Aminata Mbengue Ndiaye répond par le mépris après avoir proposé un statut spécial pour la ville de Dakar. Mais c’est parce que tous ou presque ont assimilé son idée à celle du journaliste Cheikh Diallo qui plaide pour la nomination du maire de Dakar par décret présidentiel. Ce silence de la présidente du Hcct indispose le pouvoir.
Derrière son silence, il y a du bruit. Après avoir proposé un «statut spécial» pour Dakar, Aminata Mbengue Ndiaye reste zen face aux attaques. Elle observe le cours de l’espace politique avec ses détracteurs qui ne la ménagent pas. Du Parti socialiste à la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) en général, la rengaine fétiche au Fc Liverpool «you will never walk alone» est inadaptée pour elle.
La Sg du Ps doit marcher seule, sans défense. Bien que quelques-uns de ses proches tente de faire des «précisons», «mises au point» et «recadrages». «Depuis quelques jours, certains, notamment nos alliés de l’Apr, polémiquent sur les propos de Mme Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Hcct et par ailleurs Secrétaire générale du Ps. (…) Et dans son propos qui est même rendu public, il ne s’est nullement agi de nommer le maire Dakar et ceux des autres capitales régionales», tente de recadrer Fakha Touré, porte-parole du Mouvement national des jeunesses socialistes qui voit des attaques «crypto-personnelles» envers leur Sg.
Lors du dernier Secrétariat exécutif national (Sen) du Ps, le 13 février dernier, elle a demandé à tous les Socialistes de ne pas évoquer la question avant les journées d’hommage à Ousmane Tanor Dieng prévues les 21 et 23 février. Une stratégie de communication pour ne pas noyer cet événement dans une éventuelle clarification. Il est bien évident que la présidente du Hcct n’a jamais détaillé son «statut spécial» pour Dakar.
La comparaison troublante entre Cheikh Diallo et Aminata Mbengue Ndiaye
Seulement la nomination du maire de la capitale, un temps agitée par un analyste politique, a vite été liée à sa proposition. Et c’est ainsi qu’est c’est parti comme une possibilité. A moins qu’elle ne le démente officiellement -ce qui n’est pas encore le cas-, sa proposition ressemble pratiquement à celle de Cheikh Diallo. Mais les termes de comparaison étaient si identiques que la présidente du Hcct doit clarifier le contenu quelle voudrait mettre dans on «statut spécial».
L’ex-théoricien de la Génération du concret avait déclaré dans l’émission Grand Jury de Rfm du 10 novembre 2019 : «Il est dans l’intérêt des Dakarois que la capitale soit administrée par un délégué ministériel nommé par décret présidentiel et qui siégera en Conseil des ministres pour y défendre le budget et les intérêts de la ville de Dakar à l’image du gouverneur du district d’Abidjan ou des délégués gouvernementaux de Douala et de Yaoundé.» Aminata Mbengue Ndiaye a donné l’exemple des mêmes pays le 7 février dernier, lors de la première session ordinaire de l’institution en 2020. Mais l’on peut admettre qu’elle est bien dans le thème de «l’équité territoriale», thème de ladite session. «Le statut de la ville de Dakar n’a pas évolué alors que des villes-capitales politiques et économiques comme Yaoundé, Yamoussoukro, Douala, Lagos disposent d’un statut particulier à la hauteur de leur taille et à la dimension de leurs ambitions. Dakar doit avoir un statut particulier.» En citant les mêmes villes que l’ex-conseiller de Karim Wade, Aminata Mbengue voit légitimement ses détracteurs faire le rapprochement. Et à force de garder le silence, la polémique va enfler.
Campagne de correction des Apéristes
Beaucoup ont pensé que cette idée de nommer le maire de Dakar par décret était un ballon de sonde du pouvoir. «En tant que présidente d’institution, on ne peut pas soutenir cette proposition sans l’aval du Président Macky Sall», avait dit Barthélemy Dias à l’émission Yoon wi de la Rfm. Mais si le chef de l’Etat était derrière cette idée, l’on aurait vu les responsables de la majorité porter ce ballon comme ils savent bien le faire. Ou tout au moins, le pôle de la majorité qui siège dans la commission du dialogue politique aurait porté cette. Il reste à savoir si la commission de la décentralisation, entité du comité de pilotage du Dialogue national, posera le débat. Or, jusqu’ici, il n’y a pas une seule voix du pouvoir qui est favorable à cette formule qui, il faut le souligner, n’est pas une nouveauté.
Au contraire, comme une campagne de rattrapage et de correction, les membres de l’Apr sont montés au créneau le week-end dernier pour «laver» leur patron. Abdou Mbow, Mame Boye Diaw ou Moustapha Cissé Lô ont désapprouvé la proposition attribuée à la Ssecrétaire générale de l’Union régionale du Ps à Louga.
«LA QUESTION EST DE CONVAINCRE SUR L’UTILITE NON POLITICIENNE DE SON RETOUR»
Le débat sur la question de doter la ville de Dakar d’un statut spécial continue de susciter des réactions. La dernière en date c’est celle de Me Doudou Ndoye qui s’est prononcé dans un document sur le sujet.
Le débat sur la question de doter la ville de Dakar d’un statut spécial continue de susciter des réactions. La dernière en date c’est celle de Me Doudou Ndoye qui s’est prononcé dans un document sur le sujet.
L’ancien ministre de la Justice informe que le statut spécial de Dakar ne serait pas une nouveauté parce qu’ayant déjà existé. Mais, sans évoquer la nomination ou pas du maire de Dakar, Me Ndoye estime que «la question est de convaincre sur l’utilité non politicienne de son retour».
Dans son document, il rappelle que «la loi n°72-63 du 26 juillet 1972 avait fixé un régime municipal spécial pour les communes chefs-lieux de région autres que Dakar». Par la suite, fait-il savoir, «ce statut spécial avait été également appliqué à la capitale nationale (Dakar) par la loi n°72-26 du 19 avril 1972 qui avait installé le gouverneur à côté du Conseil municipal». D’après le juriste, c’est «la loi n°90-35 du 8 octobre 1990 qui a abrogé les lois de 1972, en appliquant le code de l’administration communale à toutes les communes chefs-lieux de région».
Poursuivant ses explications, il informe que le motif avancé à l’époque c’était «qu’avec la présence en nombre croissant de cadres compétents, tant au sein des conseils municipaux qu’au niveau des services administratifs et techniques de ces communes, il est devenu opportun de supprimer ce statut dérogatoire pour transférer la gestion aux maires …».
Analysant ce processus, Doudou Ndoye estime que «ces cadres politiques, sociaux, techniques et administratifs, qui étaient suffisants et croissants en 1990, semblent l’être davantage aujourd’hui». D’ailleurs, il soutient que le constat en a été fait «avec la loi n°2013-10 du 20 décembre 2013 qui a supprimé les conseils ruraux et généralisé la communalisation dans tout le Sénégal».
L’ATHLÉTISME SÉNÉGALAIS AUX ABOIS
Entre des infrastructures rares, une fédération sans grands moyens, des jeunes qui évoluent dans des conditions dantesques, le constat est alarmant. Alors que Dakar abrite les Jeux olympiques de la jeunesse en 2022
L’athlétisme sénégalais est en déliquescence. Entre des infrastructures rares, des édifices existants en état de délabrement avancé, une fédération sans grands moyens, un problème de vulgarisation de la discipline, des jeunes qui évoluent dans des conditions dantesques, le constat est alarmant. Alors que les Jeux olympiques de la jeunesse prévus en 2022 arrivent bientôt, aucun plan général n’est déroulé, pour le moment, afin de relever le défi de la participation à ces joutes olympiques en terre sénégalaise.
Iba Mar Diop, une infrastructure en lambeaux
La piste est défoncée. Sa couleur, d’origine rouge, a un aspect terne. Son revêtement est craquelé de toute part. Les lignes de démarcation des couloirs ont quasi disparu, sauf au niveau des virages. Nous sommes au stade Iba Mar Diop.
Aux premières heures de la matinée, ce n’est pas l’affluence des grands jours aux entrainements. L’antre accueille des étudiants de l’Institut national supérieur de l'éducation populaire et du sport (Inseps), reconnaissables à leurs tenues d’entrainement estampillées du nom de l’école. Ils occupent une partie avec des exercices physiques variés ; tantôt des sprints, tantôt des abdominaux dans une bonne ambiance. Vis-à-vis d’eux, vers le virage sud, de petits groupes composés de footballeurs, majoritairement, sont aux ordres d’un préparateur physique. Ils font des exercices intenses. Du côté des tribunes, des sportifs grimpent et dévalent les gradins. Parmi eux, un trio d’athlètes affiliés à l’Association sportive des forces armées (Asfa) dont Amadou Tidiane Diallo, spécialiste du 400 et du 200 m plat, qui se prononce sur les difficultés qui, à ses yeux, plombent l’athlétisme sénégalais. ‘’Des pistes aux normes standards sont notre principal souci’’.
Il ajoute : ‘’La mise à disposition d’un matériel de qualité et un meilleur investissement sur les athlètes permettraient, à coup sûr, d’avoir de meilleurs résultats.’’ Habillé en ensemble blouson rouge-noir, assis sur l’un des bancs du stade, Ousmane Ka ne s’entraine pas aujourd’hui. L’avis du coureur de fond (5 000 et 10 000 m) est implacable : ‘’Les entrainements demandent des conditionnalités : une bonne nourriture, un esprit exempt de soucis, un certain investissement financier sur l’athlète. Toutes conditions très loin de celles vécues par les athlètes sénégalais.’’
Celui qui a débuté la course de fond en 2015 prend exemple sur lui. ‘’C’est la passion qui explique ma participation aux courses et à l’exercice de l’athlétisme. On ne gagne rien avec cette activité, sinon le prestige des trophées et des médailles. Les courses, hormis celle d’Eiffage bisannuelle ou les mises sont assez conséquentes, n’offrent comme prix que des bons d’achat, des sacs de riz, des caisses de sucre et des cartons d’huile. Donc, parallèlement, je suis livreur pour pouvoir subvenir à mes besoins. Beaucoup d’athlètes aux énormes potentiels ont abandonné, à cause du manque du minimum requis comme les équipements et chaussures de course’’.
Khady Mbaw, étudiante à l’Inseps et licenciée au club Ucad sporting club, s’est intéressée au lancer de poids, la discipline qu’elle pratique, à cause de sa formation en éducation sportive. Elle a aussi un avis tranché sur le désintérêt pour l’athlétisme. Malgré son entrée récente dans ce sport, elle note ‘’des difficultés de prise en charge, un problème de disponibilité de tenues de sport et d’équipements, et une réelle difficulté de vulgarisation de la discipline’’.
Ce problème de vulgarisation est attesté par le nombre de licenciés, dans les 19 clubs de Dakar, et ceux inscrits en individuel, qui se chiffre à 568 (saison 2018-2019) pour l’ensemble des catégories allant de la pupille à l’antichambre des seniors qui est les U20 ; 248 pour l’ensemble de la région de Thiès qui compte 10 clubs. Les seniors recensent 571 adhérents pour 181 femmes dans la capitale sénégalaise.
Stade Léopold Sédar Senghor, le jardin délabré des athlètes dakarois
Malick Fall, coach au Jaaraf et à l’Etoile athlétique club (EAC), sert la même rengaine que les athlètes interrogés. ‘’A Iba Mar, à chaque fin de compétition, les jeunes se répandent en complaintes, parce que la piste est sèche et très dure. C’est faute d’avoir mieux qu’on y court’’. Et de poursuivre : ‘’Léopold Sédar Senghor a une qualité meilleure, à cause de l’arrosage de la pelouse qui arrive jusqu’au tartan. Il n’empêche qu’elle est très loin d’être aux normes. Le tartan n’est pas dans les conditions d’enregistrer une performance internationale.’’
Cet état de fait se ressent dans les résultats, médiocres dans les compétitions internationales. D’autres conséquences viennent s’adjoindre aux problèmes infrastructurels, constate amèrement Malick Fall : ‘’Il y a un problème de coaching. Beaucoup d’entraineurs formés dans le domaine virent souvent au football. De plus, on ne motive pas les jeunes athlètes. Louis François Mendy, récemment, est allé aux championnats du monde sans être reçu par le ministère. Des soucis sont notés, également, avec les athlètes basés à l’étranger qui ne participent pas aux compétitions internationales. La raison ? Ils disent qu’ils ne vont pas se faire rembourser leurs frais de voyage.’’
Au stade Léopold Sédar Senghor (ex stade de l’Amitié sino-sénégalaise) sur le tartan, des serviettes sont disposées à même le sol, sur lesquelles les athlètes ont posé leurs effets vestimentaires et leurs sacs. Certains se dévêtent, quand d’autres sont déjà aux étirements. Il y en a qui effectuent quelques tours de piste. 8 h 30 à l’horloge. Coach Adama Badji donne déjà de la voix, porté en écho par l’immensité du stade dont les tribunes sont vides de tout public. Le silence, qui domine, n’est perturbé que par le bruissement des vautours s’abreuvant à la pelouse et de celui du système d’arrosage automatique du stade.
Les athlètes, filles comme garçons dans leur short moulant, leur débardeur et parfois même torse nu, enchainent les tours de piste à un rythme assez élevé, comme Mor Thioune qui en a fait 8. Les sprinteurs, en groupes, s’exercent à de grandes foulées, des talons aux fesses et des élévations de genoux synchronisés et alternés, suivis par des courses, sous l’œil attentif du coach Badji qui est rejoint par l’instructrice Adama Gning. Dès son arrivée, elle encourage les athlètes et se fait entendre d’eux, quand ils trainent les pieds.
Les entrainements sont très durs et physiquement harassants. Certains athlètes, pris de crampes, crient leur douleur pour exorciser leur mal, d’autres se déchaussent pour marcher sur la piste. D’autres encore souffrent d’un autre mal. Saly Diémé, coureuse du 800 m, vient de finir ses séries. Elle s’adosse au matelas de réception des sauts, haletante. Elle n’entend pas les consignes de son coach pour faciliter sa récupération. Complètement essorée, elle tousse fort et est prise de vomissements.
‘’Ces athlètes que vous voyez s’entrainer paient eux-mêmes leur transport et leur visite médicale. Tout récemment, on avait un jeune qui avait une fracture que le club a pris en charge sur la base de cotisations’’, se désole Malick Fall, la mine dépitée. ‘’Les entrainements, les sportifs les observent de septembre, de l’hivernal jusqu’au mois de juillet, pour les compétitions nationales. Ils n’ont qu’un mois et demi de vacances. La passion parle pour la majorité des athlètes présents. Celle-ci explique qu’ils souffrent de ces conditions, mais continuent à persévérer, sans un regard du public, sans soutien notable’’.
Mor Thioune, qui court sous la bannière de l’AS Douanes, note, quant à lui, une assez bonne prise en charge de son club douanier, mais souligne le retard dans la délivrance des médicaments. Le spécialiste du 400 m plat et du 400 m haies, en pleine récupération aux abords de l’entrée des vestiaires réservés à l’équipe nationale de football, parle de sa situation personnelle. ‘’Je ne bénéficie, comme athlète, que de frais de transport de 10 000 F pour le mois. Pour tout le reste, on se débrouille seul avec nos familles qui nous assurent la nourriture. On s’entraine dur, après on mange du riz ; ce n’est pas la nourriture adéquate. Cela se ressent dans nos résultats. On est souvent pris de découragement et d’envie d’abandon’’.
Le stade Léopold Sédar Senghor et Iba Mar Diop, bientôt fermés
‘’Pour le cas du stade Léopold Sédar Senghor, comme c’est un stade international qui accueille les compétitions de la sélection nationale de football, quand il y a match, l’enceinte nous est fermée, une semaine durant. Sortir un athlète de dimension internationale de ces groupes est dès lors très difficile’’, renchérit le doyen Badji, avant de se prononcer sur le quantum horaire d’entrainement nécessaire de 25 heures, alors que les athlètes parviennent difficilement à boucler 15 heures de pratique. Il déplore la politique de deux poids, deux mesures notée entre les disciplines sportives qui fait que, lorsqu’il y a ‘’navétane’’, le stade est interdit à tous les autres sports, excepté le football.
Alors que Léopold Sédar Senghor est l’infrastructure d’entrainement de la majorité des athlètes. C’est là où chaque club à sa parcelle de regroupement, tacitement reconnue. Le Jaaraf par ici, la Douane par là-bas, l’EAC sur la gauche de l’entrée du vestiaire, le Saltigué… Et pour ne rien arranger, ‘’le stade Léopold Sédar Senghor où nous nous entrainons, va être fermé. Iba Mar Diop, également, doit aussi subir une réfection. Or, à Dakar, il n’y a que ces deux stades qui ont des pistes. On est en préparation des prochains Jeux olympiques de la jeunesse. La majorité des athlètes résident à Dakar. Si ces stades ferment, ils ne peuvent pas se déplacer à Mbour pour faire des entrainements’’.
Des performances insignifiantes
Par conséquent, des bilans faméliques sont notés, en effet, aux dernières compétitions africaines. Une médaille d’argent en 2014, à Marrakech, au marteau avec Amy Sène ; 2 médailles, deux ans plus tard à Durban, dont l’une en or, toujours pour l’une des rares satisfactions sénégalaises.
En 2018, à Asaba, au Nigeria, le bilan était vierge au tableau des médailles. Enfin, en 2019, aux Jeux africains, dernière compétition africaine organisée au Maroc, l’athlétisme sénégalais a glané une médaille de bronze au 110 m haies, acquise par l’espoir sénégalais de la discipline, Louis François Mendy.
En ce qui concerne l’histoire de l’athlétisme sénégalais, le bilan n’est guère plus élogieux, avec une unique médaille olympique et une seule aux Mondiaux qui ont érigé au rang d’icônes l’ancien athlète et actuel président du Centre africain de développement de l’athlétisme (AACD) Amadou Dia Ba et Amy Mbacké Thiam.
POLITIQUE DE DETECTION DES JEUNES ET JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE
Droit dans le mur
L’athlétisme est en régression. Elle est le résultat de l’inertie de l’Etat. La détection se fait dans les écoles, à travers la Semaine de la jeunesse et l’Uassu. Mais il n’y a pas de suivi. De ce fait, aboutir à une performance mondiale à même de permettre d’obtenir une médaille, semble être un rêve inatteignable. Les jeunes passionnés de la discipline s’entrainent sur des terrains vagues, à l’image des jeunes du Saltigué qui répètent leurs gammes au terrain des HLM de Rufisque, sous les ordres de ‘’Monsieur Diallo’’, comme l’appellent les jeunes.
‘’Kolda a fait, à titre d’exemple, une bonne détection. Mais il faut les accompagner avec un financement. Alors que, comme à Dakar, les moyens sont inexistants. Et dans le cadre des entrainements réalisés par les jeunes, compris souvent entre 30 minutes et 2 heures, et entre les cours, c’est tout sauf du sport de haut niveau’’, note le technicien national et DTN de l’EAC, Adama Badji.
Il déplore et regrette l’inapplication des politiques par le ministère. ‘’La fédération a défini un plan stratégique soumis au ministère. Mais il n’y a pas de financement. L’Etat devait accompagner ce programme ; ce qu’il n’a pas fait (voir ailleurs avec l’ITW avec le DTN). Or, à l’heure actuelle, ils veulent des résultats’’.
Abordant la question des Jeux olympiques de la jeunesse prévus en 2022 dont le compte à rebours a été récemment lancé, il souligne que sur le plan international, une compétition comme les Jeux se préparent sur 8 ans minimum. Le programme comprend la détection, le suivi, le perfectionnement, la préparation à la performance. ‘’L’EA club a commencé la détection, il y a longtemps, assure-t-il, mais sans grands moyens investis. Il aurait fallu promettre des sanctions positives pécuniaires pour les plus méritants, qui sonneraient comme une promesse de se faire rembourser les investissements réalisés. En l’état, rien n’est garanti, rien n’est fixé. Ce qui ne favorise pas les investissements pour des clubs qui fonctionnent sur moyens propres’’.
Le constat qui se dégage sur l’athlétisme sénégalais est l’abandon de cette discipline par les autorités étatiques. La discipline, qui maintient difficilement la tête hors de l’eau, appelle à la rescousse. Des états généraux de l’athlétisme sont l’idée énoncée par les amoureux de ce sport, pour définir un plan de développement précis. Ils demandent un investissement à la hauteur des ambitions et du Sénégal.
VIDEO
LE TABAC ET SES COROLLAIRES
EXCLUSIF SENEPLUS - Grosse dépendance, nuisances pour la santé, coût d'approvisionnement non négligeable pour les consommateurs... Mamadou Bamba Sagna de Campaign For Tobacco Free Kids lève le voile sur le fléau du tabagisme
Boubacar Badji et Youssouf Ba |
Publication 21/02/2020
Le tabac est une drogue dure avec des produits qui créent une certaine dépendance, relève Mamadou Bamba Sagna, coordonnateur sous-régional Campaign For Tobacco Free Kids (CTFK). A en croire ce dernier, au-delà de ses nuisances pour la santé, fumer nécessite un investissement financier non négligeable pour ceux qui s'y adonnent. L'invité de SenePlus affirme que le monde paie un lourd tribut à cause du tabagisme qui occasionne des millions de décès chaque année. D'où la nécessité pour le président de la République, ajoute-t-il, de signer le décret anti-tabac sur la table du gouvernement depuis plusieurs années.
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MÉKHÉ, LA VILLE QUI RÉSISTE À LA CHINE
Le maire et les artisans de la localité sont entrés en résistance pour mettre en valeur leur savoir-faire en matière de cordonnerie, face à la concurrence des chaussures bon marché venues de l'empire du Milieu
Au Sénégal, la localité de Mekhé dans la province du Cayor, à environ 120 kilomètres au nord de Dakar, mise sur l’artisanat de qualité pour se développer. Sa principale activité, depuis des générations, est la cordonnerie. Mais il faut faire face à la concurrence, notamment des chaussures bon marché fabriquées en Chine. Le maire et les artisans sont entrés en résistance pour mettre en valeur ce savoir-faire.
LEÇON SÉNÉGALAISE
Pourquoi Macky Salll a invité des citoyens, dont des vendeuses de légumes, à voyager avec lui lors de sa récente tournée à l’étranger ? Explications dans cet article initialement publié par le célèbre quotidien arabophone de Londres Al Sharq Al Awsat
Ce n'est pas tous les jours que cela arrive, en Afrique notamment : un maire d'une petite commune rurale, de simples vendeuses de légumes dans les quartiers populaires de Dakar et un professeur de Philosophie adepte d'Emmanuel Kant ont été choisis par le président du Sénégal, Macky Sall, pour l'accompagner lors de sa récente tournée à l'étranger oùil a visité plusieurs pays.
Par ce geste rare, l'idée toute simple que le chef de l'Etat sénégalais veut expliquer est que l'avion présidentiel est un outil de travail, entretenu grâce à l'effort financier du contribuable sénégalais.
Et puisque tel est le cas, les citoyens ordinaires n'ont-ils pas le droit de profiter de ce qu'ils payent ? Grâce à deux voyages à l'étranger avec le président Macky Sall dans son avion, les vendeuses de légumes ont pu découvrir les produits et les marchés asiatiques.
Au cours de cette expérience unique qui pourrait changer à jamais leur vie, ces femmes sénégalaises ordinaires ont pu importer, dans l'avion présidentiel, de nouvelles marchandises et acquérir de nouvelles expériences dans le commerce.
Le maire de la commune rurale, située à la frontière sénégalo-mauritanienne, qui a été impressionné par la mégapole d'Abu Dhabi, a pu découvrir des prototypes de gestion de grandes villes modernes.
Des modèles dont il a beaucoup appris, lui, le maire d'une petite commune rurale dont la population est à majorité composée d'agriculteurs et d'éleveurs, pour mettre en œuvre de nouvelles idées qui pourraient améliorer le quotidien de ses administrés.
Quant au philosophe, qui a grandi dans le sillage de la famille du premier président du pays, le grammairien et poète Léopold Sédar Senghor, il a pu achever son nouveau livre, après avoir assisté à un colloque sur le dialogue des civilisations.
Un colloque organisé par le Forum de la paix, dans un hôtel qui surplombe la bordure d'un fleuve, situé au centre d'une tempête qui secoue le monde aujourd'hui, sous forme de guerres pour l'hégémonie économique et politique.
Cette tempête cache une lutte entre des civilisations qui ont rompu toute forme de dialogue. Elle a inspiré le philosophe venu à bord de l'avion présidentiel pour parachever les dernières feuilles de son livre.
Macky Sall ne croit pas au populisme dans l'exercice de la politique ou du pouvoir. Pendant les huit ans qu'il est à la tête de son pays, il s'est refusé d'emprunter la voie de son prédécesseur Abdoulaye Wade, la voie « khadafienne », du nom de l'ancien leader libyen Mouammar Kadhafi, aujourd'hui disparu.
Macky Sall est aux antipodes de son prédécesseur. Il privilégie le calme, la patience et l'examen des moindres détails de toute action avant la prise de décision qu'il juge adéquate. Un comportement qui lui a permis d'éviter à son pays d'entrer dans des conflits inutiles.
Le chef de l'Etat sénégalais a pu se tailler un modèle unique dans l'histoire de son pays dans l'exercice du pouvoir, malgré la grande estime qu'il voue aux trois anciens présidents qui l'ont précédé. Des témoignages d'égards qui apparaissent toujours dans ses propos et ses discours.
Il s'appuie dans ses prises de décisions sur le patrimoine et les traditions sénégalaises du pouvoir, en y ajoutant une touche de jouvence personnelle tournée vers l'avenir. Il voit, à travers les jeunes dirigeants des pays du Golfe arabique, un modèle de leadership où l'intérêt du peuple est au-dessus de toute considération, prenant pour exemple Mohamed Ibn Zayed qui a su transformer son pays en un modèle de développement unique en son genre et Mohamed Ben Salmane qui a transformé l'Arabie Saoudite.
Macky Sall, qui préside depuis huit ans l'initiative mondiale pour le développement de l'Afrique, œuvre pour une transformation radicale du continent à travers la création de partenariats multiples et diversifiés qui profiteraient des expériences diverses, en commençant de là où les autres se sont arrêtés.
Il est l'un des nouveaux dirigeants africains qui appellent à dépasser l'époque où le continent tendait la main pour recevoir des aides vers une nouvelle étape : celle d'un partenariat gagnant-gagnant pour tous.
Macky Sall rejette fortement ce concept qui dit que «l'Afrique est l'avenir », lui préférant celui qui fait de l'Afrique « le présent ». Le monde entier est désormais présent sur ce continent, plein de richesses et de projets.
Un continent encore en construction et qui affiche le taux le plus élevé au monde en termes de croissance économique. Un continent qui, malgré les affres des guerres dans certaines de ses régions, est capable de connaître une renaissance économique importante dans beaucoup de régions.
Macky Sall défend âprement ses rêves pour une renaissance africaine globale, sans perdre de vue que la réalisation d'un tel rêve n'est pas facile. Il est indispensable pour cela, estime le chef de l'Etat sénégalais, que se consolide la bonne gouvernance dans la gestion des affaires des pays du continent.
Lui qui avait dit, dans un discours à l'adresse des Sénégalais qu'il poursuivra sans relâche la politique de la bonne gouvernance, rejetant les pressions politiques par rapport à ses décisions relatives à la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion.
Le président Macky Sall estime que la bonne et efficace administration de la chose publique en Afrique est le meilleur moyen qui permet une meilleure gestion des ressources et un plus grand financement pour la renaissance attendue.
Cependant, le plus important pour lui est que les pays africains soient des partenaires sérieux sur le plan international. Un partenaire qui représente, avec honnêteté et dévouement, les peuples du continent et qui traduit fidèlement le rêve de la jeunesse majoritaire en Afrique.
En plus de la bonne gouvernance et l'établissement de partenariats solides, Macky Sall a, à l'esprit, les crises sécuritaires qui secouent le continent pour lesquelles, celui-ci a la possibilité de leur trouver des solutions.
Pour parvenir à cette renaissance africaine, le président Macky Sall estime qu'il faut inéluctablement trouver des solutions africaines aux problèmes du continent, un impératif selon lui. Il est convaincu que des solutions extra-africaines à ces problèmes vont ouvrir la porte aux interventions étrangères, ce qui ne veut pas dire le rejet des partenariats, car l'Afrique cherche des partenaires sérieux dans les domaines du développement, de la sécurité et de la politique. Mais elle refuse la présence sur son sol d'acteurs qui rejettent le principe du partenariat gagnant-gagnant.
Les pays du Golfe arabique, et particulièrement l'Arabie Saoudite et les Emirats Arables Unis constituent, selon le président sénégalais, des partenaires stratégiques pour son pays et de véritables acteurs capables de contribuer, pour une grande part, à cette renaissance africaine espérée.
Macky Sall porte une grande estime aux idées dont sont porteurs Mohamed Ibn Zayed et Mohamed Ibn Salmane et qui se recoupent avec la même vision qui est celle de ce fils du «Sine », ce Sénégal profond, berceau de la civilisation du pays.
Le président sénégalais croit fermement qu'observer les expériences d'autres pays et d'autres régimes, dont les dirigeants ont réussi d'importantes réalisations sur la voie du développement et de la prospérité, fera gagner au continent africain davantage de temps et d'efforts pour réussir la bataille du développement et du progrès.
C'est du reste pour cela que le président Macky Sall a voulu faire de l'avion présidentiel autre chose qu'un moyen de voyage pour lui tout seul, mais plus que cela. En invitant trois modèles différents de citoyens sénégalais ordinaires au cours de sa récente tournée à l'étranger, le chef de l'Etat sénégalais a voulu faire de son avion un moyen pour véhiculer les expériences dans le domaine du développement économique entre les peuples et l'échange d'idées entre les différentes cultures.
GRIBOOUILLE DE LA SEMAINE PAR IBOU LO
KIZITO MIHIGO, MARTYR DE KIGALI ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Le suicide présumé de l'artiste critique du régime rwandais en prison, rappelle d'autres cas d'opposants au pouvoir de Paul Kagamé, décédés dans des circonstances troubles ces dernières années
Kizito Mihigo fait la Une de votre rubrique cette semaine. Ce chanteur disparu en prison dans des circonstances troublantes convoque le souvenir douloureux de plusieurs autres opposants ou critiques du régime de Kagamé, morts de façon suspecte.
Plusieurs organisations internationales demandent d'ores et déjà une enquête pour faire la lumière sur ce décès et battent en brèche la thèse des autorités rwandaises qui concluent à un suicide.
Iboo Lo est ingénieur chargé d’affaires et libéro les lundis soirs. Il est également dessinateur - illustrateur à l'humour à la fois sucré, pimenté et surréaliste sur la vie sociale et politique du Sénégal et de sa diaspora. Ses dessins sont à retrouver sur SenePlus, chaque semaine à travers la "Griboouille de la semaine".
ALIOUNE NDOYE ASSENE SES VERITES AUX ACTEURS DE LA PECHE
L’exploitation des ressources halieutiques nécessite, de la part des acteurs, le respect scrupuleux de certaines mesures.
L’exploitation des ressources halieutiques nécessite, de la part des acteurs, le respect scrupuleux de certaines mesures. C’est la conviction du ministre de la Pêche Alioune Ndoye qui a présidé hier (jeudi 20 janvier) à Mbour un Comité Régional de Développement sur la pêche. D’ores et déjà, il appelle les acteurs à s’impliquer dans la lutte contre l’insularité des villes côtières et à protéger les ressources halieutiques.
Le ministre de la Pêche semble avoir changé de communication. Après les évènements malheureux dont elle a été le théâtre il y a un mois, la ville de Mbour a accueilli hier le ministre de la Pêche. Accompagné des membres de son cabinet, Alioune Ndoye a rencontré les acteurs de la pêche pour discuter des avancées notées dans le secteur.
Profitant de cette rencontre, il a sensibilisé ses hôtes sur plusieurs points. Selon le responsable socialiste de Dakar-Plateau, les pêcheurs et autres acteurs de la pêche doivent participer à la lutte contre l’insalubrité. Ainsi, il les invite à créer des comités de ramassage d’ordures chaque week-end. «Vous pouvez prendre un dimanche au moins pour nettoyer le quai de pêche et le marché qui sont trop sales et bondés d’immondices», a lancé Alioune Ndoye à l’endroit de ses hôtes. Et d’ajouter : «Aujourd’hui, un touriste m’a interpellé au quai de pêche en me disant que notre pays est hospitalier mais qu’il y a beaucoup d’ordures Finalement, on se demande si la ville fait partie du cleaning day, car la ville est très sale», fulmine le ministre.
A propos des rumeurs selon lesquelles l’Etat du Sénégal autorise les bateaux étrangers à surexploiter nos ressources halieutiques, Alioune Ndoye rétorque que c’est une fausse information. «Les bateaux étrangers n’exploitent que 10 000 tonnes par année. J’entends très souvent des gens dire que les bateaux étrangers ruinent nos ressources. Ce que vous ne savez pas, c’est que l’UE n’exploite que 10 000 tonnes de poisson. Tout le reste est capturé par la pêche artisanale. Puis, on parle de la rareté de la ressource dans nos eaux mais là aussi, il faut comprendre que la mer est unique. C’est juste le produit qui migre en fonction des périodes. Ce qui fait que le poisson se trouve en Mauritanie, puis au Sénégal jusqu’en Guinée et Sierra Léone», explique le ministre. Et pour ce qui est du nombre de pirogues, Alioune Ndoye informe que pour le moment, l’Etat a atteint le nombre suffisant de pirogues immatriculées.
Dans l’exposé fait par l’inspecteur régional de la Pêche, Ibrahima Diouf, il est indiqué que la pêche artisanale joue un rôle capital dans l’économie sénégalaise. Le parc piroguier compte près de 3 500 unités et des mises à terre d’environ 191 475 tonnes en 2019, pour une valeur commerciale à la première vente de 78 milliards Fcfa. «La vocation maritime de la région s’affirme également par la présence d’infrastructures modernes contributives à son attractivité en matière de pêche, y compris le sous-secteur de la transformation des produits halieutiques. Pour la même année, les quantités de produits transformés s’élèvent à 18 926 tonnes, pour une valeur commerciale de 10 milliards Fcfa.
La région de Thiès compte un peu plus de 200 000 acteurs dont 30 000 pêcheurs et des centaines de mareyeurs regroupés sous forme de Groupement d’intérêt économique (GIE) et de Conseils locaux de pêche artisanale (CLPA)», renseigne l’inspecteur Ibrahima Diouf. Plusieurs projets et programmes dans le secteur de la pêche maritime ont été réalisés par l’Etat du Sénégal, à travers le Budget Consolidé d’investissement (BCI), argue le ministre.
Pour Alioune Ndoye, les efforts consentis par l’Etat dans la région de Thiès permettant la subvention de 1 332 moteurs à raison d’un million FCFA l’unité, soit un total de 1 332 000 000 FCFA. L’Etat du Sénégal a aussi subventionné 4 300 gilets de sauvetage cédés à 2 500 l’unité, et le carburant sous-douane, ainsi que la géolocalisation des pirogues en phase de test.
LE SENEGAL PREVOIT UNE ZONE ECONOMIQUE SPECIALE DEDIEE AUX ENTREPRISES JAPONAISES
Pour la promotion de l’investissement du secteur privé japonais au Sénégal, s’est tenue hier à Dakar la première édition du Comité économique pour la Promotion de l’investissement des entreprises japonaises au Sénégal.
Dans le cadre du renforcement de la promotion de l’investissement du secteur privé japonais au Sénégal, en partenariat avec le secteur privé national, s’est tenue hier à Dakar la première édition du Comité économique pour la Promotion de l’investissement des entreprises japonaises au Sénégal. Lors de cette rencontre présidée par le ministre de l’économie Amadou Hott, et de l’ambassadeur du japon au Sénégal Arai Tatsuo, les deux parties ont discuté de la nécessité de mettre en place une zone économique spéciale dédiée aux entreprises japonaises.
Mis en place suite à la rencontre entre le Président Macky Sall et le Premier ministre du Japon Shinzo Abe, en marge de la Ticad qui s’est tenue au Japon, le Comité Economique pour la Promotion de l’Investissement des Entreprises Japonaises au Sénégal va renforcer les partenariats économiques et booster l’investissement des entreprises japonaises au Sénégal.
Le Comité se fixe pour objectif aussi de contribuer à la création d’emplois. «Nous avons décidé de tenir cette réunion à Dakar en marge de la visite d’une importante délégation d’hommes d’affaires et de femmes d’affaires japonaises conduite par le vice-ministre chargé des Affaires Etrangères du Japon, Nakatani Shinichi. Cette délégation a été envoyée au Sénégal pour renforcer les partenariats économiques, l’investissement des entreprises japonaises au Sénégal», renseigne le ministre de l’Economie, Amadou Hott.
«Le Comité va renforcer l’activité économique du Sénégal, parce que l’investissement privé étranger qui entre dans notre pays, en partenariat avec nos entreprises, et qui va favoriser les exportations, augmentera rapidement le Pib. Nous voulons des biens et services produits à partir du Sénégal et exportés vers le reste du monde. C’est un gain direct dans notre Pib, et c’est aussi des emplois créés au Sénégal, mais également des rentrées de devises dans notre pays. Cela fera que notre monnaie sera plus stable et on aura plus de compétitivité», indique le ministre Hott.
Au cours de cette réunion, la partie japonaise a exprimé les difficultés pour développer ses affaires et promouvoir ses investissements. La partie sénégalaise, quant à elle, a expliqué les mesures à prendre afin d’améliorer l’environnement des affaires de manière à faciliter les activités en cours et la prise de décision des entreprises japonaises.
Sous ce rapport, des rencontres Be To Be, avec l’Apix, se sont tenues ainsi que des échanges approfondis pour explorer davantage les secteurs dans lesquels les entreprises japonaises doivent investir. «Nous souhaitons que les entreprises japonaises s’installent au Sénégal, produisent pour le marché sénégalais, le marché sous régional, mais surtout le marché international des Etats-Unis, vers l’Europe entre autres».
À cet effet, le vice-ministre chargé des Affaires Etrangères du Japon Nakatani Shinichi a proposé la mise en œuvre d‘une zone économique spéciale dédiée aux entreprises Japonaises. Il a également sollicité la mise en place d’un point focal au niveau de l’Apix pour aller plus vite dans le traitement des dossiers.
LE SÉNÉGAL VAINQUEUR DU MONDIAL 2022 ?
Dans un article publié le 25 janvier 2020 et repris par plusieurs médias locaux, le site afriquesports.net affirme que le brésilien Pelé prédit une victoire des Lions à la prochaine Coupe du Monde - Africa Check a démêlé le vrai du faux
Africa Check |
Samba Dialimpa Badji |
Publication 21/02/2020
Dans un article publié le 25 janvier 2020, le site afriquesports.net affirme que l’ancien footballeur brésilien Pelé, interrogé par un média brésilien, a prédit que le Sénégal est l’un des possibles vainqueurs de la prochaine Coupe du Monde. Le site ajoute que « la légende brésilienne pense que les lions de la Téranga peuvent gagner la coupe du monde en 2022 ».
Le texte laisse penser que le triple vainqueur de la coupe du monde, réagissait suite au tirage au sort des éliminatoires de la zone Afrique pour le Mondial 2022 qui a lieu le 21 janvier 2020.
L’article a été repris par plusieurs médias sénégalais dont Galsen Foot, Senenews, ainsi que Pressafrik et Sudonline, le site web du journal Sud Quotidien. Les deux derniers ont même précisé que Pelé était interrogé par un média sportif brésilien, filiale de Sky Sports.
L’information est également partagée sur Facebook, comme c’est le cas ici.
Emission introuvable
Africa Check a cherché à savoir le nom du média brésilien dans lequel Pelé aurait tenu les propos qui lui sont attribués. Mais nous n’avons pas pu joindre la rédaction d’Afrique Sports, le site n’ayant pas d’onglet à travers lequel il peut être contacté.
Nous avons également voulu savoir auprès des sites ayant repris l’information, Pressafrik et Senenews notamment, s’ils avaient pu voir par eux-mêmes « la déclaration » de Pelé sur ledit média brésilien. Ces derniers nous ont fait savoir que l’article d’Afrique Sports était leur seule source.
Deux journalistes brésiliens qui travaillent dans des médias de fact-checking, Ana Rita Cunha de Aos Fatos et Mauricio Moraes deLupa, que nous avons contactés, affirment n’avoir jamais entendu parler de cette déclaration attribuée à Pelé, ni vu des médias brésiliens la rapporter.
Ana Rita Cunha a, en outre, souligné que Sky Sports n’existe plus au Brésil. « La chaîne avait démarré en 2013, puis a changé de nom en septembre de la même année pour devenir Sports+avant d’arrêter ses programmes en 2015 ».
Démenti du chargé des relations publiques de Pelé
Nous avons contacté par courrier électronique le chargé des relations publiques de Pelé, Joe Fraga. Dans sa réponse, ce dernier nous a fait savoir que Pelé n’a jamais tenu ces propos.
Il nous a par ailleurs signifié que la légende du football brésilien ne s’est pas prononcée sur la Coupe du Monde 2022, à la suite des tirages au sort pour les éliminatoires de la zone Afrique. Cette compétition mondiale de football se jouera au Qatar du 21 novembre au 18 décembre 2022.