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29 juillet 2025
LA SUPPRESSION DE LA LIMITATION DES MANDATS PRÉSIDENTIELS "N’EST PAS À L’ORDRE DU JOUR"
Le pôle de la majorité "tient à préciser que jamais, ni dans les séminaires ou échanges préparatoires aux réunions, ni dans les briefings ou débriefings de groupe, une telle proposition n’a été faite" au dialogue politique
La suppression de la limitation des mandats présidentiels "n’est pas l’ordre du jour" des travaux de la Commission du Dialogue politique, a affirmé vendredi le pôle des plénipotentiaires de la Majorité à la Commission du Dialogue politique.
"A la suite de la parution d’articles de presse faisant état d’une proposition de la Majorité pour la suppression de la limitation des mandats présidentiels, le pôle des plénipotentiaires de la Majorité à la Commission du Dialogue politique informe l’opinion nationale et internationale qu’une telle question n’est pas à l’ordre du jour des travaux de la Commission", lit-on dans un communiqué reçu à l’APS.
Le pôle de la majorité "tient à préciser que jamais, ni dans les séminaires ou échanges préparatoires aux réunions, ni dans les briefings ou débriefings de groupe, une telle proposition n’a été faite".
Il dénonce "une vaine tentative de manipulation et de divertissement de l’opinion mais également d’une volonté manifeste de jeter le discrédit sur l’action du président (…) Macky Sall qui, par la Constitution issue du Référendum du 20 mars 2016, a définitivement clos le débat sur la limitation des mandats".
Depuis le référendum du 20 mars 2016, ’’la durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs’’.
par bosse ndoye
LA FRANCE NE LÂCHERA PAS SON PRÉ CARRÉ AFRICAIN DE SON PROPRE GRÉ !
La France n'avance pas masquée. Elle a été toujours cohérente dans sa stratégie visant à préserver par tous les moyens ses privilèges dans son pré-carré
Quand il est question de maintenir son pré carré africain sous sa domination, la France est prête à user de tous les moyens à sa disposition pour parvenir à ses fins, dût-elle fouler aux pieds certains principes et valeurs qu’elle prétend défendre et porter haut et fort un peu partout dans le monde, parfois même par la voix des armes.
Dès lors, les interdictions de séjour sur son sol, dont ont été victimes deux parmi les braves combattantes pour la souveraineté totale de ses anciennes colonies sur le continent noir, en l'occurrence Aminata Traoré et de Nathalie Yamb - la première pour sa critique virulente et son opposition à l'opération Serval au Mali en 2013 ; la seconde, à cause de sa récente sortie musclée contre sa posture néocolonialiste sur le continent lors du Forum Russie-Afrique à Sotchi -, ne peuvent être comprises que comme étant l’une des formes nouvelles d'une longue guerre que l’ancienne métropole a toujours menée pour faire taire momentanément ou définitivement ceux et celles qui ont osé ou osent encore élever leur voix pour dénoncer sa politique coloniale ou néocoloniale en Afrique.
La liste des dirigeants africains dont elle est soupçonnée et/ou accusée d’avoir fait taire définitivement est très longue. Sylvanus Olympio, Thomas Sankara, Barthélémy Boganda, Mouammar Kadhafi, Félix Moumié n’en sont que quelques-uns.
Ayant plus d’un tour dans son sac, elle se sert aussi de la déstabilisation politique et/ou économique pour arriver à ses fins, du soutien à une rébellion qu’elle a parfois même fomentée ou de l’aide pour le maintien au pouvoir d’un sous-fifre qu’elle a souvent aidé à y parvenir. L’opération Persil pour secouer économiquement et politiquement le régime de Sékou Touré afin de le punir pour avoir eu le culot d’opter pour l’indépendance du pays ; la guerre en Libye pour destituer Mouammar Kadhafi, qui avait le toupet d’avoir des visées panafricaines afin de desserrer le corset néocolonial qui fait suffoquer le continent ; la réinstallation au pouvoir du docile Léon Mba - après le coup d’état de 1964 - qui disait après la déclaration d’indépendance officielle de son pays que « : Le Gabon est indépendant, mais entre le Gabon et la France rien n'est changé, tout continue comme avant[1].» ; le soutien à Alassane Ouattara jusqu’à son arrivée à la magistrature suprême de son pays après que celui-ci eut traversé quelques années de chaos politique, avec son cortège de conséquences et ses feux non complètement éteints, n’en sont que quelques exemples.
Parmi les stratégies de la France pour « éliminer » ceux qui critiquent sa mainmise sur son pré carré africain figure aussi la censure médiatique, littéraire ou intellectuelle... Aussi L'an V de la révolution algérienne et Les damnés de la terre de Frantz Fanon - parlant respectivement de la guerre en Algérie et de la situation coloniale et néocolonialisme sur le continent -, furent-ils censurés sur le territoire français. Comme le furent Main basse sur le Cameroun : Autopsie d'une décolonisation de Mongo Béti - dénonçant la présence néocoloniale française dans son pays et le régime dictatorial d'Ahidjo, arrivé au pouvoir grâce au soutien de l’ancien colonisateur - et La question d'Henri Alleg, parlant de la torture des civiles pendant la guerre d'Algérie. En outre, il semble aussi exister une censure de fait de quelques intellectuels africains, virulents critiques de la politique française Afrique dans certains grands médias de l’ancien pays colonisateur puisqu’ils n’y sont jamais invités contrairement à certains de leurs compatriotes, parfois moins brillants, qui n’hésitent pas à édulcorer en parlant des relations franco-africaines.
Lorsque l’œuvre de Césaire, Discours sur le colonialisme, fut inscrite au programme des classes de terminale en 1994, le député Alain Griotteray interpella Bayrou, l'alors ministre de l'Éducation nationale, en juillet 1995[2], déplorant : « Qu’une œuvre aussi résolument politique (…) osant comparer nazisme et colonialismesoit inscrite au programme de français de terminal. » Ce dernier prit un discret décret qui l’éloigna des programmes scolaires, où elle était censée rester pendant deux. À part Le Canard enchaîné, qui a brièvement parlé de la censure, presque aucun autre média français n’en avait fait mention.
Donc, dès qu'il est question son sombre passé colonial en général et/ou son présent néocolonial en Afrique en particulier, la France devient hystérique. Du coup, elle n’hésite pas à se mettre en contradiction avec elle-même en agissant en porte-à-faux avec quelques-uns des principes tels que les droits de l’homme, la liberté d’expression, qu'elle prétend défendre un peu partout dans le monde. Ce n’était dès lors pas étonnant que l'ambassadrice italienne, Teresa Castaldo, fût convoquée par le Quai d'Orsay après la sortie médiatique fracassante de Luigi Di Maio dénonçant les pratiques néocoloniales françaises comme étant l’une des causes du retard économique du continent noire, et partant de l’émigration.
Toutefois, la France n’est pas seule dans son combat : elle peut toujours compter sur le soutien de ses relais locaux qui, par peur, pression ou désir de lui plaire, peuvent toujours faire le sale boulot à sa place. C'est ainsi que Cheikh Anta a été banni de nos universités de peur qu'il ne transmît son immense savoir révolutionnaire susceptible de faire vaciller les intérêts français en Afrique, que Kemi Séba a été expulsé du Sénégal et de la Côte-d’Ivoire et Nathalie Yamb de la Côte-d’Ivoire pour avoir pris des positions allant à l’encontre du néocolonialisme français en Afrique, que Kaku Nabukpo, ancien directeur de la francophonie économique et numérique, a été limogé de son poste à cause de ses sorties critiques sur le franc CFA.
En Définitive, la France n'avance pas masquée. Elle a été toujours cohérente dans sa stratégie visant à préserver par tous les moyens ses privilèges dans son pré-carré. Dans une certaine mesure, elle est restée fidèle à cette pensée de Pierre Messmer tirée de ses mémoires : « La France a accordé l'indépendance à ceux qui la réclamaient le moins, après avoir éliminé politiquement et militairement ceux qui la réclamaient avec le plus d'intransigeance. » L’élimination de ceux qui réclament la souveraineté totale de ses anciennes colonies en Afrique noire n’est peut-être plus physique et militaire de nos jours, mais il existe d’autres formes nouvelles aidant à mieux se fondre dans le décor des nouvelles réalités des relations internationales. Parlant du franc Cfa, Odile Tobner avance que : « La tutelle française s'accroche à son franc Cfa. Elle est sans doute prête à mettre l'Afrique à feu et à sang plutôt que d'y renoncer[3]. » C'est dire à quel point l’ancien colonisateur s’agrippe à ses privilèges sur le continent. Mais c’est aux Africains de savoir ce qu’ils veulent, d’être conscients qu’elle ne renoncera jamais volontairement à ses avantages à moins d’être contrainte, et que nos petits États morcelés ne pourront jamais parvenir à la faire lâcher prise. D’où la nécessité de la mise sur pied d’une Unité Africaine forte que Cheikh Anta Diop et Kwamé Nkrumah avaient tant appelée de tous leurs vœux, de jouer sur les intérêts divergents des grandes puissances et de collaborer avec les pays émergents dans des relations gagnant-gagnant.
[2] Du racisme africain : Quatre siècles de négrophobie, p.201
[3] Mongo Béti, La France contre l’Afrique. Retour au Cameroun, p.214
LA COS/M23 DEMANDE LA REVISION DE L’ARTICLE 27 DE LA CONSTITUTION
«Un troisième mandat ! Monsieur le Président, n’y songez point !» Cette mise en garde est celle de la Commission orientations et stratégies Cos/M23 pour qui une telle situation mènerait le Sénégal au chaos.
La conviction de la Commission orientations et stratégies Cos/M23, c’est que l’article 27 de la Constitution ne règle pas définitivement la question du troisième mandat au Sénégal. En conférence de presse hier, elle a demandé aux différents partis politiques et forces vives présents au Dialogue Politique de mettre cette question sur la table.
«Un troisième mandat ! Monsieur le Président, n’y songez point !» Cette mise en garde est celle de la Commission orientations et stratégies Cos/M23 pour qui une telle situation mènerait le Sénégal au chaos. Selon le coordonnateur de la Cos/M23, les patriotes, les démocrates, bref les masses populaires lui tiendront tête jusqu’au bout. Abdourahmane Sow estime d’ailleurs qu’il n’est pas prématuré d’en parler contrairement à ce prétend le chef de l’Etat. «Nous attendons et exigeons de vous, Monsieur le Président, une posture synonyme de sagesse et d’élévation au bénéfice de la stabilité de ce pays que vous évoquez», a déclaré le jeune activiste et leader de la Cos/M23.
Poursuivant, il exige de la classe politique et de la société civile autour de la table du dialogue de lui faciliter la tâche en demandant la révision de l’article 27 de la Constitution. Ainsi, cette question sera prise en compte dans le lot des réformes qui seront issues des concertations nationales et soumises à l’Assemblée nationale. La Cos/M23 dit aussi attendre de ce dialogue de nouvelles orientations politiques, économiques et sociales qui cadrent avec nos aspirations et le respect des principes dans la mise en œuvre des politiques publiques. «Il faut éviter au Sénégal de revivre ce cauchemar de 2011, refuser de compter encore nos morts, refuser la manipulation de nos Institutions à des fins politiciennes et dilatoires, préserver la stabilité de ce pays», a fait savoir Abdourahmane Sow à Macky Sall.
LA COS/M23 DEMANDE L’AUDIT DE LA SENELEC
Par ailleurs, la Cos/M23 alerte l’opinion sur des situations à haut risque, dans la pratique de gouvernance de Macky Sall et de son équipe. Elle a exigé l’audit de la gestion de la Senelec. A l’en croire, rien ne peut justifier la hausse du coût de l’électricité alors que dans un passé récent, le ministre Makhtar Cissé alors directeur général de la Senelec louait une bonne santé financière de la société. «Les mauvais choix du régime dans les dépenses publiques sont à l’origine de la pauvreté et de la précarité actuelle ainsi que du coût élevé de la vie, du non-accès aux soins sanitaires, de l’inflation, de la menace de famine dans certaines parties du pays». La Cos/M23 apporte également son soutien à ses camarades de lutte emprisonnés depuis deux semaines en l’occurrence Guy Marius Sagna, Dr Babacar Diop et Cie alors qu’ils marchaient pour le peuple sénégalais. Elle demande de ce fait aux populations d’être conscientes de cela et de leur retourner le bâton. Leur seul tort, selon Abdourahmane Sow, est de défendre le peuple sénégalais, de contester des politiques publiques, la délinquance financière, la contrevérité, la complaisance et la dictature. En venant massivement à la manifestation, dit-il, ce sera un signal fort pour un Sénégal du renouveau.
La Cos/M23 pense que c’est le temps de la convergence des forces travaillistes, des centrales syndicales et organisations socio-professionnelles, des associations de consuméristes, des organisations de défense des droits et libertés des citoyens et des mouvements sociaux. «Il est temps pour nous de briser les chaînes et barrages de la différence et la diversité corporative et collégiale pour nous déterminer en société forte. Pour le renouvellement idéologique, l’alternative pour un meilleur traitement à notre égard dans ce rapport de forces contre l’injustice sociale, la mal gouvernance, l’impunité, la complaisance, la dictature et pour le respect des principes démocratiques, l’heure est à l’union des forces vives de la nation», ont conclu Abdourahmane Sow et Cie.
16% DES ADOLESCENTES AGEES DE 15 A 19 ANS ONT COMMENCE LEUR VIE FECONDE
Au Sénégal, les jeunes filles font face à de nombreux problèmes allant des mariages précoces aux mutilations génitales féminines, en passant par les grossesses précoces. C
Un atelier de partage des résultats de l’étude portant sur la vulnérabilité des jeunes filles, effet new deal : une approche novatrice de changement de comportements a eu lieu hier. Selon l’étude, 16% des adolescentes âgées de 15 à 19 ans ont déjà commencé leur vie féconde.
Au Sénégal, les jeunes filles font face à de nombreux problèmes allant des mariages précoces aux mutilations génitales féminines, en passant par les grossesses précoces. C’est pour lutter contre ces fléaux qu’une nouvelle approche communautaire appelée « New deal » a été mis en place. Au Sénégal, 16% des adolescentes âgées de 15- 19 ans ont déjà commencé leur vie féconde. Dans les régions de Kolda et Tambacounda, ce taux est de 30%. Ces deux régions enregistrent également les taux les plus élevés de filles de moins de 14 ans victimes des mutilations génitales féminines : Tambacounda 44% et Kolda 35% contre 14% au niveau national. Cette initiative vise à réduire la vulnérabilité des jeunes filles à travers la lutte contre les mariages et les grossesses précoces, les mutilations génitales féminines et la promotion des services de santé sexuelle et reproductive. Le new deal ou pacte communautaire est fondé sur trois piliers essentiels : l’engagement des parents à ne pas marier leurs filles avant 18 ans, l’engagement des filles à ne pas tomber enceintes avant leur mariage et le leadership des filles renforcé dans la prévention et la prise en charge des besoins des adolescentes et jeunes. Le représentant de l’Unfpa, Moussa Faye, estime que les adolescentes représentent 31,3% de la population. «Les adolescentes constituent 22% des femmes en âge de procréer et contribuent pour 10% à la fécondité totale. Près d’une fille sur trois est mariée avant 18 ans. A Kolda précisément, il ressort que 43% des adolescentes ont déjà commencé leur vie féconde et la région est l’une des plus touchées par les grossesses précoces, en particulier en milieu scolaire », révèle t-il.
Pour sa part, le Directeur du projet Promotion des jeunes, Alassane Diallo, souligne que c’est une stratégie communautaire mise en place pour lutter contre les grossesses précoces, les mutilations génitales féminines et les mariages précoces. Selon elle, l’initiative est partie de Tambacounda où nous avons constaté un fort taux de déperdition scolaire auprès des jeunes filles. On s’est dit qu’il y a peut-être une stratégie qu’il faut adosser aux clubs des jeunes filles qui encadrent beaucoup de jeunes à travers des pères éducateurs, et nous avons voulu aller en droite ligne contre ces fléaux. «On s’est dit que les jeunes filles doivent prendre en charge elles-mêmes cette question en s’organisant en club. Au dernier recensement, nous étions à 247 clubs de jeunes filles rien que dans la région de Kolda, et cela nous a permis d’enrôler 8 176 jeunes filles. Avec cette expérience, nous comptons passer à l’échelle nationale. Les promesses des jeunes filles et des parents sont faites devant toute la communauté, c’est pourquoi ils respectent leurs promesses», précise t-il.
MAURITANIE, UN PAYS PROFONDEMENT DIVISE
Même s’il y a la paix et la stabilité, la Mauritanie n’est plus le même pays qu’avant le conflit de 1989. Ces évènements sont venus compliquer les relations déjà conflictuelles entre les différentes communautés.
Seydina Bilal DiaLLo (Envoyé Spécial en Mauritanie) |
Publication 13/12/2019
Même s’il y a la paix et la stabilité, la Mauritanie n’est plus le même pays qu’avant le conflit de 1989. Ces évènements sont venus compliquer les relations déjà conflictuelles entre les différentes communautés.
«30 migrants sont arrêtés à Aleg (Ndlr : Ville du sud-ouest de la Mauritanie, dans la région du Brakna). Et mon frère fait partie du lot», confesse un homme barbu vêtu d’une chemise à rayures blanches et violettes avec des carrés verts. Longiligne, en sueur, pantalon kaki et sandales aux pieds, notre interlocuteur a du mal à cacher son stress. Venu en cette matinée du 28 octobre 2019, chercher assistance à l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH), cet immigrant malien vivant à Nouakchott n’avait pas encore tout dit. «Qu’est-ce qu’il a fait ?», lui demande le permanent de l’organisation des droits de l’homme, Monsieur Ba. «De la drogue. Mais on ne l’a pas trouvé sur lui. Il a eu le malheur d’être sur les lieux où on a découvert les stupéfiants lors de la descente des forces de l’ordre», explique-t-il pour sauver son jeune frère. «Il est mineur. Il était juste de passage pour tenter l’aventure. Il voulait partir en Europe en passant par le Maroc, puis la Méditerranée», poursuit-il. «Ok. On va lui trouver un avocat», rassure Monsieur Ba qui compte faire bénéficier à ce jeune migrant leur programme destiné aux migrants mineurs qui ont maille à partir avec la Justice.
Soulagé de savoir que son frère aura un avocat pour le défendre, l’homme part rassuré. Les migrants sont très vulnérables dans cette partie de l’Afrique. Faute d’assistance, ils sont souvent condamnés. Mais ces dossiers sont moins compliqués à gérer pour l’AMDH et les organisations comme le Forum des Organisations Nationales de Droits Humains (Fonadh). Leur grand défi aujourd’hui est de faire de sorte que les Mauritaniens soient réconciliés. En réalité, il y a une division des communautés : maures blancs, Haratines et autres negro mauritaniens (Peul, Soninke, Ouolof). Avec une population estimée à 4 millions d’habitants, la Mauritanie est un Etat assez particulier où le contact est différent et particulier. La perception générale est que le noir et le maure blanc n’ont pas les mêmes droits. «Le problème profond de la Mauritanie, c’est le déchirement entre les communautés. Le maure n’aime pas le noir et vice versa. Pourtant, ils sont liés et obligés de vivre ensemble. J’ai honte parfois. Il y a incontestablement une exclusion de la communauté négro-africaine. Nous sommes une République islamique, cela veut dire fondamentalement que nous sommes des frères. Mais la réalité est tout autre. Les problèmes d’esclavage, de discrimination et de langue sont toujours à l’ordre du jour. C’est notre pays, qu’on le veuille ou non. Donc, nous ne devrons pas verser dans des contradictions inutiles», clame Arouna Touré, un ancien inspecteur des douanes, aujourd’hui membre du Fonadh.
Face à cette situation, une dame, Djeynaba Mamadou Wélé s’est engagée en politique pour ne pas laisser la situation pourrir. Originaire de Diéwol dans la région de Kaédi en Mauritanie, elle a vécu et grandi à Nouakchott depuis l’âge de 5 ans. Déportée lors des évènements de 1989, elle est aussitôt revenue après la crise avant de s’engager pendant 14 ans au sein du Mouvement pour la Refondation (MPR), parti dirigé par Kane Hamidou Baba. «J’ai très tôt compris que pour bien s’intégrer et être respecté dans ce pays, il faut faire soit du commerce ou de la politique», déclare-t-elle. C’est ainsi qu’elle a commencé à militer dans ce parti négro-mauritanien. Lasse des discours du genre : «ils ont tué, ils ont pillé, … » ; et de la politique de complaintes et de dénonciations qui, selon elle, éveille le sentiment revanchard, elle a décidé d’aller rejoindre en 2017 un parti de maure blanc dénommé El Karama, un parti qui a d’ailleurs soutenu Ghazouani à la dernière présidentielle mauritanienne. «C’est pour essayer de comprendre la perception des maures blancs sur les négros mauritaniens et leur façon de faire la politique etleur vision de l’avenir de la Mauritanie. C’est une démarche préventive. Ainsi, rien ne pourra se décider sans nous les négro-mauritaniens», dit-elle. Ainsi, elle a été désignée responsable des femmes de la Commune de El Mina. Elle lutte aujourd’hui pour l’égalité et l’équité entre les noirs et les blancs. «Je n’ai jamais eu de fonction là où j’ai débuté en politique. Mais quand j’ai rejoint El karama, une semaine après j’ai été désignée candidate du parti pour la mairie de El Mina. Je suis arrivée à la 7ème position sur 45 candidatures. Je siège aujourd’hui au Conseil municipal d’El Mina».Déterminée, elle soutient que tant qu’il y aura des élections dans ce pays, elle participera. «Je ne laisserai plus les gens décider à notre place. Je suis impliquée dans tout ce qui se fait dans ma Commune. Il n’y a pas longtemps, le maire est venu me demander des noms pour des emplois à pourvoir», explique-t-elle.
DJEYNABA MAMADOU WELE, RESPONSABLE POLITIQUE : «CETTE HAINE EST DEVENUE CONTAGIEUSE ET ON LA TRANSMET A NOS ENFANTS»
Elle avoue cependant que la haine est présente dans le cœur de certains Mauritaniens. «C’est dans les veines. C’est pourquoi ce sera très difficile de la combattre», déclare Djeynaba Mamadou Wélé qui propose à ce que les noirs essayent d’oublier ce qui s’est passé et de tourner la page. «Cette haine est devenue contagieuse et on la transmet à nos enfants. La preuve, mon fils né en 1989 a voulu s’engager dans l’armée ; mais lors des tests on lui a posé des questions vraiment gênantes en lui demandant si son père a été victime des évènements de 1989. Se sentant stigmatisé, il n’a pas voulu répondre. Finalement il n’a pas été retenu. Stigmatisés, les jeunes ne veulent plus faire l’armée», regrette-telle.
D’un autre côté, poursuit-elle, les noirs aussi ne veulent pas oublier et ont un sentiment revanchard. D’ailleurs, elle affirme que chaque année pendant la commémoration du 28 novembre, on se rappelle ces évènements et la haine rejaillit. Le plus désolant, fait-elle savoir, c’est qu’à chaque fois qu’il y a émeute, les gens veulent en profiter pour accroitre la division communautaire. «Récemment, il y avait des émeutes, mais quand les noirs arrêtaient un taxi, ils faisaient descendre le blancs et s’attaquaient à eux. Ici, blanc, haratine et peulhs se regardent en chiens de faïence», affirme-t-elle.
Pourtant loin des clichés, soutient-elle, les maures blancs ne sont pas aussi mauvais qu’on le pense. Une autre situation participe à distendre les lignes. Après les évènements de 1989 et la «déportation» des negro mauritaniens, il y a eu ce que les gens appellent «tuerie» contre les hauts fonctionnaires et les soldats. «Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, jour de l’Indépendance de la Mauritanie, 28 militaires, officiers, sous-officiers et soldats ont été arrêtés torturés et tués».
Les familles des victimes et populations négro mauritaniennes gardent toujours ça à l’esprit. Un vent chaud et sec souffle en cet après-midi du 29 octobre. Dans la banlieue de Nouakchott, loin des grandes avenues et des jolis immeubles de la capitale. Ici, les ruelles sont cahoteuses par endroit et sablonneuses dans d’autres. Des flaques d’eau usées et autres immondices sont déversées sur la route. Au «Sixième carrefour Yéro Sarr», quartier général des victimes civilo-militaires des évènements de 89-91, Houlèye Sall pleure toujours son fils. Cette dame très âgée dirige aujourd’hui le regroupement des veuves qui réclament vérité et justice. Son fils Abdoulaye Moussa Sall, lieutenant de l’armée, fut tué en 1990 à Inal, localité située entre Nouadhibou et Zouerate. Torturé, l’officier va perdre finalement la vie le 23 novembre 1990. «C’est un de ses amis rescapés qui a informé la famille de sa mort. Ils étaient trois à être torturés ; il a été le seul à ne pas survivre. Son père décéda quelques jours après quand il a su que notre fils a été torturé et tué».Depuis sa famille, sa maman en première ligne, est engagée pour faire la lumière sur ce qui s’est passé et que justice soit faite. Malgré les années, la maman d’Abdoulaye Moussa Sall a plus que jamais mal. «Regardez comment nous vivons dans cette maison. S’il était encore vivant, nous ne serions pas dans cette précarité», dit-elle tête courbée. Elles sont une quarantaine de veuves à venir ces derniers temps chez elle pour élaborer des stratégies d’actions dans leur lutte qui, pour elles, est plus que jamais d’actualité. A chaque fête de l’Indépendance qu’elles considèrent comme une journée d’ «horreur», elles s’activent. Non loin de là, toujours dans les ruelles sablonneuses de la banlieue de Nouakchott, le collectif des victimes civilo-militaires des événements de 89-91 dispose d’un siège. Mamadou Lamtoro Camara, chargé des affaires juridiques du collectif des victimes civilo-militaires des événements de 1989 et son grand frère Bocar Lamtoro Camara, membre aussi de l’association, ont toujours le cœur meurtri. L’ainé se rappelle : «Mon père sous-officier de la marine fait partie des 28 tués en novembre. J’avais huit ans et mon frère 22 mois. Il a été arrêté le 26 novembre à Nouadhibou. Il était en mission, on l’a rappelé avant de le tuer. C’était juste une épuration ethnique contrer les noirs.»
MAMADOU DIA «J’AI LA HAINE… »
Poursuivant, Mamadou Lamtoro Camara soutient que l‘Etat a reconnu officiellement le 24 mars 2009 à Kaédi les évènements et s’est excusé. «Le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a demandé aussi pardon au nom de l’Etat et institué la date du 25 mars comme journée de réconciliation. Mais nous pensons qu’avant de se réconcilier, il faut faire la justice, rétablir la vérité des faits. En tant qu’orphelins, nous voulons qu’il y ait vérité, justice et réparation», tape-t-il du poing sur la table. Quant à Mamadou Dia, vice-président de l’association, il se fait plus virulent : «Nous ne pouvons pas pardonner. En tout cas, personnellement j’ai la haine. Si je trouve un moyen de me venger ; je me vengerai. On n’a ni oublié ni pardonné. On veut que tout le monde puisse savoir ce qui a été fait pendant ces années noires. Il faut que les descendants des bourreaux sachent la vraie histoire de la Mauritanie et ce qui s’est réellement passé durant ces périodes. A partir de là, on pourrait voir si on va pardonner ou pas. On pourrait également parler de paix et d’unité». En attendant, la journée du 28 novembre est considérée comme un jour de deuil. Pour le collectif des victimes civilo-militaires des événements de 89-91, l’Indépendance de la Mauritanie est souillée et que le drapeau est tacheté de sang.
BBY CONDAMNE ET RAISONNE MOUSTAPHA CISSE LO, YAKHAM MBAYE ET FARBA NGOM
Le Secrétariat exécutif permanent de Bennoo Bokk yaakaar (SEP/BBY) est indisposé par les attaques et contre-attaques entre Moustapha Cissé Lo, Farba Ngom et Yakham Ndiaye.
Le Secrétariat exécutif permanent de Bennoo Bokk yaakaar (SEP/BBY) est indisposé par les attaques et contre-attaques entre Moustapha Cissé Lo, Farba Ngom et Yakham Ndiaye. En réunion, hier, il s’est démarqué de tels comportements qui contribuent à écorner l’image de la coalition présidentielle.
Le spectacle offert par les responsables apéristes ces derniers temps a mis le Secrétariat exécutif de Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) dans tous ses états. En réunion, hier, l’état-major de la mouvance présidentielle s’est dit étonné que ces responsables en l’occurrence Moustapha Cissé Lo, Yakham Mbaye et Farba Ngom, qui viennent de contribuer brillamment à l’élection du Président de la république, il y a juste 8 mois, se mettent à s’invectiver publiquement par presse interposée.
Pis, le Sep de BBY s’est désolé qu’ils aient proféré les uns vis-à-vis des autres toutes sortes de menaces, d’accusations et d’insanités. «Ces attitudes loin de grandir leurs auteurs, les discréditent et décrédibilisent aux yeux de l’opinion. Plus grave, elles contribuent à écorner l’image de BBY dont la mission est de conduire, pendant cette mandature de 5 ans, les destinées du pays, dans un esprit d’unité, de responsabilité et de respect des populations qui ont placé leur confiance en Macky Sall, président de la République et président de la coalition», a fait savoir le Sep de BBY dans un communiqué parvenu à «L’As».
Les membres du Sep de BBY pensent que le sens des responsabilités commande de mettre l’intérêt des populations audessus de ses intérêts et de préoccupations personnels. Ils se démarquent ainsi de tels comportements et attitudes et les fustigent vigoureusement en tant qu’ils nuisent à l’intérêt général. Ce qui est regrettable, soutiennent-ils, c’est que ces querelles divertissent la majorité présidentielle de la tâche centrale qui doit être de mobiliser toutes les réflexions, tous les efforts pour œuvrer et répondre aux attentes multiples et urgentes des populations.
A ce propos, le Sep de BBY a appelé Moustapha Cissé Lo, Yakham Mbaye et Farba Ngom à plus de sérénité et de responsabilité, à faire triompher l’esprit patriotique, à serrer les rangs dans la discipline et le travail autour du président de la République pour la réalisation des politiques permettant d’atteindre l’objectif d’un «Sénégal de tous, un Sénégal pour tous».
SEP DE BBY SUR LA HAUSSE DU PRIX DE L’ELECTRICITE ET LA GREVE DES TRAVAILLEURS DE LA SDE
Auparavant, toujours lors de leur réunion d’hier, les partisans et alliés de Macky Sall se sont exprimés sur la grève des travailleurs de la Sde et la hausse du prix de l’électricité. Alors qu’une bonne partie de la population ne cesse de manifeste son courroux, les membres de BBY ont soutenu, hier, qu’ils adhéraient à la hausse du prix de l’électricité. «C’est une mesure transitoire qui répond à l’exigence d’un équilibre des comptes de la Senelec et d’un besoin pour l’Etat d’alléger la pression financière qui pèse sur lui depuis le renchérissement du coût du pétrole sur le marché international faisant passer le baril de 35$ à 90$», ont-ils argué avant de dire que l’ajustement tarifaire qui vient d’être décidé ne touche pratiquement pas les 611.203 familles à faibles revenus qui constituent 54% de la clientèle domestique. «Elle impacte 300.000 clients, soit 26%, à raison d’une augmentation de 2,7% et pour les autres 230.769 ménages restants, soit 20%, la hausse sera comprise entre 7 et 10% », lit-on dans le communiqué du Sep de BBY.
Concernant la crise dans le secteur de l’eau, les responsables de BBY ont soutenu ne pas comprendre que les travailleurs de la Sde partent en grève parce que tout simplement ils réclament des parts dans le capital de la nouvelle société d’exploitation au point de devoir faire grève. «C’est du jamais vu ! Salariés et capitalistes à la fois ?
Plus grave encore, décider de ne pas travailler au risque de priver les populations d’eau, c’est vraiment irresponsable», déplorent-ils. Poursuivant, ils indiquent que pour des parts dans le capital de la société, les travailleurs de la Sde ont posé des actes de sabotage. «Où est le civisme chez ces travailleurs ? Où est le patriotisme chez ces citoyens ? On satisfait nos intérêts corporatistes, sinon on casse tout», a conclu le SEP de BBY tout en condamnant ces actes.
NDEYE SALY DIENG SURVOLE SON SUJET ET SE FAIT PLEBISCITER PAR LES DEPUTES
Hier, lors du vote du budget du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants dirigé par Mme Ndeye Saly Diop Dieng, les questions relatives à l’exploitation des enfants et aux affres du viol ont été au cœur des débats.
Hier, lors du vote du budget du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants dirigé par Mme Ndeye Saly Diop Dieng, les questions relatives à l’exploitation des enfants et aux affres du viol ont été au cœur des débats. Le moins que l’on peut dire, c’est que c’est une Mme Ndèye Saly Diop Dieng maîtrisant son sujet sur le bout des doigts qui a répondu aux questions des députés. Lesquels l’ont plébiscitée en votant à l’unanimité le budget de son ministère. Perçue jusque-là comme la technicienne qu’elle est en tant qu’ingénieure électricienne, Mme Dieng a surpris son monde hier de par son éloquence, son charisme et sa connaissance des dossiers au point de survoler son sujet.
L’Assemblée nationale a approuvé et voté à l’unanimité le budget du ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants. Un budget arrêté à la somme de 21 610 119 825 cfa en crédits de paiement et de 93 107 056 262 cfa en autorisations d’engagement avec une hausse de 21,6%. C’était hier, lors du dernier du jour marathon budgétaire pour l’exercice 2020.
Face aux députés, le ministre Mme Ndeye Saly Diop Dieng a relevé le défi de la persuasion et de la plaidoirie pour convaincre les députés de voter son budget. Un exercice dans lequel elle s’est illustrée brillamment en se faisant l’avocate de la protection des couches les plus vulnérables de notre société. Le ministre s’est notamment engagé à exécuter la politique du président de la République dans sa volonté inébranlable de protéger l'enfant contre l'exploitation et les abus sexuels ainsi que la femme contre les violences. « D’ailleurs en durcissant la répression du viol et de la pédophilie, le président de la République Macky Sall a déjà donné satisfaction à vos revendications. Ce bien qu’il ne soit point exagéré de soutenir que nous sommes en face d’un problème aigu, persistant et préoccupant de par la diversité de ses formes d’expression et de ses impacts négatifs sur la qualité de vie des femmes et des filles » a souligné Mme Ndèye Saly Diop Dieng.
Le cours magistral de Madame le ministre sur le « genre » !
Mme Ndeye Saly Diop Dieng en a profité des débats à l’occasion du vote du budget de son département pour donner un cours magistral à ceux qui prenaient le mot « Genre » sous l’angle d’une d'orientation sexuelle. A ce sujet, elle a rappelé avec verve et pertinence que le programme Famille-Genre vise à renforcer l’intégration du genre dans les politiques publiques, à lutter contre les violences basées sur le genre et à améliorer le bien-être des groupes vulnérables à travers la promotion de l’équité, le renforcement du tissu familial et la lutte contre la pauvreté. « Chers députés, vous m’avez donné l’occasion de mieux débattre sur le mot « Genre » afin de lever toute équivoque de nature à le discréditer. Je peux bien comprendre le débat autour du concept et de ses déclinaisons ; le genre fait partie, en effet, de ces mots polysémiques comme la paix, la laïcité qui se prêtent à des acceptations dépendant des contextes, des croyances et des cultures. De ce fait, l’on devrait se garder davantage des jugements de valeur et des préjugés, tout comme des rapprochements avec les questions liées à l’orientation sexuelle, question sur laquelle le Chef de l’Etat avait donné à la face du monde notre position qui devrait pouvoir mettre fin à toutes les polémiques » s’est brillamment expliquée sur ce sujet ô combien sensible Mme Ndèye Saly Diop Dieng sous un tonnerre d’applaudissements.
Dans leurs interventions, les représentants du peuple ont salué le travail « remarquable » du ministre avant de l’inviter à poursuivre son action pour la promotion de la gent féminine et, surtout, le retrait des enfants de la rue. Deux préoccupations majeures qui d’ailleurs constituent la feuille de route du ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’enfance. A l’en croire, l’autonomisation économique des femmes est le levier sur lequel s’appuyer pour qu’elles soient à leur niveau dans l’environnement économique national. « En ce sens, les financements classiques consistant à la distribution de petits montants doivent être révolus. Cette page doit être tournée afin que les femmes puissent aller vers un niveau plus élevé de responsabilités. Nous voulons avoir des femmes grandes entrepreneuses à l’image des hommes à la tête de la gestion de grands groupes industriels du pays. Pour les accompagner, le président de la République a prévu une manne financière de 199 milliards cfa dans la période 2020-2024 pour des avancées rapides », a informé, pour s’en féliciter, Mme Ndèye Saly Diop Dieng ;
Des centres d’accueil pour les femmes victimes de violences
En revenant sur les problèmes de violences basées sur le genre ainsi que sur la problématique de l’épanouissement des femmes soulevés par les députés, le ministre Ndeye Saly Diop Dieng a annoncé la création « imminente » de centres d’accueil pour la prise en charge des femmes victimes de violences. « Ces établissements, indique-t-elle, vont contribuer à l’accompagnement juridique et social des traumatisées ». Interpellée sur la lancinante question de la maltraitance des enfants et leur retrait de la rue, Mme Dieng a souligné que ses services sont en passe de réactualiser le projet avec l’implication de tous les acteurs concernés. « Nous avons récemment rencontré les « Serigne daara » afin de chercher les voies et moyens pour éradiquer ce fléau à la source. Cependant, les « daaras » ne sont pas les seuls facteurs générateurs d’enfants de la rue, il y a également d’autres causes parmi lesquelles figurent la pauvreté et l’exclusion sociale » a expliqué la ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’Enfant lors de l’adoption du projet de budget de son département ministériel dont le ministre des Finances et du Budget, M. Abdoulaye Daouda Diallo, venu assister à la plénière, a magnifié l’importance des programmes.
33 ORGANISATIONS DANS LA RUE CE VENDREDI
Jamais une manifestation n’a jamais été aussi attendue que celle de ce vendredi 13 décembre. Une marche destinée à dénoncer la récente hausse du prix de l’électricité, mais aussi la libération de Guy Marius Sagna et Cie.
33 organisations regroupées dans le collectif « Nio Lank, Nio Bagne » vont marcher ce vendredi 13 décembre pour exiger la libération de Guy Marius Sagna, leader de « Frapp France dégage », du Pr Babacar Diop de l’Université Cheikh Anta Diop et des étudiants arrêtés lors d’une manifestation contre la hausse du prix de l’électricité. Les Forces démocratiques du Sénégal (Fds), parti du Pr Babacar Diop, disent espérer la mobilisation de près de deux millions de Sénégalais.
Jamais une manifestation n’a jamais été aussi attendue que celle de ce vendredi 13 décembre. Une marche destinée à dénoncer la récente hausse du prix de l’électricité, mais aussi la libération de Guy Marius Sagna et Cie. Ainsi, ce sont près de 33 organisations regroupées dans le collectif « Nio Lank, Nio Bagne » qui ont décidé d’investir la rue ce vendredi. Lors d’une conférence de presse tenue hier matin, le porte-parole du jour, Oumar Wally Zoumarou, a appelé à une grande mobilisation contre ce qu’il a qualifié d’ « injustice » soulignant que dès le 1er janvier, il faudra également s’attendre à une hausse du prix de l’eau avec l’arrivée de Suez. Zoumarou et ses camarades ont exigé la libération immédiate et sans conditions de Guy Marius Sagna et compagnie. « Le 27 novembre 2019, la direction de notre Société nationale d’électricité (Senelec) annonçait une hausse des tarifs de l’électricité au Sénégal ; mesure devant entrer en vigueur le 1er décembre dernier. Cette mesure impopulaire, inopportune, injuste et sans explications détaillées, était relative à un gap de 12.191.000.000 FCFA, d’après la Direction de la Senelec », a rappelé Oumar Wally Zoumaro.
Le leader syndical enseignant indique que c’est dans cette logique que des marches pacifiques ont été organisées durant lesquelles certains manifestants ont été arrêtés et déférés devant le procureur qui a requis un mandat de dépôt finalement décerné par le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Dakar. « Nos camarades arrêtés, otages d’un régime qui, de plus en plus, confirme ses options dictatoriales, ont été dispersés dans des prisons différentes et détenus dans des conditions draconiennes », a dénoncé l’activiste. Par ailleurs, les organisateurs de la manifestation d’aujourd’hui lancent un appel à tous les travailleurs, tous les consommateurs, bref, toute la population sénégalaise et africaine vivant au Sénégal, à prendre part à la grande marche prévue ce vendredi 13 décembre 2019, à partir de 15 heures, sur le trajet Place de la Nation - rond-point de la RTS. Ils exigent la libération des « otages » arrêtés depuis bientôt deux semaines, sans raison selon eux. « Nous prenons pour responsable le Gouvernement de tout ce qui arriverait à nos camarades », préviennent-ils, avant d’inviter les organisations de défense des droits humains et les lanceurs d’alerte, à assumer leurs responsabilités face à l’arrestation « arbitraire » de leurs camarades.
Les FDS espèrent deux (millions de Sénégalais dans la rue Pour les Forces démocratiques du Sénégal (FDS), dont le patron, Pr Babacar Diop, est en prison, « cette marche doit être le point de départ pour la restauration de l'état de droit au Sénégal ». Ainsi, elles lancent un appel à tous les Sénégalais « épris de justice et attachés à la bonne gouvernance à prendre part massivement à cette manifestation. Nous voulons deux millions de Sénégalais dans la rue ce vendredi pour lancer au chef de l'état un double message ».
Le premier de ces messages c’est pour dire que « le peuple refuse de payer pour une faute qu'il n'a pas commise. Les difficultés financières qui ont conduit l'Etat à opérer un racket sur les ménages et les entreprises au moyen d'une hausse injustifiée de l'électricité relèvent de la responsabilité exclusive du chef de l'État pour qui l'entretien des courtisans et des transhumants prime sur le bien-être de ses millions de concitoyens. »
Second message : « le peuple refuse d'assister en silence au massacre de ses droits garantis par la Constitution ». Les FDS disent mettre en garde le gouvernement « contre toute velléité d'interdiction de la marche. En tout état de cause, un arrêté préfectoral ne peut remettre en question notre détermination à exercer la plénitude des droits que nous confère notre Charte fondamentale. » Ça craint, donc…
«IL FAUT AUDITER LA SODAV»
Palabres avec… Pape Amadou Fall du Groupe Pape et Cheikh
Contrairement à son acolyte, Cheikh Coulibaly, qui est d’un calme olympien, Pape du binôme Pape et Cheikh est devenu très présent au-devant de la scène médiatique. il s’est mué en militant pour mener un farouche combat contre la Sodav. il a bien voulu nous parler du sens qu’il donne à ce combat et de ses ambitions.
Que devient votre duo ?
Nous sommes toujours très actifs dans notre domaine. Et comme à notre habitude, nous préférons travailler dans le calme et la quiétude sans faire beaucoup de bruits.
Votre tube à succès « Yatal Guew » a vingt ans. N’est-ce pas une raison de le célébrer ?
Nous n’avons pas pour habitude de célébrer nos anniversaires. Bien que nous ayons été les premiers à aller jouer au Grand Théâtre. Mais je dois avouer que si après 20 ans le titre communément appelé aussi « Wengal Galgui » continue de susciter de l’intérêt, cela signifie que notre mission a été accomplie. Ce qui constitue quelque part une certaine source de fierté car nous avons su marquer les esprits de tout un pays.
Plus de 20 ans et vous surfez toujours sur la vague du succès ?
C’est vrai que nous sommes actifs depuis plus de vingt ans. C’est une occasion pour remercier chaleureusement ce public qui nous suit et nous soutient depuis tout ce temps là. C’est vraiment grâce à ce soutien de tous les instants que le groupe « Pape et Cheikh » continue de se déployer dans le champ musical. A la longue, il s’est opéré une belle alchimie entre le groupe et son public. Nous avons su comprendre et un peu anticipé sur les attentes de ce beau monde qui ne vit et ne respire que pour le groupe « Pape et Cheikh ». Grace à Dieu, notre public nous est resté fidèle et il est très fier de nous. Nous sommes devenus une très grande famille.
Quels sont vos rapports avec le Président Wade qui vous avait présenté au Président Macky Sall ?
Je commencerai par prier et remercier le Président Me Wade qui a été et reste un père pour nous. Mais j’ai bien compris le sens de votre question. Pour vous rassurer, nous n’avons aucun problème avec le Président Macky Sall. Il faut que cela soit très clair. Encore une fois, on ne va pas réécrire l’histoire et renier le passé. C’est bien lui qui nous a présentés au Président Wade et au niveau de nos relations humaines, il n y a aucun nuage. Avant d’être des hommes politiques, ces personnes sont avant tout des humains comme nous. Nous avons bien réussi à faire ce distinguo et c’est aussi valable pour tous les acteurs de la scène politique nationale.
N’empêche vos paroles restent très engagées. Un paradoxe ?
Non, pas du tout ! Il n y’a aucun paradoxe. Au contraire, cela constitue notre marque de fabrique. Nous attachons une grande importance au contenu de nos morceaux. Nous nous efforçons de toujours insister sur l’aspect éducatif. Nous faisons beaucoup d’efforts pour livrer des messages instructifs et qui peuvent servir au grand nombre et même à nous. Nous sommes également suivis par des personnes responsables qui ne sont pas souvent animées par le désir de danser. Ils viennent nous voir pour écouter de la bonne musique
On vous a beaucoup remarqués aux côtés de Mame Ngor Diazaka dans votre combat contre la Sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV) …
Une précision. Je n’ai pas suivi Mame Ngor sur un coup de tête. C’est après avoir suivi son intervention au cours d’une émission qui passait sur une chaine de télévision de la place. A la fin de son passage, je l’ai appelé pour lui faire comprendre que nous menons le même combat. Il fallait donc réunir nos efforts pour mener ensemble cette lutte. Pourtant certains nous font remarquer que nous n’avons pas à nous plaindre, car nous ne faisons pas partie de ces artistes qui ne jouent pas. électivement, par la grâce de Dieu, nous vivons bien de notre art. Nous sommes animés par un fort sentiment de lutter contre une injustice flagrante. Ils serinaient partout qu’ils allaient faire mieux que le BSDA (Bureau Sénégalais du Droit d’Auteur). Ce qui est archi faux. Avec le BSDA, nous étions payés à plusieurs reprises. A titre d’exemple, je dirai qu’à l’époque, nous mangions trois fois par jour. Actuellement, nous peinons à assurer un repas. Je ne prêche pas pour ma chapelle. Je ne suis pas dans le besoin et je continue de jouer toutes les semaines. Il n’est pas question de mener une guerre contre des personnes. Nous voulons juste que les choses changent. C’est un combat de principes. Après notre sortie, certains membres de la Sodav ont voulu nous décrédibiliser. Mais ils n’ont pas réussi car la lutte continue. Les artistes vivent très difficilement et la Sodav ne nous est d’aucun secours. Je remercie le Président de la République qui a mis un milliard sur la table malgré les dénégations. Comme l’a remarqué le ministre de la Culture, ils vivent avec nos maigres moyens en utilisant 70% du budget pour leur fonctionnement. Ils usent de notre argent pour vivre comme des pachas en organisant des séminaires, des ateliers et des tournées avec la sueur de notre front. Je suis désolé de voir la légèreté et la malhonnête avec lesquelles ces gens vivent. Il faut remarquer qu’au moment de notre rencontre avec le ministre, il y a eu beaucoup de tension dans l’air. Certains ont même failli en venir aux mains. Il y a eu beaucoup de bruits pour rien. Comme Dieu est très juste, c’est après cette rencontre que le ministre s’est rendu compte de la manière dont la boîte est gérée. Des fonctionnaires du ministère de la Culture siègent à la Sodav à l’instar d’Aziz Dieng et d’autres. Il faut vraiment que cette mascarade s’arrête. Il se susurre et nous sommes au courant, que le Président a décidé de leur octroyer encore de l’argent. Nous lui demandons solennellement de ne pas le faire. Nous allons écrire à la Présidence et à l’OFNAC pour que la Sodav soit auditée. Il y a depuis plus de dix ans une caste de fonctionnaires au ministère de la Culture. Ces gens ne défendent que leurs intérêts. Ils manœuvrent tout le temps pour ne jamais quitter leurs postes. Ces rentiers qui se reconnaitront doivent dégager le plancher. Il faut que ces personnes assoiffées de prébendes sachent que la musique ne leur appartient pas. Elles ont fini par tuer la musique. Je suis Sénégalais et j’ai vécu l’âge d’or de la musique. Je suis de Kaolack et durant ma prime jeunesse, il y avait bien un orchestre sur place. Il en était de même à Thiès, Saint Louis et presque au niveau de toutes les grandes villes. Tous ces groupes ont disparu par la faute de ces sangsues. Rien ne marche.
Que comptez-vous faire?
On va poursuivre le combat. Ils ne peuvent pas nous museler. Nous allons continuer à communiquer par le canal des médias. On va aussi écrire une lettre au Président de la République de manière officielle. Nous en ferons de même pour le ministère de la Culture et pour l’OFNAC. C’est un combat qui doit se poursuivre. Comme nous sommes dans un pays de droit, nous allons saisir la justice. Il n’est point besoin de reculer. Et il faut bien noter que le c’est le ministre de la Culture qui a crevé l’abcès au cours de sa visite.
A vous entendre vous regrettez le BSDA….
Bien sûr ! La SODAV, c’est une calamité. Rien n’est clair et nous voulons que les choses bougent. La SODAV nous appartient et nous ne sommes pas seuls. Ils font tout pour nous discréditer. Ils n’ont que l’invective et la calomnie pour essayer de nous faire taire. Ils ne sont là que pour sucer le sang des artistes. Ils sont aptes à rendre des hommages posthumes en venant présenter des condoléances à tout va avec des enveloppes insignifiantes. Je vais entonner le même chant que notre défunt père Doudou Ndiaye Rose. Je n’ai pas besoin de ce genre d’hommages. Je l’ai déjà dit et je le répète, je ne veux pas de leur hommage à ma mort. Je n’ai pas besoin de cette forme de reconnaissance.
Pourquoi ne pas fumer le calumet de la paix
Je ne leur tends pas la main. Ce sont eux qui sont en possession de mon argent. Comme le dit si bien l’adage, on ne confie son avoir qu’à une personne à qui on fait confiance. Il n y a plus de musiciens au Sénégal. Tous les bons instrumentistes ont quitté ce pays et ont choisi le chemin de l’exil Figurez-vous, quelqu’un qui percevait ses droits trois fois l’an, et qui n’arrive plus à voir la couleur de cet argent durant plus de deux ans…
Pourtant les membres de la Sodav disent que la musique marche.
Ça ne marche que pour eux. Certains de leurs enfants sont embauchés à la Sodav. Depuis cinq ans que la Sodav est là, je n’ai plus perçu un seul centime de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM). C’est scandaleux ! Je ne trouve même pas de mots pour les qualifier. Nous allons poursuivre le combat et personne ne pourra nous bâillonner.
il y a également le conflit qui vous oppose à la Direction du Grand Théâtre. Est–ce la raison qui vous empêche d’y jouer ?
Pas du tout nous ! Juste que nous ne jouerons plus au Grand Théâtre. Ce qui s’y passe constitue un scandale aussi grave qu’à la SODAV. Au Grand Théâtre, l’artiste est spolié car il débourse au moins trois à quatre millions pour louer la salle. Ensuite, il y a la Sodav et la Perception. La sono que tu loues sans oublier la sécurité et les sapeurs-pompiers qui sont tous payés. Ils vous confisquent cent quatre-vingt tickets. Et au beau milieu du spectacle, le Directeur ordonne de baisser les rideaux à 2h du matin. Ce qui est incompréhensible. Ce qui me pousse parfois à me poser des questions. Est-ce que la culture n’est pas un domaine maudit ? Pour se défendre, Keysi claironne qu’il va nous exiler à Sorano. C’est vraiment dommage comme si le grand Théâtre lui appartenait. C’est un don de Me Ablaye Wade et normalement les artistes ne devaient pas débourser un seul centime.
Pourquoi n’organisez-vous plus votre festival ?
C’est justement parce que la musique est en train de mourir. Au vu de tout ce qui précède, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi les choses ne marchent plus. Folk Festival a connu deux éditions et le succès était indéniable. Pourtant il a bien fallu se rendre à l’évidence et baisser les bras. Il n y a plus de festivals dans ce pays. A part celui de Saint- Louis et de Podor de Baba Maal, il n y a plus rien du tout à ce niveau .C’est vraiment décourageant à la limite. Il y avait une belle diversité musicale dans ce pays et les rythmes étaient nombreux à séduire les mélomanes.
Que pensez – vous des relations souvent heurtées entre les jeunes artistes ?
Je trouve que cela n’en vaut pas la peine. Il peut bien y avoir concurrence, mais cela doit se faire de manière loyale. Il faut privilégier le travail et les recherches. Nos ainés ont balisé le chemin, ils se battaient respectueusement en privilégiant les performances et les belles prestations. Si j’ai un conseil à donner, c’est qu’il faut beaucoup travailler et savoir que le champ est assez vaste. Il ne sert à rien de privilégier la concurrence stérile et malsaine, déjà que la musique est en crise.
On ne peut pas parler de votre groupe sans évoquer vos fortes relations avec le regretté Ablaye Mbaye.
(Il pleure longuement) Excusez-moi, mais je préfère ne pas répondre à cette question. C’était mon jeune frère. Nous avons vécu de forts moments et je prie vraiment pour le repos de son âme. Jusqu’à présent, je ne peux me résoudre à faire son deuil. C’est toujours le même effet quand je pense à lui.
On vous voit souvent chanter en langue Sérère.
Ce n’est pas fortuit. Rien ne s‘est réalisé en un seul jour. Cela peut s’expliquer facilement car nous n’avons pas brulé les étapes .Nous avons pris le soin d’aller au Conservatoire. Nous avons pleinement baigné dans cette belle culture Sérère à nos débuts. Nous étions à Fimela et notre premier groupe comptait beaucoup de sérères. Nous avons longuement vécu dans cette belle ambiance. Pendant huit ans, nous avons écumé cette zone. Nous avons aussi joué dans les hôtels. C’est le célèbre comédien Ndiaye Doss, connu pour son rôle dans le film d’Ousmane Sembène, « Guéléwar » qui a été le premier à me tendre un micro. Je n’avais même pas quatorze ans. C’est par un morceau de Thione Seck que j’ai pour la première fois chanté. Il y a aussi le fait que nous nous sommes forgés une discipline de fer. Au sein de notre groupe, aucun musicien ne fume ou ne boit.
par Mamoudou Ibra Kane
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AUX OLYMPIADES DU DISCRÉDIT DES INSTITUTIONS
Les marchés publics seraient donc attribués au prix de menaces et de chantages sur de hautes autorités de l'État - Quand un président a entendu de telles énormités, inutile de lui dire ce qu'il doit faire
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Mamoudou Ibra Kane |
Publication 13/12/2019
Dans sa chronique de ce vendredi, 13 décembre 2019, Mamoudou Ibra Kane jette un pavé dans l’enclos présidentiel qu’est l’APR. Prétexte : la foire d’empoigne dans laquelle se sont tristement illustrés des responsables de premier plan du parti au pouvoir. Le désolant spectacle par presse, palais et assemblée interposés, offert par Moustapha Cissé Lô, Yakham Mbaye, Farba Ngom ou encore Youssou Touré, est suffisamment gênant pour indisposer celui qu’ils sont supposés défendre, le patron de leur parti et non moins président de la République, Macky Sall.
Chahuté par son propre entourage, ce dernier a sans doute expérimenté l’idée selon laquelle un ennemi est préférable à un ami encombrant. Et dans un contexte où Guy Marius Sagna est envoyé en prison pour s’être agrippé sur les grilles du palais, Mamoudou Ibra Kane se demande si l’activiste et ses camarades pourraient soutenir la comparaison avec la clique Cissé Lô & Cie, aux olympiades du discrédit des institutions. À quand la fin de la récréation ?