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29 juillet 2025
DÉCÈS D’UN AGENT DU GIGN EN PLEIN EXERCICE ORGANISÉ PAR L’AMBASSADE DES ETATS-UNIS
L’exercice « Summit Challenge 2019 » organisé par le Bureau régional de Sécurité de l’Ambassade des Etats Unis à Dakar, dans la lutte contre le terrorisme est endeuillé par le décès brutal d’un membre des unités.
L’exercice « Summit Challenge 2019 » organisé par le Bureau régional de Sécurité de l’Ambassade des Etats Unis à Dakar, dans la lutte contre le terrorisme est endeuillé par le décès brutal d’un membre des unités. Il s’agit précisément d’un membre du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).
C’est l’ambassade des Etats Unis au Sénégal qui a donné l’information sans expliquer, les circonstances de la mort du jeune Oumar Ndour. Mais, selon l’Obs, la victime, atteinte d’un malaise, a finalement rendu l’âme.
Sa dépouille, d’abord acheminée à l’hôpital régional de Thiès, sera ensuite transférée à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins de l’autopsie.
Le défunt, affectueusement appelé "homme de base" par ses camarades, était membre de la 4e promotion. Il a aussi fait ses preuves dans la sécurité de proximité de personnalités, en étant l’un des gardes rapprochés de l’ancien président sénégalais, Abdou Diouf, lors d’un séjour de 3 mois de celui-ci au Sénégal.
UN BUDGET DE 75,6 MILLIARDS DE FRANCS CFA POUR L’URBANISME, LE LOGEMENT ET L’HYGIÈNE PUBLIQUE
Le budget octroyé en 2020 au ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique s’élève à 75.633.732.151 francs CFA
Dakar, 7 déc (APS) – Le budget octroyé en 2020 au ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique s’élève à 75.633.732.151 francs CFA, a-t-on appris samedi de l’Assemblée nationale.
La rubrique ‘’pilotage, gestion et coordination administrative’’ va bénéficier d’une allocation de 1.812.302.784, selon un rapport de la commission des finances de l’institution parlementaire.
Les crédits alloués à la rubrique ‘’aménagement et développement urbain’’ s’élèvent à 10.319.339.000 francs, ajoute le document remis aux journalistes lors de l’examen du budget du même ministère par les députés réunis en séance plénière.
Le logement, la construction d’équipements et d’infrastructures publics bénéficient de 39.772.670.161 francs.
Le gouvernement a prévu 23.729.420.206 francs CFA pour le cadre de vie.
LA PRESSE COMMENTE LE DÉCRET DE RÉQUISITION DES TRAVAILLEURS EN GRÈVE DE LA SDE
Dakar, 7 déc (APS) – La décision prise par le président de la République de réquisitionner les travailleurs en grève de la Sénégalaise des eaux (SDE) est largement relayée par les quotidiens pour leur livraison de ce weekend.
Macky Sall a signé, vendredi, un décret portant réquisition du personnel de la SDE, afin que soit assurée ‘’la continuité du service public de l’eau potable’’, une décision concernant la période du 6 au 31 décembre 2019.
Les travailleurs de la Sénégalaise des eaux ont entamé lundi une grève en guise de protestation contre le refus du gouvernement de leur octroyer 15% du capital de la société Suez France. Cette dernière a été choisie par l’Etat du Sénégal pour prendre le relais de la SDE dans la distribution de l’eau en milieu urbain, à partir du 1er janvier 2020.
Selon le gouvernement, seuls 10% du capital de l’entreprise ne peuvent être cédés aux travailleurs, avec la répartition suivante : 7% pour les employés de la SDE et 3% que vont se partager les travailleurs de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) et de la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES).
Mais ‘’cette proposition a été rejetée par les travailleurs de la SDE, qui exigent que l’intégralité des 10% leur soit réservée au détriment des deux autres composantes (l’ONAS et la SONES)’’, soutient le gouvernement, qui dénonce ‘’un mouvement de grève qui dure depuis le 2 décembre 2019, avec des actes de sabotage inacceptables’’.
Le différend suscite un vif intérêt pour les quotidiens dont La Tribune, qui écrit : ‘’Les grévistes de la SDE condamnés aux travaux forcés’’.
‘’Grève des travailleurs de la SDE : Macky [Sall] se braque et réquisitionne tout le monde’’, lit-on sur la une de Libération.
‘’Le but [de la réquisition], c’est d’assurer la continuité du service public de l’eau potable dont l’accès est un droit fondamental’’, explique Le Soleil, sur la base du décret présidentiel.
Selon WalfQuotidien, le décret de réquisition ‘’sonne comme une menace à l’endroit des agents de la SDE’’ dont la grève ‘’a occasionné un terrible manque d’eau dans beaucoup de quartiers de Dakar’’.
‘’Le président de la République en a marre. Il est en colère contre les travailleurs de la Sénégalaise des eaux. Le chef de l’Etat digère très mal la perturbation de la distribution de l’eau dans plusieurs quartiers de Dakar, à la suite de la grève de 72 heures des agents de la SDE’’, commente L’Observateur.
Le même journal relaye les propos du coordonnateur de l’Intersyndicale des travailleurs de la SDE, qui qualifie le décret de réquisition de ‘’nul et non avenu’’.
‘’Dans l’histoire du monde, il n’y a jamais eu de décret qui réquisitionne tout un personnel. Ce n’est pas possible. C’est un abus de pouvoir de la part des autorités étatiques’’, soutient Baba Ngom, cité par L’Observateur.
La porte-parole du gouvernement, elle, déclare que ‘’tout manquement à cette réquisition sera sanctionnée’’, un avertissement relayé par Le Quotidien.
Le non-respect de cette décision est passible de sanctions, souligne L’As. Sera punie d’une amende de 500.000 à 1.000.000 francs CFA et d’un emprisonnement de trois mois à un an, ou de l’une de ces deux peines seulement, tout travailleur requis conformément aux dispositions de l’article L.276 du code du travail et n’ayant pas déféré à l’ordre de réquisition, rappelle ce journal.
‘’A la SDE, certains ont pensé avoir la même popularité que les travailleurs français du train. Mais ici, ce n’est pas la même chose’’, écrit Le Quotidien dans un billet consacré au sujet.
‘’Les travailleurs de la SDE n’ont pas compris qu’à force de tirer sur la corde, ils allaient [affaiblir] le soutien dont ils pouvaient bénéficier auprès de la population. Pour obtenir gain de cause maintenant, ce sera pour eux la mer à boire’’, affirme l’auteur du billet.
‘’Après cette décision, va-t-on continuer à voir les populations trimballer des bidons vides, à la recherche du liquide au moins jusqu’à lundi ?’’ se demande Le Quotidien.
Selon ce journal, les travailleurs de la SDE ont décidé, vendredi, avant la publication du décret de réquisition, de poursuivre leur grève jusqu’à lundi prochain.
«LES SYNDICALISTES DE L’ONAS SONT EN MISSION COMMANDEE»
L’Union des Cadres de la Sénégalaise des Eaux (UDC) réplique au gouvernement qui trouve illégale la revendication des travailleurs pour l’obtention de 10% du capital de la nouvelle société de Suez.
L’Union des Cadres de la Sénégalaise des Eaux (UDC) réplique au gouvernement qui trouve illégale la revendication des travailleurs pour l’obtention de 10% du capital de la nouvelle société de Suez. Dans une déclaration parvenue à «L’AS», l’éminence grise de la Sde explique la justesse de son combat et le bien-fondé de son action.
Les cadres de la SDE soutiennent que « l’argument selon lequel l’actionnariat du personnel n’est pas un droit est totalement réducteur et rétrograde ». Il témoigne, d’après eux, d’un manque manifeste d’ambition des personnes qui le défendent alors que la vision politique de renforcement de la participation du personnel était déjà un acquis depuis la réforme de première génération intervenue 20 ans plus tôt. « Cette mesure traduisait la reconnaissance, par l’Etat, du mérite de cette composante majeure du système qui constitue, avec les consommateurs, les parties intéressées les plus constantes et les seules dont les intérêts vitaux sont totalement engagés », disent-ils dans leur déclaration.
Dans le même sillage, ils recommandent à l’Etat, «par souci de transparence et en vertu des principes de bonne gouvernance, d’édicter et de publier les règles qui présideront à la sélection des détenteurs des parts de capital réservées au secteur privé national». Pour eux, ce point demeure encore l’une des grandes inconnues du processus de recapitalisation et contribue malheureusement à alimenter les suspicions et autres supputations. Aussi, les cadres de la SDE notent-ils, pour le regretter, que «l’absence d’une démarche à caractère inclusif est l’une des plus grandes faiblesses de la présente réforme».
En effet, ils estiment que contrairement au processus de la première réforme intervenue en 1996, les travailleurs des sociétés d’eau ont été royalement ignorés lors de la seconde réforme. «Pis, cette dernière n’a pas été évaluée en relation avec toutes les parties prenantes de manière à bénéficier du retour d’expériences de celle dite de première génération», s’indignent-ils dans un communiqué parvenu à «L’AS». Ainsi invitent-ils l’Etat du Sénégal à corriger ce manquement en conduisant dans l’immédiat des négociations ouvertes et transparentes avec les partenaires sociaux qui en sont seulement à leur première grève, 23 ans après la privatisation du secteur. Ce qui témoigne, vantent-ils, « d’un sens élevé des responsabilités et d’un souci constant de se mettre au service des populations».
«LES SYNDICALISTES DE L’ONAS EN MISSION COMMANDEE»
Par ailleurs, l’Union des cadres de la Sénégalaise des Eaux (UDC) constate à travers les médias « des sorties virulentes et d’une coïncidence troublante de représentants d’organisations syndicales de la SONES et de l’ONAS ».
D’après le bureau des cadres, ces sorties donnent l’impression d’une mission commanditée dont le seul but semble être de jeter le discrédit sur les travailleurs de la SDE. «L’UDC est surprise par cette aversion affichée par ces organisations avec qui elle partage le secteur depuis plusieurs décennies et qui n’a finalement eu que le mérite d’accentuer la confusion au sein de l’opinion publique et de raviver la tension dans un contexte déjà assez chargé», lit-on. Ils restent convaincus que l’équilibre et la durabilité de ce secteur tiennent avant tout à la cohésion et à la synergie qui existent entre les différentes entités qui le composent. C’est la raison pour laquelle, l’Union invite les organisations syndicales susnommées ainsi que tous les acteurs à recentrer le débat et les réflexions sur les véritables défis du secteur dont certains ont été relevés dans le dernier rapport annuel 2017 de l’ARMP. « Ces défis ont pour noms : les besoins d’anticipation et de réalisation à temps des programmes d’investissement en vue de régler de manière durable le problème latent des pénuries en eau à Dakar et dans les autres grandes villes du Sénégal, la préservation des ressources en eau, le maintien de la baisse du prix de l’eau, l’accès à un service d’assainissement de qualité et la lutte contre les inondations, la réussite de la réforme hydraulique en cours dans le monde rural et enfin le besoin de régulation d’un secteur devenu complexe du fait d’une pluralité d’acteurs avec des risques de conflits potentiellement élevés».
L’ETAT RENFORCE LA SECURITE DU SIEGE DE LA SENELEC
Les dénonciations faites par de nombreuses organisations citoyennes, consuméristes et syndicales contre la hausse du prix de l’électricité préoccupent fortement les autorités étatiques
Les dénonciations faites par de nombreuses organisations citoyennes, consuméristes et syndicales contre la hausse du prix de l’électricité préoccupent fortement les autorités étatiques. Ces dernières qui prennent très au sérieux les menaces des citoyens ont décidé de renforcer la sécurité au niveau de la direction de la Senelec.
D’après des sources bien renseignées, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a donné, à sa sortie de la dernière réunion du Conseil des ministres, des instructions fermes à ses services pour qu’ils renforcent la sécurité au niveau des agences de la Senelec. Ce, dans le but de prévenir d’éventuels troubles. Et cette décision a été exécutée à la lettre. Il suffit d’un petit tour à la Rue Vincent, siège de la Senelec, pour s’en rendre compte. En effet, cette rue est fermée à la circulation des véhicules. Des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) ont érigé des barrages sur la rue située non loin du siège de la Médiature de la République, pour interdire toute circulation de véhicules. Ce qui a provoqué un embouteillage monstre sur l’axe Cercle Mess des officiers Place de l’Indépendance. Les automobilistes ont eu toutes les peines du monde pour vaquer à leurs occupations.
DAKAR EN ETAT DE SIEGE
Dans d’autres rues de la capitale, on se croirait en état d’urgence. A chaque coin de rue, sont positionnés des pickups remplis de policiers armés jusqu’aux dents. Ces derniers sont aux aguets prêts à mater d’éventuels manifestants. D’ailleurs, certains pickups viennent des commissariats de la banlieue (Golf Sud, Guinaw Rail et Rufisque). Cet état de siège traduit la détermination du ministre Aly Ngouille Ndiaye à appliquer l’arrêté d’Ousmane Ngom dans la capitale, après la manifestation inopinée de Guy Marius Sagna et compagnie qui ont envahi les grilles du Palais de la République pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité.
COMMENT DES AGENTS DE LA SENELEC DEREGLAIENT LES COMPTEURS
Ils étaient 14 prévenus à comparaître hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour diverses infractions (branchement frauduleux sur un réseau électrique, association de malfaiteurs, corruption et usurpation de fonction.
Bineta DiOUF et Moustapha CiSSE |
Publication 07/12/2019
Ils étaient 14 prévenus à comparaître hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour diverses infractions (branchement frauduleux sur un réseau électrique, association de malfaiteurs, corruption et usurpation de fonction. Ex agent de la Senelec, Oumar Kane Thiam est présenté comme le cerveau de l’affaire. Il opérait avec la complicité de trois agents en fonction qui lui ont remis le code anti-fraude Woyofal permettant aux usagers de payer leur facture à moins de 45%. Le procès a été renvoyé au 11 décembre prochain à la demande du Parquet pour la confrontation des factures.
Ayant constaté des branchements clandestins depuis un an dans certains quartiers de Dakar, la Senelec a mené sa petite enquête qui lui a permis de savoir que les fraudeurs avaient des complicités à l’interne. Il s’agit de trois agents : Jean Boissy, Lamine Diatta et Samba Guèye qui auraient donné les codes des compteurs à un ex-agent du nom d’Oumar Kane Thiam. En retour, les trois compères recevaient leurs parts des fonds amassés par Oumar Kane Thiam. Arrêté, ce dernier est poursuivi pour usurpation de fonction, corruption, associations de malfaiteurs et branchements frauduleux sur un réseau électrique.
Quant aux trois agents, ils répondent de complicité de ces chefs. Le reste de la bande comparaissait pour recel. Agent immobilier de profession, Abdoulaye Mbaye avait pour rôle de mettre Oumar Kane Thiam en rapport avec les usagers pour qu’il leur réduise la facture d’électricité entre 30 et 45 %. Ce qui lui rapportait entre 50 000 et 80 000 francs.
Devant le prétoire du tribunal de grande instance de Dakar, les 14 prévenus ont tous nié les faits qui leur sont reprochés. Entendu le premier, le cerveau de l’affaire, Omar Kane Thiam a relaté le film de son arrestation en soutenant que le gendarme l’a trouvé chez lui en train de regarder la télévision. « J’ai travaillé pendant 15 ans à la Senelec, raison pour laquelle je donne des services de réparation car je suis électricien. Mais il ne m’est jamais venu à l’esprit de trafiquer le courant », clame-t-il.
Une version qui diffère du procès-verbal dans lequel les gendarmes renseigne que le sieur Thiam a été pris la main dans le sac en train de brancher du courant frauduleusement. «Le problème vient de la Senelec qui achète des compteurs venant de la Chine et qui ont un excès de vitesse et je les répare pour les usagers », argue Omar K Thiam. Il estime que c’est Lamine Diatta qui lui a remis le code anti-fraude et qu’il ne fait que déclencher le compteur. Des propos que rejette formellement Lamine Diatta qui déclare : «J’ai mis en rapport Omar Thiam avec des clients pour des réparations. Toutefois, je ne lui ai pas donné le code anti-fraude pour les compteurs Woyofal », martèle-t-il. Jean Achille Boissy abonde dans le même sens et soutient qu’il n’est pas habilité à donner le code. Samba Guèye s’inscrit dans le même sillage que ses collègues.
Interrogé, l’agent immobilier Abdoulaye Ndiaye Mbaye indique qu’il a mis en rapport Omar Thiam avec des usagers pour la baisse de consommation. Les autres prévenus qui ont été attraits pour recel ont soutenu à l’unanimité qu’Omar Thiam s’est présenté comme un agent de la Senelec. Explications de Hamidou Wellé : « Je n’ai pas fait appel à Oumar pour des branchements, mais plutôt pour une réparation, car j’étais fréquemment délesté. Je reconnais que depuis lors, j’ai eu une baisse de consommation.» Au cours de son réquisitoire, le substitut du procureur a demandé à avoir la différence des factures.
Raison pour laquelle il a sollicité un renvoi pour avoir plus d’éléments pour asseoir l’accusation. Toutefois, l’Agent Judiciaire de L’État s’y est opposé, soutenant que la demande du Parquet n’est pas justifiée car ce dernier avait la latitude d’ouvrir une information judiciaire. Après concertation du tribunal, le juge a renvoyé le dossier au 11 décembre prochain.
L’INTERSYNDICALE DIT NIET AU PROJET «YA NGARTA» ET RECLAME L’AUDIT DE LA GESTION DE MOUSSA DIOP
Un audit de la gestion du Directeur général moussa Diop et non au projet «Ya Ngarta». C’est ce que réclament les responsables de l’intersyndicale des travailleurs de la société de transport Dakar Dem Dikk (Ddd).
Un audit de la gestion du Directeur général moussa Diop et non au projet «Ya Ngarta». C’est ce que réclament les responsables de l’intersyndicale des travailleurs de la société de transport Dakar Dem Dikk (Ddd). Ces derniers l’ont fait savoir au cours d’une rencontre avec lapresse, ausiège de la centrale syndicale Ogt de Mamadou Goudiaby sise à la Cité des impôts et Domaines de la Patte d’oie. «nous voulons un audit financier et du personnel de Dakar Dem Dikk, car nous avons des doutes sur la gestion de notre Directeur général moussa Diop», dénonce d’emblée Diatta Fall syndicaliste de la Cnts.
Et Omar gaye, un autre syndicaliste de la Csa, de renchérir : «nous demandons à l’Ofnac de s’autosaisir pour auditer le foncier de Dakar Dem Dikk et voir la gestion du Directeur moussa Diop qui, de jour en jour, pose des actes qui dépassent l’entendement». Les syndicalistes invitent les autorités étatiques au premier rang desquelles le Président macky Sall et le ministre de Omar Youm à réagir pour éviter la mort de la société.
Sur les raisons d’un tel plaidoyer, le syndicaliste Alioune Badara Konaté de l’Ogt invoque la gestion de Me Moussa Diop. «Nous informons l’opinion nationale et internationale sur les agissements du Directeur général, sur sa gestion qui nous mène tout droit au mur. Car après avoir vendu notre foncier pour un montant de 16 milliards Fcfa qu’il avait annoncé auparavant avant de revenir nous dire 11 milliards Fcfa, nous n’avons pas toujours vu la couleur de cet argent profiter aux travailleurs. Aujourd’hui, c’est la catastrophe qui nous guette avec la quasi-totalité des bus en panne. Moins de 200 bus circulent dans le réseau urbain».
Le Pire, se désole-til, «Moussa Diop se permet, sans l’implication des délégués du personnel, de vouloir mettre en place des charges supplémentaires avec le projet «Ya Ngarta» consistant à desservir les bus sur l’axe Richard Toll Podor. Il compte lancer ce programme aujourd’hui au siège de son parti politique Ag Jotna. Nous disons non à ce projet inapproprié. De plus, il y a des retards de salaire et des licenciements abusifs de délégués du personnel», peste Alioune Badara Konaté.
Dépités, les travailleurs de Dakar Dem Dikk, membres de l’Intersyndicale qui regroupe Udt3D, Sdt3d et Sut3D, ont conclu leurs propos en appelant à la mobilisation générale face à ce qu’ils considèrent comme une injustice sociale perpétrée par Moussa Diop.
LE COLLECTIF «NIO LANK» AVERTIT L’ETAT ET MARCHE LE 13 DECEMBRE
Plusieurs mouvements citoyens dont Y en a marre et Frapp France Dégage ont mis sur les fonts baptismaux un collectif dénommé «Nio Lank».
Plusieurs mouvements citoyens dont y en a marre et Frapp France Dégage ont mis sur les fonts baptismaux un collectif dénommé «Nio Lank».
Face à la presse hier, ils ont mis en garde l’Etat contre les mauvaises conditions de vie que subissent Guy Marius Sagna, Dr Babacar Diop et les autres détenus depuis leur arrestation le 29 novembre dernier.
‘’You'll never walk alone’’ (Vous ne marcherez jamais seul). Cette chanson, écrite par Richard Rogers et Oscar Hammerstein en 1945 et qui est l’hymne de plusieurs équipes de football dont la plus emblématique est Liverpool, est le message que ‘’Nio Lank’’ voulait lancer à ses ‘’frères d’armes‘’ qui croupissent en prison depuis le 29 novembre. Guy Marius Sagna, Dr Babacar Diop et Cie qui sont en détention depuis leurs chevauchées devant les grilles du Palais de la République lors de la marche non autorisée par le préfet de Dakar contre l’électricité, ont poussé leurs collègues activistes à sortir de leur réserve. «La marche contre la hausse du prix de l’électricité organisée le vendredi 29 novembre 2019 par des mouvements citoyens et politiques a été réprimée de manière brutale par les forces de sécurité », déplore le nouveau collectif dans un communiqué lu par la porte-parole du jour Fatima Mbengue devant la presse.
Membre du mouvement «Frapp», la dame renseigne que 8 de leurs camarades sont injustement et arbitrairement privés de liberté et éparpillés dans 3 prisons. En présence de plusieurs membres de la société civile comme Fadel Barro du mouvement Y en a marre, Pr Malick Ndiaye, Abdourakhmane Sow du M23, elle rappelle que les détenus ont entamé une grève de la faim depuis 5 jours sous le regard impitoyable des autorités judiciaires.
Avertissant le gouvernement, elle estime que la santé des activistes se dégrade en prison. «Le collectif tient le Président Macky Sall pour responsable de tout ce qui arrivera à ces dignes patriotes dont la vie est aujourd’hui dangereusement menacée », prévient-elle avant de réaffirmer leur engagement à poursuivre avec toutes les forces vives de la nation la lutte jusqu'à l’annulation de la hausse du prix de l’électricité. Et sur ce plan, ils annoncent qu’une marche sera organisée le 13 décembre.
Selon le collectif, il n’appartient pas aux ménages déjà assaillis par des difficultés de toutes sortes ni aux entreprises soumises à une pression fiscale sauvage de payer les frais de choix économiques hasardeux et des dépenses de prestige du chef de l’Etat. Et aussi téméraire que son leader, Fatim Mbengue pense que chaque jour passé en prison par ces jeunes est un pas de plus vers la dictature. En plus de Y en a marre, FDS, Frapp, le collectif est composé de la section sénégalaise d’Amnesty International.
Par Mankeur NDIAYE
SIDY LAMINE NIASS, UN PERSONNAGE DE LEGENDE
J’ai réellement connu Sidy quand j’étais directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur durant la période 2003-2009. Sidy est un personnage particulièrement attachant, charmant, charismatique.
J’ai réellement connu Sidy quand j’étais directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur durant la période 2003-2009. Sidy est un personnage particulièrement attachant, charmant, charismatique. Un homme bon. Un homme bien. Un homme de bien. Un homme de Dieu.
Profondément attaché à sa religion, l’Islam, qu’il savait défendre et dont il connaissait les moindres subtilités, les plus complexes et les plus délicates interprétations. Cette religion, il en avait une lecture de substance savantissime, j’allais écrire pédantissime, tant il adorait l’exégèse, la pensée abyssale des profondeurs que seuls les gens de haute culture osent taquiner, bannissait les banalités et savait, en tous temps, être lui-même, c’est-à-dire, l’homme des situations, l’homme de la situation. C’est cela un personnage de légende. Et Sidy en fut un. Incontestablement.
Sidy était aussi et surtout un combattant des libertés démocratiques, de la liberté de pensée et de conscience et de la liberté de la presse et d’expression. Il avait fait de moi un frère et un ami. Et surtout un confident. Et je ne me l’expliquais pas. A ce jour, je ne puis me l’expliquer. Pourquoi autant de confiance à mon égard ? Pourquoi autant de confiance en ma personne ? Je n’ai jamais compris... Lui seul savait et je respectais ce choix sur ma personne pour en faire un interlocuteur et un “intermédiateur” entre le Président de la République et lui.
C’est ce rôle que Sidy m’a fait jouer durant ces cinq (5) dernières années, avec, naturellement, l’assentiment du Chef de l’Etat. Je peux témoigner de la qualité de leurs relations, devant un témoin vivant, Abdourahmane Camara, dont Sidy dira, devant le Président Macky Sall : «C’est mon homme de confiance depuis trente ans».
Quand j’ai quitté le Gouvernement en septembre 2017, Sidy a signé un édito pour saluer notre amitié et mon action durant les cinq (5) années passées à la tête de la diplomatie sénégalaise, sous le leadership du Président Macky Sall et avec sa confiance totale. Les deux seules fois que le Président l’a reçu en audience au Palais, j’y étais et j’en étais le facilitateur. J’ai tenté de rétablir la normalité dans leurs relations interpersonnelles. J’ai mesuré combien ces deux hommes se vouaient un respect réciproque. Mieux que le respect, c’était en réalité une admiration mutuelle entre le Président Macky Sall et Sidy Lamine Niass, nonobstant les différences de vues et d’approches de certains dossiers nationaux et internationaux.
Au fait et au vrai, Sidy, comme le Président, est un homme de vérité, courageux et intrépide. Il n’avait peur de personne et de rien. C’est un personnage de légende qui a la forte et inébranlable conviction de la justesse de ses idées, de sa pensée, de sa voie qu’il sait si admirablement porter par une voix tremblotante inimitable, unique, faite de mélodie et de musicalité particulièrement subjuguante. Sidy, ses fans ne l’écoutent pas. Ils ne l’entendent pas. Ils boivent ses paroles. Le charisme, c’est cela aussi et surtout. C’est en cela que Sidy est un homme exceptionnel, à la fois craint et adulé, avenant et rigoureux, ferme et courtois. Intraitablement attaché à son œuvre, Walf, qu’il a bâtie, à la sueur de son front et à la force de ses biceps. S’il y a un produit inaliénablement et intrinsèquement lié à son créateur, c’est bien Walfadjri.
S’il y a un personnage intrinsèquement et inaliénablement lié à son produit, c’est bien Sidy Lamine Niass. Je lui rends hommage et je témoigne qu’il est un homme de bien. Un ami et un frère vrai. A ses épouses et à sa progéniture, sachez que vous avez connu et vécu avec un personnage de légende exceptionnel. Un patriote ardent. Un homme juste. Un homme de Dieu. Une semaine à peine avant sa disparition, Sidy m’a appelé pour m’informer de l’accident de voiture dont il a été victime, tout en m’assurant que tout était ok et qu’il se rétablissait peu à peu et qu’il me dispensait de passer le voir à la maison et qu’on se reverrait dès mon retour de voyage. Nous ne nous sommes plus revus. Dieu en a décidé autrement. Merci Sidy pour ton amitié. À Dieu, Seigneur! Tu fus un grand Monsieur. Un grand homme. Un personnage de légende.
Ambassadeur Mankeur NDIAYE
Ancien ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur
Président de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives
Par Abdoulaye Faye
HOMMAGE A SIDY LA MINE DU SAVOIR...
Je déroge ici de mon sujet habituel pour rendre un énième hommage à un homme hors du commun.
Je déroge ici de mon sujet habituel pour rendre un énième hommage à un homme hors du commun. Le 04 Décembre 2018, le Sénégal a perdu l’un de ses défenseurs les plus acharnés. Évidemment, je veux parler de Sidy Lamine, la mine du Savoir .
Des mois seulement avant qu’il ne nous quitte, il nous a averti sur ce que nous sommes entrain de vivre. Rien ne laissait présager que la mine du savoir allait partir et franchement, je lui en veux un peu d’être parti si vite. Non Niass n’avait pas le droit de mourir, pas maintenant. Nous avions encore besoin de lui. Nous avions besoin de son verbe. Nous avions besoin de son érudition. Nous avions besoin de sa fougue. Nous avions encore besoin du baroudeur de la défense des intérêts du peuple souverain. Pourtant on n’y peut rien. La mort nous tombe dessus comme ça, sans avertir. Elle nous arrache ceux qu’on aime pour ne nous en laisser qu’un souvenir. J’ai reconnu son combat il n’y a pas si longtemps alors que j’étais un jeune assoiffé des combattants comme lui. Il ne mâchait pas ses mots ce mine . Je me souviens très bien de ces combats où il n’hésitait pas à qualifier publiquement les ennemis de la république de bandits, de voleurs, de crapules et de rapaces. On pouvait bien lui reprocher ses opinions parfois tranchées, mais à l’ère de l’hypocrisie et de la rectitude politique, une telle franchise avait un je-ne-sais quoi de rafraîchissant.
Censurer un homme comme lui était hors du domaine du possible. Sans cesse il nous rappelait l’affaire des traîtres et il a même était arrêté pour son combat auprès du peuple. Il avait une grande affection et une grande confiance envers les jeunes. Avec cette mentalité toute particulière qu’il avait héritée de son très cher père Khalifa Niass ( RTA), il nous rappelait sans cesse à nous, les jeunes, nous étions l’avenir de notre pays. Son message était clair, nous avions le devoir de prendre le flambeau. Sidy s’appliquait à préparer la relève et c’est pour cette même raison qu’il tenait tant à transmettre ses connaissances en arts oratoires.
Ainsi nous enseigna-t-il à nous exprimer, à utiliser des images et des figures de style, à parler tantôt calmement, tantôt avec vigueur. Parfois avec émotion, parfois froidement. À utiliser les silences et les variations. Bien que retraité, il n’a jamais renoncé à l’enseignement et nous a beaucoup appris. Un départ aussi précipité nous rappelle à quel point chaque moment passé est unique. Bon vivant, il aimait la religion, l’histoire, la politique, la philosophie. Mais il était d’abord et avant tout un croyant et un patriote. Ce kaolakois d’origine était, comme la plupart des gens de localité, un combattant, un croyant, un maître coranique et disciple de Cheikhou Tidiane.
Pendant toute sa vie, il s’est battu pour la libération du peuple, donnant conférence sur conférence, livrant discours par-dessus discours. C'est ce 04 Décembre que s'est arrêté son chemin et nous le continuerons pour vous Sidy lamine su savoir... Salut Patriote !