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29 juillet 2025
JARAAF – PIKINE EN ATTRACTION
Après une première journée assez relevée, la Ligue 1 dispute sa deuxième journée ce week-end avec d’alléchantes affiches au menu. AS Pikine – Jaraaf, Diambars – Casa Sports ou encore Douanes - NGB
Après une première journée assez relevée, la Ligue 1 dispute sa deuxième journée ce week-end avec d’alléchantes affiches au menu. AS Pikine – Jaraaf, Diambars – Casa Sports ou encore Douanes - NGB constituent les affiches phares de cette journée tandis que le leader, Dakar Sacré-Cœur affrontera le Stade de Mbour.
De retour en Ligue 1 après une année au purgatoire, Diambars a réussi son premier test en l’emportant devant le CNEPS Excellence lors de la 1ère journée (1-0). Un autre grand test attend les « Académiciens » qui se frotteront au Casa Sports. La jeune équipe dirigée par Boubacar Gadiaga sera attendue au tournant face à des Casaçais qui viendront avec l’objectif de récolter leurs premiers points.
Battus par TFC (1-0) lors de leur entrée en lice, les hommes d’Ansou Diedhiou voudront sortir le grand jeu et engranger un résultat positif afin de lancer leur saison. Etrillée (3-0) par Dakar Sacré-Cœur, l’Us Gorée sera en quête de rachat ce dimanche. Mais les Insulaires auront fort à faire avec un déplacement périlleux du côté de Rufisque pour croiser le fer contre Teungueth FC.
Si Gorée cherchera à se relancer pour sortir de sa place de lanterne rouge, TFC tentera d’engranger une deuxième victoire après sa première réussie sur le terrain du Casa Sports (1-0). Les Rufisquois pourront compter sur le retour de leur entraineur, Youssoupha Dabo, absent lors du premier match. Le choc de cette 2ème journée sera l’opposition entre le Jaraaf et l’As Pikine. Deux formations qui s’étaient également croisées la saison dernière lors de la 2ème journée avec une victoire des Pikinois (2-1) à Alassane Djigo. Cette fois c’est le club de la Médina qui reçoit la bande à Adama Mbaye au stade Léopold Sédar Senghor avec l’ambition de gagner après sa défaite d’entrée contre GF (1-0). Leurs dernières retrouvailles dans cet antre s’étaient terminées en queue poisson avec des incidents qui ont causé les blessures de l’entraineur et l’intendant de Pikine d’alors.
Troisième au classement, le club de la banlieue dakaroise voudra également l’emporter pour prendre sa revanche et rester dans le peloton de tête. Cette rencontre entre deux équipes populaires qui promet de chaudes empoignades sera diffusée en direct sur la Rts1. Cette retransmission est le fruit du compagnonnage RTS – LSFP parti pour durer toute la saison, puisqu’il est prévu qu’une rencontre du championnat de L1 sera retransmise en direct par la télévision nationale lors de toutes les journées à venir.
DSC et GF pour confirmer
Leader de cette Ligue après sa victoire (3- 0) contre Gorée, Dakar Sacré-Cœur sera attendu pour confirmer cette belle entame. Les poulains de Hassana Fall devront batailler face à la première équipe relégable de cette Ligue 1, le Stade de Mbour. Des « Stadistes » qui ont mal démarré et qui auront besoin d’un sursaut pour ne pas rester dans cette zone rouge. Le champion en titre, Génération Foot, se rendra dans la Petite Côte pour croiser le fer avec Mbour Petite Côte. Les « Grenats » seront en quête d’un deuxième succès tandis que les « Pélicans » essaieront de décrocher leur première victoire de la saison. Tout nouveau locataire du stade municipal de Ndiarème (Guédiawaye), l’As Douanes voudra démarrer en beauté dans son nouvel antre et ainsi rester dans la dynamique après son succès d’entrée à Mbour devant le Stade de Mbour (2-0). Face aux « Gabelous » se dresseront une équipe de Niarry Tally qui essaiera de faire que son match nul lors l’entame de cette nouvelle saison (0-0 contre Mbour Petite Côte) soit oublié. Tous deux battus lors de la 1ère journée, le Ndiambour de Louga et le CNEPS Excellence de Thiès s’affrontent ce dimanche au stade Alboury Ndiaye avec la ferme intention de prendre enfin leur marche en avant.
Programme
Samedi 14 décembre 2019
Stade Fodé Wade
16h30 Diambars – Casa Sports Stade
Ngalandou Diouf
16h30 Teungueth FC – US Gorée
Stade Léopold Sédar Senghor
17h00 Jaraaf – AS Pikine
Dimanche 15 décembre 2019
Stade Ndiarème
16h30 AS Douanes – NGB
Stade Alassane Djigo
16h30 DSC – Stade de Mbour
Stade Caroline Faye
17h00 Mbour PC – Génération Foot
Stade Alboury Ndiaye
17h00 Ndiambour – Cneps Excellence
Classement 1ère journée
1er Dakar Sacré-Cœur (3 pts +3), 2ème AS Douanes (3 pts +2), 3ème AS Pikine (3 pts +1), 4ème ex-aequo Diambars (3 pts+1), Génération Foot (3 pts +1), Teungueth FC (3 pts +1), 7ème ex-aequo Mbour PC (1pt +0), NGB (1 pt +0), 9ème Ndiambour 0pt -1), 10ème ex aequo CNEPS Excellence (0 pt -1), Jaraaf (0 pt -1), Casa Sports (0 pt -1), 13ème Stade de Mbour (0 pt -2), 14ème US Gorée (0 pt -3)
389 707 000 F CFA SOUSTRAITS DES POCHES DE PAUVRES CITOYENS ET DES CAISSES DU TRESOR EN 2018
Monnaie courante au niveau de la plupart des axes routiers et frontaliers de la zone ouest africaine, le fléau des tracasseries administratives n’épargne pas également les usagers de l’axe Ziguinchor-Guinée-Bissau
Monnaie courante au niveau de la plupart des axes routiers et frontaliers de la zone ouest africaine, le fléau des tracasseries administratives n’épargne pas également les usagers de l’axe Ziguinchor-Guinée-Bissau qui constitue un trait d’union entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau via Ziguinchor. En effet, point essentiel dans la circulation des personnes et des biens entre ces trois pays, ce corridor est également au cœur d’un business illicite impliquant des agents des forces de défense et de sécurités sur le dos des usagers aussi bien sur le territoire sénégalais que Bissau Guinéen. En 2018, le chiffre de trafic illicite avoisine les 389 707 000 F soustraits des poches de pauvres citoyens et des caisses du trésor sénégalais et Bissau Guinéen.
Voyager sur l’axe Ziguinchor-Guinée-Bissau relève d’un véritable parcours de combattant. En effet, en plus de l’état pitoyable dans lequel se trouve le tronçon Sao Domingo à Bissau (125 Km), les voyageurs qui fréquentent cet axe qui sert de trait d’union entre la Gambie et la Guinée-Bissau via Ziguinchor font constamment face à des pratiques de tracasserie de la part des agents de la police aussi bien sur le territoire sénégalais que Bissau Guinéen. Positionnés à certains endroits le long de cet axe où transit l’essentiel des marchandises à destination ou en provenance de la Guinée Bissau afin de veiller sur la bonne circulation des personnes et des biens, des agents de la police de la circulation et ceux de l’immigration en charge du contrôle des flux migratoires ont fini par transformer leurs différents points de contrôles en de véritables guichets de paiement des taxes indues aux usagers. Et ce, en violation des dispositions du protocole de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur la libre circulation des personnes entre États membres (A/SP.1/5/79 de Dakar du 25 mai 1979). Au niveau des deux postes de police frontaliers de Mpack(Sénégal) et de Jegue (Guinée Bissau), ils font payer à tout étranger qui entre sur leur terroir y compris les citoyens des États membres de la Cedeao un «Laissez-passer» à 1000f même si ce dernier dispose un document de voyage valide. Et cas de refus d’obtempérer, la personne concernée se voit tout simplement refuser l’entrée sur le territoire pour motif de «citoyen indésirable».
«Tout le monde est au courant de ces tracasseries sur la route, mais aussi du laissez-passer qu’on fait payer aux gens au niveau de la frontière. À un moment donné, en plus du ticket de voyage à la gare routière qui est de 4000Fcfa, vous payez 5 fois 1000Fcfa avant d’arriver à Bissau. Les Bissau-Guinéens eux aussi, quand ils viennent ici, font la même chose. Ce qu’on fait ici, c’est ce que les autres font de l’autre côté de la frontière», explique Samuel Gomis, représentant local du forum civil à Ziguinchor. Abondant dans le même sens, Alexandre Gomis, responsable de la maison Cedeao à Ziguinchor, jugeant cette pratique «contraire aux engagements communautaires du Sénégal et de la Guinée Bissau », renseigne que des citoyens bloqués sur l’une des frontière suite à leur refus de payer 1000f font très souvent appel à lui pour les aider. «Ces paiements constitue un véritable obstacle à l’intégration des peuples qui est une réalité », a-t-il indiqué tout en déplorant. «Cependant, un certain nombre d’obstacles se dresse contre la libre circulation des personnes et des biens, parmi lesquelles figure la taxe de 1000 Fcfa qu’on exige aux voyageurs, de part et d’autre des deux frontières, y compris ceux qui disposent des documents de voyage valide ». Il y a aussi, dit-il, « le nombre impressionnant de contrôle de police qui impacte négativement sur la circulation des marchandises du fait des paiements illicites érigés en règle».
Du côté de la gare routière de Ziguinchor, principal point de départ des véhicules de transport de passagers qui font la navette entre Ziguinchor et les autres localités de la Guinée Bissau, ces tracasseries sous fond de raquette ont même fini par créer un sentiment de «Cedeao-sceptiques». Pour beaucoup des acteurs du transport que nous y avons rencontrés dans le cadre de cette enquête réalisée grâce au fonds d’appui au journalisme d’investigation de l’École supérieure de Journalisme, des métiers de l’Internet et de la Communication (EJICOM), pensent que la Cedeao est pour les bureaucrates. «La libre circulation des personnes et des biens est juste un slogan. Aucun des deux pays ne respecte les textes communautaires puisque les paiements sans reçu sont maintenant érigés en règle», déplore Papis Touré, président de la Gare routière de Ziguinchor. «Chaque pays applique ses lois sur son territoire», appuie son collègue Baboucar Coly dit Doudou, médiateur de la gare routière qui précise que les forces de sécurités profitent de la situation irrégulière (défaut de certain documents ou visite techniques) de certains véhicules de transport sur cette ligne pour dicter leur propre loi au niveau de leurs points de contrôle.
Estimant ces points de contrôle à trois (dont 2 fixes et un mobil) sur les quinze kilomètre qui relient Ziguinchor au poste frontalier de Mpack, les chauffeurs nous ont informés qu’ils donnent un mandat de 1000Fcfa aux agents en faction lors de chaque voyage (aller comme retour). Pour les deux postes de contrôle fixe, il s’agit de celui érigé à l’entrée de la commune de Ziguinchor, dans le quartier de Kandialang et celui de Kantene, sous le contrôle respectif des agents du poste de police de Yamatogne et leurs collègues de la Gendarmerie nationale. S’agissant du poste mobile géré par des éléments du commissariat central de Ziguinchor, son emplacement est tantôt à l’intersection en face à la résidence du procureur de la République tantôt à celle du cimetière musulman de Belfort.
Toujours, sous la couverture de l’anonymat, par peur des représailles, ils ont également expliqué vivre la même situation, de l’autre côté de la frontière, avec des éléments de la Douane Bissau-guinéenne et parfois de la Garde nationale, à l’entrée de certaines grandes localités, notamment : Jegue, Sao Domingo et Boula. Principaux vecteurs des échanges commerciaux par voie terrestre entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau, les chauffeurs de véhicules de transport de marchandises sont les plus grandes victimes de ces pratiques. Nombre d’entre eux que nous avons rencontrés sur le boulevard de la 54, entre la place Aline Sitoé Diatta et le poste de paiement de la taxe municipale à Kandialang, racontent que rien que sur les 15 Km qui séparent Ziguinchor de Mpack, ils dépensent 5000 Cfa lors du contrôle mobile au niveau de l’intersection résidence du procureur et du poste de Kandialang. Ces derniers sont également les plus grands contributeurs des fonds illicites au niveau de ce corridor avec 48 000 Fcfa par voyage entre Ziguinchor et Bissau. Ce montant est reparti comme suit : 1000 Fcfa au niveau de poste de contrôle de la police à Kandialang, 2000Fcfa pour des gendarmes à Kanténe et 45 000 Fcfa qu’ils versent à un passeur qui se chargera de les escorter de Jégue à Bissau.
«ON N’A PAS IMPOSE LES 1000F ENCORE MOINS DES LAISSEZ-PASSER»
Le 25 octobre dernier, après neuf jours d’observation et d’échange avec des voyageurs dans la zone tampon séparant la barrière en fer de l’armée sénégalaise et la corde attachée entre un poteau du poste de l’armée Bissau guinéenne et un tronc d’arbre situé au bord de la route reliant les deux frontières, nous avons pris contact avec les responsables des deux postes. Interpelés sur ces témoignages, des agents de la Police des frontières en faction au niveau du Poste de police de Mpack réfutent toute tracasserie sur des voyageurs. «La libre circulation des personnes et des biens est une réalité à Mpack pour tous les ressortissants des pays membres de la Cedeao. La seule présentation de la carte d’identité Cedeao est acceptée pour l’entrée sur le territoire sénégalais. Aussi le carnet international de vaccination n’est plus exigé comme condition d’entrée pour les citoyens de la Cedeao conformément au protocole 2014», a indiqué un des responsables du poste de Police frontalier de Mpack.
«Notre directeur a formellement interdit le paiement des laissez-passer pour les citoyens de la Cedeao. Des sessions de sensibilisation à l’endroit du personnel sur la mise en œuvre des textes sur la libre circulation des ressortissants de la Cedeao sont régulièrement organisées», insiste-t-il, avant d’ajouter dans la foulée : «Si nous délivrons ces laissez-passer, c’est pour éviter des problèmes aux citoyens sénégalais qui se rendent en Guinée. Car, nos collègues de l’autre leur exigent de présenter ce document avant de passer à défaut, on leur fait payer 2000f. À un moment donné, sur instruction de notre directeur, on avait même arrêté sa délivrance mais à force de nous le réclamer nous avons fini par accéder à la demande nos citoyens sénégalais en le réintroduisant. On n’a pas imposé 1000Fcfa, encore moins de laissez-passer, même si chaque jour nous recevons des réclamations des Sénégalais qui nous demandent de faire la même chose avec les Bissau-Guinéens en guise de représailles». Contacté, le commandant, chef de poste de la police de l’immigration Bissau guinéenne, tout en nous assurant que la libre circulation des personnes et des biens est une réalité vécue au niveau de leur poste, a exigé une lettre d’autorisation de sa hiérarchie pour pouvoir répondre à nos questions.
«LE TRAVAIL ASSIGNE A NOS ELEMENTS EST DE CONTROLER LES DOCUMENTS AFFERENTS A LA CONDUITE ET LES HABITACLES DES VEHICULES»
Après les responsables des deux postes frontaliers, nous avons également fait un tour au niveau du poste de police de Yamatogne. Sur place, nous avons été reçus par un des responsables du Poste. Tout en confirmant la dévolution du poste de contrôle de Kantène à leur poste de Police, il a cependant a été très clair, en affirmant : «Pour nos éléments positionnés à ce niveau, le travail qui leur a été assigné est de contrôler les documents afférents à la conduite et les habitacles des véhicules entrant ou sortant de la commune». Poursuivant son propos, il a ajouté que le choix de contrôler ou pas telle voiture relève de l’appréciation de l’agent en poste. A la question de savoir pourquoi, tous les chauffeurs qui fréquentent ce corridor, arrivés à hauteur de ce poste s’arrêtent systématiquement puis descendent et vont à l’intérieur de la case abritant le poste de police en laissant l’agent sur la route, il répond : «Les chauffeurs descendent certainement pour payer la taxe municipale auprès des agents municipaux. Si un agent est pris en train de se donner à de telles pratiques, il sera sévèrement sanctionné. On ne tolère pas ce genre de pratiques de la part de agents qui sont des fonctionnaires de l’Etat et sont régulièrement payés». L’absence de réponse à notre courrier adressée à Monsieur le Haut Commandant de la Gendarmerie, Directeur de la Justice militaire, le 23 octobre 2019, ne nous a pas permis d’avoir l’avis de ce corps dont des agents sont également pointés du doigt.
CES FAITS QUI CONTREDISENT LA VOIX OFFICIELLE
Il faut dire qu’en dépit des éclairages apportés par les différents responsables des services publiques cités dans cette enquête, il demeure que le fléau des tracasseries frontalières sont bien une réalité de part et d’autre des deux frontières. En plus, il faut noter que contrairement aux explications de la police de Yamatogne, l’arrêt systématique des véhicules de transport de passagers, à hauteur du poste contrôle police à l’entrée de la commune de Ziguinchor à Kandialang, ne concerne nullement le paiement de la taxe municipale soldé à la sortie de la gare. S’agissant des 1000 Fcfa de laissez-passer prélevés sur des citoyens voyageurs à Mpack et à Jegue, cette pratique est plus qu’actuelle. Et ce, malgré la présence du côté de la frontière d’un panneau installé par les responsables de la maison de la Cedeao, en collaboration avec l’administration territoriale et leurs collègues de la Guinée Bissau, rappelant aux usagers de refuser de payer 1000Fcfa.
Durant les 3 semaines passées sur place, nous avions été invités à plus de 4 reprises à payer 1000Fcfa par les agents de la police de l’immigration. En partance pour Bissau le 26 octobre dernier, nous avons été témoin au niveau du poste de Mpack du paiement de ces 1000 Fcfa par 03 Guinéens et 2 Bissau-Guinéens avec qui nous avons partagé le même véhicule de transport. Contrairement à nous autres sénégalais qui avons reçu gratuitement le laissez-passer, eux, ils ont été invités à débourser chacun 1000Fcfa. Mais une fois de l’autre côté de la frontière, à Jegue, nous avons commencé par montrer nos documents de voyage aux militaires qui nous ont demandé de passer. Mais arrivé à hauteur de la police de l’immigration qui se trouve à un jet de pierre de la position de l’armée, ils nous ont séparés comme le berger sépare les brebis et les boucs. En effet, en voyant nos documents d’identité, l’agent s’est empressé de les confisquer avant de nous inviter à le suivre à l’intérieur du bâtiment abritant leur poste d’enregistrement tout en demandant aux 2 Bissau-Guinéens de passer sans être enregistrés sur le registre des flux. Une fois sur place, après avoir enregistré nos données, ils ont demandé les laissez-passer qu’ils ont cachetés avant de nous demander de payer chacun 1000Fcfa. À notre grand étonnement, l’agent rétorque en langue créole : «d’où venez-vous ? Est-ce que les Bissau-Guinéens ne paient pas aussi à Mpack ?».
DES CENTAINES DE MILLIONS PORTES DISPARUS DU TRESOR ET…
Même si on n’en parle pas très souvent, il n’en demeure pas moins que les tracasseries policières sur le corridor Ziguinchor-Guinée Bissau constituent un business très lucratif pour les agents des forces de défense et de sécurité sénégalais et bissau-guinéens dans le dos des usagers et du trésor public des deux pays puisque ces fonds détournés servent à couvrir des infractions routières. En effet, si on se base sur les données des flux migratoires au titre de l’année 2018, reçus des responsables du poste de police de Mpack mais remises en cause par des responsables du tableau Guinée-Bissau à la gare routière de Ziguinchor, c’est quelques 350 482 000f soustraits des poches de pauvres citoyens et non reverser dans les caisses des trésors publics du Sénégal et de la Guinée Bissau. La répartition de ce pactole entièrement disséminé par des agents de police sénégalaise et Bissau Guinéenne entre Ziguinchor et Bissau se présente comme suite : 288 889 000f Cfa représentant le cumul des 1000f payés au titre de laissez-passer par les 288 889 enregistrés au poste de police frontalier de Mpack dont 149 381 sénégalais et 139 508 étrangers.
À cette somme, s’ajoute aussi 50 175 000 FCfa qui représentent le cumul des 5000f Cfa de mandats que des chauffeurs de 10 035 véhicules de transport de passagers enregistrés toujours au poste de police frontalier de Mpack disent verser au niveau de chaque point de contrôle policier le long de ce corridor de part et d’autres deux pays. La répartition de cette somme est de 20 070 000f pour la partie sénégalais dont nous avons pris en compte que les deux postes fixes et 30 105 000f pour la Guinée Bissau pour ces trois postes fixes à Jegue, Sao Domingo et Boula.
L’autre part de ce montant est celui pris chez les conducteurs des 2 946 véhicules de transport de marchandises qui ont transité par le poste de Mpack. Principaux acteurs des échanges commerciaux par voie terrestre entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau, ces derniers sont également les plus grandes victimes de la tracasserie policière au niveau de ce corridor avec 50 643 000f. Ce montant est le cumul des 48 000 Fcfa perdus lors de chaque voyage entre Ziguinchor et Bissau en raison de 3000f pour les forces sénégalais : 1000f au niveau de poste de contrôle de la police à Kandialang, 2000f pour des gendarmes à Kanténe. Et 45 000f donnés à un passeur qui se chargera de les escorter de Jégue à Bissau. Rencontrés à Bissau dans leur quartier général situé derrière le siège de la Police judiciaire et de l’immigration, des passeurs ont confirmé les 45 000f représentant les frais d’escorte sur le territoire Bissau-Guinée. Ils précisent toutefois que ce montant n’est pas fixe mais évolue en fonction de la facture des marchandises chargées mais aussi des périodes, même si le chargement dispose de tous les papiers relatifs au droit de douane. Par ailleurs, ils ont également précisé que ce montant est entièrement supporté par les commerçants convoyeurs de marchandises
En dernier lieu, les 10 950 000f représentant le 30 000f par jour versés par les taxis clando qui font la navette Ziguinchor-Mpack aux agents de la police et de la gendarmerie pendant les 365 jours de l’année 2018. Avec un parc d’environs 38 véhicules répartis en deux groupes : A et B avec au moins 10 véhicules par jour sur le départ, les chauffeurs de taxi clando contribuent également à ce business de la route. «Nous payons comme tout le monde. Le matin, chaque véhicule qui prend départ ici (case de femmes en face Camp militaire) ou à Mpack, arrivé au poste de contrôle de Kandialang et de Kanténe paie 1000f. Les gendarmes et les policiers qui montent au niveau de ces deux postes ont les noms et numéro de téléphone de tous les chauffeurs de notre garage. Si tu ne donnes pas, ils t’attestent parce que nous n’avons pas de licence. Au point de contrôle de Kandialang, nous donnons 2000f dont 1000f pour l’agent qui monte le matin et celui qui le relève le soir», informe l’un des chefs de garage.
IMPACT NEGATIF SUR LE COUT DE CERTAINS PRODUITS AU MARCHE DE BANDE
Pour avoir une idée claire sur l’impact ou non des tracasseries policières sur le coût de certains produits, nous avons ainsi saisi l’occasion que nous offrait notre présence à Bissau pour faire un tour au grand marché de Bandé. Des échanges avec quelques commerçants qui s’approvisionnent à partir de la région de Ziguinchor et Dakar ont permis de voir une variation soutenue au niveau des prix de certains articles comme des matelas orthopédiques (140/190), des oreillers et chaises en plastique. Alors que leur prix d’achat respectif est de 75 000f, 3000f et 2800f, ils sont vendus aux Bissau-Guinéens à 100 000f, 5500f et 4000f. Du côté des commerçants, on justifie cette variation par un souci de compensation des frais de transport qui coûtent trop cher à cause du non-respect des lois de la Cedeao par des agents des forces de sécurité.
LE MARCHE DE MPACK BLOQUE
Le village de Mpack n’est pas également épargné par les effets collatéraux du non-respect des textes de la Cedeao sur la libre circulation des personnes et des biens au niveau du corridor Ziguinchor-Guinée Bissau. Selon des femmes commerçantes (banas-banas) rencontrées sur place, cette pratique est à l’origine de la fermeture du marché hebdomadaire de Mpack construit en 2004 pour un budget de 37.362.632 FCFA. Interpellés lors d’une rencontre sur la libre circulation des personnes et des biens au niveau de cet axe, Malang Gassama, maire de la commune de Boutoupa dont le village de Mpack fait partie du périmètre administratif, a indiqué que sa commune éprouve d’énormes difficultés à faire fonctionner le marché hebdomadaire de Mpack du fait des tracasseries. «Nos populations qui fréquentent cet axe routier éprouvent d’énormes difficultés au niveau des postes frontaliers. On parle de tracasseries au niveau de la police des frontières qui leur fait payer 1000Fcfa. Cette situation a un impact très négatif sur l’économie de notre commune. Puisque du fait de ces tracasseries, le marché hebdomadaire de Mpack est fermé depuis. La circulation entre les deux postes frontaliers n’est pas fluide et les populations de l’autre côté ne peuvent pas traverser la frontière pour venir écouler leurs produits», a-t-il déploré. Et de poursuivre : «Les commerçants Bissau-Guinéens qui quittent leur pays avec de l’huile de palme, on les oblige à payer la taxe au niveau des Eaux et forêts puis la Tva à la douane et 1000Fcfa à la police des frontières, le tout cumulé aux frais de transport, il sera très difficile pour eux d’écouler leurs marchandises. C’est donc tous ces frais qui les ont poussés à ne pas traverser la frontière pour venir écouler leurs produits au marché de Mpack».
UNE REELLE MENACE SUR LA SECURITE DES PAYS
Au-delà du manque à gagner aussi bien pour les citoyens, victimes tous les jours de ces tracasseries routières qui touchent la plupart des corridors ouest africain, ce fléau pose également un réel problème de sécurité. À Mpack, beaucoup de personnes pour ne pas à payer les 1000 Fcfa contournent les deux postes frontaliers par la voie de la brousse. Ainsi, avec 500Fcfa, ils paient des motos djakarta qui les transportent directement à Jegue sans passer aucun contrôle. Cette situation présente un véritable danger pour la sécurité de nos États, surtout en cette période où les autorités semblent relever le niveau de surveillance de la menace terroriste et des trafiquants de drogue.
UN FLEAU QUI TOUCHE PRESQUE TOUS LES PAYS DE LA ZONE CEDEAO
En dépit de son ampleur sur l’axe Ziguinchor-Bissau, ces tracasseries sur les axes routiers et frontaliers n’est toutefois pas une exclusivité des gardes frontaliers des secteurs de Mpack et Jegue. À la frontière nord avec la Gambie, c’est encore plus répugnant puisque les étrangers en partance pour Dakar paient 4000Fcfa dont 1000f respectivement à Sénoba, Soma, Farafenni et Keur Ayip. Telle une maladie très contagieuse, il est difficile de trouver un corridor reliant deux Etats ou une frontière dans la zone ouest africaine épargné par ce fléau. Aujourd’hui, seul le Bénin affiche des performances remarquables. Depuis 2017, le pays du président Patrice Talon est régulièrement cité en exemple par les rapports du comité «Task force» de la Cedeao pour le respect du protocole de la libre circulation des biens et des personnes. Pendant ce temps, des pays comme le Mali, le Sénégal, la Gambie, le Ghana et Guinée Bissau, continuent eux de battre les records des mauvais élèves de la Cedeao. D’ailleurs, en 2017 déjà, le rapport de l’Observatoire des pratiques anormales (OPA) sur les principaux corridors de l’UEMOA présentait le corridor Dakar-Bissau comme un mauvais exemple. Pour cause, la moyenne de 39 postes de contrôle sur 1.052 km, soit environ 4 postes sur 100 km constaté par la mission. Ce corridor est suivi par trois autres impliquant le Sénégal. Il s’agit du corridor Bamako-Dakar via Diboli, du corridor Bamako-Dakar via Moussala.
DES POSTES DE CONTROLE FRONTALIER JUXTAPOSES POUR ENDIGUER LE MAL SUR L’AXE MPACK-JEGUE : La directrice de l’intégration régionale et le député Léopold Dasylva confirment
À Bissau, après le rendez-vous avorté avec le directeur général de la police de l’immigration en voyage à l’étranger, nous avons rencontré quelques autorités civiles dont la directrice de l’intégration régionale, Cristina da Silva PEDREIRA et le député du PAICG élu sur la liste de la diaspora Bissau Guinéenne, Léopold Dasylva, qui avait eu en 2016 des altercations avec des agents de la police des frontières sénégalaise en poste à Mpack. Dans son bureau situé dans les locaux du Secrétaire d’Etat au Plan et à l’Intégration Régionale, sis au quartier général du Gouvernement Bissau Guinéen dit (Palácio do Governo : Palais du gouvernement en langue portugaise), où elle nous a reçu, Cristina da Silva PEDREIRA a indiqué que ce problème qui persiste malgré les efforts de sensibilisation des forces de sécurité ne date pas d’aujourd’hui. En 2007, explique-t-elle, sa direction, dans le sens d’attirer l’autorité sur les méfaits de ces pratiques a organisé une compagne de recensement des voyageurs à la gare routière de Bissau. Les résultats de cette campagne sur 12 mois a permis selon elle, de trouver un flux de 49 000 personnes soit donc, 49 000 000 Fcfa que se sont partagés les agents des forces de sécurité de nos deux pays. Poursuivant, elle a informé la mise en œuvre de nouvelles mesures par la Cedeao avec la construction de postes de contrôle frontaliers juxtaposés dotés de caméra pour démasquer les agents de la police véreux. Pour sa part, l’honorable député, Léopold Dasylva, indiquant consacrer totalement son mandat à la lutte contre ce fléau, a annoncé la reprise de ses activités de sensibilisation et plaidoyer auprès des gouvernements sénégalais et Bissau- guinéen après la présidentielle en Guinée Bissau.
Nando Cabral GOMIS
UN NOUVEAU BRAS DE FER, EN GESTATION !
Les travaux de concertation sur le processus électoral ont failli virer au vinaigre avec le refus de la majorité de débattre autour de l’article 80 du code pénal et du cumul des fonctions de chef de l’état et de chef de parti
La Commission cellulaire chargée de conduire les travaux de concertation sur le processus électoral a procédé à sa énième plénière hier, jeudi 12 décembre, autour du général à la retraite Mamadou Niang. Cette rencontre marquée par la validation du rapport sur le financement public des partis politiques au Sénégal a toutefois failli se terminer en queue de poisson, suite au refus de la majorité de débattre sur la suppression de l’article 80 du Code pénal relatif au délit d’offense au chef de l’Etat et celle du cumul des fonctions de président de la République et chef de parti politique.
La réunion de la Commission cellulaire chargée de conduire les travaux de concertation sur le processus électoral a failli virer hier, jeudi 12 décembre, au vinaigre. Présidée par le général à la retraite Mamadou Niang, cette rencontre avait pourtant bien démarré avec notamment la validation comme attendue du rapport du Comité technique de suivi de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral sur le financement public des partis politiques au Sénégal. Présenté en premier lieu lors des travaux du mardi 10 décembre dernier, ce document dessine les contours et voies de la mise en œuvre de cette réforme sur le financement des partis notamment : les critères, les modalités et les types de financement à accorder aux formations politiques. Interpellé à la sortie de cette rencontre d’hier, le coordonnateur du pôle des non-alignés, Déthié Faye a indiqué qu’à la suite de la présentation du document, les membres de ce Comité technique composé de trois représentants de chaque entité engagée dans ce dialogue politique ont même reçu des félicitations de tous les pôles pour leurs brillantes propositions.
Poursuivant son explication, le coordonnateur du pôle des non-alignés a ajouté que la Commission cellulaire a également donné son accord de principe aux membres de ce Comité technique concernant d’autres propositions. Notamment, de tenir des rencontres avec des experts et spécialistes mais aussi d’organiser des voyages d’imprégnation dans des pays qui ont déjà expérimenté le système de financement des partis politiques. Seulement, poursuit toujours notre interlocuteur, cet élan d’enthousiasme qui s’est emparé de la salle de la commission cellulaire présidée par le général à la retraite Mamadou Niang a failli être de courte durer.
En effet, révèle le coordonnateur des non-alignés, la majorité qui avait pourtant reçu de son chef, le président de la République, l’aval de discuter sur toutes les sujets qui relèvent de la compétence de cette commission s’est barricadée quand la question de l’article 80 du Code pénal relatif au délit d’offense au chef de l’Etat et celle du cumul des fonctions de président de la République et chef de parti politique ont été posées sur la table. «La majorité a indiqué qu’elle n’était pas dans les dispositions à discuter de ces questions avant de revenir à de meilleurs sentiments», explique Déthié Faye. Et d’ajouter dans la foulée : «Nous avons décidé de reporter jusqu’à notre prochaine rencontre le débat sur ce point ainsi que sur le respect des fondamentaux de la démocratie, la création d’une Commission nationale d’observation de la démocratie et l’accès équitable aux médias publics pour tous les partis politiques pour permettre à la majorité de donner ses propositions concernant ces points».
LES ACTEURS APPELLENT A CORRIGER LES INEGALITES
La représentation des femmes dans le monde du travail reste très limitée, a fait savoir le directeur de Cabinet du ministre du Travail, Aboubacar Wade.
La représentation des femmes dans le monde du travail reste très limitée, a fait savoir le directeur de Cabinet du ministre du Travail, Aboubacar Wade. Toutefois, le directeur de Etd-Bp Dakar, Dramane Haïdara, a souligné que l’avenir du travail dépend de l’avenir des femmes dans le travail et ne saurait se faire sans elles. Des propos tenus hier, jeudi 12 décembre, lors du forum sur «L’avenir du travail des femmes au Sénégal».
«L’avenir du travail des femmes au Sénégal» a fait l’objet d’un forum hier, jeudi 12 décembre, à Dakar. Selon le directeur pays du Bureau international du travail (Bit) à Dakar, Dramane Haïdara, l’avenir du travail dépend de l’avenir des femmes dans le travail et ne saurait se faire sans elles.
A cet effet, il a souligné que «si au Sénégal les femmes ont conquis des droits précieux en matières d’instruction, d’emplois, de participation aux prises de décision, beaucoup reste à faire». Aujourd’hui, si l’on se fie aux constats de M. Haïdara, les femmes sénégalaises assument toujours les triples fardeaux des obligations familiales, professionnelles et communautaires. «Elles demeurent fortement minoritaires dans les postes de direction et sont, en majorité, cantonnées dans des emplois atypiques, moins valorisés et moins rétribués» a-t-il fait comprendre.
Revenant sur les autres problèmes vécus par les femmes, il a évoqué la discrimination due à leur sexe, les inégalités salariales, le déséquilibre constant entre leur vie professionnelle et leur vie familiale, ceux liés à l’invisibilité d’une large partie de leur travail, à des conditions de travail difficile, à la violence et au harcèlement. «Cette discrimination professionnelle ne commence pas sur le marché du travail, mais en amont, avec l’accès à l’éducation et à la formation. Ces dernières prennent source dans les modèles de société, avec la répartition des rôles entre les genres, le partage et le contrôle des ressources, la participation à la prise de décision», a déclaré M. Haïdara.
Le directeur de cabinet du ministre du Travail, Aboubacar Wade, venu présider la cérémonie d’ouverture, a aussi abondé dans le même sens pour dire qu’un changement de paradigme doit être opérer afin de revaloriser la femme dans le travail. «C’est une réalité, l’inégalité entre hommes et femmes dans les entreprises. Les femmes doivent pouvoir émerger. Et pour cela il faut y travailler», a-t-il fait comprendre.
Pour les acteurs de la défense du travail des femmes, poser le principe de l’égalité des droits et des chances ne suffit pas pour faire cesser les discriminations et éliminer les inégalités vécues par les femmes et les jeunes filles. Il convient, pour eux, de traquer au cœur de questions techniques, parfois complexes, où les inégalités ne sont toujours pas visible mais néanmoins bien réelles et solidement ancrées.
Par Makhtar DIOUF
VERITE DES PRIX ? AU-DELA DES FACTURES D’ELECTRICITE
Les déclarations contradictoires et embarrassées du directeur de la Senelec et du ministre de l’énergie s’expliquent par le fait que tous deux passent à côté du véritable problème qu’ils savent mais qui les dépasse
Le pays est en ce moment agité par la décision du gouvernement d’augmenter le prix de l’électricité. Les déclarations contradictoires et embarrassées du directeur de la Senelec et du ministre de l’énergie s’expliquent par le fait que tous deux passent à côté du véritable problème qu’ils savent mais qui les dépasse : le Fonds monétaire international. Le éfémi, comme disent les populations qui le maudissent. Au cours de ces dernières années, le prix mondial du pétrole brut a évolué en fluctuations modérées en hausse et en baisse. Il ne peut être cette fois le vilain à culpabiliser.
Nous n’en avons pas fini avec les programmes d’ajustement structurel qui sont maintenant régionalisés au niveau de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Est-ce pur hasard du calendrier si le prix de l’électricité, à quelques mois d’intervalle, augmente au Mali, en Côte d’Ivoire, puis au Sénégal ? Le Fmi agite toujours la même litanie : il faut s’en tenir à la vérité des prix, c’est-à-dire vendre les produits à leur coût de production. Pour cela, selon le Fmi, il faut supprimer les subventions aux denrées de première nécessité qui font baisser les prix au consommateur. On peut être en accord avec le Fmi sur ce point. Mais il faut aller jusqu’au bout en s’en tenant à la logique. Il existe aussi un élément qui fausse la vérité des prix : c’est la fiscalité indirecte comme la Taxe à la valeur ajoutée (Tva) dont le Fmi avait en 2011 fait passer le taux de 10 pour cent à 18 pour cent dans les pays de l’Uemoa. Les impôts indirects comme la Tva qui sont inclus dans les prix de vente les poussent à la hausse. En toute logique, pour respecter la vérité des prix, il faut supprimer les subventions, mais aussi supprimer les impôts indirects.
Il est clair que cela aboutirait à une hécatombe des finances publiques, car dans les pays sous-développés, c’est la fiscalité indirecte qui alimente la plus grande partie des recettes de l’Etat. Mais cela montre que la vérité des prix telle que préconisée par le Fmi ne repose sur aucune base scientifique. D’autant plus qu’elle déclenche l’inflation que pourtant le Fmi déclare combattre au nom du rétablissement des grands équilibres.
J’ai toujours eu à faire cette objection à des ‘’experts’’ du Fmi et de la Banque mondiale (Bm). Ils se sont toujours débiné, ne pouvant y apporter aucun argument.
S’agissant de l’électricité au Sénégal, on parle toujours des subventions versées par l’Etat. Cette pratique existe presque dans tous les pays. Mais on ne parle jamais de la fiscalité qui pèse de tout son poids sur certaines factures d’électricité. Prenons cette facture Senelec sur laquelle il est marqué :
Montant de consommation : 95 574 f
Montant à payer : 112 100 f
La différence de 16 526 francs est constituée par la taxe communale (2 389 f), la redevance de location du compteur (887 f) et la Tva (13 274 f).
Cela dit, le directeur de la Senelec déclare que lui et ses agents paient leurs factures d’électricité comme tout le monde. Comme tout le monde ? En fait, les agents des sociétés de fourniture d’utilités publiques (eau, électricité …) bénéficient d’avantages en nature, en termes de tarif préférentiel ou de gratuité plafonnée, dans les deux cas jusqu’à concurrence d’un certain niveau de consommation. Ce système de gratuité partielle ou totale ouvre la voie au gaspillage dans l’utilisation de l’eau et de l’électricité. Il suffit d’aller dans certaines maisons pour se rendre compte que le maître ou la maitresse des lieux est un agent de la Senelec, car tout ce qui bouge à l’électricité fonctionne, de nuit comme de jour.
Ce système est hérité des sociétés coloniales d’eau et d’électricité (Eeoa, Cges) où il ne prêtait pas à conséquences marquées. Les bénéficiaires de ces faveurs, des métropolitains pour l’essentiel, n’étaient pas nombreux et de familles restreintes. De plus, tous ces appareils qu’on trouve actuellement dans beaucoup de maisons n’existaient pas à l’époque.
Maintenant, ce sont des milliers de ménages sénégalais (plus de 3000 pour la Senelec) qui en bénéficient, ce qui ne peut manquer de peser sur le ‘’stock’’ d’eau et d’électricité disponible qui est très limité. Or, toute ressource rare doit faire l’objet de gestion rationnelle. Ce qui signifie que les agents de ces sociétés devraient avoir leurs consommations de ces services facturées au tarif normal, comme tout le monde (cette fois), tout en conservant leurs avantages, mais uniquement en espèces sous forme de primes adéquates.
Il s’agit tout simplement de pousser à un changement des comportements de consommation de ces ressources rares pour éviter les gaspillages. Il n’est nullement question de porter atteinte à des avantages acquis.
La Société africaine de raffinage telle que je l’ai connue en 1968, filiale du groupe Elf Union de Paris, plus tournée vers les méthodes modernes de management, fonctionnait autrement : aucun agent n’avait droit à une goutte du carburant fabriqué. Les cadres percevaient des indemnités kilométriques pour leurs voitures, et les autres travailleurs étaient transportés gratuitement par le car de l’entreprise.
Dans le fond, le prix de l’électricité n’est que la face visible de l’iceberg (comme un morceau de glaçon plongé dans un verre d’eau). La face cachée est constituée par les prix des autres biens et services. Certains ont augmenté, d’autres sont sur la liste d’attente. Le Fmi a déjà déployé son savoir-faire : actionner la spirale inflationniste.
Le problème est que le président sénégalais, comme la plupart de ses pairs africains, n’a pas les mains libres. Il est coincé entre l’enclume constituée par les populations et le marteau du Fmi. On ne peut pas penser qu’il aurait la cruauté d’ajouter à la misère des goorgorlou dont le nombre augmente chaque année. Lors de la Conférence internationale sur développement durable et dette soutenable tenue à Dakar le 5 décembre dernier, il propose de « défaire les chaînes qui nous empêchent de décoller économiquement ». Admirablement dit ! Mais il a l’air de ne pas se rendre compte que l’une de ces chaînes c’est l’endettement excessif auquel il a constamment recours. Son discours dans son intégralité n’est rien d’autre qu’un exercise de défense et illustration de l’endettement. Incroyable mais vrai ! Il trouve que nous avons en Afrique « une perception exagérée de l’endettement ». Le prophète (psl) était plus prudent à l’égard de la dette, lui qui faisait cette prière : « Ô Allah je cherche refuge en Toi contre le péché et la dette » (Bukhâri 43.10 et Muslim 5.161). Une personne endettée n’est jamais une personne libre. La dette est privative de liberté.
Lors de cette rencontre, Macky Sall parle de la dette de l’Afrique dont le rapport au produit intérieur brut pourrait dépasser 50. Et il réussit le tour de passe-passe de ne pas parler de la dette du Sénégal qui a déjà dépassé ce seuil, qui est de loin la plus élevée dans l’espace Uemoa : 57, 2. La moyenne dans l’Uemoa est de 32,9 (source : World Bank, International Debt Statistics, 2019). Le Sénégal s’est encore enfoncé dans l’endettement avec les nouveaux 7356 milliards de décembre 2018 lors de la réunion de Paris et ceux qui ont suivi. Ce qui fait que son taux d’endettement actuel doit dépasser les 60 pour cent.
Cependant le fait marquant de la Conférence de Dakar me paraît être l’attitude des représentants du Fmi et de la Bm qui déplorent que le Ghana, le Nigéria, certains pays d’Afrique australe et d’Afrique centrale s’endettent maintenant auprès de la Chine à moindre coût et sans conditionnalité. En disant cela, ils se sont tiré une balle dans les pieds. Les prêts du Fmi et de la Bm sont assortis de terribles conditionnalités. C’est pour cela que ces pays vont regarder ailleurs.
La conditionnalité n’est rien d’autre que le droit exigé par le créancier de dicter à l’Etat emprunteur sa politique économique. Avec tout de même la magnanimité de lui permettre d’attendre la fin des élections pour appliquer des mesures qu’il sait impopulaires.
Cependant, les institutions de Bretton-Woods ne font pas dans l’ingratitude. Elles gratifient leurs ‘’bons élèves’’ de formidables performances économiques qui sont aux antipodes de ce qu’endurent leurs populations. Aux antipodes aussi des chiffres de l’Indice de développement humain publiés chaque année par le Programme des nations unies pour le développement, élaborés par des économistes indépendants.
Dans la mesure où l’endettement est inévitable pour un Etat, la seule voie d’avoir les mains libres est de : (1) recourir le moins possible à l’endettement extérieur et encourager l’épargne intérieure ; (2) adopter la stratégie ‘’ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier’’ en diversifiant ses partenaires bailleurs de fonds ; (3) utiliser l’argent de la dette pour financer des priorités, des projets de développement et non des projets-gaspillages de prestige.
Endettement puis ajustement. L’Afrique des institutions de Bretton-Woods. C’est ainsi que j’ai intitulé un ouvrage de 2002. J’y fais appel à Molière pour donner une meilleure compréhension du Fmi et de la Bm.
Dans Le malade imaginaire (1673), Molière raille les médecins français du 17ème siècle qui « savent nommer toutes les maladies en latin et en grec, mais qui pour ce qui est de les guérir ne savent point ». Ils ont un seul traitement : le clystère (lavement rectal), la purge et la saignée. Au postulant au grade de Docteur en médecine, le président du jury demande de jurer de ne jamais se servir d’aucun autre remède que ceux de la savante Faculté, le malade dût-il en crever. Après quoi il lui déclare : « Je te donne et te concède le pouvoir et la puissance de médiciner, de purger, de saigner, de percer, de tailler, de couper et de tuer impunément à travers toute la terre. »
Le Fmi et sa sœur jumelle la Bm ne procèdent pas autrement avec leurs ‘’malades’’, les Etats gros emprunteurs, auxquels ils imposent en conditionnalité leur médecine qui est toujours et partout la même : privatisation, libéralisation, vérité des prix. Avec les conséquences que l’on sait.
L’attaquant sénégalais de Liverpool (élite anglaise), Sadio Mané, a la possibilité, dans les jours à venir, d’entrer encore plus dans l’histoire du football mondial, avec la présence de son club à la Coupe du monde des clubs, qui a démarré mercredi à Doha
L’attaquant sénégalais de Liverpool (élite anglaise), Sadio Mané, a la possibilité, dans les jours à venir, d’entrer encore plus dans l’histoire du football mondial, avec la présence de son club à la Coupe du monde des clubs, qui a démarré mercredi à Doha (Qatar).
Vainqueurs de la Ligue des champions, Sadio Mané et Liverpool vont démarrer cette compétition à partir des demi-finales, le 18 décembre. Sur le site de la Fifa, l’attaquant sénégalais, qui refuse d’en dire davantage, affirme que son ambition est de ‘’toujours de gagner le prochain match’’. ‘’Si nous pouvons le faire en jouant bien, c’est encore mieux, mais je préfère mal jouer et gagner que le contraire’’, a ajouté le leader de l’attaque des Lions du Sénégal. Parlant de la Coupe du monde des clubs, l’ancien pensionnaire de Génération Foot dit que cette compétition ‘’va être une nouvelle expérience’’ pour son club. ‘’Le fait de jouer contre différentes cultures et différents styles footballistiques est toujours enrichissant dans une carrière, mais en même temps, nous allons là-bas pour faire tout notre possible afin de gagner chaque match’’, a-t-il poursuivi.
L’attaquant de Liverpool reconnaît toutefois que ce ne sera pas de tout repos pour son club. ‘’Ça ne va pas être facile, nous le savons, mais c’est toujours un défi’’, a affirmé Mané, qui dit s’attendre à une compétition très relevée. ‘’Toutes les équipes présentes sont fortes, c’est une évidence, sinon elles n’auraient pas gagné la Ligue des champions dans leurs continents respectifs’’, a-t-il expliqué. ‘’L’idée de jouer contre les meilleures équipes de chaque continent est vraiment très motivante, chaque match va être très compliqué, mais c’est quelque chose à quoi nous nous attendons’’, a-t-il dit.
Pour sa première participation à cette compétition, l’international sénégalais ne cache pas son impatience de fouler les pelouses de Doha. ‘’Ça représente beaucoup pour tout le monde, et nous sommes impatients d’y être’’, se réjouit Sadio Mané. Le représentant africain à cette compétition est l’Espérance de Tunis. La zone Amérique du Sud sera représentée par le club brésilien de Flamengo.
LA MARCHE CONTRE LA HAUSSE DES PRIX DE L’ÉLECTRICITÉ À LA UNE
Dakar, 13 déc (APS) - La marche contre la hausse des prix de l’électricité, prévue cet après-midi à Dakar, à l’appel de plusieurs organisations est un des sujets en exergue dans la livraison des quotidiens reçus à l’APS.
Selon L’As, ‘’le collectif citoyen +Nio lank (Nous disons non) + engage la lutte contre la hausse du prix de l’électricité dans les artères de Dakar cet après-midi. Le collectif appelle les Sénégalais à se mobiliser massivement pour contraindre le gouvernement à revenir sur sa décision’’. ‘’Le collectif exige aussi la libération de Guy Marius Sagna et Cie qui n’ont fait qu’exercer un droit constitutionnel’’, ajoute le journal.
Guy Marius Sagna, Babacar Diop et 7 autres individus ont été arrêtés devant les grilles du Palais présidentiel. En dépit de l’interdiction préfectorale de leur marche pour ‘’imprécision de l’itinéraire, risque réel de trouble à l’ordre public’’, ils avaient réussi à s’accrocher aux grilles du palais de la République pour protester contre la hausse annoncée du prix de l’électricité.
Source A parle d’une ‘’marche autorisée, mais sans concession’’. ‘’Ce sera un match dans le match. Car d’une part, avec leur nombre kilométrique, les organisations de la société civile, souvent très fortes en gueule dans les médias, ont toujours peiné à mobiliser les grandes foules’’, explique le journal.
Il ajoute : ‘’D’autre part, les forces de défense et de sécurité, sûrement marquées par les évènements survenus aux grilles du Palais présidentiel et qui ont perdu le Commissaire central de Dakar, seront sans pitié contre tous ceux qui seront tentés de vouloir poser des actes de nature à créer des soubresauts cauchemardesques pour la sécurité publique’’.
Selon le quotidien Enquête, ‘’les forces citoyennes veulent mobiliser 2 millions de Sénégalais’’ à l’occasion de cette marche qui partira de la Place de la Nation au rond-point de la RTS.
‘’Ça passe ou ça casse !’’, s’exclame La Tribune qui s’interroge aussi : ‘’Les Sénégalais vont-ils se mobiliser ?’’.
Le Témoin craint ‘’un vendredi de tous les dangers’’. ‘’Jamais une manifestation n’a été aussi attendue que celle de ce vendredi 13 décembre. Une marche destinée à dénoncer la récente hausse des prix de l’électricité, mais aussi pour la libération de Guy Marius Sagna et Cie’’, écrit le journal.
Le Quotidien revient sur le vote sans débat, jeudi, du budget 2020 du ministère des Finances et du Budget. ‘’Triste fin !’’, s’exclame le journal, relevant que les députés de la majorité en ont décidé ainsi alors que c’était ‘’la fin du marathon budgétaire’’. Selon Walfadjri, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo ‘’s’octroie 218 milliards sans débat’’.
Enquête met en exergue les subventions agricoles et affiche à la Une ‘’La mafia des intrants’’. Le journal dénonce ‘’un système de captation des subventions destinées aux agriculteurs par une mafia de gros bonnets’’. Et Enquête de souligner : ‘’aussi incommodante que grave, la controverse actuelle entre hauts dignitaires du régime a, au moins, le mérite de renseigner sur le niveau de prévarication des subventions agricoles’’.
Sud Quotidien fait une plongée dans ‘’les tracasseries administratives sur l’axe routier Ziguinchor-Guinée-Bissau et titre : ‘’Le corridor de tous les rackets’’. ‘’ (…) point essentiel dans la circulation des personnes et des biens entre la Guinée-Bissau, la Gambie et le Sénégal, ce corridor est également au cœur d’un business illicite impliquant des forces de défense et de sécurité sur le dos des usagers aussi sur le territoire sénégalais que bissau-guinéen’’, écrit Sud.
Le Soleil met en lumière les activités de gestionnaire de cimetière, fossoyeurs, constructeurs de caveaux et affiche à la Une : ‘’Quand la mort fait vivre’’.
’’Le cimetière, dans l’imaginaire collectif, c’est l’éclipse d’une vie. Pourtant d’autres existences s’y construisent. C’est celles de fossoyeur, gestionnaire, laveur de mort, gardien qui s’y fabriquent des destins avec chacun d’une trajectoire qui lui est propre (…)’’, écrit le journal.
ENVIRON 5 MILLIARDS ÉCONOMISÉS PAR L’ETAT ENTRE 2015 ET 2018
L’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME) a permis à l’Etat du Sénégal de réaliser environ 5 milliards de francs CFA sur sa facture d’électricité entre 2015 et 2018, a révélé jeudi à Saint-Louis, son directeur général, Saër Diop.
Saint-Louis, 13 déc (APS) - L’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME) a permis à l’Etat du Sénégal de réaliser environ 5 milliards de francs CFA sur sa facture d’électricité entre 2015 et 2018, a révélé jeudi à Saint-Louis, son directeur général, Saër Diop.
M. Diop intervenait lors de l’atelier de présentation du programme d’analyse et suivi de réduction des dépenses de d’électricité du secteur public (SARDEL) et la mise en place des Points d’informations territoriales (PIT).
Selon lui, ce programme "vise à réduire la facture d’électricité de l’Etat de 10 à 15 %, estimée aujourd’hui à près de 40 milliards de francs Cfa, pour environ 8000 polices d’abonnements".
"Un objectif est fixé pour porter cette réduction à 30%, soit une économie de 10 milliards qui pourront être orientés vers d’autres projets de développement", signale-t-il.
"Ce programme va être déployé dans toutes les régions du Sénégal, à travers des représentations pour répondre aux attentes des populations, grâce à des installations territorialisées qui toucheront directement les ménages et même les industriels", a-t-il dit.
Il a relevé que "ce programme va mettre l’accent sur le comportement à adopter pour avoir une sobriété énergétique, mais également faire des pratiques d’efficacité énergétique avec l’utilisation rationnelle, grâce aux équipements mis en place".
"L’électricité est encore une denrée rare au Sénégal et les Sénégalais ne doivent pas se permettre de gaspiller cette énergie, tout en adoptant l’efficacité énergétique qui permettra d’économiser 30 à 40% afin de ne pas sentir cette augmentation du coût des facture d’électricité", a-t-il noté.
Le directeur de l’AEME a souligné que le programme de mise en place des points d’informations territoriales (PIT) permettra de "réduire la facture de l’éclairage public au niveau des collectivités territoriales, avec le remplacement des lampadaires qui ne sont pas efficaces pour l’économie d’énergie".
Saër Diop ajoute que ces lampadaires pour l’éclairage public seront remplacés par des ampoules "LED" qui consomment 4 à 5 fois moins (60 Watt) avec "une meilleure puissance éclairante".
"Depuis 2O17, il y a un décret qui interdit toutes les importations de lampadaires avec des lampes à incandescence afin que ces programmes soient plus efficaces pour atteindre leurs objectifs de réduire les factures d’électricité de l’Etat et des ménages sénégalais", a-t-il rappelé.
VERS LA RELANCE DU PROGRAMME "RETRAIT DES ENFANTS DE LA RUE’’
La ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’enfance, Ndèye Sali Diop Dieng, a annoncé jeudi la relance du programme ‘’retrait des enfants de la rue’’ sous une forme ‘’holistique et inclusive’’, à travers l’élaboration d’un pr
Dakar 12 déc (APS) - La ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’enfance, Ndèye Sali Diop Dieng, a annoncé jeudi la relance du programme ‘’retrait des enfants de la rue’’ sous une forme ‘’holistique et inclusive’’, à travers l’élaboration d’un projet de loi.
‘’Cette question est en train d’être prise en charge dans sa globalité. Nous sommes en train de travailler et je pense que d’ici peu, nous allons commencer le retrait des enfants de la rue mais de manière holistique et inclusive’’, a-t-elle dit lors du vote du projet de budget de son département, arrêté à la somme de 21.610.119.825 Fcfa pour l’exercice 2020.
Face aux députés, elle a indiqué que ’’tous les ministres ont été convoqués pour une concertation interministérielle’’ portant sur ce projet. ‘’Nous avons rencontré les partenaires techniques et financiers, mais également des +bajenu gox+, des maîtres coraniques qui se sont engagés à nous accompagner et nous permettre de faire une cartographie des +daaraa+ [écoles coraniques]’’, a-t-elle révélé. Elle assure que son département fera ‘’le nécessaire en termes de plaidoyer pour la mise à disposition des ressources pour les enfants de la rue’’.
Dans le cadre de la prise en charge de la petite enfance, dit-elle, les financements de la Banque mondiale (42 milliards de FCFA) et de la République de Corée permettront d’améliorer la situation des enfants.
Le budget 2020 du ministère de la Femme, adopté ce jeudi par l’Assemblée nationale, est réparti entre quatre programmes : ‘’Autonomie économique des femmes’’ (3.430.426.359 FCA, ‘’Enfance’’ (4.429.060.351 Fcfa, ‘’Famille et Genre’’ (13 075 879 720 FCFA) et ’’Pilotage, coordination et gestion administrative’’, selon le rapport de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Le programme "retrait des enfants de la rue" avait été lancé dans un premier temps en juin 2016. Selon le directeur de la promotion des droits et de la protection des enfants, Niokhobaye Diouf, cette première opération (juin 2016 à juin 2017) avait permis de retirer quelque 1585 dont plus 600 sénégalais. Une deuxième opération, conduite en février 2018 (6 mois), a permis de retirer 339 enfant-talibés.