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5 octobre 2025
MON RÊVE LE PLUS IMPORTANT
Entre Babsa Maal et le Fouta, l’histoire d’amour est éternelle. Le «roi du Yela» vient encore une fois de le prouver en prenant part à la 5e édition du Festival à Sahel ouvert de Mboumba
Entre Babs. a Maal et le Fouta, l’histoire d’amour est éternelle. Le «roi du Yela» vient encore une fois de le prouver en prenant part à la 5e édition du Festival à Sahel ouvert de Mboumba. A quelques minutes de sa montée sur scène, Baba Maal s’est prêté au jeu des questions réponse.
Vous participez à ce festival 10 ans après la première édition dont vous étiez la tête d’affiche. C’est un festival engagé. Vous venez avec quelle vision ?
Je viens d’abord pour féliciter la population de Mboumba d’avoir tenu bon pour l’organisation de ce festival. Je sais que c’est un très grand challenge de Xavier Simonin et de son staff.
C’est parce que je sais qu’à chaque édition, il y a un thème qu’on essaie de mettre en avant. Surtout pour cette année où il est question de l’importance de l’eau. Je suis de la région du fleuve et la question de l’accès à l’eau potable et de la sécurité de nos nappes, m’interpelle comme ça interpelle beaucoup de personnes. C’est pour toutes ces raisons que je suis présent à cette 10e édition.
L’une des raisons, c’est aussi que j’étais là à la première édition. J’étais là quand ce n’était qu’un petit bébé et qu’on ne savait pas si cela allait continuer ou pas. J’avais émis le souhait de voir ce festival grandir et devenir très important pour cette localité.
Ces dernières années, on vous a vu être plus actif sur le terrain du développement avec votre organisation NanK. C’est une demande que les populations vous ont adressée ou c’est partie de votre propre prise de conscience ?
Moi j’en avais besoin parce que je sentais quelque part que les populations étaient très conscientes que le Dande Leniolles a accompagnées pendant très longtemps, pendant des décennies. Mais les populations aussi, ce sont des populations, je ne dirais pas qui ont mûri, mais on sentait qu’elles aspiraient à quelque chose de… .
Je ne dirais pas quelque chose de plus important que la culture mais une suite logique de ce que la culture avait réalisé en leur compagnie, en l’occurrence le développement. C’est une population qui est consciente qu’elle a tous les atouts pour créer un développement durable qui commence à partir de nos localités. Cela, pour moi, ne pouvait être accompagné que par la culture. Et dès l’instant que je me retrouvais comme étant une des personnalités culturelles qui pouvaient polariser les gens dans n’importe quel secteur, même politique…
Déjà quand je viens, les gens taisent leurs différences pour répondre à mon appel, je me dis que c’est une opportunité d’être un leader dans le développement. D’au tant plus que le Dande Leniol a toujours fait du développement mais dans l’informel. Tous les concerts qu’on a eu à donner au stade Amadou Barry ou toutes les tournées qu’on a eu à organiser dans le Fouta pendant plus de 25 ans, ce sont des associations de village, des associations de développement qui nous interpellaient.
Donc, nous étions là à regarder ces associations prendre l’argent récolté, acheter des tables bancs, faire des postes de santé, accompagner des champs avec des associations féminines de développement. Au finish, je me suis dit, pourquoi ne pas créer nousmêmes une entité. Parce que ce sera beaucoup plus respectable de créer cette entité NanKpour pouvoir parler avec le gouvernement du Sénégal en tant qu’acteurs de développement et avec nos partenaires à l’extérieur, surtout des partenaires que j’ai accompagnés pendant des décennies dans d’autres pays dans le monde. Donc, ils me doivent quelque chose et je me suis dit que c’est l’occasion de leur demander de m’accompagner ici, chez moi.
Toujours dans ce domaine du militantisme, vous connaissez bien le Fouta. Et il y a encore ici des pratiques néfastes telles que l’excision ou les mariages précoces qui perdurent. Est-ce que vous pensez prendre position de façon très claire sur ces questions ?
Je l’ai déjà fait. J’ai travaillé avec le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) en tant que champion avec les lutteurs Eumeu Sène, Modou Lô, Coumba Gawlo, Feu Ablaye Mbaye. Nous sommes engagés depuis des années à faire des tournées. Toutes les dernières tournées que j’ai eu à faire, même la préparation de la musique du film Black Panther, c’était durant une tournée dans la Vallée. On faisait des concerts, on faisait un plaidoyer pour demander à ce qu’on arrête toutes ces pratiques
j’ai la chance de m’asseoir avec les personnes les plus réticences en ce domaine, en l’occurrence les marabouts et certains traditionnalistes. Vu le parcours que j’ai eu avec eux, ils se disent puisque c’est Baba Maal, on peut l’écouter et ça me permet aussi d’aborder le sujet d’une manière assez respectable.
Parce qu’il ne suffit pas de dire aux gens ‘’arrêtez’’ ; ça ce n’est pas bon. Il faut respecter l’organisation sociale et mettre par exemple les conséquences de toutes ces pratiques sur la table et laisser la population découvrir par elle-même. Je me rappelle à Gamadji dans le département de Podor, on est parti rencontrer les jeunes filles elles-mêmes qui organisaient tout un après-midi.
Elles avaient fait venir les parents d’élèves et des organismes comme le Fnuap pour parler de l’éducation mais aussi dénoncer des pratiques comme le mariage précoce et consorts. Et au sortir de cette rencontre, j’ai entendu beaucoup de personnes adeptes de ces pratiques dire que les jeunes avaient raison. C’est là la force de la culture. Elle a la capacité de mettre le doigt sur certaines vérités sans heurter les populations.
Cette année, vous célébrez les 35 ans du Dande Leniol. Avez-vous encore des rêves dans la musique ?
Beaucoup de rêves (il répète plusieurs fois en éclatant de rire). Parce qu’en matière de musique, tant qu’on a la capacité de ressentir des frissons en regardant quelque chose, que naissent par exemple des pulsations qui vont vers des rythmes, des mélodies, des concepts, on est toujours dans le feu de l’action. L’artiste a toujours, quel que soit son âge, un regard qui fait que c’est un nouveau regard par rapport à la vie, ce qu’on chante, ce qu’on fait sortir dans la musique.
Mais mon rêve le plus important, c’est de créer un espace sur le plan musical pour que tous ces jeunes qui me font rêver aussi, parce que j’en ai décelé certains qui sont vraiment remplis de talent, qui sont remplis de rêves, qui sont très compétitifs, parce qu’il s’agit de compétition. Et ce serait bien de leur tendre la main et de créer les espaces qui leur permettront de s’épanouir et c’est en s’épanouissant qu’ils me feront m’épanouir davantage.
C’est pourquoi on a créé Les Blues du Fleuve, c’est pourquoi dans la tournée des 35 ans, on va faire le tour du monde inchallah et on va amener dans nos valises certains de ces jeunes talents comme Adviser, Paco Legnol, Demba Guissé, Ndèye Diarra Guèye… il y en a plein qui sont là.
Suivant les différentes étapes, on va essayer de présenter ces différents artistes et essayer de créer ensemble un autre courant qui va peut-être continuer pendant les 35 ans à venir. Vous aviez pris part à la première édition et vous avez aussi un festival chez vous à Podor, «Les Blues du Fleuve».
Aujourd’hui, quel est votre degré d’implication dans le développement de l’action culturelle ?
Il faut noter qu’on nous considère comme des entités commerciales. Mais il faut noter aussi qu’on a entre les bras une culture qui a toujours été là pour accompagner le développement. C’est ça qu’on est en train de perpétuer. Ce n’est pas nouveau qu’on puisse utiliser la culture pour dire aux populations : «Venez répondre à l’appel.»
Et quand elles viennent, on peut discuter. Mon ami Mansour Seck dit toujours : «Dansons, chantons, mais disons toujours ce qui peut être profitable pour nos communautés.» Ce n’est pas nouveau et la culture pulaar, c’est une culture qui chante la nature, le mouvement des gens à partir des saisons, le Walo, le Dieri et qui magnifie le travail ; mais qui est là pour donner le ton par rapport au développement. Maintenant, nous sommes dans une nouvelle ère de développement où il y a les barrages, l’irrigation. Il faut faire l’agriculture sous une autre forme, le fait qu’il faille introduire la technologie pour être plus compétitif.
Mais je me dis que si le gouvernement, l’Adminis tration et tous ceux qui ont des projets sur le développement, ne mettent pas la culture au-devant, les gens vont se casser la gueule. Excusez du terme qui est très fort, mais je pèse mes mots en le disant.
Par exemple, on à un projet de faire un champ, c’est la culture qui doit faire le plaidoyer chez les populations. On entretient le cheval avant de le mettre dans la course et quand le projet arrive, si la culture ancre ce qu’on va faire dans la tête des gens, le projet roule.
Mais si la culture n’est pas mise en avant, les populations ne comprendront pas le pourquoi de certains projets, même s’il y a des retombées très bénéfiques pour elles. Il faut attraper le taureau par les cornes et les cornes, c’est la culture.
Et ce n’est pas nouveau. Dans l’Empire du Mali, on a vu que pour promouvoir la bonne gouvernance, la prise de position dans certaines responsabilités, l’engagement des populations, il fallait toujours passer par la culture. Je pense qu’un festival de ce genre doit donner une place importante à la culture comme vecteur d’information et de plaidoyer.
"JE NE SOUTIENS PAS LE PRÉSIDENT, JE DÉFENDS MON ENGAGEMENT"
Abdou Latif Coulibaly a présenté son livre qui explique le bilan du septennat de Macky Sall et parle des défis de 2019 à 2024. L’auteur de «Sénégal, l’histoire en marche» dit s’appuyer sur des «faits» pour montrer que le pays a connu une évolution notable
Abdou Latif Coulibaly a présenté son livre qui explique le bilan du septennat de Macky Sall et parle des défis de 2019 à 2024. L’auteur de «Sénégal, l’histoire en marche» dit s’appuyer sur des «faits» pour montrer que le pays a connu une évolution notable sous Macky Sall.
Journaliste de renom, Abdou Latif Coulibaly avait écrit plusieurs ouvrages pour dénoncer la mauvaise gestion sous le régime de l’ancien Président Abdoulaye Wade (2000-2012). Aujourd’hui hors des rédactions, il a choisi de mettre sa plume au service de son camp politique, celui du Président Macky Sall. Samedi, il a présenté son livre intitulé Sénégal l’histoire en marche : après un septennat bien rempli,un quinquennat face aux défis de l’avenir. «Si on dit le Sénégal, l’histoire marche aujourd’hui, c’est incontestable. Maintenant on peut être un opposant politiquement positionné pour dire que ce n’est pas vrai. Mais regardons les faits !» Il parle de faits «palpables» comme les réalisations dans le monde rural : l’éducation, l’accès à l’eau potable, etc.
Dans le livre, l’auteur essaye d’apporter un débat «utile» pour le pays. En revanche, dit-il, il appelle à un débat non pas sur la base d’opinions, mais de faits notamment sur la question des hydrocarbures concernant les aspects environnementaux, les transactions, etc. «Je ne soutiens pas le président de la République. Je défends mon engagement et explique pourquoi je me suis engagé sur ça. Je considère d’ailleurs que le président de la République n’a pas besoin d’être défendu. Il a besoin qu’on fasse comprendre et expliquer la politique qu’il fait. Et c’est ça qui est le plus essentiel», se défend l’ancien secrétaire général du gouvernement.
Pour le journaliste Madiambal Diagne, qui en était le modérateur, comme le dit l’auteur, l’érection du Mémorial de Gorée mérite un large débat national. En effet, il souhaite une discussion sur son architecture qui est identique à celle réalisée à Dubaï, l’hôtel le «Burj al-Arab» (la Tour des Arabes). En outre, pour le Président directeur général du groupe Avenir communication, Abdou Latif Coulibaly a écrit pour plusieurs raisons. Il dit : «Latif a écrit pour dire vrai, refuser une dictature du débat par des objecteurs de conscience, témoigner de sa contribution humble à la marche de notre Etat.»
Il ajoute : «Il faut que nous autres nous ayons le courage de témoigner, surtout nous qui avons vécu dans ce pays sous Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, continuons de vivre sous Macky Sall. Dire qu’il y a eu des progrès dans ce pays, dire qu’il y a eu des chantiers qui ont été ouverts ces 7 ou 8 dernières années, c’est dire la vérité et apporter un témoignage.» Pour sa part, le secrétaire général de la présidence de la République retient de l’auteur «un homme libre et véridique».
Pour Mahammed Boun Abdallah Dionne, ce qu’on doit retenir du livre, ce n’est pas la politique, mais ce qui nous unit, c’est-à-dire le Sénégal. «Pour cela, il mérite d’être lu par ses contemporains. L’his toire se chargera de conter sa posture, sa lucidité et son courage aux générations à venir. Il continuera à être ce témoin crédible, dévoué et convaincu de l’histoire en marche du Sénégal de nos rêves», ajoute Madiambal Diagne.
Et Abdou Latif Coulibaly est convaincu que dans 50 ans, les scientifiques ne consulteront certainement pas les archives des radios, mais les écrits des livres comme le sien et tant d’autres.
MACKY SALL DESCEND EN FLAMMES SES DETRACTEURS
Le président de la République a jeté une pierre dans le jardin de ses contempteurs dont la principale occupation consiste, dit-il, à critiquer ses communications
La cérémonie de pose de la première pierre de la maison des transporteurs à Sébi Ponty (Diamniadio) a servi de tribune au Président Macky Sall pour tirer à boulets rouges sur ses détracteurs dont l’unique occupation est de critiquer sa communication, voire déformer ses propos. Saluant le travail des opérateurs, il pense que c’est nécessaire de donner une nouvelle orientation à la gouvernance du secteur, articulé autour de quatre axes de modernisation.
Le Président Macky Sall a jeté une pierre dans le jardin de ses contempteurs dont la principale occupation consiste, dit-il, à critiquer ses communications. En effet, le chef de l’Etat a profité de la célébration de la Journée des Transporteurs et de la pose de la première pierre de la Maison des transporteurs samedi à Sébi Ponty (Diamniadio) pour décocher des flèches à ses détracteurs qui n’ont pas d’occupations. «Je vais résumer mon discours en Français parce que dans ce pays, tout ce que tu dis, on te corrige. Il y a des gens qui vont toujours déformer vos propos. Ils n’ont pas de travail, «amougnou liguey, amougnou palto, amougnou place». Leur préoccupation, c’est d’écouter la radio et de déformer vos propos matin et soir.
Dans ce contexte, le président de la République doit tourner mille fois sa langue entre ses dents avant de parler», a déclaré Macky Sall dans un sourire narquois. Il ferme la parenthèse et salue le travail de l’Association de Financement des Professionnels du Transport Urbain (Aftu) qui reste le principal acteur du secteur du transport interurbain au Sénégal. «Avec l’Aftu, les phases successives de renouvellement ont permis d’injecter 1855 minibus à Dakar et 450 dans les régions. Ainsi, plus de 9000 emplois directs ont été créés dans le cadre de ce projet. Aujourd’hui, les lignes de transport interurbain sont devenues une réalité dans les régions (…) avec un tarif abordable pour les usagers. Ce qui a permis le recouvrement des financements», a indiqué le chef de l’Etat en présence des acteurs. Selon lui, ce programme a pu être initié et développé grâce au comportement responsable des transporteurs mais surtout leur engagement aux côtés de l’Etat, dans le respect des remboursements avec un taux de recouvrement aujourd’hui très satisfaisant.
Ainsi, les ressources générées par ce programme sont réinvesties grâce à un mécanisme s’appuyant sur un fonds revolving mis en place par l’Etat. Le Président Macky Sall souligne d’ailleurs que ce sont ces ressources qui ont permis de financer la Maison des transporteurs. (…) «Je vous exhorte à vous engager inéluctablement dans le respect de l’application des conventions collectives afin d’accélérer la professionnalisation du secteur. Je sais compter sur vous pour qu’ensemble nous puissions venir à bout de la contractualisation et de l’insécurité routière par la promotion de comportements responsables sur nos routes. Mes services compétents continueront de prendre toutes les dispositions pour vous accompagner dans cette volonté de l’Etat de mettre à la disposition des citoyens un service de transport de qualité et fiable», a-t-il soutenu. Le chef de l’Etat promet le renforcement de cette dynamique avec les réformes engagées, notamment l’avènement des transports de masse à Dakar. «A cet égard, je ne puis m’empêcher de vous annoncer qu’une restructuration globale des transports publics est en préparation avec l’introduction des transports de masse. Le BRT et le TER devront agir comme un accélérateur de la professionnalisation du sous-secteur et de sa modernisation.
Le rôle des opérateurs locaux, Dakar Dem Dikk et AFTU, devra ainsi être consolidé par le CETUD. Pour accompagner toutes ces innovations, il est nécessaire de donner une nouvelle orientation à la gouvernance du secteur, articulée autour de quatre axes de modernisation», déclare le chef de l’Etat. Le premier axe consiste à l’instauration d’une loi d’orientation qui tient compte des nouveaux modes de transports collectifs modernes de dernière génération. Le second a trait au renforcement de la dimension réglementaire à la politique de rajeunissement du parc automobile du transport routier. Les deux autres sont l’organisation du secteur pour le rendre plus compétitif et la lutte plus vigoureuse contre l’insécurité routière.
MACKY SALL MARQUE SON SOUTIEN AUX INITIATIVES DU CETUD
Le chef de l’Etat souhaite que cette modernisation soit irriguée par des initiatives en faveur de la transition numérique et écologique. Cela, à travers la maîtrise de l’information et des données statistiques afin d’asseoir une « mobilité intelligente » impliquant la mise en place de systèmes modernes de réservation, de paiement et d’informations en temps réel, et l’application de mesures incitatives et de dispositifs de régulation favorisant la mise en place d’infrastructures et de services de qualité, résilients et durables en vue de réduire voire annihiler l’empreinte carbone du sous-secteur. «Dans cette perspective, je félicite et marque mon soutien aux initiatives du CETUD qui portent sur les projets pilotes de mise en place d’une plateforme numérique d’intégration des données du réseau de transport public à Dakar, ainsi que le développement d’un système d’aide à l’exploitation et à l’information des voyageurs. J’encourage au même titre l’introduction de véhicules avec une meilleure exigence environnementale, conformément à nos engagements internationaux pour l’amélioration de la qualité de l’air», dit-il.
par Abdoulaye Cissé
AUDIO
UNE POLICE DÉLATRICE ?
Ça puait à mille lieues que le lieutenant Ndiassé Dioum se réjouissait de ce qui arrivait à Makhtar Gueye qui recherchait sa fille, comme pour lui dire : vous jouez les ayatollahs alors que la dépravation des mœurs commence dans votre concession
L'incident de la disparition-réapparition de la fille de Mame Makhtar de Jamra et la communication désastreuse du chef du bureau des relations publiques de la police inspirent cette chronique.
Et, c'est la police qui se retrouve sur le grill, prise en flagrant délit de violations du secret d'une enquête.
Un fait assez grave pour mériter qu'on s'y arrête.
N'est-ce pas, Abdoulaye Cissé ?
On se demande encore ce que va faire la demoiselle Gueye à la police aujourd’hui.
Selon la formule consacrée, c’est pour les suites de l’enquête. Une enquête dont on sait déjà tout par le bavardage inutile et pour le moins suspect du chef du bureau des relations publiques de la police.
Dans son exercice de communication, le lieutenant Ndiassé Dioum est allé au-delà de livrer de simples informations qui pouvaient être utiles au public. Il a livré à lapidation la jeune fille, à peine majeure, l’amant de la jeune fille sans compter les dégâts collatéraux sur les familles respectives dans une société moralisatrice qui n’accepte pas qu’une jeune fille, non mariée s’enferme avec un garçon, de surcroit dans une auberge, lieu de tous les fantasmes et de tous les fantasques. Mais s’il n’y a pas de contraintes ni exercice d’une quelconque violence, on est dans une relation entre adultes consentant. Le reste ne serait plus que jugement moral
Disons-le tout net, il y’avait de la bave dans la bouche du lieutenant Ndiassé Dioum comme pour rabattre le caquet au père de la jeune fille, un certain Makhtar Gueye de Jamra qui s’est imposé au Sénégalais comme juge des bonnes vies et mœurs, une sorte de Dr. De notre conscience morale qui n’hésite pas à flétrir tous nos comportements de déviants, selon sa loi morale de l’islam.
Ça puait à mille lieues que le lieutenant Ndiassé Dioum se réjouissait de ce qui arrivait à ce père de famille qui avait donné l’alerte de la disparition de sa fille, comme pour lui dire : voyez, vous jouez les ayatollahs alors que la dépravation des mœurs commence dans votre concession.
En effet, c’est tentant, mais est-ce vraiment le rôle de la police ça.
Et soyons sérieux, on ne peut pas reprocher à Mame Makhtar Gueye d’avoir donné l’alerte de la disparition de sa fille. N’importe quel père de famille responsable et préoccupé par le sort de ses enfants aurait agi de la même façon.
Ce sont les collègues du lieutenant Ndiassé Dioum qui doivent être dans leur petit soulier et gêné aux entournures par la tournure de cette affaire.
Et Dieu sait si les commissaires enquêteurs et leurs hommes ont été diligents et irréprochables pour retrouver celle qui était recherchée, qu’elle ait fugué ou pas, qu’elle se soit permise une escapade amoureuse avec consentement de ses parents ou pas.
On aime cette police-là, professionnelle et diligente.
On aime moins, ces cadres de la police qui jouent à la gorge profonde pour on ne sait quelles raisons.
Il serait étonnant que cette sortie du chef du bureau des relations publiques de la police ait l’onction de la hiérarchie, de l’autorité comme on dit dans le jargon de la police.
Ce serait surtout très grave si la faute de communication qui saborde le travail de la police n’était pas relevée.
Relevée l’homme lui-même est une toute autre chose à l’appréciation de ses chefs.
Mais cette gaffe n’annonce rien de bon dans les enjeux de rendre la police transparence.
Car là, on a transformé ce qui devait être un coup d’éclat pour la police en un incident impliquant la police.
Et d’ailleurs, autant on reproche aux médias, surtout à la presse en ligne et parfois les réseaux sociaux d’être dans la dérive pour la course au scoop, autant là c’est la police qui se retrouve sur le grill.
Et la violation du secret de l’enquête et de l’instruction ne doit pas rester impunie.
Chacun a droit à la préservation de sa dignité, surtout venant de la police.
On ne doit pas aller se plaindre à la police avec la police d’un effet boomerang.
C’est une sale histoire d’une fugue supposée d’une jeune fille, chérie par son père, mais qui reste la fille de son père.
J’aurais été l’amant ainsi nommément jeté en pâture par le lieutenant Ndiassé Dioum que j’aurais porté plainte. Et on peut faire confiance à la police pour mener l’enquête et à la justice pour réprimander ce cadre de police manifestement un peu trop bavard et surtout avec la dent dure contre Makhtar.
L’histoire dira s’ils ont déjà eu des histoires.
A suivre !
UN BUSINESS ILLÉGAL À HAUT RISQUE
Les Sénégalais sont de plus en plus nombreux à pratiquer une activité sportive. Jadis pratiquée en plein air, sur les aires de jeux ou le longs des plages qu’offre le littorale, le «sportif» se tourne désormais vers les clubs de fitness
Les Sénégalais sont de plus en plus nombreux à pratiquer une activité sportive. Jadis pratiquée en plein air, sur les aires de jeux ou le longs des plages qu’offre le littorale, le «sportif» se tourne désormais vers les clubs de fitness où se mêlent step, séances de gym collectives, renforcements musculaires, entre autres activités les plus prisées. Le tout, monnayé, en fonction du cadre et de l’offre en équipements. Ces lieux de culture du corps ou bodybuilding, connaissent ces dernières années un développent prodigieux et fleurissent partout dans une ville comme Dakar. La recrudescence et leur fréquentation par des sportifs de tout âges ont fini de faire des clubs de fitness un lieu de rencontre très prisée aussi bien par la gente masculine que féminine à la recherche d’une belle silhouette et surtout d’une bonne santé, de ce bien être. Endroits très sélects, de recherche du bien être ou tout simplement de rendez-vous…galant. Un détour permet d’en savoir un peu plus sur ces lieux très sélects. Pas conformité avec les normes qui régissent le sport dans le pays.
ENTRE NECESSITE ET MODES : LES SALLES ONT PIGNON SUR RUE A DAKAR
On n’est sans doute plus dans les temps où le sport n’était pratiqué que dans les aires de jeux, en plein airs ou tout le long de la corniche et du littoral. Les salles occupent désormais l’espace au point de devenir le lieu privilégié de culture physique ou de recherche de ce bien être.
C’est désormais les salles et gymnases qui ont pris le relais et connaissent, depuis quelques années, un développement spectaculaire. Elles ont pignon sur rue dans la ville de Dakar.
Les salles de sport ont en effet fini de toucher un nouveau public. Depuis plusieurs années, la gent féminine a brisé ce qui était jusque-là considéré comme un tabou. Confinées dans les disciplines collectives, les sportives cherchent leur bien être ailleurs. De plus en plus, elles ont envahi les salles de sport à la quête d’un bien-être, d’un corps de rêve, de la perte de poids devenue une obsession ou encore suivre une recommandation faite par un spécialiste de la santé.
«NOS FEMMES SONT EN DANGER A CAUSE DE L’ALIMENTATION»
«Nos femmes sont en danger à cause de l’alimentation. C’est pourquoi elles sont obligées de s’adonner à des activités sportives qui leur feraient du bien. En cas d’urgence, c’est leur médecin qui les renvoie obligatoirement à faire du sport. Sinon les conséquences peuvent être néfastes pour elles», renseigne Abel, coach dans une salle de sport qui se trouve dans un quartier huppé de Dakar.
LE «BODYBUILDING», UNE ACTIVITE LUCRATIVE
La culture physique ou Bodybuilding est cependant devenue une activité lucrative à la merci des coachs sportifs qui n’hésitent pas à investir le secteur. Mais force est de se demander si les tenants de salles, disposent souvent la formation requise qui leur permet répondre aux besoins des sportifs.
Avec une bonne connaissance de ce secteur, Abel, n’est pas convaincu par l’expertise de bon nombre de coachs. «Plusieurs coachs n’ont pas les formations requises. C’est n’est pas parce qu’on est costaud, bien bâti que l’on est forcement coach ou moniteur. Il faut au préalable avoir une formation», confie t-il.
La formation constitue donc une base si l’on sait que les salles de sport ne se limitent plus à de simples salles de musculation «bodybuilding». Il y’a une nouvelle catégorie de séances qui sont utilisés par les techniciens.
«Nous faisons des séances de gym collectif basées sur les cardios. C’est-à-dire le renforcement du cœur, le renforcement musculaire et on termine par les étirements», rappelle le coach Ndiaye, cet autre moniteur trouvé dans une salle de sport aux quartiers Maristes. Le coach Abel et Ndiaye ne manque pas d’indiquer que la plupart des salles de sport ont un problème de gestion des fonds nécessaires pouvant leur permettre de bien gérer et d’entretenir leurs matériels ou de s’en procurer des nouveaux. Une situation qui ne manque pas d’avoir une incidence sur les tarifs fixés en fonction de l’emplacement des salles et du revenu des potentiels clients.
«Nos tarifs sont très abordables par rapport à d’autres salles parce que nous tenons compte des revenus de nos clients et aussi il faut préciser que les tarifs des salles de sports varient selon les milieux».
QUAND LA DRAGUE ENTRE DANS LES GYMNASES
Les salles de sport ne sont pas seulement un lieu de culture physique et de recherche du bien être. Elles constituent aussi un cadre de détente où l’on passe du bon temps mais surtout de rencontres galantes et… de drague. C’est du moins un des aspects visibles qui ressort de ces nouvelles destinations devenues depuis quelques années un phénomène.
A la mode, les salles de sport sont des lieux privilégiés de rencontres. Plus que la gent masculine, des Sénégalaises adeptes de culture physique sont devenues de grandes habituées des «gymnases». Souvent moulées dans leur tenue de sport, elles accordent un temps à leur silhouette et à leur bien être. Mais c’est loin d’être la seule activité si l’on sait que ces rencontres sont mises au profit pour s’ouvrir et même nouer des relations amoureuses. C’est du moins, le constat qui se dégage au détour de quelques salles dédiées au sport. Trouvée devant un de ces lieux, la demoiselle Sy, portant une tenue «sexy» nous confirme cette réalité. «Je suis toujours interpelée par des hommes dans la salle où je m’entraine. Ils me demandent mon numéro de téléphone. Il y en a même certains qui me proposent de me ramener chez moi après les séances de fitness». Et pourtant il n’y pas que les femmes qui sont sollicitées ou victimes de ce phénomène, les coachs en sont aussi victimes. «Les dragues dans les salles existent bel et bien et ce n’est pas qu’aux clients seulement que ça arrive. Même nous, les coachs, nous en sommes victimes mais on ne le dit pas. On reste dans la déontologie du travail même s’il ya une forte tentation, on essaie de rester professionnel», soutient coach Abel.
Les deux interlocuteurs ont toutefois tenu à préciser que ceux qui fréquentent les salles de sport sont tous des adultes. Par conséquent chacun est responsable de ces actes et faits.
IBRAHIMA NDIAYE, professeur de droit à l’UCAD : «C’est le ministère des sports qui donne les autorisations»
«Une personne ne peut s’autoproclamer moniteur de sport, c’est le ministère des sports qui donne les autorisations aux personnes qui sont habilitées à être des préparateurs physiques. Et une fois que c’est fait, vous êtes responsables de toute personne qui entre dans votre salle. Si une personne fait un malaise et meurt dans une salle de sport, le propriétaire peut atterrir en prison non pas parce qu’il a provoqué l’accident ou tué la personne mais parce qu’il n’a pas le minimum de matériels dont a besoin une salle de sport comme la boite à pharmacie et avoir à sa disposition une personne qualifiée pour assurer les premières soins en attendant l’arrivée des secouristes. Dans l’article 12-84 du code civil français qui est importé ici au Sénégal et qui est applicable qui dit que «quand vous détenez une chose, si cette chose cause un dommage à une personne, vous êtes responsables du dommage».
Cela veut dire qu’il y’a nécessité d’avoir une autorisation administrative avant d’ouvrir une salle de sport. Quoique l’on fasse, on doit la déclarer pour avoir une assurance si c’est une activité qui rapporte de l’argent. Une salle de sport est une entreprise qui propose des services. Si on doit s’occuper du corps et de la santé des gens, on doit déjà avoir des dispositions, les prédispositions mais aussi les autorisations pour pouvoir le faire. La clandestinité existe partout, il ya des localités où les autorités ne sont pas informées de la présence de salles de sport».
LE DEPARTEMENT DES SPORTS COMPTE SEVIR
Des salles de sport pullulent à Dakar présentement. C’est un constat. Seulement nombreuses sont des salles qui ne sont pas en règle car, ne détenant pas d’autorisations du ministère des sports. Ce que confirment des responsables de ce département joint par la Rédaction. Selon eux, l’ouverture des salles de sport obéit à des critères. Ce qui fait que l’autorisation n’est délivrée qu’à des spécialistes qui ont déjà subi une formation à l’Institut National Supérieur de l’Education Populaire et du Sport (INSEPS). Ce qui n’est pas le cas pour plusieurs détenteurs de salles de sport qui ne font que rassembler des matériels qui viennent de l’extérieur pour ouvrir des salles. Profitant de ce «vide» au niveau du département des Sports, ils poursuivent leur business. Par ailleurs, il faut aussi noter que certaines fédérations sportives notamment celles qui gèrent les arts martiaux, octroient des autorisations pour l’ouverture des salles afin de participer davantage à la promotion de leur discipline. Un désordre que le département des Sports compter régler dans les plus brefs délais, assure un haut cadre du ministère.
NGAGNE DIAW, 12 ANS APRES...
En 2008, le quartier Ngagne Diaw à Thiaroye-sur-Mer avait fait l’objet d’une infection à plomb, suite à un recyclage intense de batteries. 12 ans après, la prise en charge des enfants reste une source d’inquiétude pour les populations
Fatou NDIAYE et Sidy BADJI (Photos) |
Publication 17/02/2020
En 2008, le quartier Ngagne Diaw à Thiaroye-sur-Mer avait fait l’objet d’une infection à plomb, suite à un recyclage intense de batteries. 12 ans après, la prise en charge des enfants qui ont survécu et qui devraient faire l’objet de traitement à long terme, reste une source d’inquiétude pour les populations. S’agissant de l’environnement du quartier, les habitants y sont restés, après une dépollution faite par l’Institut américain Black Smith à l’époque. Cependant, certains souhaiteraient un meilleur suivi de la situation, notamment des enfants et mamans infectes, conformément aux recommandations faites alors par l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Retour sur le site jadis contaminé, plus d’une décennie après.
Ngagne Diaw, ce quartier de la commune de Thiaroye-sur-Mer, est sorti de l’anonymat à cause de l’infection à plomb aux conséquences néfastes sur des enfants dont il a fait l’objet, en 2007-2008. Une note de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), qui s’était engagée dans la dépollution de la zone contaminée, montre que le recyclage informel des batteries au plomb avait commencé environ en 1995, sur un terrain vague situé au centre de Ngagne Diaw. Et, au fil des ans, ces activités ont entraîné une forte contamination au plomb du sol.
Mais, c’est vers la fin 2007, que le recyclage des batteries au plomb s’est intensifié et les gens ont commencé également à transporter de la terre contaminée, en dehors de la zone de recyclage, vers d’autres zones du quartier pour la tamiser et en extraire le plomb. La terre enrichie en plomb était ensuite empaquetée dans des sacs et stockée à l’intérieur des habitations, avant d’être vendue à un commerçant local. Ces activités se sont traduites par une contamination massive de l’environnement, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des habitations, et par une exposition humaine considérable au plomb, pour l’ensemble de la communauté, due à l’inhalation ou à l’ingestion de poussières contaminées et aux mains portées à la bouche par les petits enfants. Les conséquences ont été sans appel.
En effet, des examens médicaux réalisés par l’Oms sur 25 membres de la communauté, choisis au hasard, ont révélé une forte exposition au plomb (Saturnisme), y compris parmi les personnes qui n’avaient jamais participé à des activités de recyclage ou d’extraction du plomb. Pis, les concentrations de plomb dans le sang s’étendaient de 363 à 6139 µg/l. En outre, plusieurs sujets ont montré des atteintes neurologiques graves. 18 enfants sont morts du saturnisme, entre décembre 2007 et 2008.
Des travaux de dépollution ont été effectués par l’Etat du Sénégal et la société américaine Black Smith devenue Pure Earth. Selon cette organisation américaine, en raison d’un manque de financement total, en 2008/2009, le projet a été divisé en 2 phases, de sorte que Black Smith puisse traiter le pire de la contamination le plus rapidement possible, du fait de l’extrême menace pour la santé des enfants, des communautés. La phase 1 a été axée sur l’exposition aux poussières de plomb diminuant aussi rapidement et complètement que possible.
Dans la phase 1, les objectifs suivants ont été atteints : 1100 mètres-cubes de matériaux de principale menace (Ptm) ont été retirés des maisons et des zones communautaires, par des entrepreneurs locaux, supervisé par l’Institut Black Smith, les membres du Conseil consultatif technique ; 42 maisons ont été décontaminées à l’aide des équipes locales.
L’ESSENTIELLE DES RECOMMANDATIONS DE L’OMS £RANGEES AUX OUBLIETTES
A l’époque, l’Organisation mondiale de la santé (Oms), avait aussi formulé des recommandations aux autorités sénégalaises. Elle avait estimé que l’exposition au plomb de la population vivant dans le quartier de Ngagne Diaw, et en particulier des jeunes enfants, devrait être arrêtée au plus vite. Les enfants dont on sait, d’ores et déjà, qu’ils présentent une plombémie supérieure à 450 µg/l devraient recevoir un traitement chélateur et d’autres traitements médicaux appropriés. La priorité devrait être donnée à ceux qui présentent des concentrations de plomb potentiellement mortelles ou des symptômes neurologiques.
Les recommandations de l’Oms s’étaient aussi de faire un examen systématique de l’état de santé et une mesure de la plombémie de tous les habitants du quartier pour identifier ceux qui ont besoin d’un traitement chélateur. Une stratégie de communication devrait être mise en place afin d’informer la population et le grand public des risques pour la santé de l’exposition au plomb et des mesures appropriées d’atténuation des risques.
L’Oms avait recommandé également le suivi médical, à long terme, de la population touchée, en particulier des enfants. Une expertise technique devrait être recherchée afin d’identifier la meilleure approche pour gérer la contamination de l’environnement, afin d’éviter toute exposition humaine supplémentaire au plomb. Le sol contaminé, retiré de Ngagne Diaw, devrait être manipulé et traité conformément aux normes internationales.
En outre, une enquête sur la contamination possible des eaux souterraines, en particulier par le plomb, l’arsenic et l’antimoine, devrait être effectuée. Il faudrait recenser et évaluer les autres sites au Sénégal où ont lieu des activités de recyclage informel du plomb, afin d’éviter la survenue d’autres urgences de santé publique du même type. Parmi toutes ces recommandations, les impactés ont estimé que certaines n’ont pas été appliquées, comme il le faut.
UNE DIZAINE D’ANNEES APRES LE PASSAGE DE BLACK SMITH : La vie continue, à Ngagne Diaw…
Dans la soirée du 22 janvier, Ngagne Diaw est dans ses habitudes. Entre des bambins qui jouent insoucieusement, des potaches en blouses «déversés» dans les différentes ruelles par les écoles du quartier (c’est la descente), en direction des maisons, des commerces qui attendent une clientèle, la vie suit son cours normal. L’épicentre de l’infection au plomb a changé de décor. C’est juste derrière la maison de l’actuel chef de quartier, Macoumba Diop, qui a remplacé le défunt Ngagne Diaw, l’homme dont les populations ont donné le nom au quartier, décédé en 2017. La situation est différente de celle qu’elle fût au moment de «l’épidémie». Des maisons, un atelier de menuiserie, un garage, l’épicentre du problème qui a sorti Ngagne Diaw de l’anonymat a changé complément de décor. Entre les réalisations et ce qui a été fait par les autorités et ce qu’il reste encore satisfaire parmi les recommandations de l’Oms, les populations disent s’être départis des mauvaises habitudes du passée.
Macoumba Diop, le délégué de quartier de Ngagne Diaw, revient sur «un souvenir douloureux, à cause de l’ampleur du phénomène, à l’époque». Cependant, sa conviction est que des efforts ont été faits sur le plan environnemental. Pour Macoumba Diop, le ministère de l’Environnement, à l’époque dirigé par le défunt Djibo Léity Ka, a respecté ses engagements. Il fonde son argument sur le fait qu’après une réticence des populations à quitter le quartier infecté, des dispositions ont été prises pour dépolluer le sol. «Les populations s’étaient opposées à leur déguerpissement du quartier et Black Smith est parvenu à désinfecter le sol, en premier temps. Mais, l’organisation américaine avait demandé, en seconde phase, un déplacement temporaire ; ce que les populations ont aussi refusé. C’est ainsi que le décapage du quartier a eu lieu et une partie du sol transféré à Mont Rolland et dans la forêt de Sébikotane. Une étude de Black Smith a confirmé, à l’époque, que le quartier pouvait être habité», confie le chef de quartier.
… MALGRE LE MANQUE DE SUIVI DES MESURES PRISES, PAR L’ETAT
S’agissant de cette dépollution, Black Smith informe, sur son site officiel, qu’en raison d’un manque de financement total, le projet a été divisé en 2 phases, de sorte que «Black Smith puisse traiter le pire de la contamination le plus rapidement possible, en raison de l’extrême menace pour la santé aux enfants des communautés. La phase 1 a été axée sur l’exposition aux poussières de plomb diminuant aussi rapidement et complètement que possible». Selon, toujours Black Smith, dans la phase 1, 1100 mètres cubes de matériaux de principale menace (Ptm) ont été retirés des maisons et des zones communautaires, par des entrepreneurs locaux, supervisé par l’Institut Black Smith, les membres du Conseil consultatif technique. Il est aussi dit que 42 maisons ont été décontaminés à l’aide des équipes locales de femmes recrutées et formées par les membres du Conseil consultatif technique de Black Smith Institute et supervisé par le ministère de l’Environnement.
Pour Alioune Camara, le président du Collectif des résidents du quartier Ngagne Diaw, même si des efforts ont été faits pour désinfecter le cadre de vie, à travers cette dépollution de Black Smith, le suivi nécessaire n’a pas eu lieu. «Sur le plan environnemental, nous craignons le pire parce que l’Etat a brillé par son absence. Les mesures qui ont été prises pour conserver le cadre de vie, au point que le phénomène ne se reproduise pas, ne sont toujours pas effectives», déplore-t-il.
PRISE EN CHARGE DES ENFANTS ET DES FEMMES INFECTES AU PLOMB : C’est toujours le statuquo
Contrairement à son satisfecit, concernant la prise en charge de la question environnementale, le chef de village de Ngagne Diaw n’est pour autant content quant au suivi sanitaire des personnes infectées par le saturnisme et qui étaient en majorité des enfants. Macoumba Diop dira, sur ce point : «il y a des problèmes qui incombent, d’une part, à l’Etat et, de l’autre, à la population».
Revenant sur la responsabilité des populations, le délégué de quartier se souvient que les enfants âgés de 0 à 5 ans étaient transférés au Centre Ginddi, le Centre d’Accueil, d’Information et d’Orientation pour Enfants en Situation Difficile, au moment des faits car, ils ne pouvaient pas suivre un traitement convenable dans le quartier, à cause du niveau de l’infection. Mais, les parents étant contre cette décision, ont retiré leurs progénitures du centre d’hébergement. En conséquence, trouve-t-il, l’Etat devrait être beaucoup plus rigoureux face à ce souhait des populations qui n’est pas en phase avec les recommandations médicales.
MAUVAISES PERFORMANCE SCOLAIRE DES ENFANTS INFECTES AU PLOMB ET…
Coumba Diaw, est «Badiénou Gokh» au quartier Ngagne Diaw. Trois de ses enfants font parties des sujets infectés par le saturnisme. Des efforts ont été faits à l’époque, reconnait-elle, non sans déplorer l’absence de suivi médicale ; ce qui estime-t-elle est à l’origine de la baisse de niveau scolaire des concernés. «Tous les enfants qui étaient atteints ne sont plus brillants à l’école. Ils n’ont pas de bons résultats scolaires. La nutrition des enfants aussi pose problème, dans la mesure où les populations sont démunies. Les enfants sont exposés à d’autres maladies. Il doit y avoir, dans le quartier, des séances de consultations gratuites, par an».
…RETARD DE CROISSANCE DES ENFANTS DONT LES MAMANS ONT ETE INFECTEES
Le faible niveau intellectuel des enfants infectés au plomb est aussi une remarque faite au chef de village, Macoumba Diop. Les familles se plaignent du fait que les enfants qui ont été victimes de l’infection au plomb, n’ont pas de bonnes performances à l’école. Certains n’ont pas pu continuer leurs études. L’autre difficulté, dans la prise en charge sanitaire, informe le chef de quartier, ce sont les résultats des derniers tests sur les enfants qui ne sont toujours pas connus. A côté, il y a également un retard de croissance des enfants dont les mères ont été infectées, déplore-t-il.
Pour Alioune Camara, l’Etat a manqué de suivre les enfants qui devaient continuer leurs traitements, ainsi que leurs mamans et les personnes âgées. «Les plus affectés tout au début de l’affaire, ont été hospitalisés et leur traitement reste toujours à parfaire».
LES FONDS DESTINES AUX ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS N’ONT PAS SURVECUS
Entre autres recommandations, l’Organisation mondiale pour la santé (Oms) avait aussi suggéré la mise en place d’un fonds d’appui destiné à la population afin de lui permettre de mener des activités génératrices de revenus, pour éviter toute tentation de reprise de l’exploitation du plomb. A l’époque, informe le chef de quartier de Ngagne Diaw, 26 millions ont été donnés à la population, répartis en trois parties dont une pour l’achat de matériels, l’autre pour le fonds de roulement et un prêt pour des activités génératrices de revenus. Le fonds a permis la reconversion des femmes qui étaient dans l’exploitation du plomb ; mais ça n’a pas tenu.
Coumba Diaw, une des bénéficiaires, trouve quant à elle, que l’aide qui leur a été donnée n’a pas servi à grand-chose. «L’aide au développement ne nous pas été trop profitable. On nous a acheté des machines, mais nous n’avons pas de l’électricité pour les faire fonctionner», soutient-elle.
L’assistance nécessaire qui devrait être apportée aux femmes n’a pas eu lieu, selon Alioune Camara. «On avait promis aux femmes une reconversion professionnelle parce que ce sont elles qui s’activaient au tamisage de la poudre de plomb. En dehors d’un seul financement qu’elles ont reçu et qui a fait faillite, parce que n’étant pas accompagnées, elles n’ont reçu rien d’autre venant de l’Etat», soutient-il.
PIERRE SANE TANCE LES «DROITS-DE-L’HOMMISTE»
Les défenseurs des droits de l’homme ne s’attardent pas suffisamment sur certains fléaux qui affectent la jouissance des droits de l’homme : le constat est de l’ancien Secrétaire Général d’Amnesty International Pierre Sané.
Les défenseurs des droits de l’homme ne s’attardent pas suffisamment sur certains fléaux qui affectent la jouissance des droits de l’homme : le constat est de l’ancien Secrétaire Général d’Amnesty International Pierre Sané.
Des conditions dans les prisons à la pauvreté en passant par la prolifération des abris provisoires et les violences faites aux filles et aux femmes, l’ancien patron de Amnesty agite quatre problématiques pas suffisamment prises en charge par les « droits de l’hommiste».
«La première situation qui est catastrophique, c’est l’accroissement et l’approfondissement de la pauvreté au Sénégal. 56% de notre population vit dans la pauvreté, c’est indigne d’un régime qui se veut démocratique. La deuxième situation déplorable, c’est la violence faite aux femmes. Le gouvernement vient de voter une loi pour criminaliser le viol mais le problème, c’est l’application… », déplore M. Sané qui évoque la maltraitance et la surpopulation dans les prisons. Il estime que les organisations de défense des droits humains ont tendance à se concentrer sur ce qui se passe dans la capitale et sur ce qui se passe dans le jeu politique.
Revenant sur le conflit casamançais, « le droit-de-l’hommiste» avec sa casquette de membre du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance (GRPC) pose des préalables pour consolider la paix définitive en Casamance. « Lors de l’intensification du conflit armé, il y a eu des actes de violence et de torture. Quand j’étais à Amnesty International, nous avons documenté des actes de torture, d’exécutions extrajudiciaires aussi bien du côté du MFDC que du côté de l’armée sénégalaise. Et donc un conflit comme ça ne peut pas se terminer sans une commission vérité et justice qui puisse faire des enquêtes approfondies, identifier des victimes, procéder à des réparations. C’est ça qui conduit à la réconciliation » plaide-t-il.
«LA GUERRE EST FINIE MAIS LA PAIX N’EST PAS LA...»
Robert Sagna, Coordonnateur du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance, ne cache pas son espoir pour une paix définitive retrouvée en Casamance
La situation en Casamance qui aborde un nouveau tournant dans le processus de paix préoccupe encore et toujours les populations. Robert Sagna, Coordonnateur du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance, ne cache pas son espoir pour une paix définitive retrouvée en Casamance mais l’ancien ministre reste convaincu d’une chose : « La guerre est finie mais la paix n’est pas là».
La sentence n’a pas manqué de trouver son argumentaire chez «Monsieur Casamance». « Parce que l’absence de guerre n’est pas la paix. La paix, c’est dans les cœurs et les esprits. Les armes se sont tues certes mais il faut une réconciliation. Il faut un pardon, il faut une solution aux causes du conflit qui ont entrainé la guerre. C’est ça qui va consolider la paix, c’est ça qui va créer la paix », a expliqué l’ancien ministre qui estime qu’il faut engager un processus de développement pour permettre aux populations et à ceux-là qui étaient en brousse de renoncer à la violence et d’aller vers d’autres formes de relation de lutte qui n’ont rien à voir avec les armes ou autre kalachnikov. Si certains prônent des négociations, Robert Sagna et son groupe du GRPC parle surtout de discussions avec le gouvernement «Nous, nous parlons de discussions avec le Gouvernement, il y a nuance. Comme je l’ai dit, il y en a qui ont des idées indépendantistes que beaucoup d’autres ne partagent pas ; les causes sont évoquées. IL faut arriver à faire comprendre que la solution n’est peut-être pas par la guerre. C’est cela les discussions qu’il faut engager. C’est notre conviction», a laissé entendre l’ancien maire de Ziguinchor qui souligne qu’ils sont les seuls avec le GRPC, à aller discuter dans le maquis.
SALIF SADIO, ENCORE RETICENT
« Aujourd’hui, je peux dire que globalement, c’est tout le maquis qui a décidé de déposer les armes» lâche Robert Sagna qui est d’avis que tous les chefs rebelles sont d’accord pour aller à la paix. La seule réticence vers l’unité du maquis vient du chef rebelle Salif Sadio qui, selon le Coordonnateur du GRPC, n’est pas en phase avec ses frères d’armes « Salif Sadio n’est pas dans l’ambiance de cette unité des trois autres. Et aujourd’hui, des efforts sont en cours pour l’amener à aller ensemble de manière à ce qu’il y ait un seul interlocuteur », révèle M. Sagna qui estime que cette posture de Salif Sadio, loin de bloquer, ralentit le processus d’unité du MFDC. « Ça ne bloque pas mais ça ralentit parce que si on doit aller à des discussions, on ne peut pas le faire avec chaque fraction. Il faut qu’il y ait une unité d’action de manière à ce que le gouvernement parle au MFDC et non pas à trois ou quatre fractions différentes du MFDC. Sinon, les engagements pris par l’un peuvent ne pas engager les autres … », martèle l’ancien ministre qui signale que le MFDC a mis en place une structure avec comme seul objectif de renforcer l’unité en son sein pour faciliter les discussions avec l’Etat.
ROLE DECISIF DE YAYA JAMMEH DANS LA LIBERATION DES MILITAIRES SENEGALAIS PRIS EN OTAGE
Le processus de paix est marqué par des soubresauts, comme ce feuilleton de militaires sénégalais pris en otages par Salif Sadio. Sur ce dossier, l’ex-ministre fait une révélation de taille. « Je dois dire que ce que beaucoup ne savent pas : le Président Yaya Jammeh quoiqu’on puisse dire de lui pour la libération des militaires a joué un rôle fondamental et même essentiel par son intervention auprès de Salif Sadio. C’est lui qui est intervenu de manière énergique pour ne pas dire autoritaire. J’ai plusieurs fois suivi le va-et-vient entre lui et Salif Sadio pour négocier cette libération… Et on ne dit pas tout aussi », révèle Robert Sagna qui a également loué l’implication de l’évêque de Ziguinchor, Monseigneur Paul Abel Mamba, et l’évêque de Kolda dans la libération des démineurs kidnappés par César Atoute Badiate dans le maquis du sud.
PAS UN SEUL MAQUIS EN TERRITOIRE ETRANGER
Qu’on se le tienne aussi pour dit ! « Tous les maquis sont en territoire sénégalais», déclare le Coordonnateur du GRPC Robert Sagna qui est catégorique. « Tous les maquis sont dans le territoire sénégalais proche des frontières certes. Il n’y a pas de maquis en territoire étranger contrairement à ce que certains pensent. Aucun de nos pays voisins, la Gambie, la Guinée, n’a autorisé l’installation de maquis sur son territoire », martèle Robert Sagna qui souligne que les rebelles, toujours dans le maquis, ont encore en bandoulière cette revendication indépendantiste. « Pour eux, ils nous l’ont dit, le fait de baisser les armes ne signifie pas qu’ils ont renoncé à l’indépendance. Pour eux, ils vont discuter des modalités pour y accéder; Ils se battent pour l’indépendance de la Casamance ; il ne faut pas se tromper pour ça. Quelqu’un ne va pas risquer sa vie pendant 38 ans, s’il ne croit pas à quelque chose. Il faut respecter les opinions des autres même si on ne les partage pas. C’est pourquoi on leur dit : vous n’êtes pas les seuls dans le monde à réclamer des indépendances. Dans le monde, on a vu des contrées, des régions réclamer leur indépendance… Donc, une idée on ne peut pas la condamner. Le tort du MFDC, c’est de penser que tout le monde doit avoir la même idée que lui, vouloir l’indépendance de la Casamance et utiliser la force et les armes pour parvenir à ce dessein ... », témoigne l’ancien ministre Robert Sagna qui se dit convaincu de la paix définitive sera bientôt retrouvée en Casamance. Un sentiment qu’il étaye sur les bonnes dispositions du maquis à aller vers la paix. S’y ajoutent par ailleurs les efforts de l’Etat en termes de réalisations et projets déroulés dans la région pour accompagner le processus de paix.
MOUSTAPHA CISSE LO DIT NIET À UN STATUT SPÉCIAL POUR DAKAR
Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 16 février, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale et président du parlement de la Cedeao a indiqué qu’il ne saurait être question de nommer quelqu’un pour diriger des gens
Moustapha Cissé Lô allonge la liste des contestataires de la proposition de nomination du maire de Dakar par décret présidentiel. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 16 février, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale et président du parlement de la Cedeao a indiqué qu’il ne saurait être question de nommer quelqu’un pour diriger des gens qui sont élus.
Premier vice-président de l’Assemblée nationale et président (sortant) du parlement de la Cedeao, Moustapha Cissé Lô qui ne cesse de clamer son ambition de briguer le fauteuil de maire de la ville Dakar a livré hier, dimanche 16 février, sa position sur la proposition de nomination du maire de Dakar par décret présidentiel. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm, Moustapha Cissé Lô n’est pas allé par quatre chemins pour se démarquer de cette proposition portée sur la place publique par Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct).
Tout en soulignant qu’au niveau de son parti, l’Apr, cette proposition n’a pas été agitée ni discutée», il a précisé qu’«il ne saurait être question de nommer quelqu’un pour diriger des gens qui sont élus». «Je pense qu’en démocratie, chacun a le droit de faire des propositions autour des questions de renforcement de notre démocratie et de l’Etat de droit. Cependant, cette question devait être débattue d’abord au sein des partis politiques avant d’être portée sur la place publique. Parce que si nous voulons renforcer notre démocratie, il ne saurait être question de nommer quelqu’un pour diriger des gens qui sont élus. Je pense que cela n’est pas possible», a tranché le tonitruant député qui réaffirme toujours son ambition de devenir maire de la ville de Dakar. «S’il devrait avoir une exception, je pense que quelqu’un l’a déjà dit, Touba mériterait cela parce que chaque fois, c’est le Khalife général des mourides qui désigne quelqu’un qui est par la suite élu par ses pairs du Conseil municipal. Je pense que cette proposition est une balle de sonde».
Par ailleurs, se prononçant sur l’actualité politique au sein de leur formation politique, l’Apr, avec notamment cette décision d’exclure Moustapha Diakhaté prononcée par la commission de discipline, le député Cissé qui a réaffirmé au passage sa démission du Secrétariat national exécutif (Sen) pour devenir un «simple militant» et ainsi garder sa liberté, déclare : «Je ne serai jamais pour une exclusion d’un responsable ou militant du parti parce que moi, je plaide pour le renforcement du parti. Donc, en lieu et place de soustraction, j’opte pour l’addition. Je ne suis pas donc d’accord pour qu’on renvoie qui que ce soit. Et comme beaucoup dans le parti, je pense que le parti ne devait pas l’exclure sans l’avoir au préalable convoqué pour l’entendre concernant les accusations portées contre lui. Car, il est libre comme moi et d’autres de dire ce qu’il pense du fonctionnement de notre parti».
CISSE LO VALIDE UN REMANIEMENT MINISTERIEL
Lors de ce face-à-face avec notre confrère Baye Oumar Guèye, Cissé Lô s’est également prononcé sur la situation actuelle du pays. Soulignant que «la situation est difficile, même dans les zones urbaines» du fait de la «flambée des prix des denrées de première nécessité» mais aussi de «l’électricité», il a invité le Président à procéder à un remodelage de son équipe gouvernemental. «Il y a des secteurs qui ne marchent pas et le président de la République lui-même le sait très bien. Il l’a dit à certains de ses ministres… Il faut qu’il change les hommes qui sont dans ces secteurs parce qu’ils ne font pas bouger les lignes et mettre d’autres acteurs plus actifs et compétents pour faire avancer les choses parce qu’il (président de la République) a trop fait mais ça ne bouge pas».
DÉBAT DE SUCCESSION ET TROISIÈME MANDAT : Cissé Lô se range derrière Macky Sall
Autre question évoquée par Moustapha Cisse Lô lors de son passage à l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 16 février, le débat de succession du président Sall à qui certains prêtent une ambition de vouloir faire un troisième mandat. Interpellé sur cette question, il a indiqué être en phase avec son mentor. «Le président Macky Sall a été bien élu, il vient d’être réélu pour cinq ans, on ne peut pas pour le moment commencer à parler ni de deuxième ni de troisième mandant. Nous n’en sommes pas là. Au sein de l’Apr à chaque fois que nous voyons quelque chose qui ne marche pas, nous dénonçons. Nous sommes là pour accompagner le président à faire le meilleur mandat au profit du peuple sénégalais. Pour celui qui va lui succéder ou autre, laissez-nous au moins le temps, dans quatre ans, à un an de la fin de son mandat comme cela se fait en France ou aux États-Unis, pour voir ce qu’il faut faire».
ARRÊTÉ OUSMANE NGOM ET DÉLIT D’OFFENSE AU CHEF DE L’ETAT : Cissé Lô vote le maintien
Moustapha Cissé Lô vote le maintien de l’arrêté Ousmane Ngom interdisant toute manifestation sur le périmètre de la commune de Dakar Plateau et l’article 80 de la Constitution relatif au délit d’offense au chef de l’Etat. Interpellé lors de son passage hier, à l’émission objection sur ces deux questions qui font actuellement objet de débat au sein de la Commission cellulaire chargée de conduire les travaux de concertation sur le processus électoral, il a indiqué qu’il est pour le maintien voire le renforcement de ces mesures très souvent décriées par l’opposition et certains observateurs. «Je dis clairement qu’il faut maintenir cet arrêté ou aller même plus loin pour en faire une loi. Nous devons protéger nos institutions, on ne peut pas laisser des gens qui n’ont pas de métier, ne travaillent pas, ne créent pas de l’emploi mais qui sont toujours dans la rue et dans les médias pour parler. Ce ne sont pas eux qui vont faire le pays, il faut donc maintenir cet arrêté ou en faire une loi pour interdire qu’on s’amuse avec nos institutions».
La leçon de Manar Sall aux chefs d’entreprises
El Hadji Manar Sall, Directeur de Petrosen Aval, a donné une leçon d’humilité et de vie à ses collègues chefs d’entreprises et autres leaders sénégalais. C’était lors d’un panel sur l’entrepreneuriat dont il était le modérateur à l’hôtel Radisson. Pour lui, les dirigeants sénégalais doivent faire preuve de plus d’humilité. Il a donné le ton dès le démarrage de la réunion. En effet à l’entame, il a demandé que les panelistes fassent les travaux en position debout. Une manière d’impulser du dynamisme et de l’humilité dans le format de travail qu’il a voulu conduire en mode Fast-Track. Mais c’est dans son discours de clôture qu’il est revenu sur des principes comme le consommer local. Elégamment habillé, Manar Sall a indiqué que toute sa mise a été confectionnée par des artisans sénégalais. Un tailleur qui est aux Maristes, un cordonnier de la Médina, etc. Dans toute la salle, Manar Sall était quasiment le seul à ne pas porter un ensemble costume (A l’exception duDg du Port et celui de l’Olag). Mais son «style local», témoigne-t-il, est apprécié partout, même en occident. Ce qui lui fait dire que les jeunes Sénégalais doivent être appuyés, notamment par les structures bancaires. Tout en insistant sur le fait que ces derniers sont des leviers de développement sûrs pour le pays. C’est ainsi qu’il a proposé à ses collègues de faire comme lui, puisqu’il n’a pas besoin de se rendre à Dubaï ou à Paris pour payer son habillement. Et pourtant, a-t-il ajouté, ses habits gardent la même élégance que celles des sommités qu’il côtoie à travers le monde. Un discours qu’il a tenu à l’intention de la Directrice générale de Oumou Informatique, de la Coordonnatrice du Promise Yaye Fatou Diagne, du Dg du Port Aboubakry Sadikh Bèye, du Dg de la Sar Serigne Mboup, du Dg de Sicap Mamadou Kassé. Ce message s’adresse aussi au Pdg de SF Capital, au Directeur général du Groupe Futurs Médias (Gfm) BiraneNdour, au directeur général de l’Onas Lassana Gagny Sakho, au directeur général de la Sapco Aliou Sow et au directeur général de ASPT, Papa Mahawa Diouf.
Malick Sall dissout son mouvement dans l’Apr
Le ministre de la Justice a signé le certificat de genre de mort du mouvement politique Mtm qu’il a fondé pour accompagner le chef de l’Etat. Un mouvement très représentatif et qui a étendu ses tentacules jusqu’en Casamance. Me Malick Sall a annoncé que son mouvement allait se fondre dans l’Apr. Il a annoncé la nouvelle au cours d’une rencontre avec des jeunes du Fouta où il est en tournée depuis vendredi.
Macky en Mauritanie
Aucune clameur ne pourra l’arrêter. Le chef de l’Etat reprend les airs aujourd’hui. Cette fois-ci, il n’ira pas très loin. Macky Sall se rend en Mauritanie pour une visite officielle de 48 heures. Au menu de son voyage, il y aura évidemment des questions de pétrole, de gaz, de pêche. Mais il devra aussi s’entretenir avec son homologue sur les questions de sécurité, notamment les crises politiques en Gambie et Guinée Bissau.
Pastef à l’assaut de la mairie de Pikine-Est
Le maire de la Commune de Pikine-Est, Issakha Diop, membre de l’Alliance pour la république (Apr), parti au pouvoir, a intérêt à suivre ses arrières pour les prochaines élections municipales. La section du Parti Pastef de la localité, qui dénonce sa gestion, lorgne son fauteuil. « Le maire Issakha a échoué. C’est pourquoi nous comptons mobiliser toutes les forces vives de la Commune autour d’un grand rassemblement pour apporter les changements nécessaires au niveau de cette institution municipale», a déclaré le coordonnateur communal du parti Pastef à Pikine-Est, Ibrahima Mbengue.
Opération combinée Police-Gendarmerie à Ziguinchor
La Police et la Gendarmerie de Ziguinchor ont mutualisé leurs forces pour mettre hors d’état de nuire les malfrats qui hantent le sommeil des populations. Le week-end dernier, les limiers et les pandores ont effectué une opération combinée de sécurisation qui a porté ses fruits. A cet effet, ils ont interpellé 120 personnes dont 06 pour usage de chanvre indien, un pour ivresse publique manifeste, un pour non-respect des visites vénériennes et le reste pour vérification d’identité. Cette opération, qui a nécessité la mobilisation de 207 agents, a permis également la mise en fourrière de 14 véhicules, l’immobilisation de 121 motos et la saisine de 44 pièces.
Grève des transporteurs à partir 19 février
L’Union des Routiers du Sénégal (Urs) avait sursis son mouvement d’humeur à la suite d’une demande de la partie malienne. Eh bien, ses membres promettent d’observer une grève à compter du 19 Février prochain et de paralyser ainsi le corridor Dakar-Bamako. Selon son secrétaire général Gora Khouma, des négociations sont, certes, ouvertes avec l’Etat, mais il n’y a toujours pas de consensus.
Bamba Fall
Manifestement, la gestion du maire de la Medina Bamba Fall ne fait pas que des heureux. En effet, un Cadre d’initiative et de concertation de la Médina a été mis en place pour changer la donne. Pour la conseillère et coordonnatrice dudit comité, Yacine Diagne, ce cadre qui a été mis sur les fonts baptismaux samedi dernier se veut un espace citoyen. Déçue de la gestion du maire Bamba Fall, elle a soutenu que la commune de Medina a des problèmes d’insécurité, de salubrité et d’autonomisation des femmes. C’est pourquoi, elle estime que même si le cadre est apolitique, ils sont prêts à présenter une liste aux prochaines élections locales pour une alternative crédible à la gestion de Bamba Fall.
Faux médicaments
La Douane est devenue la terreur des trafiquants de faux médicaments. En effet, dans sa croisade contre ce trafic, la Brigade mobile des Douanes de Kédougou a saisi vendredi dernier un lot de faux médicaments d’une valeur de 330 360 000 CFA. La saisie a eu lieu aux environs de 1 heure du matin. C’est au cours d’un contrôle ciblé d’un camion frigorifique provenant de la République de Guinée Conakry vers 1h du matin que les gabelous ont mis la main sur le produit. Ils avaient flairé un aménagement irrégulier au fond du camion. Lors du contrôle, ils ont découvert la présence d’un double fond avec une cachette aménagée dans laquelle des caisses suspectes ont été dissimilées. L’ouverture de la cachette par chalumeau découpeur à flamme a permis de découvrir un important lot de faux médicaments. Un individu est arrêté et déféré au parquet. La valeur des faux médicaments mis hors circuit de consommation par la Douane a atteint les 440 millions Fcfa en moins d’une semaine. La Douane indique que ces opérations sont menées dans le cadre d’une gestion intelligente des frontières avec notamment toute la célérité requise pour une fluidité et une circulation sans entrave des personnes et des marchandises de part et d’autre de la frontière et sur les corridors.
Procès de Thione Seck sur l’affaire des faux billets
Les démêlés judiciaires de l’artiste Thione Ballago Seck sont loin d’être terminées. Le lead vocal du Raam-Daan sera à la barre aujourd’hui dans l’affaire des faux billets de banque qui lui avait valu quelques mois de détention. En effet, le verdict en première instance a été infirmé, malgré l’opposition de ses avocats. Ainsi, il sera jugé dans le fond par la Cour d’appel de Dakar.
Mbeubeuss
Alerte sur une bataille rangée entre des membres de la coalition «Mbeubeuss dafa Doy» et des recycleurs (boudioumane) qui ont pignon sur rue à Mbeubeuss. Ils ont eu, d’ailleurs, à se frotter vendredi dernier. L’alerte est du président du mouvement «Alliance Sauver le Sénégal», Babacar Mbaye Ngaraf. Il informe que le président de la coalition susdite Modou Fall alias Malcom, Serigne Ba et Mor Babou ont été attaqués par des recycleurs lors d’un tournage de reportage effectué par une chaine de télévision française. Les boudioumane en veulent à Malcom et Cie qui s’activent pour la fermeture de Mbeubeuss leur «mine d’or». D’après nos informations, ils ont blessé trois membres de la coalition «Mbeubeuss dafa Doy». Ces derniers vont, d’ailleurs, déposer une plainte aujourd’hui contre leurs agresseurs. Selon Babacar Mbaye Ngaraf, les membres de la coalition avaient voulu aller venger leurs camarades, mais ils en ont été dissuadés. C’est pourquoi, M. Mbaye attire l’attention des autorités avant que la situation ne dégénère.
La Police retrouve la fille de Mame Mactar Guèye
La fille du vice-président de l’Ong Jamra a été portée disparue vendredi dernier. Fatou Binetou Guèye avait demandé l’autorisation à son père, vendredi vers 20h30, d’aller faire sa promenade sportive habituelle sur le périmètre du Centre aéré de la Bceao. Lorsqu’elle a tardé à rentrer, ses parents l’ont appelée sur son téléphone qui, malheureusement, sonnait dans le vide. Son père, soupçonnant une vengeance de lobbies qui lui en veulent à cause de sa lutte contre la dépravation des mœurs, avait saisi la police d’une plainte. Il a déposé une plainte sur la table du Commissaire central de Dakar. La police a localisé la fille le samedi avant de la retrouver à Yoff. Le porte-parole de la Police, le lieutenant Ndiassé Dioum a informé sur les ondes de la Rfm que la fille a été retrouvée. Il précise qu’elle n’a pas fait l’objet d’un enlèvement, mais qu’elle était plutôt avec son petit ami dans une auberge.
Mame Mactar Guèye en colère
La sortie du porte-parole de la Police a suscité une vague d’indignation et de colère. Aussi bien Mame Mactar Guèye que plusieurs Sénégalais se sont indignés des déclarations du lieutenant Dioum. Mame Mactar Guèye a fait aussitôt une vidéo sur facebook pour demander au chef du Bureau des Relations Publiques de la Police de rectifier le tir. A l’en croire, le policier a jeté en pâture sa fille qui est appelée à être, demain, une mère de famille. Mame Matar Guèye reproche au lieutenant Dioum d’avoir révélé le lieu où Fatou Binetou Guèye a été retrouvée avant même la fin de l’enquête. La jeune fille a été entendue par les enquêteurs, selon Mame Mactar Guèye, elle a donné plusieurs versions des faits. D’ailleurs, elle est convoquée à nouveau aujourd’hui pour la suite de l’enquête.
Le proc de Fatick
Les parents, amis et proches du défunt Lamine Koïta qui exigent la lumière sur la mort de leur enfant peuvent pousser un ouf de soulagement. Face à la presse samedi dernier, le procureur du Tribunal de Grande Instance de Fatick a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour faire la lumière sur le décès du jeune conducteur de Jakarta qui aurait été battu à mort par les éléments de la brigade de recherche du commissariat urbain de Fatick. Revenant sur les faits, le parquetier Abdoul Aziz Danfakha a soutenu que cinq éléments de la brigade de recherche de Fatick auraient, selon ses informations, conduit à la plage, à bord d’un véhicule de couleur noire, Djibril Dabo dit Petit et Amadou Lamine Koïta pour les bastonner afin qu’ils leur donnent les noms des dealers. Par la suite, Djibril Dabo s’est échappé et a sollicité un chauffeur de taxi du nom d’Abdou Aziz Fall qui passait pour qu’il vienne en aide à son ami mal en point. Abdou Aziz Fall, confortant les déclarations de Petit, a ajouté qu’au cours de l‘évacuation, la victime se plaignait de douleurs atroces au niveau du cœur.
Les policiers suspects entendus
A l’hôpital, le certificat de genre de mort produit relève : «un patient a été reçu vers 15h08mn dans un tableau d’arrêt cardio circulatoire avec issue de mousse rosâtre de la bouche et des narines. Et son décès a été constaté 5 minutes après une réanimation active». Informées, les autorités judiciaires ont immédiatement instruit une enquête exhaustive au cours de laquelle les policiers soupçonnés ont été entendus. Cependant, ils ont tous nié les faits qui leur sont reprochés. «Ils ont soutenu s’être transportés le jour des faits au quartier Mboubane où, selon une information anonyme, des jeunes étaient en train de fumer du chanvre indien. Sur les lieux, deux individus seulement sur les quatre soupçonnés ont été interpellés suite à une course-poursuite. Aucune drogue n’étant en possession des jeunes, ils les ont libérés sur ordre du commissaire joint au téléphone avant de regagner aussitôt leur service. Lors de la confrontation avec les concernés, le rescapé Djibril Dabo dit Petit et le chauffeur de taxi ont identifié le policier qui conduisait le véhicule. Compte tenu de tout, le patron du parquet du TGI de Fatick a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire dans le souci de faire éclater la vérité