Olivier Perrin n’en démord pas. L’un de ses plus fins attaquants formés à l’académie Génération Foot saura rendre de fiers services au FC Sochaux. Amadou Dia Ndiaye a le but dans le sang. Dans les colonnes de l’Est républicain, l’ancien formateur à Génération Foot s’est prononcé sur l’arrivée du Thièssois à Sochaux.
«Amadou, c’est un tueur devant le but… » Revenu chapeauter la formation au FC Metz depuis 2 ans, Olivier Perrin peut se targuer de bien connaître son sujet. A l’évocation d’un des plus beaux joyaux formés à Génération Foot, les souvenirs font vite ‘’tilt’’.
Amadou Dia Ndiaye est ce jeune garçon « pétri de talents » que le technicien a vu arriver dès sa prise de fonction au centre de formation phare du Sénégal. « Il venait de Thiès tout près de Dakar. Amadou, je l’ai eu pendant 5 ans et il a rapidement intégré notre groupe élite à 16 ans et demi. En cadet, en juniors il était déjà phénoménal et mettait au moins 50 buts par saison.
C’est pratiquement l’attaquant le plus doué qui ait signé jusqu’ici au FC Metz. Ramené à âge égal, c’est lui le plus doué devant la cage», a fait savoir l’ancien formateur à Génération Foot. Il faut apprécier la comparaison à sa juste valeur. Car Génération Foot a su développer de nombreux tops joueurs. Olivier Perrin était justement reçu il y a quelques jours par Sadio Mané à Liverpool. L’occasion de reconnecter avec celui qui aurait pu, dû, décrocher le dernier Ballon d’Or. Perrin a aussi propulsé la fusée Ismaïla Sarr ou encore Habib Diallo et Ibrahima Niane. Amadou Dia Ndiaye était justement la doublure en pointe de ce dernier au plus fort de ses saisons en D1 Sénégalaise. Pas un rôle des plus faciles, mais le formateur vosgien raconte encore des choses très précises sur la force de caractère de son poulain qui vient de signer en prêt à Sochaux : « Son temps de jeu était forcément réduit derrière Niane. Mais dès la première saison, avec ce qu’on lui a donné, il a réussi à marquer 7/8 buts. Amadou, c’est quelqu’un de discret, mais sa personnalité est forte, croyez-moi. Dans le jeu, il lui faut peu de temps, peu d’espaces pour armer. Si tu lui laisses une demi fenêtre de tir aux 16 mètres, tu es mort. Il peut utiliser toutes les surfaces de frappes et la balle sera au fond le temps que tu réfléchisses pourquoi », renseigne Perrin.
«UNE FRAPPE DU MILIEU DE TERRAIN, LUI, IL OSE…»
Pour l’instant, Sochaux a déjà découvert un passeur propre sur le but égalisateur de Sané à Nancy. On a vu aussi une pointe mobile, très à l’aise dans le jeu de remise. Dos à une charnière qui presse, il sait garder son sang-froid. Olivier Perrin pointe aussi une grosse faculté de démarquage sur les centres. Mais évidemment, c’est le flair de ce garçon qui fait tout. Dans les ‘’must’’ d’Olivier Perrin, immortalisés sur DVD, on retrouve notamment ce triplé fracassant d’Amadou en coupe d’Afrique face à Berkane. Lors des ‘’spécifiques attaquants’’ travaillés jusqu’à ce que mort s’ensuive, le boulimique a tout travaillé. Plats du pied, ‘’exter’’, reprises de volée, têtes, coups francs directs. « C’est du chirurgical avec lui. Rien ne le met en difficulté. Une frappe de loin du milieu de terrain, lui, il ose et ça fait souvent mouche.
À Génération Foot, il nous en a mis quatre comme ça ! Avec la réserve de Metz enN3, on a vu ça aussi plusieurs fois. Amadou a un rapport avec le but très spécial. Je sais aussi qu’il a vite la haine quand ça ne marche pas comme il veut. C’est un bosseur, pas un fanfaron. Il a aussi appris à galoper pour les copains », explique Olivier Perrin. Reste maintenant à transformer ce gros potentiel. Privé de Ligue 1 jusqu’ici en raison de la concurrence (Ndl : Habib Diallo et Ibrahima Niane), Dia N’Diaye a beaucoup milité pour atterrir à Sochaux et pouvoir se frotter à la Ligue2. Saura-t-il en faire son terrain de chasse ?
Là encore, Olivier Perrin est persuadé. La greffe prendra. Sochaux tient un crack. « Quand il va en mettre un ou deux, Amadou va devenir un joueur de haut niveau, j’en suis convaincu. On a de gros espoirs pour lui. J’espère vraiment qu’il va donner ce qu’il doit donner », a ajouté le technicien français
LA MAJORITE MAINTIENT LE STATU QUO
La 56ème session de la Commission politique du dialogue national n’a pas permis aux différents acteurs de trouver un consensus sur le cumul des fonctions de chef de parti politique et de président de la République
La 56ème session de la Commission politique du dialogue national n’a pas permis aux différents acteurs de trouver un consensus sur le cumul des fonctions de chef de parti politique et de président de la République, à cause du statu quo noté sur la position du pôle de la majorité présidentielle.
Toutefois, informent le coordonnateur du pôle des Non-alignés, Déthié Faye, et un plénipotentiaire du pôle de l’opposition, Tamba Danfakha, les différentes entités reviendront, jeudi prochain, avec des propositions concrètes sur l’Article 80 et l’Arrêté Ousmane Ngom. Mieux, ils informent que la Société civile est chargée de trouver une formulation pour une adéquation des articles L31 et L32 au Code de procédure pénal, en son article 730
Pour une deuxième fois hier, mardi 18 février, la Commission cellulaire du dialogue politique dirigée par le Général Mamadou Niang a débattu sur la question du cumul des fonctions de chef de parti et président de la République. Mais, comme ce fut le cas lors de la session du jeudi 13 février dernier, aucun consensus n’a pu être trouvé entre les acteurs.
Joint par la rédaction de Sud quotidien, le coordonnateur du pôle des Non-alignés, Déthié Faye, a exprimé sa déception quant au statu quo noté sur cette affaire. Il explique que : «comme les propositions des différentes entités allaient un peu dans la même direction à l’exception de la majorité qui avait introduit des nuances, on pensait qu’aujourd’hui (ndlr : hier), il y aurait évolution. Mais, on n’a pas pu avoir un consensus».
Ainsi donc, il renseigne que la majorité présidentielle n’a pas varié sur sa position, quoiqu’il leur ait été indiqué, avec insistance, «qu’on légifère pour l’avenir et que si on interdit le cumul, ça ne devrait pas s’appliquer immédiatement, mais à partir de la prochaine présidentielle». Il indique que le but recherché dans la proposition de leur pôle, était de mettre à l’aise tout le monde en précisant dans le texte que «le président élu démissionne de son poste de chef de parti avant de prêter serment». Ce qui voudrait dire que l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, n’est pas concerné, puisque que la démission intervient entre la proclamation des résultats et la prestation de serment.
Embouchant la même trompette, Tamba Danfakha du pôle de l’opposition estime qu’en réalité, les gens du pouvoir «refusent de bouger et n’amènent pas d’arguments solides». Il soutient que les difficultés que la commission du dialogue politique rencontre sur cette histoire du cumul de fonctions, comme pour cette affaire de l’Article 80 procèdent du fait «qu’ils (les gens de la majorité présidentielle) sont dans une position de blocage du genre on n’avance plus».
Rappelant que le président Macky Sall, en tant que candidat, avait signé les Conclusions des Assises, et que la Cnri, qu’il a lui-même instituée, avait fait la même proposition, il informe que l’opposition avait fait une concession.
A son avis, «nous leur avons dit que si la crainte est par rapport au président, on peut ne pas le lui appliquer et on l’appliquera à celui qui viendra après». Hélas, il a fait remarquer que sur ces questions «ils (pôle majorité) ne veulent pas bouger», même s’il précise qu’officiellement le désaccord n’est pas acté. De toute évidence, il semble être perplexe quant à la position du pouvoir. Tamba Danfakha dira «qu’on est dans une situation où on fait face à un pouvoir qui ne veut plus faire de concession, car sur plusieurs questions, tout le monde est d’accord sauf eux». En tout cas, il pense que le dialogue «va vers un blocage».
A noter, par ailleurs, que les parties prenantes au dialogue politique se sont épanchées hier, sur l’objectif spécifique numéro 07 concernant l’évaluation du cadre normatif de l’action politique et citoyenne qui compte environ huit (08) sous points, dont celui de l’Arrêté Ousmane Ngom, l’autorisation des marches et l’article 80 du Code pénal.
Pour le moment, informe Déthié Faye, il a été retenu que chaque entité revienne, jeudi, avec des propositions concrètes. Il en est de même des articles L31 et L32 du Code électoral qui instituent l’incapacité électorale, applicable de plein droit à toute personne condamnée pour une série de délits énumérés dans lesdits articles, sans que le juge qui décide de ces mesures n’ait à prononcer expressément ladite incapacité. Cela, alors que l’article 730 du Code de procédure pénale stipule que : «une copie de chaque fiche constatant une décision entraînant la privation des droits électoraux est adressée par le greffe compétent à l’autorité chargée d’établir les listes électorales».
Ainsi, M. Danfakha informe que sur proposition du pôle de la majorité, il a été convenu de laisser à la société civile le soin de faire une proposition écrite des modifications à y apporter. Des suggestions à exposer aussi jeudi prochain.
NDIAWAR PAYE, POLE DE LA MAJORITE : «La majorité est pour le statu quo dès lors que le président Macky Sall est en phase avec la Constitution»
«Ce n’est pas la majorité qui refuse quoi que ce soit, mais plutôt la Constitution. C’est l’article 38 de la Constitution qui stipule que «La charge de Président de la République est incompatible avec l’appartenance à toute assemblée élective, Assemblée nationale ou assemblées locales, et avec l’exercice de toute autre fonction, publique ou privée, rémunérée. Toutefois, il a la faculté d’exercer des fonctions dans un parti politique ou d’être membre d’académies dans un des domaines du savoir». Ce qui veut dire que le président Macky Sall est en parfaite légalité avec la Constitution qui lui permet de cumuler les fonctions de Chef de parti et de président de la République. Mais la question n’a pas été vidée. Les pôles de l’opposition et des Non-alignés ont fait des propositions, mais c’est un débat. Ce que je peux dire, c’est que la majorité est pour le statu quo dès lors que le président Macky Sall est en phase avec la Constitution. Pour l’article 80, il a traversé tous les régimes qui se sont succédé dans ce pays. Donc, c’est un verrou pour la stabilité et la sécurité du pays et des Institutions. Sa pertinence, il le tire dans son inamovibilité. Il n’est pas fait pour les hommes politiques. C’est un article qui prend en charge les questions terroristes, celles d’intégrité territoriale, le problème de la Casamance, tout comme quand les Moustachidines ont eu maille à pâtir avec l’Etat, Feu Djibo Ka avait fait recours à l’article 80. Donc, l’article a été beaucoup plus élément d’épouvantail que répressif»
VIOLS, PEDOPHILIES ET MEURTRES, LA FACE VISIBLE DE L’ICEBERG
Les cas de meurtres, de pédophilies et de viols, évoqués très souvent en public ou dans la presse, ne traduisent qu’un aspect de la situation maltraitance et de vulnérabilité des enfants.
Les cas de meurtres, de pédophilies et de viols, évoqués très souvent en public ou dans la presse, ne traduisent qu’un aspect de la situation maltraitance et de vulnérabilité des enfants. En effet, selon les chiffres de la Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale (Desps), 6555 enfants ont été recueillis pour une assistance, en 2018. Le constat est aussi que le nombre d’enfants en besoin d’assistance ne cesse de croître et la demande d’accueil reste parfois insatisfaite, faute d’infrastructures
Ces dernières semaines, différents cas de maltraitances faites à des enfants ont été révélés, notamment dans les médias. Une situation qui n’est pas nouvelle puisque, depuis quelques années, les abus sont récurrents. Des faits qui traduisent la vulnérabilité et le mal être de cette couche sociale. En effet, des données de la Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale (Desps), font état de 6555 enfants recueillis et pris en charge par les services de la Desps sur ordonnance judicaire où à cause d’une situation d’extrême vulnérabilité, en 2018. Ces enfants en question sont des victimes, témoins de faits graves, sont en dangers ou en conflits avec la loi. Même si, les données de 2019 ne sont pas encore complètement recensées, la Desps s’attend à avoir un nombre d’enfants suivis plus important qu’en 2018 ou relativement dans la fourchette des 6000 enfants. Parmi le nombre d’enfants recueillis par le Desps, en 2018, les 3484 ont été confiés aux coordinations régionales des services de l’Action éducative en milieu ouvert (Aemo). 2376 parmi eux sont des garçons et 1108 sont des filles. 1049 parmi ses enfants là sont en conflits avec la loi. Et parmi ces enfants en conflit avec la loi, les 983 sont des garçons contre 66 filles.
DAKAR, LA REGION OÙ LES ENFANTS SONT PLUS EN DANGER ?
Les enfants en danger occupent la plus grande proportion, avec 2435 cas dont 1399 garçons contre 1036 filles. Dakar, la région-capitale, reste la zone qui nécessite le plus d’intervention pour aider les enfants. Les services de l’Aemo de la région ont assisté 1024 enfants dont 301 sont en conflit avec la loi et 723 en danger. La coordination des services de l’Aemo de Thiès suit, avec 360 cas dont 315 garçons et 45 filles. A Thiès, le nombre de mineurs en conflit par la loi est de 178 dont 166 garçons et 1é filles. Les enfants en danger sont 182 dont 149 garçons et 33 filles. A côté des services de l’Aemo, il y a aussi les enfants pris en charge dans les centres d’accueil. 3022 enfants en danger sont confiés aux centres. 1473 parmi eux sont des garçons ; les filles représentent 1549. S’agissant des enfants en conflits avec la loi admis dans les centres d’accueil, ils sont une centaine. Les 96% sont des garçons, contre 4% de filles. Les données recensées montrent que le Centre de sauvegarde de Pikine enregistre le plus grand nombre d’enfants en danger assistés. Il a un effectif de 1418 mineurs ; soit un taux de 46,92% de l’effectif total.
LES ENFANTS EN BESOIN D’ASSISTANCE EN HAUSSE, DEPUIS 2016
Ces chiffres de 2018, confirme une tendance de vulnérabilité qui a été notée depuis les années passées. En effet, en 2017, l’ensemble des structures de prise en charge, sous la tutelle de la Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale, ont reçu 5903 enfants. Les centres d’accueil ont pris en charge 3009 mineurs. Parmi eux, 2964 sont en danger et 45 en conflit avec la loi ; soit respectivement 98,5% et 1,5%. Les filles constituent 50,25% et les garçons 49,65%. Le nombre d’enfants assistés par les centres a également connu une hausse.
En effet, l’effectif de 2778 mineurs, recensé en 2016, est passé à 3009 en 2017 ; soit une hausse en valeur absolue égale à 231 mineurs, équivalente à augmentation 7,67% en valeur relative. Les services de l’Aemo, quant à eux, ont pris en charge 2894 mineurs dont une majorité d’enfants en danger au nombre de 1991, représentant 68,80% en valeur relative. Les mineurs en conflit avec la loi, au nombre de 903, représentent 31,20%.
Les garçons représentent 69,35% alors que les filles, avec un effectif de 887, font 30,64%. S’agissant de la répartition des mineurs par coordination Aemo, la région de Dakar domine, avec ses 620 mineurs, plus du tiers de l’effectif total des mineurs enregistrés ; soit 21,42%. Il est à noter que l’année 2017, comparée à 2016, montre une hausse du nombre de mineurs pris en charge dans les services extérieurs de la Desps. L’effectif de 5693 mineurs enregistrés en 2016 passe à 5903 mineurs en 2017.
ASSISTANCE AUX ENFANTS VICTIMES, CEUX EN CONFLIT AVEC LA LOI... : Les missions de la Desps
La Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale (Desps), est une structure rattachée au ministère de la Justice. Elle a pour mission d’apporter une assistance aux enfants, victimes, ceux en danger ou en conflit avec la loi, mais aussi aux enfants témoins d’un événement grave. Elle dispose de 11 centres dont les premiers sont des Centres de premier accueil (Cpa), spécialisés dans la prise en charge d’urgence des mineurs en danger, des victimes d’abus ou de viol, des témoins d’abus et des victimes de la pédophilie. Il existe aussi des centres polyvalents qui offrent à la fois un internat et un système d’accueil de jour en externat. Ces centres polyvalents prennent en charge des enfants en conflit avec la loi, des enfants en danger et des enfants victimes. Il y a également des Centres d’adaptation sociale. Leur spécificité est la prise en charge des enfants en conflit avec la loi et qui ont un réel problème de comportement. Le dispositif de prise en charge est complété par les Centres de sauvegarde qui n’ont pas d’internats, mais qui sont de grands ensembles de sections scolaires et d’ateliers de formation.
«C’EST UNE BOMBE SOCIALE QU’ON A ENTRE LES MAINS»
Abibatou Youm Siby, directrice de la desps alerte sur la vulnérabilité des enfants
La vulnérabilité des enfants est au point que, si des mesures ne sont pas prises, les conséquences risquent d’être désastreuses. L’alerte est de la Directrice de l’éducation surveillée et de la protection sociale (Desps), Abibatou Youm Siby, qui nous a reçu dans son bureau hier, mardi 18 février, pour cet entretien.
Pouvez-vous nous faire le point sur la situation de vulnérabilité des enfants ?
La problématique des enfants a atteint un niveau insoupçonné. Il faut aller dans la banlieue, à Keur Mbaye Fall, Keur Massar ou dans certaines localités de la banlieue, pour se rendre compte du caractère préoccupant de la vulnérabilité des enfants. Au moment où leurs camarades sont à l’école, des enfants qui trainent. Une jeunesse qui n’est pas formée, ni éduquée, est une bombe sociale qu’on a entre les mains. Il s’y ajoute que nous sommes dans un monde où il y a énormément de défis qui nous interpellent. L’un des défis les plus importants, c’est la sécurité. Quand un enfant est vulnérable, il peut basculer très rapidement. Personne ne pourra dire, dans 10 ans, je ne m’y attendais pas, à une situation aussi dramatique. Si nous évaluions les statistiques de l’engorgement des prisons, avec une analyse froide, nous allons nous rendre compte que l’une des explications les plus remarquables, c’est qu’il y a 10 ans de cela, ceux qu’on décrit aujourd’hui comme étant des caïds, ont commencé à avoir des comportements de déviance alors que personne n’y avait fait attention. Il faut qu’on évite d’avoir une situation similaire dans le futur. Ces enfants qui sont dans une extrême vulnérabilité, peuvent subir un lavage de cerveau. Et, les conséquences d’une telle situation pourraient être incommensurables. L’enfant en conflit avec la loi est une victime des adultes. Il est, à un moment donné, dans une situation de vulnérabilité. Et, entre la vulnérabilité et la déviance, la frontière est vite franchie
Qu’est-ce qui explique que les enfants soient aussi exposés ?
Plusieurs raisons l’expliquent. Il y a la déstructuration des familles, leur niveau de paupérisation, les difficultés économiques et l’exode rural. Il y a aussi la promiscuité. Il y a énormément de facteurs qui expliquent la situation extrêmement difficile et poignante dans laquelle se trouvent certains enfants
Que doit-on faire, selon vous ?
Il faut que les populations aient le réflexe de signalement. Tout citoyen qui constate qu’un enfant est en situation de souffrance, sans assistance, a l’obligation de faire le signalement aux services de la Desps. Lorsqu’un enfant est en difficulté, la prise en charge doit se faire de manière professionnelle, avec le savoir-faire nécessaire. Un enfant en situation de danger, est comme un animal blessé. L’enfant qui vient de subir un traumatisme d’une grande violence, il y a une manière de l’aborder. Dans la Lettre de politique sectorielle justice (Lpsj), il y a un Plan stratégique, il y a une partie qui concerne le renouvellement du personnel éducateur spécialisé avec un plan de formation pour renforcer l’équipe d’éducateurs spécialisés. Il est très important que les familles comprennent qu’il y a une politique publique élaborée en faveur des enfants en danger, des enfants victimes, ceux en danger ou des témoins, mais aussi ceux en conflits avec la loi. Les parents doivent prendre la responsabilité d’aller vers les services Aemo
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, avait récemment déploré l’allocation journalière de 140 F CFA aux enfants recueillis par la Desps. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Ce n’était pas suffisamment. Mais, il y a eu une nette amélioration. En ce qui concerne les Centres de premier accueil (Cpa), l’allocation a connu une amélioration, passant de 140 F CFA à 800 F CFA. Il y a des centres où l’allocation a atteint 1500 F CFA. Dans d’autres, l’allocation a atteint 1000 F CFA. Par contre, dans les centres de sauvegarde, il y a des efforts à faire. Des améliorations doivent être faites sur le plan infrastructurel. Au fur et à mesure que la politique publique va être vulgarisée, les services de le Desps seront submergés. La Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale a la responsabilité de veiller à la mise en œuvre de la politique publique, en matière de la protection des enfants. Par rapport à la grande vulnérabilité des enfants, l’effectif pris en charge ne nous satisfait pas. Notre politique est qu’aucun enfant ne soit laissé en rade. Et nous sommes conscients qu’il faut des moyens. C’est pourquoi, on prévoit la réhabilitation et la construction d’infrastructures accueillant des enfants sur toute l’entendue du territoire national, le renforcement des moyens de fonctionnement de la Desps.
CES GRANDS CHAMPIONS QUI ONT FAIT RAYONNER LA BOXE SENEGALAISE
La boxe sénégalaise restera encore des années collée au nom de Louis Mbarick Fall alias Battling Siki (1897-1925).
La boxe sénégalaise restera encore des années collée au nom de Louis Mbarick Fall alias Battling Siki (1897-1925). Natif de Saint Louis, il a été le premier Africain à devenir champion du monde dans un contexte où un boxeur dit de couleur avait du mal à se faire une place dans le gotha de la boxe mondiale voire européenne.
Remarqué par une danseuse hollandaise qui lui propose de l’emmener vers l’Europe, ce natif de la ville de Saint Louis du Sénégal avait commencé sa carrière dans la boxe à 15 ans, entre 1912 et 1914, et livra 16 combats (8 victoires, 6 nuls, 2 défaites). La Première Guerre mondiale va interrompre sa carrière, puis il reprendra les gants de boxe en 1919. Il remportera 43 victoires, 2 nuls et 1 défaite.
François Deschamps, qui fut le manager de Georges Carpentier, boxeur préféré des Français et dernier champion du monde, propose, relève Ndarinfo, une rencontre au stade Buffalo de Montrouge devant 40 000 personnes. Le combat se termine au 6e round par un uppercut du droit du boxeur franco-sénégalais. L’arbitre disqualifie Battling Siki, puis, sous la pression de la foule, accepte de donner la victoire près de 20 minutes plus tard. Deschamps fera appel le 26 septembre, mais sera débouté.
Battling Siki remit en jeu son titre face à Mike McTigue en Irlande. Il sera déclaré vaincu après 20 rounds âprement disputés. Certains diront qu’il a perdu à cause d’un arbitrage « à domicile ».Par la suite, il perdra ses titres de champion d’Europe et de France par disqualification contre Émile Morelle. Il gagne encore deux combats par KO, puis part aux États-Unis où il perdra deux combats en novembre et décembre 1923. Il perdra son dernier combat en 1925 contre Paul Berlenbach.
Le 15 décembre 1925, Louis Phal « Battling Siki », qui était sorti en disant à sa femme qu’il allait « faire un tour avec des amis » est retrouvé mort, au pied d’un immeuble de la 41è rue, dans le quartier de « Hell’s Kitchen », près de chez lui. Il a été abattu de deux balles dans le dos, tirées de près. Il n’avait que 28 ans. D’autres champions de la boxe sénégalaise vont s’illustrer par leurs performances. S’ils ont bâti leur réputation dans les rings mondiaux, leurs noms continuent de résonner dans le panthéon du sport sénégalais.
Dans le lot, on peut noter le titre de champion de France de Michel Diouf, en 1958 mais aussi celui d’Idrissa Dione, champion de France des mi-moyens en novembre 1953 face au champion d'Europe, Robert Guivarch. Il faut ajouter aux premières années des indépendances que d’autres grands boxeurs vont émerger. Comme ce titre de champion d’Europe glané par Mamadou Diallo ou encore les performances d’Assane Diouf qui fut à la fois champion de France des poids moyens et en même temps entraîneur de l’équipe du Sénégal de boxe qui a pris part aux Jeux de l’Amitié en 1963.
Dans les années 2008, d’autres boxeurs sénégalais marqueront leurs noms dans le noble art. On peut citer le franco-sénégalais Souleymane Mbaye, champion du monde poids super-légers WBA (2006-2007) et champion d'Europe (2002, 2009). Ce dernier a également inauguré, en février 2018 à Dakar, une salle de boxe dénommée Keur of Champions unique pour former une élite de boxeurs africains.
En 1997, Jean Paul Mendy, avait relevé le niveau à Budapest (Hongrie) avec cette médaille de bronze poids moyen aux Championnats du monde de boxe amateur. La même année, Mohamed Ali Ndiaye marquera également son empreinte avec un titre de champion du Sénégal (1997, 1998, 1999), champion d’Italie en 2008, champion de l’Union européenne en 2012 et de l’Europe en 2013.
C’est également le cas pour Mamadou Thiam, boxeur franco-sénégalais avec ses titres de champion d'Europe poids super-welters (1998- 1999, 2001). En Afrique, la dernière grosse performance sera signée par Assane Faye qui a été sacré champion d’Afrique en 2006 au Gabon.
LA BOXE SENEGALAISE SOUS LES FEUX DE LA RAMPE
Le monde de la boxe aura les yeux rivés sur les rings du complexe Dakar-Arena pour les besoins du tournoi de qualification des Jeux olympiques de « Tokyo 2020 », (TQO) prévu du 20 au 29 février.
La boxe sera à l’honneur au Sénégal avec le tournoi de qualification olympique qui va se dérouler du 20 au 29 février sur les rings du complexe de Dakar Arena. Plus de 320 boxeurs issus de 39 pays africains dont le Sénégal vont rivaliser d’ardeur et de technicité pour décrocher les places qualificatives pour les prochains jeux olympiques de « Tokyo 2020 ». Si le Sénégal espère décrocher deux à trois places pour ses 7 combattants en lice, il compte au-delà des performances capter les retombées de cet évènement et faire redécoller une discipline en perte de vitesse depuis quelques années. Ce, en dépit de son passé marqué par la percée de grands boxeurs sénégalais au plan mondial.
Le monde de la boxe aura les yeux rivés sur les rings du complexe Dakar-Arena pour les besoins du tournoi de qualification des Jeux olympiques de « Tokyo 2020 », (TQO) prévu du 20 au 29 février. Absente des JO depuis 2000, la boxe sénégalaise sera fixée sur l’objectif de décrocher deux à trois places, sur les sept catégories dans lesquelles ses boxeurs vont s’aligner. Un objectif qui sera de taille pour le Sénégal au vu du niveau attendu et qui est parti pour être relevé. « Ce sera un tournoi d’un niveau très relevé. Donc, deux à trois places, ce serait bien, la boxe africaine étant de niveau mondial. Ce ne sera pas facile, ce sera contre des adversaires de très haut niveau, qui se sont donné les moyens d’atteindre les objectifs de qualification », annonçait le directeur technique national (DTN) de la boxe, Joseph Diouf. Mais audelà des résultats sportifs qui sortiront de ce tournoi, la boxe Sénégalaise entend toucher les retombées. Elles sont déjà palpables avec la réception de matériels et équipements déjà mis à la disposition de la Fédération sénégalaise de boxe confrontée à des difficultés de fonctionnement.
LE TQO POUR REDECOLLER UNE DISCIPLINE DANS LES CORDES
Cet évènement majeur sera en tout cas, selon Thierno Seydou Ba, président de l’instance dirigeante sénégalaise, une opportunité pour faire redécoller une discipline aujourd’hui en perte de vitesse. «Depuis 2016, la boxe fait quelques avancées avec ses participations aux tournois de la zone 2 à Conakry qui avaient regroupé 15 pays de la Cedeao.
Durant ce dernier tournoi, le Sénégal était classé 2e derrière le pays organisateur», relevait il y a quelques jours, celui qui a été porté à la tête de la Fédération sénégalaise de boxe depuis 2016. A l’en croire, si la boxe sénégalaise a pu retrouver sa place dans la sous-région, il reconnait qu’elle est toutefois en dessous de certains pays comme les pays maghrébins, le Cameroun ou encore le Ghana qui arrivent aujourd’hui à faire la différence avec des infrastructures aux normes européennes, en envoyant leurs boxeurs à l’étranger et en produisant des champions.
Au plan local, le diagnostic n’est guère reluisant pour ne pas dire dans les cordes. Il est aujourd’hui loin le temps où la structure fédérale organisait régulièrement ses galas comme les galas de vendredi, au stadium Iba Mar Diop. Un championnat était également régulièrement organisé. Sans parler d’autres compétitions comme le critérium des débutants et pour les espoirs durant la saison. Même si, en dehors de ses galas d’Iba Mar Diop, la Fédération sénégalaise de boxe a réussi à décentraliser quelques unes de ses compétitions avec l’appui de partenaires dont le CNOSS. Cela, en dépit du manque criard d’infrastructures et d’équipements. Aujourd’hui, la boxe est à la recherche de son passé.
En effet, le Sénégal fait partie des pays qui disposent d’une longue pratique de la boxe. Il s’est doté dès les premières années des indépendances en 1960. Mais au fil des années, la boxe sénégalaise a commencé à perdre pied. On est passé d’une fédération à un Comité national de gestion (CNG), de 1993 à 1999. Cinq ans durant (1999 à 2004), la discipline s’était plongée dans une certaine léthargie. C’est à partir de mars 2004 que le Comité national provisoire de la boxe (CNP) a été mis sur pied avant le retour d’une fédération sénégalaise de boxe présidée aujourd’hui par Thierno Seydou Ba.
UNE HOULE DANGEREUSE SUR LES CÔTES À PARTIR DE 12H
L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météo (ANACIM) a émis l’alerte à une houle dangereuse sur les côtes sénégalaises à partir de ce mercredi à 12h.
Dakar, 19 fév (APS) – L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météo (ANACIM) a émis l’alerte à une houle dangereuse sur les côtes sénégalaises à partir de ce mercredi à 12h.
L’ANACIM annonce une houle dangereuse de secteur Nord pouvant atteindre ou dépasser 2.5 m sur la Grande Côte et Dakar, à 80 km de la Petite Côte et la Casamance.
La fin de cette alerte est prévue jeudi à 18 heures.
Les quotidiens reçus mercredi à l’APS abordent les divergences entre majorité et opposition dans le cadre du dialogue politique et les retombées de la visite de Macky Sall en Mauritanie.
Selon Sud Quotidien ‘’la 56e session de la commission politique du dialogue national n’a pas permis aux différents acteurs de trouver un consensus sur le cumul des fonctions de chef de parti politique et de président de la République (…)’’. Selon le journal, ‘’la majorité maintient le statut quo’’.
‘’Alors que l’opposition, les non-alignés et la société civile sont unanimes à demander l’interdiction du cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti, la majorité dit niet et rejette par la même occasion les arguments brandis par les uns et les autres pour justifier la pertinence d’une telle proposition’’, souligne Enquête qui affiche à sa Une ‘’ cumul des fonctions de président et chef de parti, Macky Sall seul contre tous’’.
’’Chef de l’Etat, chef de parti, le débat coince au dialogue’’, note Le Quotidien.
Il y a ‘’échec’’ des discussions au sujet de l’article 80 du Code pénal et de la question du cumul de fonction, selon Source A qui ajoute : ‘’Face au dialogue de sourds entre les deux camps, il a été convenu de constater l’impasse et de soumettre ce désaccord au président Macky Sall, censé trancher cette impasse’’.
A propos du dialogue national toujours, Le Témoin s’interroge : ‘’quelle brèche pour sauver Karim Wade et Khalifa Sall ?’’. Selon le journal, ‘’c’est par le truchement de la question de la liberté des candidatures que les acteurs prenant part au dialogue national cherchent à trouver une sortie heureuse pour les cas Karim Wade et Khalifa Sall’’.
‘’Une sorte de brèche que d’aucuns ont mis sur la table pour permettre le rétablissement des droits civiques de l’ancien ministre (…) ainsi que ceux de l’ancien maire de Dakar (…)’’, écrit Le Témoin, ajoutant : ‘’dans cette perspective, les acteurs du dialogue politique ont retenu une reformulation des articles 31 et 32 du Code électoral qui évoquent globalement la perte des droits électoraux des condamnés pour divers crimes".
La Tribune évoque ‘’une porte ouverte’’ pour l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, respectivement condamnés puis graciés pour enrichissement illicite et escroquerie sur les deniers publics.
En politique, L’As fait état de ’’sorties tous azimuts contre les ambitions embusquées de l’Alliance pour la République (APR)’’. Pour faire face, ‘’Macky Sall lâche ses ouailles’’, dit le journal qui écrit : ‘’Le débat autour de la succession de Macky Sall a fini d’installer une hystérie collective dans les rangs de l’APR’’.
‘’Des chiens de garde autoproclamés du chef de l’Etat scrutent les moindres faits et gestes des supposés porteurs d’ambitions présidentielles, cherchant ainsi le moindre prétexte pour tirer sur eux’’, ajoute L’As.
Le Soleil revient sur les retombées de la visite du chef de l’Etat en Mauritanie et salue ’’des résultats exceptionnels’’.
Les gouvernements sénégalais et mauritanien ont signé plusieurs accords de coopération, mardi, à Nouakchott, pour stimuler la coopération entre les deux pays dans les domaines de la sécurité, l’exploitation des hydrocarbures, la fiscalité, la pêche, l’agriculture, etc.
La signature des accords a eu lieu au palais présidentiel de la Mauritanie, à Nouakchott, en présence du chef de l’État mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, et son homologue du Sénégal, Macky Sall, qui a achevé mardi une visite officielle dans ce pays voisin.
Selon le quotidien Waa Grand-Place, ‘’Macky Sall et El Ghazouani redéfinissent les axes’’ de la coopération entre Dakar et Nouakchott.
Macky Sall change de coordonnateur en Mauritanie
Le chef de l’Etat est rentré hier à Dakar après un voyage officiel de deux jours en Mauritanie où il était accompagné d’une forte délégation de ministres dont Amadou Bâ, Makhtar Cissé, Alioune Ndoye, Samba Ndobène Ka. En dehors du cachet officiel de la visite caractérisée par les signatures d’accords, il y a aussi le côté politique. Macky Sall a reçu les militants de son parti miné par des tiraillements et des querelles de leadership entre le député de l’Afrique du Nord Mor Kane Ndiaye et Mame Mendir Guèye. Des remous qui avaient fini de plomber l’Apr. Depuis hier, Mame Mendir Guèye a été désigné coordonnateur de l’Apr dans cette zone. Macky Sall en a profité pour exhorter ses militants à l’unité et au travail pour des victoires à venir.
Macky offre dix mille euros aux apéristes
Lorsqu’il avait dit qu’il allait reprendre en main son parti, il ne blaguait pas. Macky Sall a décidé d’y remettre de l’ordre. Hier, face à ses militants de la Mauritanie, le N°1 des apéristes a porté son choix sur Mame Mendir Guèye pour coordonner son parti. Mieux, d’après des sources de «L’As», il a offert 6,5 millions Fcfa à la coordination. Un geste fortement apprécié par les apéristes qui ont décidé de travailler à réunifier le parti pour des victoires aux prochaines élections.
Le Sénégal et la Mauritanie signent 6 accords
Lors de sa visite en Mauritanie, le Président Macky Sall a assisté en compagnie de son homologue mauritanien à la signature entre leurs deux gouvernements de six accords dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, de l’énergie, des télécommunications, de la sécurité et de la fiscalité. Ainsi, les accords de pêche vont faciliter l’accès des pêcheurs de Guet-Ndar à l’espace maritime mauritanien. L’annulation des amendes qui étaient infligées aux pêcheurs sénégalais a été confirmée. Le Président Mohamed Ould El Ghazaouani, pour sa part, a rassuré ses hôtes de la volonté de la Mauritanie de maintenir une relation apaisée avec le Sénégal.
Dialogue politique
La commission politique n’est toujours pas parvenue à s’entendre sur les questions liées à l’expression des libertés. Hier, la rencontre a été riche en échanges, mais il n’y a pas eu d’accords sur bien des questions. Les débats ont achoppé sur la question du cumul du mandat de Président de la République et de chef de parti politique. La majorité campe sur son refus. S’agissant des libertés, les parties se sont accordées sur l’idée d’adapter la loi 78 02 à la Constitution, même si rien de concret n’a été noté. Last but not least, la société civile a demandé la révision des articles L31 et 32. Article L.32. – «Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale pendant un délai de cinq (05) ans à compter de la date à laquelle la condamnation est devenue définitive, les condamnés soit pour un délit visé à l’article L31, troisième tiret, à une peine d’emprisonnement sans sursis égale ou supérieure à un mois et inférieure ou égale à trois (3) mois ou à une peine d’emprisonnement avec sursis égale ou supérieure à trois (03) mois et inférieure ou égale à six (6) mois, soit pour un délit quelconque à une amende sans sursis supérieure à 200 000 FCFA, sous réserve des dispositions de l’article L.30. Toutefois, les tribunaux, en prononçant les condamnations visées au précédent alinéa, peuvent relever les condamnés de cette privation temporaire du droit de vote et d’élection. Sans préjudice des dispositions de l’article L.31 et du premier alinéa du présent article, ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale pendant un délai fixé par le jugement, ceux auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et d’élection par application des lois qui autorisent cette interdiction ».Article L.33. « - N’empêchent pas l’inscription sur les listes électorales : 1)- Les condamnations pour délit d’imprudence, hors le cas de délit de fuite concomitant ; 2)- Les condamnations prononcées pour une infraction autre que celles prévues par l’Acte uniforme du 17 avril 1997 relatif au droit des sociétés commerciales et des groupements d’intérêt économique et de la loi du 29 juillet 1985 sur les sociétés qui sont qualifiées de délit mais dont la répression n’est pas subordonnée à la preuve de la mauvaise foi de leurs auteurs et qui ne sont passibles que d’une amende ; 3)- Les condamnations prononcées pour des infractions prévues aux articles 92 à 95 du Code pénal ». La majorité qui soupçonne la société civile de baliser le chemin à Karim Wade et Khalifa Sall, demande de revenir avec des propositions concrètes. Autre désaccord, l’abrogation de l’arrêté Ousmane Ngom ou de l’article 80. Ces deux points n’ont pas fait l’objet de compromis.
Le Principal du CEM Ousmane Ngom retrouvé à Touba
Porté disparu depuis le dimanche 16 février aux environs de 15 heures, Sadiouka Mbodji, âgé de 59 ans et Principal du Collège d’Enseignement Moyen (CEM) Ousmane Ngom de Thiès, a été finalement retrouvé, sain et sauf, hier à Touba. Des sources proches de sa famille renseignent que c’est une connaissance qui l’a vu par hasard, en train d’errer dans les rues de Touba. Il a aussitôt joint la famille à Thiès, pour l’informer de la bonne nouvelle. Au niveau de la maison sise au quartier SOM à Thiès, non loin du lycée Malick Sy, personne n’a voulu pour le moment se prononcer sur les circonstances exactes. En tout cas, un enseignant proche du Principal avait révélé hier que ce dernier s’était plaint auprès de lui, il y a quelques jours, pour lui dire que depuis la disparition de sa maman avec qui il avait des relations très étroites, il n’avait plus le moral. Y a-t-il un lien entre cette situation et sa disparition? Difficile pour le moment de donner une réponse précise. En tout cas, tout est bien qui finit bien, est-on tenté de dire, d’autant que Sadiouka Mbodji, qui était encore hier à Touba, rejoindra certainement sa famille aujourd’hui.
Des agresseurs arrêtés par la police de Thiaroye
La police de Thiaroye a mis fin aux agissements d’une bande d’agresseurs dans la commune de Thiaroye Gare. Il s’agit d’Ibou D. et Gora Mb, qui sont soupçonnés d’être les agresseurs d’un certain Mamadou à qui ils ont arraché le téléphone portable, l’ordinateur et la somme de 500.000 francs. Selon des sources de «L’As», les faits remontent à la nuit du dimanche au lundi, vers 3h du matin. Mamadou qui revenait du travail a eu la malchance de tomber sur une bande de quatre agresseurs. Ces derniers, armés de machettes, l’ont sommé de leur donner ses biens sous peine de représailles. Face au refus de Mamadou, les agresseurs furieux se ruent sur lui pour le bastonner. Alors, il s’est ensuivi une bagarre. Se sentant dominé, Mamadou a crié de toutes ses forces pour appeler au secours. Des vigiles et des noctambules, alertés par les cris de détresse de Mamadou, sont venus secourir la victime. Il s’ensuit une course-poursuite dans les ruelles de Thiaroye Gare. Deux des agresseurs seront appréhendés dont Ibou D. et Gora Mb. Ce dernier est d’ailleurs un candidat à l’émigration. Il a déjà obtenu son visa d’entrée pour l’Italie. Les malfrats sont remis à la Police. Déférés au parquet, Gora Mb et Ibou D sont poursuivis pour vols, agressions et association de malfaiteurs.
Grève des travailleurs de l’agriculture
Le Syndicat National des Techniciens et des Travailleurs de l’Agriculture du Sénégal durcit le ton. Après une grève de 24h la semaine passée, les techniciens et des travailleurs de l’agriculture décrètent à nouveau un mot d’ordre de grève de 72h à partir d’aujourd’hui. Le syndicat dénonce l’injustice sociale dont les travailleurs font l’objet.
3e Plan d’actions des syndicats du G7
Les syndicats de l’éducation nationale regroupés au sein du G7 déroulent sans tambour ni trompette son troisième plan d’actions. Les enseignants ont observé hier à 9h un débrayage. Des assemblées générales se sont tenues dans tous les chefs-lieux de département pour évaluer le mouvement d’humeur et voir la suite à donner à la lutte. Le G7 va observer une grève totale demain (jeudi) avant de tenir une marche nationale à Thiès samedi prochain.
Edmond Bora succède à Abdou Elinkine Diatta au Mfdc
Trois mois après la mort d’Abdou Elinkine Diatta, Mangoucouro a trouvé son nouveau chef. Edmond Bora, ex-conseiller politique de feu Abdou Elinkine Diatta, a succédé à ce dernier qui s’était autoproclamé Secrétaire général du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) à Mangoucouro. L’information est de nos confrères deDakaractu. Il reste le troisième secrétaire général du Mfdc autoproclamé après Mamadou Nkrumah Sané et Salif Sadio. Contactées par nos soins, les autres factions du Mfdc ont battu en brèche ce fait. Pour rappel, Edmond Bora était un des quatre conseillers de l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, avec Mamadou Diémé, Sarani Manga Badiane et Sanoune Bodian. Après son séjour carcéral en 1982, il s’est réfugié en Gambie avant de rejoindre Abdou Elinkine Diatta au siège de Mangoucouro.
Don de matériel d’une valeur de plus de 300 millions
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a reçu hier un don de matériel du Fonds des Nations Unies pour la Population et du gouvernement canadien. Ce don vise à améliorer la performance des agents et renforcer les systèmes de travail. Il est composé de matériels microtechniques et d’équipements divers, notamment 15 véhicules de type 4x4 Pick-up, des groupes électrogènes, des tentes, du matériel électroménager, de coiffure, de restauration et de transformation agricole, d’un montant global de 346 827 880 F Cfa. Selon le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, le matériel est venu à son heure. Il a insisté sur l’impératif de la fonctionnalité du réseau national de formations sanitaires, soins obstétricaux et néonatals d’urgence (Sonu) dont la résolution des gaps requiert la mobilisation de toutes les parties prenantes. A l’en croire, l’optimisation de cette innovation majeure impliquant plusieurs secteurs constitue la voie royale à l’éradication des complications obstétricales directes, en particulier celles liées à l’hémorragie et l’éclampsie, causes majeures des décès maternels.
La Douane de Kaffrine saisit 1200 kg de faux médicaments
Les gabelous sont de plain-pied dans les opérations de lutte contre le trafic de faux médicaments. En effet, une stratégie avancée de la Brigade mobile des Douanes de Kaffrine a permis de mettre la main sur une cargaison de faux médicaments hier vers 4h du matin. Les gabelous avaient repéré et pris en chasse une berline 504 transportant des médicaments. Ils ont réussi à immobiliser le véhicule entre Ndiao Bambali (arrondissement de Katakél) et Ndiobène-Taiba dans l’arrondissement de Mabo. Ainsi, des centaines de paquets et des milliers de boîtes de différents types de médicaments ont été saisis par les douaniers. Le poids de la marchandise est de 1,200 tonne d’une valeur de 22,5 millions Fcfa. Par ailleurs, le week-end dernier, la Brigade mobile des Douanes de Koungheul avait découvert et saisi 76 kg de chanvre indien sur un véhicule Peugeot 405. La Douane entend renforcer son action contre le trafic de faux médicaments et de stupéfiants qui alimente l’économie criminelle et dont les conséquences sur la santé sont incalculables.
Usurpation de l’identité de Marième Faye Sall
D’après les informations parvenues à «Libération-online», une personne malintentionnée utilise un compte Twitter avec le nom de la première dame du Sénégal. Or, ce compte, @MaremeFayeSall4 est une usurpation. Et ses activités constituent une arnaque. En effet, se présentant comme étant la première dame du Sénégal, l’individu derrière ce faux compte propose aux internautes de récupérer gratuitement, sous forme de don, divers objets disponibles au Bénin, notamment des téléphones, des ordinateurs, un collier en or ainsi qu’une carte bancaire associée à un compte bien fourni. Lorsqu’un internaute manifeste son intérêt, il lui est demandé d’envoyer les frais de livraison du «colis» ainsi qu’une copie de son passeport. La Première dame et la Fondation Servir le Sénégal dénoncent ces pratiques illégales, invitent les citoyens à plus de vigilance et leur demandent de ne jamais prendre au sérieux ce genre de proposition.