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4 octobre 2025
CONDÉ RABROUE SES PAIRS DE LA CEDEAO
Le président guinéen aurait été approché par la Cédéao pour une mission d'apaisement du climat politique à Conakry, mais le chef d'État a opposé une fin de non recevoir à la délégation
Une mission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pilotée par plusieurs chefs d'État de l'organisation devait se rendre en Guinée ce vendredi.
Selon deux sources haut placées, la Cédéao, présidée par le chef d'État nigérien, Mahamadou Issoufou, envisageait d'envoyer ce vendredi une délégation en Guinée, à quelques jours des élections législatives et du référendum pour une nouvelle Constitution.
La mission de haut niveau aurait dû regrouper quatre présidents : le Nigérian Muhammadu Buhari, le Ghanéen Nana Akufo Ado, le Burkinabè Roch Christian Kaboré et le Nigérien et dirigeant en exercice de l'institution régionale, Mahamadou Issoufou. Selon nos informations, le président guinéen Alpha Condé aurait été approché par la Cédéao, mais le chef d'État a opposé une fin de non recevoir à la délégation. La mission a donc été avortée.
Les capitales ouest-africaines ont redoublé d'efforts
Cela faisait plusieurs jours que la Cédéao menait de démarches pour tenter de résoudre la crise en Guinée. Les capitales ouest-africaines ont redoublé d'efforts diplomatiques, selon des sources proches de la Cédéao. Celle-ci, comme elle l'a fait en Guinée-Bissau, tient au sacro-saint principe du respect de la Constitution et toute tentative de remise en cause des textes fondamentaux d'un pays membre est vouée à l'échec.
La Cédéao est jusqu'ici restée silencieuse sur la tenue du double scrutin en Guinée prévu ce dimanche. Un double scrutin que l'opposition, réunie au sein du FNDC, le Front national pour la défense de la Constitution, appelle à boycotter.
D'après une source proche du chef de l'État nigérien, il a reçu en décembre, deux émissaires du président Alpha Condé. Ils effectuaient alors une tournée des pays de la Cédéao pour vendre le référendum sur la Constitution. Le président nigérien aurait alors expliqué que pour lever toute équivoque sur le référendum constitutionnel, il serait nécessaire que le président guinéen annonce clairement son intention de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Mahamadou Issoufou, aurait même recommandé à son homologue guinéen, de repousser les élections législatives, afin de permettre à la Céni, de réviser le fichier électoral, vivement contesté par l'opposition.
MEDICAMENTS VETERINAIRES : L’ORDRE DES DOCTEURS POUR UNE VENTE REGLEMENTEE
Malgré une législation en la matière depuis plus d’une décennie, l’organisation de la vente du médicament vétérinaire sur le terrain échappe à tout contrôle.
Les docteurs vétérinaires, regroupés au sein d’un Ordre, déplorent l’organisation actuelle de la vente du médicament vétérinaire au Sénégal. Regroupés à leur siège à Hann hier, ils ont appelé à un assainissement de la distribution dudit médicament.
Malgré une législation en la matière depuis plus d’une décennie, l’organisation de la vente du médicament vétérinaire sur le terrain échappe à tout contrôle. C’est la conviction de Dr Imam Thiam, président de l’Ordre des docteurs vétérinaires du Sénégal (Odvs). Les acteurs du médicament vétérinaire et les membres de l’Odvs s’étaient donné rendez-vous mercredi au siège de ladite institution à Hann pour débattre du sujet. «La portée de cette rencontre c’est de réunir la famille vétérinaire et les acteurs du médicament vétérinaire du Sénégal pour voir les voies et moyens pour parvenir à un assainissement de la distribution du médicament», a soutenu M. Thiam, faisant savoir que la distribution n’est pas bien régulée. «Aujourd’hui au Sénégal, tout le monde a accès au médicament vétérinaire. Que ce soient les éleveurs ou des vendeurs sur un circuit que je pourrais appeler même un marché noir. Ils ont tous accès au médicament et ils peuvent le distribuer d’une façon pas correcte. Il s’agit aujourd’hui de protéger le médicament», a-t-il ainsi souligné. «Nous avons l’armature juridique au plan national mais nous avons aussi l’Uemoa. Il y a la loi 2008 qui est là (…) aujourd’hui je pense que c’est le moment qu’on s’arrête et commence un travail véritablement propre», a avisé Dr Imam Thiam.
Il a formulé dans la lancée deux recommandations qui pourraient être un bon départ dans ce combat. «Les recommandations que nous allons faire c’est une distribution aux ayants droit, c’est-à-dire aux docteurs vétérinaires mais également que le médicament puisse être prescrit et non plus vendu simplement sans ordonnance», a-t-il ainsi exhorté. Même s’il a consenti que «ce qui se passe sur le terrain ce n’est pas trop reluisant», le représentant de la Direction des services vétérinaires du ministère, Dr Seydi, a assuré pour autant une veille de services compétents. «De concert avec l’Ordre, on arrive des fois à remettre les gens qui sont à l’écart sur les rails en appliquant la loi en allant jusqu’au bout, c’est-à-dire la fermeture ou le retrait de l’agrément», a souligné Dr Seydi, par ailleurs chef du bureau de la pharmacie vétérinaire. Il a d’ailleurs tenu à faire la précision sur les autorisations de mise sur le marché (Amm) du médicament vétérinaire. «Au niveau de la santé animale, on a eu l’avantage d’harmoniser la réglementation. C’est-à-dire les autorisations de mise sur le marché se font au niveau communautaire», a-t-il dit, faisant encore savoir que la présence sur le marché de produits sans Amm est due à des «lenteurs dans la délivrance d’autorisation».
BARTH ACTIONNE THIERNO MADANY TALL
Après avoir demandé à l’église d’intervenir pour la libération de Guy Marius Sagna, Barthélémy Dias a interpellé, dans une vidéo postée hier sur sa page Facebook, le khalife de la famille omarienne, Thierno Madani Tall.
Après avoir demandé à l’église d’intervenir pour la libération de Guy Marius Sagna, Barthélémy Dias a interpellé, dans une vidéo postée hier sur sa page Facebook, le khalife de la famille omarienne, Thierno Madani Tall. Le maire de Mermoz Sacré-Cœur demande au guide religieux de faire entendre raison à son fils Macky Sall afin que celui-ci élargisse l’activiste en prison depuis le 29 novembre 2019
Barthélémy Dias n’en démord pas après ses propos polémiques demandant la libération de Guy Marius Sagna. Même s’il a essayé de repréciser sa pensée, il maintient l’idée selon laquelle l’activiste demeure encore en prison parce qu’il est issu d’une minorité religieuse. Mais pour apaiser le climat, il s’en est ouvert aux différentes communautés qui, selon lui, partagent la même compassion pour Monsieur Sagna.
Ainsi, «Dias-fils» annonce qu’il va appeler au téléphone son père et ami Thierno Madany Tall afin qu’il demande à son fils Macky Sall de libérer Guy Marius Sagna. Selon lui, ceux qui veulent dévoyer ses propos, dans le sens où il veut mettre en mal les communautés religieuses, ont totalement tort. Surtout que Guy est soutenu par tous les citoyens, de tous les bords, épris de justice et soucieux de la liberté et de la démocratie. Le maire de Mermoz Sacré-Cœur de marteler que par A ou par B, le chef de l’Etat va libérer l’activiste. « Macky Sall veut le confiner parce qu’il sait que Guy peut être un frein à son projet de troisième mandat », laisse entendre le tonitruant Khalifiste.
Toujours d’après Monsieur Dias, Guy ne fait pas de la politique. «Son combat est axé sur la hausse du prix de l’électricité entre autres sujets allant dans le sens du bien-être des Sénégalais. Et ce, au nom de la citoyenneté et du patriotisme », dit-il. Non sans préciser par ailleurs qu’il n’a jamais soutenu que la responsabilité de l’église catholique est de faire libérer Guy. Mais plutôt d’intervenir pour sa libération. Et sur ce, il répète qu’avec les jeunes catholiques du Sénégal, ils vont saisir l’église du Sénégal et le Vatican. «Nous irons jusqu’au bout de notre logique et nous serons avec des frères des autres communautés religieuses et certains collectifs comme ‘’Noo Lank’’. Nous allons poser des actes pour la paix. Et notre lettre à l’endroit de l’Archevêque de Dakar Monseigneur Benjamin Ndiaye sera déposée demain (Ndlr : aujourd’hui) à son secrétariat à la cathédrale de Dakar», informe Barthélémy Dias.
Dans cette lettre, Barth et Cie comptent mentionner ce qui leur fait mal et ce qu’ils attendent de l’église catholique du Sénégal en plus de l’informer sur la lettre qu’ils vont envoyer au Vatican pour se plaindre. En outre, Barth dit être fier de cette polémique parce que cela a permis tout au moins de ressusciter le débat autour de la libération de Guy Marius Sagna que le régime faisait semblant d’oublier. Il annonce qu’il va voyager et qu’il n’assistera pas malheureusement à la manifestation de «Noo Lank» prévue vendredi.
Toutefois, il demande aux Sénégalais de sortir massivement et de manifester pacifiquement pour montrer leur soutien à Guy. Il en a profité pour laisser entendre que le Président Macky Sall veut radier de la Fonction publique Guy Marius Sagna comme il l’avait fait avec Ousmane Sonko. «Guy a déjà purgé trois mois de prison et dans trois mois, cela fera six mois derrière les barreaux. Et à partir de ce moment, il pourrait être radié», s’est désolé «Dias-fils». Il pense que ceci est anormal dans la mesure où l’activiste se bat pour les Sénégalais, se sacrifie pour eux pendant qu’ils dorment ou restent tranquillement chez eux. «Il ne cherche ni de poste de maire, ni de poste de député encore moins celui de président de la République.I l combat la hausse du prix de l’électricité, il se sacrifie pour la bonne gouvernance, la démocratie et l’avenir du pays. Il est inadmissible que ceux pour qui il se sacrifie ne le soutiennent pas», a-t-il conclu.
ODIA, GRIFFEUR D’ACTUALITÉS
Icône de la caricature au Sénégal, Omar Diakité ne cesse d’épater son monde avec son inspiration poétique et mordante. Mais, derrière ce génie du pinceau se cache un homme aux multiples facettes
Oumar FEDIOR et Assane SOW |
Publication 27/02/2020
Un pinceau, une feuille vierge et Odia charpente le monde. Informer en faisant rire, c’est son dada. Cette âme inspirée égaie autant qu’elle mobilise les consciences. Omar Diakité, de son vrai nom, est un condensé de génie, de subtilité, d’inspiration à la fois sublime et vagabonde. Et il est d’une vaste culture… Ce qui éblouit le plus chez cet homme, la cinquantaine sonnée, c’est sans doute sa capacité à rendre l’actualité délicieuse et accessible. Une griffe corrosive et subtile à la fois, qui traque l’actualité avec le talent d’un éditorialiste. « La seule chose dont je ne peux pas me passer, c’est la lecture ». Enfin, on lui arrache son secret !
Il est, en effet, convaincu que le caricaturiste est un mélange de plusieurs sensibilités. Il est d’abord journaliste. Car, il donne de l’information. Il est ensuite artiste parce qu’il dessine le scénario. Et enfin un humoriste, parce qu’il doit rendre l’information drôle. Casquette soigneusement vissée sur le chef, il trimballe ses lunettes qui grossissent le moindre trait d’actu et ne le quittent jamais depuis ses 20 piges. C’est d’ailleurs à cause d’une vision très tôt dégradée qu’Odia n’a pas fait carrière dans le football. Tant mieux, diront ses admirateurs. « Je n’ai pas eu la chance d’intégrer un club professionnel, mais j’avais quand même du talent », confie-t-il. Presque la seule fois qu’il se reconnaît un génie.
Même si beaucoup le considèrent comme l’un des meilleurs caricaturistes que le Sénégal ait connus, ce passionné de guitare basse et de batterie est un modèle d’humilité. Il parle difficilement de lui. Ce sont ceux qui l’ont côtoyé qui le font avec plus d’aisance. Le journaliste, Pape Samba Kane, a beaucoup travaillé avec lui. Quand il parle de vieux compagnon de la presse satirique, il est presque dithyrambique : « Odia est un génie. J’ai connu beaucoup de caricaturistes talentueux, mais lui, il est unique dans son genre, intelligent, généreux, poli, plein d’humilité…Malgré la férocité de ses caricatures, il ne verse jamais dans l’invective », lâche-t-il à l’endroit de cet artiste jamais rassasié.
Orphelin total à 15 ans
Souriant, il inspire profondément, de temps à autre, tel quelqu’un qui souffre d’allergies respiratoires. Ses yeux, rivés sur une feuille blanche, scrutent le plafond de son salon au décor sobre. Il ne fixe presque jamais son interlocuteur. Derrière cette timidité apparente, se cache un homme heureux, proche de ses enfants. « Je ne me plains pas », soutient-il. Pour lui, le plus important, ce n’est pas d’être très riche, mais d’être plutôt équilibré. Et cet équilibre, il le doit en grande partie à son frère aîné et mentor, Abal Khassim Diakité. Il l’a couvé au moment où le frêle Odia en avait le plus besoin. Dès l’âge de 4 ans, en effet, il perd sa maman et, 11 ans plus tard, son père décède. C’est là que son frère le prend sous son aile protectrice. « Je n’ai jamais manqué de rien », dit-il, reconnaissant.
Épanoui, le jeune Odia dessine sur tous les supports possibles. « Le dessin a toujours été une passion. Au plus profond de mes souvenirs, j’ai toujours dessiné. Je gribouillais les murs de Dakar Plateau à l’aide de charbon de bois. A l’école aussi, j’étais le dessinateur attitré des élèves. Il en a été ainsi jusqu’au collège Médina », se rappelle-t-il. Cet amour pour le dessin, Odia l’a un peu hérité de son frère aîné. Ce dernier n’en avait pas fait pour autant une vocation. Odia se souvient encore des journaux que son ainé amenait à la maison le soir. « Je m’en inspirais. Mais il n’a jamais voulu que je devienne dessinateur », se souvient-il.
Casanier et un tantinet conservateur
Pour son grand frère, il était hors de question qu’un jeune aussi brillant opte pour une carrière de dessinateur. Mais une fois le Bfem en poche, Odia ne rate pas la seule et unique occasion de faire ce qu’il aime. Il le reconnaît lui-même. « Si je n’avais pas réussi le concours d’entrée à l’École nationale des Beaux-arts, c’était mort pour ma carrière de dessinateur. J’allais peut-être devenir avocat». Et le Sénégal serait passé à côté d’un génie. C’est la victoire de la passion. « Qui dure dans une parfumerie en ressort avec une odeur », dit-on. Odia en est une illustration achevée. Trois décennies passées dans la presse ont fini par faire de lui une icône des médias. Le virus a envahi la famille. Son fils vient d’être admis au concours d’entrée au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). Bon sang ne saurait mentir !
Regard fuyant, sourire facile, Odia, aujourd’hui formateur à l’École des Beaux-arts, n’est pas un homme très expansif, très « ambulant »…Il est même un peu casanier ? « Je ne sors pas beaucoup. Je préfère rester avec ma famille. J’ai des amis, mais je n’aime pas sortir », admet-il. Le métier de dessinateur est, à ses yeux, très jaloux. Il suffit de le mêler à autre chose pour que l’on soit dépourvu d’inspiration. « Quand je sors, je suis vidé à mon retour. On vit à l’intérieur de nous. C’est le dessin qui nous met dans cette bulle. Ma famille le sait, quand je dois me concentrer, on ne me dérange pas », confie-t-il. Même le sport, il s’en passe pour « rester en alerte ». Quand on est fatigué, dit-il, on est difficilement inspiré. Il se contente de la marche de temps à autre.
« Bourlingueur »
Odia a roulé sa bosse un peu partout dans la presse. Fraîchement sorti de l’École nationale des beaux-arts où il était deuxième de sa promotion, il débarque à « Walfadjiri » qui venait de lancer un magazine. Le jeune homme gagne 50.000 FCfa par mois. « Ce n’était pas mal pour un jeune qui venait de sortir de l’école et n’avait pas beaucoup de charges », ironise-t-il. Un an plus tard, il pose ses baluchons à « Cafard Libéré », un hebdomadaire satirique. « Pour me tester, il m’ont demandé de faire un dessin. J’ai interprété la rivalité Wade-Diouf avec Wade comme l’éternel opposant qui manipulait ses lieutenants tels des marionnettes. Les Pape Samba Kane, Abdoulaye Bamba Diallo… ont tout de suite apprécié. J’ai été recruté », se souvient-il. Malgré la renommée du journal, « la bougeotte » refait ses effets. Odia se lance un autre défi en rejoignant « Le matin » qui venait de voir le jour. Les promoteurs du journal se disputent et se séparent. Odia reste quelques temps avant de rejoindre à nouveau Pape Samba Kane, cette fois-ci pour « Info7 ». Ensuite, c’était au tour du quotidien « Le populaire » de l’enrôler. Quelques années plus tard, se souvient-il, Madiambal Diagne décide de lancer un quotidien satirique qu’il lui confie « Quand j’ai dit à Yakham Mbaye, alors Directeur du groupe Com7, que je voulais partir pour un autre défi, il m’a opposé un niet catégorique. Il m’appréciait beaucoup, mais a fini par comprendre que j’avais besoin de ce challenge. Il a fini par me libérer », se souvient-il. Là, non plus, il fera long feu. Le projet échoue. Odia se retrouve au « Quotidien » de 2007 à 2012 avant de retrouver une nouvelle fois Baba Tandian. Il y restera deux ans, avant que le journal ne ferme. C’est ainsi qu’il rejoint Dmédia et son quotidien « La Tribune ».
Cocorico, Délires, Safari…
Les journaux satiriques seraient-ils maudits ? Au regard des expériences malheureuses d’Odia, on peut le penser. Tenace, endurant, persévérant, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire l’icône de la caricature. Il a toujours rêvé de voir éclore un journal, spécialisé dans ce qu’il sait faire le mieux. Hélas, que d’échecs. En 2004, il lance son premier bébé, « Safari » avec d’autres caricaturistes comme Samba Fall et Mbaye Touré. « C’était un hebdomadaire. On le tirait à 5000 exemplaires, mais le journal ne se vendait jamais. On soupçonnait les lobbies des vendeurs de journaux. On a alors fermé boutique », ironise-t-il. Avec Madiambal, « Cocorico » voit le jour en 2007. Odia en est le Directeur de publication. Malgré un talent reconnu, combiné à l’expérience de Madiambal dans le milieu de la presse, le coq ne chantera plus. Mais toujours convaincu qu’un journal satirique avait sa place dans le paysage médiatique sénégalais, il ne lâche pas le morceau et le résultat est toujours le même. Il collabore avec Baba Tandian et lance « Délires », un hebdomadaire satirique et People. Apprécié par les lecteurs, le journal connaîtra le même sort. « Je n’ai jamais compris ces échecs », dit-il, résigné.
L’UNIVERSITE DE THIES S’ADONNE A LA PEDAGOGIE POLYGAMIQUE
section du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) de l’Université de Thiès a laissé éclater hier sa colère, lors du passage de la délégation du syndicat, dans le cadre de sa tournée nationale.
La section du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES) de l’Université de Thiès a laissé éclater hier sa colère, lors du passage de la délégation du syndicat, dans le cadre de sa tournée nationale. Adja Maïmouna Niang, Coordonnatrice adjointe de la section SAES de Thiès, a dénoncé la pédagogie polygamique pratiquée à l’Université de Thiès et qui n’est pas de nature à créer les conditions de la qualité des enseignements.
A l’occasion du passage hier à Thiès du bureau national du Syndicat autonome des enseignants du supérieur, dans le cadre de sa tournée nationale, la section de l’Université de Thiès s’est insurgée contre certaines pratiques. Par la voix d’Adja Maïmouna Niang, Coordonnatrice adjointe de la section locale, les enseignants vont désormais refuser systématiquement la pédagogie polygamique qui consiste en un apprentissage à tour de rôle, à la manière du mari à l’endroit de ses épouses. Et cette dynamique est forcée au système depuis la mise en œuvre de la décision d’orientation de tous les bacheliers dans les universités publiques, ce qui ne rime pas, aux yeux d’Adja Maïmouna Niang, avec une année académique normale et les conditions de la qualité des enseignements.
Un tel refus aura en tout cas un impact très négatif sur les enseignements, d’autant plus que l’Université de Thiès souffre d’un manque criard d’infrastructures. En effet, beaucoup de chantiers y sont ouverts depuis longtemps, mais leur achèvement semble poser beaucoup de difficultés. Au-delà de ce refus de la pédagogie polygamique, la section de Thiès du SAES a décidé de ne plus siéger dans les instances de l’Université de Thiès, qui ne respectent pas les textes, comme le Conseil Académique, le Conseil d’Administration, etc.
Après avoir dénoncé la spéculation foncière au niveau de l’université, Adja Maïmouna Niang a affirmé que les enseignants-chercheurs de l’Université de Thiès vont dorénavant se limiter tout bonnement au respect du quantum horaire statutaire. Ils vont ainsi respecter les horaires normaux et ne plus dispenser d’enseignements en dehors de l’espace universitaire. Une telle décision risque également de causer d’énormes dégâts, si l’on sait que l’Université de Thiès est éclatée, avec des locaux éparpillés un peu partout dans la ville. Il s’y ajoute le refus de toute vacation dans les autres universités et le respect du calendrier académique fixé au 31 juillet 2020.
La délégation du Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) était à l’Université de Thiès dans le cadre de sa tournée nationale où elle a animé un point de presse. L’objectif, note Malick Fall Secrétaire Général du Syndicat, « est d’alerter sur les lourdes menaces qui vont inéluctablement plomber l’enseignement supérieur ». Dans cette situation, le SAES indexe la seule responsabilité du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, « qui comme à son habitude ne respecte aucun de ses engagements ».
Les enseignants du Supérieur ont disséqué les problèmes liés au choix du gouvernement d’orienter tous les bacheliers dans les universités publiques. Pour Malick Fall, le syndicat avait posé la condition préalable d’adopter des mesures d’accompagnement, comme l’achèvement et la livraison, avant la rentrée universitaire, de toutes les infrastructures équipées, dans tous les campus. Il s’y ajoute l’ouverture de 400 postes d’enseignants-chercheurs, le paiement des sommes dues aux vacataires qui accompagnent les universités dans leur fonctionnement, l’augmentation de la dotation de l’Etat et le respect de la loi 2015-26 du 28 décembre 2015.
En ce qui concerne le processus d’orientation des nouveaux bacheliers, le SAES a noté une cacophonie et de nombreux dysfonctionnements. C’est ainsi qu’il avait demandé l’audit technique de la plateforme d’orientation qui, en plus d’être une boîte noire dont le fonctionnement est d’une totale opacité, viole depuis des années, avec la bénédiction du ministère de tutelle, le décret 2016-1805 relatif à l’orientation des bacheliers. Il a par ailleurs dénoncé « l’inexistence ou l’obsolescence des textes sur la gouvernance des universités, au regard de la loi cadre n°2015-26 ». Suffisant pour que les enseignants du supérieur constatent avec amertume que « depuis 4 ans, toutes les universités publiques fonctionnent dans une parfaite illégalité, faute de décret d’application de cette loi ».
Et pourtant, un décret d’application a été examiné et validé par toutes les instances des universités, mais il n’a jamais été appliqué. Un tel retard reste inexplicable aux yeux des enseignants, d’autant plus qu’il a été adopté par le Conseil des Ministres et voté par l’Assemblée Nationale et qu’il ne reste que la signature du décret d’application par le président de la République. Après plusieurs alertes qui ont rencontré la sourde oreille des pouvoirs publics, le Secrétariat Exécutif National du SAES avait décidé à Thiès, le 18 janvier dernier, de déposer un préavis de grève avec une plateforme revendicative centrée sur 4 points essentiels. Il s’agit de la signature et l’application des textes de gouvernance des universités publiques sénégalaises.
Le second point concerne la mise en œuvre des préalables nécessaires à la prise en charge des bacheliers 2019, l’audit du processus d’orientation, ainsi que sa mise en conformité avec les textes et règlements en vigueur. Pour le troisième point, les enseignants du supérieur demandent l’achèvement des chantiers en cours dans toutes les universités et enfin la valorisation des conditions de la recherche.
GUIRANE N’DAW AVOUE AVOIR MENTI SUR SON ÂGE COMME «99% DES JOUEURS SÉNÉGALAIS»
Passé par Sochaux, Nantes, Saint-Etienne, Metz ou encore Lens, Guirane N’Daw est aujourd’hui retiré des terrains alors qu’il est âgé de 35 ans. Du moins officiellement, car il a avoué avoir menti sur son âge pour faire carrière en Europe
«Comme tous les Sénégalais, j’ai diminué mon âge pour être professionnel», a indiqué l’ancien international des Lions de la Teranga (44 sélections), qui a également évolué en Espagne (Real Saragosse), en Angleterre (Birmingham, Ipswich) et en Grèce (Asteras Tripolis). Si elle a souvent alimenté les suspicions sans vraiment être prouvée, cette pratique serait courante sur le continent africain, et ne concernerait pas uniquement le Sénégal.
«En Afrique, je ne dis même pas au Sénégal, le joueur qui ne diminue pas son âge ne pourra pas être professionnel. C’est la réalité qu’on le veuille ou non. Ce qui est sûr, c’est qu’au Sénégal, 99% des joueurs ont diminué leur âge. Le Sénégalais est en général très petit et s’il va en Europe à 20 ans, il verra que les jeunes de 15 ans sont plus costauds que lui», a-t-il ajouté dans une interview accordée au média IGFM et relayée par afrik-foot.
Même si la vidéo contenant ce passage a été supprimée, nul doute que les propos de Guirane N’Daw devrait relancer la polémique sur le phénomène de fraude des âges de l’autre côté de la Méditerranée.
Par Moumar GUEYE
NE TOUCHEZ PAS A LA FRATERNITÉ ISLAMO-CHRÉTIENNE !
Nul ne peut accuser les musulmans du Sénégal d'ostracisme à l'endroit de nos frères chrétiens! Aucun argumentaire politique ou historique ne saurait soutenir une telle affirmation
Je voudrais tout d’abord prier Dieu l’Unique, le Dieu de Moise et d’Abraham, le Dieu de Jésus et de Seydina Mohamed (PSL) pour qu’Il fasse que ma plume et mon verbe soient perçus uniquement dans le sens de l’apaisement, de l’amour et de la fraternité religieuse entre les gens du Livre en général, entre Chrétiens et Musulmans en particulier, dans ce beau pays qu'est le Sénégal.
Suite à la récente déclaration d'un citoyen sénégalais acteur politique, laquelle déclaration semble de nature à opposer les chrétiens à leurs frères musulmans, j'ai cru devoir apporter ma modeste contribution pour rappeler aux enfants de Jésus et au peuple de Seydina Mohamed (PSL), que ce fût un Moine chrétien nestorien du nom de Bahira qui découvrit le "sceau de la Prophétie » entre les deux omoplates de Seydina Mohamed (PSL), lors d’un voyage avec son oncle Abu Talib à Bosra. Je voudrais rappeler que le peuple sénégalais, majoritairement musulman, a plusieurs fois élu et honoré son brillant fils Léopold Sédar Senghor, issu de la minorité chrétienne.
En plus, les guides religieux comme Serigne Falilou Mbacké, Serigne Babacar Sy et El hadj Seydou Nourou Tall ont souvent soutenu et prié pour le chrétien Léopold Sédar Senghor dans sa haute mission de chef de l'Etat. Par cet exemple, notre pays a administré à l'humanité toute entière, un bel exemple de tolérance et de fraternité religieuse! Je voudrais rappeler aux enfants de Jésus et au peuple de Seydina Mohamed (PSL) que le 12 septembre 2006, le Pape Benoit XVI en visite à Ratisbonne en Allemagne, avait entamé son discours sur les rapports entre la religion et la violence. Une citation involontaire de ce discours avait déclenché de vives réactions majoritairement négatives dans le monde musulman. Mais les Chrétiens et les Musulmans du Sénégal ont su faire preuve de dépassement et demeurer sereins pour préserver l’unité nationale. Par la suite, le Pape Benoit XVI, dans sa sagesse et en toute humilité, avait exprimé ses regrets aux musulmans du Monde entier. Si l’on revisitait l’histoire du Sénégal, il serait aisé de trouver que des hommes d’Église comme l’Abbé David Boilat dans son livre « Esquisses sénégalaises » a tenu des propos choquants sur les marabouts, les talibés, les griots et l’ethnie Séereer. Mais le peuple sénégalais pétri de maturité, a toujours su garder son calme et sa sérénité. Il s'est gardé de répondre à la provocation. Il a choisi de préserver l’unité nationale, la fraternité religieuse et la paix sociale. De surcroît, des établissements scolaires et des amphithéâtres de notre pays portent le nom de l'Abbé Boilat, en dépit de ses propos inconvenants contre des segments sensibles de la société sénégalaise. Je devrais dire de notre peuple.
Comme pour nous inviter au banquet de la raison et de la fraternité, le Coran glorieux nous rappelle l’amitié islamo-chrétien en ces termes dans la sourate Al Mahida (la table servie) sourate 5, verset 82 qui nous dit ceci : « Tu trouveras certainement que les Juifs et les associateurs sont les ennemis les plus acharnés des croyants. Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : « nous sommes chrétiens ». C’est qu’il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu’ils ne s’enflent pas d’orgueil.»
À ce verset fédérateur qui incite à la fraternité religieuse entre Chrétiens et Musulmans, s’ajouterait un autre verset que j’ai tiré de la Sourate Al Kaafiroun: sourate: 109,Verset 6 : «A vous votre religion et à moi ma religion ».
Par ailleurs, la Constitution de notre pays rappelle en des termes très clairs, la liberté du culte:" La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d'origine, de race, de sexe, de religion. Elle respecte toutes les croyances". Depuis son indépendance, notre pays a enregistré dans son histoire politique, plusieurs emprisonnements inattendus, des bavures policières de toutes sortes et des condamnations à mort de citoyens sénégalais appartenant à d'importantes communautés ethniques, confrériques ou religieuses.
L'histoire du Sénégal retiendra que Abdou Ndafa Faye, l'assassin de Demba Diop a été condamné à mort le 11 avril 1967, par le régime du Président Senghor. Deux mois plus tard, Moustapha Lô qui avait tenté d'assassiner le Président Senghor lui-même, un jour de fête de la Tabaski, a subi la sentence du Tribunal devant un peloton d'exécution. C'était le 15 juin 1967! L'honorable guide religieux Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtoum a lui aussi, été embastillé par le régime du Président Senghor. Plus tard en 1973, Oumar Blondin Diop a trouvé la mort dans la prison de Gorée le 11 mai 1973. Nous avons encore en mémoire, le cas de l'Abbé Augustin Diamacoune Senghor, Religieux chrétien et membre de l'importante communauté Diola. Il a été emprisonné à Dakar et à Thiès, suite à son rôle dans la rébellion casamançaise. Tout le monde se souvient des circonstances de la mort du dignitaire mouride Khadim Bousso, dans sa résistance face aux forces de l'ordre chargées de l'arrêter.
Enfin, Cheikh Béthio Thioune de la puissante Communauté Mouride et guide des "cantaakoon" a également subi les rigueurs de la Loi pendant de longs mois en prison, avant d'être libéré provisoirement, pour raison de santé... En dépit des détentions et condamnations spectaculaires de ces célèbres leaders d'opinion, aucun membre de leur ethnie d'origine, de leur confrérie ou de leur religion n'a lancé un appel à l'insurrection religieuse et au soulèvement populaire! Nul ne peut accuser les musulmans du Sénégal d'ostracisme à l'endroit de nos frères chrétiens! Aucun argumentaire politique ou historique ne saurait soutenir une telle affirmation. Encore une fois, le peuple libre du Sénégal a plusieurs fois choisi d'élire son brillant fils chrétien Léopold Sédar Senghor en qualité de Chef de l'Etat. Quand je fut Conservateur du Parc Nationale du Niokolo Koba, Senghor m'a reçu plusieurs fois au palais de la République. Il ne manquait jamais de me donner quelques leçons d'organisation, de méthode, de courtoisie et de sagesse. En ce temps là, j'étais souvent envahi par la fougue de l'adolescence, comme tous les jeunes de mon âge!
Enfin, l'histoire du Sénégal retiendra pour toujours, la visite mémorable que Monseigneur Benjamin Ndiaye Archevêque de Dakar, a rendu au Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké Bachir, à l'occasion de l'inauguration de la grande mosquée Masaalikul Jinaan, le vendredi 27 septembre 2019 à Dakar. Rien n'est plus symbolique que cette visite pour démontrer la fraternité islamo-chrétienne dans notre beau pays, le Sénégal! Il est vrai que tous les Sénégalais ont le droit de nourrir des ambitions politiques ou personnelles, mais nuln'a le droit de dresser les Sénégalais les uns contre les autres. Nul n'a le droit d'instrumentaliser la foi des croyants Sénégalais pour des raisons autres que la religion qui nous est enseignée par le Bible et le Coran! S'il vous plaît! Ne touchez pas à la fraternité Islamo-Chrétienne! C'est notre trésor. C'est notre source de paix, d'amour et de sécurité ! Je voudrais terminer en priant pour que l’Unique Dieu adoré par les Chrétiens et les Musulmans éteigne les flammes de la passion, de la haine et de l’incompréhension. Qu'Il insuffle aux enfants de Jésus et au peuple de Mouhamed (PSL), un vent de paix, de pardon, de concorde et d’amour, pour que paisiblement, vive le Sénégal dans l’unité nationale et la fraternité religieuse!
«JE SUIS DEÇU DE LA PRESTATION DE NOS BOXEURS»
Seydina Oumar Diagne, secrétaire général du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS). pointe du doigt les choix de la fédération sur les athlètes qui selon lui, n’avaient pas de niveau.
Le Sénégal est passé côté du tournoi qualificatif des Jeux olympiques de Tokyo 2020, notamment dans la boxe. Avec sept athlètes sur la ligne de départ lors du tournoi de Dakar, aucun n’est parvenu à passer le premier tour. Une énorme déception pour Seydina Oumar Diagne, secrétaire général du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS). Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il pointe du doigt les choix de la fédération sur les athlètes qui selon lui, n’avaient pas de niveau.
Quel bilan tirez-vous de la participation sénégalaise à ce tournoi ?
Tous les athlètes sénégalais ont été éliminés dès le premier tour. C’est difficile pour nous et c’est une déception. On pensait au moins que sur nos sept représentants, un ou deux athlètes allaient se qualifier pour les prochains tours. Et le fait que cela se passe au Sénégal nous a donné plus de raison d’y croire. Mais ce qui est plus grave, c’est que la fédération sénégalaise de boxe n’est pas capable, sur le plan administratif, de faire en sorte que nos athlètes soient en règle. C’est extrêmement grave de voir des compétiteurs se faire éliminer, sur la base de l’absence de certificat médical. Il y a eu beaucoup de légèretés sur le plan administratif
La fédé a sélectionné des boxeurs évoluant à l’étranger. Pensez-vous que c’était la meilleure option ?
Je ne peux pas donner un avis par rapport à cette situation. Nous, on ne se prononce pas sur la sélection des athlètes. Cela est du sort de la fédération. Ils ont jugé nécessaire de sélectionner ces athlètes. Maintenant, la question est de savoir si on allait franchir le cap, s’ils avaient porté leur choix sur des boxeurs qui vivent dans le pays. Pour vous dire vrai, je n’en ai aucune idée. C’est de la responsabilité de la fédération. Ils avaient peut-être des critères de sélection. Certains me disent qu’ils ont été sélectionnés sur la base d’un Cv et non sur la base de quelques choses de palpable. Je ne suis pas très informé de ça. Mais nous allons interpeller la fédération pour qu’elle nous fasse un rapport pour qu’on puisse savoir la cause de cet échec.
Il reste un autre tournoi à Paris. Peut-on s’attendre à quelque chose ?
Ce n’est pas tout simplement pour la boxe, c’est pour tous les sports. Je pense que si on n’arrive pas à se qualifier sur le plan continental, ça ne sera pas au niveau mondial. A Paris, c’est une qualification mondiale. Et tous les continents seront représentés. Il ne faut pas rêver. Si on ne parvient pas à se qualifier au niveau continental, il ne faudrait pas y penser sur le plan mondial. Je suis sûr qu’on ne peut pas se qualifier. Il ne faut pas faire croire aux gens qu’ils peuvent le faire.
Dans l’ensemble, comment trouvez-vous le niveau du tournoi ?
Le tournoi a un niveau très élevé. Certains athlètes sont des médaillés olympiques. Il y a des gens qui ont décroché des médiales aux Jeux de Rio. L’Algérie n’est jamais rentrée bredouille dans les compétitions internationales en boxe. Ils sont des habitués du podium. Ils ont bien préparé le tournoi. Eux, ils viennent pour décrocher des médiales et non pour participer. Certains de leurs boxeurs ont séjournés pendant plus d’un mois à Cuba.
Donc la déception semble être le sentiment le mieux partagé ?
Je suis très déçu de notre participation, mais surtout de la prestation de nos boxeurs. J’ai trouvé le niveau très bas. On pouvait avoir mieux.Il y a certains qui n’ont pas le niveau. Parmi la délégation, il y a des gens qui sont des spécialistes de la discipline. Mais ils se demandaient est-ce que ces gens ont déjà pratiqué la boxe. Ils n’avaient aucune technique dans ce qu’ils faisaient. J’ai hâte de lire le rapport technique de la fédération sénégalaise de Boxe.
INVESTITURE À HAUT RISQUE POUR EMBALO
Le candidat proclamé vainqueur de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau, doit être investi ce jeudi à Bissau. Une cérémonie en petit comité, validée en urgence mercredi par une frange du Parlement
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 27/02/2020
« Dernière ligne droite et derniers préparatifs avant le grand jour : demain ». Umaro Sissoco Embaló a confirmé hier la tenue de son investiture, ce jeudi vers 11 heures (heures locales), par un message sur son compte Twitter personnel, ajoutant au passage une poignée de photos du lieux choisi pour l’événement : la salle de réunion de l’Hôtel Azalai.
Près de deux mois après le scrutin présidentiel, et malgré les contestations de son adversaire Domingos Simões Pereira, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui continue de remettre en cause les résultats le donnant vainqueur, Umaro Sissoco Embaló semble bel et bien décidé à endosser le rôle de chef de l’État.
« Concorde nationale » ?
Fort de la décision délivrée mardi par la Commission nationale électorale (CNE), qui a confirmé – une nouvelle fois – sa victoire à la présidentielle du 29 décembre, il a également assuré inviter ses concitoyens à cette cérémonie « dans un esprit d’unité et de concorde nationale ».
Depuis deux mois, la CNE, qui a prononcé les résultats « définitifs » de la présidentielle le 17 janvier, et la Cour suprême sont engagées dans un bras de fer autour de la validité des résultats de la présidentielle. Mercredi, le candidat du PAIGC a, à nouveau, saisi la Cour suprême pour demander un recomptage des voix. Domingos Simões Pereira justifie cette nouvelle saisine par un rapport d’audit des procès verbaux, produit par un cabinet privé qu’il a lui-même mandaté, et qui fait état d’« irrégularités » présumées dans la moitié des districts du pays.
Dans ce contexte, la venue du président de la Cour suprême à l’investiture du président proclamé élu par la CNE semble peu probable. Tout comme celle de Cipriano Cassamá, président de l’Assemblée nationale majoritairement acquise au PAIGC. « Tant que la Cour suprême n’aura pas rendu son jugement [au sujet du contentieux], il est attesté de façon incontestable qu’il ne peut y avoir un président élu suite au scrutin du 29 décembre », avait d’ailleurs écrit Cipriano Cassamá dans un communiqué publié mercredi.
« Usurpation de compétence »
Nuno Gomes Nabiam, candidat malheureux à la présidentielle qui avait apporté son soutien à Umaro Sissoco Embaló, devrait au contraire être présent dans la salle. C’est en effet lui, en tant que vice-président de l’Assemblée nationale, qui a convoqué mercredi en urgence une commission parlementaire. Huit des membres de la commission (sur une Assemblée qui en comporte 102 au total) ont alors validé la cérémonie d’investiture.
Un acte qualifié « d’usurpation de compétence » par Cipriano Cassamá, qui a menacé son vice-président de poursuites légales. « Vu l’existence d’un contentieux électoral, les conditions nécessaires pour [valider l’investiture] ne sont pas remplies », a tranché le président de l’Assemblée.
Bien qu’Umaro Sissoco Embaló se prévale du soutien des présidents nigérian Muhammadu Buhari et sénégalais Macky Sall, aucun chef d’État n’est attendu à la cérémonie. Aucun n’a d’ailleurs été formellement invité. Une « deuxième cérémonie » pourrait avoir lieu plus tard, affirme Umaro Sissoco Embaló, qui a affirmé qu’il prendrait lui-même en charge les coûts de sa propre investiture de ce jeudi.
Les représentations diplomatiques présentes à Bissau ont, elles, été conviées. « J’ai reçu mon invitation ce jeudi matin », a confirmé à Jeune Afrique l’ambassadeur à Bissau d’un pays ouest-africain, qui confiait, dans la matinée, vouloir « attendre [de connaître] la position de la Cedeao » avant de se décider ou non à assister à l’événement.
L’organisation régionale n’a pas communiqué depuis dimanche dernier au sujet du contentieux électoral, mais elle avait d’ores et déjà estimé auparavant que les « résultats définitifs » du scrutin avaient déjà été annoncés, tout en avertissant que « des sanctions pourront être prises contre tous les acteurs qui n’agiraient pas dans le sens de la normalisation politique et institutionnelle ». « Notre position n’a pas changé », assurait mercredi un membre de la délégation de l’organisation basé à Bissau, alors que les invitations officielles n’avaient pas encore été envoyées.
L'ODEUR SI LOINTAINE DU GAZ
A l'arret depuis bientôt 3 mois, la centrale à charbon de Sendou devait être transformée de manière à pouvoir fonctionner au gaz qui devrait revenir au Sénégal
A l'arret depuis bientôt 3 mois, la centrale à charbon de Sendou devait être transformée de manière à pouvoir fonctionner au gaz qui devrait revenir au Sénégal. Or, l’entreprise qui devait se charger de cette opération connaît de sérieuses difficultés financières aux Etats-Unis, et la Senelec ne semble pas avoir de perspectives pour une remise en route prochaine de cette centrale dont l’énergie était la plus polluante mais aussi la plus bon marché de son dispositif.
Pendant longtemps, les autorités sénégalaises ont voulu faire passer la pilule de la centrale à charbon de Sendou auprès des populations de Bargny et des environs en leur déclarant qu’une fois que le pays commencera à produire du gaz, la centrale pourra fonctionner au gaz.
Donc polluerait moins et présenterait moins de dangers pour l’environnement. Cette centrale à charbon, dont la construction avait été lancée du temps du Président Wade, dont l’obsession avait été de résoudre l’équation des coupures de courant. Elle a été approuvée et reçu le financement des organismes comme la Banque africaine de développement, qui a mis environ 50
milliards dans l’opération.
Après moult péripéties, la centrale à charbon, qui avait commencé à fonctionner en 2018, a été arrêtée en 2019, sans aucune explication officielle. Les dirigeants de Senelec avaient dit à la fin de 2019, que la centrale était arrêtée en attendant d’être transformée en centrale à gaz. Néanmoins, Le Quotidien a fini par apprendre que l’une des véritables raisons de l’arrêt a été l’inexistence des infrastructures de réception et de stockage de charbon devant servir de combustible à la centrale. Néan moins, malgré le silence des différents protagonistes, les seuls perdants de l’affaire sont les contribuables sénégalais.
En effet, on sait que cette centrale de Sendou était censée fournir à la Senelec près de 40% de son électricité. De plus, l’opérateur américain Mc Dermott, qui travaille avec le consortium BP-Kosmos à la réalisation des infrastructures pour l’exploitation du gaz de Grand Tortue Ahmeyin (Gta), connaît des sérieuses difficultés au Etats-Unis, et la viabilité de l’entreprise est même menacée.
Si BP Sénégal se veut rassurant quant à la poursuite de sa collaboration avec BP, cela ne semble pas être le cas pour la centrale de Sendou, exploitée par la Compagnie d’électricité du Sénégal (Ces), pour le compte de Senelec.
C’est en effet, la même entreprise qui est censée aider à remplacer les turbines à charbon installées à Sendou par du matériel pouvant fonctionner au gaz. Si on ajoute à cela le fait que le gaz sénégalais n’est pas censé sortir de l’eau avant 2022, on peut se demander si cette centrale de Sendou, dont les pouvoirs publics continuent de payer à l’opérateur ses frais, tout en remboursant les prêts des bailleurs, sera jamais autre chose qu’un autre éléphant blanc !