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27 juillet 2025
LE COLLECTIF NOO LANK VILIPENDE LE PREFET DE DAKAR
Le collectif Noo Lank brocarde le Préfet de Dakar, Alioune Badara Samb qui feigne d’ignorer le dépôt de la déclaration de sit-in vendredi prochain à la Place de l’Indépendance.
Le collectif Noo Lank brocarde le Préfet de Dakar, Alioune Badara Samb qui feigne d’ignorer le dépôt de la déclaration de sit-in vendredi prochain à la Place de l’Indépendance. Pourtant, les responsables du collectif sont déjà entendus par la police. C’est pourquoi, le collectif accuse le Préfet de manipulation, bande les muscles et prévient que la lutte ne fait que commencer.
La sortie médiatique du Préfet de Dakar à propos du sit-in prévu par le collectif Noo Lank a suscité la colère des membres de ce mouvement. Ainsi, le collectif n’a pas tardé à répliquer à l’autorité préfectorale qui, selon lui, n’a pas dit la vérité. « Le Collectif Noo Lank demande au préfet de Dakar de faire preuve de sérieux, de sérénité et de sincérité dans ses déclarations relatives à la manifestation de Noo lank, ce vendredi. En prétendant dans la presse qu’il n’a pas reçu de déclaration préalable pour le sit-in du collectif, vendredi prochain à la place de l’indépendance, il manque à ses devoir élémentaires et n’honore pas sa fonction», martèlent Aliou Sané et ses camarades dans un communiqué parvenu à «L’As».
Le collectif dit avoir usé de la même procédure de déclaration que lors de la manifestation de vendredi passé. C’est pourquoi, les responsables de Noo Lank ne comprennent pas l’attitude de Alioune Badara Samb qui feigne d’attendre encore la déclaration du collectif pour le sit-in du vendredi à la Place l’Indépendance. «Les responsables du collectif ont reçu une décharge de leur déclaration d’information de manifestation et ont même été entendus comme il se doit par les services de Police.
Dès lors, toute autre prétention de sa part (le Préfet, Ndlr) relève de la manipulation. Un fonctionnaire de classe A, tenu par les rigueurs de sa fonction à dire la vérité et défendre la loi, devrait prendre plus de hauteur»,taclent les membres du collectif. Toutefois, il le rassure quant à leur intention de tenir à la Place de l’indépendance un sit-in citoyen et pacifique, dans le respect de la constitution, de la loi et des exigences de sécurité nécessaire. Par ailleurs, le collectif invite la presse à contacter ses coordonnateurs Aliou Sané et Bentaleb Sow pour vérifier les déclarations de l’autorité préfectorale. Aliou Sané et compagnie ont publié l’accusé de réception du dépôt de leur déclaration de manifestation. «Lorsqu’on a le peuple et le droit avec soi, il n’est nul besoin de fabriquer une vérité. Il faut l’assumer», clament-ils.
«LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER»
Par ailleurs, le collectif Noo Lank bande les muscles et affiche sa détermination à mener la lutte jusqu’à la satisfaction de ses revendications. «La lutte ne fait que commencer. Elle exige une forte détermination pour arrêter ces agressions contre le pouvoir d’achat des Sénégalais. C’est pourquoi, nous appelons les Sénégalais à rester vigilants et mobilisés jusqu’à la satisfaction de nos revendications : le retrait pur et simple de la mesure d’augmentation du prix de l’électricité et la libération immédiate et sans condition des camarades qui ont marché pour exprimer leur opposition à cette décision scélérate», indiquent les membres du collectif. Pour eux, il est hors de question de faire marche arrière sur ces exigences populaires.
MACKY VEUT ACCELERER LE PROCESSUS
Plus de 500 milliards sont en jeu dans le cadre de l’apurement de la dette intérieure longtemps réclamée par le secteur privé sénégalais. Le chef de l’Etat a demandé, hier, au ministre des Finances et du Budget d’accélérer le processus.
Plus de 500 milliards sont en jeu dans le cadre de l’apurement de la dette intérieure longtemps réclamée par le secteur privé sénégalais. Le chef de l’Etat a demandé, hier, au ministre des Finances et du Budget d’accélérer le processus.
Les entreprises sénégalaises vont certainement effectuer un ouf de soulagement. Elles n’ont cessé de taper du poing sur la table pour réclamer à l’Etat leur dû estimé à plus de 500 milliards de F CFA. Le secteur du BTP a été d’ailleurs le plus durement touché avec une facture de plus de 200 milliards F CFA. Si les choses se passent bien, tout cela ne sera qu’un vieux souvenir dans la mesure où le Président Macky Sall a demandé, hier, au Ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo d’accélérer l’apurement de la dette intérieure. Une mesure qui ressuscitera à coup sûr de nombreuses sociétés sénégalaises au bord du gouffre à cause de cette facture de la dette.
Toujours en conseil des ministres, hier, le Président de la République a rappelé, dans le cadre de la bonne gouvernance, la nécessité de maitriser les dépenses de fonctionnement de l’Etat et d’orienter les ressources publiques, en priorité, vers l’investissement productif et les dépenses sociales indispensables pour le bien-être des populations. Il a, à ce titre, exhorté le Gouvernement à veiller à l’efficacité de la dépense publique et au recouvrement optimal des ressources publiques par la consolidation des performances des administrations financières de l’Etat. Le Chef de l’Etat a, dans cette dynamique, souligné l’urgence d’élargir l’assiette fiscale ; de réviser le cadre des exonérations ; et d’assurer la mise en place opérationnelle et globale du cadastre fiscal.
Le Chef de l’Etat a, en outre, demandé au Ministre des Collectivités territoriales de s’atteler, en rapport avec le Ministre des Finances, à la répartition rapide du Fonds de Dotation de la Décentralisation (FDD) et du Fonds d’Equipement des Collectivités territoriales (FECT) au titre de l’année 2020. Sur un autre registre, il a abordé la plateforme revendicative du syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens du Sénégal (SAMES) et la situation des internes des hôpitaux, pour demander au Gouvernement de prendre toutes les mesures appropriées afin d’assurer la stabilité sociale dans le secteur de la santé. Il a également demandé au Ministre de la Santé d’engager le processus de modernisation des statuts et d’amélioration des conditions de recrutement et d’exercice des internes des hôpitaux.
En ce qui concerne par ailleurs le fonctionnement des Universités, Macky Sall a exhorté le Gouvernement, le Ministre de l’Enseignement supérieur, le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de la Fonction publique en particulier, de procéder au règlement urgent des diligences sociales et académiques dans les universités et établissements d’enseignement supérieur. Le Président de la République a, en définitive, invité le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres à veiller à la fluidité de la circulation dans la capitale et finaliser les points de passage au niveau du Train Express Régional, notamment à Rufisque et dans certains quartiers de Pikine et Thiaroye.
SERIGNE ASSANE MBACKE ACQUITTE
La chambre criminelle du tribunal de grande instance de Diourbel a rendu son verdict hier, dans l’affaire opposant Moustapha cissé Lo à Serigne Assane Mbacké. ce dossier date de juin 2014 et est relatif aux incendies des domiciles de CISSE LO
La chambre criminelle du tribunal de grande instance de Diourbel a rendu son verdict hier, dans l’affaire opposant Moustapha cissé Lo à Serigne Assane Mbacké. ce dossier date de juin 2014 et est relatif aux incendies des domiciles du président du Parlement de la Cedeao. Très chanceux, Serigne Assane Mbacké, accusé d’être l’instigateur de ces incendies et poursuivi pour incendie volontaire dans un lieu servant d’habitation et de vol commis avec escalade et effraction, a été acquitté. Dans le même registre, la partie civile, Moustapha cissé Lo, qui avait estimé le préjudice à 500 millions Fcfa, a été débouté.
À moins que Moustapha Cissé Lo n’interjette appel dans les délais requis, le verdict d’acquittement prononcé en faveur de Serigne Assane Mbacké, hier, par la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Diourbel, constitue l’épilogue de l’affaire des incendies des maisons du député Moustapha Cissé Lo. Pour cette affaire inscrite au rôle de la dernière session de l’année de la Chambre criminelle de Diourbel, aucune des parties ne s’est présentée à la barre. N’empêche, le procès s’est tenu et le verdict a été prononcé. Cette affaire, on s’en souvient, date de 2014.
Alors qu’il était en voyage au Ghana, Moustapha Cissé Lo est informé par son épouse que ses maisons sises à Touba ont été incendiées par un groupe d’individus. Dès son retour au pays, le bouillant député apériste saisit le Parquet d’une plainte, le 22 juillet 2014, contre Serigne Assane Mbacké pour incendie de lieux habités, vol de matériaux, de bijoux et numéraires. Il joint à la plainte un procès-verbal de constat d’huissier dressé le 5 juillet. Et à l’enquête subséquente, Moustapha Cissé Lo a repris les termes de sa plainte en soutenant que Serigne Assane Mbacké avait publiquement déclaré, lors d’une émission télé- visée, qu’il était l’un des instigateurs de ces incendies perpétrés dans ses quatre maisons sises à Touba-Mosquée.
Le président du Parlement de la Cedeao a estimé les dégâts occasionnés par les incendies à 500 millions Fcfa. Si Serigne Assane Mbacké lui en a voulu, affirme Cissé Lo, c’est parce qu’il s’était brouillé avec Serigne Abdou Fatah Mbacké Falilou (proche de Serigne Assane Mbacké) qui voulait donner des consignes de vote lors de la Présidentielle de 2012. Il a tenté de se réconcilier avec Serigne Abdou Fatah Mbacké Falilou qui, selon lui, a décliné sa main tendue.
CISSE LO, QUI RECLAMAIT 500 MILLIONS FCFA, DEBOUTE
Entendu à son tour, Serigne Assane Mbacké, accusé d’incendie volontaire dans un lieu servant d’habitation, de vol avec escalade et effraction, a catégoriquement nié les faits. Il affirme que ses propos tenus à la télévision ont été mal interprétés. Son intention était juste de montrer que tous les petits-fils de Serigne Fallou Mbacké étaient remontés contre Moustapha Cissé Lo qui a fait une sortie virulente contre son oncle Serigne Abdou Fatah Mbacké Falilou. Le jour des faits, le mis en cause soutient qu’il se trouvait à Dakar chez le nommé Abdourahmane Sall. D’ailleurs, c’est ce dernier qui l’a informé des incendies des domiciles de Moustapha Cissé Lo. Interrogé, Abdourahmane Sall a corroboré les déclarations de Serigne Assane Mbacké. Dans son réquisitoire, le procureur de la République qui estime qu’aucun acte matériel dans le dossier ne peut prouver que Serigne Assane Mbacké était l’instigateur ou même complice des faits, a sollicité l’acquittement. Une décision prononcée par la Chambre criminelle en faveur de Serigne Assane Mbacké.
DANS LA PERSPECTIVE DU PROCÈS DE TRUMP
L'invité de VOA, René Lake, revient sur l'impeachment voté la nuit dernière et entrevoit une période politique houleuse entre Démocrates et Républicains, avec en toile de fond, le procès du président américain au Sénat
Après la mise en accusation de Donald Trump, s'ouvre une période politique tendue et incertaine aux États-Unis entre camp démocrates et républicains. Ces derniers qui disposent de la majorité au Sénat, ont l'intention d'exonérer le président américain, au grand dam de la présidente du Congrès Nancy Pelosi.
À quoi peut-on s'attendre dans la perspective du procès du locataire de la Maison Blanche ? Les Démocrates parviendront-ils à rallier les voix républicaines nécessaires pour destituer Donald Trump ? Quid de l'opinion publique, toujours autant divisée sur cette affaire ?
Éléments de réponse avec l'analyste politique, René Lake, au micro de VOA.
«NOO LANK» VEUT DENSIFIER LE FRONT
Les leaders du collectif «Noo Lank» veulent impliquer davantage les syndicats dans le combat contre la hausse du prix de l’électricité. c’est ainsi qu’une série de rencontres a été entamée avec les responsables des travailleurs.
Seydina Bilal DIALLO et Sira DIALLO |
Publication 19/12/2019
Les leaders du collectif «Noo Lank» veulent impliquer davantage les syndicats dans le combat contre la hausse du prix de l’électricité. c’est ainsi qu’une série de rencontres a été entamée avec les responsables des travailleurs.
Il n’y a pas meilleure manière de densifier un front que de s’allier avec les syndicats. Ces derniers ont été par le passé au cœur de toutes les batailles sociales. Même si on les sent moins présents dans leur majorité dans le combat contre la hausse du prix de l’électricité, force est de constater que leur apport pourrait faire basculer les choses. Le collectif «Noo Lank» l’a certainement bien compris. C’est pourquoi, il a entamé une série de rencontres avec les représentants des travailleurs. Une délégation du mouvement est allée voir, hier matin, le Secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (Cnts), Mody Guiro et ses collaborateurs pour leur expliquer l’essence du mouvement et l’objectif poursuivi. De même, la délégation a rencontré le bureau exécutif national du Syndicat Unique des Travailleurs de l’Electricité (Sutelec) et l’Unacois. Joint au téléphone, le coordonnateur du Forum Social Sénégalais (Fss) et membre de la délégation, Mignane Diouf, informe que toutes ces entités rencontrées ont condamné l’augmentation du prix de l’électricité qui va impacter négativement les conditions de vie des travailleurs. Mais Mignane Diouf soutient que l’objectif d’un tel déplacement n’était pas de leur demander de rejoindre le mouvement de contestation dans la mesure où tout le monde est concerné par cette hausse.
Toutefois, souligne-t-il, il s’est agi de parler à tout un chacun afin qu’il y ait une dynamique d’actions. «Personne ne sera en première ligne, les autres derrière. Nous serons tous dans une même bataille», a-t-il indique. Dans la foulée, Mignane Diouf informe qu’un comité est mis en place et qu’il se chargera de poursuivre le travail et de rencontrer toutes les organisations syndicales, les autorités religieuses, les leaders d’opinion. «Des délégations seront envoyées dans les régions et les départements, dans les quartiers pour parler aux chefs de quartier, aux associations de femmes et de jeunes afin que tout le monde soit au même niveau d’information», affirme le coordonnateur du Forum Social Sénégalais et membre du collectif. A l’en croire, tous les syndicats sont aujourd’hui représentés dans ce comité.
MIGNANE DIOUF : «NOUS CHERCHONS TOUT SIMPLEMENT A METTRE ENSEMBLE TOUS CEUX QUI CONDAMNENT CETTE AUGMENTATION»
Mignane Diouf demeure convaincu que tous les Sénégalais sont foncièrement contre toute augmentation des services sociaux de base que sont la santé, l’éducation, l’eau et l’électricité. Sur ce, dit-il, le fait de rencontrer les syndicats a permis d’échanger sur ce qu’il y a lieu de faire d’une façon beaucoup plus affinée, pour pouvoir régler ce problème sans qu’il y ait trop de difficultés. A la question de savoir ce qu’ils attendent des syndicats ? Mignane Diouf répond que ces derniers n’apporteront pas plus que ce qu’ils ont apporté jusque-là d’autant que les syndicats de retraités et des travailleurs en activité étaient présents à la marche de vendredi dernier pour manifester leur courroux. «Il ne faut pas vouloir segmenter ou distinguer des gens. Les syndicats sont les premiers concernés par le coût élevé de la vie. Toutes les familles au Sénégal sont entretenues par des travailleurs syndiqués ou non syndiqués. Le premier à souffrir dans sa poche, c’est le travailleur. Ce sont les travailleurs qui font nourrir les familles dans les maisons», a déclaré Monsieur Diouf. Il estime que le collectif «Noo Lank » n’attend particulièrement rien de personne. «Nous cherchons tout simplement à mettre ensemble tous ceux qui condamnent cette augmentation des tarifs du coût de la vie, de l’électricité. Maintenant s’il y avait au départ trois à cinq organisations et qu’on arrive aujourd’hui à une trentaine d’organisations, nous sommes obligés de mieux les structurer et les organiser pour éviter que chaque organisation pose isolément des actes. Nous sommes dans un collectif. Nous voulons juste mieux nous organiser. Nous sommes une trentaine d’organisation et cela continue de s’agrandir. Donc quand un bateau s’agrandit, le capitaine doit bien voir comment se disposent les voyageurs dans le bateau», dit-il.
HABIB AIDARA, SECRETAIRE GENERAL SUTELEC : «NOUS ALLONS NOUS REUNIR POUR VOIR SI ON VA REJOINDRE LE MOUVEMENT»
Par ailleurs, le Secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs de l’Electricité (Sutelec), Habib Aidara, joint aussi au téléphone, a reconnu, hier, avoir reçu une délégation du collectif «Noo Lank». Celle-ci est venue les informer et les sensibiliser par rapport à leur lutte, a-t-il indiqué. A la question de savoir s’ils ont rejoint le mouvement, il répond : « Nous ne pouvons pas encore donner une réponse tant que nous n’aurons pas réuni nos instances délibératives.» En attendant, il soutient que le Sutelec est contre toute hausse que ce soit des denrées ou des prix de l’électricité parce que c’est un syndicat de travailleurs et il défend avant tout les intérêts des travailleurs.
ME MOUSSA SARR PARLE D’ENTORSE A LA REGLEMENTATION
Me Moussa Sarr a déploré le fait que ses clients soient dispersés dans trois prisons. Dans les normes, soutient-il, un prévenu provisoire doit être incarcéré à la Maison d’arrêt de Rebeuss, car le cap Manuel et le camp pénal sont destinés aux condamnés
Babacar Diop, Souleymane Djim, Malick Biaye et Ousmane Sarr ont été entendus dans le fond hier par le Doyen des Juges d’Instruction (Dji) pour des faits de participation à une manifestation interdite. Les mis en cause ont fait chacun plus d’une heure de temps dans le bureau de Samba Sall. Leurs avocats ont décidé d’introduire aujourd’hui une demande de liberté provisoire. Me Moussa Sarr a déploré le fait que ses clients soient dispersés dans trois prisons. Dans les normes, soutient-il, un prévenu provisoire doit être incarcéré à la Maison d’arrêt de Rebeuss, car le cap Manuel et le camp pénal sont destinés aux détenus déjà condamnés.
Hier, tous les coins et recoins du Palais de Justice étaient quadrillés par les éléments du Groupement Mobile d’Intervention (Gmi). A chaque intersection, est stationnée une camionnette remplie de policiers armés jusqu’aux dents. Ils veillent au grain pour tuer dans l’œuf toute manifestation des sympathisants de Guy Marius Sagna et Cie. Cet état de siège contraste totalement d’avec le calme qui règne à l’intérieur du palais de justice où Babacar Diop, Souleymane Djim, Malick Biaye et Ousmane Sarr faisaient face au juge d’instruction pour une audition dans le fond. Dr Babacar Diop est le premier à être auditionné. L’horloge affichait 12h12mn lorsqu’il franchissait le bureau du juge Samba Sall où il est resté jusqu’à 13h-10mn.
A la suite de l’enseignant en philosophie, c’est Souleymane Djim, actuellement en liberté provisoire, qui prend le relais. Ce dernier est suivi de son co-prévenu Malick Biaye qui s’est présenté devant le Dji à 14h30mn avant de ressortir à 15h15mn. La boucle a été bouclée par Ousmane Sarr. Les auditions vont se poursuivre aujourd’hui avec Guy Marius Sagna et le reste de la bande. Selon Me Moussa Sarr, les auditions se sont passées dans d’excellentes conditions et ses clients ont répondu à toutes les questions posées par le Doyen des juges d’instruction. Mais comme les auditions sont couvertes par le sceau du secret de l’instruction, l’avocat s’est gardé de dévoiler le contenu des échanges.
Optimiste depuis l’éclatement de cette affaire, Me Sarr soutient que ses clients n’ont rien à se reprocher. «Ils n’ont fait qu’exercer un droit constitutionnellement garanti. Ils sont dans un excellent état d’esprit, c’est-à-dire sereins, calmes et tranquilles avec une morale inoxydable», affirme le conseil. Toutefois, il est irrité de voir ses clients dispersés dans différentes prisons de la capitale. «Mes qui clients sont en détention devaient être incarcérés à la prison de Rebeuss. Ils ne devaient pas être envoyés au Camp pénal ou au cap Manuel car ces prisons sont réservées aux personnes déjà condamnées», explique Me Moussa Sarr qui poursuit : «nous regrettons le fait qu’on ait dispersé Guy Marius Sagna et Cie. Parce que dans la pratique, lorsque vous êtes en détention provisoire, vous devez être à Rebeuss. Le Camp Pénal et le Cap Manuel, c’est pour les détenus déjà condamnés. Alors qu’eux, ils ne sont pas encore condamnés. Nous estimons que c’est une entorse à la règlementation. Ils devaient tous être à la prison de Rebeuss». Cela dit, Me Moussa Sarr informe que le pool des avocats va déposer, aujourd’hui à la fin des auditions, une demande de liberté provisoire pour tous les 8 détenus.
GUY MARIUS SAGNA SALUE LA REUSSITE DE LA MARCHE DE NIO LANK
Depuis sa cellule du Camp Pénal, Guy Marius Sagna a tenu à remercier toutes les personnes, jeunes ou du troisième âge qui, au Sénégal et dans la Diaspora, leur ont témoigné leur solidarité et se sont mobilisées pour dire non à la hausse du prix de l’électricité. «Chers compatriotes, notre objectif doit être de faire adhérer tout le peuple sénégalais à ce combat à travers le collectif Nio Lank pour la baisse des tarifs de l’électricité», a déclaré l’activiste.
DIOUF SARR CONTRE TOUS
Abdoulaye Diouf Sarr entame aujourd’hui sa 6ème année à la tête de la mairie de Yoff avec des hauts et des bas. Les autres prétendants pourraient profiter des faiblesses de sa gestion pour le déboulonner lors des prochaines Locales
Abdoulaye Diouf Sarr entame aujourd’hui sa 6ème année à la tête de la mairie de Yoff avec des hauts et des bas. Les autres prétendants pourraient profiter des faiblesses de sa gestion pour le déboulonner lors des prochaines Locales. Moustapha Cissé Lô, Birame Gningue ou éventuellement Seydina Issa Laye Sambe sont en embuscade.
La commune de Yoff vote son budget 2020 cet après-midi à 16h. Ce sera sous la présidence du maire Abdoulaye Diouf Sarr. Ce dernier, élu en 2014, présente un bilan jugé positif par les populations si on se fie aux élections qui se sont déroulées depuis qu’il préside aux destinées de la commune. Un territoire qu’il contrôle. Après 5 ans de mandat, Diouf Sarr peut se targuer d’avoir plus ou moins changé le visage de Yoff. Pre mièrement, c’est sous son magistère que Yoff a finalement obtenu un quai de pêche.
Commune de pêcheurs, les Lébous attendaient cette infrastructure inaugurée en juin 2016 depuis 72 ans. Cependant, le quai de pêche n’est pas une réalisation de l’équipe de Abdoulaye Diouf Sarr. Après son élection en 2012, le Président Macky Sall a entrepris une politique de construction de quais de pêche. Yoff en a bénéficié, comme Soum bédioune, Ngaparou, Potou etc. La mairie s’est plus signalée dans la réalisation de places publiques. Celle de Mamadou Diop est la plus célèbre. Le lieu qui jouxte la mairie de Yoff a été détruit pour les besoins des chantiers de ponts sur l’autoroute.
Bilan mitigé
Pourtant, des dizaines de millions ont été investis pour embellir cette place, ancien dépotoir d’ordures. Dans les quartiers, des centaines de femmes sont recrutées pour assurer un environnement sain dans les rues de Yoff. Cependant, le maire de Yoff n’a pu concrétiser certaines de ses promesses, malgré un budget qui flirte régulièrement avec les 2 milliards de francs Cfa par an. Pour l’année 2019, le budget était arrêté à 1 milliard
884 millions 480 mille francs Cfa. Les Cités nouvelles continuent d’être déconnectées des quartiers traditionnels, dépourvus d’infrastructures.
Aucune réalisation d’envergure n’est à signaler de Termes Nord, à Nord Foire en passant par Ouest Foire et Diamalaye. L’hôpital et le marché promis à Ouest Foire par Diouf Sarr n’ont jusque-là jamais vu le jour. A Océan, un quartier situé à côté de Tonghor, a été construit le deuxième lycée de la commune. Un établissement dont on ignore le budget et la date de réception. Toutefois, les travaux lancés en 2017 par Amadou Ba et Abdoulaye Diouf Sarr ont déjà démarré depuis quelques mois.
Sur le plan sportif, malgré des subventions aux Asc, à l’écurie de lutte, aux écoles de football et à la Renaissance sportive de Yoff, la mairie traîne depuis 2016 dans la réfection du stade municipal. Depuis des années, les équipes de Yoff valsent entre le stade Iba Mar Diop, l’Ecole de police et le stade Alassane Djigo pour jouer les navétanes.
Un bilan mitigé qui pourrait profiter aux autres prétendants à la mairie. Ousmane Sonko commence à pointer le bout de son nez. S’il n’a pas encore de représentant charismatique dans la commune, le président de Pastef compte profiter de l’élan de sympathie généré auprès des jeunes Lébous après le saccage du siège de son parti à la veille de l’élection présidentielle de 2019.
Cissé Lô, Birame Gningue, Seydina Issa Laye Sambe en embuscade…
Toujours dans l’opposition, Taxawu Sénégal du jeune Seydina Issa Laye Sambe va tenter de créer la surprise. Le poulain de Khalifa Sall fait une campagne sans bruit. Mais la plus grande peur de Diouf Sarr pourrait venir de Moustapha Cissé Lô. Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, installé à Nord Foire, a bien l’intention de faire comme Khalifa Sall en 2014. «Je vais parrainer des gens dans les communes et après ils vont me donner leurs suffrages pour avoir la mairie de Dakar», a déclaré Cissé Lô lors d’un entretien avec Le Quotidien en 2018.
Parmi les responsables à parrainer par Moustapha Cissé Lô, on parle d’une alliance avec Birame Gningue. Le candidat malheureux à la mairie de Yoff en 2009 et en 2014 a déjà déclaré qu’il sera candidat pour une troisième tentative. Mais il a perdu un allié de poids en la personne de Moustapha Ndir qui roule désormais pour Diouf Sarr. Pour les prochaines Locales, l’on s’achemine vers un schéma Diouf Sarr contre tous…
DES CENTRALES SYNDICALES APPELLENT A LA MOBILISATION
Des avancées ont été notées avec l’augmentation des salaires dans le privé et la signature d’une Convention collective interprofessionnelle, mais des menaces graves pèsent sur le pouvoir d’achat des travailleurs
Se mobiliser pour aller à l’assaut des problématiques actuelles : C’est l’appel lancé par la Coalition des confédérations syndicales de travailleurs du Sénégal (Ccss) qui regroupe la Cnts, la Cnts/Fc, la Csa, l’Udts et l’Unsas. L’organisation qui se réjouit des avancées notées avec l’augmentation des salaires dans le privé attire l’attention sur les risques d’anéantissement de celles-ci par les effets néfastes liés à l’augmentation du prix de l’électricité, de certaines denrées et autres matériaux.
Des avancées ont été notées avec l’augmentation des salaires dans le privé et la signature d’une Convention collective interprofessionnelle, mais des menaces graves pèsent sur le pouvoir d’achat des travailleurs. C’est en substance l’alerte de la Coalition des confédérations syndicales de travailleurs du Sénégal (Ccss).
Dans un document, cette organisation qui regroupe la Cnts, la Cnts/Fc, l’Unsas, la Csa attire l’attention sur «les risques d’anéantissement de ces avancées par les effets néfastes liés à l’augmentation du prix de l’électricité, de certaines denrées et autres matériaux». La Ccss fustige aussi «les attaques répétées sur les libertés syndicales».
Pour faire face à cette situation, elle appelle «à la mobilisation générale de l’ensemble des syndicats et des secteurs en lutte pour aller à l’assaut des problématiques actuelles». Les membres de cette organisation veulent «la baisse du prix de l’électricité et des denrées de première nécessité (telles que le riz), l’indexation des salaires sur l’augmentation du coût de la vie, l’ouverture immédiate des négociations sur le système de rémunération et de gestion des carrières des agents de la Fonction publique». Ils demandent aussi «la promulgation des textes sur la fonction publique locale, l’extension de la protection sociale aux secteurs et catégories de travailleurs non couverts».
Par ailleurs, la Ccss s’est prononcée sur la grève des agents de la Sde et le décret de réquisition qui a été pris pour mettre fin à ce mouvement des travailleurs. Les centrales syndicales, membres de ladite organisation, ont ainsi dénoncé «la méthode utilisée par le gouvernement consistant à casser la dynamique de la mobilisation des travailleurs» en réquisitionnant tout le personnel de la Sde.
Selon elles, c’est un «funeste décret d’un autre temps». La Ccss compte même «dénoncer ce décret en déposant un recours en annulation auprès de la Commission des normes et de la liberté syndicale de l’Oit».
L’ÉTAT DOIT LES MÂTER
Souleymane Ndéné Ndiaye lâche les forces de l'ordre sur le collectif ÑO LANK
« Un Etat ne recule pas, il doit rester fort et mâter ces rébellions ». La déclaration est faite par Souleymane Ndéné Ndiaye, l’allié du président Macky Sall, en réponse à la mobilisation annoncée demain vendredi, 20 décembre, par le collectif "ño lank" (nous refusons, ndlr). Dans un entretien avec L’Observateur, il soutient mordicus : « L’arrêté Ousmane Ngom est encore en vigueur. Si ces gens insistent pour manifester à la Place de l’Indépendance, cela veut dire qu’ils choisissent d’être hors-la-loi. Et s’ils sont hors-la-loi, la loi est là pour se faire respecter. L’Etat ne doit pas faiblir. »
Le dernier Premier ministre de Wade avant la perte du pouvoir en 2012 est catégorique : Une reculade de l’Etat serait, selon lui, d’une extrême gravité, qui ouvrirait un boulevard à toutes sortes de dérives qui feraient perdre à l’Etat sa face.
« Depuis 2012, le nombre de policiers a augmenté, le nombre de gendarmes aussi. Les forces de sécurité sont bien en place. L’Etat doit rester fort surtout par rapport aux hors-la-loi. Ils choisissent délibérément de se faire matraquer par les forces de sécurité. Leur vocation, c’est de maintenir et de rétablir l’ordre. Quand l’ordre public est perturbé, l’Etat a le devoir de sécuriser les populations qui ont aussi le droit de vivre dans la quiétude. L’Etat ne doit pas encourager ce genre de manifestation ».
Souleymane Ndéné Ndiaye a tiré cette leçon de son expérience de la gestion des émeutes de 2011 contre les délestages, puis contre les rassemblements contre le fameux quart bloquant, qui avaient abouti à une prise de pouvoir de la rue par les manifestants.
LES HOMMAGES ET DERNIER ADIEUX A CAMOU
Levée du corps suivie de l’inhumation d’Abdourahmane Camara à Saint-Louis
Décédé à Maroc le weekend dernier, la dépouille de Abdourahmane Camara dit «Camou», Directeur de publication de Walfadjri Quotidien est arrivée à Dakar dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 décembre. La levée du corps a eu lieu, hier mercredi matin à partir de 9h à la mosquée Aboubakrine Sadikh de Sacré-Cœur (Dakar), suivie de l'inhumation le même jour aux cimetières Marmyal de Sor à Saint-Louis. Mais auparavant, le cortège funèbre a fait un détour au siège de Walfadjri pour les derniers adieux ;
Des membres de la famille, des amis et proches, des confrères de la grande famille de presse et des hommes politiques. Bref, ils étaient nombreux à faire le déplacement à la mosquée Aboubakrine Sadikh de Sacré-Cœur à Dakar hier, mercredi 18 décembre 2019, pour rendre un dernier hommage à un des monuments de la presse sénégalaise que représentait le journaliste Abdourahmane Camara, affectueusement appelé «Camou», rappelé à Dieu la nuit de samedi à dimanche dernière au Maroc où il était hospitalisé.
Des témoignages unanimes, forts et émouvants ont accompagnés Camou, décrit comme un journaliste loyal. Toutes les personnes qui ont pris la parole lors de la cérémonie de levée du corps sont revenues sur sa loyauté et sa carrière journalistique remarquable. Une cérémonie de récital du Saint Coran a été organisée dans la mosquée pour le repos de son âme. A 9h une grande prière a été achevée, le discours de l’imam de la mosquée de Sacré-Cœur a plongé tout le monde dans un silence émouvant. Il a parlé de l’attachement de l’homme à la mosquée Aboubakrine Sadikh.
Les discours étaient courts, certes, mais émouvants et pleins de sens. Il fallait faire avec le temps, parce que la dépouille devait passer à Walfadrji, la seconde maison du défunt, le groupe de presse auquel il aura consacré toute sa carrière professionnelle ou presque, pour les derniers adieux avant que le cortège funèbre ne fasse cap sur Saint-Louis où l’homme repose désormais aux côtés des membres de sa familles aux cimetières Marmyal de Sor. L’épouse d’Abbourahamne, Madame Camara présente à la cérémonie de levée du corps a confié que son mari était un homme soyeux, d’un très grand attachement. Elle a ajouté que Abdourahmane l’aimait autant, protégeait sa famille, et que l’homme faisait tout pour satisfaire sa famille et sa femme. «Je demande au Bon Bieu que le Paradis soit sa dernière demeure. Je remercie tout le monde ici présent, mais plus particulièrement le Groupe Walfadjdri et ceux avec qui il a partagé le même métier».
Oustaz Assane Diouf, au nom du Groupe Walfadjri et de son Administrateur, Cheikh Niasse de poursuivre : «nous remercions les Sénégalais, parce qu’ils ont perdu leur fils, ils savent que c’est une grande perte, raison pour laquelle ils sont là aujourd’hui. Cheikh Niasse, vous disait, quand il a perdu son père Sidy Lamine Niasse, qu’il était un orphelin. Par contre, la mort de Abdourahmane l’a rendu orphelin deux fois et que cela va l’en encourager à porter le drapeau plus haut et à continuer maintenir sur les rails le même train que son père leur a confié». Et de conclure : «un seul Abdourahmane est parti, un seul Sidy est parti mais, ils y a des Abdourahmane et des Sidy qui sont toujours là.»
RÉACTIONS… RÉACTIONS
MAITRE MADIKE NIANG ANCIEN MINISTRE D’ETAT : «C’est un journaliste hors pair que nous perdons» «Abdourahmane Camara était un homme qui respecte l’éthique et la déontologie du métier. En dehors du métier du journalisme, Abdourahmane était un ami pour moi. On a fait les études ensemble à Charles De Gaule, on a cheminé ensemble durant 30 ans, avec Sidy Lamine Niasse. J’étais ministre pendant 10 ans, Abdourahmane ne m’a jamais demandé quelque chose pour lui. A chaque fois qu’il m’appelle, il intervient pour quelqu’un d’autre. J’ai jamais connu son souci. C’est une grande perte, en tout cas moi je suis très attristé par sa mort parce qu’on a partagé des moments très forts avec Sidy Lamine Niasse, au moment où il fallait dénuer des crises, toujours au côté de Sidy. Les gens oublient qu’Abdourahmane était un journaliste d’investigation. Pour l’affaire Babacar Seye, il a signé un livre avec Tidiane Kassé. Pour vous dire que c’est un journaliste hors pair que nous perdons. Que la terre lui soit légère.»
SOULEYMANE NDENE NDIAYE - ANCIEN PREMIER MINISTRE ET PCA DE L’AIBD : «La presse Sénégalaise vient de perdre un pionnier»
«Je garde de Abdourahmane Camara le souvenir d’un homme sérieux, de bonne foi, de fidélité, de courtoisie. Je l’ai souvent rencontré a titre personnelle et dans le cadre de plusieurs professions que j’ai exercées, comme avocat, ministre et dans la vie. La dernière fois que je l’ai vu, c’était quand Sidy Lamine Niasse était rappelé à Dieu. La presse Sénégalaise vient de perdre un homme important, un pionnier. Je souhaite que la terre de Saint-Louis lui soit légère et je présente mes condoléances à son frère avocat, a son frère Jacob qui est à Montpelier, a son autre frère qui est à Londres parce que j’ai eu l’occasion de les rencontrer, de les connaitre en dehors du Sénégal. Même s’il n’est pas le frère ainé, il faisait partie des pionniers de cette famille. Donc nous venons de perdre un ami, un bon journaliste, mais «koulli nafsin zayi khatil maouti», nous tous nous passerons un jour. Par contre, l’essentiel est que le souvenir que le défunt nous a laissé soit un merveilleux souvenir.»
MAMOUDOU IBRA KANE, JOURNALISTE : «Abdourahmane n’a jamais accepté la compromission»
«J’ai connu Abdourahmane Camara vers les années 90, comme stagiaire en 1994 à Walfadjri. Il a été pour moi et ceux de ma génération un grand frère. C’est quelqu’un qui nous a inculqué les valeurs fondatrices de ce beau métier qu’est le journalisme. Il nous a montré à maintes reprises que ce métier était un métier sérieux, un métier qu’il fallait embrasser, pratiquer toujours dans l’humilité, dans la rigueur, en respectant ses valeurs, ses codes et ses règles. Abdourahmane Camara n’a jamais accepté la compromission. Il y a une liaison forte entre Sidy Lamine Niasse et Abdourahmane Camara ; cela n’est pas un hasard, seul le Seigneur détient le secret. Il a été un fidèle compagnon de Sidy Lamine. Camou, c’est l’incarnation achevé de ce que j’appellerai «l’Esprit Walf» qui a été toujours attaché à l’esprit Walfadjri. Aujourd’hui, nous l’accompagnons, en priant notre Seigneur, en l’implorant pour qu’Il reçoive Abdourahmane Camara dans son paradis, pour qu’il y repose pour l’éternité.»