1983. le président Abdou Diouf venait d’accéder au pouvoir trois années plus tôt en remplacement du géant — par la stature — léopold Sédar Senghor. La « désenghorisation » battait son plein et la lutte entre les « barons » de l’ère du premier président du Sénégal indépendant et les « rénovateurs » partisans de son successeur battait son plein.
Le débat, au sein de la formation au pouvoir, portait sur « faut-il changer de parti ou changer le parti ? » les partis marxistes venaient d’émerger d’une longue période de clandestinité et étaient encore éblouis par la lumière du jour. le rassemblement national démocratique (RND) du pr Cheikh Anta Diop semblait annoncer les lueurs d’un jour nouveau pour la gauche sénégalaise. pas pour longtemps puisque, quelques temps après, il allait connaître une scission mémorable marquée par le départ de son numéro deux qui est allé fonder le parti pour la libération du peuple (Plp) avec d’autres compagnons. Quant au parti démocratique sénégalais (pds), après sa première participation à l’élection présidentielle de 1978 à travers son candidat, Me Abdoulaye Wade, il s’apprêtait à renouveler l’essai au cours de l’année 1983 justement.
Ce dernier, conscient de la nécessité de briser le monopole du parti socialiste au pouvoir dans le domaine de l’information, avait senti le besoin de disposer de son propre journal avant de se lancer dans cette élection capitale. Surtout, après avoir mis fin au monopole de fait du parti socialiste (Ps) sur la scène politique, et à celui de la Confédération nationale des Travailleurs du Sénégal (Cnts) dans le domaine syndical à travers la création de l’Union des Travailleurs libres du Sénégal (Utls), dont le premier secrétaire général avait été feu Mamadou Fall « puritain », Me Wade avait entrepris de s’attaquer à une troisième bastille : le monopole de l’information alors détenu par le régime dioufiste.
Ainsi, au début de cette année 1983, ses proches se sont mis à contacter des journalistes susceptibles de rejoindre l’équipe du « quotidien » — en réalité un trihebdomadaire — que le pape du Sopi s’apprêtait à lancer. nous étions une quinzaine à avoir répondu à l’appel et à tenter l’aventure. Il y avait là Pathé Mbodj, un ancien du « Soleil » parti poursuivre ses études au Canada et qui, revenu au pays, devait aller enseigner au Cesti. C’est finalement à la rédaction en chef de « Takusaan » — le nom du nouveau journal — qu’il a atterri. Un journal dont le directeur de publication était Fara Ndiaye, alors numéro deux du pds dont il était le président du groupe parlementaire, et père de l’actuelle ministre française Sibeth. Il y avait là donc Pathé Mbodj, mais aussi Moustapha Touré, Cheikh ba, feus Mame olla Faye et Mamadou pascal Wane (disparu il y a quelques mois et qui repose à Saint-louis où Abdourahmane Camara va le rejoindre aujourd’hui pour l’éternité) en plus bien sûr de votre serviteur, tous en provenance du « Soleil ». plus tard, Mbagnick Diop nous a rejoints de même que le « Tchadien » venu des geôles du président Tombalbaye, Mouhamadou Makhtar Diop (Dieu ait son âme). Et puis, comme un cadeau du Ciel, une nouvelle promotion du Cesti venait de jeter sur le marché du travail des journalistes fraichement diplômés et qui n’en croyaient pas cette chance qui s’offrait à eux d’échapper au carcan de la presse d’Etat. ou du service public si l’on veut. De cette promotion, donc, se sont greffés à nous trois jeunes confrères pétris de talent et pleins d’énergie : Mademba Ndiaye, Tidiane Kassé et…Abdourahmane Kamara qui vient de nous quitter.
L’osmose s’est vite faite entre « anciens » que nous étions, nous qui venions du quotidien gouvernemental, et eux les jeunots. Une équipe formidable qui a secoué le vieux monde de l’information dominée par la langue de bois pour révéler des scandales, alerter, interpeller les pouvoirs publics, les critiquer sans ménagement, donner la parole à ceux qui en étaient privés jusque-là, briser les tabous. le tout dans un style flamboyant, critique, ironique, indigné au besoin. En toute modestie, « Takusaan » avait révolutionné la pratique du journalisme dans notre pays. Abdourahmane Kamara — que Pathé Mbodj appelait « Tonton El » je ne sais plus trop pourquoi — faisait partie de cette équipe-là. brillant reporter, boute-en-train, il était déjà maniaque de l’exactitude de l’information et il nous a livré des papiers de très bonne facture à cette époque-là déjà. Malheureusement, l’expérience « Takusaan » n’a duré que le temps d’une rose et en février 1984, soit un an d’existence, le journal avait mis la clef sous le paillasson. « Camou », le dernier des Mohicans de Walf Quelques mois plus tard, Sidy lamine niasse et Abdou Latif Guèye, tous deux disparus aujourd’hui, lançaient le bimensuel « Wal Fadjri » d’abord en format magazine et avec une ligne islamiste très pro-révolution iranienne, puis en tabloïd avec une périodicité hebdomadaire et enfin quotidienne. l’orientation militante des débuts a cédé la place à une ligne éditoriale professionnelle, le journal étant animé par des journalistes de métier.
Cela fait 35 ans que le journal « Wal-Fadjri » existe et Abdourahmane Camara ne l’a jamais quitté. D’ailleurs, l’idée ne l’a jamais effleuré. Il entendait en être le dernier des Mohicans et il l’a été, vouant une fidélité et une loyauté sans faille à Sidy lamine niasse qui le lui a bien rendu en faisant de lui son homme de confiance, son bras droit, son confident. les éminents confrères qui ont eu à travailler avec lui dans ce quotidien devenu une référence et un patrimoine dans le paysage médiatique national ont témoigné mieux que moi sur les qualités journalistiques de l’homme qui vient de nous quitter pour rejoindre à un an d’intervalle son complice Sidy lamine niasse qu’il vénérait tant. pour ma part, j’ai toujours gardé de bonnes relations avec « Camou » qui remontent aux beaux jours de « Takusaan » lorsque jeunes, enthousiastes, idéalistes et ayant un amour fou pour le journalisme, nous rêvions de changer le Sénégal avec nos plumes. on aura au moins réussi à prouver quelque chose, à savoir qu’il était possible de faire carrière dans la presse privée, sans jamais se fonctionnariser.
Sans bifurquer vers des métiers plus rémunérateurs ou des « stations » plus valorisantes. Un pari fou à l’époque mais que, 35 ans après, on a la satisfaction d’avoir relevé. Mission accomplie pour Abdourahmane Camara qui aura tenu haut le flambeau d’un journalisme professionnel et indépendant des pouvoirs publics plus d’un tiers de siècle durant. le hasard de la vie a fait que, il y a trois ans, j’avais déménagé temporairement de mon domicile, pour cause de travaux, et m’était établi à la Sicap pyrotechnie. le soir même de mon arrivée, alors que mes bagages étaient en train d’être débarqués, Adama Ba, vieux compagnon de route au pds des années de braise et actuel président du conseil d’administration de la société du pôle urbain de Diamniado, est tombé sur la scène.
Quand il a su que j’emménageai là, il m’a tout de suite pris par la main pour me présenter déjà au voisinage ! Et la première maison dans laquelle nous étions entrés, c’était celle de… Abdourahmane Kamara. Accolades, effusions…c’était émouvant. A partir de ce moment-là, j’ai eu deux « ndjatigués » dans cette cité : Adama bâ, bien sûr, mais aussi et surtout Abdourahmane Camara. En plus des visites fréquentes que nous nous rendions, c’est lui qui m’a introduit dans la mosquée Aboubacrine Sadikh — où sa prière mortuaire, en tout cas sa levée du corps, aura lieu ce matin —, me faisant découvrir les bienfaits de la prière de l’aube, moi l’éternel lève-tard ! Et si mes apparitions dans ce lieu de culte étaient elliptiques, Abdourahmane, lui, ne ratait aucune prière, surtout pas celle de l’aube. Il faisait partie des piliers de cette mosquée où il se singularisait en étalant sa petite natte sur l’épaisse moquette.
Une maison de Dieu dans laquelle il prenait plaisir à me présenter à tous les fidèles si bien que, au bout de quelques jours, je connaissais tout le monde. Il était ainsi, « Camou », généreux et fidèle en amitié. Cette cohabitation nous a beaucoup rapprochés, de même d’ailleurs que nos deux épouses. Il avait d’ailleurs tenu à me rendre visite en compagnie de sa femme, lorsque j’ai rejoint ma maison. Après cela, je ne l’ai revu qu’une seule fois, lorsque je suis allé présenter mes condoléances à la famille de Sidy lamine niasse. Avec sa disparition, c’est une page du journalisme sénégalais qui se referme, une des plus instructives sans doute. Une des plus belles aussi. Adieu Camou, j’imagine bien vide, aujourd’hui, ta petite place au sein de cette mosquée Aboubacrine Sédikh que tu chérissais tant et d’où tu partiras aujourd’hui pour un voyage sans retour vers cette ville de Saint-Louis que tu adorais par-dessus tout. A propos de cette petite place dans la mosquée Aboubacrine Sadikh, puisse le bon Dieu t’en offrir une plus vaste dans ses prairies célestes pour un repos bien mérité et éternel !
ABDOU KARIM FOFANA ANNONCE LA FERMETURE PROCHAINE DE MBEUBEUSS
La fermeture de la décharge de Mbeubeuss sera bientôt effective.
La fermeture de la décharge de Mbeubeuss sera bientôt effective. C’est le ministre de l’urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, qui a fait l’annonce hier au cours de son audition par les membres du Haut Conseil des Collectivités Territoriales.
Face aux hauts conseillers des collectivités territoriales, le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique, Abdou Karim Fofana, a annoncé la fermeture prochaine de la décharge de Mbeubeuss. «Il y a le programme de modernisation de la gestion des déchets qui intègre la résorption de Mbeubeuss, c’est-à-dire, sa restructuration. L’Etat du Sénégal a pris une option sérieuse en la matière. Un dossier de financement sera présenté au conseil d’administration de la Banque mondiale, en février 2020. Donc, on ne peut pas parler de zéro déchet alors qu’on a encore des dépôts sauvages», renseigne le ministre. Mais, au-delà de Mbeubeuss, l’Etat du Sénégal compte aménager des décharges départementales qui, rassure-t-il, vont respecter les normes. Car, souligne Abdou Karim Fofana, «il ne s’agit pas d’avoir des décharges qui contaminent la nappe phréatique et qui laissent la place à l’incinération produisant aussi des effets de serres». Parlant cependant de l’encombrement, le ministre a réaffirmé l’engagement de l’état du Sénégal à mettre un terme à l’encombrement de la voie publique et les déchets. à cet effet, le ministre invite à un esprit patriotique de dépassement et de l’engagement de tous les acteurs de la société pour la prise en charge de la problématique des déchets.
« Le patriotisme et l’esprit de dépassement doivent nous guider dans la prise en charge de la gestion des déchets »
« Le patriotisme et l’esprit de dépassement doivent nous guider dans la prise en charge de la problématique de la gestion des déchets », souligne le ministre Abdou Karim Fofana. Il poursuit en faisant savoir à ses concitoyens à accepter que le changement de paradigme insufflé par le président de la république Macky Sall dans la gestion des déchets nécessite des ressources financières et humaines importantes que les collectivités territoriales ne disposent pas. « C’est pourquoi une nouvelle forme de collaboration doit être envisagée » rappelle toujours Abdou Karim Fofana qui précise que « l’option de l’État du Sénégal est de remettre aux collectivités la gestion des déchets après la mise en œuvre des investissements nécessaires. Parce que tout ne peut pas être résolu au niveau de l’État central ». Dans cette optique, le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique invite les collectivités à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’insalubrité et l’encombrement de la voie publique. « Les collectivités territoriales ont le devoir d’exercer pleinement leurs prérogatives en s’impliquant plus et mieux dans ce combat pour l’insalubrité. Elles doivent être actrices de la campagne nationale de promotion de la propreté, bras armés des opérations de désencombrement, de nettoiement d’aménagement de l’espace public, pilier de la stratégie nationale de la promotion de la propreté et d’amélioration du cadre de vie », a conclu le ministre Abdou Karim Fofana...
Par Abdou Sané
18 DECEMBRE, JOURNEE INTERNATIONALE DES MIGRANTS.
La migration est un mouvement de population (volontaire ou involontaire) dans l’espace : exode rural, déportation, rapatriement, réfugiés, personne déplacée…
La migration est un mouvement de population (volontaire ou involontaire) dans l’espace : exode rural, déportation, rapatriement, réfugiés, personne déplacée… Elle suppose un point de départ et un point d’accueil. Elle est intérieure ou internationale. Face à son ampleur, elle présente des formes et des contenus complexes. En réponse, certaines institutions à l’instar de l’Union Africaine et des nations- Unies y apportent des réponses. C’est dans ce sens que la journée du 18 Décembre a été proclamée journée Internationale des migrants.
Pour sa célébration cette année, nous allons la présenter en lien avec l’environnement dans la région occidentale de l’Afrique. En 1997, des organisations de migrants asiatiques (notamment philippines) célèbrent le 18 décembre comme « journée Internationale de Solidarité avec les Migrants » en référence à l’adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. S’appuyant sur cette initiative, des structures comme les Droits Internationaux des Migrants et le Comité d’organisation pour la Campagne Mondiale pour la ratification de la Convention Internationale des Droits des Migrants lancent à la fin de l’année 1999 une campagne en ligne pour la proclamation officielle d’une journée Internationale dédiée aux Migrants.
C’est ainsi que le 04 Décembre 2001, l’organisation des nations Unies a proclamé le 18 Décembre journée Internationale des Migrants pour commémorer l’adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de de leur famille du 18 Décembre 1990 afin de « dissiper les préjugés » sur les migrants et « de sensibiliser l’opinion par rapport à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d’origine ainsi que de leur pays d’accueil. En ces temps de mondialisation et d’interdépendance, la migration internationale pourrait bien devenir un phénomène encore plus répandu.
L’intégration croissante des marchés du travail, la baisse du prix des transports et l’existence de réseaux d’information et de communication et de réseaux sociaux bien établis sont autant de facteurs qui favorisent la mobilité. les migrations sont une réalité incontournable. De nombreuses raisons amènent les gens à se déplacer – que ce soit pour étudier à l’étranger, rejoindre des membres de la famille, chercher un emploi ou des moyens de subsistance, ou assurer un meilleur avenir à leurs enfants.
D’autres quittent leur pays pour fuir la criminalité, la violence, les conflits, la persécution, l’insécurité, la discrimination, les catastrophes d’origine naturelle et la dégradation de l’environnement, ou encore la pauvreté. les migrations volontaires comme les déplacements forcés ont toujours été le lot commun de l’humanité. la plupart des gens comptent probablement parmi leurs ancêtres des personnes ayant migré. Aujourd’hui, la migration mobilise de plus en plus l’attention de la communauté internationale. Mêlés à des éléments d’imprévisibilité, d’urgence et de complexité, les défis et les difficultés des migrations internationales exigent une coopération renforcée et une action collective entre les pays et les régions dans un contexte de dégradation de l’environnement.
De la zone aride au nord à la zone tropicale humide au sud, l’Afrique de l’ouest connaît une variété de changements environnementaux qui influencent les schémas de migration, tant interne que vers l’extérieur, de ses populations. Alors que la désertification et la sécheresse affectent particulièrement certaines zones, les inondations, l’érosion côtière et l’élévation du niveau de la mer sont les principaux dangers dans d’autres. Dans un contexte où les ressources naturelles constituent la base des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire, la dégradation de l’environnement impacte de façon complexe la vulnérabilité des populations et ses capacités de résilience.
Affectés par les mêmes menaces climatiques, la vulnérabilité et la probabilité de migrer des individus/ménages sont influencées par leur dépendance aux ressources naturelles, leur statut socioéconomique, et leurs caractéristiques démographiques. Compte tenu de ces différences, il est nécessaire que des politiques soient mises en œuvre pour répondre aux besoins particuliers des populations locales. Ces dernières doivent être informées des changements environnementaux actuels et futurs. la mobilité découlant de l’environnement ne peut pas être considérée comme un comportement strictement rationnel fondée sur la vulnérabilité réelle, les décideurs doivent également tenir compte de la vulnérabilité perçue par les personnes concernées. Créer des infrastructures d’accueil et mettre en place des mécanismes de protection des migrants et des personnes déplacées est une étape nécessaire pour atténuer les risques futurs. Il serait souhaitable que les autorités régionales aussi travaillent en synergie pour renforcer la résilience des communautés d’origine aux chocs climatiques, mais aussi faire de la migration une stratégie d’adaptation. les outils juridiques pour le faire existent à travers entre autres, la Convention de Kampala.
L’ONU joue un rôle actif de catalyseur dans ce domaine, dans le but de créer davantage de dialogues et d’interactions au sein des pays et des régions, de favoriser les échanges d’expériences et les possibilités de collaboration. A l’occasion de cette journée, l’Onu encourage tous les états invités, états membres des nations unies, organisations intergouvernementales et non gouvernementales, à fournir des informations sur les droits de l’homme et sur les libertés fondamentales des migrants, à partager leurs expériences et à entreprendre des actions qui assurent leur protection.
A l’ensemble des migrants à l’échelle planétaire, nous leur souhaitons une bonne célébration de cette journée qui leur est dédiée et que nous partageons avec eux !
Monsieur Abdou Sané
Ancien député
Géographe- Environnementaliste
Président de l’Association Africaine pour la Promotion de la Réduction des Risques de Catastrophes.
En termes de Management de la Très haute performance (MThp), la Structure suit la Stratégie. C’est après avoir défini et arrêté votre Stratégie que vous mettiez en place la Structure la plus à même de porter avec efficacité et efficience, votre Stratégie. Pour une mise en oeuvre réussie. Et c’est là, toute la difficulté pour le président Macky Sall, parce que sa Structure actuelle -Benno Siggil Sénégal (BSS)- n’est plus en phase avec sa nouvelle Stratégie de Communication. Benno Siggil Sénégal était la structure (parfaite à l’époque) de la Stratégie de Communication de l’offre, parce que son candidat de l’époque, Macky Sall, ‘’voulait le pays’’.
Dans cette approche, nous sommes dans le registre des promesses, des largesses, des déclarations, des intentions et des professions de foi. Nous sommes, sous ce rapport, dans le registre de la déclamation de ce que nous comptons et allons faire. C’est ce qu’on appelle en Management de la Très haute performance, le temps de la pédagogie active, le temps de la pédagogie explicative. C’est cette Stratégie-là, qui avait comme Structure et réceptacle de mise en oeuvre, Benno Siggil Sénégal, qui a fini pour ‘’balayer le président Wade’’.
De 2012 à 2018, le régime, à la faveur de la mise en oeuvre du plan Sénégal Emergent (2014), était encore dans la Stratégie de la pédagogie active et de la pédagogie explicative et pour cela, rien de tel qu’une Structure comme Benno Siggil Sénégal (BSS), pour porter cette Stratégie de la double pédagogie. Et BSS a pleinement joué son rôle et a très bien fonctionné. Seulement, de 2012 à 2018, en termes de Stratégie de Communication, le régime était dans la Stratégie de la Communication de l’offre. Il fallait donc faire, dérouler, exercer, piloter, gouverner et évaluer. Comme on disait, ‘’donnez-nous le pays, oui on peut. on vous a donné le pays. Maintenant……. peut’’, pour parler comme nos frères ivoiriens.
Et c’est là où réside toute la difficulté de l’exercice qui est celui de la Transition en Communication stratégique, un chapitre du Management de la Transition et du Changement. le Chef de l’Etat veut changer complètement de Stratégie de communication - en adoptant lui-même et en faisant adopter à ses partisans-, la Stratégie de la Communication par l’Action, la Stratégie de la Communication démonstrative-, tout en gardant une Structure -Benno Siggil Sénégal- qui n’est plus adaptée à cette nouvelle ligne de communication.
D’une Stratégie de Communication de l’offre en 2012, doit succéder une Stratégie de Communication pour la Demande en 2019, parce que dans l’intervalle, le Demandeur a reçu ce qu’il demandait (le pays) depuis 7 ans et ses différents gouvernements mis en place, ont pris des initiatives et mené des actions sur sa Vision et sous son autorité. Et qui a donné des résultats probants même si tout n’est pas rose…...
D’une Structure - Benno Siggil Sénégalqui a grandement et efficacement porté la Stratégie de Communication de l’offre (du candidat et du premier mandat), devrait être remplacée par une toute nouvelle Structure - la nouvelle Majorité présidentielle- pour porter efficacement la (nouvelle) Communication gouvernementale - celle de la Communication pour le Demande (pour parler du bilan du premier mandat et pour parler du programme du deuxième mandat ‘’5-3-5’’). En définitive et à y regarder de plus près, ce n’est pas que le gouvernement ne communique pas ou communique mal, c’est tout simplement que la Structure - Benno Siggil Senegal (BSS)- n’est plus adaptée à la circonstance et aux nouveaux enjeux.
BSS fut une Structure appropriée pour porter la Stratégie de Communication de la pédagogie active et explicative dont la séquence temporelle a commencé en 2012 et a fini en 2019. BSS n’est plus appropriée pour porter la Stratégie de Communication de la pédagogie par l’action et la pédagogie prospective dont la séquence temporelle commence en 2019 et finit en 2024. Surtout que l’Apr (ses militants), a fini d’occuper tout l’espace au BSS, tout en se la jouant en solitaire et par mise à côté des autres militants de partis qui composent BSS. Ce sont souvent, les mêmes (de l’Apr) qui parlent, souvent c’est le même ordre du discours de 2012 à 2019, si bien que le discours n’est plus appétissant, n’est plus mobilisateur et très lassant et décourageant. L’Apr a fini de phagocyter BSS qui lui-même, phagocytose la communication gouvernementale et BSS est en retard de 5 ans, sur les réponses qu’il apporte aux questions qui lui sont posées. parce que BSS subit sa communication.
Parce que BSS n’est plus acteur de sa propre communication. Parce que BSS est rebelle et séparatiste envers et contre les nouveaux soutiens et nouvelles amitiés du président Macky Sall. parce Que BSS est dans la communication réactive, dans la communication de riposte au sens médical du terme, dans une communication défensive.
En termes de Communication, BSS n’est plus dans la Stratégie et dans la Tactique, mais dans les manoeuvres et les opérations…. oubliant peut-être que c’est en temps de paix que l’on prépare la guerre parce que quand c’est urgent, c’est déjà trop tard. le président veut changer de paradigme dans l’angle d’approche de la Communication de son gouvernement, sans pour autant, dans le même temps et sous le même rapport, ne pas changer et faire évoluer la Structure qui doit porter sa nouvelle Stratégie, ou du moins, pour le moment. N’est ce pas que faire de la campagne électorale, c’est faire de la poésie. Mais gouverner, c’est faire de la prose. pour la communication du gouvernement, le temps de la poésie semble être déjà vécu (2012-2019). Place à la prose, en termes de communication gouvernementale, sur la période 2019-2024.
Siré Sy
Président du Think Tank Africa WorldWide Group
LE RAPPORT D’AUTO-EVALUATION PRESENTE EN JANVIER PAR MACKY SALL
C’est finalement le 20 janvier prochain que le rapport sur la bonne gouvernance, dans le cadre du Mécanisme Africain d’Auto évaluation par les Pairs (MAEP), sera présenté par le Président Macky Sall.
C’est finalement le 20 janvier prochain que le rapport sur la bonne gouvernance, dans le cadre du Mécanisme Africain d’Auto évaluation par les Pairs (MAEP), sera présenté par le Président Macky Sall. La cérémonie de lancement verra la présence de plusieurs chefs d’état. L’installation officielle du Groupe de travail chargé de conduire le processus de lancement du rapport a été faite hier par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall.
C’est en début d’année 2019 que le président de la République devait procéder à la présentation du rapport d’évaluation du Sénégal, dans le cadre du Mécanisme Africain d’Auto Evaluation des Pairs (MAEP). Mais, selon le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, la cérémonie avait été reportée à cause de la tenue de l’élection présidentielle.
Finalement, c’est en janvier 2020 que Macky Sall procédera à la présentation de ce rapport. Pour Me Malick Sall qui présidait hier la cérémonie d’installation officielle du Groupe de Travail pour la préparation du lancement de ce rapport, ce travail découle de la décision des membres de la société civile ainsi que des partenaires étrangers pour installer la gouvernance dans leurs Etats respectifs, dans le cadre d’une auto-évaluation. « S’agissant du Sénégal, un rapport avait été préparé dans lequel il est fait état de tout ce qui a été fait en matière de bonne gouvernance. Et cela au niveau juridique, financier et institutionnel. Ce document du Sénégal a été présenté par le président de la République, Macky Sall, en 2017 à Addis-Abeba, devant ses homologues chefs d’Etat», a dit le ministre de la Justice. Me Malick Sall soutient que ce rapport date de 2015 et depuis lors, beaucoup de choses se sont passées. A l’en croire, le document rédigé par des personnalités indépendantes ne doit pas être modifié. Par contre, souligne-t-il, «le président de la République qui aura à répondre à des questions pourra faire cas de tout ce que le Sénégal a eu à ajouter dans ce rapport depuis 2015».
CODE ELECTORAL, DOING BUSINESS, APAISEMENT DU CLIMAT SOCIAL
Ce rapport d’une centaine de pages contient des informations relatives aux avancées faites sur le code électoral, sur le Doing Business et sur l’apaisement du climat social pour que le Sénégal se rapproche des critères mondiaux retenus pour qu’un pays soit considéré comme ayant fait des avancées exceptionnelles en matière de bonne gouvernance.
Dans ce document, indique Me Malick Sall, figurent en bonne place les différentes initiatives sectorielles visant à renforcer la bonne gouvernance, à travers une réforme globale de l’Etat et une modernisation de la gestion des affaires publiques. « Je dois vous assurer que la présentation du Chef de l’Etat avait été très bien appréciée. Sans faire du nationalisme, le Sénégal est une référence dans ce domaine », a soutenu le ministre de la Justice. Il annonce que la cérémonie de lancement du rapport au Sénégal, prévue le 20 janvier prochain, sera des moments forts d’échanges, mais aussi et surtout de renforcement du dialogue national sur la gouvernance dans notre pays. « Cela participera à la conciliation entre citoyenneté et recevabilité. Cet événement de portée internationale appelle l’engagement de tous et requiert de la part de tous les Sénégalais une attention particulière. Le processus implique tous les acteurs et nécessite une collaboration active des parties prenantes », déclare le garde des Sceaux, Me Malick Sall.
BABACAR DIOP ET CIE DEVANT LE DJI DEMAIN
L’état est-il en train de céder à la pression de la rue et des enseignants du Supérieur ?
L’état est-il en train de céder à la pression de la rue et des enseignants du Supérieur ? En tout cas, le dossier judiciaire de Guy Marius Sagna et de ses codétenus embastillés pour avoir manifesté devant les grilles du Palais Présidentiel est en train d’être traité avec célérité. Le doyen des juges d’instruction (Dji) auditionne aujourd’hui Dr Babacar Diop et deux de ses codétenus. Demain, ce sera au tour de Guy Marius Sagna et du reste du groupe d’être entendus.
Une coïncidence troublante. La lutte de «Nioo Lank» est-elle en train de porter ses fruits ? En tout cas, tout porte à le croire. La pression qu’exercent Aliou Sané et ses camarades du Collectif «Nio Lank» sur le pouvoir pour obtenir la libération de leurs camarades et le renoncement de la hausse du prix de l’électricité fait bouger les lignes.
Soutenus par les enseignants du Supérieur qui ont entamé un mouvement d’humeur et les étudiants qui protestent dans la rue, les membres de «Nio Lank» peuvent exulter. D’autant que les autorités judiciaires sont en train de traiter avec diligence le dossier de Guy Marius Sagna et compagnie qui croupissent en prison pour une marche non autorisée.
En fait, l’instruction du dossier n’a pas tardé après leurs mandats de dépôt. Membre du pool d’avocats des manifestants, Me Koureyssi Ba annonce le démarrage des auditions de leurs clients dans le fond.
«Les auditions dans le fond vont démarrer aujourd’hui devant le doyen des juges d'instruction concernant la manifestation interdite qui s’est tenue devant le Palais pour laquelle Guy Marius Sagna et 8 autres personnes ont été placés sous mandat de dépôt», informe la robe noire.
A l’en croire, le juge Samba Sall a décidé d’entendre les prévenus en deux groupes. «Le premier groupe fera face aujourd’hui au juge. Il est composé de 4 personnes, notamment Dr Babacar Diop, Malick Diao Biaye et Ousmane Sarr», renseigne Me Ba.
Le second groupe, ajoute-t-il, composé de Guy Marius Sagna, Fallou Galass Seck dit Leuz, Pape Abdoulaye Touré, Souleymane Diockou et Mamadou Diao Diallo, sera entendu demain jeudi. Me Ba informe que leurs clients sont prêts à répondre à toutes les questions du doyen des juges. Après cette audition, il sera loisible au juge de leur accorder la liberté provisoire ou non.
A rappeler que Souleymane Ndjim avait bénéficié d’une liberté provisoire. Les huit autres manifestants sont poursuivis pour participation à une manifestation interdite. Guy Marius Sagna est poursuivi, en plus d’une participation à une manifestation interdite, pour rébellion, provocation, à un attroupement et actions diverses.
LE MAILLON FAIBLE DU PROCESSUS DE PASSATION DE MARCHÉS PUBLICS
L'évaluation de la législation sur les marchés publics à laquelle le Forum citoyen a pris part relève que la transparence, en termes d’accès à l’information sur la passation et l’exécution des marchés publics, constitue le maillon faible dans le processu
L' évaluation de la législation sur les marchés publics à laquelle le Forum citoyen a pris part relève que la transparence, en termes d’accès à l’information sur la passation et l’exécution des marchés publics, constitue le maillon faible dans le processus de passation des marchés.
L’Institut pour le développement de la liberté d’information (Idfi) de Géorgie, en collaboration avec le Forum citoyen, a évalué la législation relative au processus de passation des marchés publics d’un certain nombre de pays dont le Sénégal. Cette évaluation a porté sur deux niveaux. Une évaluation du degré de conformité des différentes phases du processus de passation des marchés publics d’une part, et une évaluation du degré de conformité de ce même processus par rapport à certains principes d’autre part.
Concernant le degré de conformité des différentes phases du processus des marchés publics, le Sénégal a récolté un score de 40% par rapport à la transparence de l’environnement, c’est-àdire une conformité moyenne. Le score de chaque pays est compris entre 0 et 100%. Ainsi, l’échelle d’appréciation du degré de conformité globale par rapport aux normes de l’Indice des marchés publics transparents (Impt), l’outil de base de ce travail d’évaluation, se présente comme suit : «0% à 25%, Faible conformité ; 26% à 50%, Conformité moyenne ; 51% à 75%, Bonne conformité ; 76% à 100%, Excellente conformité».
Pour les caractéristiques générales du système de passation de marchés, le Sénégal s’est retrouvé avec un score de 78,40%. La phase de pré-appel d’offres 83,33%, celle d’appel d’offres 86,27%, et la phase post-appel d’offres, le Sénégal a engrangé un score de 61,54%. S’agissant du degré de conformité, par principe, de la législation sur les marchés publics, le Sénégal a obtenu sur le principe relatif à l’uniformité du cadre législatif un score de 93,43%, sur l’efficacité 85%.
Pour la transparence, la note du Sénégal est de 50%, la redevabilité et intégrité 80,95% et la compétitivité et impartialité 96%. Le résultat global pour le Sénégal «révèle un score de 74,76% qui correspond, en référence à l’échelle, à une Bonne conformité aux normes» de l’Impt. Tout de même, de ces deux niveaux, «il ressort que le maillon faible dans le processus reste la transparence dans le processus (40 et 50%) en termes d’accès aux informations sur la
passation et l’exécution des marchés publics».
Ainsi, estime l’organisation, «si le Sénégal disposait d’une loi sur l’accès à l’information et d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte, ce score aurait évolué de manière significative à 85,7%, soit un bon de presque 11%». Concernant la loi sur l’accès à l’information, rappelle-t-elle, «le ministère en charge de la Bonne gouvernance pilotait des travaux allant en ce sens.
Aux dernières nouvelles, ce travail serait finalisé et la proposition de projet de loi serait dans le circuit pour son approbation par l’Autorité avant d’être transmis pour vote». Dr Binette Ndiaye, coordinatrice du Forum citoyen, et ses collaborateurs considèrent aussi «que le plaidoyer en ce sens ne sera jamais assez jusqu’à l’adoption d’une telle loi au Sénégal».
Le Forum citoyen invite ainsi «les autorités à accélérer le processus pour l’adoption d’une telle loi. En effet, au-delà des marchés publics, une loi sur l’accès à l’information, comme beaucoup d’autres, constitue une exigence de transparence dans la gestion des affaires publiques et sa bonne application permettrait de hisser le Sénégal aux meilleurs standards internationaux en termes de bonne gouvernance».
Le Forum citoyen indique que l’Impt «a été élaboré dans le cadre d’un projet financé par la Fondation Open society institute (Osi) et mis en œuvre par six organisations de pays différents, dont des sections de Transparency international. Le Package comprend 64 indicateurs inspirés des meilleures pratiques à travers le monde (Ue, Ocde, Omc, Norme standard de données sur la commande publique ouverte (Ocds), entre autres)».
Par Madame Néné Fatoumata TALL,
CIVISME ET RESPECT DES INSTITUTIONS
L’éducation aux valeurs doit porter non seulement sur de nouveaux contenus de connaissances ou d’enseignement, mais aussi et surtout sur des comportements et des attitudes souhaitables relevant d’une prise de conscience nette des valeurs confirmées.
«Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, Alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie ».
Le rappel de cette sagesse de Platon traverse les âges et résonne aujourd’hui comme une loi d’airain. Cette sentence nous interpelle, nous parents et jeunes, en ces moments de perte de repère, qui fait le lit de la défiance de l’autorité, des institutions et du piétinement des valeurs cardinales de notre contrat social, culturel et cultuel.
Condensé dans les vertus du Diom, du Mugn, du Kersa, de la solidarité, ce patrimoine immatériel s’incarne dans le civisme et la citoyenneté. Or, on assiste avec regret à une banalisation des symboles de la République, à un déficit criard de civisme et de citoyenneté sans précédent.
Par ce comportement dont font montrent beaucoup de jeunes, avenir de notre patrie, notre commune volonté de vivre en commun est fortement chahutée. L’un des prétextes pour justifier cette rupture de ban social est la jouissance d’une liberté de penser et d’agir en société démocratique. Pourtant, la jeunesse perd de vue que l’usage d’une liberté rime avec une responsabilité à assumer. La liberté s’exerce dans la responsabilité. A y voir de plus près, le ver était déjà dans le fruit depuis le premier âge de nos enfants dans une société devenue trop permissive.
L’emprise dure du quotidien s’est emparée des parents plus préoccupés à assurer les besoins vitaux de leurs enfants que de veiller à forger et à cultiver les valeurs qu’eux-mêmes avaient reçues. Les enfants livrés à l’école, puis à la rue où ils demeureront le plus clair de leur temps, y apprennent des comportements qui jurent d’avec un état de civilité.
En fine, les dérapages, les dérives sociales, les échecs scolaires, sont mis sur le compte d’une démission parentale dont nous sommes tous comptables. Cependant, aucune excuse n’est recevable, car c’est dans l’intérêt supérieur de notre existence en tant qu’Etat, Nation et Patrie. Notre responsabilité, à nous jeunes, est de perpétuer le legs moral de nos ancêtres et de le transmettre aux futures générations. C’est un devoir historique auquel nous devons nous atteler, ici et maintenant, pour l’honneur de nos ancêtres, la vitalité de notre contrat social et l’avenir du Sénégal. Nous devons d’autant y remédier que notre pays aspire au développement pour lequel le président Macky Sall a initié le Plan Sénégal émergent (PSE). Il est évident, comme le rappelle le chef de l’Etat, qu’aucun essor économique, social et culturel ne s’acquiert dans une culture de l’indiscipline.
Interpellé dans sa mission régalienne, le Ministère de la Jeunesse, a entrepris plusieurs actions innovantes qui promeuvent le civisme et la citoyenneté, afin d'amener les Sénégalais à s’approprier ou se réapproprier les symboles et la symbolique de la République. Le projet de construction des « Maisons Citoyennes des Jeunes », sur instruction du Chef de l’Etat, participe de cette volonté des pouvoirs publics de prendre le taureau par les cornes. Il est donc temps que tous les corps concernés, y compris les familles qui sont les cellules de base de nos sociétés, œuvrent de concert pour une reconstruction civique, afin de ne pas souffrir le remords d’avoir été insidieusement les artisans inconscients du déficit civique et citoyen.
Sont concernés par les bonnes pratiques de la citoyenneté en résumé.
•la famille : éduquer et transmettre les valeurs religieuses, morales et culturelles.
•le système éducatif : former l’homme, le citoyen.
•l’Etat par ses choix politiques : bonne gouvernance.
•les parties politiques : bon exercice de la démocratie.
•société civile : lieu d’expression de la citoyenneté au quotidien.
•les médias : aider les populations à se former, s’informer et se divertir.
L’éducation aux valeurs doit porter non seulement sur de nouveaux contenus de connaissances ou d’enseignement, mais aussi et surtout sur des comportements et des attitudes souhaitables relevant d’une prise de conscience nette des valeurs confirmées.
Par Madame Néné Fatoumata TALL,
Ministre de la Jeunesse
Par Abdoul Aziz SY
ON EST POURTANT LOIN DES DÉLESTAGES DE 2011
De grâce la Senelec n'est pas en déficit ! Comment une entreprise en déficit peut renouveler, il y a deux jours donc en pleine crise selon certains soi-disant spécialistes, sa notation financière double AA ?
Certains ont vraiment la mémoire courte. Qui ne se rappelle pas les délestages, les coupures intempestives de courant qui ont précipité la chute du régime de Wade ? Qui ne se rappelle pas les factures chères malgré les coupures ?. Depuis que L’Etat a décidé d’augmenter l’électricité, des spécialistes en tout se sont levés pour attaquer Senelec ou le management pour décrire sa mauvaise gestion.
De grâce SENELEC N’EST PAS EN DEFICIT! Comment une entreprise en déficit peut renouveler, il y a deux jours donc en pleine crise selon certains soi-disant spécialistes, sa NOTATION FINANCIERE double AA? COMMENT PEUT-ELLE ETRE en difficulté financière alors que les rapports du cabinet les plus réputés ont apporté la preuve contraire à travers ses Etats financiers certifiés. Comment une entreprise peu performante peut doubler sa capacité de production électrique en un si laps de temps en passant en 6 ans (2012_2018) de 500 MW à 1156 MW, faire oublier tout une population les coupures intempestives d’électricité à travers les délestages, à doubler l’accès à l’électricité en zones rurales et périurbains et à atteindre le défi de la disponibilité de l’énergie.
La performance d’une entreprise est mesurée à l’aune de ses états financiers et il faut distinguer le Revenu, le Résultat Net comptable et le Revenu Maximum Autorisé (RMA). Ce qu’il faut comprendre chers compatriotes, en termes clairs et accessibles Senelec est une entreprise régulée qui voit son revenu fixé et limité par l’Autorité de régulation (CRSE) contrairement à une entreprise privée qui n’a pas de frontière pour chercher son revenu. Cela n’a rien à voir avec les résultats financiers de l’entreprise. Il s’agit d’une option de l’Etat de surveiller cette entreprise de service public stratégique pour ne pas la laisser entre les mains de la concurrence et de la loi du marché mais de compenser le manque à gagner découlant de la régulation le cas échéant. En conséquence, Senelec est une entreprise régie par une loi particulière notamment la loi 98-29 qui prévoit en son article 28 que les projections de la base tarifaire pour les années ultérieures sont basées sur des estimations des dépenses d’investissement permises, de la cession des actifs et des taux d’amortissement convenus.
Les taux d’amortissement futurs peuvent être modifiés lors de la révision des conditions tarifaires mais ne pourront être modifiés de manière rétroactive. Les dépenses d’investissement qui auront été autorisées par les procédures d’approbation définies dans le cahier des charges du titulaire de licence ou de concession seront incluses dans la base tarifaire. Et il appartient à la CRSE de fixer les conditions tarifaires applicables à Senelec pour une période déterminée en fonction de ces éléments.
L’article 36 modifié du contrat de concession de Senelec stipule que les tarifs de vente au détail exclusive, pris dans leur ensemble, ne peuvent excéder le seuil autorisé par la Formule de contrôle des revenus prévue à l’article 10 du Cahier des charges. La Formule de contrôle des revenus est fixée à la Date de signature et pour une durée trois (3) ans et est révisée tous les trois (3) ans par la Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité après consultation, des différents acteurs concernés, en l'occurrence le Ministère en charge des finances, le Ministère en charge de l'énergie, les associations de consommateurs, les producteurs indépendants, les représentants de certaines institutions de la République et des industriels.
La formule de calcul est prévue dans le cahier des charges de Senelec et permet de voir si ce qui a été prévu a été dépassé ou pas. En fixant ses tarifs de vente au détail, Senelec fait ses meilleurs efforts pour que le revenu perçu à partir de la vente au détail d'énergie électrique dans chaque année t, Rt (mesuré en francs CFA - FCFA), n'excède pas le revenu maximum autorisé dans chaque année t, MRt (mesuré en francs CFA - FCFA), déterminé selon la formule technique prévue à l’article 10 du cahier des charges.
Ces calculs découlent du budget d’investissement de Senelec, du plan de Production et tant d’autres facteurs fluctuants comme le fuel qui constitue le socle des charges de l’entreprise et la plus variable et qui est le facteur prépondérant de l'indice composite de d'inflation qui intègre aussi l'impact des équipements et matériels importés pour la production, le transport et la distribution de l'électricité. Ce qu'il faut comprendre c'est pendant les 80 dernières fois où il y a une révision tarifaire de l'électricité, il y a eu toujours un écart découlant de la variabilité du coût de l'investissement de Senelec et du Revenu Maximum Autorisé qui, s'il n'existait pas comme tout vendeur, elle prendrait son prix de revient auquel il ajouterait une marge pour revendre au consommateur que nous sommes.
J’en veux pour exemple le TAG 4 que Senelec fait tourner parfois pour satisfaire les besoins de clientèle que nous sommes, alors que le cout du KWh avoisine le double que paie le client in fine et ce pour répondre aux besoins du service public. Pourtant pendant ces périodes de révision c'est l'État qui a compensé la différence et c'est pourquoi les consommateurs finaux ne pouvaient pas le sentir. Si l'État décide de ne supporter qu'une partie, Senelec est obligée de réviser les tarifs conformément aux dispositions légales qui la régissent et sur décision du Régulateur ; le cas contraire, les règles de compensations s'appliqueront.
Cet état de fait résulte du fait de la forte variation du facteur indiciel le plus important notamment le pétrole qui constitue la charge principale de l'électricité. Pourtant, c’est la même formule qui a été utilisée en 2016-2017 pour ne pas appliquer la compensation du fait de la baisse en son temps du coût de l’électricité. L’Etat n’avait versé aucune compense. Que dire maintenant de la politique énergétique du Sénégal qui est un vrai succès. Il n'est jamais trop tard de se ressourcer car la régulation n'est pas la réglementation et la régulation ex ante n'est pas la régulation ex post. De grâce, que les vrais spécialistes de la régulation de se prononcer pour éclairer la lanterne du peuple abusé.
La situation déficitaire d'une entreprise est découverte à travers ses états financiers et depuis les 4 dernières années Senelec affiche toujours des résultats bénéficiaires. Les états financiers audités par les deux cabinets les plus réputés Mazar et KPMG ont été dûment certifiés et dans aucun de ses états financiers qui sont annuels du reste, vous ne verrez que Senelec est déficitaire. Pour savoir si la politique énergétique est une réussite, je vous renvoie au plan stratégique 2016-2020 de Senelec, aux réalisations qui crèvent les yeux des citoyens qui ne veulent pas voir avec les autres outils mis en place que vous aurez l’occasion de voir si vous avez l’intention de voir.
Abdoul Aziz SY
Juriste d’entreprise
NOO LANK VEUT L’INDÉPENDANCE
Après la manifestation à l’ex-Place de l’Obélisque, le collectif contre la hausse du coût de l'électricité annonce un rassemblement à la Place de l’Indépendance vendredi prochain
Après la manifestation à l’ex-Place de l’Obélisque, le collectif Noo lank annonce un rassemblement à la Place de l’Indépendance vendredi prochain. Aliou Sané et Cie, qui informent avoir satisfait à toutes les formalités, estiment que la Constitution est «audessus d’un arrêté ministériel».
Dopé par sa mobilisation à la Place de la Nation, le collectif Noo lank marche vers la Place de l’Indépendance. Aliou Sané et ses camarades ont décidé d’y organiser un rassemblement vendredi prochain pour, entre autres, «dénoncer la hausse du prix de l’électricité» et «exiger la libération des otages qui sont en prion : Fallou Galass Seck, Souleymane Diokou, Malik Biaye, Diao Diallo, Guy Marius Sagna, Ousmane Sarr, Dr Babacar Diop».
Ce deuxième plan d’action est également une suite logique du bras de fer engagé par les activistes qui veulent contraindre le pouvoir en place à répondre à leurs interpellations sur la hausse de l’électricité. «La lutte ne fait que commencer. Elle exige une forte détermination pour arrêter ces agressions contre le pouvoir d’achat des Sénégalais», avertit le porteparole du jour du collectif, regroupant une quarantaine de mouvements. Cette hausse du prix de l’électricité, rappellent Aliou Sané et Cie, intervient après d’autres mesures comme «le resserrement du contrôle douanier ayant abouti à l’augmentation des produits importés, des prix à la pompe, de l’essence et du gasoil, des denrées de première nécessité…».
L’obstacle «Ousmane Ngom» Noo lank entend donc mobiliser à la Place de l’Indépendance à quelques encablures du Palais présidentiel, là où Guy Marius Sagna et Cie ont été arrêtés. Une décision qui pourrait échouer à cause de l’obstacle que constitue «l’arrêt Ousmane Ngom», interdisant toute manifestation au centre-ville.
Mais leurs manifestants, eux, y croient. «Noo lank a satisfait à toutes les formalités relatives à une lettre d’information pour une manifestation pacifique le vendredi 20 décembre à partir de 15 heures. Il s’agit d’un rassemblement citoyen à la Place de l’Indépendance. C’est la Constitution du Sénégal qui confère aux citoyens ce droit de manifester pacifiquement. Elle est au-dessus de tout décret ministériel qui pourrait empêcher à des citoyens de tenir une manifestation, surtout pour une cause aussi valable que tous les Sénégalais portent jusque dans leur foyer», argumente le coordonnateur de Y’en a marre.
Noo lank souligne par ailleurs que le refus de la direction de la Senelec de toute idée d’un audit de la boîte est «une preuve éloquente du manque de transparence d’une société nationale de son envergure». Autant de faits qui, selon les activistes, sont «plus importants que les divagations du porte-parole du gouvernement (Seydou Guèye) dont les habitudes vaporeuses et enfumées sont plus proches de l’ivresse réelle que de la vérité».