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30 juillet 2025
par Madiambal Diagne
ENFIN L'ÉTAT SE DÉPART DE SA FAIBLESSE
Dans cette histoire de revendication à la SDE, il n’est question que d'intérêts exclusifs des travailleurs dans un secteur aussi stratégique pour la Nation - Les actes perpétrés contre des conduites d’eau pour assoiffer les populations sont inacceptables
Une nouvelle société va remplacer la Sénégalaise des eaux (Sde), dont le contrat d’affermage est arrivé à expiration. Les travailleurs revendiquent que la totalité des 10% des parts du capital de la future société bénéficiaire de la concession de gestion et de distribution des eaux en zone urbaine et périurbaine soit réservée aux travailleurs de l’ex-Sde, alors que le gouvernement voudrait donner quelque 3% de cette part de capital aux autres travailleurs de la Société nationale des eaux du Sénégal Sones) et de l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas). Les travailleurs de la Sde ne l’entendent pas de cette oreille et ont déclenché une grève dont les conséquences avaient commencé à être durement ressenties par les populations. A l’issue d’une ultime séance de négociations infructueuses vendredi dernier, le gouvernement a décidé d’utiliser la manière forte, en procédant à la réquisition des travailleurs grévistes, afin d’assurer la continuité du service public de la fourniture et de la distribution de l’eau. On peut encore épiloguer, en attendant une éventuelle décision du juge administratif, sur la régularité de la procédure de réquisition. On peut chercher à alléguer notamment son caractère général ou impersonnel, mais il reste que la décision apparaît salutaire aux yeux des populations. Il n’est pas rare d’entendre des consommateurs saluer la mesure de réquisition, soulignant le caractère sauvage de la grève des travailleurs de la Sde. Il faut dire que l’attitude des syndicats de la Sde durant toutes les péripéties de la procédure de sélection d’un nouveau concessionnaire pour le secteur de l’eau n’a pas manqué de révulser nombre de consommateurs. Les travailleurs de la Sde portaient résolument le combat de leur actuel employeur contre l’Etat du Sénégal, alors que le gouvernement leur garantissait la pérennité de leurs contrats et conditions de travail ; cela, quelle que soit la société adjudicatrice. Plus grave, des actes assimilables à du sabotage avaient même été enregistrés dans un contexte politique on ne pouvait être plus sensible. C’était à la veille du démarrage de la dernière campagne électorale pour l’élection présidentielle. L’eau avait été coupée dans les foyers, du fait de curieuses pannes survenues dans le réseau de distribution. On avait ainsi observé des images d’une autre époque, pendant plusieurs jours, de personnes avec des seaux qui sillonnaient les rues des villes, à la recherche de quelques litres d’eau. L’image du régime de Macky Sall en avait pris un sacré coup, surtout que le gouvernement n’avait pas pu ou su se montrer assez réactif pour prendre la mesure de la gravité de la situation politique et sociale.
Au demeurant, le secteur de l’hydraulique avec les manquements sur la qualité de l’eau fournie et les grosses pannes répétitives dans le secteur a constitué l’un des aspects les plus négatifs de la gouvernance de Macky Sall. Combien de fois des coupures d’eau sur plusieurs jours voire des semaines ont indisposé les populations ces dernières années ? On peut donc dire que les travailleurs de la Sde et les responsables de leur société sont assez mal placés pour revendiquer des faveurs de la Nation. En tout cas, ils ne devraient mériter des avantages ou des privilèges particuliers, au vu de leurs piètres performances qui, d’ailleurs, ont autorisé l’Etat du Sénégal à se sentir obligé de rechercher un nouvel opérateur.
On peut dire qu’après ces douloureuses expériences, le Président Macky Sall n’a plus voulu s’y laisser prendre encore que la Sde, qui termine son contrat à la fin du mois en cours, semble vouloir adopter la stratégie de la terre brûlée ; d’où la décision de réquisitionner les travailleurs grévistes. Un communiqué du gouvernement souligne qu’«en application des dispositions de la Constitution et de l’article L.276 (du Code du travail) qui précise que l’autorité compétente peut à tout moment procéder à la réquisition des travailleurs du secteur privé qui occupent des postes indispensables à la sécurité des populations et des biens, au maintien de l’ordre public, à la continuité des services publics et à la satisfaction des besoins essentiels de la Nation, Monsieur le président de la République a pris le décret n°2019-2067 pour la réquisition des personnels de la Sde». En effet, le gouvernement considère que «l’eau est vitale. Elle conditionne le bien-être et la santé des populations. Elle est un droit humain fondamental».
On voit bien que dans cette histoire de revendication des travailleurs grévistes de la Sde, il n’est question que des intérêts exclusifs de ces travailleurs dans un secteur aussi stratégique pour la vie de la Nation. il apparaît donc nécessaire que le gouvernement arrive à prendre ses responsabilités devant des situations qui mettent en péril la stabilité du pays, mais surtout la sécurité vitale des populations. La décision de réquisitionner les travailleurs aura le mérite d’abréger les souffrances des populations. Il sera loisible, dans un Etat de droit, aux travailleurs et autres syndicalistes de contester la mesure devant les juridictions compétentes selon les règles de procédure pertinentes. Il n’en demeure pas moins que le gouvernement a le devoir régalien de veiller à la sécurité des installations et de sanctionner tout acte de dégradation des biens publics. Les actes perpétrés çà et là contre des conduites d’eau pour assoiffer les populations sont inacceptables.
Macky Sall prend la mesure de ses responsabilités
On ne le dira jamais assez, le laisser-faire a fait son lit dans ce Sénégal où tous les comportements les plus antipatriotiques et les plus répréhensibles sont tolérés, compris, justifiés même. Dans n’importe quel pays au monde, des travailleurs et dirigeants d’une entreprise de distribution de l’eau qui, par des actes de vandalisme, en arriveraient à laisser couper l’eau aux populations, de surcroît la veille du démarrage d’une campagne électorale nationale, afin de manifester un courroux contre le gouvernement, feraient face à la rigueur de la loi pénale. La moindre mesure devant un tel sabotage était de confier la gestion des installations au bataillon du génie militaire par exemple et de traduire les responsables devant la justice. En faisant le dos rond, le gouvernement avait fait montre d’une faiblesse coupable.
Il est on ne peut plus regrettable de relever que si les travailleurs de la Sde avaient eu le toupet d’agir de la sorte, c’est que dans d’autres circonstances aussi vitales, le gouvernement n’avait pas su apporter les réponses ou adopter la posture régalienne convenable devant des faits de sabotage qui entamaient gravement les intérêts supérieurs de la Nation. Qui ne se rappelle pas qu’à peine inauguré, l’Aéroport international Blaise Diagne avait été totalement paralysé par une grève des aiguilleurs du ciel la nuit du 14 au 15 décembre 2017 ? L’impact négatif sur les activités aéroportuaires et sur l’image du Sénégal et les désagréments causés aux usagers sont incalculables. Les syndicalistes le disaient à qui voulait les entendre, qu’ils cherchaient à saboter le démarrage du nouvel aéroport.
Le 5 août 1981, le Président américain Ronald Reagan, devant la grève des aiguilleurs du ciel qui paralysait la totalité du trafic aérien américain, avait décidé de licencier plus de 11 mille aiguilleurs du ciel et de les bannir de l’Administration fédérale. Il avait mis des militaires dans les tours de contrôle des différents aéroports. Depuis lors, plus jamais un mouvement d’humeur d’aiguilleurs du ciel aux Etats-Unis n’a eu à paralyser de manière durable ce secteur névralgique. Au Sénégal, le 28 avril 1987, le Président Abdou Diouf avait pris ses responsabilités quand des policiers étaient allés en grève, dégarnissant tous les postes de sécurité du pays. Ces policiers protestaient contre la condamnation judiciaire de cinq de leurs collègues pour avoir torturé à mort un suspect du nom de Bara Ndiaye. Le Président Abdou Diouf avait décidé de la radiation de 1 485 policiers de tous grades. Depuis lors, les forces de police et autres corps de sécurité utilisent d’autres moyens et procédés pour porter leurs revendications. Le 20 juillet 1998, Mademba Sock et une vingtaine de responsables syndicaux avaient été emprisonnés pour des actes consécutifs à une grève de travailleurs opposés à une opération de privatisation de la Senelec. Force est de dire que depuis cette épreuve de force entre le gouvernement et les syndicalistes de la Senelec, plus jamais des installations de la société nationale d’électricité n’ont subi la furie de travailleurs grévistes. Dans les chaumières, on avait pu rire de cette opération qualifiée du «coup de l’épervier».
Le droit syndical ne protège pas moins les populations
C’est dire simplement que le droit syndical, avec son corollaire le droit de grève, ne donne pas tous les droits, jusqu’aux droits les plus exorbitants et qui pèsent injustement sur les populations. C’est dans cet esprit que devant l’impasse de la grève de syndicats d’enseignants, nous disions dans une chronique en date du 13 juin 2016 : «Que chacun prenne ses responsabilités !». Nous écrivions notamment que «le gouvernement a l’obligation de régler une telle situation. Et le chef de l’Etat Macky Sall ne se met plus à envisager l’idée d’une année blanche ou d’une année invalidée. On peut donc comprendre le recours à la procédure de réquisition pour sauver l’année scolaire. En refusant d’obtempérer aux réquisitions du gouvernement, les syndicats d’enseignants auront allègrement violé la loi et exposé leurs adhérents aux rigueurs de la loi. Le gouvernement a donné le ton en brandissant la menace de la radiation et l’application de poursuites pénales contre les récalcitrants. Ce sont des possibilités qu’offrent les lois en vigueur. Les mêmes lois permettent aux grévistes d’attaquer devant les juridictions administratives de telles décisions de réquisition, mais les grévistes ont l’obligation de satisfaire préalablement auxdites réquisitions.
L’actualité en France montre, qu’en dépit de leur radicalisation contre le gouvernement de Manuel Valls et la «loi travail» ou «loi El Khomri», les syndicats français sont bien obligés de satisfaire aux réquisitions décidées par les préfets. Les autorités administratives ont la latitude de décider de la réquisition de personnels grévistes lorsque «l’atteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publiques l’exige». Et ce, même dans une entreprise privée.
En d’autres termes, «si l’autorité publique constate que les besoins essentiels de la population ne sont pas assurés, la puissance publique tranche». L’autorité publique qui recourt à la réquisition «s’applique à répondre aux besoins de la population et remplit son rôle d’assurer la continuité du service public». Le refus de satisfaire à une pareille réquisition est assez grave, car elle est assimilable «à une désertion militaire» et donc susceptible de lourdes sanctions pénales et administratives.
L’Etat et les enseignants seront responsables devant l’histoire d’avoir empêché les citoyens de s’épanouir et de prospérer aux plans intellectuel, économique et social si la crise de l’éducation venait à perdurer».
Les mêmes mots peuvent s’appliquer à cette grève des travailleurs de la Sde. Avec les enseignants, le gouvernement avait entamé une procédure de réquisition pour empêcher la rétention des notes des élèves qui étaient ainsi devenu des otages, victimes de leurs maîtres et professeurs. La procédure de réquisition était engagée et on peut augurer que cela avait rendu plus facile le dénouement de la crise, car les syndicalistes avaient fini par accepter les propositions qu’ils refusaient auparavant.
"CEUX QUI DISENT QUE LE PÉTROLE A ÉTÉ VENDU NE SAVENT RIEN"
Dans le débat sur la gestion des ressources naturelles, il prend rarement la parole. Moustapha Niasse a livré sa position sur la question samedi, lors d’un Forum organisé à l’endroit de sa formation politique
Après les révélations de la Bbc qui mettent en cause Aliou Sall, certains avaient affirmé que le pétrole découvert était vendu. Moustapha Niasse pensent que ceux-là «ne savent pas ce qu’ils disent parce qu’on ne peut pas vendre un produit qui n’est pas sorti».
Dans le débat sur la gestion des ressources naturelles, il prend rarement la parole. Moustapha Niasse a livré sa position sur la question samedi, lors d’un Forum organisé à l’endroit de sa formation politique sur le thème «L’Afp face à la perspective de la construction de l’économie pétrolière et gazière». C’est aussi dans un contexte où l’affaire Petro Tim, dans laquelle le frère du Président Aliou Sall est cité, continue de faire grand bruit après l’enquête de la Bbc sur le «scandale à 10 milliards de dollars». «J’ai appris que les revenus pétroliers sont partagés en plusieurs parties dans le cadre de ce qu’on appelle Cpp (Cadre partage production). Vous produisez ensemble, il y a une part qui revient sur des contrats précis et préalablement signés et qui obéissent à une règlementation internationale, une part qui revient à celui qui a apporté l’argent pour trouver le pétrole, une part qui revient à celui qui a apporté l’argent pour aller le chercher, une part qui revient à celui qui, une fois que le pétrole a été trouvé, est allé le chercher et l’a fait remonter», a précisé Niasse sur Dakaractu. Il estime que ce sont des coûts «extrêmement importants sur 5, 6, voire 10 ans». Avant de poursuivre : «Après un calcul de différentiel, l’Etat sait de combien de millions ou de milliards il dispose sur une période de 12, 14, 24 ou 36 mois, etc. Et c’est comme ça que cela va se passer», a-t-il expliqué.
«On ne peut pas encore vendre un produit qui n’est pas sorti»
Le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp) en déduit que «ceux qui disent que le pétrole a été vendu ne savent pas souvent ce qu’ils disent». Il insiste sans doute : «On ne peut pas encore vendre un produit qui n’est pas sorti. Ce sont des droits qui peuvent faire l’objet de transactions, mais pas le pétrole qui n’est pas encore sorti. Par exemple au Nigeria, il y a quatre variétés de pétrole et aucune de ses variétés-là n’est pareille à l’autre et les prix sont différents. Ce sont des choses extrêmement compliquées, mais croyez-moi, vous pouvez faire confiance au Président Macky Sall et aux experts sénégalais qui ont été formés dans les meilleures écoles du monde et qui savent ce qu’ils font.» Le président de l’Assemblée nationale assure que «l’Afp, qui est assez vigilante», prévoit déjà l’avenir pour former ses militants sur la question du pétrole, son exploration, son exploitation, sa production, sa commercialisation, son stockage et sa transformation. Ce forum était aussi l’occasion pour les Progressistes et leurs alliés de réitérer leur engagement auprès du chef de l’Etat. «L’Afp confirme son adhésion aux politiques publiques définies par le Président Macky Sall sans aucune réserve. Tous les partis membres de Benno bokk yaakaar soutiennent le président de la République qui est d’ailleurs le président de la coalition. C’est la raison pour laquelle tous les dirigeants de la coalition Benno siggil senegaal étaient là et le président de la République a envoyé à ce forum un membre de son cabinet, le ministre conseiller Mor Ngom», s’est réjoui Niasse.
LA RENCONTRE CREE DES FRUSTRATIONS, UN RESPONSABLE DE L’APR REND LE TABLIER
Le Groupe d’Informations Républicains (GIR) s’est déployé à Thiès ce weekend, pour vulgariser les réalisations du président de la République à travers un panel.
Le Groupe d’Informations Républicains (GIR) s’est déployé à Thiès ce weekend, pour vulgariser les réalisations du président de la République à travers un panel. Mais la démarche n’a pas rencontré l’assentiment de tous les responsables de la coalition présidentielle. C’est ainsi que les frustrations et les dissensions se sont exacerbées. N’ayant pas digéré la démarche, Mohamed Diallo, responsable de l’Alliance Pour la République (Apr) a tout bonnement annoncé sa démission du parti.
C’est par un panel, qui a vu la présence de quatre ministres et de nombreux directeurs généraux que le Groupe d’Informations Républicains (GIR) s’est déployé à Thiès le weekend dernier, pour vulgariser les réalisations du Président de la République. Mais le moins que l’on dire est que l’engouement populaire n’était pas au rendez-vous et les responsables présents n’ont pas pu remplir les chaises. En effet, il y a eu beaucoup de frustrations dans les rangs de la mouvance présidentielle et certains ont tout bonnement préféré rester chez eux. D’ailleurs Mohamed Diallo responsable de l’Alliance Pour la République (Apr), n’a pas pu digérer cette mise à l’écart et il a annoncé sa démission du parti. D’ailleurs, il soutient qu’il a envoyé un message à Augustin Tine, coordonnateur départemental du parti, pour lui annoncer sa démission pour convenance personnelle. «Nous ne sommes associés à rien, nous ne sommes au courant de rien», indique Mohamed Diallo.
Dans son discours de bienvenue, Augustin Tine a déclaré à l’endroit de ses camarades : «ne soyons pas distraits. Vous entendrez des propos au sortir de cette rencontre, mais moi Augustin Tine, maire de Fandène, je n’ai pas de candidat, je n’ai pas de clan, la seule voie que je suis, c’est celle qui mène à Monsieur le Président de la République». Il propose d’ailleurs de féliciter les Thiessois qui ont réalisé une prouesse, car il n’y a aucune pancarte de X ou Y sur les lieux en dehors de celle du président de la République.
Pour le ministre des Infrastructures et des Transports Terrestres Oumar Youm, un des panélistes du jour, les Sénégalais ont plébiscité le Président Macky Sall avec 58% des suffrages, grâce à ses réalisations. «Mais on a l’impression que son parti a peur de revendiquer ces réalisations et d’aller vers les populations pour les vulgariser. Ils se comportent comme des complexés alors qu’ils n’ont pas un Président complexé. Il faut s’inspirer de ses valeurs. C’est pourquoi toute la jeunesse devait venir assister à ce panel, pour pouvoir dupliquer les informations, notamment dans les réseaux sociaux, pour que nul n’en ignore. C’est la première fois de l’histoire, que le Sénégal atteint un taux de croissance qui augmente chaque année», affirme Me Oumar Youm. En matière d’infrastructures et de transports, ajoute-t-il sur un autre registre, la liberté fondamentale, c’est celle d’aller et de venir. Sur ce point, le président de la République a pris à bras le corps cette question avec la réalisation de 1862 kilomètres de routes revêtues entre 2012 et 2019, soit 260 km par année.
A son arrivée au pouvoir, souligne le maire de Thiadiaye, «le Président Macky Sall a trouvé 32 km d’autoroute en 2012 et entre 2014 et 2019, il a construit 194 km d’autoroute soit 28 km par année. Si ses prédécesseurs à la tête de l’Etat avaient fait comme lui, le Sénégal serait aujourd’hui à plus de 2.000 km d’autoroute. En dehors de cela, il y a 6.000 km de piste».
En terme de perspectives de réhabilitation de routes, il a cité l’axe Mbour-Joal-Nguéniène qui sera réalisé courant 2020 et Ngékokhe-Ngaparou-Somone se prépare. Selon lui, la réalisation de l’autoroute Thiès-Tivaouane sur 25 km est prévue aussi courant 2020, la route nationale 3 Thiès Diourbel sur 53 km, Mékhé-Mérina Dakhar-Darou Mousty sur 45 km, Pire-Méouane sur 10 km, Thiénaba-Chérif Lô, Tassette Ngékokhe et très probablement Tivaouane-Pambal-Darou Alpha. Dame Diop, ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat a embouché la même trompette pour dire que la plus grande initiative du Président de la République porte sur la jeunesse. «Il n’a pas attendu 2019 pour la matérialiser», dit-il. Et dans ce cadre, il a mis en mouvement beaucoup d’instruments en faveur de la jeunesse, en terme de formation et d’emplois.
Selon lui, la formation professionnelle était le parent pauvre du système éducatif sénégalais de manière générale. C’est le Président de la République qui a révolutionné la dynamique à partir du postulat selon lequel, les jeunes n’ont pas d’emploi parce que les emplois manquent, mais ils n’ont pas d’emploi, parce qu’ils n’ont pas de métier. C’est dans ce cadre qu’il a changé les paradigmes dans ce domaine, pour faire en sorte que les jeunes aient un métier, après une formation professionnelle solide. Pour atteindre ce résultat, le Président Macky Sall a renforcé le secteur de la formation professionnelle.
"UN RESPONSABLE DOIT AVOIR UN LANGAGE POLICÉ ET UN COMPORTEMENT EXEMPLAIRE"
La présidente du CESE, Aminata Touré tance sévèrement ses frères de parti qui se livrent à des attaques et déballages tous azimuts contre le régime de Macky Sall
La présidente du Conseil Eco- nomique, Social et Environ- nemental (Cese) tance sévèrement ses frères de parti qui se livrent à des attaques et déballages tous azi- muts contre le régime. Présidant l’Assemblée générale de fusion de l’Alliance pour la Promotion du Développement Local (Aprodel) au sein de l’Alliance Pour la République (Apr), samedi dernier à Kaolack, Aminata Touré appelle à l’humilité et l’exemplarité.
Par les temps qui courent, c’est la foire aux insultes au sein de l’Alliance Pour la République. Des responsables apéristes se livrent à des déballages et attaques tous azimuts. Ils ont fini par plonger la formation marron-beige dans un malaise profond. En tout cas, la présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) ne cautionne pas l’attitude de ses camarades de parti qui se tirent dessus. En effet, Aminata Touré a profité de l’Assemblée générale de fusion de l’Alliance pour la Promotion du Développement Local (Aprodel) avec l’Apr pour recadrer les responsables de la mouvance présidentielle qui n’hésitent plus à se signaler par des attaques par médias interposés. L’ancienne Première ministre a invité ses frères de parti à faire preuve de plus de responsabilité. «Les hommes politiques doivent cultiver plus d’humilité. Les politiques doivent revoir leur copie, surtout leur communication en public. Un responsable doit avoir un langage policé et un comportement exemplaire», a soutenu la présidente du Cese qui était à Kaolack le samedi dernier pour des activités politiques.
Elle constate pour le regretter : «aujourd’hui, ils ont fini d’être considérés comme des hommes faux et leur parole est mise en doute par les citoyens, alors qu’ils ont une énorme responsabilité dans les affaires de la cité, car ils doivent être porteurs de vision». Face aux militants de l’Aprodel conduit par leur leader Moussa Fall, Aminata Touré pense qu’au lieu de se livrer à des querelles de clocher, les responsables du régime devraient plutôt vulgariser les projets et programmes du président de la République. «Il y a 8 mois, le président Macky Sall a été plébiscité par les populations à hauteur de 58%. Donc la meilleure manière de l’aider est de mettre en œuvre au niveau des quartiers, des villes, des programmes comme «Sénégal, zéro déchet» ou encore «Sénégal vert», affirme-t-elle.
Pour rappel, des responsables de première heure de l’Alliance pour la République (Apr) dénoncent le traitement de faveur réservé aux transhumants et autres apéristes de la 25ème heure. Les députés Moustapha Cissé Lo, Yaya Sow, Me Djibril War et Moustapha Diakhaté ont manifesté leur désaccord par rapport au management du président Macky Sall qui, à leurs yeux, méprise les apéristes de souche.
LA CAUSE DU PEUPLE
Le remuant Guy Marius Sagna lui fait ombrage depuis leur marche du 29 novembre vers la présidence - Mais Babacar Diop est tout sauf un néophyte de l’activisme. Dans l’océan du militantisme depuis le lycée, il a comme leitmotiv la défense des sans-voix
Le très remuant Guy Marius Sagna lui a fait ombrage et à juste titre en atteignant de manière retentissante les grilles du Palais de la République le 29 novembre lors de la fameuse marche non autorisée contre la hausse du prix de l’électricité. Mais Dr Babacar Diop est tout sauf un néophyte de l’activisme. Nageant dans l’océan du militantisme depuis le lycée, il a comme leitmotiv la défense des sans-voix. Cela est devenu «une fatalité» chez lui comme il aime le répéter.
«Dans mon engagement politique, j’ai un camp, c’est clair. Mon camp, ce sont les gens ordi- naires, les pauvres, les invisibles, les sans-voix, ceux-là qui n’ont jamais pris la parole, ceux-là qui n’ont jamais été compris et qui souffrent». Ces propos tenus lors d’une émission organisée par le site «xalima.com» résument tout le sens du combat de l’enseignant en philosophie Babacar Diop. En effet, ce natif de la région de Thiès pense certainement, comme l’écrivain David Diop, qu’il est des cas où celui qui se prétend intellectuel ne doit plus se contenter de vœux pieux et de déclarations d’intention. Il doit plutôt donner à ses écrits un prolongement concret. Intellectuel, oui parce que Babacar Diop est d’abord un bel esprit, un dialecticien rompu à la tâche. Il est un féru de philosophie, discipline qu’il a apprise à aimer et à chérir grâce à celui qu’il considère comme son éclaireur, le profes- seur Sémou Pathé Guèye. Toutefois, chez cet homme de gauche convaincu, l’engagement et le militantisme précèdent son amour pour Socrate, Platon ou encore le Pr Djbril Samb. Chez lui, la politique relève plus d’une vocation. C’est une fatalité qui le poursuit depuis l’enfance. C’est au lycée Malik Sy de Thiès, en tant que délégué des élèves, qu’il commence à prendre fait et cause pour ses camarades et à taquiner l’activisme en défiant à l’époque un homme aussi puissant que le directeur de la Société Nationale des Chemins de Fer du Sénégal (Sncs) Mbaye Diouf.
Dirigeant de grève incorruptible dans un contexte de pré-alternance, l’ancien président du foyer du lycée Malick Sy a eu maille, maintes fois, à partir avec les forces de l’ordre comme en attestent ses cicatrices, séquelles des violences qu’elles ont exercées sur lui pendant les grèves à Thiès. Au lendemain de la première alternance politique, il rejoint le Parti Socialiste (Ps) qui venait ainsi de perdre le pouvoir en 2000. Il devient le coordina- teur du mouvement Jeunesse pour la Démocratie et le Socia- lisme (JDS). L’ancien président de l’amicale des étudiants de la faculté de Lettres de l’Ucad accompagne pendant plusieurs années feu Ousmane Tanor Dieng, dans sa quête de redonner au PS ses lettres de noblesse. L’idylle s’arrête en 2017. Pour expliquer les motifs du divorce, Babacar Diop soutiendra que le Ps n’incarne plus l’avenir avant d’accuser la direction du parti d’avoir brisé l’élan qui avait suscité tant d’espoir auprès de nombreux jeunes. «On ne parle plus de projet politique, de socialisme ni de gauche ou d’avenir. Tout tourne autour de postes, de places, de positions et de privilèges», ajoutera le jeune philosophe.
Mais ces circonstances, loin d’émousser son dynamisme politique, conduisent Dr Bacacar Diop à mettre sur les fonts baptismaux un nouveau mouvement dénommé Forces Démocratiques Sénégalaises (FDS). Il prend langue avec le président de Rewmi, Idrissa Seck, sur son programme pour le soutenir durant l’élection présidentielle de février 2019. Passé ce cap, Dr Bacacar Diop a continué à prendre part à tous les combats menés pour la sauvegarde des ressources pétrolières en adhérant à la plateforme «Aar Li niou Bokk». A 37 ans, l’auteur du livre : «Le feu sacré de la liberté, Mon combat pour la jeunesse africaine», pense que le passage du cercle vicieux à un cercle vertueux concernant la politique au Sénégal est une tendance lourde et une demande de plus en plus pressante de la jeunesse. Et son acte du 29 novembre n’est qu’une suite logique de son rêve de voir la politique changer de paradigme, et aussi de ce qu’il avait écrit sur ses cahiers dès ses premiers jours à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) : «Etudier et militer».
ALIOUNE TINE SONNE L’ALERTE
La grogne contre la hausse du prix de l’électricité, l’affaire des faux billets impliquant un parlementaire, la crise de l’eau tout comme la mort de migrants sénégalais dans l’océan, sans oublier l’insécurité alimentaire, sont autant de signaux.
La grogne contre la hausse du prix de l’électricité, l’affaire des faux billets impliquant un parlementaire, la crise de l’eau tout comme la mort de migrants sénégalais dans l’océan, sans oublier l’insécurité alimentaire, sont autant de signaux qui renseignent de la décomposition politique du système. C’est l’analyse du fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine qui, invité à l’émission Objection de la radio Sud Fm d’hier, dimanche 8 décembre, a tiré la sonnette d’alarme, non sans inviter le régime à réagir et à apaiser.
L’ébullition du front social, avec notamment la réquisition des travailleurs de la Sénégalaise des Eaux (Sde) en mouvement d’humeur pour réclamer 15% dans le capital de l’entreprise, tout comme la mort de migrants sénégalais au large des côtes mauritaniens, sans oublier l’insécurité alimentaire, sont autant de facteurs qui n’échappent pas à la vigilance du «Droit de l’hommiste», non moins fondateur d’Afrikajom Center. Invité à l’émission Objection de la radio privée Sud Fm d’hier, dimanche 8 décembre, Aliou Tine a alerté sur les signaux actuels dans le pays. A son avis, «il ne faut pas dire que ces Sénégalais-là, c’est comme des baudets. Tout ce qu’on leur met, ils peuvent porter ça. S’ils le supportent, c’est tant pis. Non, les gens vont être surpris. Il y a trop de signes et de signaux négatifs. Des signaux qui reviennent, qui se répètent».
Citant quelques exemples, comme des gens qui se battent à l’Assemblée nationale, un député impliqué dans une affaire de faux billets, la hausse du prix de l’électricité, etc, Alioune Tine fera savoir que «vous avez des signes de décomposition politique du système et que les gens ne comprennent pas, ne lisent pas comme ça et qu’on lit trop tard. Quand le système se décompose, il se manifeste par beaucoup de signes que les gens ne comprennent pas».
Pour autant de faits, le «Droit de l’hommiste» pense que le régime doit réagir. A son avis, «quand vous avez un ensemble de signaux qui viennent comme ça, il faut apaiser, il faut discuter, il faut parler avec les gens». Par conséquent, il a plaidé pour la libération de l’activiste Guy Marius Sagna et compagnie, arrêtés devant les grilles du palais en train de manifester contre la hausse de l’électricité. Il reste formel qu’on ne peut mettre quelqu’un en prison pour avoir dit au président que le courant est cher. Même cri de cœur pour les travailleurs de la Sde réquisitionnés par le chef de l’Etat, Macky Sall par décret. Il invite ainsi le régime à «bien balancer les deux (force publique et droit de grève) de manière à ne pas faire une force excessive». Pour lui, si on veut être dans un Etat de droit, «la force publique doit s’autolimiter».
ALIOUNE TINE SUR LE REFUS DU NOUVEAU DG DE LA SENELEC D’AUDITER LA BOITE : «Il n’a pas sa place là-bas»
«La gouvernance de la Senelec, on en parle. Quand le Dg de la Sénélec arrive, il dit «je ne vais pas faire d’audit, je n’en ai pas demandé, je n’en ai pas besoin». Mais, pour quelqu’un comme moi qui considère que l’audit est une chose de très bon pour une organisation, dans l’ordre normal des choses. L’audit vous aide sur le plan organisationnel, sur le plan financier, dans votre gestion. Quand quelqu’un prend les rênes d’une entreprise aussi énorme, aussi stratégique pour dire «je ne vais pas voir les faiblesses, les forces», mais il n’a pas sa place là-bas. Il faut faire l’audit de la Sénélec pour qu’on sache qu’est ce qui se passe et pourquoi on augmente le prix du courant. On en a besoin. Qu’ils expliquent les problèmes et les gens comprennent. Peut-être, s’il doit faire des efforts, qu’il le fasse en toute connaissance de cause. Mais, dire que «je ne vais pas auditer», ça c’est un problème».
«SORTIR UN DECRET POUR REQUISITIONNER TOUS LES FONCTIONNAIRES…, C’EST DE LA BLAGUE»
Invitée à l’émission “Jury du dimanche“ de la radio E-radio, Ndèye Fatou Ndiaye Diop Blondin trouve que «c’est de la blague» de réquisitionner l’ensemble du personnel, même si elle est d’accord pour le service minimum.
Le décret de réquisition de l’ensemble des employés de la Sénégalaise des Eaux (Sde) en grève pour réclamer plus de parts dans le capital de la société est attaqué par la co-coordonnatrice de la plateforme citoyenne “Aar Linu Bokk“. Invitée à l’émission “Jury du dimanche“ de la radio E-radio, Ndèye Fatou Ndiaye Diop Blondin trouve que «c’est de la blague» de réquisitionner l’ensemble du personnel, même si elle est d’accord pour le service minimum.
La mesure prise par le chef de l’Etat, Macky Sall, notamment la réquisition de l’ensemble du personnel de la Sde pour mettre fin à leur mouvement d’humeur qui avait plongé pas mal de localités de la capitale dans la soif est mal appréciée par certains, à l’image de la co-coordonnatrice de la plateforme citoyenne “Aar Linu Bokk“. Profitant de la tribune qui lui a été offerte par la radio privée I-radio, dimanche 8 décembre, Ndèye Fatou Ndiaye Diop Blondin s’est offusquée du décret du président de la République. A son avis, «sortir un décret pour dire tous les fonctionnaires sont réquisitionnés, c’est de la blague». Elle dit, pour autant, pouvoir accepter une réquisition partielle du personnel, dans la mesure où il faut bien un service minimum.
Toutefois, Ndèye Fatou Ndiaye Diop Blondin pense que le problème est à voir ailleurs, à savoir le fond du problème, au-delà de la réclamation légitime des travailleurs de la Sde. Tout d’abord, elle s’offusque que les négociations durent depuis 2 ans, alors qu’en 1996, elles n’avaient pris que 2 mois. Autre chose, poursuit-elle, «on ne peut pas passer sous silence des malversations qui ont été commises, qui ont été épinglées et qui ont même fait l’objet de rapports sous l’ancien ministre de l’Hydraulique que lui-même a transmis suite à des audits». Enfonçant le clou, la coordonnatrice de la plateforme “Avenir Senegaal Binu Beug“ pense «qu’on ne peut pas passer sous silence les accointances entre le ministre de l’Hydraulique et celui qui a gagné aujourd’hui le marché (Suez)». Elle trouve désolant que cette histoire de «cadeaux» reçus par l’ancien ministre de l’Hydraulique, non moins maire de Saint Louis, Mansour Faye de la part de Suez, scandalise plus en France qu’au Sénégal. Elle dit ainsi avoir «l’impression que les Sénégalais ne se saisissent jamais des fonds des problèmes».
Ndeye Fatou Ndiaye Diop Blondin n’a pas manqué de s’en prendre par ailleurs aux leaders de l’opposition qui, à son avis, ne prennent pas à bras le corps les préoccupations des populations. A ces derniers, elle dira que «vous n’êtes pas dans le tempo de la demande sociale, vous n’êtes pas dans le tempo des préoccupations sénégalaises. Vous êtes perçus comme ne sortant que pour parler des aspects politiques, même si c’est très important». Elle n’a pas manqué de fustiger l’arrestation de Guy Marius Sagna et ses compagnons pour avoir touché les grilles du palais lors d’une manifestation contre l’augmentation du prix de l’électricité.
LES FILLES BATTENT LE PAVE CONTRE... LES PREDATEURS SEXUELS
Le département de Guédiawaye a abrité la marche des jeunes filles pour dénoncer les violences dont elles souffrent.
Le département de Guédiawaye a abrité la marche des jeunes filles pour dénoncer les violences dont elles souffrent. Une procession de 4 Km de centaines de filles dans les rues de Guédiawaye pour rallier la préfecture afin de remettre un mémorandum à l’autorité administrative. L’initiative est de Plan International Sénégal, en collaboration avec la société civile.
Des filles issues de différentes localités du Sénégal ont battu le pavé dans les artères avec des slogans « Stop à la violence » ou des pancartes avec des slogans inscrits « Stop Violences » entre autres. Elles scandaient ces slogans sous l’appui de quelques adultes sous la protection policière qui fait maintenir l’itinéraire du parcours.
Selon Aida Bâ qui a été choisie pour lire le mémorandum, les autorités doivent corser les peines afin de dissuader certains violeurs ou auteurs de viol sur les enfants « Nous ne voulons plus de victime de violences. Que les autorités judiciaires de ce pays engage de fortes sanctions contre tout auteur de viol ou de violence sexuelle, physique, psychologique et même économique perpétuée sur une fille, un garçon ou une femme ! », a laissé entendre Aida Bâ devant le préfet de Guédiawaye.
Poursuivant sa lecture du mémorandum, elle a fait des révélations sur la situation alarmante des femmes victimes : « Nous appelons tout ce qui ont une autorité dans ce pays à mieux prendre en charge avec les autorités communautaires les cas pour qu’on traite les filles, les garçons et femmes victimes de violence sexuelle, physique psychologique et économique, 1364 victimes de violence sexuelle, 4320 femmes victimes de violence physique ».
Sur le mémorandum il a été mentionné un appel aux autorités, à toutes les personnalités de l’Etat, aux autorités déconcentrées, aux gouverneurs, préfets et leaders religieux, aux organisations de la société civile et même aux ASC pour être les défenseurs des droits des filles et des femmes et à certaines autorités pour être leur protecteur dans l’espace judiciaire.
Pour le préfet du département de Guédiawaye qui a reçu le mémorandum dans l’enceinte de la préfecture, l’Etat a déjà fait des avancées significatives avec le durcissement des peines avec la modification de la loi et « cela pour dissuader les prédateurs sexuels et les auteurs de viol », a indiqué Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye ; préfet du département de Guédiawaye.
par El Hadji Amath THIAM
LES LIMITES DU DROIT DE GREVE ET SYNDICAL AU SENEGAL
Le droit à la réquisition est une prérogative reconnue à l’administration de procéder, en cas de besoin, à la réquisition de travailleurs d’entreprises privées ainsi que d’établissements publics assurant des missions indispensables à la continuité
Le droit à la réquisition est une prérogative reconnue à l’administration de procéder, en cas de besoin, à la réquisition de travailleurs d’entreprises privées ainsi que d’établissements publics assurant des missions indispensables à la continuité et au maintien de l’ordre public, à la sécurité des biens et des personnes ainsi qu’à la satisfaction des besoins d’intérêt public.
La loi permet ainsi à l’autorité de détenir dans l’intérêt général un pouvoir essentiel qui apparaît comme une “sortie de secours” lorsque les voies de règlement prévues dans le cadre notamment des différends collectifs de travail n’ont pas abouti aux solutions recherchées.
Ce droit de réquisition est prévu par l’article 7 du Statut général des fonctionnaires ainsi que l’article L-276 du code du travail. Mais c’est le décret n° 72-017 du 11 janvier 1972 qui énumère la liste des postes, emplois et fonctions concernés.
Pour les travailleurs qui ne rentrent pas dans la définition du Statut de la Fonction publique, ils sont régis par l’article L-276 du code du travail qui dispose que : « L’autorité administrative compétente peut, à tout moment, procéder à la réquisition de ceux des travailleurs des entreprises privées et des services et établissements publics qui occupent des emplois indispensables à la continuité des services publics, ou à la satisfaction des besoins essentiels de la nation ».
MODALITES DE LA REQUISITION :
Les conditions et les modalités de la réquisition sont fixées par l’autorité compétente en fonction des travailleurs qui occupent les emplois figurant sur la liste prévue par le décret.
La notification est faite en règle générale à la personne par ordre de service signé soit par l’autorité administrative compétente, soit par l’employeur ou son représentant.
Toutefois, la notification ou l’information peut être faite :
Par une publication au Journal Officiel ;
Par une diffusion radiophonique ;
Par affichage sur les lieux de travail.
Dans tous les cas, le décret pourra requérir collectivement et anonymement les travailleurs occupant tout ou partie des emplois prévus par le décret n° 72-017 du 11 janvier 1972.
LE DOMAINE DE LA REQUISITION :
LE SECTEUR PUBLIC ET PRIVE :
Le domaine de la réquisition couvre les agents de la Fonction publique, les sociétés d’économie mixte, les agents décisionnaires ou non fonctionnaires, les collectivités locales, les établissements publics ;
Production d’énergie (raffinage et électricité), production d’eau, sucreries et meuneries, ateliers et chantiers maritimes, transports aériens, extraction minière, sociétés de distribution de pétrole, sociétés de nettoiement, de communication etc…
Si le champ d’intervention de la réquisition est vaste, elle peut contribuer à anéantir le droit syndical et en particulier le droit de grève. L’éminent juriste feu professeur Joseph Issa-Sayegh, par ailleurs pionnier du Droit Social au Sénégal se demandait : « Est-ce le droit de grève existe au Sénégal » ?
Mais cette réquisition ne doit pas ramener le service à la normale, sinon il y a atteinte au droit de la grève.
LA FORMALISATION DE LA REQUISITION :
Elle doit être suffisamment motivée ;
Elle doit préciser la durée qui est limitée dans le temps ;
Elle doit préciser le nombre de personnes ou bien réquisitionnés ainsi que les modalités de son application ;
Elle doit viser expressément les dispositions légales et réglementaires à cet effet ;
NB : Même si la réquisition est jugée illégale, les agents réquisitionnés ont l’obligation d’exécuter la mesure sinon ils peuvent encourir des sanctions disciplinaires et pénales (article L 273 et L 279 Code du Travail) ;
Et les centrales syndicales dans tout ce bras de fer ? Pourquoi ce silence éloquent ?
LES INTERDICTIONS OU INCOMPATIBILITES AU DROIT SYNDICAL ET DE GREVE :
En apportant des restrictions au droit de certains travailleurs et fonctionnaires, les pouvoirs publics entendent probablement se prémunir contre les actions susceptibles de remettre en cause l’ordre public, le bon fonctionnement des services publics essentiels de l’Etat.
Il s’agit là d’un objectif qui se justifie mais qui reste souvent critiqué.
Toute solution peut apparaître arbitraire. Ainsi, d’un pays à un autre, ces solutions ont différé. Le législateur sénégalais a interdit à certaines catégories de fonctionnaires toute forme de concertations en vue de cesser le travail. C’est ce qui justifie que dans les grands corps de l’Etat, les fonctionnaires se regroupent dans des associations appelées « Amicales » pour défendre des intérêts professionnels.
LES PROFESSIONS CONCERNEES :
Ce sont tout d’abord les articles 7 et 99 du Statut général des fonctionnaires qui prévoient la possibilité de déroger, dans le cadre des statuts particuliers, à certaines dispositions du droit commun ;
Le personnel des parcs nationaux, de tout grade, en activité de service, en position de détachement ou en disponibilité. Cette interdiction découle de l’article 4 de la loi n° 79-33 du 24 janvier 1979 portant statut particulier du personnel des parcs nationaux. L’article 4 dispose en effet que ce personnel « ne jouit ni du droit de grève, ni du droit syndical »
Personnel du service national d’hygiène, de tout grade, en activité, en position de détachement ou de disponibilité. L’article 8 de la loi n° 81-12 du 04 mars 1981 fixant le statut du personnel du Service d’hygiène prévoit : « Ils ne jouissent ni du droit de grève, ni du droit syndical».
Membres des forces de polices, l’article 8 de la loi n° 78-04 du 29 janvier dispose ainsi qu’il suit : « Les membres des forces de police de tout grade, en activité de service ou en position de détachement ou de disponibilité, sont soumis en permanence aux règles suivantes :Ils ne sont pas éligibles. En outre, Ils ne jouissent ni du droit de grève, ni du droit syndical».
Personnel des douanes, l’article 8 de la loi n° 69-64 du 30 octobre 1969 prévoit la même interdiction et avec des termes identiques.
Inspecteurs Généraux d’Etat, la Loi n° 87-18 du 3 août 1987 portant statut des Inspecteurs Généraux d’Etat, article 10. Toutefois, cet article indique uniquement ce qui suit : « Le droit de grève n’est pas reconnu aux Inspecteurs Généraux d’Etat. Tout fait de grève peut entraîner des sanctions disciplinaires ».
Les magistrats, l’article 10 de la loi n° 84-21 du 02 février 1984 portant statut de la Magistrature. « Les magistrats, même en position de détachement, n’ont pas le droit d’adhérer à un parti politique et toute manifestation leur est interdite. Ils ne peuvent ni se constituer en syndicat, ni exercer le droit de grève ».
Les administrateurs civils, le décret n° 77-880 du 10 octobre 1977 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de l’Administration générale. L’article 10 du décret n° 77-880 n’interdit pas expressément le droit syndical mais remet en cause une des actions importantes dans l’exercice du droit syndical, c’est-à-dire la cessation concertée du travail.
Cet article indique en effet : « En application de l’article 99 du Statut général des fonctionnaires et en raison du caractère particulier des fonctions qui leur sont dévolues, les administrateurs civils peuvent être sanctionnés en dehors des garanties disciplinaires pour toute cessation concertée du service ou tout acte collectif d’indiscipline ».
Certes, la grève est une bonne motivation, mais parfois une dangereuse raison.
(Dakar) – Les quotidiens reçus lundi à l’APS abordent divers sujets se rapportant à l’eau, l’électricité, l’émigration clandestine, l’orientation des bacheliers, etc.
’’Le début de ce second mandat est assez remuant pour le président Macky Sall. (…) le locataire du Palais fait face à des dossiers brûlants liés à la gestion du secteur de l’eau, la hausse du prix de l’électricité (…). Dans la même lancée, il lui faudra trouver la bonne astuce pour sortir près de 1800 000 Sénégalais menacés par la famine sans oublier la levée de boucliers notée ces derniers jours pour soutenir le Dr Babacar Diop et Cie emprisonnés suite à leur manifestation devant les grilles du Palais’’, écrit La Tribune qui affiche à sa Une ‘’cocktail explosif’’.
Le quotidien L’As rapporte également que les enseignants du supérieur seront en grève ce lundi pour demander la libération du Dr Babacar Diop, arrêtés en compagnie de 9 personnes dont l’activiste Guy Marius Sagna, lors d’une manifestation contre la hausse du prix de l’électricité.
Dans Sud Quotidien, Alioune Tine, fondateur du think-thank Africajom center, sonne l’alerte au sujet de la hausse des prix de l’électricité, la pénurie d’eau, l’affaire de faux billets, la mort de migrants sénégalais, l’insécurité alimentaire, etc.
Source A donne des éclairages au sujet de l’attribution du contrat d’affermage d’eau à la société Suez au détriment de la SDE et affiche à sa Une ‘’Ce qui fait flasher l’Etat’’. Entre autres, le journal rapporte que Suez s’est engagé à réaliser 60 KM de conduite par an là où, sur 214 KM de renouvellement des canalisations, seuls 106 KM ont été réalisés par la SDE.
La nouvelle société promet 30 000 compteurs par an alors que sur un objectif de 92 000 compteurs, seuls 71 511 ont été réalisés par la SDE, selon le journal.
Au sujet de l’émigration clandestine, Enquête fait état d’un ‘’dialogue de sourds à l’hémicycle’’. La mort de 15 jeunes Sénégalais en partance irrégulière pour les côtes espagnoles a occupé les débats, dimanche à l’Assemblée nationale, à l’occasion de l’examen du budget 2020 du ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, souligne le journal.
Là où une député de la majorité pointe du doigt ‘’la responsabilité du cercle familial’’, Mamadou Lamine Diallo élu de Tekki (opposition) dénonce : ‘’Macky Sall ne peut pas régler l’émigration et l’emploi des jeunes. Il écoute le FMI et la Banque mondiale’’, rapporte Enquête.
L’Observateur évoque le retour des 14 rescapés de cette tragédie et écrit : ‘’La mort, ils l’ont frôlée de peu. Ils l’ont côtoyée et ont vaillamment lutté contre, à mains nus et au milieu des vagues’’’. Selon le journal, 4 victimes sont de la commune de Kaolack.
Le Quotidien s’intéresse à l’enseignement supérieur et indique que l’Etat est ‘’loin du compte’’ en ce qui concerne l’orientation des nouveaux bacheliers. ‘’Cette année, sur 54 000 demandes d’orientation, l’Etat a déjà orienté 49 mille bacheliers dans les universités publiques. L’annonce a été faite par le ministre de l’Enseignement supérieur lors du vote du budget de son département à l’Assemblée nationale’’, souligne le journal, notant que plus de 4000 bacheliers sont dans l’attente d’une orientation.
Le quotidien Waa Grand-Place revient sur ‘’32 ans de souffrance des 1243 policiers radiés’’ et titre : ‘’Un bataillon avec 39 malades mentaux et plus de 115 décès’’. Selon le journal, le ministre de l’Intérieur a annoncé lors de son passage à l’Assemblée nationale pour le vote du budget de son département, que le dossier est entre les mains de l’agent judicaire de l’Etat.
‘’Un brin d’espoir pour les policiers radiés en vie qui souhaitent que cette fois soit la bonne pour le règlement définitif de leur calvaire’’, écrit la publication.
En politique, Vox Populi note que la ‘’guerre souterraine’’ entre Idrissa Seck et Ousmane Sonko ‘’se poursuit’’. ‘’Après la présidentielle et la mise en place de nouvelles coalitions, (c’est le) coude-à-coude jusqu’à l’Assemblée nationale. Une question de survie, il faudra bien être visible et audible’’, écrit le journal.