Didier Drogba, l’ex international ivoirien, plaide pour Sadio Mané. Il était l’invité de l’édition spéciale de la chaine française L’Equipe TV, filiale du groupe Amaury Médias, à l’instar de France Football, le magazine qui porte le Ballon d’Or, à la suite de la publication de la liste des 30 nominés pour le ballon d’or. Selon lui, ce trophée revient à Sadio Mané. Il donne ses arguments.
« Même s’il a fait une CAN (Coupe d’Afrique des nations) moyenne, en amenant quand même son équipe en finale, il remporte la Ligue des Champions, il fait un championnat exceptionnel… C’est vrai qu’il y a ces deux joueurs monstrueux qui sont là (Cristiano Ronaldo et Lionel Messi) mais il faut savoir reconnaitre quand même… Pour moi, Mané, aujourd’hui, c’est comme Kanté (Ngolo).
Ce n’est pas quelqu’un d’extravagant, qu’on voit tous les jours sur les réseaux sociaux, on ne lui fait pas une publicité énorme, mais le talent est là, pur. Déjà, il y a deux ans, en finale de la Ligue des Champions, c’est lui qui remet Liverpool dans le coup par ses accélérations et il a fait ça toute la saison dernière… », analyse Didier Drogba qui pense qu’il faut rendre à Mané ce qui lui appartient.
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REVUE DE PRESSE ZIKFM
L'essentiel de l'actualité de ce Mardi 22 Octobre 2019 avec El Hadji Ahmed Aidara
L'essentiel de l'actualité de ce Mardi 22 Octobre 2019 avec El Hadji Ahmed Aidara
LE SPECTRE DU TROISIÈME MANDAT !
Pourquoi le limogeage de Sory Kaba, directeur des Sénégalais de l’extérieur, qui s’est tout simplement prononcé sur l’impossibilité constitutionnelle du président de briguer un troisième mandat ?
Véritable tentation du diable, le troisième mandat présidentiel est en passe de gangréner le champ dit «démocratique» de moult pays africains. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, aucun régime du continent noir ne semble pouvoir échapper au récidivisme anticonstitutionnel consistant à rempiler encore et encore à la magistrature suprême. Comme si l’ère des présidents à vie était consubstantielle au jeu politique africain. Dernier président à être tombé dans la tentation de réformer la Constitution pour le mandat de trop et son lot de violences politiques, Alpha Condé de Guinée. Ailleurs, la simple récusation de l’impossibilité constitutionnelle du président en exercice à un troisième mandat est source de sanctions. Allez demander à Sory Kaba.
Le spectre du troisième mandat présidentiel ou du mandat de trop continue de parasiter le champ politique des pays africains, surtout ceux francophones. Alors que la démocratie est censée progresser partout dans le continent, de vieilles habitudes persistent dans beaucoup de pays avec des chefs d’Etat qui tripatouillent sans retenue leur Constitution pour prolonger leur règne. Comme de véritables dictateurs issus des urnes ! L’exemple la plus illustrative ces derniers temps semble celui du président guinéen Alpha Condé qui s’est engagé dans une initiative unilatérale de réforme de la Charte fondamentale guinéenne pour rempiler à son poste.
Avec le lot afférent de contestations du dit projet et de morts violentes (Cf par ailleurs). Parmi ces présidents qui rempilent pour une troisième fois à la tête de leur pays, souvent en se jouant de la Constitution et des règles du jeu démocratique, les cas sont divers et variés. Certains ont ainsi entériné le troisième mandat, avec ou sans anicroche. C’est le cas de Paul Kagamé au Rwanda, porté au pouvoir en 2000, réélu en 2003, 2010 et 2017. Il entame en vérité une quasi-présidence à vie validée par le peuple. Soucieux de suivre ses pas, le Burundais Pierre Nkrurunziza, élu en 2005, réélu en 2010 puis en 2015 sous la contestation, veut rempiler jusqu’en 2034 en empruntant la technique « gagnante » de son homologue rwandais. En Algérie, Abdelaziz Bouteflika a voulu aller aussi au-delà même du troisième mandat.
Porté par un establishment pouvoiriste issu du Fln et historiquement ancré dans la guerre de libération nationale, il est resté longtemps sourd aux appels de l’opposition avant d’être bloqué par des manifestations monstres de la rue dans sa tentative de décrocher un cinquième mandat, après avoir pourtant régné 18 ans au Palais de la Mouroudia. Cette sorte d’ «empeachement » au mandat de trop a aussi emporté Joseph Kabila du Congo qui a longtemps retardé les horloges électorales depuis la fin constitutionnelle de son mandat, tout en usant de répressions violentes des manifestations contre son régime, afin de dribbler ses opposants et de continuer à régner au Palais de la Nation de Kinshasa. Au Togo, Faure Gnassingbé n’échappe pas lui aussi à cette tentation du mandat de trop. Reste à savoir comment il compte d’abord essouffler le vif mouvement de contestation cristallisé autour de son départ, pour espérer rempiler à son fauteuil. Les rares éclaircies qui boostent le schéma démocratique en Afrique semblent venir du Niger et de la…Mauritanie.
Du Niger où le président Mahamadou Issoufou a fini par concrétiser sa décision à ne pas briquer de troisième mandat, en mettant en selle son dauphin et le futur candidat de son parti à la présidentielle, en l(occurrence le ministre nigérien de l’Intérieur. En Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz a dompté toutes les appréhensions et craintes nourries autour de sa volonté de briguer un 3ème mandat. Après avoir poussé son poulain Ghazouani à la présidence, à l’issue d’élections finalement acceptées par l’opposition, Mohamed Ould Abdelaziz s’est mis en réserve de la politique, surveillant d’un œil intéressé, selon certains analystes, la scène politique depuis le rocking-chair de sa retraite.
SENEGAL, LE MONSTRE EST VIVANT !
Le spectre du troisième mandat présidentiel ou du mandat de trop n’épargne pas aussi le Sénégal, ce pays longtemps considéré comme la « vitrine » de la démocratie en Afrique. Le vécu politique sénégalais a été traversé sous le « Pape du Sopi » par cette expérience malheureuse de tripatouillage de la Constitution pour faciliter l’exercice d’un troisième mandat à la tête du pays. Alors que moult spécialistes de la Charte fondamentale à l’instar du Pr Babacar Gaye, un des rédacteurs de la Constitution de 2001, répétaient orbi et urbi que « Wade a épuisé ses mandats », après 2000 et 2007, l’ancien président sénégalais a forcé la porte à la présidentielle de 2012, déclenchant une ambiance générale de contestation de sa candidature (M23), faussant le jeu démocratique, induisant un cortège de morts (plus d’une douzaine) dans le pays. Au final, il sera déboulonné par l’électorat sénégalais qui avait mis un terme à sa volonté d’aller au de ses douze années de présidence.
Macky Sall, son successeur qui en est déjà à deux mandats, 2012 et 2019, sera-t-il tenté par la même intention ? Allez savoir ? En tout cas, les spéculations sur une troisième candidature de l’actuel président en 2024 vont bon train, quoique le principal concerné ait déjà affirmé à plusieurs reprises qu’il ne se représentait pas à un troisième mandat. Alors pourquoi le limogeage hier, lundi, de Sory Kaba, directeur des Sénégalais de l’extérieur, qui s’est tout simplement prononcé sur l’impossibilité constitutionnelle du président de briguer un troisième mandat ? Mystère et boule de gomme !
PAPA MASSATA DIACK ET SON FRÈRE KHALIL DEVANT LE DOYEN DES JUGES
Alors que le procès de Lamine Diack est prévu en début 2020 à Paris, le Sénégal exécute la commission rogatoire française dans le cadre du scandale présumé de corruption à l’IAAF
Alors que le procès de Lamine Diack est prévu en début 2020 à Paris, le Sénégal exécute la commission rogatoire française dans le cadre du scandale présumé de corruption à l’IAAF. D’après Libération, Papa Massata Diack est convoqué devant le doyen des juges d’instruction du tribunal hors classe de Dakar, le lundi 4 novembre prochain en vue d’une mise en examen, comme le demandaient les magistrats français qui commençaient à perdre patience.
Son frère Khalil, cité dans le volet turc de ce dossier, est convoqué, le même jour, mais en qualité de témoin. Selon le journal, avant cette convocation, le doyen des juges avait demandé à la Division des investigations criminelles d’ouvrir une enquête sur le patrimoine de Papa Massata Diack. Ce, en vue, sans doute, du gel de ses biens demandé par la commission rogatoire française.
Rébellion au sein des jeunesses de l’Apr
Il y a une vague de frustration au sein de la jeunesse de l’Apr qui est en train de se propager insidieusement sur les réseaux sociaux. Au début, c ‘était Sénégal debout, puis Dakar va mal. Mais on ne sait par quelle opération cette rébellion s’est élargie au sein des jeunesses de l’Apr. Désormais, ce mouvement est dans presque toutes les localités. Fatick va Mal, Dakar va mal, etc. sont en train de pousser comme des champignons. Si on ajoute à cela les sorties de Thiaye Diaby et Patrice Sané, des aperistes très dynamiques, sur les réseaux, il faut se dire que Macky Sall a du pain sur les planches. Et ce n’est pas Moussa Sow de la Cojer ni Abdoulaye Diagne du Meer qui vont arrêter l’hémorragie.
Macky Sall fait sénateur Honoris Causa
Le Sénat de l’économie allemande a honoré hier le président de la République. Ayant reçu en audience la délégation allemande, Macky Sall a été élevé au rang de sénateur Honoris Causa. C’est la plus prestigieuse distinction, dit-on, du Sénat de l’économie allemande. Cette institution regroupe les plus grands chefs d’entreprises allemands. Sa délégation séjourne au Sénégal afin de voir les opportunités d’affaires et éventuellement y investir. Lors de l’audience, tous les projets du plan Sénégal émergent(PSE) ont été présentés avec en toile de fond l’attractivité économique du Sénégal et la qualité du climat des affaires.
Add décroche la patronne du Fmi
La Directrice générale du Fonds Monétaire international (FMI), Mme Kristalina Georgieva a annoncé sa venue prochaine au Sénégal. Elle réserve ainsi sa première visite en Afrique en tant que Directrice générale du FMI au Sénégal. Kristalina Georgieva a accepté l’invitation du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo de prendre part au forum de Dakar, le 2 décembre prochain sur le thème : «Développement durable et dette soutenable : Trouver le juste équilibre». La nouvelle patronne du FMI a salué les progrès économiques du Sénégal pour le bien-être des populations. Toutefois, Kristalina Georgieva a insisté sur la place du Secteur privé, notamment des PME pour une création accrue d’emplois. Elle s’est réjouie de la collaboration entre l’institution et le Sénégal qui a abouti en septembre à un nouveau programme sans décaissement appelé instrument de coordination des politiques économiques (ICPE). Pour sa part, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a sollicité l’appui des efforts de maîtrise du déficit public à 3%, l’amélioration de la mobilisation des recettes et de rationalisation des dépenses engagés par le Gouvernement et plus globalement la mise en œuvre du PSE. Le ministre a également souligné la nécessité de mettre un accent particulier sur la sécurité pour la viabilité du processus de développement de nos pays.
La tête du Dg de l’Ard de Tamba en prix
Atteint par la limite d’âge, le patron de la Direction de l’Agence Régionale de Développement continuer de présider aux destinées de cette agence. Conseiller départemental de Tamba, Mamadou Bâ a câblé «L’As» pour vilipender le président du Conseil départemental qui a décidé de maintenir Aziz Tandian à la tête de l’Arp de Tamba. «A ce jour, le sieur est admis à faire valoir ses droits à la retraite et il se murmure que la Collectivité territoriale de tutelle envisage de lui renouveler sa confiance. C’est à dire poursuivre la collaboration sous la forme d’un contrat de...consultant sans évaluation objective du travail effectué par M. TANDIAN « , a indiqué Mamadou Bâ . «Alors, en ma qualité d’élu du Conseil Départemental et de Responsable du Conseil Régionale de Jeunesse, je m’interroge sur la pertinence de ce projet. Ma préoccupation se situe sur les points suivants : La qualité du travail effectué qui est sujette à des réserves depuis un certain temps. Le fait de prolonger quelqu’un qui doit aller à la retraite. Dans ce contexte de chômage endémique des jeunes diplômés, ce serait un mauvais signal envoyé par les autorités », assène-t-il. cerise sur le gâteau, « le manque de transparence noté dans la gestion de la Direction à côté des soupçons de conflits d’intérêt qui entoure sa démarche (ex de expernat...) », dit-il en interpelant le président du Conseil départemental Sina Cissokho.
Mandoky Ndiaye l’intouchable
Décidément dans ce pays, il suffit simplement avoir un bras aussi long que des amis magistrats, greffiers etc pour trouver un antidote à toutes poursuites judiciaires. Ce ne sont pas les héritiers de Diéourou Signaté qui diront le contraire. Eux qui ont vu leur bien vendu par le séquestre MaNdoky Ndiaye sur la base d’une fausse ordonnance. Curieusement, le quidam continue d‘échapper au glaive de la justice sous prétexte qu’il bénéficie d’un privilège de juridiction, parce qu’il était greffier au moment de faits. Même le rapport accablant du juge Baal de la Cour suprême contre Madoky Ndiaye n’a pas suffit à déclencher la machine judiciaire. Triste pays. N’est ce pas Donald Trump…
Ibrahima Sall passe le témoin à Mamadou Kassé
C’est ce matin que le directeur général entrant de la Sicap Mamadou Kassé va prendre service. La cérémonie de passation de service entre lui et son prédécesseur Ibrahima Sall est prévue en début de matinée. Mamadou Kassé est urbaniste de formation, il a d’abord été Conseiller du Président en urbanisme , président du Conseil de surveillance de l’Anat avant d’être bombardé Dg de Sn hlm puis directeur général de Sicap Sa. Il hérite d’une boîte drivée avec maestria l’ancien ministre de l’Education Ibrahima Sall.
Abdoul Mbaye sur un 3e mandat de Macky
Le limogeage de Sory Kaba de son poste de directeur général des Sénégalais de l’extérieur remet au goût du jour le débat sur un éventuel troisième mandat du Président Macky Sall. Le chef de l’Etat, à travers deux sorties médiatiques, avait rassuré et levé les doutes. Mais les réactions des apéristes depuis la déclaration de Sory Kaba et son limogeage renforcent la suspicion. En tout cas, pour le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le Travail(Act), Abdoul Mbaye dire ou écrire que Macky Sall n’a pas droit à un troisième mandat relève désormais du délit. L’ancien Premier ministre se demande si le projet ne serait-il plus une ruse cachée?
Les Patriotes ne pensent pas à un 3e mandat
Le parti Pastef a réagi au limogeage du désormais ex-Directeur Général des Sénégalais de l’Extérieur, Sory Kaba. Le secrétaire Général à la communication, El Hadji Malick Ndiaye, invite les Sénégalais faire attention sur les motifs du limogeage de Sory Kaba. A l’en croire, même s’il est clair que l’ex-Directeur général des Sénégalais de l’Extérieur a parlé du troisième mandat, personne ne peut encore dire, à ses yeux, les raisons pour lesquelles il a été limogé. Toutefois, il indique que personne ne doute de cette aspiration du Président Macky Sall à un troisième, malheureux et dangereux mandat. Le responsable de Pastef compte sur les Sénégalais pour barrer la route à Macky Sall s’il tente un troisième mandat. Selon El hadji Malick Ndiaye, les patriotes ne pensent même pas à une telle forfaiture.
Barthélémy Dias, le peuple et Macky Sall
Venu prendre part à la conférence de presse de Khalifa Sall, le maire de Mermoz-Sacré-Cœur s’est prononcé sur le limonage du Directeur Général des Sénégalais de l’Extérieur qui défraie la chronique. Pour Barthélémy Dias, l’acte du Président Macky Sall n’est motivé que par un réel désir de briguer un 3e mandat. Il soutient à qui veut l’entendre que le peuple sénégalais n’acceptera jamais que Macky Sall fasse un autre mandat. Barthélémy Dias croit que le chef de l’Etat veut endormir les Sénégalais avec des propositions de soi-disant amnistie et de réconciliation mais, prévient-il, cela ne passera pas. Barthélémy Dias se veut clair et précis : le peuple se mobilisera et descendra dans la rue si Macky Sall persiste dans cette lancée.
Me Oumar Youm accusé de lorgner le fauteuil de Macky
Les jeunes de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) de la commune de Mbour et le ministre Youm sont toujours à couteaux tirés. Hier, ils ont fait une sortie virulente contre le maire de Thiadiaye qu’ils accusent de nourrir des ambitions pour succéder au Président Macky Sall. Pour Aliou Niass qui a porté la parole des jeunes, Me Oumar Youm a des ambitions démesurées et fait croire au Président Sall qu’il tient le département Mbour afin d’obtenir un poste plus important. Pour lui faire face, ces jeunes promettent de dérouler un plan d’actions. A les en croire, plusieurs responsables les ont dissuadés d’observer une grève de faim. Mais, ils promettent des actions pour contraindre Oumar Youm, champion de la division, à changer de comportement. Ils l’accusent d’avoir divisé la jeunesse de la majorité et les cadres du parti dans le département.
Un militaire meurt accidentellement à Pout
Un militaire répondant au nom de Souleymane Diatta, en service au 22ème Bataillon de Reconnaissance et d’Appui (BRA) a rendu l’âme hier aux environs de 20 heures, à l’entrée de Pout. Agé de 36 ans, le jeune militaire est mort des suites d’un accident de la route. Selon nos sources, il était à bord d’une moto conduite par un autre, etils ont été renversés par un car de transport en commun. Le militaire qui ne portait pas de casque de sécurité n’a eu ainsi aucune chance, car il est mort sur le coup. Dans le feu de l’action, le chauffeur du car de transport en commun s’est éclipsé avant de revenir se mettre à la disposition des hommes de tenue.
Le gouvernement, à moins de violer toutes les règles de droit ne peut en aucune façon s’engager, devant quelle que instance que ce soit sur ces deux points : indemniser ou réviser le procès de Karim
Nul ne peut aborder la question de la révision du procès de Karim Wade qui fait aujourd’hui l’objet d’un surréaliste et passionnant débat dans l’espace public national, sans en référer à la Loi organique (n° 2017-09 ) du 17 janvier 2017, abrogeant et remplaçant la loi organique ( n° 2008-35) du 08 août 2008 sur la Cour suprême. Celle-ci dispose dans son article 2 que : « la Cour suprême se prononce, en outre, sur : les exceptions d’inconstitutionnalité, dans les conditions prévues à l’article 91 de la présente loi ; les demandes en révision ; (…) ».
Depuis l’intervention d’une délégation sénégalaise devant le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies, ce débat surréaliste dans ces termes actuels est entretenu dans le pays par presque la totalité des acteurs politiques opposition et majorité confondues, mais aussi par les tenants du pouvoir. Les fonctionnaires qui ont pris la parole devant ce Comité font l’objet de toutes les critiques, ils sont sur les feux de l’actualité à leur corps défendant. J’ai écouté avec attention les propos de ces hauts fonctionnaires rapportés dans une vidéo publiée par les Nations Unies, à la suite du démenti publié par le gouvernement du Sénégal qui dit de façon claire que le Gouvernement du Sénégal ne s’est jamais engagé à indemniser Karim Wade ou à réviser son procès.
En vérité, ces fonctionnaires n’ont fait que rappeler des principes concernant la révision de procès au Sénégal. Tel que rappelé dans le contexte politique actuel, on a alors vite fait de dire qu’il y a eu un engagement gouvernemental. Le gouvernement a donc eu raison de faire un démenti. Pour ma part, le gouvernement du Sénégal, à moins de violer toutes les règles de droit, en foulant au pied des règles de procédure et de l’organisation judiciaire du pays, ne peut et en aucune façon s’engager, devant quelle que instance que ce soit, sur ces deux points : indemniser ou réviser le procès de Karim.
Ces deux compétences ne sont pas, tant est si longtemps que le Sénégal restera un Etat de droit, des prérogatives susceptibles d’être librement exercées par un gouvernement. Si les propos des hauts fonctionnaires sénégalais entendus devant le Comité des Droits de l’Hommes des Nations unies sont ainsi entendus et compris, le démenti du Ministère des Affaires étrangères s’imposait. Nous nous devons tous de déplorer le fait qu’il ait été un peu tardivement publié. Par ignorance, par malice ou par mauvaise foi, certains concitoyens en sont arrivés à attaquer violemment le gouvernement du Sénégal à qui l’on reproche d’avoir changé de position en prenant le contrepied de ses envoyés au Comité des Droits de l’Homme.
Les passions peuvent parfois aveugler les protagonistes de notre débat public, dès lors qu’ils se focalisent sur des questions ayant un fort relent politique. On en perd malheureusement parfois presque la raison. Je souhaiterais citer Seydi Gassama, le responsable d’Amnisty International au Sénégal pour bien donner du sens à notre propos. Ce dernier déclare sur le site Senenews disponible ce dimanche 20 octobre 2019 : « (…)
Je ne peux pas croire qu’à un niveau aussi haut de responsabilités, qu’il puisse y avoir des dissonances (…) d’autant plus que cette question était attendue parce que le Comité des droits de l’homme avait déjà fait des recommandations à l’Etat du Sénégal à savoir de réviser le procès de Karim Wade. Le Sénégal avait eu un délai de six mois pour s’exécuter. Quelques temps après les recommandations, le président Macky Sall avait clairement dit, s’il est réélu, il était prêt à amnistier Khalifa Sall et Karim Wade, dans le cadre d’une réconciliation nationale pour remettre les Sénégalais ensemble ». Cette déclaration laissait entendre la volonté dans laquelle l’Etat du Sénégal voulait aller. Donc, si ces fonctionnaires sont certainement allés dans cette direction, c’est parce qu’en tant que hauts fonctionnaires, ils analysent toutes les déclarations des autorités».
Le Chef de l’Etat ne peut pas réviser un procès et il ne doit surtout pas le faire. Il ne peut pas non plus faire indemniser un citoyen. Il est vrai qu’il y a eu un fâcheux précédent dans l’affaire Me Sèye où le Chef de l’Etat avait décidé de faire indemniser sa famille, en dehors des modalités prévues et circonscrites par les juges de ses assassins. C’est tout de même curieux qu’un défenseur des Droits de l’Homme puisse soutenir un point de vue faisant reposer sur le Chef de l’Etat le devoir de faire réviser ou d’indemniser Karim Wade. La seule prérogative qu’il pouvait faire valoir dans ce cas d’espèce, c’est de gracier Karim Wade.
Et il l’a fait. Comment pourrait-on faire accepter ou se résoudre à l’idée que ces deux questions : la révision d’un procès et l’indemnisation d’un citoyen pouvant se prévaloir d’un préjudice subi du fait de l’Etat, soient abandonnées à l’appréciation d’un exécutif, dans sa volonté de se faire rétablir dans ses droits ? C’est une absurdité totale. Heureusement, au Sénégal, la révision d’un procès, la détermination d’un préjudice subi et sa réparation sont du ressort exclusif du juge. Rien ne peut s’opposer à cela. Pas même le Chef de l’Etat. Le gouvernement n’a rien à y faire, sinon pour s’exécuter, dès lors qu’une décision de justice l’y contraint. Si on écoute bien les propos tenus par les hauts fonctionnaires qui se sont exprimés devant le Comité des Droits de l’Hommes des Nations Unies, ils n’ont pas dit autre chose. Il est vrai que ces derniers ont parlé devant le Comité, sans prendre des précautions oratoires, afin d’éviter que les explications techniques qu’ils ont données pour signifier au Comité que le Sénégal ne saurait s’opposer à une procédure engagée par le citoyen Karim Wade pour faire réviser son procès et obtenir éventuellement une indemnisation.
Et que c’était à lui, Karim Wade, d’être présent au Sénégal pour engager la dite procédure. Le cas échéant, l’Etat ne saurait être considéré autrement que comme simple partie à la procédure, par le biais du Ministère public. Ce dernier pourrait, tout au plus ou tout au moins soutenir ou s’opposer aux prétentions de l’intéressé, face aux juges de la Cour suprême qui décideront souverainement. La révision d’un procès ne saurait se faire par le biais d’une procédure administrative dans laquelle le gouvernement jouerait un rôle central. Elle obéit dans sa mise en œuvre à des conditions de fond et de forme strictes. Il suffit à cet effet de prendre le soin de lire ce que les juristes ont déjà publié dans cette perspective.
Comme on dit, les procédures conduites devant les juridictions nationales ou internationales sont aujourd’hui très encadrées et fortement marquées par l’idée des garanties fondamentales de bonne justice. Et dans le cas qui nous occupe, celui de Karim Wade, le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, appréciant souvent la qualité d’une bonne justice sous le prisme du droit anglo-saxon – c’est ce droit anglo-saxon qui structure toutes les conventions internationales relatives à la garantie des droits de la défense -, a jugé que l’absence d’un double degré de juridiction (appel), est la preuve que M. Wade n’a pas bénéficié des garanties d’une bonne justice. Pourquoi dans un Etat de droit, le gouvernement ne saurait disposer de la prérogative de révision d’un procès ?
La complexité et la gravité de cette procédure et le principe surtout de la séparation des pouvoirs, s’y opposent. Concernant la complexité dont il est question, il suffit de prendre connaissance de la réalité d’une révision de procès pour comprendre qu’il en soit ainsi. Le recours en révision est ouvrable contre les jugements passés en force de chose jugée. C’est dire qu’il ne peut être exercé que lorsqu’ont été épuisées les voies de recours suspensives d’exécution, c’est-à-dire lorsque les voies de recours ordinaires ne peuvent plus être exercées. On distingue généralement le recours en révision des voies de recours qui lui sont proches, à l’instar du recours en rectification d’erreur matérielle, du recours en interprétation ou encore du recours en annulation.
Contrairement au recours en rectification d’erreur matérielle qui vise à réparer une erreur formelle, le recours en révision vise à réparer une erreur de fond. Le recours en interprétation, lui, porte sur le sens ou la portée à donner au dispositif d’une décision et ne s’attaque pas normalement au fond de la décision rendue par le juge. Le recours en annulation, quant à lui, ne vise pas à remettre en cause les faits de la décision contre laquelle il est adressé, mais l’application du droit par cette décision. L’action en justice, dont les voies de recours ne sont qu’une modalité particulière, apparaît incontestablement comme un droit fondamental. Il est admis de tous que l’auteur d’une prétention puisse saisir le juge à l’effet de faire entendre sa cause pour qu’il la juge bien ou mal fondée.
Dans ces conditions, on comprend mieux que le gouvernement ne puisse pas disposer de cette prérogative fondamentale, car le juge est le protecteur et le garant absolu de nos libertés et droits. Qu’il plaise à Dieu de nous entendre nous qui pensons que le gouvernement n’a rien à faire dans une procédure de révision. Le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies, si prestigieux soit-il, ne saurait nous dicter un changement de conduite à cet égard. Sinon, en reprenant le mot de l’écrivain nigérian, nous serions fondés à craindre que toutes nos traditions de droit ne s’effondrent sous nos pieds. Ce serait inacceptable. Pour autant, nous ne pouvons continuer de ne pas tenir compte de l’évolution notable des standards internationaux d’appréciation des notions de respect des droits de la défense et d’administration d’une bonne justice qui sont aujourd’hui strictement lus et considérés sous le prisme du droit anglo-saxon (l’habeas corpus), nettement en avance, du point de vue du respect des Droits de la personne, sur la conception latine de ces mêmes droits. Or, c’est précisément ce droit latin qui a toujours façonné et structuré notre droit interne. C’est dire l’urgence qu’il y a à engager nos procédures, surtout en matière de droit pénal et de procédure pénale, pour les conformer aux standards internationaux sur la base desquels le procès de Karim Wade a été apprécié au plan international. Il ne suffit plus de respecter notre droit interne, il faut le conformer et l’aligner sur ces standards.
"AVEC LE BALLON D'OR, JE SERAIS L'HOMME LE PLUS HEUREUX"
L'attaquant sénégalais de Liverpool, Sadio Mané, qui fait partie de la liste des 30 nommés pour l'obtention du Ballon d'Or 2019, évoque ce que représenterait pour lui l'obtention du trophée
Sadio Mané (nommé dans les 30 prétendants au Ballon d'Or) : « Honnêtement, ça à toujours été un rêve de gamin. Et si je parviens à être cité parmi ces prétendants, c'est le fruit d'un long travail. Je ne me focalise pas, ce n'est pas une obsession. Je suis au service du collectif, et si je parviens à me distinguer au sein de ce collectif, ce serait exceptionnel pour moi de gagner ce Ballon d'Or. Ç'a toujours été mon rêve, et quand un rêve se réalise... Je serais fier. Je serais l'homme le plus heureux. »
SADIO MANÉ, DIX DATES D'UNE ANNÉE EXCEPTIONNELLE
Nommé pour la troisième fois de sa carrière (la troisième d'affilée), l'international sénégalais accomplit, en 2019, un exercice de très haute volée. Où les buts, les matches et événements marquants ont été nombreux
France Football |
Timothé Crépin |
Publication 21/10/2019
Nommé pour la troisième fois de sa carrière (la troisième d'affilée), Sadio Mané accomplit, en 2019, un exercice de très haute volée. Où les buts, les matches et événements marquants ont été nombreux. Retour en dix dates sur son année.
27 février : Talonnade de génie
En ce mois de février, Liverpool ne perd pas mais ne tourne pas à plein régime (quatre nuls et une victoire toutes compétitions confondues sur ses cinq dernières sorties). Mais Watford va en voir de toutes les couleurs à Anfield. Après un centre de Trent Alexander-Arnold, Sadio Mané se retrouve étrangement seul en pleine surface. Si son contrôle est trop long, dos au but, le Sénégalais sent Ben Foster, le portier des Hornets, arriver dans son dos et effectue une splendide talonnade qui fait mouche. 2-0 Liverpool, 5-0 au final. 13 mars : Le Bayern ne peut rien faire
Un de ses grands matches de patron en 2019. Alors que Roberto Firmino et Mohamed Salah ne sont pas dans un grand soir, Sadio Mané s'occupe de tout pour qualifier les siens en quarts de finale de la Ligue des champions. Après un 0-0 dangereux à l'aller face au Bayern à Anfield, l'ancien joueur du FC Metz plante un doublé et est surtout dans tous les bons coups des Reds. Faisant passer un moment bien douloureux aux Munichois.
17 mars : Des buts comme des perles
Avec ce but sur la pelouse de Craven Cottage face à Fulham (victoire 2-1 des Reds), Sadio Mané signe là son onzième pion en deux mois, Premier League et Ligue des champions cumulées. Il ne marquera plus pendant un mois derrière. Mais entre le 19 janvier et ce 17 mars, le Sénégalais s'est affirmé comme l'un des meilleurs joueurs du moment. Il est d'ailleurs élu meilleur joueur de Premier League pour le mois de mars. 8 mai : Pour l'histoire
L'un des plus grands matches de l'histoire de la Ligue des champions. Avec son scénario fou. 0-3 à l'aller pour le Barça de Lionel Messi ; 4-0 au retour pour le Liverpool de Mohamed Salah. Anfield en transe. Et une performance collective stratosphérique. Ce soir-là, Sadio Mané ne marque pas et ne donne pas de passe décisive, mais son activité, à l'image du premier pion des siens, montre combien il est irremplaçable. Dans le genre de soirées qui marquent les esprits. 12 mai : Co-meilleur buteur de Premier League
Pour cette 38e journée de Premier League, la lutte fait rage en haut du classement des buteurs pour savoir qui terminera en tête à l'issue d'une saison épique. En tête, Mohamed Salah ne parvient pas à garder seul son leadership. D'un côté, Pierre-Emerick Aubameyang plante un doublé à Burnley. Même chose pour Sadio Mané face à Wolverhampton. Ainsi, le Sénégalais finit meilleur buteur de PL avec l'Egyptien et le Gabonais. C'est la première fois de sa carrière que Mané dépasse les vingt buts dans un Championnat (22). Son record était à 16 avec le Red Bull Salzbourg.
1er juin : Le rêve européen
S'il ne réalise pas une finale de Ligue des champions exceptionnelle, Sadio Mané est tout de même à l'origine de la rapide ouverture du score des Reds. Moussa Sissoko étant sanctionné d'une main après un ballon du Sénégalais. Quatorze ans après, Liverpool remonte sur le toit de l'Europe. Avec un Mané qui n'y est évidemment pas pour rien.
19 juillet : La désillusion
Il avait expliqué dans les colonnes de FF qu'il était prêt à échanger une Ligue des champions contre une victoire en Coupe d'Afrique des nations. Après une compétition contrastée, avec par exemple deux penalties manqués, Sadio Mané accède tout de même à la finale avec son Sénégal. Mais avec, de nouveau, un match bien maigre du joueur des Reds, il voit Riyad Mahrez et les siens soulever le précieux trophée. Difficile à digérer pour l'une de ses rares désillusions de la saison, en plus, peut-être, de voir Manchester City remporter la Premier League après un duel épique avec son Liverpool. 14 août : Un titre de plus
On aurait presque tendance à l'oublier : mais Liverpool, en 2019, c'est aussi une Supercoupe d'Europe remportée à l'issue de la séance des tirs au but face à Chelsea. Déjà sur les terrains alors que la CAN s'est terminée moins d'un mois plus tôt, Sadio Mané fait plus que le boulot avec un doublé ! Et une activité déjà incessante. Tel un infatigable.
17 août : Monsieur je m'occupe de tout
Sur le banc pour le premier match de la saison des Reds face à Norwich une semaine plus tôt, Sadio Mané retrouve sa place pour le déplacement à Southampton. Face à son ancien club, qui l'avait fait venir de Salzbourg pour environ 15 millions d'euros en 2014, le Sénégalais va se rappeler ses bonnes heures du St Mary's Stadium. Un but tout en puissance, et non moins superbe, juste avant la pause. Puis une passe décisive pour Roberto Firmino histoire de faire le break et s'assurer le succès. L'illustration du Mané de 2019 : plein d'efficacité. 5 octobre : Ça pourrait compter
Récemment, sans se montrer ultra-séduisant, Liverpool a su se construire une belle avance sur ses poursuivants, notamment Manchester City. Pour cela, les Reds ont dû puiser dans leurs réserves et provoquer cette petite chance du possible champion. Avant la trêve internationale d'octobre, Sadio Mané s'est occupé de dégoûter Leicester. Il ouvrait la marque en première période et alors qu'on pensait que les Foxes allaient ramener le nul d'Anfield, Mané jouait bien le coup et obtenait un penalty pour une faute bête de Marc Albrighton. Face à un joueur comme Mané, ça ne pardonne pas. Milner transformait le penalty pour offrir la huitième victoire en huit journées à Liverpool.