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31 juillet 2025
MARIAMA SARR BOUDE LA SESSION DU CESE
Transposant sa rivalité politique avec Aminata Touré à Kaolack dans la sphère étatique, elle a préféré se faire représenter par le secrétaire général de son département, Mahmout Diop, et par son directeur de cabinet, Mamadou Camara Fall.
A l’heure du Fast-Track, des personnalités entretiennent des survivances de pratiques moyenâgeuses. Nous n’avons rien contre elle, mais la ministre Mariama Sarr s’est singularisée de triste manière, le matin du mardi 10 décembre, en boudant la cérémonie de clôture de la 2e session ordinaire 2019 du Conseil économique, social et environnemental. Un précédent malheureux !
Transposant sa rivalité politique avec Aminata Touré à Kaolack dans la sphère étatique, elle a préféré se faire représenter par le secrétaire général de son département, Mahmout Diop, et par son directeur de cabinet, Mamadou Camara Fall. Pourtant, elle avait bien confirmé sa présence la veille, selon nos sources, pour avoir été invitée par des canaux appropriés. Cette bouderie de Mariama Sarr a fait sortir Me Moustapha Ndiaye, président de la Commission, de ses gonds : « Les ministres qu’on invite ici au Conseil doivent répondre par respect à l’institution de la République. C’est mieux qu’ils nous envoient leurs collaborateurs même si l’on respecte ceux-ci. Je suis désolé, Mme la Présidente, de le dire mais il fallait que je le dise… », dira M. Fall. Nous n’userons pas d’une formule elliptique pour faire remarquer que ce geste de Mariama Sarr est emblématique d’un vrai manque de respect vis-à-vis du président de la République, Macky Sall. Pour rappel, c’est le chef de l’Etat qui a saisi le Conseil économique, social et environnemental pour qu’il lui donne son avis sur la « réforme et la modernisation de l’administration sénégalaise ».
LES PECHEURS DE MBOUR SONNENT LA REVOLTE ET ASSIEGENT LE COMMISSARIAT DE POLICE
Les pêcheurs de la commune Mbour ont assiégé hier le Commissariat de Police pour exiger la libération immédiate de des leurs arrêtés la veille par ce qu’ accusés de s’être attaqués à des pêcheurs utilisant des filets en mono filament, originaires de Fass
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 12/12/2019
Les pêcheurs de la commune Mbour ont assiégé hier le Commissariat de Police pour exiger la libération immédiate de des leurs arrêtés la veille par ce qu’ accusés de s’être attaqués à des pêcheurs utilisant des filets en mono filament, originaires de Fass Boye. Finalement, les deux pêcheurs, membres du comité de veille et de sécurité du quartier Tefess, ont été libérés à 11 heures, faute de preuves. Toutefois, leurs collègues croient à une campagne d’intimidation menée par les autorités administratives face au refus catégorique des pêcheurs sur un projet d’érection d’un deuxième quai de pêche sur la baie du quartier Téfess.
Les pêcheurs se sont déplacés en masse hier au Commissariat Urbain pour protester pacifiquement, mais aussi attendre la libération de deux des leurs. Abdoulaye Ndoye et Mbaye ont été arrêtés la veille par la Police suite à une information faisant état d’une bataille rangée qui avait opposé les membres du comité de veille et de sécurité du quartier Teffess qui veillent sur la sécurité du quai de pêche à des pêcheurs venus de Fass Boye. Des individus auraient coupé des filets appartenant à des pêcheurs qui viennent de Fass Boye et qui sont établis dans la capitale de la Petite Côte. Informée par le service des pêches sur l’origine du rififi, la Police a voulu prendre les devants. Ainsi pour éviter une mauvaise surprise en cas de résistance surtout que les personnes indexées font partie du comité de vigilance qui a été mis en place par le quartier, les éléments de la police se sont déplacés à bord de deux Pick-Up pour aller cueillir les mis en cause.
Sur les lieux, ils n’ont pas trouvé Abdoulaye Ndoye et Mbaye qui ont été indexés. Finalement, les deux hommes qui n’étaient pas au courant de ces évènements vont être cueillis chez eux. Malgré une médiation entamée, les deux mis en cause vont passer la nuit au Commissariat. Durant leur interrogatoire, ils ont nié avoir participé à cet acte délictuel même s’ils soutiennent qu’ils sont formellement contre l’utilisation des filets en mono filament qui constituent de leur avis un danger pour la protection des espèces halieutiques. Hier, les pêcheurs ont assailli la Police dès les premières lueurs du jour, ce après avoir aussi pris la décision unanimement d’amarrer leurs pirogues à quai. Malgré cette fougue, les pêcheurs ne voulaient qu’un dénouement heureux à cette affaire.
Finalement, Abdoulaye Ndoye et Mbaye ont été libérés vers 11h de la journée car il s’est trouvé après enquête que les deux accusés n’étaient pas sur les lieux au moment des faits incriminés. Néanmoins, le Commissaire de Police a profité de l’occasion pour recevoir une trentaine d’entre eux afin de les appeler au calme. Certes les filets en mono filament sont nuisibles, mais l’arrêté ministériel les interdisant ne prenait pas en compte la ville de Mbour, leur a-t-il fait savoir. C’est pourquoi, le Commissaire Mandjibou Lèye leur a conseillé de rencontrer le Préfet qui pourra les aider à obtenir une audience avec le Ministre de la Pêche pour la prise d’un nouvel arrêté qui va désormais prendre en compte la capitale de la Petite Côte dans cette mesure d’interdiction des filets en mono filament. Toutefois, les pêcheurs restent convaincus que cette interpellation est un acte d’intimidation. En effet, l’Etat du Sénégal a un projet de construction d’un nouveau quai de pêche à Mbour. Un projet formellement rejeté par l’écrasante majorité des pêcheurs qui soutiennent que le site prévu reste le seul endroit où ils peuvent amarrer leurs pirogues.
Par BABA TANDIAN
500.000 POUR AVOIR LE DROIT DE MOURIR EN MER
L’Europe n’est plus une espérance pour la jeunesse africaine. C’est pourquoi, je lance un cri de cœur. La jeunesse du Sénégal, l’espoir de demain, vous devez arrêter ce massacre en continuant à vous aventurer vers la mort
Je suis triste, très triste de voir ses jeunes échoir au bord de la plage de Nouadhibou comme une bande de dauphins qui s’est suicidée. Pourquoi vouloir braver la mer par ses temps de froid avec un vent glacial qui souffle parfois à plus 120 km/h et des vagues de 3 à 5 mètres de haut qui balaient dès fois les grands chalutiers à plus forte raison des pirogues douteuses en matière de sécurité?
De ce macabre business, les seuls à tirer un profit rentable sont les passeurs et les propriétaires de pirogues. De vrais criminels des temps modernes. Aujourd’hui j’implore cette jeunesse en quête de mieux-être. Je la comprends puisque moi aussi je suis parti de mon pays en 77 pour un mieux-être. Oui, mais en cette période, l’environnement de l’émigration était meilleur puisque la disponibilité en offre d’emplois faisait que l’arrivant avait un certain embarras de choix.
Le travail, surtout le travail décent était vraiment disponible. Ce n’est plus actuellement le cas avec une Europe qui connait depuis une dizaine d’années, une crise de croissance. L’Europe n’est plus une espérance pour la jeunesse africaine. C’est pourquoi, je lance un cri de cœur. La jeunesse du Sénégal, l’espoir de demain, vous devez arrêter ce massacre en continuant à vous aventurer vers la mort. Non seulement vous avez que 7% de chance pour arriver sur les côtes espagnole ou italienne, mais aussi vous avez 60% de chance d’y laisser la vie.
En restant dans les eaux profondes de l’Océan atlantique, vous installez une grande désolation pour votre famille. Pensez-y s’il vous plaît. Je ne dirais pas que cela n’en vaut pas la peine, mais il y’a de quoi réfléchir surtout quand on sait même si vous parvenez à atteindre votre but pour arriver en Italie, en Espagne, bref en Europe, vous finissez pratiquement dans un camp de concentration des temps modernes, c’est-à-dire un enclos au milieu d’une île pour recevoir quoi, un bout de pain de la soupe et des pâtes. Vous arrivez en France, c’est pire. Il m’arrive très souvent lors de mes voyages d’aller entre la porte de la Villette et la porte de la Chapelle pour voir les conditions d’existence de mes compatriotes, mais hélas c’est la tristesse et la désolation.
Et à chaque fois, je m’interroge sur un tel choix de ces jeunes qui attendent souvent le soir vers 20h l’arrivée du Secours catholique pour espérer un bol de soupe et un sandwich. Pendant la journée, ils font la quête (aumône) au bord du périphérique. Chose impensable à Dakar. Ces jeunes subissent les affres du froid. C’est terrifiant de voir des compatriotes dormir à la belle étoile à même sur le gazon et sur des cartons avec un thermomètre qui affiche à cette période de l’hiver zéro degrés. Et souvent la pluie vient compliquer la situation. Très souvent lors de mes passages, je leur laisse parfois entre 200 ou 300 euros. Mais que représente une telle somme d’argent qui suffit à peine pour certains d’entre eux pour avoir un bon repas le lendemain. C’est désolant et triste. Mais ont-ils le choix ? Non. Seulement, il est difficile de leur faire comprendre que l’Europe n’est plus un eldorado.
Les Européens éprouvent d’énormes difficultés pour accéder à un emploi décent. Les seuls qui tirent leur épingle du jeu, sont les sportifs et artistes. Mon coup de gueule va surtout vers les parents. Vous devez tout faire pour retenir vos enfants et ne pas les encourager à partir pour aller rencontrer la mort au milieu d’une mer noire ou les seul bruits se sont les vagues, le moteur, le sifflement d’un vent très froid, la peur et la mort. Un décor qui se termine souvent par la catastrophe. L’océan devient un cimetière de drame et de désolation.
Pourtant avec 500.000 frs on peut faire beaucoup de choses. Il suffit d’avoir la patience, car la fortune vient en général au bout de 10 voire 20 ou 30 ans. L’exemple, le plus édifiant reste Babacar Ngom de la SEDIMA. Avec 70.000 frs comme investissement de départ, 30 ans après, il est milliardaire. Alors mes chers enfants et neveux, pensez-y que de donner 500.000 frs pour avoir le droit de mourir en mer.....
Par Pape Abdourakhmane Dabo
LES BRISE-LAMES, SOLUTION ADEQUATE D'UNE LUTTE CONTRE L'EROSION COTIERE
Les côtes sénégalaises étant exposées à des houles venant de différentes directions, la protection par brise-lames peut s’avérer très efficace
Le Sénégal subit de plein fouet le phénomène des changements climatiques dans plusieurs secteurs notamment l’agriculture, l’élevage et l’environnement où l’avancée de la mer et l’érosion côtière menacent le littoral et ses habitants et leurs activités économiques surtout dans la région du Nord et la petite côte. Ces côtes exposées à des houles venant de différentes directions, la protection par brise-lames peut s’avérer très efficace
COMMENT ILS FONCTIONNENT:
Les ouvrages parallèles au rivage disposés sur l’avant plage, généralement appelés brise-lames («offshore breakwater»), ont pour fonction de s’opposer directement à la houle ainsi qu’à la circulation des courants perpendiculaires à la ligne de rivage. Ils s’opposent donc également aux mouvements solides dans le profil de la plage. Les brise-lames agissent selon deux modes. Le premier réside dans la diminution de l’énergie des lames, qui arrivent au rivage, consécutive à la réflexion et au déferlement de la houle. Le second réside dans l’étalement de l’énergie de la houle derrière eux dû aux phénomènes de diffraction autour de leurs extrémités et de réfraction sur les fonds qu’ils modifient. Il en résulte de ces modes de fonctionnement que l’action des brise-lames reste limitée à leur voisinage. Les brise-lames peuvent être émergents ou complètement immergés : Les ouvrages émergeant engendrent, entre eux et la côte, une zone de calme relatif favorable à la sédimentation. Les ouvrages immergés limitent les volumes d’eau qui les franchissent et contraignent à déferler les houles qui dépassent une cambrure limite. L’action des brise-lames est étroitement liée à leur longueur relative par rapport à la distance qui les sépare du rivage.
Situés trop loin de la côte, ils ne déparent pas la plage mais peuvent devenir dangereux pour la navigation. La ligne de rivage tend alors vers un équilibre présentant un point de rebroussement plus ou moins prononcé. Au contraire, situés trop près de la côte, ils tendent à créer des tombolos du fait de la sédimentation des eaux chargées de sable issues des lames qu’ils font déferler. Les brise-lames ont également une action protectrice du rivage contre les tempêtes due à la l’élargissement de la plage qu’ils engendrent. Toutefois, lors de fortes tempêtes, leur côté terrestre peut subir des affouillements importants, voire destructeurs pour la plage. Sauf rechargement artificiel, dans la zone de calme relatif, la formation des tombolos se fait en partie au détriment des secteurs du littoral adjacents. Lorsque l’essentiel du mouvement solide s’effectue dans le profil, ce phénomène peut rester imperceptible. Par contre, si le transit littoral longitudinal est important, l’ensemble formé du briselames et du tombolo, qui se comporte comme un épi, limite ou interrompt le transport solide. Une érosion localisée peut alors apparaître en aval du transport littoral.
L’IMPACT DES BRISE-LAMES SUR LA LIGNE DE RIVAGE:
La construction d’un brise-lames déplace l’équilibre du trait de côte. Son impact sur l’évolution de la ligne de rivage est essentiellement gouverné par l’accélération locale qu’il produit sur le transport sédimentaire longitudinal, et dans une moindre mesure par le transport solide dans le profil. Si les crêtes des houles dominantes sont parallèles au trait de côte, et que la ligne de rivage est donc initialement en équilibre, il n’y a pas de transport longitudinal. Les ondes diffractées par les extrémités du brise-lames transportent alors des sédiments derrière lui, de ses extrémités vers la zone centrale qui le sépare de la plage. Ce phénomène se poursuit jusqu’à ce que la zone située à l’ombre du brise-lames présente une bathymétrie avec des isobathes parallèles aux crêtes des houles diffractées, et que le transport longitudinal redevienne nul. Un point de rebroussement apparaît alors sur la ligne de rivage puis un tombolo prend naissance avec des lignes plus ou moins symétriques.
Lorsque la houle incidente aborde la côte avec une obliquité, dans un premier temps, le transport littoral est ralenti par la présence du brise-lames. Un dépôt sédimentaire se forme alors en aval du brise-lames et un point de rebroussement apparaît sur la ligne de rivage. Le trait de côte continue à s’empâter jusqu’à ce que le transit solide soit rétabli au travers de la structure ou qu’un tombolo soit formé et que l’ensemble soit contourné. La structure côtière est alors asymétrique et sa forme dépend de la longueur relative du brise-lames. Pendant cette période, une érosion, parfois sévère, du littoral peut apparaître en aval du transport sédimentaire du brise-lames. Un point fondamental dans le dimensionnement des brise-lames découle de l’évolution du trait de côte en réaction à sa mise en place. Il s’agit de savoir si a forme d’équilibre recherchée inclut ou non le rattachement du brise-lames au rivage par la création d’un tombolo. Les deux configurations présentent des avantages et des inconvénients.
De manière générale, les évolutions de la ligne de rivage sans tombolo sont préférées. En effet, en formant, un tombolo peut fixer une grande quantité de sédiments et générer une érosion importante en aval du transport sédimentaire. Par ailleurs, lors du changement saisonnier de secteur des houles dominantes, une évolution en point de rebroussement s’oppose beaucoup moins qu’un tombolo à l’inversion du transport solide. A noter également que la formation d’un tombolo permet d’augmenter considérablement la superficie disponible pour les activités humaines récréatives, et qu’elle facilite grandement l’entretien du brise-lames par l’accès qu’il offre aux engins. Toutefois, l’utilisation du brise-lames pour les plongeons peut représenter un danger pour la sécurité publique.
COÛT DE LA RÉALISATION :
Environ 110 km à protéger, la langue de Barabarie (40 km) et la petite côte entre Rufisque et Joal Fadiouth (70 km). Techniquement, sur un tronçon de 1km, le coût de la réalisation d’environ 7 à 9 brise-lames serait de l’ordre de 1.5 à 1.8 milliards; donc pour protéger les 110 km il faudra une enveloppe de 165 à 198 milliards de FCFA, soit une moyenne de 181.5 milliards de FCFA. à mon avis, un tel projet devrait s’étaler sur une durée de 5 ans pour une enveloppe annuelle de 36.3 milliards de FCFA.
Pape Abdourakhmane Dabo
Ingénieur des Ponts et Chaussées, diplômé de l’USTHB d’Alger,
Consultant en Infrastructures Publiques
MACRON REPORTE LE SOMMET DE PAU
En raison de l'attaque jihadiste mardi au Niger, le président français, en accord avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, a décidé de reporter à début 2020 le sommet avec les dirigeants des cinq pays du Sahel prévu le 16 décembre
En raison de l'attaque jihadiste mardi au Niger, le président français Emmanuel Macron, en accord avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, a décidé de reporter à début 2020 le sommet avec les dirigeants des cinq pays du Sahel prévu le 16 décembre, a annoncé l'Elysée.
Après l'attaque d'un camp militaire à Inates (ouest du Niger) qui a fait plus de 60 morts, Emmanuel Macron a appelé mercredi soir le président nigérien et ont ensemble convenu "de proposer à leurs homologues de reporter au début de l'année 2020 la tenue, en France, du sommet consacré à l'opération Barkhane et à la force conjointe du G5 Sahel", a précisé la présidence française.
VIDEO
71 MORTS DANS L'ATTAQUE D'UNE BASE MILITAIRE AU NIGER
A la une du journal de l’Afrique, au moins 71 militaires tués au Niger dans l’attaque d’un camp militaire près de la frontière avec le Mali.
A la une du journal de l’Afrique, au moins 71 militaires tués au Niger dans l’attaque d’un camp militaire près de la frontière avec le Mali. L’attaque est survenue à Inates, au Nord-Est de Niamey. Le président Issoufou a écourté son voyage en Égypte pour rentrer en urgence au Niger. La région du Sahel connaît une recrudescence inquiétante d’attentats menés par des groupes jihadistes liés à l’organisation État islamique et à Al-Qaïda.
par Alassane Kitane
CORRESPONDANCE D’OUTRE-TOMBE
La question de droit que vous devriez vous poser est : comment expliquer que la compagnie d’électricité de Ndoumbélane soit subitement passée de gratte-ciel à château de cartes ?
3. Les morts vous donnent la clé de vos vies : les raisons d’une électrocution de masse
Je sais que comme moi dans ma tombe, vous gens de Ndoumbélane sur terre, devez avoir vraiment honte d'être gouvernés par une pareille souillure. Il paraît qu’il ne fait bon de vivre ces temps-ci à Ndoumbélane. Vos soupirs et vos complaintes perturbent le sommeil des morts : la coupable, c’est la vie chère, la chute vertigineuse du pouvoir d’achat des travailleurs. Tout le monde est donc fatigué de courir derrière la déesse Fortune qui, semble-t-il, se plait à jouer au cache-cache avec vous. Il paraît que vous vous battez contre la hausse du prix de l’électricité : c’est déjà bien, mais j’ai peur que vous ne fassiez fausse route. La question de droit que vous devriez vous poser est : comment expliquer que la compagnie d’électricité de Ndoumbélane soit subitement passée de gratte-ciel à château de cartes ? La première revendication d’un peuple robuste et résolu devrait être la démission du ministre de tutelle. Et ce, d’autant plus qu’il ne doit son ascension qu’au mensonge sur la santé juvénile qu’il aurait miraculeusement redonnée à cette compagnie. De deux choses l’une : soit cet ancien directeur avait raison, mais qu’il a oublié que les fluctuations du marché et les charges de la compagnie ne sont pas maîtrisées, soit il a menti de façon ingénieuse.
Dans le premier cas, il doit être vite démis de ses fonctions pour incompétence manifeste, car c’est quoi un gouvernant qui ne sait pas faire dans la planification et la prospective ? Et c’est ce type qui a en charge votre or noir ? Vous devez certainement être des damnés ou des sujets d’un roi tyran atteint d’une cécité intellectuelle et morale incurable. Ce type qui ne savait pas que ses promesses exaltées de baisse de l’électricité étaient suspendues aux aléas structurels de la compagnie dont il avait la charge ne mérite même pas de conduire une harde de porcs. Votre État vous vampirise vous payer le coût de ses débauches : s’il doit des milliards à la compagnie, c’est qu’il a menti sur sa politique énergétique.
Dans le second cas, il a tout simplement commis un parjure et mérite par conséquent des poursuites judiciaires en plus de sa démission immédiate. Vous devez vous mobilisez pour chasser hors de Ndoumbélane ces conduites bougainvillieristes : coupez les bougainvilliers avant qu’ils ne vous colonisent la vie ! Il faut vous battre, vous sacrifiez, pour que le mensonge ne soit plus un tremplin pour gravir des échelons à Ndoumbélane. Le faux est l’ennemi secret de la paix et du progrès : une société où le faux gouverne est vouée à la décadence et à la mort certaine. Rebiffez-vous !
Ces gens s’inspirent des vieilles pratiques dégueulasses par lesquelles mon parti a gouverné ce pays. Ecoutez attentivement mon histoire et vous comprendrez le mode opérateur de ses apprentis du diable. J’étais directeur de société avant d’être ministre et devinez comment je me suis assuré une ascension fulgurante au sommet de l’État de Ndoumbélane ! J’étais un peintre, un virtuose de la peinture politique. Pire que les peintres dont Platon voulait se débarrasser dans son utopie de cité idéale, je suis l’initiateur de la politique de la peinture qui permis à mon parti de remporter beaucoup de joutes électorales.
Je suis allé un jour voir le chef et je lui ai exposé le tableau fidèle de la situation désastreuse de Ndoumbélane et de la gravité de la colère qui ne cessait de gronder surtout dans les grandes villes. Et puis, comme un magicien, j’ai sorti de mon chapeau de sortilèges la stratégie de la peinture : quand le réel est profondément abimé et qu’on ne peut pas le refaire, il faut se contenter de le peindre. C’est ce que nous avons appliqué ! Pour redonner de l’espoir aux villes, on a déposé un peu partout des tonnes de gravas, de la latérite, du ciment,… pour faire croire que nous étions en train d’exécuter un plan de construction de routes urbaines. Dans les villages, j’ai demandé que partout où il y avait à peine vingt maisons qu’il soit implanté un robinet (sans aucun raccordement !) avec la promesse que le branchement au forage du village-centre était imminent. Dans d’autres localités, nous avons défriché des terres pour prétendument construire des collèges, des centres de santé et des écoles. N’insultez surtout pas Machiavel, ce génie patriote qui aimait tellement sa patrie qu’il lui a préférée son âme. Ce que nous avons mis en œuvre comme méthode de gouvernance et qui est en train d’être perpétué, c’est du cynisme, pas du machiavélisme.
Une fois la campagne passée, c’est nuitamment que le ciment et certains produits ont été enlevés, laissant les terres défrichées et les robinets à la critique ravageuse de la corrosion. Les morts ne mentent pas : allez dans certains villages du centre et de du nord, faites une petite enquête, on vous montrera les vestiges de mes sortilèges maléfiques. Pour un homme politique sans grandeur, mentir est une forme de grandeur, car il permet de réussir, c’est-à-dire d’accéder au pouvoir. Les grands hommes font du pouvoir un moyen tandis que les petits esprits qui rêvent de grandeur en font la fin suprême.
Le prix de votre électricité va flamber et ne croyez pas que c’est la fin du supplice pour vous. Pourquoi ont-ils attendu le mois de décembre pour augmenter le prix de l’électricité selon vous ? Vous croyez vraiment qu’ils l’ont fait de manière ingénue ? Que non ! À cause du froid, vous ne sentirez presque pas la hausse et dans le ménages de Ndoumbélane où la crédulité est une pandémie mortelle (l’opinion est tellement frivole et flexible chez vous !) on supputera sur l’insignifiance de la hausse. Tout le monde fera le dos rond et laissera couler la ciguë espérant échapper au supplice ; ce en quoi tout le monde se trompe, car elle vous brulera le corps entier. De façon insensible, la hausse sera effective sans peser sur les ménages, mais dès les premiers jours d’été vous verrez l’enfer de l’impécuniosité s’abattre sur vous. (À suivre).
Transmis par le casse-pieds de Ndoumbélane.
LA COUR SUPRÊME CONFIRME LA RADIATION DE SONKO
La chambre administrative a enrôlé, ce jeudi, 12 décembre, la requête introduite par l’inspecteur des impôts et des domaines pour contester la décision de sa radiation de la fonction publique. Le député a été débouté.
La Cour suprême confirme la radiation de Ousmane Sonko. La chambre administrative a enrôlé, ce jeudi, 12 décembre, la requête introduite par l’inspecteur des impôts et des domaines pour contester la décision de sa radiation de la fonction publique. Le député a été débouté.
Ousmane Sonko a été révoqué de l’administration sénégalaise, par décret présidentiel numéro 22016-1239 pris le 26 août 2016. Le leader de Pastef qui conserve ses droits à la pension de retraite, a été radié « pour manquement à l’obligation de discrétion professionnelle ».
DES UNIVERSITAIRES POSENT LE DÉBAT SUR LE VOILE
L’Unité de recherche en ingénierie culturelle et en Anthropologie (URICA) a initié une journée d’étude de l’interdiction du voile islamique dans les écoles privées catholiques hier, mercredi 11 décembre.
L’Unité de recherche en ingénierie culturelle et en Anthropologie (URICA) a initié une journée d’étude de l’interdiction du voile islamique dans les écoles privées catholiques hier, mercredi 11 décembre. C’est une sorte «d’aggiornamento», précisément de mise à jour, loin des débats passionnés, de lever scientifiquement les équivoques d’une situation qui peut porter atteinte à une tradition de dialogue. Le philosophe Malick Diagne parle d’une «querelle malheureuse» et préconise une tolérance et le respect de l’autre. Pour l’historienne Penda Mbow, il faut voir comment concilier la religion que nous pratiquons d’avec notre propre identité africaine.
Il aura fallu attendre le temps que s’estompent les émotions à fleur de peau suscitées par l’interdiction du port du voile islamique dans des écoles privées catholiques fortement médiatisé au cours de l’année 2019, suite à la mesure de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc, pour que la question face l’objet d’un débat scientifique hier, mercredi 11 décembre. C’est à l’initiative de l’Unité de recherche en ingénierie culturelle et en Anthropologie (URICA), en collaboration avec le Centre de recherche ouest africain (WARC). Il s’agit de soulever des interrogations scientifiques de divers ordres, relatives par exemple à l’affichage des signes religieux etc. Autrement dit, l’URICA veut une lecture objective des différents aspects relatifs à cette interdiction du port du voile islamique et comprendre en définitive ce que les débats autour de cette mesure nous apprennent sur l’évolution de la société sénégalaise.
Ces multiples positionnements politiques et religieux exprimés ont soulevé quelques questions qui motivent d’ailleurs la rencontre, a fait savoir Mouhamed Abdallah Ly (Urica/Ifan).
La laïcité sénégalaise n’est-elle pas à bout de souffle ? Existe-t-il un accroissement du port du voile ? N’est-on pas en train de raturer la polysémie du voile pour ne retenir que quelques-unes de ses significations (fondamentalisme, pression familiale, soumission à un pouvoir masculin) ? Ces élèves auraient-ils fait du prosélytisme religieux à l’école ? Le gouvernement a-t-il trahi la neutralité attendu de lui à l’aune de la laïcité ?
LA POLEMIQUE AUTOUR DU VOILE, UNE «QUERELLE MALHEUREUSE»
A l’examen de sa communication portant sur : «La laïcité au Sénégal : le débat sur le voile, une querelle aux antipodes de l’aggiornamento sénégalaise», Malick Diagne, le Chef du département de Philosophie de l’Uinversité Cheikh Anta Diop (UCAD) considère que la polémique autour du voile et une «querelle malheureuse».
En ce sens, indique Malick Diagne, «qu’il n’entre pas dans notre tradition de société apaisée ou de société de dialogue où très tôt les pères fondateurs de cette Nation, notamment Léopold Sédar Senghor, Mamadou Dia et de grands dignitaires religieux musulmans comme chrétiens».
L’historienne Penda Mbow va plus loin dans son analyse sur le port du voile qu’elle qualifie plutôt comme étant une «forme de marketing pour les écoles d’attirer les filles, sachant que l’enseignement de la religion et du Coran sont facultatifs». Pour l’ancienne ministre de la Culture, «on ne sait pas ce qui relève véritablement de l’Islam de ce qui relèvent de nos croyances profondes à nos valeurs et à nos cultures traditionnelles». Autrement dit, elle explique que «la société sénégalaise a des pratiques de croyances traditionnelles qui ne sont pas totalement disparues».
La nécessité de contextualisation de la dialectique entre l’Islam et la modernité l’amène à se poser les questions suivantes : Qui a autorité à parler au nom de l’Islam ? Quels sont les critères ? Elle estime que cette question du voile dépasse la question religieuse. Non sans préciser que «l’islam a réussi toute chose au Sénégal sauf le fait de voiler les femmes». «C’est un indicateur extrêmement important sur la dimension africaine de la femme sénégalaise. On a su garder notre propre personnalité, notre identité parce que l’habillement a précédé la religion», soutient-elle.
DEPASSIONNER LE DEBAT ET CONCILIER LA RELIGION PRATIQUEE D’AVEC NOTRE PROPRE IDENTITE AFRICAINE
Pour dépassionner les débats mais aussi d’avoir une lecture juste, Malick Diagne, chef du département de philosophie à l’UCAD, préconise une «adoption d’une culture de la palabre, une discussion de l’entente et du respect de l’autre. Il s’agit d’aménager un cadre de vie ou au-delà des différences, ce qui nous réunit devient fondamentale à travers ce besoin d’être dans une certaine cordialité et une certaine concorde pour le bien-être sénégalais». Avant d’ajouter : «il n’y a pas une dualité entre le spirituel et le temporel, chez le négro-africain. Cette nécessité d’aller vers une concorde où il n’y a pas de contradiction entre le pouvoir politique et le pouvoir religieux pour la gouvernance de la société».
Pour Penda Mbow, le port du voile est un enjeu qui dépasse la pratique religieuse. Ce point, selon elle, dégage des problématiques beaucoup plus complexes qui sont liées à l’idéologie, à la politique, à l’opposition entre les civilisations. Elle poursuit son argumentaire en ces termes: «je suis partie aussi des sourates en montrant que le «hijab» ne signifie pas le fait de voiler une femme, mais c’est un rideau, une séparation cachée, montrer ce qui relève du privé, du public, etc. Pourquoi arriver à l’imposer à la femme alors que le mot qui définit justement le voile s’appelle «sitr» en arabe». Par conséquent, il s’agit, pour l’historienne, de voir comment concilier la religion que nous pratiquons d’avec notre propre identité africaine.
TERANGA GOLD RACHETE LA MINE DE MASSAWA A 224,2 MILLIARDS DE FRANCS CFA
Teranga Gold Corporation (TGC) acquière la mine (d’or) de Massawa, une propriété exclusive de la société aurifère Barrick Gold située dans la région de Kédougou
Teranga Gold Corporation (TGC) acquière la mine (d’or) de Massawa, une propriété exclusive de la société aurifère Barrick Gold située dans la région de Kédougou. Selon le directeur général (DG) de Sabadola Gold Opération (SGO) Abdou Aziz Sy, qui tenait une conférence de presse hier, mercredi 11 novembre, la contrepartie totale de cette opération est de 380 millions de dollars américains, soit près de 224,2 milliards de francs Cfa.
L’entreprise minière Teranga Gold Corporation (TGC), société mère de la filiale sénégalaise Sabodola Gold Opération (SGO), a racheté à la société aurifère Barrick Gold la mine (d’or) de Massawa située dans la région de Kédougou. L’annonce a été faite par le directeur général (DG) de Sabadola Gold Opération, Abdou Aziz Sy, qui animait une conférence de presse hier, mercredi 11 décembre. «La contrepartie totale de cette opération est de 380 millions de dollars américains, soit près de 224,2 milliards de francs Cfa. Le projet Massawa a une estimation de réserves minérales historique de 2,6 millions d’onces (20,9 millions de tonnes à 3,95 gramme d’or par tonne)», a-t-il fait savoir.
La clôture de l’opération devrait avoir lieu au cours du premier trimestre de 2020. «Elle est conditionnelle à la délivrance du permis d’exploitation minière et du permis d’exploitation résiduel de Massawa par le gouvernement du Sénégal et à l’obtention de certaines autres autorisations et approbations du gouvernement du Sénégal. L’opération est également conditionnelle à la clôture des financements simultanés par emprunt et par émission d’actions, tous conditionnels l’un à l’autre ainsi qu’à la satisfaction des conditions de clôture habituelles pour une opération de ce genre», a-t-il souligné.
Selon le DG de SGO, la proximité immédiate des deux projets et la combinaison de l’usine de Sabadola et du minerai de Massawa devraient transformer la mine de Sabadola en un actif de premier bord, avec une teneur élevé et une durée de vie de la mine plus longue. «Cette acquisition représente une opportunité de développer davantage l’industrie aurifère du Sénégal et continuer à contribuer positivement au développement économique du pays. La combinaison Sabadola-Massawa générera, pour l’Etat du Sénégal, des biens substantiels directs et immédiats à partir de 2020, au lieu de 2022. Selon nos calculs, les revenus cumulés projetés pour l’Etat vont atteindre les 560 millions de dollars, soit près de 330 milliards de francs Cfa dans le scénario combiné», a informé M. Sy.
L’intégration du projet Massawa à Sabadola, a-t-il ajouté, va permettre d’atténuer considérablement les impacts environnementaux, sociaux, négatifs que le projet aurait pu avoir, avec la suppression de composantes majeures. «Il n’aura plus d’usine de traitement à Massawa. Il y n’aura pas de barrages de retenu d’eau ni de centrale électrique à construire, parce qu’on en a à Sabadola. Aujourd’hui, avec la mise en production de Massawa, le Sénégal pourrait atteindre les 500 mille onces par an; ce qui le fera passer à la 3e place du top 17 des pays aurifères en Afrique», a-t-il conclu.