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27 juillet 2025
Par Amadou Lamine Sall
18 ANS QUE SENGHOR ATTENDAIT SA «SOPE» !
Mon cher poète, ils étaient tous là, venus dire à votre épouse si tant aimée combien nous aussi, nous l’aimions. Le Président Macky Sall et son épouse étaient là : Marième Faye Sall, belle et si élégante elle aussi, dans sa robe de mousseline noire.
Mon cher poète, ils étaient tous là, venus dire à votre épouse si tant aimée combien nous aussi, nous l’aimions. Le Président Macky Sall et son épouse étaient là : Marième Faye Sall, belle et si élégante elle aussi, dans sa robe de mousseline noire.
Mon cher poète, le Président Sall a « la courtoisie et l’intelligence du cœur ». Il vous a construit en lui une bien belle maison, car tout ce qui vous touche le touche et nous pouvons en témoigner de par les actes posés et accomplis, à chaque fois que nous avons porté à sa connaissance nos difficultés de remplir les missions de la Fondation L.S.S. Nous ne battons pas le tam-tam pour Macky Sall, encore que vous nous avez appris à le battre pour ceux qui accomplissaient des œuvres de beauté. Disons simplement que nous ne faisons rien d’autre ici en citant le Président Sall, que de montrer du doigt le nid protecteur et désigner l’oiseau qui l’habite. Qui honore Senghor, Dieu l’honore. Mon cher poète, le gouvernement aussi était présent. Les Généraux étaient présents, ceux dont vous disiez qu’ils ne faisaient pas de coups d’État militaire, parce qu’ils lisaient le latin et le grec, dans le texte. Le peuple Sénégalais était présent.
Abdou Diouf que l’âge rend si joliment argenté et dont la présence dans cette cour de l’Hôpital Principal, après Verson en Normandie, en ce triste jeudi du 28 novembre devant le cercueil de Colette, nous a rembobinés le film de la vie d’un jeune administrateur choyé par les dieux et dont vous avez tissé le parcours, fil après fil, de bout en bout, avec générosité.
Avec son épouse, Madame Élisabeth Diouf, ils ont honoré la mémoire de Colette Senghor sans épargner au cœur fragile de l’âge, le dernier de leur énergie. Ainsi, le temps apaise, réconcilie et retient mieux ce qui est beau à nommer ! Il était là l’invincible Moustapha Niasse.
Quel verbe et quel adjectif nous faudrait-il aller chercher dans des dictionnaires encore à écrire, pour dire sa fidélité à Léopold Sédar Senghor et sa présence soutenue partout ou votre nom est sur une langue ? Moustapha Niasse habite votre nom, mon cher poète, et de ce nom il a fait un trophée qui le précède partout dans la lumière, le savoir et l’éloge. Il vous aime. Dans son dictionnaire intime, à la lettre «A », vous prenez la place du mot « amour ».
Le maire de Verson, Jean Marie, était là avec les proches de Colette. Ce maire doit être salué. Il a veillé sur votre épouse comme si vous y étiez. L’infatigable Bosio aussi, les bras et le cœur chargés de tant de vos miroirs, était là. En somme, ils étaient venus de partout, tous rassemblés autour de Colette : « divers de teint[…] couleur de café grillé, d’autres bananes d’or et d’autres terre des rizières », comme vous le chantiez avec merveille. Mon cher poète, n’ont pas manqué les membres de la Fondation L.S.S conduite par cet autre enfant magique de Joal, notre frère si bienaimé Raphaël Ndiaye. Il fut le maitre de cérémonie devant le cercueil de Colette et la cérémonie a été belle, haute et fervente.
Chaque femme, chaque homme, chaque visage dans cette cour de l’hôpital en ce matin de novembre, était une prière. C’est ainsi que nous avons voulu « livrer non aux ténèbres, mais à la lumière, un être resplendissant qui chaque jour nous offrait une étoile». Telle était Colette Senghor. Mon cher, si cher poète, je sais que le temps vous manquera pour lire cette lettre. Vous êtes d’avance pardonné.
Prenez votre temps. Oui, Colette est arrivée et tout chante au ciel.Vous êtes tout à elle et le fils Philippe Maguilen ne se lasse pas de dormir dans les bras de sa maman qui lui a tant manqué. Vous voici enfin réunis et un tel bonheur laisse peu de place à d’autres regards. La famille Senghor, toute ta famille mon cher poète avec la si bienaimée Hélène Senghor, ont régenté sur du papier musical cet émouvant et puissant hommage à votre épouse Colette Senghor. Elle était si heureuse dans son cercueil ! Nous savons que vous étiez là dans cette cour de l’hôpital Principal. Nous vous avons senti très pressé. Vous aviez hâte d’être enfin seul avec elle et Philippe. A la cathédrale, vous êtes venu écoutiez avec ferveur la messe et vous chantiez avec les nombreux amis et fidèles venus accompagner la Normande « aux yeux pers ». Au cimetière de BelAir où les chants ont également bercé tous ses habitants du grand sommeil, nous vous avons vu sourire quand le cercueil finissait d’être installé dans le caveau, des gerbes de fleurs avec.
Les maçons ont remis les briques avec soin, refermé la dalle dans la prière et la ferveur des cœurs. Et le silence a pris toute la place ! En franchissant le portail du cimetière avec les derniers accompagnateurs pour vous laisser seul goûter enfin aux retrouvailles, nous vous avons entendu chanter et louer le Seigneur d’avoir de nouveau Colette dans vos bras. Nous n’allons plus pleurer. Nous restons éblouis dans la splendeur de ce mystère de novembre :née en novembre, Colette Senghor nous a quittés en novembre et vous évoquiez dans vos écrits les retrouvailles de novembre : «…tes yeux en novembre comme la mer d’aurore autour du Castel de Gorée / Tu viendras et je t’attendrai à la fin de l’hivernage / … Je te ramènerai dans l’île deTabors /Que tu connais : je serai la flûte de ma bergère / ». N’est pas Senghor qui veut ! Et si l’on croit qu’il n’est pas difficile d’être Senghor, le plus difficile est de le rester !
Avec Boucounta Diallo, dans la voiture qui nous ramenait aux « Dents de la mer » pour y recevoir avec la famille les condoléances des Sénégalais émus, nous avons entendu votre insistante question : « Alors, et Joal ? Nous serons cette nuit en route. Hâtez-vous, et ne tardez point». Mon cher poète, votre famille, cette magnifique famille Senghor, n’a pas oublié et votre vœu et celui de Colette. Elle prépare le voyage et il sera beau le voyage vers « joal-l’Ombreuse / Sur la colline au bord du Mamanguedj / près de l’oreille du sanctuaire / ». Non, nous n’avons pas oublié que nous devons vous coucher « sous Joal-la-Portugaise / … entre le Lion…et l’aïeule Téning-Ndyaré / ».
Et comme vous l’avez écrit vous-même : « … Là-haut chanteront les alizés sur les ailes des palmes / … je dors et ne dors pas / … Et Marône la Poétesse ira rythmant « Ci-gît Senghor, fils de Dyogoye-le-Lion et de Nyilane-la Douce / Si fort il aima le pays sérère, les paysans, les pasteurs, les pêcheurs, les athlètes plus beaux que filaos et les voix contraltos des vierges, qu’à la fin son cœur se rompit. / … Et vos chants le bercèrent sous la terre maternelle. » Oui, la terre maternelle vous attend.
Oui, votre famille vous a entendu et à la suite de Moustapha Niasse, nous avons aussi témoigné pour que Joal soit la route qui ouvre les alizés pour les pèlerins nombreux qui, demain, prendront toutes les routes du monde vers le chemin du sanctuaire pour venir vous embrasser et prier, prier, prier pour vous. Tiens, un moment émouvant à vous rapporter, mon cher poète : la visite du Président Abdoulaye Wade venu présenter ses condoléances à la famille Senghor, dans votre résidence. Son discours était celui d’Abdoulaye Wade. Il n’a pas failli à sa légende de « Djombor » !
D’une voix trainante et avec une apparente belle santé, le vieux samouraï a loué Colette Senghor et dit tout le bien dont elle l’avait entouré. A vous qui avez hanté son rétroviseur de Président en exercice, il a témoigné et dit son admiration et son attachement. Nous nous sommes alors rappelés de votre enseignement : « Dépassement n’est pas supériorité, mais différence dans la qualité ». Moustapha Niasse, éloquent et inspiré, dira au savoureux patriarche, l’utopiste fondateur, le merci d’altitude de toute la famille Senghor.
Ensuite, le Président Wade a tenu à prendre une photo devant votre statue sur la corniche, humble monument que j’avais enfin réussi à y ériger après moult obstacles. Un sympathique dîner a été servi à la famille Senghor par le Président Wade, à son domicile situé à deux jets de pierre des « Dents de la mer ».Nous étions à sa table avec François Collin, Boucounta Diallo, Miguel Senghor, Habib SY, son ancien Directeur de Cabinet. Constat : Abdoulaye Wade a honoré jusqu’à la dernière côtelette de mouton le méchoui servi. Le vieux lion a encore de l’appétit et des dents !
Tout le monde est averti! Il nous a entouré d’une tendresse infinie. Mon cher poète, nous avions coutume de vous faire le point sur l’état politique du monde et sur tous les continents, en commençant par le Sénégal, ce pays qui vous garde dans sa mémoire fondamentale. Nous ne dirons rien, mais il n’est plus possible de se taire. Notre salut est dans notre unité. Il nous faut aussi préparer à construire la longue échelle pour remonter du fond de la fosse boueuse et nauséabonde de l’indiscipline et de l’inconfort moral. Il nous faut « économiser Dieu » et nous prendre nous-mêmes en charge en travaillant davantage, déserter l’arbre à palabres, supplier la politique à retirer ses robes en haillon. Monsieur le Président, mon si cher poète, prier aussi pour nous.
C’est un vendredi ce 20décembre 2019.Je connais le poids de votre foi et l’universalité de votre cœur. Notre terre n’est pas belle. Elle a mal et Dieu ne sourit plus. Nous vous laissons maintenant jouir de vos retrouvailles avec Colette et que l’amour, comme hier, triomphe ! Mon cher poète, où que nous allions de par le vaste monde, nous avons toujours avec votre nom devenu un visa, notre « billet retour ». Vous nous avez construit une mémoire du retour avec ce vaste royaume d’enfance, bruyant, pierreux, mais beau : notre Sénégal ! Nous vous avons beaucoup, beaucoup aimé Sédar et aujourd’hui encore, plus qu’hier. Oui, c’est bien avec votre disparition qui n’est pas une disparition, vous l’éveillé dans l’invisible, que commence votre vraie vie ! Vous resterez toujours pour nous une quête, un désir ! Dormez donc ! Sur la route vers Joal, dormez !Nous veillerons sur les livres et nous prêterons l’oreille à votre voix, dans le concert des alizés.
Amadou Lamine Sall
poète
Lauréat des Grands Prix de l’Académie française
«J’AI ETE ACCULE ET JE PREFERE PARTIR LA TETE HAUTE»
Dans cet entretien qu’il nous a accordé, Saliou Samb est revenu sur les véritables raisons de son départ.
Saliou Samb n’est plus président du Stade de Mbour. Après presque 9 ans au poste, il a rendu le tablier, suite aux vagues de critiques liées à sa gestion des affaires. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, Saliou Samb est revenu sur les véritables raisons de son départ.
Vous venez de démissionner après 9 ans à la tête du Stade de Mbour. Qu’est-ce qui a motivé une telle décision?
Effectivement je viens de présenter ma démission à la tête du stade de Mbour et aussi à la tête de la Direction du Stade Sa qui gérait le club professionnel. J’ai convoqué la direction du club et je l’ai élargi au comité des supporters. Je leur ai dit que ma décision relève d’une considération personnelle. C’est une décision ferme et irrévocable. Donc à partir d’aujourd’hui, je me décharge de toutes responsabilités au niveau du Stade de Mbour. Mais comme je l’ai toujours dit, le Stade de Mbour reste mon club de cœur dont je suis un fervent supporter. En tant que Mbourois, je continuerai le rôle que je dois jouer au sein de l’équipe, mais pas en tant que président du club professionnel. Ce n’est plus possible.
Il y a forcément des investissements que vous avez faits. Est ce que vous les réclamez?
Il n’y a pas longtemps que j’ai fait une vidéo dans laquelle je disais que je tenais les 80%du club professionnel de Mbour. Mais j’ai bien réfléchi et je sais que personne ne peut détenir la vitalité de ce club qui reste très populaire. Ce club est un patrimoine. Mais à un moment donné, la vision que j’avais voulu donner à ce club sur la gestion en imposant le professionnalisme n’a pas été possible. Lorsque j’ai constaté qu’il y a beaucoup de gens qui se sont opposés, j’ai donc lâché prise. Maintenant, tout ce que j’ai investi comme argent, que ce soit le bus, les 900 millions, je les offre gratuitement au Stade de Mbour. Je tourne la page pour mieux m’occuper de ma famille, de mon travail et essayer d’aller en avant. J’ai fait 9 ans à la tête du Stade de Mbour. Et j’ai toujours résisté à beaucoup de choses pour subvenir aux besoins de l’équipe en serrant ma ceinture. Mais en un moment donné, les amis ont eu raison sur moi. Aujourd’hui, j’ai fait un constat amer. C’est très difficile de gérer une équipe populaire car dans le monde professionnel, c’est devenu incompatible, voire impossible. Il y a des forces obscures, des gens malintentionnés tapis dans l’ombre qui ne veulent pas que l’équipe se professionnalise. Ce sont des gens qui vivent au détriment de l’équipe. Quand vous touchez leurs intérêts, ils se rebiffent. Ce sont des gens qui ont tellement de temps pour faire de la calomnie et manipuler l’opinion. Quand nous vendons un joueur, ils disent que ce sont ces retombées qui me permettent de vivre. Pendant longtemps, j’ai sacrifié la vie de ma famille. J’ai privé ma famille de luxe pour investir dans le club. Mais s’il n’y a pas de reconnaissance, je préfère me retirer et passer à autre chose. Je peux relever d’autres défis dans d’autres domaines. Je n’ai plus la tête ni le cœur à gérer cette équipe. Je ne peux pas faire partie d’une équipe où les gens sont des loups qui montent des cabales.
Quels sont ces gens qui vous ont poussé à la démission?
C’est ma famille. Mes filles commencent à grandir. Et quand elles regardent les réseaux sociaux dans lesquels leur père est insulté et traîné dans la boue, vraiment elles sont abattues. Il y a aussi des gens qui sont à l’extérieur qui ne font rien pour l’équipe, mais passent leur temps à insulter. Quand ma grande fille m’interpelle sur ces déclarations incendiaires, je n’ai pas de réponse à lui donner. Je me rappelle l’ancien président du stade de Mbour, mon oncle Karim Sarr qui disait aux gens « qu’un lavage mortuaire doit être un don de soi, mais si la personne s’agrippe à ça, c’est parce qu’il y a un intérêt derrière ». Comme j’ai toujours fait du bénévolat et qu’il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas cela, il serait mieux de passer à autre chose. Je peux continuer à aider ma ville dans beaucoup de domaines. Et je continuerai mon combat pour ma ville. Aujourd’hui, le Stade de Mbour est devenu un grand club en Ligue 1, respecté partout.
Le club a enregistré deux défaites en deux journées. Pensez-vous que c’est le bon moment pour démissionner ?
Il n’y a jamais un moment idéal pour quitter. C’est que la personne arrive parfois à bout car il y a une succession d’actes commis qui font que la personne ne peut plus faire marche arrière. Donc, j’en suis arrivé à ce stade. Nous avions fait une période hivernale de qualité avec plus d’un mois de regroupement. Ce qui est rare pour les clubs sénégalais. Vous vous décarcassez, mais il y a toujours des gens qui sont prêts à saboter. Je rappelle que jamais je n’ai voulu gérer le Stade de Mbour. Ce sont les jeunes qui sont venus massivement à plusieurs reprises me trouver à Dakar pour me proposer la gestion du club. Et pourtant j’avais toujours refusé. Nous somme en Ligue 1 depuis 7 ans et nous avons remporté la coupe du Sénégal. Il est temps de passer à autre chose car je ne suis pas indispensable. Maintenant, c’est une occasion pour les gens qui s’agitent de prendre les rênes du club et de faire plus.
LIBÉRATION DE LA TRENTAINE DE MANIFESTANTS INTERPELLÉS ENTRE DAKAR ET THIES
L’étau s’est rapidement desserré autour des manifestants arrêtés hier vendredi, 20 décembre, lors du rassemblement interdit du collectif ’’Ño Lank’’, contre la hausse du prix de l’électricité, entre autres, à la Place de l’Indépendance.
L’étau s’est rapidement desserré autour des manifestants arrêtés hier vendredi, 20 décembre, lors du rassemblement interdit du collectif ’’Ño Lank’’, contre la hausse du prix de l’électricité, entre autres, à la Place de l’Indépendance. La vague de manifestants conduits hier au commissariat central de Dakar et à Thiès après leur interpellation, est désormais libre de tout mouvement. C’est dans la nuit que Thiatt, Thierno Bocoum, Aliou Sané, Pr Malick Ndiaye et compagnie ont pu recouvrer la liberté. Au total, ils étaient une trentaine, entre Dakar et Thiès.
Après que la manifestation a été dispersée par les forces de l’ordre, la plateforme « Ñoo lank » a dénoncé la violence avec laquelle ses membres ont été interpellés, parlant de kidnapping et d’attentat contre l’état de droit. « De dignes citoyens venus manifester pacifiquement leur refus de toute hausse sur les tarifs de l’électricité, et la libération des "otages du palais" (Guy Marius Sagna et compagnie), conformément au droit que leur confère la Constitution du Sénégal, ont été rudoyés, à la face du monde, dénonce le communiqué du collectif. En violant cette loi fondamentale par un arrêté illégal, le préfet de Dakar est tenu responsable par le Collectif « Ñoo Lànk », de toutes les violences perpétrées sur d’honnêtes citoyens totalement désarmés, et condamne fermement les arrestations arbitraires ».
La liste des personnes interpellées hier
1. Daouda Gueye, FRAPP
2. Ben Taleb Sow, FRAPP
3. Alioune Badara Mboup, FRAPP
4. Aliou Sané, Y’en à marre
5. Thiat, Y’en à marre
6. Cheikhou Camara, Y’en à marre
7. Tiger, Y’en à marre
8. Saliou Ndiaye arrêté à Thiès, Y’en à marre
9. Pr Malick Ndiaye, UCAD
10. Thierno Bocoum, AGIR
11. Cheikh Sadibou Diop, ALERTE
12. Ardo Gningue, Sénégal va mal
13. Abdourahmane Samaké, One Million March
14. Cheikh Tidiane Gaye, FRAPP
15. Ousmane Seck, PASTEF
16. Birane Diop, Khalifiste
17. Hamidou Sora Sow, Nittu deug
18. Fallou, Nittu deug
19.El Hadji Kane Diallo, Nittu Deug
20.Thierno Sall, Nittu deug
21. Alioune Badara Seye, Nittu deug
22. Edouard, PASTEF
23. Ibrahima Guèye Gilets Rouges
24. Baba Top, Gilets Rouges
25. Mouhamed, Gilets Rouges
’’NIO LANK’’ VA POURSUIVRE SON COMBAT
’’Quel que soit le nombre d’arrestation de personnes parmi nous, le collectif n’entend pas arrêter cette revendication légitime face à l’augmentation illégale, immorale et injustifiée du coût de l’électricité qui, déjà est suffisamment cher’’, a déclaré M
Dakar, 20 déc (APS) – Le collectif ’’Nio Lank’’ n’entend pas arrêter les manifestations contre la hausse des prix de l’électricité en dépit des arrestations, selon un de ses membres, Mamadou Miniane Diouf.
Le collectif ’’Nio Lank Nio bagne’’ n’a pas pu tenir son rassemblement à la Place de l’Indépendance pour protester contre la hausse des prix de l’électricité, vendredi après-midi, la police ayant bouclé les lieux et interdit tout rassemblement.
Le rassemblement du collectif +Nio Lank+ a été interdit par le préfet de Dakar.
La Police a fait usage de bombes lacrymogènes pour interdire la Place de l’Indépendance aux manifestants.
Les policiers ont même fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la presse. Les journalistes Ablaye Ndiaye de DTV et Migui Marame Ndiaye de E-Média ont été arrêtés puis libérés, ce qu’a dénoncé vivement le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS).
’’Quel que soit le nombre d’arrestation de personnes parmi nous, le collectif n’entend pas arrêter cette revendication légitime face à l’augmentation illégale, immorale et injustifiée du coût de l’électricité qui, déjà est suffisamment cher’’, a déclaré Mamadou Miniane Diouf, responsable du Forum social sénégalais.
’’Il y a quinze arrestations que nous avons notées (…)’’, a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, ’’les gens qui ont été arrêtés par la police avaient juste fait le déplacement pour pouvoir faire entendre leur mécontentement contre la hausse injustifiée du coût de l’électricité’’.
’’Lorsque nous avons reçu la notification comme quoi la manifestation n’a pas été autorisée, nous avions saisi la Cour suprême. Nous avons fait ce que la loi nous permet de faire et dans de pareils cas la Cour suprême à l’obligation de traiter le dossier au plus tard dans huit jours’’, a-t-il souligné.
Les médias font état de nombreuses arrestations dont celles de Alioune Sané, le coordonnateur du Mouvement ‘’Y en a marre’’, de Thierno Bocoum, leader du parti AGIR, Cheikh Sadibou Diop, du mouvement Alerte, du rappeur Cyril Touré alias Thiat, du mouvement ’’Y en a marre’’.
Pour le coordonnateur du Mouvement Génération des forces citoyenne (GFC), membre du collectif ‘’Noo Lank’’, Mame Cheikh Seck ‘’la manifestation a été sabotée par les gens du pouvoir’’ qui ont introduit une autre requête similaire à leur demande d’autorisation de marche.
Selon lui, ’’le dispositif sécuritaire déployé par la police aurait été largement suffisant pour couvrir une manifestation pacifique dont le but est de dénoncer la hausse du coût de l’électricité’’.
Il a déploré ‘’l’arrestation des manifestants’’, avant de demander leur libération ‘’dans les plus brefs délais’’.
Le collectif ’’Nio Lank Nio bagne’’ avait organisé une marche contre la hausse des prix de l’électricité le vendredi 13 décembre. La manifestation autorisée était partie de la Place de la Nation au rond-point de la RTS.
En dépit d’une interdiction préfectorale de leur marche pour ’’imprécision de l’itinéraire, risque réel de trouble à l’ordre public’’, des manifestants avaient réussi, le 29 novembre, à s’accrocher aux grilles du palais de la République pour protester contre la hausse annoncée du prix de l’électricité.
Guy Marius Sagna, Babacar Diop et 7 autres individus avaient été arrêtés et placés sous mandat de dépôt.
Babacar Diop et 4 manifestants ont bénéficié ce vendredi d’une liberté provisoire.
Une hausse de 6% sur la Moyenne et la haute tension et une hausse de 10% sur la Basse tension en épargnant les consommateurs des clients domestiques sur la 1ere tranche sont entrées en vigueur depuis le 1er décembre.
La Société nationale d’électricité (Senelec) évoque un manque à gagner de 12,191 milliards de FCFA enregistré par ses services depuis le début du dernier trimestre 2019.
LANCEMENT OFFICIEL DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DU MÉMORIAL LE JOOLA
Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a procédé vendredi, au lancement officiel des travaux de construction du Mémorial Bateau le Joola pour un coût d’environ trois milliards FCFA et une durée de construction de 18 mois
Ziguinchor, 20 déc (APS) – Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a procédé vendredi, au lancement officiel des travaux de construction du Mémorial Bateau le Joola pour un coût d’environ trois milliards FCFA et une durée de construction de 18 mois, a constaté l’APS.
En présence de la ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, des députés, des autorités administratives et locales, des responsables d’associations de familles de victimes, des autorités religieuses et coutumières, M. Diop a dévoilé la plaque du Mémorial Bateau le Joola et procédé au lancement officiel de travaux de construction.
"C’est le début de la concrétisation de l’engagement du chef de l’Etat d’ériger ce Mémorial sur les berges du Fleuve Casamance. Les travaux sont prévus pour une durée de 18 mois. Le coût global de construction avoisine les 3 milliards FCFA", a indiqué le ministre de la Culture et de la Communication.
Il a ajouté que son département sera "le maître d’ouvrage des travaux qui seront réalisés par l’entreprise Eiffage Sénégal", avant de rappeler les enjeux et la pertinence de l’infrastructure.
"Elles sont nombreuses, ces victimes, venant d’horizons divers, qui ont payé un tribut à la mer et laissé dans un très profond désarroi familles et proches, mais encore des femmes et des hommes du monde entier, sensibles à la vie, au sort des humains, et solidaires quand se manifestent les coups immanents du destin qui nous réveillent à la conscience", a-t-il estimé.
"La tragédie qui nous a frappés en cette nuit du 26 septembre 2002 est terrible (…) par son ampleur jamais égalée du fait du nombre des victimes et du nombre des nationalités concernées. Elle porte en elle-même un contenu d’universalité qui nous engage à réfléchir, à méditer pour mieux agir", a poursuivi Abdoulaye Diop.
"Ce Mémorial nous permet de faire preuve d’un sens aigu des responsabilités pour retrouver et prendre la plaine mesure des enjeux de l’heure autour d’une union sacrée pour les victimes, les familles du Joola et pour la République autour des valeurs comme la dignité humaine", a déclaré Eli Diatta au nom des associations des familles des victimes.
Selon lui, ce Mémorial "va permettre d’écouter les plaintes des cœurs meurtris qui compatissent dans la douleur, de méditer la solitude abyssale de ceux et celles que nous avons tant aimés, leurs corps entrelacés dans une diversité ethnique et religieuse de notre Nation et des citoyens d’autres nations, morts d’avoir aimé notre pays et dont le martyr doit être l’aiguillon qui nous engage sur les chantiers de l’espérance".
Il y a 17 ans, le Sénégal enregistrait la plus grande catastrophe maritime, avec le naufrage du bateau "Le Joola", au large des côtes gambiennes, dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, un drame qui a fait 1863 morts et disparus pour seulement 64 rescapés, selon un bilan officiel.
Le ferry assurait la navette entre Dakar, la capitale sénégalaise, et Ziguinchor, la principale ville de la Casamance, la zone sud du Sénégal. Il avait une capacité de 500 passagers. Cet accident a été donc visiblement causée par une surcharge de passagers
La justice sénégalaise a conclu à la seule responsabilité du commandant de bord, disparu dans le naufrage, ce qui fait que le volet judiciaire de cette affaire a été enterré dès 2003.
Les 25 manifestants arrêtés refusent de répondre aux questions
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les 25 membres du collectif Noo Lank arrêtés lors de la manifestation contre la hausse du prix de l’électricité sont déterminés. Malgré qu’ils soient entassés comme des sardinelles et qu’ils ne peuvent même pas s’asseoir, ils n’ont pas abdiqué. D’après des sources de «L’As», ils ont refusé de répondre aux questions des enquêteurs. Une stratégie qui a facilité la tâche à leurs avocats qui ont aussitôt rebroussé chemin. On a même appris qu’un manifestant a été évacué après avoir fait un malaise.
Un Khalifiste et 2 patriotes parmi les 25 personnes arrêtées
Le Collectif Noo Lank a enregistré 25 arrestations, hier lors de la manifestation interdite par le Préfet de Dakar contre la hausse du prix de l’électricité. Ces jeunes arrêtés sont membres de différents mouvements citoyens et de partis politiques. En dehors du leader d’AGIR, Thierno Bocoum, aucune autre personnalité politique n’a été arrêtée. Dans le lot, il y a des membres du mouvement Y en a marre comme le rappeur Thiat et son coordonnateur Aliou Sané. Le mouvement Frapp France Dégage de l’activiste Guy Marius Sagna n’a pas été épargné. Bentaleb Sow, Daouda Guèye, Alioune Badara Mboup et Cheikh Tidiane Gaye ont été arrêtés qu’ils ont posé les pieds à la Place de l’Indépendance. Avec ses cinq membres arrêtés, le mouvement «Nittu Deug» a connu plus d’arrestations que les autres mouvements et partis politiques. Il y a aussi des membres de «Alerte», «Sénégal va mal», «Gilets rouges», le sociologue, Pr Malick Ndiaye de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). «One Million March» aussi a vu un de ses membres arrêté. En plus du parti AGIR de Thierno Bocoum, deux militants de Pastef d’Ousmane Sonko ont été arrêtés de même qu’un militant de la coalition de Khalifa Sall.
Bamba Kassé interpelle Aly Ngouille
Le secrétaire général du Synpics est toujours au front pour défendre les intérêts de ses confrères. Bamba Kassé qui s’est offusqué du traitement inhumain infligé aux journalistes a personnellement interpellé le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye pour qu’il rappelle à l’ordre ses agents gelés.
Dix mille demandeurs de logements en un jour
Décidément, le logement social est une préoccupation des Sénégalais. Alors que c’est hier seulement que le ministre du Logement et de l’Hygiène publique a lancé les inscriptions pour l’obtention de logement dans le cadre du Programme cent mille logements, initié par Macky Sall, « L’As » a appris que plus de dix mille personnes se sont déjà inscrites sur la plateforme, soit 10% du total en seulement une journée. D’après nos sources, Dakar vient en tête avec 60%, les autres régions se partagent les 40% avec une percée remarquable de demandeurs de logements pour Ziguinchor.
Yaya Abdoul Kane
Le maire de la commune de Dabia (Matam), le docteur Yaya AbdoulKane, a procédé vendredi à l’inauguration du centre opérationnel du projet Coforest qui appuie la résilience au changement climatique. Ce projet est mis en œuvre dans la région de Matam, dans le cadre d’une convention de partenariat signée en 2017 avec la région de Sardaigne (Italie). La cérémonie s’est déroulée en présence d’une importante délégation venue de la région de Sardaigne.D’après l’Apr, le projet COFOREST qui intervient dans les communes de Dabia, Agnam, Thilogne et Oréfondé participe à l’amélioration de la foresterie en passant par une bonne formation des acteurs, a expliqué le maire de la Commune de Dabia, par ailleurs président du groupement d’intérêt communautaire du Bosséa. Le projet permettra aussi de revaloriser l’entrepreneuriat rural avec déjà plus de 1 200 femmes qui s’activent dans l’exploitation maraîchère. Le maire a fait état de la disponibilité de l’eau grâce à 6 camions citernes pour lutter contre les feux de brousse.
Mouvement dans les inspections d’Académie
Mutations dans les inspections d’Académie. Le président de la République a pris un décret pour procéder à un vaste changement dans les inspections d’Académie. Plusieurs inspecteurs ont bougé. En effet, l’inspecteurs d’Académie de Dakar, Adiara Diagne Sy, est nommée inspectrice d’Académie de Saint-Louis, poste vacant. Elle est remplacée par l’inspectrice d’Académie de Kaolack, Khadidiatou Diallo. L’inspecteur d’Académie de Ziguinchor Siaka Goudiaby est muté à Kaolack. L’inspecteur d’Académie de Sédhiou, Cheikh Faye, est affecté à Ziguinchor et Papa Gorgui Ndiaye, Secrétaire général de l’inspection d’Académie de Fatick, est promu inspecteur d’Académique de Sédhiou.
Souvenir du Président Sédar Senghor
Les socialistes ont démarré hier les journées du souvenir du fondateur du parti socialiste, le Président Léopold Sédar Senghor. A cet effet, la secrétaire générale Aminata Mbengue Ndiaye a conduit une délégation au cimetière de Bel Air pour se recueillir sur la tombe du président Léopold Sédar Senghor. Ensuite, la délégation des socialistes s’est rendue au musée Léopold Sédar Senghor pour la signature du livre de condoléances. La commémoration de la disparition du premier Président du Sénégal se poursuit ce samedi. Un colloque se tient ce samedi à partir de 11h à la maison du Parti Socialiste sur le thème : «Senghor : actualité d’une pensée multidimensionnelle ».
Moustapha Diakhaté pilonne Macky Sall …
Décidément, Moustapha Diakhaté est sans pitié à l’endroit du le régime de Macky Sall. Il tire à boulets rouges sur le gouvernement, pratiquement chaque jour. Appréciant la liberté provisoire de Dr Babacar Diop et des quatre étudiants, Moustapha Diakhaté pense qu’il faut sortir de la confrontation par le dialogue. Pour l’ancien chef de cabinet du président Macky Sall, cette décision doit sonner le glas de la persécution engagée par les ministres de l’Intérieur et de la Justice contre des citoyens qui refusent d’être les agneaux du sacrifice de la mal gouvernance du service public de l’électricité. L’ancien député constate pour s’en désoler que des actions pacifiques ont donné lieu à l’emprisonnement de plusieurs jeunes gens dont le seul crime est de s’opposer à la violence sociale de Senelec. Il considère la libération de Dr Babacar Diop et des quatre étudiants comme un point de marqué pour la défense de l’intérêt général. Toutefois, il considère le maintien en prison de Guy Marius Sagna avec d’autres détenus arrêtés pour les mêmes infractions comme une grave violation de l’égalité des citoyens devant la loi. Au lieu d’engager une épreuve de force, affirme-til, ceux qui combattent la hausse du prix de l’électricité et les tentatives malsaines d’opposer le Sénégal des villes et le Sénégal des campagnes, le président de la République doit considérer les marches pacifiques du Collectif Ñoo Lank comme le substitut de l’absence de dialogue entre son gouvernement et les victimes du pillage de Senelec.
…et tire sur le Préfet
Restons avec Moustapha Diakhaté qui est très prolixe depuis quelque temps. L’ancien chef de cabinet du chef de l’Etat n’a pas raté non plus le Préfet de Dakar, Alioune Badara Samb qui a immolé les libertés constitutionnelles. Il le qualifie de Préfet des troubles de l’ordre constitutionnel du Sénégal. A l’en croire, ce dernier considère comme un délit un droit constitutionnel et les engagements internationaux du Sénégal en matière de libertés de rassemblement pacifique, en interdisant la manifestation de Ñoo lank contre la hausse du prix de l’électricité et pour la libération de Guy Marius Sagna et Cie. Selon l’ancien parlementaire, en évoquant les risques «d’infiltrations par des individus mal intentionnés», le Préfet Alioune Samb invente une nouvelle infraction qui n’est rien d’autre qu’un délit imaginaire. Mais qu’à cela ne tienne, Moustapha Diakhaté estime qu’aucun client ne doit accepter de payer la facture de la mal gouvernance de SENELEC. Pour lui, la Senelec et le Préfet Alioune Badara Samb restent les seules menaces de troubles à l’ordre public, pas le collectif Ñoo Ban, Ñoo Lank. La réponse du gouvernement attendue face à cette situation, c’est l’annulation de la hausse du prix de l’électricité, la libération de Guy Marius Sagna et Cie et l’audit du gouffre à milliards qu’est devenue la Senelec.
Luc Nicolaï observe une grève de la faim
Arrêté par les gendarmes de Thiès avant d’être envoyé par le procureur de Mbour à la prison de Saint-Louis, Luc Nicolaï a observé une grève de la faim. Il proteste contre son transfèrement à la prison de Saint-Louis. Son avocat, Me Bamba Cissé, renseigne que son client a décidé d’observer une diète parce qu’il souhaitait séjourner à la maison d’arrêt et de correction de Mbour pour être proche de sa famille. Me Bamba Cissé s’inquiète même de l’éloignement de son client de sa famille et pourtant, dit-il, cela n’est pas contraire à la loi. L’avocat considère cela comme une double sanction contre son client. Il sera ainsi très difficile pour sa famille de s’occuper de lui. Puisque, selon l’avocat, sa première épouse vient d’avoir un enfant et sa seconde est en état de grossesse. A rappeler que le promoteur de lutte a été condamné dans l’affaire du Lamantin Beach Hôtel.
Un individu tue un policier et se suicide
Un double drame s’est produit hier à Moussala, dans la région deKédougou, près de la frontière au sud est du Sénégal. Le policier, du nom de Mohamed Ndao, a été poignardé à mort par un individu après une banale arrestation. L’auteur présumé du meurtre se serait enfui ensuite, pour se réfugier dans une pharmacie où il a également blessé une dame, avant de se donner la mort en se tranchant la gorge. Selon la Tfm, les corps sans vie du policier et de son meurtrier ont été acheminés à l’hôpital. Une enquête est ouverte par la police.
Des soldats gambiens refusent l’accès au village Tranquille au comzone 5
L’information a fait grand bruit ! Le commandant de la zone militaire numéro 5, le colonel Souleymane Kandé, a été interdit d’accès hier par des militaires gambiens au village Tranquille, qui est à cheval entre les deux pays frères. Ce village fait l’objet d’un litige entre les deux pays. Raison pour laquelle les armées des deux pays sont dans la zone. Installé il y a deux mois, le nouveau chef des armées dans la zone sud s’est rendu à Tranquille, dans le cadre d’une mission de prospection et de sécurisation des localités situées dans sa sphère de compétence. Mais le commandant de la zone 5, selon nos confrères de Dakaractu, a trouvé l’armée gambienne qui l’attendait justement dans le village litigieux. Finalement, les chefs des deux armées ont tenu une réunion d’urgence pour calmer les ardeurs des uns et des autres.
Lancement des travaux de construction du mémorial le Joola
Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a procédé vendredi au lancement officiel des travaux de construction du Mémorial Bateau le Joola, pour un coût d’environ trois milliards F CFA sur une durée de 18 mois, a constaté l’APS. En présence de la ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, des députés, des autorités administratives et locales, des responsables d’associations de familles de victimes, des autorités religieuses et coutumières, M. Diop a soutenu qu’il s’agissait du début de la concrétisation de l’engagement du chef de l’Etat d’ériger ce mémorial sur les berges du fleuve Casamance. Il a ajouté que son département sera le maître d’ouvrage des travaux qui seront réalisés par l’entreprise Eiffage Sénégal, avant de rappeler les enjeux et la pertinence de l’infrastructure. La tragédie qui nous a frappés en cette nuit du 26 septembre 2002, ditil, est terrible (…) par son ampleur jamais égalée du fait du nombre des victimes et du nombre des nationalités concernées. A l’en croire, elle porte en elle même un contenu d’universalité qui nous engage à réfléchir, à méditer pour mieux agir. Au nom des associations des familles des victimes, Eli Diatta dira que le mémorial permet de faire preuve d’un sens aigu des responsabilités pour retrouver et prendre la plaine mesure des enjeux de l’heure autour d’une union sacrée pour les victimes, les familles du Joola et pour la République autour des valeurs comme la dignité humaine.