Il y’a de l’électricité dans l’air. Alors que les dirigeants du collectif "Noo Lank" ont confirmé leur détermination à assiéger la place de l’Indépendance cet après-midi pour protester contre la hausse du prix de l’énergie, les forces de l’ordre ont déjà quadrillé la zone avec un impressionnant dispositif.
Selon nos confrères de Pressafrik, des policiers sont dispersés un peu partout à travers les différentes artères du centre-ville et certains d’entre eux sont en tenue civile.
Pour rappel, Alioune Badara Samb, le préfet de Dakar a décidé d’interdire les manifestations des collectifs Nio Bagn Nio lank et les boucliers républicains. L’autorité justifie sa décision par le fait que ces organisations ont choisi le même itinéraire, ce qui risque d’engendrer des troubles à l’ordre public avec l’infiltration par des gens malintentionnés. Selon le préfet, il y a également des incohérences sur les déclarations reçues.
«LE JUGE D’INSTRUCTION A USE D’UN ARTIFICE POUR INCULPER NOS CLIENTS»
Me Khouraichi Ba et les membres du pool d’avocats ne perdent pas espoir de voir leurs clients bénéficier d’une liberté provisoire
Les auditions dans le fond des personnes écrouées à la suite de la manifestation non autorisée devant le Palais de la République ont pris fin hier. Guy Marius Sagna, Fallou Gallas Seck, Diao Diallo, Souleymane Diop et Abdoulaye Touré ont été entendus par le Doyen des Juges d’Instruction (Dji). Selon les avocats de l’activiste, le magistrat instructeur a inclus l’article 139 dans ce dossier alors que la loi ne l’y autorisait pas. Me Khouraichi Ba et les membres du pool d’avocats ne perdent pas espoir de voir leurs clients bénéficier d’une liberté provisoire
Les auditions dans le fond des 9 activistes placés sous mandat de dépôt pour avoir manifesté devantles grilles du Palais de la République contre la hausse du prix de l’électricité se sont terminée hier. En effet, Fallou Gallas Seck, Diao Diallo, Souleymane Diop, Abdoulaye Touré et Guy Marius Sagna ont défilé devantle juge du premier cabinet d’instruction. Les interrogatoires ont démarré à 11 heures et ont fini à 15 heures.
Le premier à être audition est Fallou Gallas Sack qui a passé un tour d’horloge dans le bureau du magistrat instructeur. Cependant, le face-à-face entre Guy Marius Sagna et le juge a duré 2 heures de temps. Diao Diallo, Souleymane Diop et Pape Abdoulaye Touré qui ont bouclé la boucle ont fait chacun 30 minutes. Au terme des auditions, le pool d’avocats a déposé une demande de liberté provisoire devant le doyen des juges d’instruction. Mais Me Khouraichi Ba précise qu’ils ne sont pas demandeurs de quoi que ce soit. «Nous exigeons tout simplement le respect de la règle de droit. Ce qu’on doit retenir dans cette affaire, c’est que l’ensemble des prévenus à l’exception de Guy Marius Sagna sont inculpés du chef de participation à une marche interdite», dit-il avant d’expliquer : «la participation à une marche interdite» est un délit dont la peine maximale est de 3 ans.
Or, poursuit-il, le Code de procédure pénale en son article 127 alinéa premier dit que dans ce genre d’infraction quand les prévenus sont régulièrement domiciliés dans le ressort du tribunal compétent le mandat de dépôt n’est pas possible. Pour les mettre en prison, indique l’avocat, le juge d’instruction a dû user d’un artifice. «Il a convoqué l’article 139 du Code de procédure pénale alors que le procureur qui est le maitre des poursuites n’a jamais visé cet article. On sait très bien que cet article en la matière dit que pour toutes les infractions comprises entre les articles 56 à 100 du Code pénal et l’article 255 qui punit et prévoit le délit de fausse nouvelle le mandat de dépôt est de rigueur si le parquet le demande. Or, le parquet ne l’a jamais demandé», renseigne Me Ba.
Pour une fois, souligne Me Khouraichi Ba, il faut rendre justice au tribunal du parquet régional. «Certes il a demandé le mandat de dépôt, mais il n’a pas visé l’article 139. Mais le juge a pris sur lui-même l’initiative de mettre cet article dedans. Il n’avait pas le droit de le faire. Donc, il a l’occasion de réparer tout cela et nous avons bon espoir qu’il va réparer cette erreur», dit-il.
Embouchant la même trompette, Me Moussa Sarr soutient que l’audition s’est déroulée dans de bonnes conditions. «Guy Marius Sagna etles quatre autres ont répondu à toutes les questions posées par le doyen des juges». L’avocat précise que si leur demande de mise en liberté est rejetée, ils vont interjeter un appel conformément à la procédure. « Mais, nous espérons que la requête déposée ne sera pas rejetée parce qu’au regard de la loi, toutes les conditions exigées par la loi sont réunies.Ils sont régulièrement domiciliés, leur détention n’est plus nécessaire à la manifestation de la vérité, il n’y a pas de trouble à l’ordre public.
Par conséquent, la liberté étant de principe, je ne vois aucune raison de les garder en prison. Outre le fait d‘un souci d’apaisement, il faut sortir ces jeunes qui n’ont rien fait d’autre qu’exercer un droit qui leur est garanti par la constitution sénégalaise. Ils méritent d’être libérés parce que la situation actuelle mérite d’être apaisée. Ces étudiants et l’enseignant devraient être dans les amphis et les deux autres doivent aller au boulot», déclare Me Moussa Sarr.
L’ELABORATION DES TDR DIVISE LES ACTEURS ET RETARDE L’ECHEANCE
Après une petite pause, le dialogue politique reprend de plus belle. Il faut dire qu’il bute sur l’élaboration des Termes de référence (TDR) qui impacte sur le démarrage de l’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral.
Après une petite pause, le dialogue politique reprend de plus belle. Cependant, il faut dire qu’il bute au niveau de l’élaboration des Termes de référence (TDR) qui, par voie de conséquence, impacte sur le démarrage de l’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral.
Les différentes entités présentes à la table du dialogue politique ne s’entendent toujours pas concernant la demande de manifestation d’intérêt des Termes de référence (TDR).Jusqu’à présent, majorité et non-alignés d’une part, opposition d’autre part ne parviennent pas à trouver une solution définitive à l’élaboration de ces TDR. Les premiers soutiennent que ce sont les acteurs politiques, eux-mêmes, fins connaisseurs des enjeux, qui doivent exprimer leur commande. Et pour l’opposition, la rédaction des TDR doit être confiée à des experts qui pourraient éventuellement gérer l’audit. Joint au téléphone, le coordonnateur du pôle des non-alignés confirme les divergences sur cette question.
Selon Déthié Faye, il appartient aux acteurs politiques d’établir leur cahier de charges comme cela se fait partout dans le monde. Ce qui permettra, dit-il, aux cabinets qui se chargeront de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral de soumissionner avant d’être sélectionnés. Monsieur Faye est convaincu qu’il serait très maladroit de désigner des experts pour l’élaboration des TDR. «Si on désigne des experts, ces derniers vont définir comment ils comptent faire, combien de jours cela va prendre, le nombre de commissions qu’il faudra, entre autres établir.
Ainsi, ils vont se faire de l’argent sur le dos du Sénégal», affirme Déthié Faye. C’est pourquoi, il invite les acteurs à lister eux-mêmes leurs besoins dans un document de référence pour décrire le travail qui doit se faire, décliner les objectifs généraux visés, les objectifs spécifiques, le timing, les résultats attendus ainsi que les profils qui devraient faire cette évaluation. A partir de ce moment, informe t-il, le document sera donné au gouvernement qui devra le présenter aux partenaires techniques et financiers, en particulier l’Union Européenne. A la suite de cela, un appel d’offre sera lancé.
DETHIE FAYE : « IL Y A UN RISQUE D’ETRE DANS L’IMPOSSIBILITE DE FAIRE ORGANISER LES ELECTIONS A LA DATE DU 28 MARS 2021»
Cependant, le coordonnateur du pôle des non-alignés déplore la position de l’opposition qui, selon lui, continue à vouloir se faire assister comme si les acteurs politiques sénégalais n’avaient ni l’expérience ni l’expertise pour décliner clairement les problèmes qu’ils veulent résoudre.
Toutefois, Déthié Faye espère que cette question sera dépassée lors de la prochaine réunion du comité de suivi. Sinon, il déclare qu’il y a deux possibilités : s’entendre ou retourner la question au niveau de la plénière de la Commission politique qui prendra une décision. Cependant à ce rythme, souligne le sieur Faye, il y a un risque d’être dans l’impossibilité de tenir les élections même à la date du 28 mars 2021. A moins que la Commission politique, instance souveraine, décide de mettre un terme à cette situation. C’est d’ailleurs elle qui avait chargé le comité de suivi d’élaborer un document d’appel à manifestation d’intérêt des TDR.
Les différentes entités pensaient qu’elles allaient s’entendre afin que l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral démarre au plus tard le 1er janvier ; mais la réalité est aujourd’hui tout autre. C’est pourquoi, à ce jour, on ne peut pas fixer de date pour démarrer l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral. Entre autres questions qui seront soumises prochainement au comité du dialogue politique, il y a l’article 80 du code pénal ayant trait au délit d’offense du chef de l’Etat mais également le cumul de fonctions de chef de l’Etat et chef de parti.
COMITE DE PILOTAGE DU DIALOGUE NATIONAL : Famara Ibrahima Sagna installé le 26 décembre prochain
Joint au téléphone hier, Déthié Faye a indiqué que le président du comité de pilotage du Dialogue National serait installé le 26 décembre prochain. «C’est ce qu’on nous a annoncé aujourd’hui (Ndlr: hier). Mais nous ne maîtrisons pas encore les modalités et les conditions de son installation», a-t-il lâché au bout du fil. On se rappelle le passage du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique le 1er décembre à l’Assemblée nationale. Aly Ngouille Ndiaye disait que le gouvernement était en train d’effectuer les derniers réglages pour son installation. «Monsieur Sagna avait demandé des bureaux pour être à l’aise dans son travail ainsi que les présidents de commission. Nous avons trouvé des locaux que nous allons équiper. Et je pense que cela va se faire dans les prochains jours ou dans les deux jours même qui vont suivre. S’il n’y a pas de changement, il sera enfin installé dans la semaine», avait-t-il soutenu. Force est de constater que les deux jours ou le délai d’une semaine annoncés ont été prorogés à une vingtaine de jours. Espérons que cette fois-ci, ce sera la bonne
LES TRAVAUX VONT DURER UN AN POUR UN MONTANT DE 800 MILLIONS FCFA
Le siège de la municipalité de Dakar sera fermé pour réhabilitation pendant un an à partir de la fin de cette année. Pendant ce temps, Soham El Wardini et ses services vont déménager au building communal.
Le siège de la municipalité de Dakar sera fermé pour réhabilitation pendant un an à partir de la fin de cette année. Pendant ce temps, Soham El Wardini et ses services vont déménager au building communal. Les travaux vont durer un an pour un montant de 800 millions de francs CFA. D’autres projets ont été entamés par la municipalité. C’est le cas à la Place de l’Indépendance où des travaux de pavage sont entrain d’être faits. L’éclairage public, la réfection des bâtiments de certains lycées ainsi que l’accompagnement des jeunes et des femmes font partie des programmes de la municipalité pour l’année 2020.
En réunion du Conseil municipal de Dakar hier, madame le maire de la ville a dévoilé les différents projets que compte réaliser la municipalité en 2020. Le premier de ce lot de projets concerne la réfection de l’actuel siège de la mairie. Les travaux qui vont débuter au début de l’année 2020 vont durer 12 mois. En attendant la fin des travaux, madame le maire Soham El Wardini et tous ses services vont déménager au building communal. Selon elle, le déménagement a commencé depuis quelques jours. La réfection va coûter, d’après la socialiste, la somme de 800 millions de francs CFA. « Je pense que d’ici le mois de décembre 2020, nous aurons un nouveau siège », a-t-elle promis hier, lors de la réunion du conseil municipal deDakar. D’autres projets même sont en cours de réalisation. C’est le cas de la Place de l’Indépendance qui est entrain de faire peau neuve.
Pour l’édile de la ville, des travaux sont en cours dans cette place mythique qui se trouve au cœur de la capitale sénégalaise, Dakar. « Les travaux ne vont pas seulement s’arrêter à la décoration pour les fêtes de fin d’année, car cette place représente notre indépendance et reste un lieu de référence pour les Dakarois qui pourront s’y promener. Elle doit être belle et accueillante. Si on finit les travaux, l’entretien sera bien assuré afin que le lieu ne soit plus comme il était avant, c’est-à-dire dans un état qui ne plaisait pas aux Dakarois. Actuellement, nous sommes en train de faire le pavage et de nettoyer les lieux pour les fêtes », a dit Soham El Wardini hier, lors de la réunion du conseil municipal de Dakar.
REFECTION DES BATIMENTS VETUSTES DE CERTAINS LYCEES, LE RETOUR DU RUBIDION
Elle ajoute que la mairie ne peut pas faire de gros investissements pour cette place. Pour l’éclairage public, la militante socialiste et proche de l’ancien maire de la ville, Khalifa Ababacar Sall, déclare que la municipalité dispose d’un financement de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et que les travaux sont cours. La mairie a ainsi commencé à changer les ampoules depuis quelque temps. « Ce sont ces différents projets que nous allons entamer pour l’année 2020.Une fois ces travaux achevés, nous allons nous attaquer aux lycées en réfectionnant les bâtiments qui sont vétustes. Les femmes et les jeunes seront également accompagnés par la mairie. Car tout le monde sait qu’il est très difficile de trouver un emploi dans le pays. Nous avons un programme dénommé « Couveuse » dans lequel nous allons apprendre aux jeunes entrepreneurs à monter des entreprises et à les gérer. Ils recevront de la part de la municipalité une somme afin de leur permettre de bien débuter », a déclaré Madame le maire de la ville de Dakar, Soham El Wardini. Elle soutient que la mairie a déjà reçu l’argent issu de la patente de 2018 et 2019.
La Khalifiste promet qu’avec cet argent, la municipalité va pouvoir réaliser les projets qu’elle compte entamer pour la ville. Au cours de cette rencontre, Soham El Wardini a annoncé le retour du Rubidion pour les fêtes de fin d’année. Selon elle, la ville sera animée pendant trois jours, c’est-à-dire les 30 et 31 décembre 2019 et le 1er janvier 2020. Cela va permettre aux jeunes, mais aussi aux adultes de profiter de l’animation culturelle. « Il faut que les gens soient heureux pour cette fin d’année, car il le faut », a-t-elle lancé.
«IL EXISTE BIEN DES SOLUTIONS POUR JOUER A DEMBA DIOP»
L’absence de stade dans le département de Dakar pour abriter les matchs du championnat national inquiète Mathieu Chupin, président délégué de Dakar Sacré-Cœur.
L’absence de stade dans le département de Dakar pour abriter les matchs du championnat national inquiète Mathieu Chupin. Selon le président délégué de Dakar Sacré-Cœur, il existe une solution pour permettre à certaines équipes de tenir leurs rencontres au stade Demba Diop. hier, en marge de la signature d’un partenariat avec Cfao Retal, il a donné son idée sur la question. Il est également revenu sur le bon début de saison de son équipe, mais aussi sur les difficultés liées à l’attractivité du championnat local.
Dakar Sacré-Cœur est leader du championnat après deux journées. Comment expliquez-vous ce bon début de votre club ?
Je pense que nous avons bien débuté la saison. Mais je dois rester prudent. Nous avions l'habitude de commencer très mal. Nous avons réussi à changer la donne, pour le moment. Il faut souligner qu'il y a eu beaucoup de changements en si peu de temps, décidés avec Lyon. Même s'il y aura des contre-performances, ce qui ne manquerait pas, je suis persuadé que ces changements vont beaucoup apporter. Je le vois déjà avec le travail au quotidien du staff, de l'équipe dans son ensemble. On a beaucoup de jeunes, beaucoup plus d'actions sur un match, plus de tirs. Et ce sont des signes intéressants. Je suis heureux, mais on ne va pas s'emballer. On va rester prudents, car il y a de gros adversaires qui nous attendent. Nous allons prendre match par match. Nous avions terminé à la troisième place lors de la précédente saison. Et nous n'allons pas dire que nous voulons cette année terminer à la 5ème place. Forcément, il faudra regarder plus haut.
Le département de Dakar ne dispose pas de stade pour abriter les matchs du championnat. Comment vivez-vous cette situation ?
C'est une situation compliquée que nous vivons. Rappelons que nous avons un stade qui est presque à 500 mètres de nous, c’est-à-dire Demba Diop. Ce stade est fermé depuis plus de deux ans et demi. C'est un vrai problème. Je sais que le ministère est en train de faire des démarches pour avancer dans ce sens, avec la Fédération sénégalaise de football (FSF) et la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP). C’est très important pour des clubs comme les nôtres de jouer dans ce stade. C’est également le cas pour d’autres équipes comme Gorée, Jaraaf ou encore NGB. Ce serait important de retrouver les matchs dans ce stade. Il faudra le faire au moins pour les populations de Dakar. On nous a parlé du mois de mars, mais je pense que c’est trop loin. Il faut tout faire pour rouvrir ce stade, tout en honorant la mémoire des disparus (NDL : 8 supporters du Stade de Mbour lors d’échauffourées). C’est vraiment quelque chose de terrible et il faudra penser à honorer la mémoire de ces personnes. Ce serait important de mettre quelque chose de symbolique au niveau de ce stade.
Qu’est-ce que vous préconisez pour la reprise des matchs à Demba Diop ?
Il existe bien des solutions pour jouer à Demba Diop. On a parlé de fragilité à certains niveaux. Mais si la tribune découverte pose un problème, il faudra l’abattre et faire un périmètre délimité par des barrières. Ça, c’est facile à mettre en œuvre. Ce sera un périmètre où personne n’aura accès. Il faudra ensuite ouvrir les virages et la tribune couverte de Demba Diop. Sur cette base là, on pourra rejouer au niveau de ce stade. Il faudra renforcer le problème d’éclairage. C’est aussi valable pour d’autres stades comme celui de Pikine par exemple
Vous avez enregistré un nouveau partenaire qui est Cfa Retal. quels sont les termes de ce compagnonnage ?
Ce partenariat est avant tout une initiative importante. C’est avant tout un engagement social. Comme vous le savez, le contexte est difficile. Et aujourd’hui, les entreprises qui rejoignent le sport s’engagent pour le développement de la nation. Concrètement, cela nous rapporte un peu d’air. Ce partenariat va nous alléger du point de vue financier, notamment dans le domaine alimentation. Rien que pour la restauration, nous dépensons plus de 40 millions francs Cfa. Et grâce à Supeco, nous aurons des produits, avec des tarifs préférentiels. En plus, nous partageons des valeurs. On a une stratégie que nous développons depuis quelques années. Il n’y a plus d’attractivité pour le football local. Cette année, nous avons une couverture télé avec la RTS. Ce qui est une bonne chose. Le sponsoring reste un problème. On avance avec nos atouts et nos difficultés.
Quelle est la durée de ce partenariat ?
Nous avons signé un partenariat dont la durée est actée sur un an. Cfao Retal est une marque avec deux enseignes, c’est-à-dire carrefour et Supeco. C’est un partenariat qui est le fruit d’une rencontre. Il va beaucoup nous apporter. Et en ce qui nous concerne, nous allons essayer de promouvoir notre nouveau partenaire à travers notre société Dakar Sacré-Cœur. Aujourd'hui, on est presque à 60 000 personnes sur Instagram. Ce qui veut dire que la communauté se renforce de jour en jour.
Ce manque de sponsors est-il la seule cause du manque d’attractivité du championnat national ?
Ce sont des recettes qui manquent là. Il faut des stades de qualité, une couverture télé de qualité. Pour cela, il faudra au moins 5 cameras au minimum. L’autre aspect qui n’est pas à négliger, c’est d’avoir des équipes compétitives. Je fais partie des personnes qui pensent que le football sénégalais avance d'année en année. Le championnat se développe. Nous en tant que club, nous remplissons notre part du contrat. La fédération sénégalaise de football et l’État doivent trouver des solutions pour les infrastructures. L'économie du sport au Sénégal, c'est entre 50 et 100 milliards de francs Cfa. C'est considérable, c'est des milliers d'emplois. Donc, il est plus qu’important de vulgariser le football local, le sport en général.
DE L’ELECTRICITE DANS L’AIR DE DAKAR CET APRES-MIDI !
Sauf retournement de dernière minute, ou improbable miracle, Dakar devrait être ce vendredi le théâtre de manifestations violentes.
Sauf retournement de dernière minute, ou improbable miracle, Dakar devrait être ce vendredi le théâtre de manifestations violentes. Pour cause, le collectif Nio Lank, composé de diverses organisations de la société civile mais aussi de mouvements politiques, a décidé purement et simplement de jeter à la poubelle l’interdiction de manifester du préfet de Dakar, Alioune Badara Samb. Prévue pour ce vendredi après midi, la manifestation de « Nio lank » contre la hausse des prix de l’électricité et pour la libération de Guy Marius Sagna et Cie a été interdite.
Alors que la tension s’annonçait de plus en plus électrique suite à des menaces des partisans du régime en place de répliquer par une contre-manifestation, l’Etat a pris les devants en interdisant les rassemblements des deux bords. Ce qui ne semble pas de nature à émousser l’ardeur des manifestants contre la hausse du prix de l’électricité qui maintiennent leurs mots d’ordre aussi bien à Dakar qu’à Thiès. D’ores et déjà, un dispositif de sécurité exceptionnel a été mobilisé par les autorités pour faire respecter l’interdiction décrétée… De… l’électricité dans l’air en perspective !
Le compteur électrique national sous haute tension ne sera pas refroidi par le préfet de Dakar. Lequel a interdit la marche de protestation contre la hausse du prix de l’électricité que veut organiser ce vendredi le collectif « Nio Lank ». Les raisons avancées pour expliquer cette interdiction ? Le sempiternel prétexte usé jusqu’à la corde de « menaces de troubles à l’ordre public » ! Dans le communiqué brandi par l’autorité administrative, figurent entre autres motifs, la « concomitance avec une autre manifestation déclarée par les mêmes personnes, risques d’infiltrations par des individus mal intentionnés et non respect à l’arrêté N° 7580 ».
Le collectif Noo Lank était pourtant plus qu’euphorique après avoir réussi une brillante mobilisation vendredi dernier. Il avait drainé une grande foule dans les artères de la capitale. La manifestation interdite de ce vendredi doit se tenir en principe à la Place de l’indépendance. Mais elle a échoué à cause de la stratégie conflictuelle créée par une frange des apéristes. « Les Boucliers de la République » avaient manifesté leur intention de faire une contre-manifestation le même jour et à la même heure ! Ce qui a donné au préfet de Dakar le prétexte rêvé pour interdire la manifestation de « Nio Lank ».
En réalité, il est permis de penser que c’est le ministère de l’Intérieur qui a suscité cette pseudo manifestation pour mieux interdire celle des partisans de Guy Marius Sagna, Pr Babacar Diop et Compagnie. La meilleure preuve en est que, au sein du camp présidentiel, cette démarche « des « Boucliers de la République » a été vivement dénoncée.
Selon Habib Ndiaye, membre du cadre des arabisants républicains, « il est anormal qu’ils veuillent manifester le même jour, au même endroit et à la même heure. Ils ne sont pas cohérents avec eux-mêmes car ils doivent respecter les institutions et la constitution du pays. Nous considérons leur démarche comme du sabotage ». Même son de cloche chez Moussa Sow de la Cojer (Coordination des jeunesses républicaines). « L’heure n’est pas aux confrontations inutiles. Il ne faut pas se laisser distraire par des gens qui refusent de comprendre ce que le président Macky Sall est en train de faire pour le pays. Nous invitons plutôt ces jeunes à aller faire des séries d’explications vers les populations pour qu’elles comprennent mieux ce qui se passe dans le secteur de l’électricité et ce que le président Macky Sall veut faire », a-t-il déclaré sur la RFM.
Nos sources avaient indiqué dans un premier temps que Nio Lank devait tenir une conférence de presse ce matin pour afficher sa posture. Seulement d’autres sources contactées au moment du bouclage renseignent que Nio Lank a décidé de braver purement et simplement l’interdiction de marche du préfet de Dakar.
La capitale va donc certainement renouer avec les violences cet après-midi au vu de la détermination de « Nio Lank » à braver l’interdiction des autorités et de la volonté de ces dernières de mobiliser toutes les forces de l’ordre pour que force reste à la Loi. Celle de l’APR en l’occurrence vu que la Constitution, elle, permet à tout citoyen de manifester…
THIES VEUT BATTRE UN RECORD DE MOBILISATION
Thiès, ville rebelle chargée d’histoire, entend renouer ce vendredi 20 décembre 2019 avec ses traditions de lutte.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 20/12/2019
Thiès, ville rebelle chargée d’histoire, entend renouer ce vendredi 20 décembre 2019 avec ses traditions de lutte. Ce à travers une mobilisation monstre prévue en face de l’agence régionale la Senelec, non loin de la « Promenade des Thiessois » (ex Place de France). Des milliers d’habitants de la capitale du Rail comptent effectuer le déplacement pour prendre part à la manifestation. Du grabuge est à craindre puisque, mercredi dernier déjà, le point de presse préparatoire de ce rassemblement a été interdit par la police.
La cité du Rail, plus que jamais déterminée à mener la lutte, risque d’être, aujourd’hui, le théâtre de sérieuses échauffourées. En effet, sauf interdiction, ils seront des milliers de Thiessois à descendre dans la rue pour manifester contre la hausse du prix de l’électricité mais aussi les « vagues d’arrestations », les « atteintes aux droits et libertés », aussi pour exiger la libération immédiate et sans condition des manifestants arrêtés devant les grilles du Palais présidentiel et emprisonnés. Ce, avec comme slogan : « On nous tue mais on ne nous déshonore pas ».
Face à un gouvernement qui ne connaît que « la menace, la répression, la diabolisation, la désinformation », le coordonnateur local de la plateforme Aar Li Niou Bokk, Saliou Ndiaye, et ses camarades, estiment que « les gens doivent sortir en masse, battre le macadam à travers les rues et mener la lutte jusqu’au bout ».
Après que les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) ont interdit leur point de presse de ce mercredi 18 décembre, beaucoup de Thiessois de redouter de rudes accrochages à l’occasion de la manifestation de ce weekend.
En tout cas, les initiateurs de la manifestation se disent déterminés à battre le macadam coûte que coûte. « C’est dans cette ville, il y a à peu près un demi siècle, que les cheminots qui se sont battus contre l’injustice du colon, et nous sommes les dignes héritiers de ces grévistes cheminots qui avaient mené un combat héroïque » disent-ils. En tout état de cause, les Thiessois, le cœur gonflé d’amertume, sont déterminés à manifester leur colère, leur indignation, à extérioriser leur désespoir face aux « dérives du gouvernement de Macky Sall ».
Et d’être catégoriques : « Qu’il pleuve ou qu’il neige, le rassemblement de ce vendredi 20 décembre initié par la plateforme Aar Lou Niou Bokk/section Thiès aura bel et bien lieu devant la Senelec. Et nous tenons à manifester pacifiquement dans la légalité. Nous lançons un appel en direction de toutes les forces vives de la capitale du Rail, pour une mobilisation exceptionnelle contre cette hausse du prix de l’électricité».
Ainsi, après le succès de la grande marche pacifique organisée le vendredi 13 décembre 2019 à l’initiative des Forces Démocratiques du Sénégal du Pr Babacar Diop, avec d’importantes franges de la population, la Plateforme Aar Lou Niou Bokk/section Thiès compte réussir le pari de la mobilisation.
La marche du vendredi 13 décembre dernier, une 1ère action d’un plan de lutte, avait débuté après la prière du vendredi, à 15 heures, à partir du Rondpoint Champ-de-courses, pour se terminer à la Promenade des Thiessois, devant la Senelec de Thiès, en passant par les quartiers Diamaguène, Mbambara, Moussanté, Bayal Khoudia Badiane et devant le Camp Tropical Gmi, la caserne des Sapeurs-pompiers et le Commissariat du 1er arrondissement.
Les initiateurs avaient fait remarquer qu’« aucun parti politique, aucun mouvement ne peut, à lui seul, faire face à un régime dictateur, donc il faut une unité de toutes les forces vives de la Nation ». Qu’« au moment où le front social est en ébullition depuis l’annonce de la hausse du prix de l’électricité, Thiès la Rebelle, qui n’est jamais restée amorphe, inerte, dans la lutte pour les causes nobles, dans l’intérêt de la nation, se doit de descendre dans la rue pour exprimer son indignation ».
Bref, la section thiessoise de la plateforme Aar Li ñu bokk compte transformer cet après-midi l’essai de sa marché réussie du 13 décembre dernier. Pourvu que les policiers du GMI ne se mêlent pas de la partie à coups de grenades lacrymogènes !
MOUSTAPHA CISSE LO PROPAGANDISTE DE AMADOU BA ?
Après avoir soutenu que Amadou Ba est un responsable « très important » pour l’APR, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale avait considéré que «si tout le monde travaillait comme Amadou Ba, il n’y aurait pas de problème».
Depuis quelques temps, le parti au pouvoir est éclaboussé par des sorties très virulentes sur fond de déballages de ses membres les uns contre les autres. Parmi ceux-là, Moustapha Cissé Lô. Le député n’épargne ni le président de la République Macky Sall, encore moins certains de ses proches collaborateurs. Une attitude qui pousse d’aucuns à le qualifier de « pion » de Amadou Ba, le seul qu’il a félicité durant le marathon budgétaire. Le Témoin pose le débat.
Durant tout le marathon budgétaire, le responsable politique de l’Alliance pour la République (APR), Moustapha Cissé Lô, s’est singularisé de manière déconcertante avec des discours très virulents contre le pouvoir, en général, et le ministre de l’Agriculture en particulier. Ce, en dénonçant une mafia au cœur de l’Etat qui contrôlerait la distribution des semences et engrais en prenant le soin d’écarter certains opérateurs économiques comme lui. Sans oublier les piques lancées au président Macky Sall lui-même.
Le turbulent député de Touba député ne s’en était pas arrêté là. Il avait aussi demandé l’audit de la gestion du prédisent de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse en l’occurrence. Moustapha Cissé Lô n’avait épargné personne dans ses diatribes durant cette session budgétaire. Seul le ministre des Affaires étrangères, Amadou Ba, qui serait son « ami », a eu droit à des fleurs. Selon lui, l’apport du ministre des Affaires étrangères aurait été « déterminant » dans la victoire de Benno Bokk Yaakaar lors des deux dernières élections nationales. Il a donc profité de l’occasion pour l’inviter à ignorer ses contempteurs.
Après avoir soutenu que Amadou Ba est un responsable « très important » pour l’APR, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale avait considéré que «si tout le monde travaillait comme Amadou Ba, il n’y aurait pas de problème».
Et d’ajouter : « J’ai toujours dit au Président Macky Sall de faire descendre Amadou Ba sur le terrain politique. J’ai plaidé cela. Vous êtes très utile pour le parti. Votre appui a été très déterminant dans nos victoires lors des Législatives et à la dernière Présidentielle», avait souligné « l’ami » de Amadou Ba lors du passage de ce dernier à l’Assemblée nationale pour l’examen du budget 2020 de son ministère. Il n’avait pas manqué non plus de demander à Amadou Ba de surveiller ses arrières en ces termes : « Aujourd’hui, des gens cherchent à vous trouver des cafards. Ne les regardez même pas, ignorez-les !».
Des conseils qui en disent long sur les relations très profondes entre Moustapha Cissé Lô et le successeur de Me Sidiki Kaba à la tête du ministère des Affaires étrangères, par ailleurs coordinateur de la majorité présidentielle dans le département de Dakar. Compte tenu de tout ce qui précède, pourrait-on considérer que Moustapha Cissé Lo soit un pion de Amadou Ba ?
Le Professeur Moussa Diaw ne le pense pas. Pour lui, le président du Parlement de la Cedeao serait tout simplement dans une logique de vengeance. Autrement dit, en encensant le ministre des Affaires étrangères, il serait tout simplement en train de régler des comptes. « Il développe des ressentiments contre des proches de Macky Sall qui l’empêchent de discuter avec le Président comme il le faisait auparavant », relativise l’enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Cela dit, il reconnaît toutefois qu’ « il peut y avoir une récupération politique de manière à pousser certains à se demander s’il n’est pas parrainé par quelqu’un notamment Amadou Ba. »
Pr MOUSSA DIAW : « Cissé Lô cherche à faire mal en jetant des fleurs à Amadou Ba »
Poursuivant, le professeur Moussa Diaw reconnaît que les sorties du président du Parlement de la Cedeao ne sont pas fortuites. Il s’explique : « En connaissant les rapports qu’il y a entre les grands responsables de leur parti, il a usé de son intelligence politique en jetant des fleurs à Amadou Ba. Ce, pour pousser les autres à lui accorder une certaine importance dans la succession de Macky Sall. Je pense que cette stratégie développée peut lui permettre d’avoir une marge de manœuvre. Il veut faire mal. Mais, comme vous le savez, dans ce genre de situations, tous les coups sont permis et toutes les manœuvres aussi. Amadou Ba ou autres vont sans doute manœuvrer à leur guise » conclut l’enseignant chercheur à l’UGB de Saint-Louis.
FAUTE DE FONDS DE ROULEMENT, LE FLEURON INDUSTRIEL DE NOUVEAU A L’ARRET
Au cours d’un point de presse tenu ce mercredi 19 décembre 2019, les travailleurs de l’usine ont indiqué que « malgré l’acquisition d’un matériel de haute technologie, notre entreprise se meurt dans un silence total
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 20/12/2019
Parce que le contentieux entre la Nouvelle Société Textile du Sénégal (NSTS) et l’Etat n’a pas encore été vidé, condition pour permettre à l’entreprise d’avoir les fonds nécessaires à une relance définitive, des centaines de familles qui avaient retrouvé le sourire après la relance des activités de la boite vivotent à présent dans un calvaire indescriptible. Au cours d’un point de presse tenu ce mercredi 19 décembre 2019, les travailleurs de l’usine ont indiqué que « malgré l’acquisition d’un matériel de haute technologie, notre entreprise se meurt dans un silence total ».
Les travailleurs de la NSTS se sont d’abord offusqués de la mise à l’écart de leur boite, lors de la récente rencontre nationale du Groupe d’Information Républicain (GIR), à Thiès, sur le thème : « La politique de l’emploi du Président Macky Sall, Thiès une Place de choix ». Un panel organisé avec l’APR locale pour vulgariser les réalisations du chef de l’Etat, dans le domaine de l’emploi notamment dans la région éponyme.
Aussi le directeur technique de la Nsts, Abdoulaye Diène, et ses collègues ont tenu à rappeler que « c’est l’engagement personnel du président Macky Sall qui a permis la reprise des activités de la NSTS après un arrêt de plus de 10 ans. Il a appuyé le programme de relance réalisé avec l’accompagnement de la BNDE et du FONGIP.
Avec le redémarrage des activités, des investissements de plusieurs milliards de francs ont été faits et ont permis à la NSTS d’augmenter sa capacité de filature et d’installer un nouvel atelier de retordage ». Ils informent qu’« avec le redémarrage, 160 emplois ont été créés et des centaines de tonnes de fils exportés au Pakistan, en Guinée, au Burkina Faso et en Guinée Bissau. Avec le redémarrage, c’est la filière de l’industrie textile de transformation du coton qui était ressuscitée ».
Autant de réalisations qui font dire aux employés du dynamique employeur Ibrahima Macodou Fall que « faire abstraction de la NSTS dans les réalisations du président de la République à Thiès peut être assimilé à un acte de sabotage ou de blocage d’un projet que Macky Sall a placé dans ses priorités, et qui se trouve être avec les Chemins de fer, les projets qui intéressent en premier lieu les Thiessois ».
Curieusement, en effet, aucune autorité n’a fait allusion à la NSTS lors dudit panel malgré les milliards de francs injectés par le président de la République dans ce fleuron industriel qui s’active dans le textile. Qui disait donc que les plus grands adversaires du président de la République se trouvent parmi les responsables de son propre parti ?
Les travailleurs ont rappelé l’engagement du candidat Macky Sall de faire démarrer la NSTS, de même que son discours du 4 Avril 2014, sa visite lors du Conseil des ministres décentralisé tenu dans la capitale du Rail, la visite du Premier ministre Boun Abdallah Dionne qui exhortait la BNDE à accompagner la NSTS pour l’installation du tissage et la visite récente du ministre de l’Industrie, Moustapha Diop. Lequel avait promis le règlement de tous les problèmes que rencontrait la NSTS « dans un court délai » afin qu’elle puisse lever les financements nécessaires.
Pour toutes ces raisons et face au silence du panel du GIR/APR sur la NSTS, et à l’indifférence des responsables politiques de l’APR de Thiès sur la situation de cette entreprise, les employés de la Nsts ont décidé de convier la presse à une visite de l’usine, notamment de ses installations, afin de leur permettre d’apprécier de visu ce qui a été fait et ce qui reste à faire.
Par la même occasion, ces travailleurs de la NSTS se disent convaincus qu’« il y a des blocages au niveau de l’appareil d’Etat », et interpellent directement le président Macky Sall sur « l’urgence de régler définitivement le contentieux qui existe entre l’Etat et la NSTS, sur la Sotexka, qui bloque les possibilités de financement de la NSTS ». Ils demandent au chef de l’Etat d’agir pour « mettre un terme au calvaire que vivent les travailleurs et leurs familles en permettant la poursuite de ce grand projet qu’il a bien commencé ».
Mor Talla Guèye alias NIT DOFF est un artiste engagé à sa manière. Le natif de Louga qui a longtemps vécu en France a réussi à se faire accepter du public local grâce à la seule force de sa détermination en imposant son style assez dérangeant même s’il s’est assagi avec l’âge. Cependant il est toujours d’attaque pour tirer sur le régime. Il est revenu sur son parcours et sur ses ambitions à quelques heures de la tenue de la neuvième édition du Show of the year.
Vous tenez ce vendredi 20 décembre, la neuvième édition du Show of the Year ?
Nous en sommes à la neuvième édition, ce qui signifie qu’on est en train de poursuivre notre petit bonhomme de chemin et de marquer notre parcours. Pour moi, neuf éditions, ce n’est pas rien et cela représente quand même quelque chose.
Certains vous reprochent de vous cantonner au Stade Iba Mar Diop?
Depuis toujours nous travaillons selon un plan et une feuille de route bien définis. Cette année encore, on a suivi ce plan. C’est pourquoi nous allons faire deux dates. On a déjà eu à faire deux dates par le passé en jouant au Grand Théâtre et à Iba Mar Diop. Pour cette année, on a décidé d’améliorer l’existant en allant jouer à Iba Mar et à Paris. C’est vraiment cela la spécificité de cette année. Pour la première fois, on fera sortir le Show of the year du Sénégal pour l’amener à Paris. C’est quelque chose de grandiose. Pour l’année prochaine, on est en train de réfléchir et on compte proposer quelque chose de lourd et même mieux que l’Arène Nationale et Dakar Aréna.
Selon certaines indiscrétions pour la dixième édition, il sera question d’organiser un festival…
Effectivement ! L’événement a grandi et on ne va plus se contenter d’organiser un seul concert. C’est devenu une grosse demande. Il faut forcément s’adapter. C’est pratiquement devenu le rendez-vous ponctuel de tout le mouvement. Rien que pour cela, il faut que l’on essaye de le rendre beaucoup plus large pour que tout le monde puisse y trouver son compte. Et effectivement, l’année prochaine, ce sera autre chose. Un autre « level » inch Allah.
Pourquoi avoir choisi la date du 20 décembre ?
Il s’agit juste d’une date choisie au hasard. A la base, les Shows se déroulaient les samedis. Il se trouve que pour cette année, la date était déjà prise le samedi et on s’est rabattu sur le vendredi. Mais ce n’est pas très grave car nous serons en période de vacances. C’est juste pour cela que l’on a choisi la date du 20 décembre.
Pour la date 29 vous irez en France et vous allez collaborer avec Shym. Pouvez-vous nous parler de ce nouveau partenariat ?
De la première à la huitième édition, c’était H Guns Art et Buzz Events. On a réussi à faire prendre la sauce. Mais on a toujours voulu faire voyager le concept. Nous avions pour ambition d’inviter de nombreux artistes et de représenter le drapeau du hip hop Galsen aux quatre coins du monde. C’était vraiment ça l’idée. Quant à Shym, il a toujours soutenu toutes mes initiatives. C’est après avoir positivement apprécié l’énorme travail abattu que nous avons décidé de collaborer avec lui. A dire vrai, je suis très satisfait et je n’ai pas regretté d’avoir franchi le pas. Grace à son dynamisme et son entregent, nous avons réussi à réaliser notre fameux rêve de faire voyager le Show of the Year à Paris à la Bellevilloise. Cela, on le doit à Shym.
L’année dernière avec Domou Djoloof, vous et Shym, vous n’aviez pas réussi à organiser des évènements à Paris faute de visas. Comment avez-vous vécu cela ?
C’était juste une injustice. Ce sont des choses que l’on ne peut même pas expliquer. On ne peut pas concevoir que des artistes qui ont réussi à bâtir quelque chose de solide au Sénégal et qui y vivent soient ainsi interdits de voyager pour faire leur travail. Au même moment, leurs ressortissants viennent ici quand ils veulent sans aucun problème. Cela m’avait vraiment révolté et je ne me suis pas fait prier pour le dénoncer. C’est inadmissible. Heureusement que tout est rentré dans l’ordre et il n y a pas eu de problèmes cette année. C’est une occasion pour exhorter les gens qui travaillent dans les ambassades d’accorder plus de respect aux artistes car ils doivent voyager pour travailler. Il faut qu’ils fassent un peu d’efforts. Et encore une fois, qu’ils respectent un peu plus les artistes qui sont appelés à sillonner le monde pour leur boulot.
Quel répertoire allez-vous revisiter pour ce vendredi ?
On a l’embarras du choix car on a cinq albums sur le marché. Mais après tout, ce qui va être le plus important dans l’histoire, c’est la participation de tout le monde. C’est tout le mouvement qui sera à l’honneur et à la fête. Je veux dire par là, la crème, ceux qui viennent d’émerger, des révélations qui n’ont pas encore sorti d’albums. Ce, sans oublier les anciens qui ont tracé la voie et les artistes de ma génération. Comme d’habitude, on va offrir un bon spectacle. Nous voulons qu’il y ait un vrai spectacle et que les gens soient éblouis. Il ne s’agit pas de venir juste pour assister à un concert et de rentrer. Il faut que les gens soient émerveillés et que le lendemain au réveil, ils se disent : « Waaw, j’ai vécu quelque choses de fabuleux !». Il faut créer du rêve et que le spectateur soit surpris et étonné
Peut-on s’attendre à des innovations ?
Je préfère ne pas trop m’épancher la –dessus, mais il y aura beaucoup de surprises. Il y aura des invités inscrits sur mon conducteur. Je suis sûr que le spectacle livré va chambouler le public. Je m’en arrête là.
En dix ans de carrière vous avez sorti cinq albums. Quel est celui qui vous a le plus marqué ?
C’est une question qui revient souvent. Il est vraiment difficile d’y répondre car ce sont tous mes bébés. Les émotions ne sont pas les mêmes, mais les premières sensations et les premiers frissons sont toujours les meilleurs. Le retour que j’ai eu sur mon premier album reste le plus fort. Cela reste mon meilleur souvenir
Quels sont les artistes qui vous inspirent ?
Michael Jackson et Bob Marley. J’ai commencé par la danse et Michael est un as dans ce domaine. Sa voix est aussi sublime. J’écoute aussi Bob Marley qui m’inspire beaucoup. J’écoute Tupac même si ce n’est pas pour me calmer
Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
J’ai commencé par la danse. A l’époque, il y avait Michael Jackson et MC Hammer et tout le monde voulait faire de la danse. Par la suite, il y a eu l’avènement du rap wolof avec plus de punch. C’est ce qui nous a fait basculer vers la musique. Avant d’intégrer le milieu, j’aimais le rap et j’en écoutais souvent. J’écoutais beaucoup Iam, NTM, Pac, Biggy et tant d’autres. Avec l’essor du rap wolof, j’ai également aimé le Pee Froiss, Daara J, Rapadio etc... Tous ces gens m’ont vraiment donné envie de faire du rap.
Durant cette période, vous avez eu à faire des choses que vous regrettez et que vous n’allez jamais refaire ?
Effectivement, il y a eu des erreurs. Je suis un homme avec ses faiblesses et il peut arriver que je commette des erreurs. Cependant, je ne vais pas regarder dans le rétroviseur et revenir sur des choses blâmables que j’ai dû vivre dans mon parcours. Sur les douze ans, il y a eu certainement des erreurs de comportement et des mots de travers. C’est vrai et c’est humain. Je ne vais pas tous les citer
Quelle a été la plus grande difficulté à laquelle vous avez dû faire face à vos débuts ?
C’était sans doute le fait de m’imposer et de prendre ma place. Ce n’était pas facile ni évident de venir s’imposer dans un milieu où il y avait déjà des gens bien installés. Il fallait se battre d’autant plus que je ne vivais pas ici. Il fallait s’imposer. Et comme j’étais à l’extérieur, il y avait des barrières et il fallait se battre. C’est pourquoi j’ai dû m’incruster et m’installer pour arriver à imposer mon style.
Comment voyez-vous l’évolution du rap sénégalais ?
Il y a du positif et des acquis. Cependant, on constate un manque d’engagement au niveau des textes et de la musicalité. Les gens sont obnubilés par le buzz et le nombre de vues. Ce qui fait qu’ils ont laissé de côté ce qui faisait le charme du rap sénégalais avec la profondeur de ses textes et cette belle musicalité. Il y a aussi beaucoup à faire sur l’implication sur la vie des sénégalais. Le rappeur sénégalais jouait un important rôle de conscientisation au sein de la société et surtout de la jeunesse. Maintenant pour la recherche du profit et du buzz, on a tendance à négliger cet important aspect et je trouve cela dommage. Au niveau des vidéos, de la gestion de l’image et de la carrière de l’artiste, ils ont accompli d’énormes progrès. Ils parviennent aussi à jouer dans les grandes salles et à faire bouger les foules. Pour moi, tout ça c’est bien, mais il ne faut pas qu’ils laissent tomber le peuple. Les rappeurs s’imprégnaient vraiment des galères des Sénégalais. Ils se faisaient un combat et je trouve dommage qu’ils aient décidé de ramer à contre -courant et de ne plus en faire une priorité
Vous leur conseillez quoi alors?
Il faut qu’ils croient en leurs potentialités. Il faut aussi marcher sur les traces de nos ainés et éviter de tomber dans certains travers. Nous vivons dans une société qui nous inculque certaines valeurs et nous fixe des limites à ne pas franchir. La recherche effrénée de vues ou le buzz et de la notoriété ne doit pas nous pousser à dépasser certaines limites. On a un rôle à jouer dans cette société. Nous avons toujours été respectés et il faut éviter de se focaliser sur certains comportements répréhensibles qui commencent à prendre de l’ampleur
En parlant de comportements déviants, vous pensez surement à DIP qui vous a « clashé ». Pourtant vous disiez qu’il ne franchirait jamais cette barrière
Je n’ai jamais dit qu’il ne fera pas un « Clash » contre moi. Chacun a le droit d’interpréter les choses à sa manière, mais je suis un simple humain. Je ne suis pas un intouchable et je fais partie du « Game ». Cela fait partie du hip hop. Ce ne sont pas des choses méchantes. Ce qu’il a dit sur moi n’engage que lui, mais moi je n’ai rien de spécial à dire sur lui. Je suis en train de faire des choses beaucoup plus importantes pour le Game. C’est à ce niveau que m’attend la société. C’est à dire essayer de fédérer, de faire plus et mieux, d’organiser des choses extraordinaires et de relever le niveau. C’est cela mon rôle actuel et je dois aussi essayer d’ouvrir la voie à ces jeunes et leur faire profiter de ma position et de mon expérience. Je ne suis pas au stade où je vais me chamailler et rendre les coups. Je ne peux pas refuser cela, car cela fait partie du Game et j’ai déjà eu à en faire. Cependant, j’ai dépassé ce niveau et je vise plus haut. Je ne suis plus dans cette dynamiquelà. Quand on m’attaque, je laisse la rue répondre à ma place et ces gens-là le font très bien.
On va revenir au Show qui est devenu un évènement d’une grande dimension et très attendu. Est-ce que l’Etat vous a appuyé pour cette édition ?
(Gros éclats de rires) Non ! Franchement, je n’ai reçu aucun soutien de l’Etat ou de l’autorité de maniéré générale. C’est un peu à l’image de nos dirigeants. Il faut que tu sois leur larbin ou que tu deviennes leur pantin, sinon ils te boycottent et te ferment des portes. Mais cela ne peut nullement nous ébranler. Nous sommes des croyants et nous croyons en nous et en notre peuple. Nous n’avons jamais dépendu d’eux pour réussir nos évènements. Nous en sommes à notre neuvième édition et nous n’avons rien obtenu de ces gens-là. Pour rien au monde, on va changer. On restera nous-mêmes car c’est cela qui nous a construit. Je trouve juste dommage que pour un évènement de cette envergure, envié de toute l’Afrique, que nos autorités nous ignorent de cette façon. Je ne suis pas du genre à pleurnicher, car je suis un fonceur. S’elles viennent, c’est tant mieux car on a tous besoin d’être soutenu. Si elles ne viennent pas aussi, on va poursuivre notre chemin. Je profite de l’occasion pour remercier le public qui a toujours été présent à nos côtés. On est en train de réussir sans retourner notre veste ou changer notre discours. Et c’est ça qui fait notre force pour l’instant.
Nit Doff est toujours pro Sonko ?
Ah oui et à 1000%…
Qu’est- ce qui vous a précipité dans le champ politique ?
Franchement, je ne suis pas dans une démarche de politique politicienne. Mais je ne me suis jamais éloigné du champ politique car tout ce qui parle des affaires de la cité me concerne. Je suis un citoyen envoyé par son peuple pour défendre ses intérêts. Je dois prendre des positions s’il le faut. Je l’ai toujours fait avant que Sonko ne soit connu. J’ai toujours pris des positions à chaque fois que le besoin s’est fait sentir. Donc j’ai toujours mené ce combat citoyen bien avant l’avènement de Sonko et de son parti. Il se trouve que s’il y a un leader qui défend les mêmes principes et qui partage le même combat que moi. Alors, je défends les mêmes valeurs. Et comme j’ai vu quelqu’un qui aspire à défendre les mêmes intérêts que moi, je ne vais jamais hésiter à être à ses côtés. D’autant plus que je sais parfaitement où ces gens-là veulent mener notre pays. Tout ce qui m’intéresse, c’est qu’il faut que le Sénégal change. Je suis convaincu que le système actuel et nos gouvernants du moment ne sont pas bons pour notre pays. J’en suis convaincu et il faut que cela change et que ces gens-là dégagent. Je ne suis pas le seul à avoir cette vision. Tout le monde sait que rien ne marche dans ce pays. Tous les secteurs sont malades. Que ce soit la santé, l’éducation, le chômage, l’émigration clandestine, le coût de la vie. Rien ne fonctionne. Au même moment, on voit des gens qui sont épinglés par des rapports, libres de tout mouvement. On les voit s’accuser de tous les noms d’oiseaux. Ils blanchissent de faux billets et détournent nos milliards pendant que d’autres se livrent à un spectacle de manière éhontée. Pendant ce temps, il y a une justice sélective qui emprisonne selon la tête du client. Les grands prédateurs de notre économie et voleurs de la République se pavanent. Il faut que la République cesse d’être le nid de grands voleurs. Cela ne peut plus continuer. Concernant l’électricité, Il faut que chacun prenne ses responsabilités. Et si on voit que certains partagent cette vision et qu’ils sont prêts à mener le combat, on sera à leur côté sans hésiter un seul instant. Il s’agit de sauver le Sénégal et rien que pour cela, on ne va jamais hésiter. Quand j’en parle, je suis trop fier de dire que je donne de la force à ce brave M. Sonko qui a été victime de toutes sortes d’injustice. Il a été radié injustement parce qu’il dénonçait des personnes qui pillaient les biens de notre peuple. Je suis trop fier de lui donner de la force.
Juste qu’on ne vous voit pas dans les différentes manifestations?
Pourtant je suis toujours en phase avec eux. Je participe à leur manifestation même si je ne suis pas en première ligne. Je ne peux pas me dérober face à ce genre de situation qui prend en charge les intérêts du Sénégal. Quel que soit le courant qui combat cette injustice, je suis toujours à leurs côtés. Ceci, tant que cette lutte est justifiée et est surtout menée pour le compte du peuple sénégalais. C’est pour cela que je suis de tout cœur avec Guy Marius Sagna qui est juste un otage du président Macky Sall. Nous exigeons sa libération immédiate car il n’a rien fait qui puisse justifier son arrestation. Les vrais coupables sont connus de tous et ils ne sont pas inquiétés. Il s’agit de ces gens-là qui ont volé nos six mille milliards issus de l’argent du pétrole. Il y a les trafiquants de faux billets et les détourneurs épinglés par des rapports de l’IGE et qui continuent de se pavaner et de narguer le peuple à bord de leurs grosses cylindrées, eux et leurs enfants. Au même moment, on embastille un pauvre innocent qui ne fait que dénoncer la vie chère. Guy est un prisonnier politique et un otage du Président Macky Sall. Ils ont intérêt à le libérer, sinon ils seront responsables de tout ce qui arrivera.