis. Au moment où je vous parle, le commissariat a été mis en zone d’exclusion le temps de déferrer ces 11 personnes. Au niveau du tribunal aussi, il y a deux camions des éléments du GMI pour sécuriser les magistrats et ceux qui y travaillent avec tout le matériel.Nous sommes disposés à agir à la hauteur de la détermination des personnes qu’on aura en face de nous.
AU SÉNÉGAL, LA FIN DU FCFA NE FAIT PAS ENCORE RECETTE
Après l’annonce du remplacement de la monnaie historique par «l’éco», commerçants et experts s’interrogent sur l’attrait de cette «nouvelle» devise liée au seul euro et avec la France pour garante
Une liasse de billets de 10 000 francs passe de main en main dans un minuscule bureau de change de la rue de Thiong, en plein centre-ville de Dakar. Derrière la vitre et les boiseries, dans l’atmosphère confinée des moquettes bleu sombre, Kéba Diouf fait la moue à l’évocation de la fin prochaine - aucune date officielle n’est avancée - du franc CFA.
Cela fait dix ans qu’il travaille ici, et la plupart de ses clients viennent le trouver pour se procurer des euros et des dollars. Mais avec un taux de change à 1 euro pour 656 CFA, ils sont parfois déçus : «Ils me disent : "Avec tous ces CFA que je vous amène, vous ne me donnez que ça !"»Alors la nouvelle devise laisse Diouf un peu circonspect. «Notre argent est très faible ! Si l’éco était un peu boosté, je pourrais comprendre, mais si ça ne change rien, pourquoi changer ?»
Annoncée par les présidents français et ivoirien samedi lors de la visite d’Emmanuel Macron en Côte-d’Ivoire, la réforme, en effet, ne modifiera pas la valeur de la monnaie utilisée par les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa ; soit le Sénégal, la Côte-d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Guinée-Bissau, le Bénin et le Togo), qui restera pour l’instant adossée à l’euro dans une parité fixe garantie par la France.
Les vraies évolutions se trouvent du côté des réserves de change des Etats, qui ne seront plus obligés d’en déposer 50 % à la Banque de France. La BCEAO, la Banque centrale régionale, sera libre de les rapatrier à partir de l’année prochaine. Elle verra aussi les représentants français quitter son conseil d’administration et son comité de politique monétaire.
Reliquat.Ce sont ces mesures qui font dire à Moubarack Lô, économiste sénégalais proche du gouvernement, qu’il s’agit d’un pas en avant pour la souveraineté de l’Afrique de l’Ouest. «Symboliquement, c’est un grand jour !» s’exclame-t-il avec enthousiasme.
«C’est une deuxième indépendance, une continuation de la décolonisation, ajoute-t-il. Plus besoin de consulter la France pour toutes les décisions de politique monétaire.» Pourtant, certaines critiques faites au franc CFA, considéré comme un reliquat de l’époque coloniale et un symbole de la Françafrique, n’ont pas été abordées par la réforme.
Le projet d’une nouvelle monnaie commune aux quinze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao, dont font partie les huit de l’Uémoa), baptisée «éco», remonte à la fin des années 80. Mais de nombreux économistes africains recommandent que cette nouvelle monnaie unique ait un régime de change flexible, en étant adossée à un panier de différentes devises incluant le dollar et le yuan notamment.
Il est difficile d’imaginer que l’éco, sous sa forme actuelle, lié au seul euro et avec la France en garante, puisse convaincre des Etats aux économies plus développées, comme le Nigeria, qui possède à lui seul un PIB presque quatre fois supérieur à l’ensemble des huit pays adoptant l’éco, selon la Banque mondiale.
Moubarack Lô considère que l’arrimage de cette monnaie à l’euro constitue une transition nécessaire pour ne pas inquiéter les acteurs économiques et afin de ne pas voir les taux d’emprunt s’envoler face à une potentielle dégradation de la note du Sénégal ou d’autres pays par les agences de notation. Mais il reconnaît que la réforme n’aura pas d’impact réel sur la vie quotidienne des citoyens. «C’est une satisfaction psychologique.»
«Entre-deux».«La vérité, c’est qu’on est tous dans l’expectative», tempère Felwine Sarr, économiste sénégalais partisan d’une devise indépendante de l’euro. Selon lui, le rapatriement des réserves de change représente bien un changement significatif, mais qui ne modifie pas le système en tant que tel.
En écho aux préoccupations de Kéba Diouf et de ses clients, Sarr estime que la question du taux de change est cruciale. «Le défi pour les pays de la zone, c’est le projet de monnaie commune et unique de la Cédéao, et ce projet pourrait maintenant être compromis. Est-ce qu’on va mener le processus jusqu’au bout ? s’interroge Sarr. On est dans un entre-deux. Pour l’instant, ça ne change pas grand-chose. Mais on ne peut pas non plus dire que ce n’est rien.»
Par ailleurs, le franc CFA ne disparaîtra pas complètement, puisque celui utilisé en Afrique centrale, au Gabon, au Cameroun ou encore au Congo, sera toujours en circulation dans un premier temps. «La France n’est pas vraiment prête à remettre en cause le système de la zone franc. Elle ne lâche que ce qui lui a été arraché», affirme Felwine Sarr, évoquant un sentiment antifrançais grandissant dans les pays ouest-africains.
Dans les allées animées de Sandaga, le grand marché dakarois où quelques sapins en plastique ont fait leur apparition sous le soleil de décembre, la perspective du changement de monnaie reste encore floue. Ismaël Doukouré, qui vend tissus et objets décoratifs aux «toubabs» de passage, hausse les épaules avec fatalisme : «La colonisation ne finira jamais.» Le CFA n’est pas encore mort.
LE CNOSS S'ALLIE AVEC PETRODIVE
La société qui évolue dans le secteur du pétrole et du gaz, ainsi que dans les travaux offshore, s‘engage pour l’organisation d’évènements sportifs dans le cadre de la préparation et l’organisation des JOJ 2022 - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), relatif à son partenariat avec la société Petrodive, le 15 décembre 2019 à Dubaï, dans le cadre de la préparation des prochaines JOJ.
« Monsieur Mamadou Diagna Ndiaye, président du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), Membre du Comité International Olympique (CIO) et Monsieur Moustapha Biteye, Directeur Général de PETRODIVE, au nom du groupe, ont paraphé un Mémorandum d’entente portant sur un partenariat en perspective des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2022.
La signature est intervenue le dimanche 15 décembre 2019 à Dubaï, en présence de monsieur Matar Ba, ministre des Sports et de monsieur Ibrahima Wade, Coordonnateur Général du Comité d’organisation des JOJ Dakar 2022. L’Ambassadeur du Sénégal aux Emirats Arabes Unis, monsieur Ibrahima Sory Sylla a rehaussé de sa présence la cérémonie.
Avec ce Mémorandum, PETRODIVE, qui évolue dans le secteur du pétrole et du gaz, ainsi que dans les travaux offshore, s‘engage aux côtés du CNOSS pour l’organisation d’évènements sportifs et des activités y relatives, et plus spécifiquement dans le cadre de la préparation et l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse que le Sénégal accueillera en 2022. Monsieur Stéphane Trote, président du Groupe PETRODIVE, société mère de PETRODIVE SENEGAL, a tenu à marquer de sa présence l’évènement.
L’accord conclu s’inscrit dans la suite des démarches entreprises par le CNOSS, depuis l’attribution des JOJ 2022 au Sénégal en octobre 2018, pour rallier le maximum de partenaires à l’organisation de cet évènement olympique historique en terre africaine, surtout le secteur privé national / international.
Durant son séjour à Dubaï, Monsieur Mamadou Diagna Ndiaye a eu plusieurs entretiens avec des représentants de grands groupes internationaux, qui se sont déjà engagés fortement à être au côté du CNOSS pour relever ce défi pour le Sénégal et pour l’Afrique.
Après les Emirats Arabes Unis, le président Ndiaye et sa délégation se rendront à Beijing pour finaliser des partenariats avec les Autorités et des entreprises chinoises, suite au dernier Sommet Afrique – Chine au cours duquel le président de la République avait envoyé un signal fort en évoquant l’organisation des premiers Jeux Olympiques en terre africaine en 2022./. »