Le contentieux financier qui oppose Bocar Samba Dièye et la Cbao est loin de connaître son épilogue. La Cour suprême a statué sur le sort de l’homme d’affaires en rendant une décision en sa faveur. La juridiction a démontré que la Cbao a violé les dispositions de l’article 20 du Code des Obligations Civiles Commerciales (Cocc). «Il a annulé le protocole et l’affaire est transférée à Thiès pour une annulation définitive dont la décision sera rendue le 31 mars prochain», a révélé la représentante de Me Assane Dioma Ndiaye, conseil de Bocar Samba Dièye.
L’opérateur économique Bocar Samba Dièye accuse la Cbao de faux et d’imitation de signature. Il se dit victime d’escroquerie de la part de la banque à hauteur de 7 milliards Fcfa. Après 12 ans de différend entre les deux parties, la Cour suprême a tranché en reprochant à la Cbao d’avoir violé les dispositions de l’article 20 du Code des Obligations Civiles Commerciales (Cocc). Ainsi, le juge a annulé le protocole de la Cbao et l’affaire est transférée à Thiès pour une annulation définitive.
Selon Awa Guèye, représentante de Me Assane Dioma Ndiaye (avocat de Bocar Samba Dièye): «la Cour suprême a déjà montré la voie en montrant que la Cbao a violé les dispositions de l’article 20 du Cocc. Elle a annulé le protocole et l’affaire est transférée à Thiès pour une annulation définitive qui sera rendue le 31 mars prochain». Selon Awa Guèye, c’est un grand pas pour la réattribution des biens à Bocar Samba Dièye. Elle explique que la Cbao a fait signer un protocole d’accord à Bocar Samba Dièye sans que le contenu ne lui soit explicité par les témoins en violation de l’article 20 du Cocc. «C’est en usant de subterfuges que la Cbao a vendu les immeubles de M. Bocar Samba Dièye car elle était consciente que M. Dièye ne lui devait rien», a indiqué Awa Guèye. Embouchant la même trompette, le président de l’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières (ACSIF), Famara Ibrahima Cissé, nous renseigne qu’il y avait eu vice de forme, raison pour laquelle le juge a annulé le protocole. « Fondamentalement, le 31 mars prochain, si cette annulation est confirmée, nous irons droit vers un jugement allant dans le sens de mettre en exergue la traite. La Cbao ne veut pas qu’on parle de cette traite car elle n’est pas valide. C’est pourquoi elle a fait signer un protocole à Bocar Samba Dièye qui ne remplissait pas les normes d’un protocole authentique, valide et juridique. C’est pourquoi le juge a cassé ce protocole», tonne-t-il.
LE PRESIDENT DE L’ACSIF : «ON A INTERPELLE LES AUTORITES ETATIQUES ET INTERNATIONALES, MAIS PERSONNE NE S’EST PRONONCE»
Pour Famara Ibrahima Cissé de l’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières (Acsif), plusieurs autorités ont été saisies mais elles ne se sont pas prononcées. «On avait saisi les autorités du pays comme les régulateurs, la Banque centrale, la direction de la règlementation, le ministère de l’Economie et des Finances, l’Assemblée nationale, le Hcct et le Cese. Nous avons même internationalisé le combat jusqu’à saisir l’ambassade du Maroc au Sénégal. Nous avons reçu des feed-back. Tout le monde est au courant, mais personne ne veut s’y prononcer», se désole-t-il. Le président de Ascif estime que le dossier est très sensible car la Cbao appartient aux Marocains. «Nos autorités ne voudraient pas qu’il y ait un incident diplomatique par rapport à cette question. Mais nous avons tenu à les informer...
L’Acsif pense que Bocar Samba Dièye est victime d’une arnaque, d’abus et de complot entre la Cbao (l’ancien directeur Rahini) et l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Cela a même plombé ses activités», se désole Famara Ibrahima Cissé. Pour rappel, c’est depuis 2008 que le célèbre importateur de riz a déposé une plainte contre la Cbao pour faux et imitation de signature. Mais depuis lors, son dossier tarde à être jugé. L’opérateur économique se dit victime de la loi du plus fort. Il accuse la banque d’avoir falsifié sa signature pour parler de traite alors qu’en réalité, il s’agit d’une opération de crédit ordinaire.
MACKY EN TRÈS MAUVAISE POSTURE
Hormis les revendications syndicales, le président doit gérer le dialogue politique au point mort, les manifestations répétitives de Noo Lank et la polémique autour du troisième mandat
Posture ne pouvait être plus délicate que celle que vit actuellement Macky Sall réélu, il y a un an, pour un second mandat de cinq ans. Hormis les revendications syndicales, notamment des enseignants qui menacent de bloquer le système en réclamant le respect des accords signés en 2018 avec le gouvernement, le chef de l’Etat doit gérer des dossiers aussi chauds et compliqués. Il a vraiment du pain sur la planche. Surtout que certains dossiers commencent à prendre des tournures inquiétantes. Il en est ainsi de l’affaire Guy Marius Sagna qui est envenimée par le maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias qui soutient mordicus qu’il est maintenu en prison pare qu’il est catholique. Même si son argumentaire n’est pas partagé par l’église, il s’avère que de hauts responsables de la communauté ne comprennent pas cette attitude du gouvernement envers l’activiste.
D’ailleurs, le cardinal Théodore Adrien Sarr considère qu’il est incompréhensible que Guy Marius Sagna soit maintenu en prison alors que tous ses codétenus ont été libérés. Il demeure évident que le cardinal n’a jamais analysé cette incarcération sous l’angle religieux ; mais ses propos sonnent comme une interpellation envers le chef de l’Etat. Une mise en garde dans la façon du régime de gérer ce dossier.
A coup sûr, cette intervention va faire tilt dans la tête de Macky Sall. D’autant que l’église catholique sénégalaise, très sereine et inspirant le respect, n’a pas l’habitude de se prononcer sur des dossiers du genre, en tout cas en public. Cette sortie doit gêner au plus haut point Macky Sall. A vrai dire, le cas de l’activiste commence à se présenter comme une patate chaude pour le pouvoir. En effet, Guy Marius Sagna voit sa cote de popularité monter tant sur le plan national et qu’international. Et au même moment, le combat pour sa libération combiné avec la demande pressante d’annuler la mesure sur la hausse du prix de l’électricité ne cesse de prendre de l’ampleur.
Les manifestations du collectif «Noo Lank» sont de plus en plus suivies avec une masse d’adhérents représentant les différentes couches sociales. Ce n’est plus une affaire de jeunes. Même les personnes âgées ont rejoint la lutte parce qu’écœurées par l’augmentation du coût de l’électricité. Il ne se passe plus deux semaines sans que ce collectif « Noo Lank » ne se signale par des marches, des conférences de presse, des distributions de flyers, la production de mémorandum, entre autres actions. La plateforme affine ses stratégies et n’hésite pas à effectuer un bras de fer avec le pouvoir quand ses manifestations sont interdites. Elle apparaît ainsi comme une épine dans le pied de Macky Sall.
ARBITRAGE DU DIALOGUE POLITIQUE AVEC SON LOT DE DESACCORDS
En plus de gérer tout cela, Macky Sall doit arbitrer prochainement un dialogue politique qui est de plus en plus défaillant. La preuve, les points de désaccords ne cessent d’augmenter. Que ce soit le maintien ou non de l’arrêté Ousmane Ngom, la problématique de l’article 80 du code pénal, la révision des articles L31 et L32 du Code électoral, entre autres, tous ces points restent toujours en suspens. Même sort pour les cas de Karim Wade et de Khalifa Sall posés sur la table de la commission politique du dialogue national. Les différents acteurs ne se sont pas entendus pour les amnistier. Finalement, la question a été transférée au chef de l’Etat. A tous ces désaccords viennent s’ajouter des points pas encore tranchés. Il s’agit du parrainage, de la caution, du bulletin unique et du mode d’élection des adjoints-maires et des vice-présidents de conseils départementaux. Des questions qui ont été déjà discutées par le passé sans que des consensus ne soient trouvés.
MACKY FACE AU DEBAT SUR UN EVENTUEL TROISIEME MANDAT
En outre, le chef de l’Etat est obligé de gérer aujourd’hui une polémique que les membres de son propre camp ont installée dans le pays. La problématique d’un éventuel troisième mandat indispose actuellement le débat politique. Et Macky Sall devrait aussi gérer les dégâts collatéraux, particulièrement des sorties de l’ancien Premier ministre Boun Abdallah Dionne et du ministre d’Etat Mbaye Ndiaye. Le premier est allé plus loin en appelant à supprimer la limitation des mandats présidentiels au Sénégal. Quant au Directeur des structures de l’APR, il a défendu clairement l’idée selon laquelle Macky a le droit de se représenter en 2024. Ajouté à cela, Macky devra gérer les querelles au niveau de sa formation politique où le débat sur sa succession a fini de créer des camps à l’interne.
UN SCENARIO SIMILAIRE VECU ENTRE 2012 ET 2019
Toutefois, il faut dire que Macky Sall doit être habitué à gouverner dans la contestation. En effet, tout son premier mandat a été rythmé par des marches et autres manifestations. Contrairement à ce qu’on aperçoit aujourd’hui avec acteurs citoyens en première ligne, les manifestations entre 2012 et 2019 étaient plus portées par des formations politiques et autres coalitions de partis. Quand le président de la République est venu au pouvoir en 2012, il a activé la CREI et emprisonné Karim Wade. Son régime a ainsi fait face, entre 2013 et 2016, à de nombreuses manifestations du PDS, Abdoulaye Wade en tête. Les libéraux ont de ce fait essayé de mener la vie dure à Macky Sall, soutenus en cela par des alliés réunis autour du front pour la défense des intérêts de la République (FPDR).
De nombreux caciques du PDS ont fait la prison dans ce combat jusqu’à ce que Karim Wade soit libéré. Juste après, Macky a été obligé de gérer une nouvelle force qui s’est dressée sur son chemin, la coalition Mankoo Wàttu Sénégal. Une entité regroupant en majorité des acteurs politiques et qui a eu à dénoncer la gestion des ressources pétrolières et gazières du pays. Notamment l’affaire PETRO-TIM dans lequel est impliqué le frère du Président, Aliou Sall. D’ailleurs, certaines de leurs manifestations ont été sévèrement réprimées.
Et presque concomitamment, Khalifa Sall a été emprisonné dans l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar. Très vite, l’opposition réajuste avec comme principale revendication la libération de l’ancien maire de Dakar et le retour de Karim Wade en « exil forcé ». Ce, sans compter les complaintes sur le processus électoral, l’adoption controversée de la loi sur le parrainage, la fixation de la caution pour l’élection présidentielle, entre autres faits décriés jusqu’à la fin du premier mandat du Président Sall en 2019. Pour dire que finalement, Macky n’a régné jusqu’ici que dans la contestation. Et aujourd’hui encore, il est en très mauvaise posture.
Par Babacar Diouf
LE BARREAU SENEGALAIS, UN CADRE D’EXCELLENCE INFILTRE
En droit, l’avocat est un juriste dont la fonction traditionnelle est de conseiller et de défendre ses clients, personnes physiques ou morales, en justice, en plaidant pour faire valoir leurs intérêts et plus généralement, pour les représenter.
Dans l’Antiquité, en Grèce et à Rome officiaient déjà des défenseurs, mais le plus souvent, l’accusé devait se défendre lui-même.
A Rome, l’intervention d’avocats devient courante dans les derniers siècles de la République. N’importe quel orateur brillant ou juriste compétent pouvait se constituer avocat. Au VIe siècle, l’empereur Justinien crée la corporation des avocats pour la première fois, l’ «Ordre des avocats».
En France, Philippe III rédige l’ordonnance du 23 octobre 1274 reconnaissant aux avocats membres du Parlement la qualité de corps constitué (droit au titre de « Maître ») soumis au secret professionnel et organise le métier d’avocat. Une partie des avocats du Moyen Age étaient des Clercs portant une robe noire qui reste le costume de cette profession en France et dans une grande partie du monde, comme ici au Sénégal.
En droit, l’avocat est un juriste dont la fonction traditionnelle est de conseiller et de défendre ses clients, personnes physiques ou morales, en justice, en plaidant pour faire valoir leurs intérêts et plus généralement, pour les représenter. Les avocats sont donc des acteurs incontournables du système judiciaire. Leur assistance permet à des innocents de se tirer d’affaire, là où ils ne le réussiraient pas en leur absence. Certains se font une idée de ces gens en considérant qu’ils défendent souvent l’indéfendable. Mais il n’est pas rare d’entendre un avocat reconnaître la culpabilité de son client et demander la clémence du juge, ou bien prôner une solution conciliante avec l’autre partie dans certains cas de figure. Ceci montre que l’avocat n’est pas toujours celui qui défend l’indéfendable. Les écarts de conduite de certains avocats ne doivent pas cacher les qualités qu’il y a dans le barreau sénégalais.
De grandes personnalités de l’histoire politico-judiciaire du Sénégal ont appartenu à cette profession. Maître Lamine Guèye, premier président de l’Assemblée nationale du Sénégal indépendant, est le premier juriste noir de l’Afrique française. Il est docteur en droit, avocat et magistrat. Valdiodio Ndiaye qui a accueilli le général de Gaulle à Dakar, en 1958 et a tenu le discours à la place Prothée, est docteur en droit, avocat de profession. Maître Babacar Sèye, vice-président du Conseil Constitutionnel, assassiné en1993, était aussi avocat.
Khar Ndofène Diouf fait partie également de la génération des avocats sénégalais du début des indépendances. Parmi les avocats sénégalais, il y a des professeurs agrégés de droit. Le plus connu d’entre eux estl’ancien président, maître Abdoulaye Wade. On peut aussi citer dans cette catégorie, Aliou Sall, un brillant universitaire, professeur titulaire, ancien juge à la CEDEAO, avocat aux barreaux de Paris et de Dakar. On peut également citer Abdallah Cissé (ancien recteur), Samba Thiam, etc. Parmi les avocats figurent aussi d’anciens magistrats, comme Jacques Bodin (ancien ministre, membre du PS), maître Tounkara, maître El Hadji Guisse, etc.
Si des magistrats basculent vers le barreau, ça donne beaucoup de crédits à cette profession, même si on pourrait justifier ce basculement par des raisons telles que la quête de plus de liberté ou d’argent(la fonction libérale pourrait rapporter plus d’argent si on est compétent). Il y a également les avocats qui n’ont pas exercé d’autres fonctions mais qui sont excellents, ils ont positivement marqué le barreau sénégalais. Parmi eux, des doyens et des moins jeunes mais bien appréciés par la population et même par les acteurs du droit. On pourrait citer: Doudou Ndoye (même s’il se distingue souvent par une mégalomanie), Boucounta Diallo (un avocat international qui a géré des dossiers complexes comme le procès d’Idrissa Seck ou de certains chefs d’État africain), maître Koita, Guédel Ndiaye (fils de Valdiodio Ndiaye ), Cire Clédor Ly, Demba Ciré Bathily, Mbaye Guèye (ancien bâtonnier), Laïty Ndiaye (actuel bâtonnier), Moussa Sarr, Bamba Cissé, Samba Bitèye, maître Daff, maître Djigo, maître Tall (un des avocats de Sonko), etc. Les femmes ne sont pas en reste, avec la brillante Aïssata Tall Sall, Ndèye Fatou Toure,́ Borso Pouye.
A ces excellents avocats s’ajoutent certains qui se distinguent mal et qui ternissent la profession. Les plus en vue dans ce lot sont Ousmane Sèye et El Hadji Diouf. Certains seraient tentés d’expliquer leur attitude par leur statut d’avocat-politiciens. Mais cette justification ne tiendrait pas car il y a beaucoup d’autres politiciens avocats qui ne se comportent pas comme eux. On pourrait citer El’hadj Amadou Sall (ancien porte-parole du président Wade), maître Madické Niang, Pape Sene, Omar Youm, Bassirou Ngom (membres de l’APR), Abdoulaye Babou, etc.
Ces avocats ont des appartenances politiques mais parviennent à faire la part des choses. On peut même citer le cas de maître Borso Pouye qui avait défrayé l’actualité. Elle faisait partie des avocats qui défendaient Khalifa Sall, alors que son mari serait un membre du parti socialiste, version Ousmane Tanor Dieng, et faisait des sorties pour s’attaquer à celui que sa femme défendait. Tous ceux qui ont écouté Demba Ciré Bathily, à l’émission le Jury du Dimanche sur I-Radio, après la sortie de prison de son client, Khalifa Sall, doivent comprendre que le professionnalisme existe dans le barreau sénégalais.
L’avocat était parti récupérer son client, à la prison de Reubeuss, après sa grâce présidentielle. Il était devenu cette nuit, son chauffeur de circonstance, car conduisant sa voiture dans laquelle Khalifa a fait une « haie d’honneur » dans les rues de Dakar. Mais lors cette émission, il a totalement refusé de faire une analyse politique de cette situation, se contentant toujours de dire que sa profession ne la lui permettait pas. Mais Ousmane Sèye et El Hadji Diouf sont très particuliers.
Selon les spécialistes du droit, le premier n’est pas mal, mais dès fois, il est capable d’incohérences et de grossièretés incompréhensibles. Nous nous rappelons le procès d’Idrissa Seck, où il était l’avocat de l’Etat. Un jour, il a presque jubilé en affirmant que lors de la perquisition du domicile d’Idrissa Seck, on a trouvé des explosifs.
Les partisans de ce dernier avait paniqué, alors qu’il s’agissait juste d’un film appelé « Toucher couler » trouvé dans l’ordinateur du fils du présumé. Quand on est lucide et doté d’une conscience professionnelle, on ne doit pas se permettre de telles affirmations. On se rappelle aussi ses positions dans le dossier de Karim Wade où il défendait l’Etat. Mais quand un avocat politicien est toujours obligé d’être du côté du pouvoir, il renonce à ses convictions, et par conséquent, devient un opportuniste.
Le second, maître ElHadji, est un cas très particulier dans le barreau. Il a même fait l’objet de sanctions disciplinaires par l’ordre des avocats, mais il n’a pas changé. Il outrepasse les règles de déontologie. On se rappelle son différend avec HisseneAbbré, son ancien client. Ce dernier lui reprochait d’avoir rencontré Idriss Deby et discuté avec lui sur son problème, sans son aval. Cette erreur monumentale de l’avocat avait finalement abouti à une rupture entre les deux hommes.
En réalité, El Hadji Diouf est un avocat qui tente toujours de faire les procès dans les médias, ce qui va à l’encontre des règles de déontologie, et comporte aussi des risques. Ceci est conforté par le premier président de la Cour suprême, Mamadou Badio Camara, lors de la rentrée des cours et tribunaux du mardi 12 janvier 2016. En introduisant le discours d’usage prononcé par le substitut du procureur, Biram Sène, sur le thème « collectivités locales et contrôle de légalité », le juge Camara déclara : «Nous avons entendu parler du «porter presse», pratique consistant à attaquer une personne adverse par voie de presse, au lieu de saisir les juridictions compétentes. Nous avons maintenant « le plaider presse» : certains avocats, par exemple, ne se préoccupent plus de convaincre les juges dans les salles d’audience, ils optent pour la conférence de presse pour rallier l’opinion à je ne sais quelle bannière, d’une manière d’ailleurs non contradictoires ; ce qui oblige parfois les autres parties à faire connaitre leur position par la même voie. » C’est exactement ce qui s'est passé dans l’affaire de 94 milliards. El Hadji Diouf qui défend Mamour Diallo a engagé une bataille médiatique car l’accusateur, Ousmane Sonko, qui avait presque fini de convaincre une partie de l’opinion, de la culpabilité de l’ancien directeur des domaines. Face aux attaques de l’avocat, un des leaders du Parti PASTEF lui a rappelé son passé judiciaire, notamment sa condamnation en France dans une affaire d'agression sexuelle.
Plus récemment, lors de l’émission RFM Matin, il a déclaré que Guy Marius Sagna qui s'est agrippé sur les grilles du palais, méritait d'être fusillé. Cette déclaration dénote encore le manque de lucidité de la personne. Quand un avocat, censé défendre des personnes, prône leur assassinat, on a raison de s'interroger sur lui. Dans le dossier de la plainte de Cheikh Omar Hann, ancien directeur du COUD, contre Pape Ale Niang, Nafi Ngom Keita et Mody Niang, il accuse ceux-ci d'être des maîtres - chanteurs. Aujourd'hui, Me ElHadji Amadou Sall et Karim Wade se sont politiquement opposés alors que le premier était l'avocat du second dans son dossier à la Cour de répression de l'enrichissement illicite quand ils étaient ensemble dans le même parti, le PDS. Mais à cause de leurs divergences politiques, l'avocat a décidé de se retirer de sa défense. Ceci montre que, pour plus de prudence, l'avocat doit défendre un dossier et non une personne. Un avocat professionnel doit pouvoir faire la part entre la politique et le droit. Une réalité juridique est durable alors que celle politique est circonstancielle. La preuve, des avocats et d’autres juristes ont défendus le bien-fondé de la CREI pour un objectif politique précis. Aujourd’hui que le politique a atteint ses objectifs, il change de position et laisse ces hommes de droit regretter amèrement leur ancienne posture. On peut défendre son client mais en respectant les règles de déontologie. Et quand on est membre d’un si prestigieux barreau, on se doit d’être exemplaire.
Babacar Diouf
Par Samba Souba SARR
QUI A OSE PARLER DE TROISIÈME MANDAT ?
L’invocation du 3eme mandat par le camp présidentiel, apparait à nos yeux nous citoyens, nous inconditionnels gratuits du Président Macky, comme une insulte à notre intelligence d’abord, à notre engagement sans faille auprès de ce dernier
Jusqu’ici, je m’étais résolu de n’en piper un mot, car agité le plus souvent, par une opposition en mal d’inspiration, qui ne s’est pas encore remise de sa déroute du 19 Février 2020 passé.
L’invocation du 3eme mandat par le camp présidentiel, apparait à nos yeux nous citoyens, nous inconditionnels gratuits du Président Macky, comme une insulte à notre intelligence d’abord, à notre engagement sans faille auprès de ce dernier. Ceci est encore plus grave, quand c’est posé par un homme comme Monsieur Mbaye NDIAYE, vu son accointance politique avec l’homme, et de par sa position dans l’appareil d’état. Vous n’avez pas besoin d’installer ce débat puéril qui ne profite en rien le Sénégal, soulevé uniquement pour assouvir vos intentions pernicieuses, voire coupables.
Cette réaction renseigne à suffisance l’état d’esprit opportuniste et profiteur de son auteur, tel une sangsue sur sa proie dodue, qui ne saurait la quitter avant d’avoir bu son sang jusqu’au dernier millilitre. Vous ne pouvez pas ternir le bilan reluisant du Président, avec vos aspirations fétides, mues par des intérêts personnels Mr Ndiaye. Qu’on se le tienne pour dit !!!! Macky SALL est déjà rentré par la GRANDE PORTE dans l’histoire géopolitique de ce pays, vous ne pouvez pas l’en faire sortir par la petite. Rien à faire !!!!
Il est l’artisan du progrès économico-social de cette nation, malgré les délires journaliers d’une opposition mécanique, censurant chez elle toute objectivité, la plongeant dans une négativité qui frise la paranoïa. Je ne me lasserai jamais de vous ressasser, que les critères macroéconomiques qui mesurent les performances économiques d’un pays sont les mêmes partout dans le monde, y compris le Sénégal.
C’est: le déficit budgétaire ; le taux de croissance ; le taux d’inflation ; le déficit de la balance commerciale. Interrogez ces chiffres en ce jour de Février 2020 avec comme période de référence 2012.
La réponse va de soi, des bonds remarquables à tous les niveaux. Des prouesses qui relèvent de l’utopie, ne sauraient être entamées par des calculs opportunistes dignes de la volaille en quête de pitance.
Le Président Macky SALL est notre CHE GUEVARA, notre LECH WALESA, qui a su révolutionné positivement notre quotidien, qui nous a rendu notre fierté Sénégalaise. C’est lui qui a fait jaillir ce début de lumière qui commence à briller sur notre tissu économique, notre diplomatie, bref sur l’avenir promettant de notre pays. Laissons-le faire de ce bout de lumière, un soleil au zénith qui fera rayonner le Sénégal de mille feux partout dans le monde. Tout JUDAS qui essayera de piéger sa noble volonté pour le pays, nous trouvera sur son chemin.
A BON ENTENDEUR… SALUT !
Samba Souba SARR
Citoyen Senegalais
L’AS PIKINE S’ATTAQUE A LA BONNE SERIE DE TFC
Après s’être taillé du costume de champion à mi-parcours à deux jours de la fin de la première phase, l’équipe de Teungueth poursuit la course ce samedi pour le compte de la 12ème journée de Ligue 1.
Après s’être taillé du costume de champion à mi-parcours à deux jours de la fin de la première phase, l’équipe de Teungueth poursuit la course ce samedi pour le compte de la 12ème journée de Ligue 1. Les Rufisquois vont aller à l’assaut de l’As Pikine avec au bout une invincibilité à prolonger et une avance à consolider face à ses poursuivants immédiats. Cette journée offre des chocs à tous les étages dont le duel d’Académiciens entre Génération foot et Diambars ou encore celui qui mettra aux prises Mbour Petite côte et Jaraaf.
Solide leader et champion avant terme de la première phase du championnat, l’équipe de Teungueth FC reprend le guidon pour les besoins de la 12ème journée de Ligue de ce week-end. Fort d’une avance de 8 points sur leur dauphin, Dakar Sacré cœur, les Rufisquois vont s’employer à prolonger leur invincibilité lors du déplacement qu’ils vont effectuer, ce samedi 29 février, au stade Alassane Djigo. Ce sera face à l’As Pikine qui se positionne à la cinquième place du classement. Les Pikinois qui ont marqué le pas depuis deux journées auront, devant leur public, une bonne opportunité de frapper un grand coup et surtout de relancer la machine grippée depuis quatre journées. Ce qui devra leur permettre de remonter au classement et espérer de finir sur le podium à la fin de la phase aller.
Au même moment, le Stade de Ndiarème de Guédiawaye, accueillera, ce samedi, le duel entre Niary Tally (11e ; 12 points) et le Ndiambour de Louga (10e, 12 points). La 12e journée se poursuivra ce dimanche avec d’autres rencontres. Dauphin de Teungueth FC, le Dakar Sacré-Cœur (2e ; 19 points) se rend à Thiès pour affronter la lanterne rouge, CNEPS Excellence - 14e , 9 points).
Champion en titre et auteur d’un début de saison très approximative, Génération Foot sera à la relance sur sa pelouse de Djiby Diagne. Ce sera pour le prometteur duel d’académiciens qui l’opposera à l’équipe de Diambars (7e, 13 points) .
De son côté, l’Union sportive Goréenne, première équipe relégable (12e ; 12 points) et invaincue depuis cinq journées, va croiser l’As Douanes ( 3e ; 18 points). Le Casa Sports (8e, 13 points) qui n’avait plus gagné depuis 8 journées, recevra au stade Aline Sitoé Diatta, le Stade de Mbour (9e, 13 points). Au coude à coude, l’autre choc, non moins attendue se jouera au stade Caroline et opposera Mbour Petite Côte (6e, 14 points) et le Jaraaf (4e ; 17 points).
LA GUINÉE-BISSAU SE RETROUVE AVEC DEUX PRÉSIDENTS
Le président de l’Assemblée, Cipriano Cassama, a été investi hier soir président par intérim par une partie des députés. Pour eux, l’investiture organisée par Umaro Embalo, jeudi, n’est pas légale. Mais ce dernier s’est installé au palais présidentiel
Le bras de fer post-électoral se durcit encore un peu plus avec désormais deux présidents : le président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassama, a été investi hier soir président par intérim par une partie des députés. Pour eux, l’investiture organisée par Umaro Sissoco Embalo, jeudi dans un hôtel de la capitale, n’est pas légale. Mais ce dernier s’est installé au palais présidentiel.
L’hymne national résonne dans l’hémicycle sous le drapeau bissau-guinéen. En boubou blanc, le président de l’Assemblée Cipriano Cassama est investi en présence du Premier ministre Aristide Gomes.
Il annonce assurer l’intérim jusqu’au règlement du contentieux électoral par la Cour suprême. Selon Malam Fati, député du PAIGC, c’est ce que prévoit la Constitution en cas de vacance du pouvoir. Or le président sortant José Mario Vaz a quitté ses fonctions.
Mais le palais présidentiel est bel et bien occupé par Umaro Sissoco Embalo qui a limogé hier soir le Premier ministre et nommé à sa place Nuno Gomes Nabiam, candidat arrivé troisième au premier tour de la présidentielle.
Umaro Sissoco Embalo peut compter sur le soutien d’une partie de l’armée. Les militaires ont fermé hier en fin de journée le palais du gouvernement qui abrite les principaux ministères, le palais de justice, et occupent désormais la radio et la télévision publique.
ÑOO LANK «ASSIEGE» LE CAMP PENAL
La plateforme citoyenne “Ñoo Lank“ a battu le macadam hier, vendredi 28 février, pour revendiquer la libération de leur camarade Guy Marius Sagna et la suppression de la hausse des tarifs sur l’électricité au Sénégal.
La plateforme citoyenne “Ñoo Lank“ a battu le macadam hier, vendredi 28 février, pour revendiquer la libération de leur camarade Guy Marius Sagna et la suppression de la hausse des tarifs sur l’électricité au Sénégal. La manifestation pacifique qui devait emprunter l’itinéraire allant de l’Échangeur de la Foire de Dakar au Rond-point liberté VI, en passant devant le Camp pénal a marqué un grand temps d’arrêt à la devanture de ladite prison. Les manifestants scandaient à tue-tête: «libérez Guy Marius». La lutte semble dorénavant orientée vers la libération de Guy Marius Sagna.
«Libérez-Guy Marius», «Merci, Guy Marius merci» en wolof. Tels étaient les slogans les plus scandés par les manifestants de la plateforme citoyenne “Ñoo Lank“, lors de la marche pacifique organisée sur l’itinéraire allant de l’Échangeur de la Foire de Dakar au Rond-point liberté VI, en passant par le Camp pénal. A ce niveau où est incarcéré leur camarade Guy Marius Sagna, les manifestants ont marqué un long temps d’arrêt.
Devant les portes de ladite prison, ils ont revendiqué la libération de leur camarade emprisonné, depuis près de 3 mois, dans le cadre d’une manifestation contre la hausse du prix de l’électricité, devant les grilles du palais. En face d’eux, se trouvait une forte barrière sécuritaire formée par les forces de l’ordre, bombes lacrymogènes en main. Certains manifestants ont laissé entendre que cela n’était qu’un lancement, et que la prochaine fois, ils forceront les barrages pour aller sortir de prison leur camarade «injustement emprisonné». Les plus téméraires voulaient un forcing à l’instant. Mais c’est sans compter avec certains organisateurs qui estimaient que la marche du jour était juste un avertissement.
Après l’animation faite devant le portail de la prison du Camp pénal, la foule de protestataires s’est dirigée vers le point de chute de la manifestation, à savoir le Rond-point Liberté VI. A ce niveau, la revendication de la libération de Guy Marius Sagna semble avoir pris le dessus pour la plupart des orateurs. Il en est ainsi du Docteur Babacar Diop qui estime que «cette bataille n’est plus une bataille politique depuis les larmes du papa de Guy Marius Sagna».
A son avis, la lutte que mène actuellement le mouvement est «une bataille morale, une insurrection contre l’injustice, la violence, la persécution institutionnalisée». Il conclura qu’il faut que Macky Sall parte et laisse Guy Marius Sagna rejoindre ses proches. D’autres comme l’activiste Ardo Gningue appellent à marcher sur le palais présidentiel pour faire libérer Guy Marius Sagna. Les manifestants ont trouvé, par ailleurs, injuste qu’un citoyen «honnête» soit mis aux arrêts, alors «qu’il n’a pas trafiqué de faux billets», «il n’a pas volé le pétrole et le gaz du pays», ou encore «il n’a pas été épinglé par la Cour des comptes ou l’Ofnac».
LE FIDA REVELE CINQ FACTEURS DE CRISE SYSTEMIQUE MONDIALE
Echecs des mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, phénomènes météorologiques extrêmes, perte majeure de biodiversité et effondrement d’écosystèmes, crises alimentaires et de l’eau.
Le Fonds international de développement agricole (Fida) et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) ont présenté avant-hier, jeudi 27 février, le rapport dénommé « Our Future on Earth 2020 » (Notre Futur sur la terre). Le document qui révèle que le monde fait face à cinq risques est le fruit d’une enquête réalisée auprès de 200 scientifiques.
Echecs des mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, phénomènes météorologiques extrêmes, perte majeure de biodiversité et effondrement d’écosystèmes, crises alimentaires et de l’eau. Tels sont les cinq risques énumérés dans le rapport Our Future on Earth (Notre Future sur la Terre) présenté avant-hier, jeudi 27 février par le Fonds international de développement agricole (Fida) et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf). L’enquête a été réalisée auprès de 200 scientifiques pendant une durée de deux ans.
La planète fait ainsi face à des menaces qui peuvent être à l’origine d’une crise systémique mondiale. «Le rapport fait le point sur tous les états actuels du globe, que ce soit les ressources naturelles, la démographie, l’économie, mais aussi la société de l’information, la gouvernance etc. », a déclaré le représentant régional Afrique de l’ouest du Fida, Benoit Thierry.
Dans la foulée, il ajoute : « quand je suis né, il y avait 2milliards d’habitants sur terre, maintenant, il y en a 8 milliards. Et on peut dire que ces 8 milliards vivent et ils ont tous bénéficié d’éducation, de santé et d’agriculture pour pouvoir se nourrir. Ce qu’il faut maintenant planifier, c’est les 2 ou 3 milliards d’habitants qui vont arriver prochainement. Et il se trouve que les 2 ou 3 milliards d’habitants qui vont arriver seront sur l’Afrique puisque la population va doubler d’ici 2050 et tripler d’ici 2100 ». Pour faire face à ces riques, le Fida compte aider les gouvernements africains. «Nous souhaitons aider beaucoup de gouvernements à pouvoir établir des plans à long terme. On ne parle pas ici de plan de développement sur 4 ou 5 ans mais plutôt de développement de 20 à 30 ans. Un peu comme le fait le programme Sénégal Emergent », a laissé entendre Benoit Thierry.
Pour le directeur Afrique de l’Ouest de la Fao (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), Gouantoueu Robert Guei, des efforts restent à faire en ce qui concerne la sécurité alimentaire. «Au niveau de l’Afrique de l’Ouest, il y a des défis énormes en matière de sécurité alimentaire. Les chiffres qui sont donnés aujourd’hui ne sont pas des chiffres rassurants et nous devons redoubler d’efforts si on veut vraiment aider l’Afrique de l’Ouest », a soutenu Mr Gueï.
30 MOTOS VOLEES, DES MAISONS EN CHANTIER PILLEES, 160 LITRES DE GASOIL POMPES D’UN CAMION
Les vols en réunion et en série sont devenus assez fréquents dans la commune de Sédhiou et dans ses périphéries.
Des individus non encore identifiés et dont on ignore le nombre ont nuitamment vidé le réservoir du camion venu prendre des équipements à l’Inspection d’académie de Sédhiou aux fins de distribution dans les collèges d’enseignement moyen de la région. 160 litres ont été tirés de ce camion garé devant l’Académie. Ces types de vols sont récurrents à Sédhiou. Les motos « Jakarta » sont aussi ciblées ainsi que des maisons en chantier où les malfrats s’emparent des fils et autres câbles électriques qu’ils revendent à vils prix.
Les vols en réunion et en série sont devenus assez fréquents dans la commune de Sédhiou et dans ses périphéries. Le dernier en date remonte à la nuit dernière à l’Inspection d’académie de Sédhiou où un camion de livraison de matériels pédagogiques immatriculé SN AA 160 AM DK 01 a été vidé de son carburant dont le volume est estimé à 160 litres. Boubou Soumaré, le chauffeur du véhicule, explique qu’ils « sont dans la région de Sédhiou pour amener dans les collèges du matériel de bureau, des tables d’écolier, de professeur, des ordinateurs et des outils informatiques de sciences physiques et de mathématiques ».
Et de poursuive : « quand je viens à mon véhicule le matin, je fais toujours le tour pour voir. Mais, ce matin-là quand j’ai fait le tour, je n’ai rien constaté d’irrégulier. Une fois à bord et quand j’ai mis le contact, mon ami et frère Moustapha Sidibé m’a dit que mon aiguille de carburant est au niveau de réserve. Ce n’est qu’en ce moment précis que j’ai senti qu’on a vidé mon réservoir de gasoil. Ils ont volé 160 litres. Personne de nous n’a passé la nuit dans le véhicule car on a toujours voulu garer ici à l’Inspection d’académie où nous pensons trouver le mieux la sécurité, hélas ».
Le modus operandi laisse croire que ce sont des voleurs qui connaissent bien le système d’alimentation de ces gros porteurs et ont dû mobiliser beaucoup de fûts pour transporter le carburant sans la moindre inquiétude. Une plainte est déposée contre X et l’enquête est ouverte par les éléments de la police. Outre ces vols multiples de carburant, les malfaiteurs visitent depuis quelques mois des maisons en chantier où ils retirent les fils et câbles d’électricité et autres bien d’équipements. Les motos « jakarta » sont également ciblées et pas moins de 30 ont été volées pour la seule période de ce mois de février. Et pourtant, les agents du commissariat urbain de la police ainsi que les gendarmes de Sédhiou organisent régulièrement des patrouilles pour appréhender ces délinquants qui écument la ville en permanence.
LES SCIENTIFIQUES ESPERENT TROUVER UN VACCIN EN UN TEMPS RECORD
Alors que de nouveaux cas de coronavirus se répandent dans le monde, la course au développement d'un vaccin contre cette menace, jusqu'alors inconnue, repousse les frontières de la technologie médicale
Les gouvernements, les instituts de recherche, l'industrie pharmaceutique et les donateurs investissent de l'argent et des ressources dans la lutte pour contenir le virus, qui est apparu dans la ville chinoise de Wuhan en décembre 2019. Il faut généralement des années pour mettre au point des vaccins, mais les chercheurs qui travaillent sur de nouvelles techniques affirment que ce délai peut être considérablement réduit. Voici un aperçu de quatre des tentatives les plus prometteuses.
PINCE MOLECULAIRE
À l'Université du Queensland (UQ) en Australie, un nouveau vaccin est en cours de développement à une "vitesse sans précédent", en utilisant une nouvelle technologie inventée par les chercheurs de l'UQ appelée "pince moléculaire". Elle permet aux scientifiques d'imiter les protéines à la surface du virus qui induisent une réponse de notre système immunitaire. Dans un vaccin, ces protéines sont "souvent instables et s'effondrent ou changent de structure au point de ne pas induire les bons anticorps", a déclaré à la BBC le professeur Paul Young, directeur de l'École de chimie et de biosciences moléculaires de l'UQ. Une pince moléculaire les enferme dans une structure qui imite avec précision leur forme à la surface du virus, permettant au système immunitaire de le reconnaître en cas d'infection. Le vaccin pourrait être disponible pour des tests dans un délai de six mois seulement, selon l'UQ. Le professeur Young a déclaré que la rapidité de la réponse est due à la libération rapide du code génétique du virus par les autorités chinoises.
"UNE RAPIDITE SANS PRECEDENT"
Les vaccins sont traditionnellement fabriqués à partir d'une forme affaiblie du virus ou de la bactérie responsable de la maladie. Mais il est maintenant possible de synthétiser des parties de l'ADN du virus en utilisant l'information génétique, ce qui réduit considérablement le temps nécessaire pour développer un vaccin. La Chine a publié ces informations en ligne le 10 janvier, trois jours après l'identification du virus, désormais connu sous le nom de 2019-nCoV. Les travaux de l'Université du Québec sont financés par la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), qui est composée et financée par des gouvernements et des organisations philanthropiques du monde entier. Le groupe fait appel aux institutions du monde entier qui disposent d'une technologie vaccinale éprouvée pouvant être utilisée contre le 2019-nCoV pour demander des subventions. La CEPI et le géant pharmaceutique GSK ont également annoncé un partenariat pour l'utilisation d'un agent qui renforce la réponse immunitaire, appelé adjuvant. Lorsqu'il est ajouté à certains vaccins, il peut créer une immunité plus forte et plus durable contre les infections. "Un adjuvant est particulièrement important dans une situation de pandémie, car il nous permet de n'utiliser que de petites quantités de l'antigène du vaccin, ce qui permet de produire plus de doses du vaccin", a déclaré la société à la BBC. L'adjuvant en question a déjà été utilisé lors des pandémies de grippe porcine et aviaire.
CODAGE DES LOGICIELS GENETIQUES
Une technologie différente est utilisée aux États-Unis par Moderna Inc et en Allemagne par CureVac. Elle fait appel à l'ARN messager (ARNm), une molécule qui indique au corps humain comment produire ses propres défenses immunitaires. Si vous considérez l'ADN comme une clé USB qui stocke des informations génétiques, l'ARN est le lecteur qui les décode. Lorsque la cellule a besoin de produire certaines protéines, cette information génétique est transportée vers les "usines" de la cellule par les ARNm. En bricolant avec l'ARNm, CureVac a développé des thérapies contre le cancer, des thérapies à base d'anticorps, des traitements pour les maladies rares et des vaccins. Le Dr Tilman Roos, directeur principal du développement des premiers processus, a déclaré à la BBC qu'il ne faut que quelques heures aux cellules pour renforcer les défenses de l'organisme. Un vaccin contre le 2019-nCoV pourrait être prêt pour les essais cliniques "en quelques mois", dit-il. Mais le projet de la société de développer une "imprimante d'ARN" portable qui pourrait être amenée sur le lieu où le vaccin est nécessaire pourrait encore changer la donne. Elle pourrait fournir rapidement de l'ARNm pour stimuler la production des vaccins sur place. La technologie de l'ARN messager est également utilisée par Moderna Inc, basée dans le Massachusetts, grâce à des fonds de la CEPI et de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses. Les premières études cliniques chez l'homme pourraient avoir lieu aux États-Unis dans trois mois seulement, mais le PDG de Moderna, Stéphane Bancel, a averti qu'"aucun fabricant ne pourra disposer d'un vaccin prêt pour l'été".
S'ATTAQUER AUX FAIBLESSES DU VIRUS
Dans le laboratoire d'Inovio à San Diego, les scientifiques utilisent un type relativement nouveau de technologie de l'ADN pour développer un vaccin - et prévoient de le soumettre à des essais sur l'homme au début de l'été. "Nos vaccins à ADN sont nouveaux en ce sens qu'ils utilisent des séquences d'ADN du virus pour cibler des parties spécifiques de l'agent pathogène auxquelles nous pensons que le corps réagira le plus fortement", a déclaré à la BBC Kate Broderick, première vice-présidente de la recherche et du développement chez Inovio. "Nous utilisons ensuite les propres cellules du patient pour devenir une usine à vaccins, renforçant les mécanismes de réponse naturelle de l'organisme". Selon Inovio, si les premiers essais sur l'homme sont un succès, des essais plus importants suivront, idéalement dans un contexte d'épidémie en Chine "d'ici la fin de l'année". La société affirme avoir développé un vaccin prêt à être testé sur l'homme après l'infection virale de Zika en un temps record de sept mois. "Nous pensons que nous pouvons encore améliorer ce calendrier accéléré pour relever le défi actuel de l'émergence du coronavirus chinois", a déclaré le PDG d'Inovio, J. Joseph Kim.
EFFORT MONDIAL
Et ce ne sont là que quelques exemples des recherches menées pour lutter contre ce coronavirus - d'autres institutions dans le monde, du RoyaumeUni au Japon, et bien sûr en Chine même, sont également à la recherche d'une solution. L'agence scientifique nationale australienne, la CSIRO, par exemple, étudie le temps nécessaire au virus pour se développer et se répliquer, l'impact qu'il a sur le système respiratoire et la manière dont il peut être transmis. En France, l'Institut Pasteur a mis en place un groupe de travail chargé de comprendre le nouveau coronavirus, de développer un vaccin et de mettre au point de nouveaux outils de diagnostic et de nouvelles stratégies de lutte contre les épidémies. Toutefois, même si le délai de mise au point d'un vaccin est considérablement réduit, l'épidémie actuelle pourrait bien avoir pris fin avant qu'il ne soit prêt à être utilisé à grande échelle. Mais le Dr Gregory Glenn, directeur de recherche du laboratoire Novavax basé aux États-Unis, affirme que cela ne signifie pas que les efforts actuels seraient vains. "Le coronavirus pourrait évoluer pendant une épidémie et il serait très important de disposer d'un vaccin qui apporte une réponse à grande échelle", a déclaré le Dr Glenn aux journalistes. "L'autre chose est que nous pensons qu'il est possible qu'il y ait une deuxième vague - une épidémie beaucoup plus importante, beaucoup plus large. Nous voulons être prêts".