DES DISPOSITIONS SANITAIRES ET SOCIALES PRISES POUR LES SÉNÉGALAIS VIVANT EN CHINE
Des "dispositions sanitaires et sociales" ont été prises par le Sénégal, avec la collaboration des autorités chinoises, en vue du "suivi permanent" de la "situation" des Sénégalais vivant en Chine, épicentre de l’épidémie de coronavirus, a assuré Macky
Dakar, 19 fév (APS) - Des "dispositions sanitaires et sociales" ont été prises par le Sénégal, avec la collaboration des autorités chinoises, en vue du "suivi permanent" de la "situation" des Sénégalais vivant en Chine, épicentre de l’épidémie de coronavirus, a assuré mercredi le président de la République, Macky Sall, indique le communiqué du conseil des ministres.
"Le président de la République a (…) tenu à rassurer nos compatriotes établis en Chine, et particulièrement à Wuhan, que toutes les dispositions sanitaires et sociales ont été prises par les services diplomatiques et consulaires sénégalais, en relation avec les autorités chinoises, pour un suivi permanent de leur situation", rapporte le texte.
Lors de la réunion gouvernementale hebdomadaire, le chef de l’État "a invité le ministre de la Santé à mener des actions de sensibilisation [et] de plaidoyer auprès des populations, et de mobilisation de l’ensemble des acteurs de la santé (…) contre le coronavirus".
Macky Sall a également recommandé aux membres du gouvernement de tenir "une réunion hebdomadaire du comité interministériel de suivi" de la lutte contre l’épidémie de coronavirus.
Cette maladie a fait 2.000 morts, dont la quasi-totalité en Chine, du 31 décembre 2019 à maintenant, selon un nouveau bilan de l’Organisation mondiale de la santé et des autorités chinoises.
Macky Sall "a (…) rappelé qu’au plan national, des mesures appropriées sont mises en œuvre au niveau de toutes nos frontières, ainsi que dans les établissements sanitaires pour renforcer la prévention et la lutte contre les infections à coronavirus", lit-on dans le communiqué du conseil des ministres.
Selon le texte, le président de la République a salué la réunion des ministres de la Santé des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), vendredi 14 février, à Bamako, la capitale du Mali.
"D’importantes conclusions portant (…) sur le renforcement de l’approche +One Health+ et (…) la nécessité d’une collaboration des États avec le gouvernement chinois, pour le bien-être des concitoyens résidant en Chine ont été retenues", rapporte le communiqué du conseil des ministres, concernant la réunion de la CEDEAO.
Aucun cas de coronavirus n’a encore été signalé au Sénégal.
De Wuhan, son épicentre situé dans le centre de la Chine, la maladie s’est propagée dans d’autres pays, dont l’Égypte et la France.
LE GAZ, FACTEUR DE BON VOISINAGE ENTRE DAKAR ET NOUAKCHOTT
Contrairement aux remous diplomatiques suscités par quelques désaccords sur les pêcheries, le Sénégal et la Mauritanie ont adopté la stratégie la plus intelligente pour parvenir à une gestion commune de leurs ressources gazières au profit des deux peuples
Contrairement aux remous diplomatiques suscités par quelques désaccords sur les pêcheries, le Sénégal et la Mauritanie ont adopté la « stratégie la plus intelligente » pour parvenir à une gestion commune de leurs ressources gazières au profit des deux peuples, a reconnu dans un entretien avec APA, Docteur Boubacar Mbodj, Conseiller énergie et environnement du président Macky Sall.
Quand on sait que les ressources naturelles sont sources de litiges frontaliers, comment expliquez-vous l’entente du Sénégal et de la Mauritanie sur leur gisement commun de gaz ?
Il est vrai que les ressources naturelles, à cheval entre des pays, causent souvent des tiraillements voire des conflits. Pour ce qui est du champ Grand Tortue-Ahmeyin (GTA), situé à la frontière sénégalo-mauritanienne, les deux gouvernements ont très tôt entamé des négociations. Ils sont parvenus à un accord de partage de cette ressource.
Le Sénégal et la Mauritanie ont été aidés, dans cette démarche, par des organisations internationales comme la Banque Mondiale. Quand l’industrie pétro-gazière souhaite investir dans un champ prometteur, elle s’assure qu’il n’y aura pas de conflit. Pour cela, il faut que le cadre réglementaire soit sûr au préalable.
Les deux pays ont commis des compagnies très réputées dans ce domaine pour réfléchir sur la répartition du gaz. Et il y a eu un accord signé en 2017 pour un partage équitable de cette ressource.
Dans le contexte actuel de l’Afrique où l’on se bat pour sortir du sous-développement, quand il y a de pareilles opportunités, la stratégie la plus intelligente est de s’asseoir autour d’une table pour discuter d’une gestion commune au profit des deux peuples.
Le Sénégal a beaucoup à apprendre de la Mauritanie dans l’exploitation gazière. Les deux gouvernements coopèrent-ils pour plus d’efficience ?
La Mauritanie est un peu plus en avance que le Sénégal dans l’exploitation des hydrocarbures. Au-delà de Grand Tortue-Ahmeyin (GTA), elle exploite déjà autre champ gazier. Il est possible d’y aller pour voir comment les choses se sont déroulées, les difficultés qu’ils ont rencontrées, les écueils qu’ils ont franchis et leur modèle d’organisation pour nous en inspirer.
Dans le domaine de la formation, l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG), basé à Dakar, a intégré des Mauritaniens dans sa deuxième promotion. En dépit de la proximité de nos Etats, nous ne nous sommes pas assez mélangés avec les Mauritaniens. Nous sommes voisins mais nous ne sommes pas très rapprochés. Nous devons surmonter les différences, avec souvent des préjugés, pour faciliter l’intégration économique.
Quelles retombées peut-on attendre de l’exploitation du gaz prévue en 2022 pour ces deux pays ?
Le gaz va permettre d’ouvrir d’autres perspectives de coopération économique, sociale et même culturelle entre le Sénégal et la Mauritanie. Il y a de cela un an, ces deux pays ont retenu l’option, une fois que le gaz est à terre, de construire une grande centrale de 500 à 600 mégawatts.
Je pense qu’il y a tout un champ de collaboration à explorer à la faveur de la découverte du gaz pour un co-développement des deux pays voire de la sous-région. L’objectif doit être de doter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) d’assez de ressources énergétiques nécessaires à un développement harmonieux. Il est illusoire de penser seulement au développement du Sénégal.
En matière de création d’emplois, de redressement de la balance commerciale, la mise en valeur des ressources naturelles à travers l’industrie va être incontournable dans notre marche vers le développement.
On a déjà voté une loi sur le contenu local. Le Sénégal et la Mauritanie veulent faire participer les entreprises locales à l’exploitation du gaz. Ces dernières peuvent capter une partie de la commande de l’industrie pétro-gazière.
Celle-ci a besoin de nombreux services d’appui. La loi sur le contenu local exige, en priorité, que les entreprises du Sénégal et de la Mauritanie soient sollicitées. Il faut néanmoins qu’elles soient capables de répondre au cahier de charges.
UNE FAUSSE MARIEME FAYE SALL SUR TWITTER
Se présentant comme étant la Première dame, l’individu propose aux internautes de récupérer gratuitement, sous forme de don, divers objets disponibles au Bénin, notamment des téléphones, ainsi qu’une carte bancaire associée à un compte bien fourni
Une personne malintentionnée utilise un compte Twitter avec le nom de Madame la Première dame du Sénégal. Lecompte @MaremeFayeSall4 est une usurpation.
Et ses activités constituent une arnaque selon un communiqué parvenu à socialnetlink .
En effet, se présentant comme étant la Première dame du Sénégal, l’individu derrière ce faux compte propose aux internautes de récupérer gratuitement, sous forme de don, divers objets disponibles au Bénin, notamment des téléphones, des ordinateurs, un collier en or ainsi qu’une carte bancaire associée à un compte bien fourni.
Lorsqu’un internaute manifeste son intérêt, il lui est demandé d’envoyer les frais de livraison du « colis » ainsi qu’une copie de son passeport. Mme la Première dame et la Fondation Servir le Sénégal dénoncent ces pratiques illégales, invitent les citoyens à plus de vigilance et leur demandent de ne jamais prendre au sérieux ce genre de proposition.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 19 FÉVRIER
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 19 février 2020.
"Au titre des mesures individuelles le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Sont nommés dans les fonctions de professeurs titulaires à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’Universite Cheikh Anta DIOP de Dakar, à compter du 1er octobre 2018 :
Monsieur Sekou Oumar SAGNA, Administrateur Civil, précédemment Chef des services administratifs du Centre régional des œuvres universitaires sociales(CROUS) de Bambey, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’équipement du Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, poste vacant ;
Monsieur Biram SENE, Magistrat, matricule de solde 636 324/D, est nommé Directeur de la Formation et de la Communication à la Direction générale des Elections du Ministère de l’Intérieur ;
Madame Maimouna SOW, Economiste, matricule de solde 612 161/K, est nommé Directeur des Ressources Humaines et des Finances à la Direction générale des Elections du Ministère de l’Intérieur.
Monsieur Mamadou BOYE, Juriste, Expert en Marchés publics, matricule de solde 642 620/Z, précédemment conseiller technique de département, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Elevage et des Productions animales ;
Monsieur Abdoulaye DIAWARA, Docteur en Productions et biotechnologies animales, matricule de solde 507 859/Z, précédemment en service à la Direction des services vétérinaires, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Elevage et des Productions animales, en remplacement du Docteur Meissa NDIAYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Jérôme SAMBOU, Docteur vétérinaire, spécialiste en Gestion intégrée des Risques sanitaire, matricule de solde 667 103/C, précédemment en service à la Direction des services vétérinaires, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Elevage et des Productions animales, en remplacement du Docteur Souley DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Colonel Ndeye SENE, Conservateur des Parcs nationaux, matricule de solde 505 762/H, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Environnement et du Développement durable ;"
L'ETAT SUSPEND TOUTES LES ACQUISITIONS DE VÉHICULES ADMINISTRATIFS
Il a été constaté dans le système de gestion desdits véhicules, des abus aux conséquences budgétaires et financières énormes pour l’Etat - COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 19 février 2020.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des ministres, le mercredi 19 février 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, évoqué la performance du système national de surveillance des épidémies.
Le Président de la République a, à ce titre, tenu à rassurer nos compatriotes établis en Chine, et particulièrement à Wuhan, que toutes les dispositions sanitaires et sociales ont été prises par les services diplomatiques et consulaires sénégalais, en relation avec les autorités chinoises, pour un suivi permanent de leur situation.
Le Chef de l’Etat a, dans cette même dynamique, rappelé qu’au plan national des mesures appropriées sont mises en œuvre au niveau de toutes nos frontières, ainsi que dans les établissements sanitaires pour renforcer la prévention et la lutte contre les infections à Coronavirus.
Le Président de la République a, à cet effet, invité le Ministre de la Santé à mener des actions de sensibilisation, de plaidoyer auprès des populations et de mobilisation de l’ensemble des acteurs de santé dans le déploiement du plan national de lutte contre le Coronavirus tout en insistant sur tenue d’une réunion hebdomadaire du comité interministériel de suivi.
Le Chef de l’Etat a, sur ce sujet, salué la réunion des ministres de la santé de la CEDEAO, tenue le 14 février 2020 à Bamako, à l’issue de laquelle d’importantes conclusions portant, d’une part, sur le renforcement de l’approche « One Health » et, d’autre part, la nécessité d’une collaboration des Etats avec le Gouvernement chinois pour le bien être des concitoyens résidant en Chine, ont été retenues.
Le Président de la République, revenant sur le pilotage stratégique du sous-secteur de la pêche, a rappelé au Gouvernement son importance dans la vie économique et sociale du Sénégal, mais aussi celle de la pêche artisanale, notamment pour les populations des localités côtières.
Le Chef de l’Etat a, à cet égard, invité le Gouvernement à accorder une attention particulière à la situation des zones de pêche du pays qui doivent disposer de toutes les infrastructures et moyens logistiques nécessaires. Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité du respect scrupuleux par les acteurs concernés des différents accords de pêche signés avec les pays voisins ainsi que des prescriptions et conventions de la Commission sous - régionale des Pêches. Il s’est particulièrement félicité des mesures prises par le Président de la République de Mauritanie, Son Excellence Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani, en faveur de nos pêcheurs, par l’effacement des amendes notifiées à certains d’entre eux, la revue à la hausse des licences de pêche et la suppression du paiement de la redevance de 15 euros par tonne de poissons débarquée.
Le Président de la République a aussi demandé au Gouvernement de renforcer la supervision de la pêche industrielle en haute mer ainsi que des entreprises de pêche installées au Sénégal.
Au titre de l’accélération des travaux de protection côtière durable à Saint-Louis, le Chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement à renforcer la lutte contre l'érosion côtière, qui reste une des préoccupations fondamentales de notre agenda de développement durable. Il a insisté sur le cas urgent de la stabilisation de la brèche à Saint-Louis et demandé au Ministre de l'Aménagement du Territoire d'accélérer l'ensemble des projets en cours avec l’édification d'une digue de protection robuste, le long du littoral de Saint - Louis impacté.
Le Président de la République a, en outre, invité les ministres concernés par ce dossier à organiser une visite in situ et à tenir, sans délai, une réunion interministérielle.
Le Chef de l’Etat, abordant la transformation du système de gestion des véhicules administratifs a souligné la spécificité de la réglementation de leur acquisition, utilisation et gestion. Toutefois, il a été constaté le manque de rigueur dans l’application intégrale de la réglementation entrainant des abus aux conséquences budgétaires et financières énormes pour l’Etat.
Le Président de la République a, dès lors, décidé de suspendre, à compter de ce 20 février 2020, et jusqu’à nouvel ordre, toutes les acquisitions de véhicules de fonction et de service, au nom de l’Etat, des structures parapubliques et des sociétés nationales.
Il a, à ce titre, demandé au Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, au Ministre, Secrétaire général du Gouvernement et au Ministre des Finances et du Budget, de finaliser le recensement intégral de l’ensemble des véhicules administratifs, de réviser leur réglementation, de proposer un schéma de réforme des véhicules âgées de cinq (5) ans et plus et d’examiner, pour les ayants droit rigoureusement retenus, les modalités d’allocation d’une indemnité forfaitaire globale (IFG), intégrant l’amortissement du véhicule, le carburant, l’entretien et l’assurance.
Le Chef de l’Etat a, enfin, engagé le Gouvernement, le Ministre des Finances et du Budget, notamment, à communiquer autour du processus en cours avant le déploiement du nouveau système de gestion des véhicules administratifs à partir du 1er avril 2020.
Le Président de la République a, au titre de la gestion et du suivi des affaires intérieures, d’abord, évoqué la question des revendications des greffiers et autres acteurs de la justice. Il a demandé au Ministre de la Justice et au Ministre des Finances de procéder au règlement consensuel des revendications du syndicat des travailleurs de la Justice.
Le Chef de l’Etat a, ensuite, abordé la situation sociale dans plusieurs entreprises du secteur privé et la finalisation du pacte de stabilité sociale et d’émergence économique. A ce sujet, il a demandé au Ministre du Travail, en collaboration avec les ministres concernés, de faire le point exhaustif sur la situation des entreprises en difficulté et les stratégies mis en œuvre par le Gouvernement en vue de la préservation systématique des activités et des emplois.
Le Président de la République a, en outre, demandé au ministre du travail de lui faire parvenir le rapport sur l'état de prise en charge par le Gouvernement des doléances des centrales syndicales en perspective de la fête du travail qui sera célébrée le 1er mai et de préparer la signature du nouveau Pacte de Stabilité sociale et d'Emergence Economique (2020 - 2024).
Le Chef de l’Etat a, également, évoqué le renforcement des systèmes d’approvisionnement en eau potable des zones périurbaines et rurales. Il a, à cet effet, demandé au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement de faire prendre toutes les dispositions urgentes pour l’approvisionnement en eau des zones périurbaines et rurales et de lui faire le point global sur l’accès à l’eau en milieu rural.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique en se félicitant particulièrement des résultats très appréciables des visites au Sénégal du Premier Ministre du Canada, l’Honorable Justin Trudeau et du Secrétaire d’Etat Américain, Monsieur Mike Pompeo.
Le Chef de l’Etat a, particulièrement, fait part du succès total de sa visite d’amitié et de travail en République Islamique de Mauritanie, les 17 et 18 février 2020, sanctionnée par la signature de six (6) accords de coopération bilatérale, les mesures prises par les deux chefs d’Etat pour le renforcement des relations diplomatiques et de l’intégration sous régionale.
Au titre des communications :
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication, portant notamment sur la mission d’assistance technique de la Banque mondiale, relative au Doing business, la réunion interministérielle sur le programme des 100 000 logements, la réunion avec le Collectif des impactés du TER et la situation sociale dans certains secteurs.
Le Ministre de l’Intérieur a fait une communication sur la situation des agents de sécurité de proximité (ASP).
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a rendu compte de la table ronde avec les acteurs du secteur privé, organisée en marge de la visite du Secrétaire d’Etat américain.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait le point sur la campagne de commercialisation agricole.
Le Ministre de la pêche a fait le point sur les chantiers de son département et sur la gestion de la brèche de Saint-Louis.
Le Ministre de la Santé a fait une communication sur la situation épidémiologique relative coronavirus en Chine ; communication complétée par le Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’Extérieur sur la gestion des sénégalais établis dans la province du Wuhan.
Le Ministre du Tourisme et des Transports aériens a fait le point sur l’approvisionnement en eau dans la région de Thies avec la mise à contribution du projet du KMS3
Le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement du Territoire a fait le point sur les deux projets complémentaires portant sur la protection côtière à Saint-Louis.
Le Ministre des Sports a fait une communication sur la préparation de la cérémonie de pose de la première pierre du stade Olympique de Diamniadio.
Le Ministre de la Jeunesse a fait une communication sur les Domaines agricoles communautaires (DAC).
Le Ministre, en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE) a rendu compte de sa mission à l’OCDE et fait le point sur l’exécution des projets prioritaires.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
Le projet de loi autorisant à ratifier la convention du Conseil de l’Europe sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique (convention médicrime) adoptée le 08 décembre 2010 à Strasbourg et ouverte à la signature le 28 octobre 2011à Moscou.
Au titre des mesures individuelles le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Sont nommés dans les fonctions de professeurs titulaires à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de l’Universite Cheikh Anta DIOP de Dakar, à compter du 1er octobre 2018 :
Monsieur Sekou Oumar SAGNA, Administrateur Civil, précédemment Chef des services administratifs du Centre régional des œuvres universitaires sociales(CROUS) de Bambey, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’équipement du Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, poste vacant ;
Monsieur Biram SENE, Magistrat, matricule de solde 636 324/D, est nommé Directeur de la Formation et de la Communication à la Direction générale des Elections du Ministère de l’Intérieur ;
Madame Maimouna SOW, Economiste, matricule de solde 612 161/K, est nommé Directeur des Ressources Humaines et des Finances à la Direction générale des Elections du Ministère de l’Intérieur.
Monsieur Mamadou BOYE, Juriste, Expert en Marchés publics, matricule de solde 642 620/Z, précédemment conseiller technique de département, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Elevage et des Productions animales ;
Monsieur Abdoulaye DIAWARA, Docteur en Productions et biotechnologies animales, matricule de solde 507 859/Z, précédemment en service à la Direction des services vétérinaires, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Elevage et des Productions animales, en remplacement du Docteur Meissa NDIAYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Jérôme SAMBOU, Docteur vétérinaire, spécialiste en Gestion intégrée des Risques sanitaire, matricule de solde 667 103/C, précédemment en service à la Direction des services vétérinaires, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Elevage et des Productions animales, en remplacement du Docteur Souley DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Colonel Ndeye SENE, Conservateur des Parcs nationaux, matricule de solde 505 762/H, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Environnement et du Développement durable ;"
LA LUTTE ANTICORRUPTION EN AFRIQUE, ARME À DOUBLE TRANCHANT
Réclamée par les sociétés civiles et les partenaires occidentaux, cette nouvelle croisade contre les détournements est aussi devenue une subtile façon de neutraliser ses adversaires politiques
C’est devenu une « arme » subtilement duale, moderne et redoutable. D’Alger à Pretoria, de Luanda à Abuja en passant par Libreville, la lutte anticorruption est de plus en plus prisée. Et les déclarations de « guerre » contre ce fléau se systématisent sur le continent africain. Pour les dirigeants, elle permet de tenter d’assainir l’économie, de séduire la communauté internationale et d’améliorer son image auprès de l’opinion publique. Forcément vertueuse, d’apparence du moins, elle a aussi l’avantage, une fois manipulée, d’être un puissant outil de neutralisation d’alliés encombrants et d’adversaires politiques.
Cette dualité peut à la fois ravir, effrayer et constituer un dilemme politico-économique. Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, y est aujourd’hui confronté. La nécessaire lutte contre la grande criminalité économique reste l’une de ses « priorités ». Même si, depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2019, le chef de l’Etat a montré ses limites face à une série de scandales de détournements présumés de fonds publics de centaines de millions de dollars.
Risque d’instrumentalisation politique
Sa marge de manœuvre est réduite par son alliance nouée avec son prédécesseur, Joseph Kabila, considérablement enrichi, avec ses proches, durant sa présidence (2001-2019). Dans l’espoir de réduire l’influence persistante de cet ancien président, des partenaires occidentaux de la RDC – Etats-Unis en tête – incitent Félix Tshisekedi à recourir à une lutte contre la corruption plus agressive. Quitte à user à nouveau de sanctions économiques, « si nécessaires » contre « quiconque fait obstacle au changement », comme l’a récemment dit un diplomate américain.
Sur le marché de l’équipement anticorruption, le président Tshisekedi a le choix. Il a d’ailleurs sollicité le soutien de la France pour renforcer le cadre juridique et créer une agence dédiée. Sauf que son ministre de la justice, un fidèle de Kabila, préférerait importer le modèle français d’unParquet national financier dans l’espoir de l’encadrer. Pour chaque camp, au sein de ce pouvoir congolais bicéphale, l’enjeu est de pouvoir orienter cette « arme » qui, au moment idoine, servira à fragiliser l’autre. Au risque de perpétuer l’instrumentalisation de la lutte anticorruption à des fins politiques.
« La dynamique mondiale de l’intégrité »
Sous pression de leurs partenaires occidentaux qui ont, pour certains, pleinement profité de régimes corrompus et répressifs, nombre de pouvoirs africains se sont plus ou moins adaptés pour faire évoluer leurs institutions. Une manière d’éviter l’interruption de l’aide de la communauté internationale – qui fut et reste exposée aux détournements. Après le cycle de « démocratisation » des années 1990, est venu le temps de la transparence et de la « bonne gouvernance » mesurée par une série d’indicateurs faisant office de notations.
Au début des années 2000, agences et commissions anticorruption fleurissent, comme autant de sésame pour « s’inscrire dans la dynamique mondiale de l’intégrité », selon le politiste camerounais, Stéphane Bobé Enguéléguélé. Dans une étude pour l’Open Society, il constate que « les agences de lutte contre la corruption sont instituées en fonction d’enjeux locaux, de rapports de force politique, d’affrontements au sein des réseaux d’acteurs intéressés ».
Le président camerounais, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, démontre assez tôt sa capacité à dévoyer le concept de lutte anticorruption, à jouer de la faiblesse de ses propres institutions et de la naïveté des bailleurs de fonds pour renforcer son système autocratique. Lancée en 2006, sa grande opération anticorruption baptisée « Epervier » s’est muée en une purge politique conjuguée à une manipulation du pouvoir judiciaire par l’exécutif.
L’espoir nigérian
En même temps, de l’autre côté de la frontière, au Nigeria, géant pétrolier longtemps miné par des coups d’Etat et d’immenses détournements de fonds publics, une expérience bien plus audacieuse se déroule. L’ancien officier de police Nuhu Ribadu s’est vu confier par le président Olusegun Obasanjo la direction de la Commission sur les crimes économiques et financiers (EFCC), la principale agence anticorruption créée en 2002. Trois ans plus tard, il fait condamner son ancien chef de la police – qui fut également un soutien du chef de l’Etat – et lance une vaste enquête contre 31 des 36 gouverneurs de la fédération. Tout en traquant et rapatriant quelques-uns des milliards de dollars détournés par les régimes précédents.
Surnommé l’« Eliot Ness » africain, M. Ribadu ravive alors l’espoir d’une lutte anticorruption institutionnalisée. Il sera toutefois mis à l’écart, en 2007, par le même président Obasanjo qui, conscient de la puissance de cet instrument, va affaiblir l’EFCC en orientant les enquêtes contre son ambitieux vice-président et ses opposants. Une ingérence politique qui perdure aujourd’hui encore. Sauf que c’est Obasanjo qui la dénonce depuis qu’il a été visé par des enquêtes de l’EFCC. Celle-ci, désormais dirigée par un proche du président Muhammadu Buhari, reste une référence sur le continent malgré les critiques sur la politisation de ses investigations.
Exigence de résultats
« Si les luttes anticorruption restent encore largement instrumentalisées en Afrique, l’exigence de résultats ne vient plus seulement des instances internationales, observe un cadre d’une institution financière internationale en poste sur le continent. La société civile, et plus largement la population jeune et intransigeante, ne veut plus se faire duper ni par des responsables corrompus ni par ceux qui prétendent combattre la corruption. »
Des activistes n’hésitent plus à mobiliser et à interpeller leurs chefs d’Etat. Au Mali et à Madagascar, des magistrats déterminés et indépendants osent mener des enquêtes sur des oligarques, des caciques du crime organisé, des généraux, pour certains couverts par les présidents.
Même si le plus souvent encore, les pouvoirs en place prennent soin de garder sous leur contrôle la lutte anticorruption pour mieux profiter de sa dualité. C’est ainsi que de puissants partis-Etats issus des mouvements de libération, comme le MPLA en Angola et l’ANC en Afrique du Sud, y recourent de plus en plus ; eux qui ont longtemps géré les affaires de corruption dans le huis clos de leurs instances. Quitte à déballer publiquement les malversations de certains ex-présidents ou hauts cadres sacrifiés et ainsi tenter d’accélérer, en interne, la mue de ces partis vieillissants soucieux de préserver leur emprise politico-économique.
Cette lutte anticorruption sélective, opportune et rentable s’est banalisée et n’épargne plus les facilitateurs occidentaux (cabinets de conseil et d’audit, avocats, banques…). Cette « arme » a éprouvé, en Afrique, sa puissance de destruction sur des champs de bataille politique. Elle doit encore prouver qu’elle peut échapper aux manipulations pour contribuer à servir l’intérêt général.