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5 octobre 2025
ABOU LATIF COULIBALY DÉPLORE LA LÉGÈRETÉ DU DÉBAT SUR LES HYDROCARBURES
Dans son nouvel essai paru aux éditions ‘’Les points sur les i’’, l’auteur consacre la quatrième partie intitulé ‘’Hydrocarbures, une chance pour l’émergence et développement’’ à cette question
Abdou Latif Coulibaly, un porte-parole de la Présidence sénégalaise, a regretté samedi la légèreté avec laquelle les questions relatives aux hydrocarbures étaient abordées au Sénégal, soulignant la nécessité d’engager un véritable débat.
‘’Je me désole de constater trop de facilité dans la façon d’aborder la question des hydrocarbures et qui ne correspond absolument en rien à la réalité’’, a-t-il indiqué lors de la présentation de son livre intitulé : ‘’ ’Sénégal, l’histoire en marche, après un septennat bien rempli, un quinquennat face aux défis de l’avenir’’.
‘’Nous n’avons pas le droit de ne pas engager le débat autour de la question cruciale des hydrocarbures. Il est important aujourd’hui de connaitre la consistance de ce qui a été découvert’’, a-t-il expliqué.
’Ce n’est pas parce qu’il y a cette complexité autour du pétrole, qu’il ne faut pas faire les efforts nécessaires pour comprendre, le livre aide à comprendre la question. L’élite doit la comprendre et faire en sorte que tous les débats deviennent simples et que les gens puissent prendre possession de cette question’’, a fait valoir Coulibaly.
Dans l’essai paru aux éditions ‘’Les points sur les i’’, l’auteur consacre la quatrième partie intitulé ‘’Hydrocarbures, une chance pour l’émergence et développement’’ à cette question.
‘’La question du gaz et du pétrole va au-delà de la question économique stricto sensu financière, la question environnementale est aussi importante’’ souligne-t-il.
Pour lui, ‘’ces ressources permettront de nous forger un destin assumé dans la souveraineté d’un Etat indépendant économiquement et capable de conquérir une place de choix, avec responsabilité et dignité dans le concert des nations du monde qui comptent, et dont la voix sera encore plus audible et plus respectée qu’elle ne l’est aujourd’hui’’.
Pour avoir été pendant sept dans le gouvernement, Abdou Latif Coulibaly témoigne de la prudence et la précaution avec laquelle la question des hydrocarbures est abordée.
L’ouvrage souligne le ministre porte-parole du gouvernement est publié pour ‘’lancer un débat utile pour le pays parce que nous sommes arrivés à une étape charnière de l’évolution de notre pays’’.
Ce livre sonne comme un témoignage à partir de faits ‘’concrets et palpables. Je crois sincèrement et sur la base de faits qu’il y a une évolution notoire dans ce pays et quelque chose à faire pour des débats beaucoup plus utiles et essentiels’’, a-t-il fait observer.
Il a réitéré son appel à ‘’un débat sur la base de faits et non sur la base d’opinion’’.
L’ouvrage ainsi été présenté comme ‘’une contribution majeure à la réflexion politique’’ par le journaliste Madiambal Diagne
‘’Il offre un legs lucide aux prochaines générations. Chacun y trouvera une boussole pour ne pas être embastillé par des rhétorique ou des options peu crédibles qui peuvent être illusoires’’, a ajouté le journaliste.
Diagne a par ailleurs invité les contemporains des présidents, Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade à avoir le courage de témoigner.
‘’Dire qu’il y a eu des progrès dans ce pays, dire qu’il y a eu des chantiers qui ont été ouverts ces sept dernières années, c’est dire la vérité et apporter des témoignages. C’est ce que Latif a fait et que nous devons faire’’, a-t-il avancé.
‘’Ce livre n’est pas un livre bilan, mais un ouvrage qui explique le bilan et nous donne une projection des fondements théoriques et pratiques du bilan’’, a de son côté témoigné Mahammad Boun Abdallah Dionne, secrétaire général de la Présidence.
‘’J’ai regardé le titre qui se termine par ‘’Avenir’’ (…). C’est un livre qui parle de l’avenir avec optimisme, un optimisme volontariste dans la transparence avec demain un Sénégal adossé au Plan Sénégal émergent (PSE). Un Sénégal avec des ressources pétrolières et gazières que Latif dit qu’ils ont un caractère beaucoup plus géostratégiques qu’économique’’, a analysé l’ancien Premier ministre.
L’essai de 424 pages comporte quatre parties : ‘’24 février 2019, à la lumière de l’histoire électorale récente du Sénégal’’, ‘’Les résultats qui illustrent un septennat bien rempli’’, ‘’Marqueurs saillants d’un septennat, en transformations structurelles amorcées par le PSE…’’ et ‘’Hydrocarbures, une chance pour l’émergence et développement’’.
Abdou Latif Coulibaly de journaliste de profession a débuté l’écriture de cet ouvrage en 2012. Il avait déjà à son actif plusieurs ouvrages dont le plus connu est sans doute ‘’Wade, un opposant au pouvoir, l’alternance piégé’’ (2003).
L'AMBASSADEUR DE FRANCE AU SÉNÉGAL A OUTREPASSÉ SES PRÉROGATIVES
La sortie de l »Ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot sur la date de mise en service commercial du Train Express Régional (TER) continue de soulever des vagues de réactions dans le camp présidentiel à l'image de Mame Boye Diao
La sortie de l »Ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot sur la date de mise en service commercial du Train Express Régional (TER) continue de soulever des vagues de réactions dans le camp présidentiel.
La dernière en date est celle du Directeur des domaines, Mameboye Diao qui a déclaré sur les ondes de la RFM ce mardi, que le diplomate français a outrepassé ses prérogatives en contredisant l’Etat du Sénégal.
« Son intervention devait être accès sur la pertinence du Ter. », a déclaré Le Directeur des Domaines et membre de la Direction de l’alliance pour la République pour justifier la colère du Gouvernement du Sénégal, qui a d’ailleurs envoyé une lettre de protestations aux autorités françaises.
Pour rappel, l’ambassadeur de France au Sénégal au cours d’une émission radio s’est prononcé sur l’agenda du Ter, en affirmant que la mise en service commerciale ne pourrait se faire en avril 2020, prenant ainsi le contre-pied du gouvernement (sénégalais).
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ROUGES DE COLÈRE
Les 67 villages de la commune de Notto Jobass, se sont fortement mobilisés pour dénonce ce qui se présente comme une injustice à leurs yeux. Dans cette commune il y’a un manque criand d’eau depuis de deux ans.
Les 67 villages de la commune de Notto Jobass, se sont fortement mobilisés pour dénonce ce qui se présente comme une injustice à leurs yeux. Dans cette commune il y’a un manque criand d’eau depuis de deux ans. De Thiéo à la sous-préfecture en passant par les villages de Ndioungane, Sangué, Sessène (Village du maire de la commune de Notto Jobass et ministre des transports aériens et du tourisme, Alioune Sarr) entre autres, les populations sont venus marquer leur indignation.
C’est dans ce sens qu’ils ont interpellé le président de la République et le ministre en charge de l’eau et de l’assainissement. « Nous interpelons l’État du Sénégal par l’entremise du Président de la République, du ministre de l’eau et de l’assainissement, Serigne Mbaye Thiam pour leur dire que nous n’accepterons pas que la ressource eau soit exploitée à partir de notre nappe à un rythme excessif pour servir d’autres régions de ce pays où vivent des Sénégalais, citoyens au même titre que les populations du Jobass, alors que ces dernières meurent de soif.
Face à l’opinion, nous répétons que l’injustice que subissent ces populations pourrait s’apparenter à un crime contre l’humanité. L’eau n’est pas indispensable à la vie, elle est la vie elle-même » précise Djiby Faye, Secrétaire général de la plateforme "les sentinelles du Jobass".
Faisant le triste constat du manque du liquide précieux, les manifestants exigent du président de la République, garant de l’équité et de la justice sociale, qu’une telle injustice soit réparée et que tous les villages de la commune soient branchés aux réseaux des Forages à grande envergure de Tassette, réalisés dans le cadre du PEAMU ( Projet Eau et Assainissement en Milieu Urbain) destinés à renforcer l’adduction en eau de Dakar, dont 10 effectivement fonctionnels, sont localisés dans le Jobass.
Il s’y ajoute qu’il y’a aussi d’autres forages dans la même zone. C’est notamment le cas du projet Notto-Ndiosmone-Palmarin qui ravitaille en eau une bonne partie de la région de Fatick, dans les îles du Saloum. Ce qui est inadmissible selon la plateforme.
« Pendant ce temps, la pénurie d’eau depuis plus de deux ans continue à sévir et à précariser le quotidien des populations de cette localité. Par ailleurs, nous exigeons du Président de la République que la vitesse exponentielle, à hauteur de 20 millions de litres d’eau/jour, par laquelle est exploitée la nappe dans le cadre du PEAMU soit revue à la baisse » poursuit Djiby Faye.
La foule qui a déferlé dans le Jobass ce samedi a alerté contre une probable aridité de la vallée fossile du Jobass. « Les vergers se meurent et l’agriculture hors saison, qui se pratiquait dans cette zone-là, est évidemment menacée. Cette situation risque d’entraîner d’énormes périls au niveau de notre environnement or, les exigences de la Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) n’ont en rien été respectées dans le cadre de ce projet » regrette-t-on dans le mémorandum remis au sous-préfet de Notto Jobass, Jean Baptiste Ngomack Sène.
"Aquatech Senegal a atteint ses limites"
Dans la même dynamique les Sentinelles du Jobass exigent le départ d’AQUATECH SENEGAL chargé de la distribution de l’eau en milieu rural. « L’incompétence et le manque de respect manifeste d’Aquatech Senegal entraînant une trahison du contrat qui le liait aux populations sur toute la ligne, a fini par tuer nos forages locaux dont la nappe est aujourd’hui fortement sollicitée par ceux du PEAMU. À cet effet, nous exigeons une rupture de contrat d’avec cette société et exigeons qu’elle se retire simplement de la gestion de ces forages. »
LA DETTE INTÉRIEURE EST DANS UNE PROPORTION INQUIÉTANTE
Les difficultés que traversent les entreprises sénégalaises font débat. On parle d’une dette de 200 milliards de F CFA que l’Etat du Sénégal devrait aux entreprises nationales.
Les difficultés que traversent les entreprises sénégalaises font débat. On parle d’une dette de 200 milliards de F CFA que l’Etat du Sénégal devrait aux entreprises nationales. Même si le ministère des Finances a sorti un communiqué pour dire que cette dette commence à être payée, une entreprise comme la CDE, très connue dans le milieu des Btp, a licencié 200 personnes, la semaine dernière.
Invité à l’émission Lr du Temps, sur Iradio, l’Economiste, Spécialiste en politique d’infrastructures, Papa Demba Thiam, pense que l’endettement peut bien menacer les emplois dans une entreprises. « C’est clair qu’une entreprise qui est endettée et qui n’a pas la possibilité de renouveler sa trésorerie est fondamentalement asphyxiée », a-t-il déclaré.
Toutefois, estime M. Thiam, la dette elle-même n’est pas une mauvaise approche. Pourvue qu’elle soit orientée dans des choix stratégiques. « Quelle soit intérieure ou extérieure, le propre de la dette comme effet de levier, c’est de produire de la richesse qui permet de la rembourser. Donc, il y a un problème de choix de processus décisionnel dans les activités pour lesquelles l’Etat s’endette. Il faudrait toujours avoir à l’esprit que ces activités se placent dans un schéma de création de richesses », a conseillé M. Thiam.
Par rapport à la dette intérieure, l’autre invite de Lr du Temps va plus loin. L’Expert financier, Cheikh Oumar Diagne, puisque c’est lui qu’il s’agit, pense que l’Etat relègue au second plan le secteur privé national.
« La dette intérieure est un paramètre qu’il faut analyser sur différents facteurs. L’Etat est dans une stratégie d’endettement depuis plusieurs années. Aujourd’hui, cette dette est dans une proportion inquiétante », fait savoir M. Diagne.
Poursuivant, l’Enseignant note que s’il y a un stock important de la dette au niveau national, c’est parce que l’Etat a décidé de respecter ses engagements à l’extérieur. « L’Etat privilégie l’extérieur au détriment du secteur privé national », pense Cheikh Oumar Diagne.
ABDOU MBOW PREND POSITION
Les concernés apprécieront le député de la majorité montre le chemin de la sortie aux responsables apéristes, épinglés pour leur gestion, dans les différents rapports publics dont ceux de 2015, 2016 et 2017 de la Cour des comptes publiés dernièrement.
Les concernés apprécieront. Abdou Mbow, porte-parole en second de l’Alliance pour la République (APR) par ailleurs membre de la commission de discipline du parti au pouvoir, montre le chemin de la sortie aux responsables apéristes, épinglés pour leur gestion, dans les différents rapports publics dont ceux de 2015, 2016 et 2017 de la Cour des comptes publiés dernièrement.
Le député de la majorité présidentielle, Benno Bokk Yakaar (BBY) par ailleurs porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR, parti au pouvoir) affiche sa position devant le ’’Jury du dimanche (JDD), émission de Mamoudou Ibra Kane, sur iRadio et Itv, ce 16 février : « Je suis de ceux qui pensent que tous ceux ce qui ont eu des manquements par rapport à la gestion des choses publiques doivent être sanctionnés. Ça, c’est ma conviction. Parce qu’on ne peut pas, aujourd’hui, avec les privilèges qu’on a, être responsabilisés par les populations, et avoir certains manquements graves, à la tête des Institutions. »
A quand les sanctions ? « Le président a annoncé une commission mais je pense, et je connais le président Macky Sall, c’est quelqu’un qui est intéressé par la bonne gestion. Quand il parlait de la gestion sobre et vertueuse, c’est une conviction chez lui, et certainement, ceux qui sont épinglés par les rapports de l’IGE (Inspection générale d’État) ou autres, seront sanctionnés. Ce qui est clair, c’est qu’il ne protégera personne. »
Toutefois, embraie-t-il avec force : « Ma conviction, c’est qu’eux-mêmes ne devraient pas attendre d’être sanctionnés. Ils doivent tirer les conséquences de ces rapports. Quand on est à la tête d’une Institution et qu’on fait des manquements graves, on ne doit pas attendre la sanction du président de la République, on doit prendre ses responsabilités et dire voilà ce que j’ai fait et je prends la responsabilité de rendre le tablier ».
Ainsi, sauf pour les cas de diffamation pour lesquels il concède au responsable « le devoir moral de s’expliquer », une quelconque autre attitude, par exemple « des explications dans la presse », serait « des faux-fuyants ».
DAKAR SIGNE CINQ ACCORDS DE PARTENARIAT AVEC DES ENTREPRISES AMÉRICAINES
Mémorandums d’entente portant sur le développement, le financement et l’exécution de projets dans les secteurs de l’énergie, de la santé et des infrastructures
Dakar, 16 fév (APS) – Des entreprises américaines ont signé dimanche à Dakar avec des structures publiques sénégalaises cinq mémorandums d’entente portant sur le développement, le financement et l’exécution de projets dans les secteurs de l’énergie, de la santé et des infrastructures, a constaté l’APS.
Les conventions ont notamment été signées en présence du secrétaire d’Etat américain, Micheal Pompeo et du ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.
‘’Betchel corporation’’, une entreprise américaine de travaux, et l’Agence sénégalaise de travaux et de gestion des routes (AGEROUTE) ont signé un protocole d’accord portant sur la construction d’une autoroute moderne de 165 km devant relier Dakar à Saint-Louis.
Ce projet qui sera exécuté en partenariat avec le secteur privé local ambitionne de créer environ 4 000 emplois sénégalais et aider à soutenir 1 500 emplois aux Etats-Unis.
‘’ABD Group’’ (entreprise basée à Philadelphie) a de son côté signé un protocole d’entente avec le ministère sénégalais de l’Economie, du Plan et de la coopération, pour un mécanisme de financement portant sur des projets d’infrastructures sociales.
Ce dispositif va donner au Sénégal les moyens de poursuivre certaines de ses plus hautes priorités de développement en matière d’éducation, d’infrastructures, de logement et dans le domaine des soins sanitaires, a-t-on appris sur place.
La Société nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC) et le groupe américain ‘’ Weldy Lamont’’ ont signé un protocole d’accord portant sur la mise en œuvre d’un projet de réseau électrique.
‘’GE’’, une entreprise spécialisée dans la technologie iconique a paraphé deux protocoles d’entente avec la SENELEC et le FONSIS (Fonds souverain d’investissements stratégiques).
L’un est axé sur la modernisation des centrales électriques pour augmenter l’accès à l’électricité à travers l’utilisation des ressources gazières du Sénégal.
L’autre accord consacré au secteur des soins sanitaires vise à faciliter l’accès aux populations sénégalaises à un équipement technologique de premier plan pour le diagnostic.
Dans le cadre de ces partenariats, GE va mettre sur pied une structure de formation pour le secteur de l’électricité sénégalais et un centre médical pour les grands brûlés.
360 MILLIONS DE PASSAGERS ENREGISTRÉS SUR LES BUS AFTU EN 2019
Au total, 360 millions de passagers ont été enregistrés sur les minibus de l’Association pour le financement des transports urbains (AFTU) durant l’année 2019, a révélé, samedi à Sébikotane, un responsable de ladite association.
Sébikotane, 15 fév (APS) – Au total, 360 millions de passagers ont été enregistrés sur les minibus de l’Association pour le financement des transports urbains (AFTU) durant l’année 2019, a révélé, samedi à Sébikotane, un responsable de ladite association.
Intervenant à la cérémonie marquant la Journée nationale du transporteur, Mamour Fall, membre d’un cabinet chargé de l’assistance technique à AFTU, a insisté sur le fait que les bus de ladite association avaient créé un impact positif sur la mobilité urbaine dans la région de Dakar avec un parc estimé à 1600 minibus.
Le sous-secteur du transport urbain a créé plus de 8 000 emplois directs répartis entre les chauffeurs, les receveurs et les régulateurs de ligne, a fait valoir Mamour Fall en rappelant qu’à ce jour 450 minibus circulaient à Ziguinchor, Saint-Louis, Tamba, Tivaouane, Mbour, Thiès, Louga, Kaolack, Diourbel, Fatick, Kolda et Sédhiou.
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L'ART AU PLURIEL
L'artiste plasticien Lamine Barro occupe avec plénitude la grande salle du village des arts de Dakar dans le cadre d'une exposition vente de ses œuvres
L'artiste plasticien Lamine Barro occupe avec plénitude la grande salle du village des arts de Dakar dans le cadre d'une exposition vente de ses œuvres. Figure emblématique et témoin privilégié des mutations survenues avec l’avènement du numérique, Barro invite les artistes à incruster le numérique dans la réalisation de leurs œuvres, plaide pour une une meilleure considération des artistes sénégalais et critique le manque de soutien des autorités.
par Siré Sy
CE QU’AVAIT IDY ET QUI MANQUE À SONKO
Idy avait et s’appuyait sur Me Wade. Sonko s’inspire de Mamadou Dia et s’appuie sur la diaspora et sur une bonne frange des hauts cadres et cadres intermédiaires de l’administration publique. C’est l’un des points faibles de Sonko
Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS), du temps de sa superbe, a fatigué et empêché de dormir, le président Abdou Diouf et le régime socialiste. Ce PDS-là, du bel temps du SOPI, a su toujours combiner et conjuguer au plus que parfait, entre l’art politicien érigé en sagesse politique de Me Wade et le verbe, le bagout et l’audace d’un certain Idy (Idrissa Seck). Quand Me Wade parlait en vrai pédagogue et dialoguait en bon homo-senegalensis avec les masses populaires, Idy parlait aux lettrés et aux partenaires au développement du Sénégal, avec un verbe incisif et piquant. Idy s'interroge et nous interroge. Si bien qu’en 2000, le fruit était mûr et le président Abdou Diouf et le régime socialiste, tombèrent de leur lourde chute. Me Wade et Idy, se complétaient si harmonieusement au point que le talent et le culot de l’un (Idy) était indissociable à l’art et à la sagesse politique de l’autre (Me Wade). Et vice versa. Au point que l’un ne pouvait pas aller sans l’autre. L’autre ne pouvait pas aller sans l’un. Et c’est quand ils se sont séparés, qu’ils ont perdus tous les deux et ils se sont perdus, tous les deux. Si la politique était littérature, on aurait pu dire qu'Idy est poésie et Me Wade, est prose. Et faire la campagne électorale (être dans l’opposition), c’est faire de la poésie mais gouverner (être au pouvoir), c’est faire de la prose. Mais ça, Me Wade et Idy, c’est maintenant de l’histoire contemporaine...
Sonko Ousmane, ''the Great debater''
Depuis, c’est Ousmane Sonko qui occupe l’espace. Sonko Ousmane, semble être face et contre Macky, ce que le duo-tandem, Me Wade-Idy, étaient face et contre le président Abdou Diouf et le régime socialiste. Ce qui manque à Sonko Ousmane et que Idy avait, c’est ‘’ce père politicien’’, c’est ce ‘’sage politique’’; si rusé, si expérimenté et si imbu de culture populaire et paysanne sénégalaises, à l’image d’un certain Me Wade. Un Me Wade dont sa fine connaissance de la société sénégalaise, n’a d’égal qu’à la justesse de sa parole enivrante et de sa pédagogie qui sied qui la soutenait. Et avec lesquelles, paroles et pédagogie, Me Wade parlait au peuple et aux masses populaires. Te parle. Nous parle. Et vous parle.
Sonko Ousmane est plus technique, plus technocratique que politicien. Idy est un magicien du verbe. Sonko est un athlète des chiffres et des lettres, un ‘’Great debater’’. Idy avait et s’appuyait sur Me Wade. Sonko s’inspire de Mamadou Dia et s’appuie sur la diaspora et sur une bonne frange des hauts cadres et cadres intermédiaires de l’administration publique. C’est l’un des points faibles de Sonko, dont le discours parle plus aux lettrés et aux sachants plus qu’aux masses populaires et paysannes. Même si les mouvements sociaux contestataires, jouent en la faveur de Sonko Ousmane devenu la principale figure de l’opposition, il faut aussi noter que ces mouvements sociaux contestataires, sont comme à l’image d’un corps social qui disposerait de ses deux mains, de son ventre et de ses pieds, mais à qui, il manque sa tête et son cou.
Du ''silence-bavard'' de Idy
Ceux qui s’étonnent du ‘’silence-bavard’’ de Idy, oublient peut-être qu’il ne peut qu’en être ainsi. Car, Idy n’est plus Idy sans Me Wade. Et Me Wade n’est plus Me Wade sans Idy. Idy, amputé de Me Wade, devient Idrissa Seck de Rewmi. Et Me Wade, amputé de Idy, devient Abdoulaye Wade. Et ça, une autre affaire…..
C’est aussi, ''l'absence'' de Idy et de Me Wade, pour enrichir le débat politique, qui explique quelque part, que le champ et l’espace politico-médiatique, a baissé de rythme, d'intensité et de niveau dans l’ordre du discours et dans le niveau de langage. L'espace politico-médiatique, n'est plus occupé, nourri et traversé par les tensions nerveuses positives et par la surenchère idéologique et philosophique et par la narration discursive et analytique que nous avions connu dans les années 90-2000. La belle époque.
Siré Sy est président du Think Tank Africa WorldWide Group
PASSE D'ARMES ENTRE LA BANQUE MONDIALE ET LA BAD
Pour le président de la Banque mondiale, la BAD « prête trop rapidement » et aggrave de ce fait le problème de la dette des pays. « Inexact et non fondé », rétorque l’institution panafricaine dans un communiqué
Jeune Afrique |
Nelly Fualdes |
Publication 15/02/2020
Lors d’un forum de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) qui s’est tenu le 10 février à Washington, David Malpass a pointé les activités de la Banque asiatique de développement, de la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), leur reprochant une « tendance à prêter trop rapidement et à aggraver le problème de la dette des pays ».
Sa critique de la BAD concernait plus spécifiquement le Nigeria et l’Afrique du Sud, a-t-il précisé, appelant à une « plus grande coordination entre les institutions financières internationales pour coordonner les prêts et maintenir des normes élevées de transparence ».
Une déclaration qui va « à l’encontre de l’esprit du multilatéralisme »
Des reproches que l’institution panafricaine n’a pas voulu laisser passer : dans un communiqué publié le 13 février, elle dénonce une déclaration « trompeuse et inexacte », qui « met en cause l’intégrité de la Banque africaine de développement, sape nos systèmes de gouvernance et insinue à tort que nous fonctionnons selon des normes différentes de la Banque mondiale. La notion même va à l’encontre de l’esprit du multilatéralisme et de notre travail collaboratif », affirme-t-elle.
La Banque mondiale « a des opérations [de crédit] beaucoup plus importantes en Afrique que la Banque africaine de développement », rappelle le communiqué selon lequel l’institution de Bretton Woods a ainsi approuvé des financements à hauteur de 20,2 milliards de dollars en 2018, contre 10,1 milliards de dollars pour la BAD.
Pour les exemples plus spécifiques du Nigeria et de l’Afrique du Sud, les encours des prêts de la Banque mondiale pour l’exercice 2018 étaient respectivement de 8,3 milliards de dollars et 2,4 milliards de dollars, quand ils s’élevaient à 2,1 milliards de dollars et 2 milliards de dollars du côté de la BAD, poursuit l’institution présidée par Akinwumi Adesina. « Notre Banque reconnaît et suit de près la tendance à la hausse de la dette. Cependant, il n’y a pas de risque systémique de surendettement », assure-t-elle.
« Les services de prêt, de politique et de conseil de ces institutions de développement dans leurs régions respectives sont souvent coordonnés et offrent un meilleur rapport qualité-prix aux pays en développement par rapport à d’autres sources de financement », développe la BAD qui rappelle que son statut AAA lui permet d’obtenir des financements à des conditions très compétitives et de proposer des conditions favorables à ses pays membres régionaux, dont les besoins de financement substantiels « restent d’une importance vitale ».
« Collaboration étroite »
Sur le chapitre de la transparence, « notre institution a été classée 4e institution la plus transparente au monde par le rapport 2018 Publish What You Fund », précise le communiqué.
Enfin, sur la question de la coordination entre institutions, la BAD assure piloter ses opérations « en étroite collaboration avec les institutions financières internationales sœurs (notamment la Banque mondiale et le FMI) ».
« Nous pensons que la Banque mondiale aurait pu explorer d’autres plateformes [que cette déclaration publique] pour discuter des problèmes d’endettement et du fonctionnement des banques multilatérales de développement », conclut le communiqué avant de fustiger une dernière fois une déclaration « fausse et inappropriée ».