Le Sénégal devrait se doter bientôt d’une Stratégie nationale de protection civile (SNPC). C’est le Ministre de l’Intérieur qui en a fait l’annonce. Aly Ngouille présidait dimanche dernier à Mbour la 30ème édition de la Journée mondiale de la protection civile, placée sous le thème «La protection civile, pour un secouriste dans chaque foyer». En attendant l’élaboration de ce document, le Ministère de l’Intérieur, de concert avec celui de l’Education Nationale et la Croix-Rouge sénégalaise, a mis en place un programme d’instruction et de formation en secourisme qui va démarrer par une phase test dans certains établissements. Les belles performances de la Direction de la Protection Civile (DPC) et de la Brigade Nationale des Sapeurs -Pompiers (BNSP) ont été relevées.
A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré dimanche dernier la journée internationale de la protection civile. Cette année, les festivités ont eu lieu à Mbour. C’est l’esplanade du stade Caroline Faye qui a accueilli la cérémonie officielle présidée par le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Aly Ngouille Ndiaye. Le thème de cette année était : «La protection civile, pour un secouriste dans chaque foyer». Une occasion saisie par Aly Ngouille Ndiaye pour annoncer la volonté du Sénégal de se doter d’une Stratégie nationale de protection civile (SNPC). «Le Chef de l’Etat Macky Sall a instruit le gouvernement d’élaborer et de mettre en œuvre une Stratégie nationale de protection civile et indiqué la nécessité d’un renforcement opérationnel dans ce domaine» a-t-il indiqué. «A travers la commande présidentielle, il s’agira, dans une démarche participative, de mener la réflexion, afin de proposer, à sa très haute attention, une Stratégie nationale dans laquelle figureront les grandes lignes de la réforme du dispositif juridique, institutionnel et opérationnel», a expliqué le Ministre.
En attendant le démarrage de cet exercice qui «tombe à point», selon lui, avec notamment la perspective de l’exploitation pétrogazière, le département de l’Intérieur continuera à assurer ses missions de protection des personnes, des biens et de l’Environnement, a assuré Aly Ngouille Ndiaye. Dans ce cadre, le Ministère de l’Intérieur, de concert avec celui en charge de l’Education nationale et la Croix-Rouge sénégalaise, a mis en place un programme d’instruction et de formation en secourisme, renseigne le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique» Aly Ngouille Ndiaye d’annoncer que ce programme va démarrer prochainement par une phase-test dans certains établissements scolaires. Il devrait contribuer à la consolidation des acquis dans ce domaine, a-t-il déclaré. La journée mondiale de la protection civile célébrée le 1er mars de chaque année, est instituée par la communauté internationale depuis 1990. Sa célébration a un double objectif, a rappelé le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique. Tout d’abord, elle vise à contribuer à la mise en place par les Etats de mesures et d’organisations propres à assurer la protection et l’assistance aux populations face aux risques et catastrophes naturelles et celles dues à l’Homme. Ensuite, elle est l’occasion de sensibiliser le public sur le rôle de la protection civile et d’aider les populations à mieux se préparer face aux catastrophes de plusieurs natures.
Les belles performances de la DPC et de la BNSP
Sous ce rapport, la célébration de cette journée permet de faire un bilan des activités menées ces deux dernières années par la Direction de la Protection Civile (DPC) et la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers (BNSP)placées sous la tutelle du département ministériel et l’Intérieur et de la Sécurité Publique, qui ont respectivement des missions stratégiques et opérationnelles. Ainsi, pour ce qui est de la DPC, 805 et 874 actions ont été respectivement menées en 2018 et en 2019, dans le but de prémunir les populations contre les accidents de toutes natures.
La DPC a mené durant ces quatre (4) dernières années, au cours desquelles 1.461 paratonnerres ont été installés, une série de campagnes de sensibilisation contre les accidents dus à la foudre. S’agissant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, sa montée en puissance constatée depuis 2012 lui a permis d’atteindre en 2019, un pic d’environ 41.000 interventions contre 36.838 en 2018 couvrant les incendies, secours aux victimes, assistance à personnes en danger et des opérations diverses, a relevé le Ministre.
A Mbour, Aly Ngouille Ndiaye n’a pas manqué de remercier le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la protection civile (OIPC) pour l’avoir élevé au grade d’officier de l’Ordre international de protection civile. «Cette marque de considération et de reconnaissance est également destinée à tous les acteurs de la protection civile», a indiqué le Ministre de l’Intérieur. Notons qu’Aly Ngouille a fait le déplacement dans la petite côte à deux reprises le week-end dernier. Avant de présider la cérémonie officielle de la célébration de la journée internationale de la protection civile le dimanche à Mbour, le Ministre de l’intérieur et de la Sécurité Publique a présidé d’abord le vendredi à Saly Portdudal la cérémonie d’inauguration du Commissariat Urbain de la première station touristique du pays érigé sur fonds propres de la municipalité de Saly à hauteur de 60 millions de francs CFA.
Ce Commissariat Urbain vient en appoint à la Brigade spéciale de Gendarmerie qui s’est implantée dans la commune depuis une quinzaine d’années. Aly Ngouille Ndiaye, s’adressant au Commissaire Daouda Mbodj, placé à la tête du service, l’a invité de veiller à une mise en coordination des actions des policiers et des gendarmes pour une meilleure prise en charge de la sécurité des populations de la commune. Ce Commissariat Urbain, a un caractère spécial, a précisé le Minstre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, soulignant que le service est doté d’un bureau de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (Ocrtis) et d’une unité de la Police touristique.
Etienne Ndiaye
(Correspondant permanent à Mbour)
Par Siré SY,
SÉNÉGAL, LE COÛT DE L’HOMME
La première phase du Plan Sénégal Emergent (2014-2019), a vu le retour et le maintien de la croissance du PIB, consécutivement sur huit années et autour de 6% en moyenne.
Excellence, cette tribune est écrite pour enrichir votre réflexion stratégique et prospective (2020-2024), dans vos fonctions de Président de la République et dans votre mission de Chef de l’Etat, sur cette étape cruciale dans la phase 2 de la mise en oeuvre du Plan Sénégal Emergent (2019-2024). La première phase du Plan Sénégal Emergent (2014-2019), a vu le retour et le maintien de la croissance du PIB, consécutivement sur huit années et autour de 6% en moyenne. Le retour de la croissance des indicateurs macro-économiques, acté, place à la Convergence économique entre le(s) Centre(s) et les Périphéries, entre l’Urbain et le Péri-urbain.
Dans un pays en mutation et en transition comme le Sénégal, le chemin et la trajectoire de son émergence, passent par ces étapes successifs et point de ruptures que sont: d’abord (1) la croissance forte et consécutive sur au moins 7 années, ensuite (2) la Convergence des économies entre le (s) Centre(s) et les Périphéries, ce qu’on appelle aussi l’équité territoriale, suivi (3) du Développement économique (c’est quand les déterminants de la croissance du PIB seront portées par l’économie réelle et une économie introvertie) et enfin (4) l’émergence, stade économique où ce sont le volume et la masse des échanges et de business entre acteurs et secteurs privés, sont supérieurs à la masse et au volume de la commande publique, pour nourrir et faire fonctionner l’économie domestique.
Excellence, sur ce chemin des quatre Temps économiques, l’émergence est moins qu’une question de ligne d’arrivée qu’une question de Trajectoire, de la bonne trajectoire, de Rythme et de Tempo. Excellence, Monsieur le Président, l’enjeu majeur de votre gouvernance sur la période 2019-2024 coïncidant avec la deuxième phase du PSE, c’est donc le combat à mener contre ces inégalités qui, partout, poussent les citoyens dans la rue dans une défiance grandissante des pouvoirs politiques et des élites technocratiques et économiques. Les quatre champs d’action de ce difficile combat sont, à nos yeux : la Gouvernance démocratique, l’Education & la Formation, la Production agricole et la Mise à l’économie de l’Environnement.
Quatre réalités du Futur
Excellence, l’enjeu pour la Gouvernance démocratique, partout dans le monde, c’est d’obtenir qu’elle soit aussi méritocratique. La nôtre ne l’est pas. On voit bien comment le fait d’appartenir à une coalition électorale et à un parti politique, permet de s’accaparer de tous les rouages de l’état au profit de sa propre survivance, en niant tout mérite aux ‘’Autres’’. Cette pratique sournoise, parce que trop ‘’Parti’’ et pas du tout ‘’Patrie’’, provoque un dépérissement de l’état et une profonde inégalité entre citoyens. L’expression la plus visible et la plus pernicieuse de ce travers est notre Haute Administration publique. Excellence, l’école et la Formation professionnelle, sont censés offrir la meilleure chance de correction des inégalités de naissance. Elle souffre aujourd’hui de deux grandes faiblesses.
Après avoir été longtemps le lieu par excellence de l’émancipation économique et sociale d’une grande partie de la population, elle est devenue aujourd’hui le lieu de reproduction des inégalités dont profitent les nouvelles bourgeoisies. L’école ne les corrige plus, elle les alimente. L’ascenseur social est bloqué. De plus, l’école publique se déconnecte de la réalité du futur. Au-delà des langues de communication, l’école doit être capable de former nos jeunes au langage mathématique et informatique qui est le sésame de leur avenir. C’est l’enjeu qui déterminera la qualité de notre futur national. Excellence, la production agricole est la clé. C’est la capacité pour un pays de nourrir sa population sur la base de sa seule et propre production. Notre autosuffisance alimentaire passe par une large réforme agraire. La Terre, bien plus que nos ressources minières (minerais) et nos ressources minérales (pétrole et gaz), est la première des richesses et la richesse à partir de laquelle découlent toutes les autres richesses. Avec la qualité de nos ressources humaines, la Terre est la plus haute grande richesse du Sénégal.
Après la phase d’économie de rattrapage de l’investissement PPP (Partenariat Public Privé) par l’immobilier et les infrastructures, ces quatre prochaines années pourront être celle de la valorisation de nos Terres pour la production alimentaire, à la fois par des petits agriculteurs et des entreprises agro-alimentaires modernes. Excellence, de la Mise à l’économie de l’Environnement. Que du chemin à faire ! Ce pays a tous les bienfaits de la nature pour se positionner en laboratoire des énergies propres et durables : l’énergie solaire, l’énergie éolienne, la géothermie, la biomasse. La Centrale de Taiba Ndiaye donne le ton d’une bonne politique de Mise à l’économie de l’Environnement. Monsieur Masse LÔ, le Président de l’ILDP-Afrique ( www.ildp-afrique.com ), depuis vingt ans, en appelle aux Dirigeants et Décideurs, de ne plus regarder et considérer l’Environnement sous le seul angle de sa protection et de sa préservation, mais aussi et surtout dans sa Mise à l’économie, à travers surtout les produits forestiers ligneux et non ligneux ;
Mise à l’Économie de l’Environnement
Excellence, savez-vous que c’est la Guinée Bissau qui a développer la Malaisie? Eh oui, ce sont les bissau-guinéens qui ont tout appris aux malaisiens, en Guinée Bissau, Tout sur l’huile de palme. Et c’est la Guinée Bissau qui a offert à la Malaisie, ses premières plantes de palmiers. Et la Malaisie, à partir de l’huile de palme, en est devenue le premier pays exportateur mais plus et surtout, la Malaisie a bâti tout son reclassement économique et géostratégique, à partir de l’huile de palme, à partir de l’arbre qui est le palmier.
Excellence, aujourd’hui plus que jamais, le reclassement économique du Sénégal est possible et les efforts réalisés en termes de ‘’Gouvernance sobre et vertueuse’’ (économie de 11 milliards FCFA sur les dépenses du téléphone - 6 milliards FCFA en 2020 suite au gel d’achat de véhicules), font que depuis 2012, le montant cumulé et issu de la rationalisation des dépenses courantes, s’élève à environ 133 milliards FCFA. C’est donc dire que l’argent est là….. Et que dire des billets d’avion et frais de mission à l’étranger qui coûtent plus d’1 milliard 500 millions FCFA par an au budget de l’Etat, informe Madiambal Diagne du ‘’Le Quotidien’’. Excellence, le Sénégal n’a pas fondamentalement un manque d’argent mais plutôt une mauvaise allocation de ses ressources. L’autre équation du Sénégal, c’est sa Haute Administration publique qui est à la fois le problème (trop soucieuse de son confort) et la solution (incontournable et indispensable). Parce que la commande publique irradie, alimente et nourrit l’économie nationale.
Par Mamadou NDAO
CORONAVIRUS OU QUAND L’AFRIQUE NARGUAIT LE MONDE : QUI L’EUT CRU ?
En effet ce virus parti de la Chine sur la pointe des pieds, depuis mois n’aurait certainement pas placé l’Afrique au centre des préoccupations de certains « grands esprits » d’occident et du monde, si l’Afrique avait été jusque-là épargnée.
En effet ce virus parti de la Chine sur la pointe des pieds, depuis mois n’aurait certainement pas placé l’Afrique au centre des préoccupations de certains « grands esprits » d’occident et du monde, si l’Afrique avait été jusque-là épargnée. Oui, parce que notre continent était comme prédestiné à subir les Guerre, la famine, la maladie comme récemment Ebola qu’on parvient difficilement à éradiqué après que le choléra, le paludisme et autres maladies dites tropicales négligées aient fini de décimer la crème de notre population.
Aujourd’hui, ceux qui voulaient que le mal commença par l’Afrique ont vu que la puissante Chine étaient elle aussi ébranlé par un phénomène dont on situait l’origine chez le pangolin, espèce protégée dont la chair est prisée en Asie et qu’on trouve en Centrafrique. Encore l’Afrique. Cependant, il faut reconnaitre que les média occidentaux, encore eux, ont très tôt senti le besoin de stigmatiser la Chine, ce géant économique qui dérange, et qui très tôt avait manifesté des capacités énormes à faire face en construisant un hôpital de dernière génération en un temps record. Les éditions se succédaient sur les plateaux de télé avec une déferlante machiavélique faite d’annonces les unes plus catastrophiques que les autres : suspension de vol a destination, annulation de rencontre, interdiction aux ressortissants d’aller en Chine …tout y passe au point que la psychose s’est emparée des opinions publiques européennes et mondiales à la première apparition d’un suspect.
La Chine est « blacklistée ». Il faut les cantonner à leur territoire, il faut « quitter le navire chinois » disent les moins avertis qui ignoraient déjà que des milliers de personnes Chinois comme autres nationalités circulent à travers le monde venant ou en partance de la Chine qui faut –il le rappeler était naguère la destination prisée des grands groupes et des opérateurs économiques.
Pour faire un pied de nez à tous ces paranoïaques, un vrai malade affecté par le Coronavirus est venu mourir à des milliers de kilomètre de la Chine sur le sol européen en Italie, en France au Pays Bas et encore, alors qu’on venait à peine de pointer l’Egypte comme enfin… le premier pays africain parmi « les damnés » à « revoir sa dose » d’infection. Ils ont maintenant bonne conscience que l’Afrique ait eu sa part. Quel cynisme ! Tout le monde sait que les pays africains n’ont pas les moyens de se défendre là où la Chine peine à réussir et que l’arrivée du coronavirus en Afrique serait une calamité. Il n’est pas besoin d’être un agrégé pour le savoir.
D’ailleurs, le directeur général de l’OMS Africain et éthiopien de son état commence à brandir des mises en garde, que dis-je des menaces, parce que pour lui la prochaine destination du coronavirus c’est bien sûr l’Afrique. Comme une fatalité. C’est le comble ! C’est ignorer toutes les capacités de résilience que nos pays avec des travailleurs de la santé, experts, médecins, professeurs de très haut niveau qui travaillent à juguler la pandémie (c’en est une !) au niveau des plus hautes instances mondiales, ont eu à développer.
Les mesures prises jusqu’à présent montrent en effet qu’il y a une claire conscience du danger. Dommages qu’en Afrique on n’a pas l’habitude de célébrer nos réussites, sinon comment comprendre que Denis Mukuégé ne soit célébré qu’à Oslo. Comment comprendre que le modèle sénégalais de gestion de la crise d’Ebola cité en exemple un peu partout, par ses performances, ne puisse aujourd’hui être considéré comme une success story à partir de laquelle tous les acteurs de la santé peuvent s’inspirer pour gérer la présente crise ? En lieu et place on essaie de nous faire croire comme si rien n’a été fait, et qu’on partait du néant. C’est inexact, et les professionnels ne me démentiront pas. Il suffit de trouver les moyens à leur allouer pour qu’on fasse des résultats. C’est là où le bât blesse, car ceux qui pensent que le 21ème siècle est le siècle de l’Afrique ont du mal à se faire à l’idée que l’Afrique puisse traverser ce que certains appellent cette malédiction du coronavirus sans bavure.
L’image de la guerre, de la faim et de la maladie en Afrique est tenace dans l’imaginaire des « prescripteurs » de l’Afrique. L’Afrique indemne de la crise du coronavirus ça fait désordre. L’Afrique de la maladie n’est pas une fatalité. Les réussites se passeront ici et non ailleurs.
Mamadou NDAO
Juriste,
Consultant Expert en Communication Diplôme des Universités de Paris 1 Panthéon Sorbonne et Montpellier 1 Liberté 6 Dakar
Par Babacar Simon FAYE
ACCUSES, LEVEZ-VOUS
Gaston Mbengue (ses détracteurs diront Gaston … la gaffe), le promoteur de lutte, on l’aime ou on ne l’aime pas ; mais il faut lui reconnaître une qualité : il assume ses propos quelle qu’en soit la teneur. Il a horreur du « wax waxeet » (se dédire).
Gaston Mbengue (ses détracteurs diront Gaston … la gaffe), le promoteur de lutte, on l’aime ou on ne l’aime pas ; mais il faut lui reconnaître une qualité : il assume ses propos quelle qu’en soit la teneur. Il a horreur du « wax waxeet » (se dédire).
L’on en veut pour preuve sa constance dès lors qu’il s’agit de désigner les principaux responsables de la crise aigüe qui frappe de plein fouet la Planète Lutte au point que les « combats à grand public », dont les VIP se disputent la vedette tardent à se matérialiser. Tout porte à croire que nombre des lutteurs de cette catégorie (pour ne pas dire tous) courent tout droit vers une année blanche au grand dam des amateurs et férus de lutte ; mais surtout des supporters et fans sevrés de ces journées de forte mobilisation qui font pousser des cheveux blancs aux forces de l’ordre. A chaque fois que l’occasion d’évoquer ce brûlant sujet lui est offerte, le « boss » de Gaston Production ne mâche pas ses mots : « Nous tous sommes coupables… ».
Et se faire plus précis : « A commencer par les promoteurs, moi y compris ». Le délit ? «La folle course vers certains « sommets de l’arène » à coups de millions de francs Cfa, au mépris de tout bon sens et de toute retenue… » Pour ce faire, tous les coups (des plus tordus aux plus fourrés) étaient permis pour décrocher l’affiche de rêve à même de mobiliser avant, pendant et après le monde de lutte avec un fort battage médiatique ponctué par une campagne de communication tous azimuts. Et les cachets de flamber en empruntant l’ascenseur après des manœuvres souterraines et autres « rencontres nocturnes » menées tambour battant.
Dans ce milieu assimilable à une jungle, on ne se fait pas de cadeau. Dans les affaires il n’y a pas de sentiment. C’est là un secret de polichinelle. Premier « match maker’s » à déverser un torrent de millions dans l’arène grâce à son, sponsor-leader (une compagnie de téléphonie mobile) qui ne s’était nullement gêné de casser sa tirelire pour les besoins le CLAF (Championnat de Lutte avec Frappe) dont certaines journées étaient agrémentées par des « têtes d’affiche » (combats de VIP), Gaston Mbengue a innoculé le virus à certains de ses collègues, Luc Nicolaï et Aziz Ndiaye notamment. Et ces derniers de maintenir la cadence après le retrait de leur « grandfrère » qui sentait ses … « reins financiers » lâcher faute de « partenaires stratégiques ». Et le « duo magique » de jouer sa partition (toujours) à coups de centaines de millions de francs Cfa.
L’on parle de 160.000.000 voire plus. Et l’arène de vivre son âge d’or sous les coups de « boutoirs financiers » de ces deux promoteurs entrés dans les bonnes grâces des sponsors leaders (les compagnies de téléphone mobile surtout). Entre opération de charme et investissement, l’on a vite penché pour la seconde option, avec en toile de fond un effet boomerang, synonyme de retour d’investissement pour les bailleurs de l’arène. L’on est bien fondé de parler de partenariat gagnant-gagnant entre les promoteurs et leurs partenaires. Quid des lutteurs Vip ? Certains ont vu leur statut social se métamorphoser avec force belles villas, voitures de luxe et séjours à l’étranger. Hélas à force de puiser l’eau du puits, ce dernier s’est asséché.
Le Dr Alioune Sarr parle plutôt d’une bulle qui s’est dégonflée en évoquant cette folle épopée dépensière qu’a vécue l’arène entre 2008 (année du CLAF) et 2019 marquée par le combat Modou Lô-Eumeu Sène dont les prolongations risquent de se jouer au tribunal. Le roi des arènes déchu réclamerait 26.000.0000 frs Cfa au promoteur… . Pour autant, les promoteurs ne seront pas seuls dans le box des accusés.
Les Vip restés sourds à l’appel à la raison du monde de la lutte qui les supplie de revoir leurs ambitions financières (les cachets à la baisse) crise oblige, ne sont pas exempts de reproche.
Par Lamine Mandiang DIEDHIOU
PREMIER CAS DE CORONAVIRUS AU SENEGAL, QUEL IMPACT SUR LE SPORT ?
S’il n’y a pas lieu de s’inquiéter, les rassemblements sportifs dans l’avenir pour être sujets à quelques complications comme c’est le cas un peu partout dans le monde.
Le coronavirus a fait son apparition ce lundi au Sénégal avec la détection d’un premier cas révélé par le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr. S’il n’y a pas lieu de s’inquiéter, les rassemblements sportifs dans l’avenir pour être sujets à quelques complications comme c’est le cas un peu partout dans le monde.
Après l’Egypte, l’Algérie, le Nigeria et la Tunisie, le Sénégal est devenu le cinquième pays africain touché par le coronavirus. La nouvelle est tombée hier tel un camouflet. Il s’agit d’un Français, marié et père de deux enfants, qui réside avec sa famille à Dakar depuis plus de deux ans. Il avait séjourné dans l’Hexagone du 13 au 25 février, à Nîmes et dans une station de ski de Rhônes-Alpes, avant de revenir au Sénégal. « Le vendredi 28 février, la cellule d’alerte du ministère de la Santé a été contactée par une structure médicale privée au sujet d’un patient de nationalité française, reçu en consultation et présentant une fièvre de 39°C, des maux de gorge et des maux de tête », a indiqué le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr. Il a été placé en quarantaine au service de maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, à Dakar. « À ce jour, l’état du patient ne suscite aucune inquiétude », a précisé Abdoulaye Diouf Sarr. Si pour l’heure la situation est sous contrôle, force est de constater qu’une remise en question interviendrait si le nombre de cas venait à augmenter. Entre principe de précaution et affolement, le monde du sport a peur. L’épidémie de coronavirus influence en effet le monde du sport. Entre des matches tenus à huisclos et d’autres carrément reportés, des précautions sont prises par les autorités pour éviter des contagions à grande échelle.
Inquiétudes pour les JO et l’Euro 2020 !
Les deux grands événements majeurs de cet été à savoir les JO de Tokyo et l’Euro 2020 sont pour le moment maintenus. Le CIO est « totalement déterminé » à la tenue des JO de Tokyo. En Europe, l’inquiétude grandit aussi concernant la bonne tenue de l’Euro 2020, censé se dérouler dans douze villes du continent, rendant ainsi difficiles les déplacements de supporters sur le continent. Au Sénégal, le report de certains événements religieux qui auront lors de ce mois de mars (Magal Porokhane, Appel Layene, Ziar Générale, Kazou Rajab…) a été agité même si le gouvernement assure ne pas être encore à ce stade. Les événements sportifs ne devraient donc pas déroger à la règle si les autorités étatiques venaient à prendre cette décision d’interdire les grands rassemblements. On est encore très loin des cas de la Chine, épicentre de la pandémie, où le championnat n’a pas démarré ou encore de l’Italie où des matches ont été reportés. Si en France, les rassemblements de plus de 5000 personnes ont été interdits, cela n’a pas empêché la tenue des rencontres de championnat avec aucun match reporté en Ligue 1.
Menaces sur Sénégal – Guinée Bissau ?
Quelle sera la décision des autorités sénégalaises si le virus atteignait un nouveau cap ? Pour le moment, toujours pas de réponse car il n’y a pas lieu de s’inquiéter, mais les différentes fédérations sportives sous la tutelle du ministère des Sports devrait se pencher sur l’affaire. Les événements sportifs drainant du monde, des mesures drastiques devront être prises. L’un des plus grands aura lieu le 28 mars avec la réception de la Guinée Bissau dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2021. Une rencontre qui aura lieu au stade Lat Dior de Thiès et qui va drainer du monde comme, c’est le cas lors des matches des coéquipiers de Sadio Mané. Pour cette rencontre, la Fsf a annoncé la commercialisation de 10.000 billets. Un nombre important de personnes qui sera confiné dans un stade qui ne répond forcément pas à toutes les normes. Cette rencontre face à la Guinée Bissau à Thiès pourrait être menacée si la fédération bissau-guinéenne de football introduit une demande de report du match ou un changement de lieu au niveau de la CAF ? La Guinée a par exemple été obligée de jouer hors de ses bases lors de l’épidémie d’Ebola. Même si les cas sont diamétralement opposés et loin d’être comparés, une réflexion devrait être menée pour une meilleure prévention et gestion de ce virus qui n’épargne personne. De quoi à pousser les dirigeants à prendre des mesures drastiques !
«LA PATRIE D’ABORD» SOUTIENT AMADOU BA ET INVITE MACKY SALL A SIFFLER LA FIN DE LA RECREATION
Cible d’une fronde au niveau de la coordination de l’Alliance Pour la république (Apr) des Parcelles Assainies, Amadou Ba peut compter sur le soutien du mouvement «La Patrie d’abord».
Cible d’une fronde au niveau de la coordination de l’Alliance Pour la république (Apr) des Parcelles Assainies, Amadou Ba peut compter sur le soutien du mouvement «La Patrie d’abord». Les animateurs de ce mouvement membre de Benno Bokk Yaakaar (Bby) réaffirment leur solidarité agissante à Amadou Ba et appellent les responsables apéristes à la raison. Par ailleurs, ils invitent le Président Macky Sall à mettre fin à cette polémique et faire focus sur son bilan.
Vingt-quatre (24) heures après l’assemblée générale des apéristes des Parcelles Assainies qui a décidé de destituer Amadou Ba de la tête de la coordination, le mouvement «La Patrie d’abord» (Ndlr : créé par l’ancien directeur général de la Couverture Maladie Universelle feu Cheikh Mbengue) monte au créneau pour prendre la défense du ministre des Affaires étrangères. «Amadou Ba demeure notre coordonnateur au niveau des Parcelles Assainies, car c’est le Président qui l’a désigné à la tête de BBY au niveau local. Et c’est avec lui que BBY a connu des succès éclatants dans toutes les élections qui se sont tenues jusqu’ici», déclare le coordonnateur du mouvement, Ousmane Ndiogo Faye.
Très furieux contre les détracteurs de l’ancien ministre des Finances, Monsieur Faye assène : «C’est une minorité de personnes qui ne jurent que par leurs intérêts crypto personnels qui étaient à la réunion sanctionnant la destitution du camarade Amadou Ba». Il s’interroge sur l’intérêt de ces querelles de positionnement. «La politique, c’est la loi du plus grand nombre. Si Amadou Ba et Mbaye Ndiaye, tous deux, travaillent pour le président de la République, je comprends mal ces tiraillements. «Nous appelons nos camarades de l’Apr qui sont égarés à la raison et à se mettre derrière Amadou Ba pour que les idéaux de Macky Sall triomphent», indique Ousmane Ndiogo Faye. Particulièrement révolté par la fronde initiée contre Amadou Ba, le secrétaire politique de «La patrie d’abord» Amadou Moustapha Gaye plaide pour l’unité autour du Président Macky Sall.
«Aujourd’hui, l’heure devrait être à l’unité. Le Président Macky Sall vient de rempiler pour son second mandat, il y a juste un an. Nous pensons qu’il est indécent que des gens se crêpent le chignon pour des querelles de positionnement», déclare-t-il avant d’inviter ses camarades au travail et à mettre un terme à leur guerre de positionnement. «Je trouve que les gens ne sont pas intelligents, parce que même pour remplacer le chef de l’Etat, il faudrait que le bilan de ce dernier soit positif.
Et pour y arriver, il faut que tout le monde travaille dans ce sens. Ce que les gens devraient faire, c’est de se ranger derrière Amadou Ba pour réussir le pari du président de la République. Et pour la succession du Président Macky Sall, les gens devraient avoir la décence d’attendre au moins à un an de la présidentielle de 2024 pour essayer de se positionner», souligne Amadou Moustapha Gaye. Ce dernier et ses camarades demandent au président de l’Apr de siffler la fin de la récréation.
Par Pape Amadou SARR
LA VISION, LA STRATEGIE ET LES MOYENS
«Parce que la jeunesse porte nos espoirs de lendemains meilleurs, l'éducation, la formation et l'emploi des jeunes restent au cœur de mes préoccupations»
«Parce que la jeunesse porte nos espoirs de lendemains meilleurs, l'éducation, la formation et l'emploi des jeunes restent au cœur de mes préoccupations»
Macky Sall, Message à la Nation du 03 avril 2016 Le 26 mars 2019, date de publication de son rapport annuel 2018, la Banque mondiale recommandait, pour les pays africains, une meilleure prise en compte de l'entrepreneuriat des femmes et des jeunes, dans un continent en proie à un chômage élevé et à l'augmentation continue du nombre de jeunes. Selon la Banque mondiale, les jeunes représentent 60 % de l'ensemble des chômeurs africains.
Concernant les femmes, estimées à 49,6% de la population en Afrique, plus de 50% d’entre elles sont au chômage, d'après le rapport 2017 de l'ONU sur les «Perspectives révisées de la population mondiale». Il est donc évident que les hommes et les femmes ne sont pas logés à la même enseigne en matière d'emploi. Face au chômage endémique qui caractérise le marché de l’emploi dans le monde, plusieurs études ont conclu que l’entreprenariat reste la voie royale pour permettre à des millions de femmes et de jeunes africains, de s’épanouir par une intégration à travers des activités économiques qu’ils auront initiées et mises en œuvre. Depuis quelques années, l’entreprenariat a ainsi été intégrée dans les politiques publiques.
En effet, confrontés au double défi d'une croissance économique inclusive et de création d'emplois de qualité, les pays africains cherchent une autre voie pour offrir des alternatives d’emplois durables à leurs jeunesses. Pour les experts de la Banque Mondiale, dans cette quête de solutions durables, les Etats africains sont appelés à cibler les principaux domaines et secteurs susceptibles de favoriser le renforcement des capacités des femmes entrepreneures, notamment la fourniture de capitaux, le renforcement des compétences ainsi que des facteurs contextuels tels que les normes sociales". Ces recommandations éloquentes que la Banque Mondiale a posées en 2019, le Sénégal les avait déjà mises en œuvre.
En effet, la Délégation générale à l'Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) était déjà opérationnelle depuis le 08 mars 2018, soit une année avant ces recommandations de l'institution de Bretton Woods. C'est dire que le Sénégal a anticipé ces actions majeures en faveur de ces deux catégories sociales, souvent parents pauvres dans les politiques publiques. Et cette belle anticipation procède de la vision d'un homme, le Président Macky Sall, intimement persuadé que les femmes et les jeunes sont le fer de lance de toute économie, par leur dynamisme, leur engagement et leur capacité d'adaptation.
Ainsi, cette conviction du chef de l'Etat s'est matérialisée par la mise en place de la DER avec la responsabilisation d'une équipe de jeunes compétences sénégalaises, hommes et femmes, qui ont su, avec son soutien constant et ses conseils et recommandations avisés, obtenir des résultats probants en l'espace de deux années. Le président Macky Sall avait, en effet, dégagé la vision, formulé les orientations stratégiques et, surtout, mis en place des moyens conséquents pour le démarrage de la DER, structure dédiée aux femmes et aux jeunes. Et, dans un intervalle temporel assez court, des résultats probants ont été engrangés en matière de financement de projets, portant presque sur tous les secteurs d’activités.
Le vif intérêt que les partenaires techniques et financiers du Sénégal accordent à la DER en est une preuve éloquente. Cet engagement fait suite à l’appel du Président Macky Sall à la deuxième cérémonie de financements du 24 novembre 2019.
La Banque Africaine de Développement (BAD), l'United States African Development Fund (USADF), l'Agence française de développement (AFD) et le Khalifa Fund for Development entre autres partenaires, convaincus de l'approche inclusive, pragmatique et diligente de la DER, ont, à la suite de l’Etat du Sénégal, notamment en 2019 et au début de cette présente année, apporté des ressources conséquentes qui vont permettre de consolider les actions de financement et d’accompagnement de la DER à l’endroit des jeunes entrepreneurs sénégalais. Près de 95 milliards sont donc mobilisés pour l’action de la DER avec ces partenaires. Aujourd’hui, jour pour jour, deux ans après la naissance de la DER, il est heureux de constater que l’élan du Président de la République avec le « Sénégal au coeur », en faveur de la jeunesse sénégalaise est entrain de porter ses fruits.
Dans un monde, en pleines mutations, où les jeunes et les femmes sont les premières victimes du chômage, de la précarité et de l’immigration clandestine, le chef de l’Etat a fait montre d’une réelle volonté politique pour concevoir et mettre en œuvre une institution comme la DER, convaincu que lancer ce dispositif opérationnel, pour soutenir l'entreprenariat des femmes et des jeunes, c'est investir dans l'avenir et la jeunesse, un pari victorieux sur le chômage.
Pour les deux années es de la DER, à travers la rencontre qui lui sera consacrée aujourd’hui au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), les panels et les riches échanges qui vont suivre, un bilan exhaustif sera dressé pour corriger d’éventuels imperfections, enrichir l’approche stratégique et dessiner les contours d’une autre année pleine d’espoirs. Ce jour anniversaire de la DER sera également l’occasion pour le Chef de l’Etat, de procéder à une remise de 60 camions frigorifiques aux acteurs de la pêche dans tout le Sénégal. Ces camions frigorifiques financés par la DER et la BNDE, sont fabriqués par Senbus Industries à Thiès. Dans la même dynamique, d’autres projets de jeunes seront à l’honneur tout à l’heure, hommes et femmes, à l’instar de milliers d’autres dont les projets ont déjà été financés ces deux dernières années.
L’action de la DER témoigne ainsi du souci d’équité territoriale avec un impact sur 14 régions, 45 départements et 552 communes. C’est le lieu de saluer cette belle chaine de l’entreprenariat qu’il s’agit de consolider dans la durabilité. Le parcours n’est point aisé, mais l’engagement et l’envie de réussir permettront de faire émerger une masse critique de chefs d’entreprises qui seront les futurs champions d’un Sénégal émergent ! * Ministre, Délégué général Délégation Générale à l’Emploi des Femmes et des Jeunes
«NOTRE OBJECTIF, SORTIR LA VIOLENCE DE NOS STADES»
Me Augustin Senghor, par ailleurs président de la FSF, a rappelé le but de cette alliance qui est d’éradiquer la violence dans les stades.
La sécurité dans les stades demeure une priorité pour la Fédération sénégalaise de football (FSF). hier, elle a procédé à une signature de convention avec l’Institut de la formation des métiers en sport (IFMS) et l’Agence de sécurité de proximité (ASP). En marge de la cérémonie, Me Augustin Senghor, par ailleurs président de la FSF, a rappelé le but de cette alliance qui est d’éradiquer la violence dans les stades.
PARTENARIAT FSF-ASP-IFMS
«Nous avons le plaisir de nous retrouver ici, après plusieurs rencontres entre les trois entités qui, à l’origine, peuvent sembler n’avoir aucun rapport. Je veux parler de ASP (Agence de sécurité de proximité), de l’IFMS (Institut de formation des métiers sportives) et de la Fédération sénégalaise de football (FSF). Mais ces structures partagent une particularité. Elles tournent dans des activités qui ont des relations, mais aussi qui veulent que la sécurité occupe une place importante. Dans les activités humaines, la sécurité est omniprésente. Et je peux dire que le sport n’est pas en marge de cela. C’est cela qui justifie notre présence ainsi que celle des autres structures dans les locaux de la Fédération de football, pour ce moment spécial».
L’IDEE DU PROJET
«Je voudrais, par cette occasion, remercier la direction de l’IFMS. Tout a été déclenché par leur entregent. J’avais quelques idées en tête. Par la suite, nous avons pris un rendez-vous avec Birame Faye, directeur de l’Agence de la Sécurité de Proximité. Il a été très attentif. C’est comme cela que le projet est né. Nous pensons que nous allons vers des avancements dans l’utilisation etla pacification de nos stades. Cet accord a pour but de faire sortir la violence de nos stades. Chaque fois qu’on forme un agent, on le mettra en pratique dans les stades. C’est la fédération qui va prendre en charge ces formations. L’IFMS nous a facilité la tâche, avec un tarif référentiel. C’est aussi un début de partenariat entre nous».
RAMENER LA JOIE DANS LES STADES
«Depuis des années, dans nos stades, nous avions trop de violence. Je n’ai pas les statistiques pour dire si elles sont en train de croitre ou de décroitre. Mais toujours sur la durée, on a remarqué que nos stades ne sont plus comme avant. Force est de constater qu’ils sont devenus des théâtres de violence plus ou moins importante. Face à cette situation, il existe plusieurs possibilités. Soit on arrête toutes les activités sportives ou on essaye de trouver des solutions. Ensemble, nous avons trouvé une des solutions. Certes beaucoup parlent de prévention, de présence des forces de l’ordre, mais je pense que les deux sont importantes. Mais aujourd’hui, nous essayerons d’expérimenter quelque chose. C’est la présence d’éléments nouveaux qui ne sont pas forcément des forces de l’ordre et qui ne sont forcément non plus des civils. Mais ils sont entre les deux. Ils vont nous permettre d’éviter des situations qui peuvent conduire à la violence. C’est ce qu’on appelle les stadiers».
S’INSPIRER DE CE QUI SE FAIT AILLEURS
«Nous sommes tous devant nos télévisions. Et on voit en terme d’image à travers les meilleurs championnats qu’ils ont réussi à éradiquer ce phénomène. Ce qui n’est pas encore notre cas. Nous allons utiliser nos propre moyens pour y arriver, mais tout en nous inspirant d’eux. C’est de là que l’idée est venue. Par la présence d’un institut qui veut développer un créneau qui n’existe pas au pays, la formation au métier du sport au Sénégal. Et l’ASP est mise en place avec l’avènement du Président Macky Sall qui a permis de créer des emplois aux jeunes et d’aider les forces de l’ordre à assurer le maintien de la sécurité de proximité, comme son nom l’indique».
LES STADIERS COMME REMEDE CONTRE LA VIOLENCE
«L’idée a germé au cours de nos différents rencontres. Nous avions convenu de nous retrouver ensemble et que l’Asp mette à notre disposition des agents de proximité qui seront formés par l’IFMS. Notre souhait est d’avoir ces stadiers dans nos différents stades. Ils pourront ainsi corriger les manquements dans les dispositifs sécuritaires. Je suis très heureux que nous puissions arriver au bout de ce cheminement qui n’est que la première étape. Le plus difficile reste à venir».
LES CONTRACTUELS DE PHILOSOPHIE MENACENT DE POURSUIVRE LA RETENTION DES NOTES
Suite au non-paiement d'une année de prestation des enseignants-formateurs, le Collectif des Professeurs Contractuels de Philosophie du Sénégal (Cpcps) s’insurge contre l'arrêt de la formation à distance à la Fastef.
Le Collectif des Professeurs Contractuels de Philosophie du Sénégal vit amèrement l'arrêt de la formation à distance à la Faculté des Sciences et technologies de l’Enseignement et de la Formation (Fastef). Particulièrement remontés contre le Ministère de l’Enseignement Supérieur, ces professeurs menacent de faire dans la rétention des notes en guise de riposte
Suite au non-paiement d'une année de prestation des enseignants-formateurs, le Collectif des Professeurs Contractuels de Philosophie du Sénégal (Cpcps) s’insurge contre l'arrêt de la formation à distance à la Faculté des Sciences et Technologies de l’Enseignement et de la Formation (Fastef). En effet, depuis juillet 2017, les professeurs contractuels ont démarré la formation diplômante à la Fastef.
Selon le coordonnateur du Collectif Mouhamadre Aly Diedhiou, «cet acquis obtenu de haute lutte devait être le début de la fin du calvaire vécu par de braves patriotes exploités, oubliés. Malheureusement, pour une somme dérisoire, les carrières de centaines de professeurs sont hypothéquées par l'Etat du Sénégal», peste-t-il.
Cette injustice est d'autant plus grande, à ses yeux, que la philosophie est la seule discipline de l'enseignement qui emploie des professeurs contractuels ayant fait plus d'une vingtaine d'années d'exercice. Dans tous leurs états, ils haussent le ton et annoncent leur plan d'action. «Nous allons poursuivre la rétention de notes et nous tenons le Ministère de l'Enseignement Supérieur comme principal responsable de cette situation. Si nous tenons cette position après avoir donné toutes les chances à une solution négociée, c'est que nous sommes contraints par des délais d'inscription. Et une année de plus est une de trop. Si avec la rétention des notes et le boycott des conseils de classes, certains élèves risquent la forclusion au concours général ou ont du mal à faire leur préinscription dans les universités, l'Etat doit être tenu pour seul responsable de cette situation», martèle-t-il avant d'ajouter : «Que l'Etat du Sénégal se le tienne pour dit : nous prenons pour témoin l'opinion publique, les bonnes volontés, les syndicats d'enseignements, les autorités saisies pour une résolution apaisée du problème. Nous exigeons la reprise immédiate et sans délai de la formation», clame-t-il.
Pour Mouhamadre Aly Diédhiou, l’Etat n'a nullement le droit de faire regretter à ses citoyens l'estime de leur acte patriotique. «Si son projet est de nuire à la carrière de deux cents professeurs de philosophie qui n'ont de tort que d'avoir accepté de combler un déficit criard, c'est peine perdue parce que nous arrachons notre droit à être formés pour mieux former nos apprenants», tranche-t-il.
MEVENTE DE LA POMME DE TERRE, LES PRODUCTEURS ACCUSENT LES INDIENS
Le Collectif des Producteurs de la Zone des Niayes, regroupant les localités de Cayar, Notto, Keur Mbir, Mboro, Darou Khoudoss, Diogo, Fass Boye, Lompoul, Thieppe, Potou et Gandiol, était hier en assemblée générale à Cayar.
Le Collectif des Producteurs de la Zone des Niayes s’est retrouvé hier à Cayar, pour exprimer ses inquiétudes face à la mévente de la pomme de terre. Ils ont indexé une concurrence déloyale de SENEGINDIA qui, «devant la passivité des autorités, portent l’ambition de décourager les producteurs, pour assurer à la longue le monopole du marché horticole».
Le Collectif des Producteurs de la Zone des Niayes, regroupant les localités de Cayar, Notto, Keur Mbir, Mboro, Darou Khoudoss, Diogo, Fass Boye, Lompoul, Thieppe, Potou et Gandiol, était hier en assemblée générale à Cayar. C’est pour dénoncer la mévente qui frappe la production de pomme de terre et dans ce cadre, les producteurs pointent un doigt accusateur sur une concurrence déloyale exercée par SENEGINDIA.
Selon Modou Fall Président de l’association des producteurs maraîchers de Cayar, face à « la passivité des autorités, les Indiens portent l’ambition de décourager les producteurs, pour assurer à la longue le monopole du marché horticole. D’après lui, l’année dernière à la même époque, cette problématique de la mévente de la pomme de terre avait installé la tristesse et la désolation dans les rangs des producteurs des Niayes. Cette année encore, le même cas de figure est survenu, et la seule cause reste la concurrence déloyale. Il ajoute : « Le 4 février dernier, le ministre de l’Agriculture est venu dans la zone des Niayes et il avait promis que le 28 février, Senegindia allait arrêter toutes ses opérations de vente, pour permettre aux producteurs de la zone des Niayes d’écouler leur production. Ce qui avait d’ailleurs été confirmé à Sangalkam, par le Directeur de l’Horticulture. Mais au finish, la mesure n’a pas du tout été respectée, comme du reste cela avait été le cas l’année dernière. » Il explique que maintenant, la pomme de terre est récoltée, mais les producteurs se heurtent à une impossibilité de l’écouler sur le marché. Une telle situation, à ses yeux, ne cadre pas avec les ambitions qui font qu’avant 2012, le Sénégal était à une production d’au moins 30 000 tonnes de pomme de terre et aujourd’hui, il a dépassé les 100 000 tonnes. Cette ascension fulgurante, dit-il, est acquise grâce à la subvention accordée par l’Etat sur les semences et les intrants. Mais la réalité des choses vient de montrer que cette subvention seulement est loin de suffire, il faut que l’Etat prenne toutes ses responsabilités pour encadrer la commercialisation et permettre à ses producteurs de s’en sortir.
Selon lui, la mesure de gel des importations ne sert finalement à rien du tout aux producteurs des Niayes et le seul bénéficiaire est Senegindia qui dicte sa loi sur le marché. Il se désole du fait que l’impression est que la situation actuelle est cautionnée par l’Agence de Régulation des Marchés (ARM) pour détruire la zone des niayes, comme en atteste le fait qu’avant la récolte, le sac de pomme de terre était à 7 500 Fcfa et aujourd’hui, il est à 3 500 Fcfa. Il renseigne que la passivité des autorités sénégalaises est à l’avantage de la stratégie déroulée par les Indiens dont l’objectif est de produire à volonté, pour ensuite bazarder la surproduction. Avec cette approche, ils visent à faire chuter les prix, afin de décourager les producteurs, pour assurer à la longue le monopole de la production horticole et de commercialisation de la pomme de terre.
Sur un autre registre, il souligne qu’entre Cayar, Mboro et Notto, la production est estimée à 70 000 tonnes alors qu’il n’existe aucune chambre froide dans ce rayon. Le seul recours dans le cadre de la conservation, ce sont les moyens du bord, en l’occurrence des tas de foin dans lesquels sont enfouies les pommes de terre. Pour éviter un tsunami dans le sous secteur, dit-il, les producteurs des Niayes demandent aux autorités de prendre des mesures allant dans le sens d’arrêter la commercialisation de la pomme de terre de SENEGINDA, pour permettre aux producteurs de la zone des Niayes d’écouler leur production. Il s’y ajoute la nécessité, pour le Ministère de l’Agriculture, d’accompagner les producteurs, pour la mise en place de coopératives agricoles modernes. Les producteurs ont par ailleurs sollicité de l’Etat la construction de chambres froides dans toute la zone des Niayes et la mise en place continue de plateformes et de contrats de commercialisation entre producteurs et commerçants nationaux.
De l’avis de Modou Fall, la concrétisation de ces mesures constitue une condition sine qua non pour assurer la survie des producteurs des Niayes qui vivent essentiellement des revenus horticoles. Et au-delà de cet aspect, il y a la réalité qui fait que plus de la moitié de la production et des exportations horticoles du Sénégal proviennent de la zone des Niayes, qui occupe une position centrale dans la réalisation des objectifs du Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS), le volet agricole du Plan Sénégal Emergent (PSE1).