« Nous ne sommes plus à l’abri » Le président de la République, Macky Sall s’est prononcé, ce lundi, lors de la cérémonie de la levée des couleurs, sur le Coronavirus qui se propage dans le monde. Ce, dans un contexte où une délégation sénégalaise, dont deux ministres, a participé au salon de l’Agriculture de Paris où le maire de La Balme-deSillingy, infecté, a pris part au rendez-vous. Selon le chef de l’Etat, le Sénégal n’est plus à l’abri de cette maladie. « J’ai réuni les médecins, professeurs mais aussi directeurs de la santé publique en relation avec l’OMS, l’institut pasteur, les membres du gouvernement pour justement regarder les mesures préventives puisque désormais nous ne sommes plus à l’abri et aucun pays n’est à l’abri. Déjà, le Covid19 est entré en Afrique. Il ne faut pas l’exclure d’autant que les voyages se maintiennent entre le Sénégal et les pays où, aujourd’hui, ce foyer est devenu très sérieux. C’est le cas de la France, de l’Italie », a expliqué le président de la République indiquant que nous avons des communautés très fortement représentées dans ces pays, entre autres. En sus, nous avons aussi des sénégalais qui vont et qui viennent. Ainsi, il annonce que mesures préventives seront prises pour éviter cette maladie. « Dans la journée, je saurai exactement l’évaluation de la situation réelle au Sénégal et j’en rendrai compte », souligne-t-il. Il n’a pas manqué d’appeler les Sénégalais à la sérénité.
Caritas Sénégal lance un fonds catholique d’urgence
Le Fonds catholique d’urgence, dédié à la promotion de la solidarité humaine à l’endroit des personnes victimes de catastrophes et de crises humanitaires, sera présenté jeudi à partir de 9 heures au siège de Caritas Sénégal, à Dakar. Le Fonds catholique d’urgence sera notamment présenté au cours d’une conférence de presse prévue à partir de 9 heures au siège de Caritas Sénégal, sur l’avenue Cheikh Anta Diop, indique un communiqué. Ce sera l’occasion pour Caritas Sénégal de présenter ce fonds sur toutes ses facettes dans le but de susciter la participation de tous les fidèles, mais aussi des hommes et femmes de bonne volonté, à la gestion rapide des crises humanitaires et à la prise en charge immédiate des victimes et des personnes vulnérables, rapporte la même source. Le lancement de cette initiative est en prélude d’une campagne de mobilisation de fonds, qui aura lieu du 07 au 22 mars 2020 sur toute l’étendue du territoire, lit-on sur le communiqué.
Coronavirus au Sénégal
Le gouvernement met en place un plan de riposte doté d'un budget de 1,400 milliards FCFA Le président de la République a validé le plan de riposte contre le Coronavirus qui s’évalue à 1, 400 milliards de F Cfa. C’est ce qu’a révélé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, à sa sortie de la réunion d’urgence organisée ce lundi matin au Palais de la République. « L’Etat du Sénégal a décidé de mettre très rapidement ce budget mais aussi de favoriser sa mobilisation dans le cadre de procédure allégée parce que nous sommes en situation d’urgence, et il faut aller très vite », a déclaré le ministre.
Coronavirus
Macky appelle ses concitoyens au calme et à la sérénité après l’annonce … Les services de santé sont en train de prendre en charge le patient en question suivant la procédure recommandée par l’Organisation mondiale de la santé, renseigne Macky Sall. En effet, le Président Sall appelle au calme et à la sérénité. Il invite la presse à un accompagnement citoyen dans cette phase critique. « Nous faisons aujourd’hui entièrement confiance aux services de santé et aux personnels de santé, qui ont prouvé par le passé et continuent à prouver leur savoir-faire. Ils (les agents) sont restés mobilisés dans la prévention, la riposte et le suivi de l’épidémie », déclare Macky Sall lors du Conseil présidentiel consacré à l’épidémie du coronavirus (Covid-19). D’après Macky Sall, si on doit mettre en quarantaine, on le fera. Si on doit interdire des manifestations, on va les interdire. Mieux, le président de la République demande au Comité de riposte d’asseoir la coordination optimale des activités de sensibilisation.
Congo-Brazzaville
200 000 sinistrés dans le pays à la suite des intempéries La trentaine révolue, Magui, a fui sa maison du sixième arrondissement pour se retrouver dans une famille d’accueil. Ce week-end, elle est revenue visiter sa maison qui ne ressemble à plus rien. « Ça fait deux mois que ma famille et moi sommes partis de la maison, témoigne-t-elle. Nous l’avons retrouvée totalement vide : tout a été emporté par les eaux de pluie. » Magui fait partie des milliers des sinistrés de Brazzaville enregistrés par le gouvernement, qui en a recensé d’autres à Pointe-Noire, la capitale économique. À travers le pays, leur nombre a considérablement augmenté, selon Christian Aboké Ndza, directeur de cabinet au ministère de l’Action humanitaire. « Les évaluations que nous avons réalisées ici, à Brazzaville et à Pointe-Noire, nous poussent aujourd’hui à dire qu’on est passés de 170 000 à 213 000 personnes sinistrées. Les sinistres sont réels. » Sur le terrain, le Programme alimentaire mondial apporte une assistance depuis que le gouvernement a décrété l’état de catastrophe naturelle. Les humanitaires estiment que l’ampleur de la crise et sa durée dans le temps ont été sous-estimés.
Université de Ziguinchor
Affrontements entre étudiants et forces de l’ordre Les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor qui voulaient effectuer en ce moment une descente dans les rues de la capitale du sud, se sont affrontés même avec les policiers. « Tant que nos revendications ne sont pas satisfaites, nous ne retournerons pas dans nos amphithéâtres », ont fait savoir les étudiants. Selon nos sources sécuritaires, «la gendarmerie a été appelée en renfort afin que la situation puisse être maîtrisée» Votre site préféré suit de près la situation. Nous y reviendrons.
LA PROBLÉMATIQUE DE LA SÉDENTARISATION DES MAGISTRATS
La longévité de certains magistrats à des postes, parfois stratégiques, n’est pas pour plaire à tous les hommes de loi qui réclament plus d’équité et de transparence dans la gestion des carrières
Pendant que certains magistrats sont comme des nomades, valsant de tribunal à tribunal, au gré des conseils supérieurs de la magistrature, d’autres, à leur poste, semblent inamovibles. Soit parce qu’ils sont si récalcitrants que leur promotion est presque inenvisageable, soit parce qu’ils sont si dociles que leur rétrogradation est quasi impossible.
Dans tous les cas, si l’on se fie aux textes existants, ni cette sédentarité des uns, encore moins la ‘’nomadité’’ des autres ne peuvent s’expliquer par des critères objectifs.
Depuis quelques années, l’Union des magistrats sénégalais (UMS) se bat pour qu’il y ait des critères objectifs et transparents dans la gestion des carrières des magistrats. Parmi ses propositions, il y a la limitation de la durée dans certaines fonctions, l’appel à candidatures pour les chefs de juridiction et de parquet, la faculté du Conseil supérieur de la magistrature de faire des propositions pour les nominations de ces derniers...
Pour la structure, il est contreproductif de maintenir un magistrat, pendant longtemps, à un même poste. Mais jusque-là, la requête tarde à se concrétiser. Le sort des magistrats, assis comme debout, dépend souvent du bon vouloir de l’Exécutif, selon beaucoup d’observateurs.
Au niveau du parquet, l’histoire retiendra des noms qui ont beaucoup duré au tribunal de grande instance de Dakar. Parfois, on a comme l’impression qu’on y entre pour ne plus jamais en sortir. En poste depuis 2013, Serigne Bassirou Guèye va, bientôt, rejoindre le rang des septénaires. Mais il est loin de battre le record de longévité. En fait, dans la capitale, la longévité est presque devenue une marque de fabrique.
En effet, des prédécesseurs de M. Guèye comme Abdoulaye Gaye et Pape Begouma Diène ont fait 10 ans au poste ou presque. Sans bouger !
L’exemple du parquet de Dakar et du poste de Doyen des juges
Nommé en 1993, le premier, entré dans l’histoire grâce à la théorie du ‘’flagrant délit continu’’, n’a quitté la fonction que le 2 mai 2003, après environ 10 ans d’exercice. Et c’était pour être promu procureur général près la Cour d’appel de Dakar, avant de devenir procureur général près la Cour suprême ; poste où il a pris sa retraite. Avant lui, il y avait Pape Begouma Diène qui a fait environ 10 ans au poste. Puis, il y a eu les parenthèses Lansana Diabé Siby et Lamine Coulibaly. Ce dernier ayant été un des plus éphémères, avec seulement 6 mois, avait cédé son poste au célèbre Ousmane Diagne. C’était pour retourner à sa propre famille, en tant que président du TGI de la même juridiction.
Pour le magistrat, n’est pas chef de parquet qui veut. ‘’Et aussi paradoxal que cela puisse paraitre, témoigne-t-il, certains préfèrent y être procureur ou président de TGI que d’être promu dans une cour d’appel quelconque de l’intérieur du pays’’.
Mais à Dakar, la caractéristique de la longévité n’est pas l’apanage des chefs du parquet. Les doyens des juges également ont cette réputation d’être très sédentaires au niveau de la capitale. Maitres de l’instruction dans les affaires importantes, ces derniers connaissent très peu de changements. De Mahawa Sémou Diouf à Samba Sall, très peu de magistrats ont goûté aux délices de la fonction.
Pourtant, les acteurs s’accordent à reconnaitre que cette longévité ne va pas dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice. Pour eux, il est toujours bien de changer les équipes. ‘’Même le pouvoir a intérêt à ces permutations au niveau de certains postes hyper médiatisés comme le parquet et le Doyen des juges. Le fait de faire faire la même chose à la même personne, à chaque fois, ça devient insupportable pour les justiciables. Et puis, certains sont tellement prévisibles, qu’in fine, il est tout à fait légitime que les populations puissent douter de leur indépendance’’.
La particularité des TGI des régions de l’intérieur
Dans les régions, la sédentarisation peut avoir des conséquences encore plus néfastes, selon nos interlocuteurs. Si l’on en croit notre source, il est impossible d’y être performant au bout d’une certaine période. ‘’Nous sommes au Sénégal, dans une société de contact. Dans les régions, en quelques mois seulement, vous connaissez presque tout le monde. Les gens vous sont tellement familiers, disponibles et sympas, qu’une application rigoureuse de la loi va devenir quasi impossible. Le magistrat en vient alors à privilégier les modes alternatifs de règlement des conflits. C’est pourquoi certains magistrats soutiennent qu’au bout de trois ans, il faut changer les chefs au niveau de ces juridictions de l’intérieur’’, témoigne notre interlocuteur qui ne manque pas d’anecdotes à ce sujet. Pour lui, ils sont nombreux, ses pairs, qui se retrouvent avec beaucoup d’homonymes, du fait de cette familiarité avec les justiciables.
Pourquoi la longévité à Dakar ?
Longévité à Dakar. Selon Maitre Assane Dioma Ndiaye, c’est surtout à cause du caractère stratégique du poste qui catalyse les affaires les plus importantes de la République. ‘’D’une part, indique-t-il, le pouvoir politique a besoin de quelqu’un sur qui il peut compter pour mettre en œuvre ses ambitions. D’autre part, à cause de la sensibilité du poste, il faut vraiment une certaine maitrise et de l’expérience. L’autorité regarde tout ça en nommant le procureur de Dakar. C’est pourquoi il ne le change pas assez souvent’’. La robe noire relève, ainsi, qu’il est très difficile de voir ce dernier être en contradiction avec le pouvoir en place, quel qu’il soit. ‘’Vous êtes certes l’avocat de la société, mais en même temps, vous êtes appelé à faire en sorte que le pouvoir politique puisse compter sur vous dans le déroulement de sa politique. En plus, les textes lui imposent d’exécuter les instructions écrites de la tutelle. Il ne peut faire autrement, tant que le système ne changera pas’’.
Mais, à en croire ce magistrat, il y a des limites à cette dépendance. Celle-ci, dit-il, est surtout une question de dignité. ‘’En vérité, personne n’est obligé d’obéir à un ordre illégal. Mais en refusant de s’y soumettre, il faut être prêt à en assumer les conséquences. Le problème, c’est que certains magistrats démarchent leur poste. Alors, ils sont contraints de faire ce pourquoi ils ont été nommés. En contrepartie, ils sont maintenus pour services rendus, pas pour autre chose. Mais quand on est assis sur des valeurs, on ne peut accepter n’importe quoi’’, tranche-t-il net.
Dans l’histoire du parquet, certains magistrats comme Ousmane Diagne, Ibrahima Ndoye, entre autres, ont eu à tenir la dragée haute à l’Exécutif. L’on se rappelle l’affaire Idrissa Seck, Barthélémy Dias où le procureur (Ousmane Diagne à l’époque) avait donné instruction à la Section de recherches d’interpeller deux anciens membres de la garde rapprochée de Wade dont le célèbre Bro. D’ailleurs, cet épisode avait failli lui coûter son poste, à l’époque. Mais, au dernier moment, malgré l’insistance du ministre de la Justice, le président de la République a dit niet. Dans ses faits d’armes, ce dernier avait également refusé d’arrêter l’actuel président de la République, malgré des injonctions de la tutelle.
Quid du Doyen des juges d’instruction ? Pour Maitre Assane Dioma Ndiaye, lui a tous les moyens statutaires d’être indépendant, s’il le souhaite. ‘’Les doyens des juges, précise-t-il, ont généralement cette habitude de perdurer, parce que les choix déjà sont guidés par une certaine confiance placée en eux. Tant qu’il reste dans une dynamique qui n’affecte pas l’intangibilité du pouvoir politique, ils ont des chances de rester à leur poste. Mais, à la différence du procureur, ils sont, en principe, totalement indépendants et protégés par la loi’’.
Instaurer le principe de la limitation des durées dans l’exercice de certaines fonctions
Compte tenu de ce qui précède, les spécialistes considèrent qu’à l’instar des autres secteurs, il faudrait instaurer le principe de la limitation des durées dans l’exercice de certaines fonctions au niveau de la magistrature. ‘’Ce sont des bonnes pratiques généralement consacrées dans certains secteurs. Il faut tout faire pour qu’il n’y ait pas une sédentarisation d’un fonctionnaire par rapport à un poste donné. C’est nocif, du point de vue du rendement et même de sa propre carrière. Quand on reste 10 ans à un poste, on est routinier ; cette personne a tendance à ne pas faire des bonds qualitatifs’’, préconise le président de la Ligue sénégalaise de droits humains.
Le maintien indéfini de certains hauts magistrats à des postes juteux peut renforcer l’idée selon laquelle, il y aurait des magistrats bannis et des magistrats choyés par le pouvoir. ‘’L’accession au poste de responsabilité ne doit pas être assujetti au degré de malléabilité du magistrat. Il faut déconstruire tout cela en mettant en place des critères objectifs préalablement définis, pour accéder à certains postes’’.
A en croire la robe noire, la situation actuelle peut nuire à la transparence et à l’équité qui doivent être le socle de la magistrature. ‘’Le magistrat ne doit pas avoir des accointances avec le milieu ; il ne doit pas favoriser des relations pérennes avec les justiciables ; il ne doit pas avoir une certaine familiarité avec ces derniers. Et si vous restez à un poste sur une très longue durée, les risques sont réels’’, analyse-t-il.
L’équation de l’âge de la retraite
Mais le plus dramatique, selon les confidences de magistrats, c’est la loi portant prolongation de l’âge de départ à la retraite pour certains hauts magistrats. Laquelle, constatent nos interlocuteurs, a fini de bloquer tout le système. ‘’Il y a des gens sortis en 2006-2007 qui sont jusqu’à présent des subalternes, parce que simplement, ça ne bouge pas au sommet de la pyramide. Quatre des membres de cette grande promotion ont du mal à devenir procureurs pleins, à cause de cette loi inique’’, regrette un magistrat. Pire, renchérit-il, il y a des magistrats qui partent à la retraite, en laissant en poste d’autres qui sont plus âgés. ‘’Et leur seul mérite, c’est d’avoir la confiance du chef de l’Etat. C’est inique’’, lâche-t-il, dépité.
Notre source plaide également en faveur de tous ces vétérans qui ont passé plus de 20 ans dans les régions et qui n’ont pu accéder à la capitale. Donnant des exemples de juges qui sont à Thiès, des procureurs qui sont à Fatick notamment, il estime qu’il urge de remettre de l’ordre dans tout ça.
LE RETRAIT AMÉRICAIN DU SAHEL POURRAIT ÊTRE DÉVASTATEUR
L'Etat islamique et Al quaida disposent d'une force de plusieurs milliers de combattants qui pourrait embraser toute la zone - La question a été évoquée lors de la visite du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo à Dakar. Le Washington Post s'inquiète
Ce n’est pas le moment pour les Etats-Unis de se désengager du Sahel, estime un éditorial du Washington Post paru ce lundi 2 mars. Selon les Nations Unies, les attaques terroristes dans la région ont été cinq fois plus importantes de 2016 à 2019. Pire, Al Quaida et l’Etat islamique auraient formé une alliance de plusieurs milliers de combattants en train d’essaimer, de la Mauritanie au Niger, à en croire la presse américaine. Dans ce contexte, comment comprendre la décision de retrait des forces américaines de cette zone, s’interroge l’éditorialiste du Washington Post, qui estime que cela pourrait être à long terme, une grave erreur pour les Etats-Unis.
Car, même si est moins en vue que son homologue français, le Pentagone joue un rôle crucial dans la lutte anti-djihadiste au Sahel, à travers son appui logistique et ses renseignements, avec des équipements dont seuls les Etats-Unis disposent. Mais vu de Washington, le Sahel n’évoque pas grand-chose à l’opinion publique. Et Donald Trump se verrait bien comme celui qui a mis fin à cette guerre « sans lendemain ? ».
En visite à Dakar le mois dernier, le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo avait simplement indiqué que son pays veillerait à faire "ce qu'il faut" en Afrique tout en laissant ouverte la question d'un éventuel retrait des troupes américaines.
Sa mortalité, autour de 2 % selon l’OMS, reste loin derrière Ebola et la grippe aviaire à respectivement 50 et 60 % de taux de mortalité - Mais le problème avec les virus, c’est leur tendance à muter pour devenir plus mortels ou plus contagieux
Où s'arrêtera ce nouveau virus ? Apparu en décembre sur un marché de Wuhan, au centre de la Chine, le coronavirus 2019-nCoV (et la maladie qui en résulte, Covid-19) est encore mal connu. Il est devenu le 30 janvier une urgence sanitaire au niveau de toute la planète.
Sa mortalité, autour de 2 % selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), reste en dessous de celle du SRAS, qui avait fait 773 victimes en 2003, avec un taux de mortalité de 9,7 %, loin derrière Ebola et la grippe aviaire, à respectivement 50 et 60 % de taux de mortalité. Quant à sa contagiosité, elle reste, elle aussi, plutôt limitée.
Mais le problème avec les virus, c’est leur tendance à muter. Ils développent au fil du temps des capacités qui peuvent les aider à devenir plus mortels, ou plus contagieux. Explications.
« LE CAS DU CORONAVIRUS NE PRÉSENTE AUCUNE INQUIÉTUDE MAJEURE"
Les autorités ont confirmé la présence d’un cas positif de coronavirus (Covid-19) dans le pays, lors d’une conférence de presse ce lundi. "Tous les moyens sont mis en œuvre pour circonscrire la maladie’’, selon le ministre de la santé
Les autorités ont confirmé la présence d’un cas positif de coronavirus (Covid-19) dans le pays, lors d’une conférence de presse animée par le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, ce lundi. « Il s’agit d’un Français résident avec sa famille au Sénégal depuis deux (02) ans et de retour de vacances à Nîmes », a-t-il renseigné. Selon lui, le cas du patient détecté positif n’est pas grave. « Il ne suscite aucune inquiétude majeure », a informé le ministre, ajoutant que ‘’le dispositif de surveillance et de riposte est renforcé et que tous les moyens sont mis en œuvre pour circonscrire la maladie’’.
Le patient est mis en quarantaine à l’hôpital Fann.
LE SÉNÉGAL RÉDUIT SES MISSIONS À L'ÉTRANGER À CAUSE DU CORONAVIRUS
Macky Sall a indiqué que les missions diplomatiques à l’étranger ont toutes les compétences pour représenter l’Etat, pour réduire le risque sur le transport
Le chef d’Etat, Macky sall a annoncé lundi la réduction au ’’strict minimum des missions à l’étranger dans les pays affectés par le coronavirus (Covid-19).
‘’ J’ai décidé de réduire au strict minimum les missions à l’étranger en ce qui concerne l’Etat, surtout en direction des pays affectés par le coronavirus (Covid-19)’’, a-t-il dit.
Le président Sall s’exprimait lors du Conseil présidentiel consacré à l’épidémie du coronavirus (Covid-19).
Macky Sall a indiqué que les missions diplomatiques à l’étranger ont toutes les compétences pour représenter l’Etat, pour réduire le risque sur le transport.
Les autorités sénégalaises ont confirmé au cours de ce conseil présidentiel d’urgence la présence d’un cas suspect de coronavirus (Covid-19) dans le pays.
Selon plusieurs sources, il s’agit d’une personne d’origine étrangère en voyage au Sénégal .
Aucune information n’a pour l’heure filtrée sur la nationalité, la provenance ou le lieu d’isolement du patient en question.
L’HÔPITAL DE FANN DÉJÀ APPRÊTÉ POUR S’OCCUPER DES CAS DE CORONAVIRUS
Le service des maladies infectieuses du centre hospitalier national universitaire de Fann (CHNU) est ‘’prêt’’ à prendre en charge les éventuels cas de coronavirus (Covid-19) qui pourraient survenir au Sénégal
Le service des maladies infectieuses du centre hospitalier national universitaire de Fann (CHNU) est ‘’prêt’’ à prendre en charge les éventuels cas de coronavirus (Covid-19) qui pourraient survenir au Sénégal, a assuré lundi son chef, le professeur Moussa Seydi.
‘’Nous sommes prêts pour prendre en charge les cas de coronavirus‘’, a-t-il déclaré lors d’un conseil présidentiel d’urgence consacré à cette maladie, qui se propage dans le monde depuis son apparition fin 2019 en Chine.
Selon le chef du service des maladies infectieuses du CHNU de Fann, l’établissement hospitalier dispose d’un pavillon déjà apprêté pour prendre en charge d’éventuels cas de Covid-19.
M. Seydi souhaite disposer de ‘’deux autres salles’’ pour les ‘’cas lourds’’.
‘’Sur le plan des compétences, je ne me fais pas de souci. On a un équipement’’, a-t-il assuré, rappelant que ses services ont déjà traité ‘’dans la discrétion’’ des maladies plus graves que le Covid-19.
Les autorités sénégalaises ont confirmé lundi la présence à Dakar d’un cas suspect de coronavirus.
Selon le président de la République, Macky Sall, il y a ‘’une forte probabilité’’ que les tests de coronavirus effectués à Dakar sur cet individu soient positifs.
‘’Les services de santé, à travers l’Institut Pasteur de Dakar, nous ont informés d’un cas suspect qui est en cours de validation. Vers 13 heures, nous aurons les résultats pour confirmer ou infirmer’’, a-t-il déclaré au cours d’un conseil présidentiel d’urgence sur l’épidémie de coronavirus.
‘’Il y a de fortes chances, une forte probabilité que les tests soient positifs. Il s’agit d’un homme de nationalité étrangère. Les services des maladies infectieuses sont déjà mobilisés’’, a assuré le chef de l’Etat.
PAR Nayé Anna Bathily
FEMMES AU PERCHOIR, L'ARBRE QUI CACHE LA FORÊT
Si elles peuvent aujourd’hui espérer accéder au perchoir, les femmes doivent en revanche redoubler d’efforts pour prendre la présidence, tout aussi stratégique, des commissions parlementaires
Jamais, depuis les décolonisations, autant de femmes n’avaient été à la tête du pouvoir législatif en Afrique. Sur un continent qui compte pas moins de 75 entités législatives, elles sont 16, selon l’Union interparlementaire, à occuper un perchoir en ce début de 2020 (en RD Congo, au Gabon, en Gambie, en Guinée équatoriale, en Eswatini, en Éthiopie, au Liberia, au Lesotho, à Madagascar, au Malawi, au Mozambique, en Ouganda, au Rwanda, en Afrique du Sud, au Togo et au Zimbabwe). Sur ce terrain, l’Afrique fait ainsi presque jeu égal avec l’Europe, avec ses 17 présidentes pour 70 chambres, dépasse largement les pays asiatiques, où huit femmes occupent un tel poste, et surtout le monde arabe, qui ne compte que deux cheffes d’Assemblée, à Bahreïn et aux Émirats arabes unis.
La percée de ces femmes découle d’un changement de mentalité: elles sont en effet de plus en plus nombreuses à oser présenter leur candidature, malgré les difficultés à lever des fonds pour mener leurs campagnes et le climat parfois sexiste dans lequel celles-ci se déroulent. Et les citoyens leur font enfin confiance : selon une enquête de l’Afrobaromètre, 66 % des Africains interrogés approuvent aujourd’hui l’idée que les femmes soient des dirigeantes politiques. Enfin, les députés semblent également prêts, une fois passées les législatives, à désigner une femme pour les diriger pour la législature à venir.
Une présidente d’Assemblée est davantage qu’un symbole: depuis le perchoir, elle pèse en effet sur la vie politique de son pays. En tant que speaker, elle définit l’ordre du jour et modère les débats, un rôle essentiel dans le processus d’élaboration des lois. Dans un certain nombre de cas, comme au Togo ou au Gabon, cette position fait même d’elle le dauphin constitutionnel du chef de l’État, amené à prendre sa succession par intérim en cas de décès.
Kigali à l’avant-garde
Surtout, le fait que des femmes occupent ces postes à forte responsabilité a eu un impact sur la qualité des lois votées. Une étude menée auprès de 800 élues parlementaires en Afrique subsaharienne a révélé qu’elles avaient tendance à défendre les droits des femmes bien plus que les citoyennes ellesmêmes, se plaçant ainsi à l’avant-garde du changement. Au sommet du classement mondial de la représentativité des femmes, avec pas moins de 61 % de députées au sein de son Assemblée nationale, le Rwanda a fait passer ces dernières décennies plusieurs textes clés. Il a ainsi établi l’égalité des droits fonciers entre les sexes ou encore la transmission à parts égales de l’héritage entre hommes et femmes.
Troisième pays d’Afrique dans ce domaine, avec 41,8 % de femmes au sein de son Parlement, le Sénégal a pour sa part fait passer une loi historique criminalisant le viol et la pédophilie en décembre dernier.
Si le continent a pu devenir le théâtre de ces changements, c’est en bonne partie grâce à des dispositifs innovants, mis en place principalement en Afrique australe et en Afrique orientale, où l’on retrouve aujourd’hui la plupart des présidentes de Parlement du continent. Dans les années 1990, au sein de ces régions, un certain nombre d’Assemblées ont fait passer des lois réservant entre 20 % et 30 % des sièges parlementaires aux femmes. Ces hémicycles ont soit réservé des circonscriptions aux candidates de sexe féminin, soit accordé aux partis politiques un nombre de sièges à attribuer obligatoirement à des femmes, proportionnel à leur score lors des élections. Treize Parlements africains ont mis en place de tels mécanismes. Le Kenya a également innové : il a imposé un plafond de deux tiers de membres du même sexe au sein d’une même institution. En Namibie, le parti au pouvoir, la Swapo, imitée par plusieurs formations de l’opposition, a de son côté instauré un « zebra system » imposant un colistier du sexe opposé à tout candidat à un scrutin.
Une bonne partie de ces mesures se sont même étendues au-delà des Parlements et s’appliquent également aux gouvernements, aux municipalités et à d’autres institutions. Et cela fonctionne : dès 2015, le continent africain a dépassé la moyenne mondiale d’élues au sein des hémicycles, avec 22,3 %, contre 9,8 % vingt ans plus tôt.
Pas de mission régalienne
Mais ces bons résultats enregistrés dans certains pays ne doivent pas faire oublier les disparités qui persistent à l’échelle du continent. Ainsi, les Parlements ouest-africains sont dans leur écrasante majorité présidés par des hommes et affichent parfois des scores très bas de représentativité des femmes. Le Nigeria ne compte par exemple que 3 % de femmes au sein de sa Chambre basse, quand elles ne sont que 7 % dans celle du Bénin voisin et 9,5 % dans celle du Mali. La tendance est néanmoins à la hausse: sur les vingt dernières années, le pourcentage de députées est passé de 3,6 % à 17 % au sein de l’Assemblée du Niger et de 5 % à 16,5 % dans l’hémicycle togolais. Même sans l’instauration de quotas, les femmes progressent.
Pour les soutenir, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a adopté un plan d’action quinquennal (2017-2022) visant à offrir aux candidates en campagne un encadrement dans les domaines du leadership, de l’engagement politique et des techniques de communication. Elle met également à leur disposition des financements spéciaux pour garantir l’égalité avec leurs concurrents sur ce terrain.
Mais la présence de femmes à la tête des Assemblées ne doit pas être l’arbre cachant la forêt de défis qui attend « l’autre moitié de l’humanité ». Si elles peuvent aujourd’hui espérer accéder au perchoir, les femmes doivent en revanche redoubler d’efforts pour prendre la présidence, tout aussi stratégique, des commissions parlementaires.
Les élues sont souvent écartées des commissions considérées comme régaliennes, prestigieuses et influentes, comme celles qui t o u c h e n t a u x finance s ou à la défense. Elles ont encore tendance à être reléguées à des commissions perçues comme étant d e s e c o n d p l a n , comme celles liées aux affaires sociales, à la famille ou encore à l’éducation. Les nominations sont en effet toujours l’apanage des partis politiques et des groupes parlementaires, qui n’ont pas systématiquement mis en place de politiques en matière d’égalité des genres en leur sein. Une femme speaker ne garantit pas nécessairement un Parlement féministe.
Préséance de l’exécutif
Enfin, le poids réel qu’auront ces élues est intrinsèquement lié à celui des Parlements dans les débats publics africains. Les institutions législatives demeurent souvent dans l’ombre de l’exécutif, dont les pouvoirs se sont accrus dans un certain nombre de pays à la faveur de révisions constitutionnelles contestées ou contestables.
Malgré certaines exceptions notables – l’Afrique du Sud a par exemple nommé son premier gouvernement totalement paritaire en mai 2019 –, ces exécutifs, et principalement les ministères régaliens, restent largement dominés par les hommes.
En attendant que les gouvernements se décident à puiser dans le vivier formé par le nombre croiss a n t d e f e m m e s parlementaires lors des remaniements m i n i s té r i e l s , d e s actions concrètes peuvent être entreprises. Et c’est ici que les femmes qui siègent déjà dans les Parlements ont un rôle à jouer : dans toute démocratie, le pouvoir législatif a pour mission fondamentale de contrôler l’action du gouvernement. Aux élues d’auditionner les ministres et de leur demander des comptes sur leur action en faveur de l’égalité des sexes. À elles de proposer des lois – encore trop souvent soumises par l’exécutif dans la plupart des pays africains – améliorant leur représentativité et leurs conditions de vie dans toutes les sphères de la société. Aux femmes, enfin, de s’unir entre elles mais aussi avec tous les hommes de bonne volonté afin qu’elles soient de plus en plus nombreuses à se présenter aux élections. Les sociétés en sortiront grandies. Car, comme le dit le proverbe éthiopien: « Quand une femme règne, les cours d’eau montent. »
Nayé Anna Bathily est Responsable de l’engagement parlementaire global au sein du Groupe de la Banque mondiale, diplômée de Havard.
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PREMIER CAS DE CORONAVIRUS AU SÉNÉGAL
L’individu dont le cas a été confirmé positif ce lundi après test à l’Iinstitut Pasteur de Dakar, a voyagé le 26 février en provenance de la France via la compagnie Air Sénégal
Le patient en provenance de France et suspecté d’avoir contracté le coronavirus, a été positif à l’Institut Pasteur de Dakar, a indiqué le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr.
De nationalité française, marié et père de deux enfants, l’homme a été placé en quarantaine au service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Fann, à Dakar, a-t-il indiqué lundi lors d’un point de presse.
Il signale qu’‘’il a séjourné en France, à Nîmes, et à la station de ski en région d’Auvergne-Rhône-Alpes, dans la période du 13 au 25 février’’.
Selon Abdoulaye Diouf Sarr, l’homme est rentré au Sénégal le 26 février dernier, à la fin de ses vacances.
Son cas a été signalé à la cellule d’alerte du ministère de la Santé, le 28 février dernier, par une structure sanitaire privée. Selon cette structure sanitaire, il présentait une température corporelle de 39°, et souffrait d’un mal de gorge et de maux de tête. Son état de santé ‘’ne suscite aucune inquiétude majeure’’, rassure le ministre de la Santé.
Le Sénégal enregistre ainsi son premier cas de coronavirus, devenant ainsi le quatrième pays africain à être touché par la maladie, après l’Egypte, l’Algerie et le Nigeria.
C’est ce lundi que les autorités sénégalaises ont confirmé la présence d’un cas suspect de coronavirus (Covid-19) dans le pays, lors d’une réunion d’urgence convoquée au Palais de la République en présence du chef de l’Etat.
Le ministre de la Santé souligne que ‘’le dispositif de surveillance et de riposte au COVID 19 est renforcé et tous les moyens sont mis en œuvre pour circonscrire la maladie’’.
Les autorités sanitaires exhortent ‘’l’ensemble de la population à la sérénité et au respect strict des mesures de préventions recommandées’’.
Après, l’Algérie, l’Egypte, le Nigéria, et la Tunisie, le Sénégal est le cinquième pays africain à confirmer un premier cas de l'épidémie qui a déjà fait plus de 3 000 morts de par le monde.