SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
5 octobre 2025
BIENTÔT UNE LIGNE DIRECTE ENTRE LE SÉNÉGAL ET LA MARTINIQUE ?
Les Antilles bientôt plus proches de l'Afrique ? Le ministre du Tourisme, Alioune Sarr, se dit interessé par une ligne directe entre Dakar et Fort-de-France
Et si le continent africain, le Sénégal, plus particulièrement était plus "proche" de nous ? Une idée, inimaginable jusqu'ici... Une idée qui pourrait peut-être se concrétiser. Selon le magazine Newsaero, le Sénégal serait intéressé par une ligne directe vers la Martinique, l'île soeur.
Un destination essentielle pour la promotion du tourisme mémoriel
La nouvelle a été publiée le mercredi 19 février. Le ministre sénégalais du Tourisme et des Transports aérien, Alioune Sarr, l'annonce sur son compte LinkedIn avoir reçu le directeur de l'aéroport de Fort-de-France, Frantz Thodiard. Ce dernier souhaite une ligne directe entre les deux territoires, par le biais d'Air Sénégal."J'ai instruit les services de me soumettre le dossier de faisabilité technique de la ligne, qui jouera un rôle essentiel dans la promotion du tourisme mémoriel", a t-il écrit.
Il faut savoir qu'au large des côtes du Sénégal, en face de Dakar, l'île de Gorée a été du XVe au XIXe siècle le plus grand centre de commerce d'esclaves de la côte africaine. Elle reste encore aujourd'hui un symbole de l'exploitation humaine et un sanctuaire pour la réconciliation, selon l'UNESCO.
Si ce projet voyait le jour, Air Sénégal deviendrait la seule compagnie au monde à proposer une route directe entre les Antilles françaises et l’Afrique. Fort-de-France se situe à plus de 4 600 kilomètres de Dakar.
Une compagnie qui se développe
Une desserte qui pourrait entrer dans le plan de développement de la compagnie. Air Sénégal va bientôt lancer une liaison entre Dakar et Genève, en Suisse, trois fois par semaine, dès le 18 juin prochain.
En plus de vols domestiques, la compagnie dessert 11 pays africains et trois destinations internationales : Paris, Marseille et Barcelone (Espagne).
Air Sénégal, créée en 2017, dispose d'une flotte active de 7 avions, d'une moyenne d'âge de 8,7 ans.
par Diop Blondin Ndeye Fatou Ndiaye
TIENS BON CAMARADE
En isolant Guy Marius Sagna, Macky craindrait qu'il propageât l'épidémie de la prise de conscience, du don de soi à la société, de l'engagement pour la justice et la bonne gouvernance - La dictature à des limites que la limite ne saurait dépasser
C’est devenu une (mauvaise) habitude depuis le mois de décembre, le mercredi je fais un petit tour pour prendre les nouvelles de quelqu’un que je connais depuis longtemps mais qui, récemment, m’est devenu très familier. La garde pénitentiaire de service me fait un gentil bonjour et nous discutons un petit instant comme des bons voisins. Elle prend ma carte d’identité et mon autorisation de visite et me demande d’aller attendre dans un hangar. J’y trouve des familles et des personnes seules, le visage angoissé, en train d’attendre leur tour. Les conversations montrent qu’elles ont l’habitude de se retrouver dans ces lieux. Dix minutes d’attente et quelqu’un égrène des noms. C’est la liste de visiteurs pour qui c’est le tour d’aller au parloir. Je suis la procession après avoir déposé mes affaires à la consigne.
A peine suis-je installée dans un box libre que mon camarade entre dans la salle accompagné du garde en service. C’est toujours une joie de voir son sourire accueillant.
-Mon camarde : Hey sister, contente de te voir. Comment vas-tu ?
-Moi : Bien petit frère, c’est plutôt à toi qu’il faut poser cette question.
-Mon camarade : Regarde-moi est-ce que j’ai l’air d’aller mal ?
-Moi : En effet. Côté moral ?
-Mon camarade : C’est dur mais je tiens. Je suis soumis à l’isolement 21h sur 24, ne peux donner ni recevoir d’appel téléphonique ; quant aux visites, je n’y ai droit qu’une demi journée par semaine. Alors, je lis beaucoup ; je n’ai jamais absorbé autant de lignes. Dans un sens, c’est bien. Je me gave aussi d’émissions politiques. Je suis au diapason.
Rires en éclats comme lui seul peut le faire dans de pareilles circonstances.
-Mon camarade : Je suis de près les combats que vous tous menez pour moi et je ne saurais vous exprimer comme il se doit ma reconnaissance et ma gratitude.
-Moi : Ils finiront bien par te libérer ; que dit l’avocat ?
-Mon camarde : Aucune issue positive aux différentes demandes de liberté provisoire n’est à l’ordre du jour ; la peine maximale qu’ils peuvent m’infliger est de 6 mois. Alors, je prends mon mal en patience.
-Moi : Au moins, tu ne risques pas d’attraper le coronavirus !
Rires généralisés !
-Moi : Comment ça va côté finances ?
-Mon camarade : Figure toi que la dépense quotidienne est une question qu’on ne me soumet plus ; mieux, on a pitié de moi !! Rires !
Encore quelques échanges sur le dossier des employés de PCCI et les activités de Aar Li Nu Bokk et le garde met fin à la visite. On se dit trop rapidement au revoir à travers la vitre avec des signes d’encouragements à tenir bon.
En rentrant j'ai lu l'Express de cette semaine. Titre : l'empire grippé. On y traite en long et en large les impacts du fameux coronavirus sur la Chine et l’économie mondiale ; je m’attarde sur l’article détaillant le plan de guerre mise au point par la Chine consistant en ce qu’on appelle « la plus grande opération d'isolement jamais menée dans l’histoire de l'humanité.... ». Plus loin, je lis que l'état a accusé le docteur Li Wenliang et ses confrères, qui avaient alerté les autorités sur l'apparition du virus ainsi que les réseaux sociaux, d’avoir porté atteinte à l'honorabilité du pays. Les médecins furent incarcérés durant quelques jours. Le gouvernement en a profité pour restreindre encore plus la liberté d'expression individuelle. Il a aussi enclenché un combat médiatique en guise de solutions prenant du retard sur celles sanitaires plus urgentes et appropriées. A sa sortie, le Dr Li a repris tranquillement son travail d'ophtalmologiste pour finir par être, à son tour, contaminé.
Certains appellent Xi Jinping le "dirigeant du coronavirus " et le Dr Li "héros ordinaire".
Je ne peux m'empêcher de repenser à ma conversation de tout à l'heure faisant allusion à cette épidémie et de me dire qu'il aurait fallu dire que mon camarade était plutôt traité comme le virus en question ou le Dr Li. En l'isolant, Macky Sall craindrait qu'il propageât l'épidémie de la prise de conscience, du don de soi à la société et de l'engagement sans borne pour la justice et la bonne gouvernance, comme le Dr Li. En l’emprisonnant dans ces conditions, Macky Sall fait montre de gouvernance par la dictature, comme Xi Jinping.
La dictature à des limites que la limite ne saurait dépasser. Tiens bon jeune frère. La vérité finit toujours par triompher.
A bientôt Guy, un héros ordinaire.
Diop Blondin Ndeye Fatou Ndiaye est co coordinatrice de Aar Li Nu Bokk
LA MAJORITE APPOSE SON VETO
Les acteurs politiques engagés dans le dialogue politique ont conclu hier, jeudi 20 février, leur deuxième journée de désaccord sur la liberté de candidature et l’arrêté Ousmane Ngom.
Les acteurs politiques engagés dans le dialogue politique ont conclu hier, jeudi 20 février, leur deuxième journée de désaccord. Après plusieurs heures d’échanges sur les points relatifs à la liberté de candidature et l’arrêté Ousmane Ngom, la société civile, l’opposition et les non-alignés n’ont pas pu faire changer d’avis la majorité qui a campé sur son refus.
Les concertations au sein de la Commission cellulaire sur le dialogue politique vont-elles tout droit vers une impasse ? Tout porte à le croire en tout cas. En effet, après le blocage noté le mardi 17 février dernier, sur le point relatif au cumul des fonctions de chef de parti et celle de président de la République du fait du refus du pôle de la majorité, le général à la retraite Mamadou Niang a essuyé sa deuxième journée de désaccord d’affilée à l’issue de la rencontre d’hier, jeudi 20 février. Ce désaccord est relatif à deux points nodaux sur lesquels les acteurs engagés dans ces concertations étaient très attendus. Il s’agit notamment du point relatif à la «liberté de candidature» avec la proposition phare de la modification et de la suppression respectivement des articles L31 et L32 du Code électoral qui instituent l’incapacité électorale, applicable de plein droit à toute personne condamnée pour un certain nombre de délits précis, et celui portant «suppression de l’arrêté Ousmane Ngom».
Proposé par les représentants de la société civile présents à la table de ces concertations aux côtés des trois pôles (majorité, opposition et non-alignés), le point sur la liberté des candidatures avec comme proposition la modification et la suppression respectivement des articles L31 et L32 du Code électoral a été rejeté par la majorité. Alors que la Société civile avait indiqué, arguments à l’appui, que la formulation de ces deux articles n’était pas conforme aux dispositions de la Constitution dans un document de présentation de sa proposition, Benoît Sambou, coordinateur du pôle de la majorité, et ses camarades ont pris le contre-pied de tout le monde en demandant le maintien en l’état ces deux articles. Ils ont estimé, contrairement aux arguments de la société civile, que ces articles sont conformes à l’article 3 de la Constitution qui garantit à tous les Sénégalais la liberté de se présenter comme candidat à toutes les élections et fonctions.
S’agissant de «l’arrêté Ousmane Ngom » dont la suppression était réclamée par l’opposition, la société civile et le groupe des non-alignés, pour disent-ils, se conformer à l’accord trouvé concernant la modification de la Loi 78-02 du janvier 1978 concernant les droits de réunions publiques qui fait désormais obligation à l’autorité de signifier sa décision aux organisations d’une activité quarante-huit avant sa décision, pour ainsi permettre à ces derniers de saisir le juge des référés. La majorité a également dit niet en convoquant la nécessité de protection du périmètre abritant des institutions. Ainsi, pour éviter d’acter le désaccord sur ces deux points comme ce fut le cas le mardi dernier, il a été décidé de les verser au panier des questions à rediscuter.
LE FORUM SOCIAL SENEGALAIS LANCE LE PROJET
Dans le cadre de ses activités éducatives et de la formation, le Forum social sénégalais, une entité du Forum africain a lancé hier 20 janvier le projet d’Université Citoyenne Populaire Panafricain (UCPP).
Dans le cadre de ses activités éducatives et de la formation, le Forum social sénégalais, une entité du Forum africain a lancé hier 20 janvier le projet d’Université Citoyenne Populaire Panafricain (UCPP). L’université porte le nom de l’économiste égyptien Samir Amin.
Après que 500 jeunes filles et garçons ont bénéficié des sessions de renforcement citoyen, entre avril 2016 et décembre 2019, le Forum social lance le projet de l’Université Citoyenne Populaire. Selon le coordinateur du forum social Mignane Diouf , le but de ce projet est de voir, formaliser cet espace d’éducation en un cadre populaire de formation qui va donc renforcer les capacités des paysans et paysannes, des ouvriers et ouvrières des artisans et artisanes, des jeunes universitaires qui souvent sortent avec un diplôme mais un diplôme non opérationnel sur le terrain.
«Nous avons pensé qu’il faut une éducation alternative. C’est-à-dire celle-là qui promeut la pratique et qui peut envoyer de jeunes étudiants à aller à Sokone, à Djilor apprendre comment est-ce que les huitres sont transformés par ces braves femmes. Aller dans le bassin arachidier et comprendre comment ces paysans et paysannes produisent l’arachide», a-t-il fait savoir.
Et de poursuivre : «à mon avis cet espace va être un espace au moment où nous parlons d’engager des citoyens dans la gestion de nos cartes de vie ou nos villes qui sont sales. Cette saleté qui vient de qui d’autre que nous. Il nous faut donc une analyse : c’est que nous sommes en train de faire et de disposer d’un art d’un cadre citoyen d’éducation qui permettra aux collectivités locales, territoriales, aux ministères aux gouvernements, aux institutions d’avoir un partenariat qui permet de sensibiliser, d’éduquer, de former et de réveiller ce patriotisme pourquoi pas économique, sociale qui dort en nous et qui souvent donc, est bousculé par la mondialisation. C’est pourquoi cette université devient une exigence».
«L’Afrique est une phase de renaissance»
Venue présider le lancement du projet, la présidente du conseil Economique, social et environnemental, Aminata Touré a déclaré : «l’Afrique, aujourd’hui puisque hier est dans une phase de renaissance et a besoin de formaliser ce genre d’espace d’éducation populaire à la citoyenneté et au développement durable et ceux dans un contexte de changement climatique et il faut le reconnaitre de progression de l’insécurité. Selon le rapport 2015 du cabinet britannique d’analyse des risques, sept des dix pays les plus touchés au monde par ce phénomène se trouve en Afrique. Et tant que pays saharien avec le littoral de 700 kilomètres menacés par la montée des eaux, le Sénégal notamment ces principales villes côtiers n’échappent pas à cette situation de vulnérabilité face aux changements climatiques qui touchent également le secteur agricole».
La présidente du conseil Economique, social et environnemental, salue l’initiative de faire porter à cet espace éducation à la citoyenneté le nom d’un illustre fils d’Afrique, Samir Amin qui selon elle était «un brillant panafricaniste, un intellectuel multidimensionnel, un militant engagé des causes pour les groupes les plus vulnérables qui a consacré l’essentiel de sa vie au Sénégal».
SIMULACRES D'INDIGNATIONS PRÉSIDENTIELLES
La réaction de l’opposant Ousmane Sonko ne s’est pas faite attendre, 24 heures après l’annonce de la mesure de restriction prise par le chef de l’Etat Macky Sall à propos des acquisitions de véhicules de l’administration.
La réaction de l’opposant Ousmane Sonko ne s’est pas faite attendre, 24 heures après l’annonce de la mesure de restriction prise par le chef de l’Etat Macky Sall à propos des acquisitions de véhicules de l’administration. « La presse de ce matin a largement titré sur une supposée subite prise de conscience par monsieur Macky Sall du niveau de gabegie sur fond de surfacturations que cachent les acquisitions de véhicules administratifs par l’État », a-t-il caricaturé.
Pour le leader du parti Pastef - Les Patriotes, quand le communiqué du conseil des ministres fait allusion à des acquisitions démesurées pour annoncer un recensement intégral des véhicules administratifs, il ne s’agit que de simulacres d’indignations présidentielles jamais suivis d’effet.
« Tout simplement parce qu’il s’agit de juteux marchés impliquant les proches, amis et collaborateurs ainsi enrichis sans cause », déplore Sonko, soulignant qu’il en avait déjà fait cas dans son ouvrage « Solutions pour un Sénégal nouveau », publié en septembre 2018.
GASPILLAGE, RISTOURNE, SURFACTURATION
Sonko y mentionnait, à propos de dilapidation des ressources, « les dépenses politiques fantaisistes », « les commandes en matériels administratifs ne répondant à aucune nécessité, pour enrichir des « entrepreneurs » choisis qui, à leur tour, ristournent une part à ces mêmes autorités » ou encore « le volume du parc automobile de l’État avec des autorités dotées de deux, trois véhicules voire plus, allant des berlines de luxes aux grosses cylindrées 4X4. »
Le candidat arrivé troisième à la dernière élection présidentielle de février 2019 notait ainsi, pour s’en désoler, que « partout dans les rues de Dakar gisent des véhicules de l’État qui, faute d’entretien, deviennent des épaves et finissent à la ferraille. C’est des centaines de milliards qui sont gaspillés ainsi d’année en année, dans l’indifférence totale. »
Enfin, Sonko ouvre le cahier souvenirs de l’époque pendant laquelle il fut fonctionnaire, pour rappeler qu’il fut choqué par « le rythme auquel le mobilier et le matériel de bureau étaient renouvelés alors que l’existant était encore intact.
Et il n’était pas rare, témoigne-t-il, de retrouver du matériel de qualité délaissé dans la cour et détérioré progressivement par l’exposition au soleil et à la pluie. Et encore, on ne parle pas ici des énormes budgets engloutis par les consommations d’électricité au delà même des heures de travail ni de carburant ».
LE FIDA PRONE PLUS D’INVESTISSEMENTS DANS LES ZONES RURALES
Le Fida a appelé ses 177 États membres à l’aider pour atteinte son objectif de «doubler son impact sur la vie des populations les plus marginalisées d’ici 2030 grâce à un programme de travail de 30 milliards de dollars au cours des dix prochaines années».
Le siège de l’Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (Fao) sis à Rome, la capitale italienne, a accueilli les 11 et 12 février derniers, la 43ème session du Conseil des gouverneurs du Fonds international de développement agricole (Fida) axée sur le thème «Investir dans des systèmes alimentaires durables pour éliminer la faim d'ici à 2030». Une rencontre présidée par le Chef de l’Etat du Mali, Ibrahim Boubacar Keita et qui a réuni des ministres, des célébrités, des chefs de file du développement, a été une tribune d’appel à plus d'investissements dans le développement rural pour mettre fin à l’extrême pauvreté et à la faim dans le monde. En effet, le Fida qui est une institution spécialisée du système des Nations Unies, opère dans des zones rurales reculées et des régions vulnérables où peu d'organismes d'aide ou d'institutions financières internationales interviennent. Il a ainsi appelé ses 177 États membres à l’aider à atteindre son objectif d’ici 2030 grâce à un programme de travail de 30 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années.
I ls ont parlé d’une même voix pour appeler à accroitre les investissements dans les zones rurales afin de parvenir à un monde libéré de la pauvreté et de la faim au cours des 10 prochaines années. Réunis les 11 et 12 février dernier au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (Fao) à Rome, des ministres, des célébrités et des chefs de file du développement ont ainsi lancé un appel à investir davantage dans les systèmes alimentaires durables dans les zones rurales. C’était à l’occasion de la 43ème session du Conseil des gouverneurs du Fonds international de développement agricole (Fida) présidée par le Chef de l’Etat du Mali, Ibrahim Boubacar Keita et axée sur le thème «Investir dans des systèmes alimentaires durables pour éliminer la faim d'ici à 2030».
30 MILLIARDS DE DOLLARS AU COURS DES 10 PROCHAINES ANNEES
En effet, le Fida a appelé ses 177 États membres à l’aider pour atteinte son objectif de «doubler son impact sur la vie des populations les plus marginalisées d’ici 2030 grâce à un programme de travail de 30 milliards de dollars au cours des dix prochaines années». Pour le président du Fida, Gilbert F. Houngbo, il faut une «vision abstraite, un mirage lointain» pour atteindre les objectifs de développement durable. A l’en croire, «la route à suivre est claire: la route vers la réalisation des ODD doit traverser les zones rurales». Allant plus loin, le président du Fida dira que «nous devons aller jusqu'au bout de cette route et investir dans les personnes les plus marginalisées, les petits producteurs, les femmes, les jeunes et les peuples autochtones pour respecter nos engagements en matière d'ODD».
FAIRE FACE A LA MONTEE DES CONFLITS…
Face aux conflits qui sévissent dans certains pays, le Fonds international de développement agricole (Fida) compte intensifier les investissements pour plus d’efficacité. «Nous sommes tous d'accord sur la gravité de la situation et qu'il n'y a pas de temps à perdre. Nous devons intensifier nos actions et tirer partie de nos ressources afin d'éliminer la pauvreté et la faim», a déclaré le président du Fida, Gilbert F. Houngbo. Quant à la présidente de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), Agnès Matilda Kalibata, récemment nommée Envoyée spéciale de l'alimentation Systems Summit 2021, des interventions de développement rural bien ciblées, peuvent accélérer la reprise après les effets dévastateurs des conflits et générer de solides dividendes de la paix. Selon elle, «le Fida a été la première institution multilatérale arrivée au Rwanda après le génocide, alors que personne d'autre ne voulait y être». …
ET AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le secteur de l’agriculture reste sensible aux changements climatiques. Et pour lutter contre cet obstacle au développement agricole, le Fida mise sur les régimes d'assurance qui «peuvent réduire la vulnérabilité des producteurs, renforcer leurs moyens de subsistance et renforcer leur résilience». Il s’agit par là de « rendre les assurances contre les risques agricoles et climatiques inclusives ». Prenant la parole au nom de la Commission de l’Union Africaine, Josefa Sacko, ambassadeur et commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture, a laissé entendre que «le changement climatique menace les systèmes alimentaires africains et est le moteur de la migration et des conflits»
EN BREF…EN BREF…
Plus de 820 millions de personnes souffrent de la faim chaque jour
Plus de 820 millions de personnes souffrent de la faim chaque jour. 736 millions de personnes vivent toujours dans l'extrême pauvreté et l'écart de richesse continue de se creuser. Ces chiffres sont du Fida.
Les incidents de conflits armés en Afrique ont augmenté de 36% entre 2018 et 2019
En marge de la session du Conseil d’administration du Fida, il a été fait état que les incidents de conflits armés en Afrique à eux seuls ont augmenté de 36% entre 2018 et 2019, contribuant à une augmentation de la faim et de la pauvreté.
En 2018, les catastrophes ont déplacé 17,2 millions de personnes de leurs foyers
Toujours selon le Fida, en 2018, les catastrophes ont déplacé 17,2 millions de personnes de leurs foyers, 90% ont fui les aléas météorologiques et climatiques. «D’ici 2030, le changement climatique pourrait plonger plus de 100 millions de personnes dans la pauvreté et la moitié de cette augmentation de la pauvreté étant due aux effets du climat sur l'agriculture», rapporte le Fida
«IL FAUT QU’ON ORIENTE LE PSE VERS LE MILIEU RURAL»
Le Fonds international de développement agricole (Fida) a financé une douzaine de projets pour à peu près 500 millions de dollars d’investissement en Afrique de l’Ouest. Et le Sénégal en compte trois projets pour une valeur de 150 millions de dollars.
Le Fonds international de développement agricole (Fida) a financé une douzaine de projets pour à peu près 500 millions de dollars d’investissement en Afrique de l’Ouest. Et le Sénégal en compte trois projets pour une valeur de 150 millions de dollars. Dans cet entretien accordé à Sud Quotidien, en marge de la 43ème session du Conseil des gouverneurs du Fida tenue les 11 et 12 février derniers à Rome, le directeur sous-régional du Fida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Benoît Thierry, basé à Dakar, parle aussi des stratégies d’investissement efficaces qu’on doit mettre en place pour créer des emplois pour les jeunes et vaincre l’insécurité alimentaire dans le Sahel.
Comment le Fida investit-il en Afrique de l’Ouest plus particulièrement au Sénégal ?
Il faut d’abord dire qu’on agit toujours avec nos pays membres et les 7 pays qui sont du bureau sous-régional sont la Gambie, la Mauritanie, le Mali, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, le Cap Vert et le Sénégal. Ces 7 pays regroupent une douzaine de projets pour à peu près 500 millions de dollars d’investissement. Nous faisons des pré-requis hautement concessionnaires aux ministres et aux gouvernements qui vont s’impliquer à des projets des ministères de l’agriculture, des l’élevage etc. Au Sénégal, depuis 40 ans, il y’a eu beaucoup de projets. Actuellement, nous avons deux projets en cours. Un qui couvre tout l’Est du pays qui s’appelle le PADAER (Programme d’Appui au Développement Agricole et à l’Entreprenariat Rural) et qui s’occupe des régions de Matam, Tambacounda, Kédougou, Kolda. L’autre s’occupe de tout l’Ouest du pays et s’appelle le PAFA Extension (Projet d’appui aux filières agricoles) qui va depuis Louga jusqu’à Kaolack. Nous allons ouvrir maintenant un projet qui s’appelle AGRI-JEUNE qui est un appui aux jeunes entrepreneurs du Sénégal. C’est un projet national qui ira en combinaison avec les autres projets et qui va couvrir les autres zones, les Niayes, Thiès et aussi la Casamance. De cette manière, on aura une couverture complète du territoire. Les trois projets ensemble sont estimés à 150 millions de dollars.
L’Afrique est composée en majorité de jeunes mais qui sont sans emplois. Ce qui les oblige parfois à prendre les pirogues pour partir en Europe au péril de leur vie. Aujourd’hui, comment doit-on investir pour permettre à ces jeunes de trouver de l’emploi et de pouvoir rester ?
C’est toute une méthode à mettre au poids qu’il faut rendre les jeunes fiers de leur pays et des capacités du pays. Si on croit en son pays, alors on peut croire qu’on va bien vivre au village. Je crois que, par exemple, le Plan Sénégal Emergent est très utile pour ça. Parce que le PSE n’est pas en court terme. C’est à long terme sur 20-25 ans. Et après, il y’a des plans d’actions à l’intérieur. Chaque plan d’actions permet d’avancer. Il y’en a sur les infrastructures, sur l’emploi etc. Il faut que ça s’efforce à continuer et qu’on l’oriente aussi vers le milieu rural. Il faut qu’il y’ait un PSE développement rural, un PSE agricole qui permettent de mettre un schéma de mise au point pour que les jeunes croient à ce qu’ils peuvent faire. On parle des jeunes qui prennent les pirogues. On en rencontre beaucoup mais ceux qui l’ont réellement fait, ont compris que ce n’est pas intéressant. Je vous donne l’exemple d’un jeune que j’ai visité en Casamance. Il a fait ça et il a souffert. Il a perdu 4 millions de F Cfa dans cette histoire. Heureusement, le gouvernement du Sénégal l’a rapatrié. Maintenant, il s’est installé avec un jardin maraicher, un puits, des arbres fruitiers, sa femme et ses deux enfants avec un investissement d’un million de F Cfa. C’est toutes ces choses-là qu’il faut faire connaitre. D’abord, faire connaitre les succès. Je vous donne l’exemple de tous ces jeunes qui travaillent entre Dakar et Thiès dans les Niayes qui montent des groupes agricoles modernes sur la culture de fruits ou de légumes etc. Ce sont ceux-là qui montrent la voie parce qu’ils sortent un revenu. Et ensuite, c’est faire passer ça au niveau des écoles et au niveau des investissements de crédits. La DER (Délégation générale à l’entreprenariat rapide) est mise en place pour aider à avoir des crédits mais à l’école aussi, on doit apprendre l’esprit d’entreprenariat. Nous, on a dit «quels sont les revenus qui font qu’un jeune serait content de vivre au village». Et on a discuté avec tout le monde. J’aimerais beaucoup qu’on puisse faire de publicités avec le gouvernement sur toutes ces réussites. On doit plus investir sur l’entreprenariat et l’esprit d’entreprise. C’est ça qui est crucial, donner à chacun confiance en soi.
Le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita a lancé un appel à la solidarité à la communauté internationale afin d’éradiquer la faim dans le Sahel. Comment est-ce que le Fida compte améliorer ses investissements pour en arriver ?
Je pense que pour le Sahel, nous travaillons tous depuis longtemps. Maintenant, les données changent. Je ne parle pas seulement de l’insécurité. Je parle aussi de l’avenir à 30 ans et à 50 ans. Nous savons qu’il y’a des objectifs de développement pour 2030. Ça, c’est dans 10 ans. Après, en 2050, toute la population du Sahel va doubler. Les gens ne vont pas tous en ville. Ils restent aussi à la campagne. On aura deux fois plus d’agriculteurs demain qu’aujourd’hui. Je pense que tous les plans doivent être à long terme et effectivement les problèmes du Sahel peuvent être réglés avec une bonne planification à long terme et une bonne coopération régionale. Pour moi, ce ne sera pas tellement le problème d’insécurité alimentaire parce que par rapport au siècle dernier, maintenant, quand il y’a une famine, on sait traiter ça. Les gouvernements achètent la nourriture, la transportent. Ça marche bien mais ce qu’il faut essayer, c’est d’intensifier les zones agricoles. Les jeunes réclament désormais une agriculture modernisée, avec un peu plus d’appui et de machines, de meilleures semences qui produisent plus. L’utilisation du digital, c’est aussi très important. Là, nous avons par exemple une plateforme qui s’appelle We Connect Farms qui reste tout à fait aux besoins de cette jeunesse qui veut entreprendre parce qu’ils peuvent avoir des échanges entre eux. Ils peuvent accéder aux données. Pour le Sahel, on doit avoir une coopération régionale, une vision à long terme et mettre rapidement des outils. Ces outils, c’est des choses très accessibles pour les jeunes entrepreneurs et ce sont des investissements. Là, je crois que c’est les plus grosses enveloppes parce que le sous équipement actuel, va être deux fois plus sous équipé dans 20 ans. Donc, on doit multiplier par trois voire quatre le rythme d’investissement. Pour les routes, on a bien avancé. Mais, il faut avancer sur les périmètres irrigués. On peut faire beaucoup de points d’eau, de barrages superficiels, de forages aussi. De la même manière, on dit qu’un village doit avoir l’électricité et l’eau potable, il doit aussi avoir l’eau agricole parce que ça produit de l’argent. Donc, beaucoup d’investissements publics et le dernier point, c’est l’éducation, la formation. C’est-à-dire qu’il n’y a qu’en formant les jeunes notamment entre 10 et 15 ans qu’ils vont libérer leurs forces créatrices et qu’ils vont arriver à créer des entreprises et s’en sortir.
Le thème de la 43ème session du Conseil des gouverneurs du Fida est «Investir dans des systèmes alimentaires durables pour éliminer la faim d’ici à 2030». Comment cela pourrait-il être possible ?
La faim peut être éliminée en 2030 parce que les systèmes sont là. On sait produire dans n’importe quelle condition. Même s’il fait très chaud ou s’il n’a pas beaucoup d’eau, on peut produire. Par contre, ce qu’il y’a, c’est des poches de crise. Une crise peut survenir à tout moment. Là, les mécanismes sont en place. Le gouvernement a les moyens, des ordres budgétaires pour acheter et nourrir ces gens pendant cette période. Donc, pour moi, l’aspect sécuritaire alimentaire, on devrait y réussir. Ça demande quand même un suivi permanent parce qu’il ne faut pas que ça échappe à l’attention. Vous savez très facilement s’il y’a une petite zone de 10 mille ou 100 mille personnes, on ne peut ne pas en entendre parler. Donc, il faut des systèmes de monitoring qui soient bien présents, par les agents de l’Etat, par les images satellites. Donc, si on a de bons systèmes de suivi, l’augmentation de la population conduit à la modernisation de l’agriculture. Par conséquent, l’Afrique doit multiplier d’abord par deux et ensuite par quatre sa production agricole. Ça c’est très important. Pour multiplier à deux d’ici 20 ans, ça veut dire chaque année, on doit augmenter de 10% la production agricole. Il faut faire tant de puits, mettre tant d’agriculteurs sur telle filière, le mil, le sorgho, fruits, légumes, c’est quelque chose qui marche très bien parce qu’on le voit dans beaucoup de pays d’Afrique. On le voit dans beaucoup de pays d’Asie. Le Bangladesh a fait son plan en 10 ans. Ils sont devenus autosuffisants exportateurs en produits alimentaires.
DISPARITION DE JEAN DANIEL : UN SIECLE DE JOURNALISME
Fondateur du Nouvel Observateur, devenu L’Obs et grande figure de la gauche et du journaliste, Jean Daniel est décédé à l’âge de 99 ans mercredi 19 février, “après une longue vie de passion, d’engagement et de création”, a indiqué L’Obs.
Fondateur du Nouvel Observateur, devenu L’Obs et grande figure de la gauche et du journaliste, Jean Daniel est décédé à l’âge de 99 ans mercredi 19 février, “après une longue vie de passion, d’engagement et de création”, a indiqué L’Obs.
Né le 21 juillet 1920 à Blida, en Algérie, Jean Daniel, né Bensaïd, est le dernier de onze enfants. Après-guerre, il étudie la philosophie à la Sorbonne puis entre en 1946 au cabinet de Félix Gouin, président du Gouvernement provisoire. Il fonde, en 1947, Caliban, une revue culturelle. Puis, au milieu des années 1950, il est engagé à L’Express où il couvre la guerre d’Algérie. Il y défendra l’indépendance algérienne, malgré les menaces de mort et une inculpation pour atteinte à la sûreté de l’état. En 1961, envoyé spécial en Tunisie, il est sérieusement blessé à Bizerte par des tirs de l’armée française. Deux ans plus tard, à Cuba, il apprendra la mort de John F. Kennedy, en plein entretien avec Fidel Castro.
Écrivain et essayiste
Jean Daniel a été l’ami d’Albert Camus, de Pierre Mendès-France, de Michel Foucault ou encore de François Mitterrand. Après un bref passage au Monde, il reprend en 1964 avec l’industriel Claude Perdriel France Observateur, qui devient Le Nouvel Observateur. Participant à tous les grands débats de l’époque, le magazine défend l’anticolonialisme, publie en une le manifeste des “343 salopes” pour l’avortement.
“Nous avons réussi, à un moment, à réunir autour de nous les plus brillants journalistes d’Europe”, confiait Jean Daniel en 2004. Également écrivain et essayiste, il a signé une trentaine de livres et fut membre du conseil supérieur de l’Agence France-Presse. “Pour moi, le repos c’est la mort”, assurait Jean Daniel en 2016, à l’âge de 96 ans. “Le plus prestigieux journaliste français s’est éteint. Il fut à la fois un témoin, un acteur et une conscience de ce monde”, écrit L’Obs.
Par Mohamed DIA
INTERDICTION DE MANIFESTER AU SENEGAL : SUBIS ET TAIS TOI !
L’esclave incapable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère.
L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère.
Thomas Sankara
CELUI QUI SEME L’INJUSTICE MOISSONNE LE MALHEUR
Comment se fait-il que chaque président traverse ce problème identique ? Comment se fait-il que chaque président augmente l’électricité sur le dos des pauvres sénégalais ? Comment se fait-il que chaque président ne puisse pas créer assez d’emplois pour les populations ? Comment se fait-il que chaque président vienne utiliser tous les pouvoirs à sa guise ? Il est plus arrangeant de laisser tomber le combat et de ne s’occuper que de soi et de sa famille, cependant, ne rien faire ou ne rien dire contribuerait à être un complice de ce génocide. Nous pouvons tous dire que les populations n’en valent pas la peine, mais on ne manifeste pas pour les populations, mais on manifeste contre une injustice. Du reste, est-ce qu’on peut blâmer une population qui a été asservie et qui ne cherche qu’à manger à sa faim ?
C’est désolant qu’un président puisse regarder les Sénégalais en face et énumérer des réalisations qui n’affectent les Sénégalais ni de près ni de loin. Pour être président en Afrique et particulièrement au Sénégal, doit-on signer un pacte avec le diable ? Est-ce la raison pour laquelle les dirigeants changent une fois au pouvoir ? S’agirait-il des clauses secrètes dans les accords de défense ? Quoiqu’il en soit, à mes yeux, et il s’agit d’une opinion personnelle, je crois que Thomas Sankara est plus estimable que Blaise Compaoré et je crois que Mamadou Dia est plus estimable que Senghor. Il ne s’agit pas de s’enrichir et de détenir tous les pouvoirs, mais plutôt de l’héritage qu’on va laisser à notre famille. Quand on est un chef de famille, on doit penser à nos enfants et petits-enfants.
Certains chefs de famille ont terni leur image et celle de leur famille pendant des générations à venir, peu importe ce qu’ils détiendront en matière de biens, car nul ne pourra les respecter à cause de ce que leur père et ou mère ont eu à faire. Au Sénégal, les dirigeants ont fait de telle sorte que les jeunes ne savent pas ce qu’est aimer son pays, combien de personnes mortes en manifestant pour la démocratie ont été martyrisées ? On veut faire croire aux populations que mourir en manifestant représente une perte et non une contribution à la démocratie. Invitée à un plateau de télévision, j’ai entendu l’actuel président du Sénégal dire qu’en Tunisie, Ben Ali a été forcé de quitter le pouvoir à cause d’un marchand ambulant qui s’est suicide par immolation. Mohamed Bouazizi ne possédait pas d’autorisation officielle pour vendre ses fruits et à la suite d’un contrôle, on lui a confisqué sa marchandise, sa charrette et sa balance. Il s’est alors rendu à la municipalité pour se plaindre et récupérer sa marchandise, on l’a envoyé se balader. Acculé par la pression de la rue, l’ancien président tunisien avait fini par s’exiler, un règne de 23 ans prit fin en un mois.
ECHECS DES DIRIGEANTS
Ibrahima paye aussi connu sous Jacky, Blondin Diop, Mohamed Diop, Mame Sidy Gueye et Thiemokho aussi connu sous Thié Camara avaient été emprisonnes et ils ont été accusés d’avoir incendié le centre culturel français avant la visite du président Français, Georges Pompidou en 1971 et aussi le fait qu’ils aient incite les étudiants à l’émeute.
Alors que l’économie sénégalaise était agonisante et une baisse généralisée du pouvoir d’achat, le chômage battait son plein. Le 1er mai 1968, l’UNTS qui était affilie à l’UPS, commence à critiquer la politique de Senghor. Le 27 mai, les étudiants de l’université de Dakar, apportent leur soutien aux manifestants français. Le campus est évacué le même jour et le président Senghor déclare l’état d’urgence le 30 mai, il a fallu une réunion le 18 juin 1968 pour augmenter le SMIG de 15 % et la nationalisation des emplois. Malgré tout cela, la grève reprendra en février 1969 et le président Senghor a décrété un second état d’urgence le 11 juin 1969. Cette fois-ci, pour s’assurer que la crise ne se propage, une nouvelle Constitution fut adoptée le 22 février 1970 par referendum et on assiste au retour du poste de Premier ministre.
À l’approche des élections 1988, les politiques menées depuis les dernières élections ont échoué lamentablement. La dette est de plus de 800 milliards de FCFA, représentant approximativement 70 % du PIB et le service de la dette absorbe près de 50 % des recettes budgétaires. La population souffre, et on sent un risque d’implosion sociale. C’est ainsi qu’en 1987, une grogne estudiantine voit le jour à la suite d’un retard dans le paiement des bourses d’étude. La police rentre dans le campus le 21 janvier 1987 et le bilan est lourd, car on assiste à plus de 27 blessés parmi les étudiants.
Sous l’ère Wade, le kilogramme de riz qui coûtait 140 Francs CFA est monté à 240 Francs CFA en 2008. Le kilogramme de viande de mouton qui coûtait 1200 Francs CFA en 2000 coûtait 2580 Francs CFA en 2007. La bouteille de gaz de 6 kilogrammes qui coûtait 1495 Francs CFA en 2004 coûtait 3 109 en 2007 et celle de 12 kilogrammes qui coûtait 3 615 Francs CFA en 2004 est passée à 7 165 Francs CFA en 2007. Le prix du sac de riz de 50 kilogrammes est passé de 9 500 Francs CFA à 17.000 Francs CFA à Dakar et 20.000 Francs CFA dans les autres régions du pays. Les populations avaient marché pour décrier la cherté de la vie et ça a causé la mort d’un homme par balle et de l’arrestation de 21 personnes condamnées puis graciées.
Il ne faut pas négliger l’augmentation du prix de l’électricité, et les imams de Guédiawaye furent les premiers à organiser une marche de protestation contre la vie dispendieuse et des factures d’électricité trop chères. Non seulement la SENELEC avait révisé à la hausse le tarif de 17 %, mais elle transmettait deux factures pour la même période. Lasse de cette situation, les imams se sont mobilisés, accompagnes d’une foule immense. Ils disaient qu’il s’agissait d’une « volonté délibérée et cynique de résorber son déficit de trésorerie chronique sur le dos des ménages déjà durement éprouvés par l’effritement implacable, et chaque jour plus affirmé, de leur pouvoir d’achat. »
Après un aveu d’échec de son septennat, le président Sall est dans l’obligation de respecter les reformes signées avec le FMI dans le but de crédibiliser son Etat et de pouvoir bénéficier de prêts de cette institution en cas d’urgence. Pour mettre en œuvre ces réformes impopulaires dont certaines ont commencé à voir le jour, le président a besoin d’une atmosphère décrispée pour empêcher les opposants d’encourager leurs sympathisants et militants à marcher pour décrier ces réformes.
C’est ainsi que plusieurs organisations ont vu le jour au Sénégal, des organisations de la société civile sont également parmi les membres de ces mouvements. La cherté de la vie et encore une fois l’augmentation du tarif de l’électricité sont les causes. Comme ses prédécesseurs, le président Sall met en prison les leaders des mouvements pour dissuader les manifestants, mais le danger est que les Sénégalais commencent à ne plus avoir peur des forces de l’ordre et de la prison. Cette bombe sociale, que les forces de l’ordre ne pourront pas contrôler, car usant de différentes tactiques dans le but de se faire entendre, risque de se désamorcer d’un moment à l’autre.
QUE CHACUN PRENNE SES RESPONSABILITES
Vous poussez la population à bout ! Si une partie jouit des deniers publics alors que la majorité souffre, ce pays va droit vers les Printemps des peuples. Pour éviter que notre pays bien-aimé ne sombre dans une révolution, il faut que le Sénégalais lambda sente qu’il y a une justice pour lui dans ce pays. Il faut que le Sénégalais lambda croie qu’il a d’égales chances que les enfants des leaders, il faut que notre société soit une société de droit, de justice, d’équité et surtout de mérite. Pour éviter que notre pays bien-aimé ne sombre dans une révolution, il faut que le Sénégalais lambda sente qu’il y a une justice pour lui dans ce pays. On en a assez que les fils des leaders viennent diriger les fils du Sénégalais lambda, et que les femmes qui accouchent montent sur des charrettes alors que ceux qui détiennent notre argent vont ou envoient leurs épouses accoucher en Europe, aux Etats-Unis ou dans des cliniques privées. On en a assez que des enfants meurent du paludisme par manque de moyens ! Trop c’est trop ! Dirigeants d’hier, d’aujourd’hui et de demain, sachez que quand le peuple se met debout, personne ne peut l’arrêter. Religieux d’hier, d’aujourd’hui et de demain, sachez que, qui ne dit rien ou ne fait rien contre cette injustice consent.
Le journaliste Pape Alé Niang a été victime, hier, d'un accident sur la Corniche Ouest.
L'auteur du livre "Scandale au cœur de la République, le dossier du COUD", qui conduisait sa voiture, était en état d'ivresse selon Les Echos. Il a été arrêté et gardé à vue au commissariat central de Dakar.
Le journaliste est poursuivi pour "conduite en état d'ivresse". Les Échos informe qu'il sera déféré au parquet aujourd'hui vendredi.