Le Président Emballo à Dakar
Dès que les résultats du second tour de l’élection présidentielle bissau-guinéenne le donnant le vainqueur sont tombés, Umaru Sissoco Emballo avait annoncé sa décision de réserver sa première visite officielle au Sénégal. Eh bien, en attendant que le juge constitutionnel officialise sa victoire, le Président Emballo séjourne depuis hier dans notre pays. Nos radars l’ont aperçu hier au King Fahd Palace en compagnie du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Amadou Ba. Dès son arrivée à Dakar, le tombeur de Domingos Simoes Pereira a été reçu par le Président Macky Sall. Géré dans une grande discrétion, ce déplacement du nouvel homme fort de Bissau va surement lancer les jalons d’une bonne diplomatie entre le Sénégal et la Guinée Bissau.
Escroquerie et charlatanisme
Commerçante de son état, Fatou Faye a fait la connaissance de Moudiane Ka qui lui a proposé un talisman afin de faire marcher son business et bétonner ses relations avec son mari. Pour ce faire, le gars lui a réclamé des bijoux en or, des habits et une plante pour la confection du fameux talisman. Dès qu’il est entrée en possession de tous ces objets, Moudiane Ka a profité d’une brève absence de la partie civile pour retirer les bijoux en or et les remplacer par des parures en pacotille qu’il avait dissimulées dans un morceau de tissu. Par la suite, il a demandé à Fatou Faye de mettre le paquet sous son lit et de ne l’ouvrir qu’au bout de 15 jours. Onze jours plus tard, elle a ouvert le paquet, mais grande fut sa surprise lorsqu’elle a constaté la disparition de ses bijoux. Des mois plus tard, elle a croisé son bourreau dans un car «Ndiaga Ndiaye» à hauteur du marché Sahm. C’est ainsi qu’elle l’a conduit au commissariat de la Médina. La fouille corporelle effectuée sur Moudiane Ka n’a pas permis de trouver les objets en question. Interrogé au poste, le mis en cause a nié sans convaincre les enquêteurs. Poursuivi pour escroquerie, il est déféré au parquet.
Une fillette de 2 ans égorgée à Mbour
La population du quartier Diamaguène (Mbour) s’est réveillée dans l’émoi et la consternation. Hier,(vendredi), une découverte macabre a été faite dans le quartier. Une fillette (Ndiaya Guèye) de plus de 2 ans a été découverte enterrée à moitié après avoir été égorgée. Elève au daara Modou Ngom, elle était portée disparue depuis jeudi et faisait l’objet de recherche. Finalement, c’est dans la matinée du vendredi que le corps sans vie de la fillette a été découvert dans une maison en chantier au niveau du quartier Diamaguène. La police ayant fait le constat, la dépouille mortelle de la petite fille a été transportée à l’hôpital Grand Mbour pour permettre à la police scientifique d’approfondir l’enquête. Pour l’instant, un suspect a été arrêté par la police.
Abdoulaye Daouda Diallo
Le grand argentier de l’Etat n’a toujours pas rendu visite aux services affiliés à son département dix mois après sa nomination en remplacement de Amadou Bâ. Est-ce parce que Abdoulaye Daouda Diallo méprise ses anciens collègues, où il n’a pas l’impression d’avoir changé de lieu de travail, ou simplement parce qu’il est happé par le job ? En tout cas, cela commence à susciter des bruits.
Babacar Diop de la Cnes joue sa partition
Babacar Diop sur le terrain de la citoyenneté. À ne surtout pas confondre avec celui des Fds. Le Directeur général de Sebatco est un opérateur économique membre de la Cnes. À liberté 6, non loin du camp Pénal et des locaux de « L’As », sur les deux voies où réside sa famille, il est en train de jouer sa partition dans ce projet de cleaning day que le chef de l’Etat veut pérenniser. Il n’a d’ailleurs pas attendu ce jour pour suivre la mode. D’après des sources de «L’As», pour rendre le cadre de vie propre et attrayant, il a entrepris une démarche citoyenne depuis quelques semaines. Sur un terrain de 600 m2 qu’occupaient anarchiquement des mécaniciens et des carcasses de véhicules, il est en train d’y ériger un jardin public sur fonds propres. Pour disposer de l’espace, il a dû faire appel à la municipalité pour déguerpir les occupants avant d’y ériger une clôture en plots de bétons armés pour sécuriser l’espace. Ce matin, il y sera avec un camion et un engin chargeur pour nettoyer l’intérieur du terrain avant de le niveler en vue de son aménagement. Sur un jardin dont la maquette est déjà rendue publique, le Dg de Sebatco affilié à la Cnes veut aménager l’espace avec des allées et des bancs, tout un mobile urbain bien pensé. Même s’il entend se faire aider par des collègues entrepreneurs pour réussir ce projet participatif et citoyen, l’opérateur économique s’attend à ce que l’Etat veille à la finalisation du joyau et sur l’entretien d’autant plus qu’il y a des moutons qui rôdent surtout en période de tabaski. Quoi qu’il en soit, son dispositif est déjà en place pour réussir le cleaning du jour.
Le CNRA lève la suspension des programmes de la Sen Tv
La chaîne de télévision privée du groupe D-Media, Sen Tv pourra recommencer à diffuser ses programmes dans les différents canaux à partir desquels elle est regardée. Après avoir été sanctionnée par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) pour avoir continué à diffuser des publicités de produits de dépigmentation, la structure dirigée par Babacar Diagne a levé la suspension de la chaîne du promoteur Bougane Guèye Dany. Sen tv est autorisée à reprendre ses programmes à partir de ce samedi 4 janvier à minuit. Dans la décision portant la levée de la suspension de la diffusion des programmes de la Sen Tv, le CNRA dit avoir motivé sa décision par le fait que la chaîne du Groupe D-Media, dans un communiqué rendu public, a fait savoir qu’il mettait fin à toute publicité des produits cosmétiques de dépigmentation sur ses supports audiovisuels, Sen Tv et Zik Fm à compter du mardi 31 décembre.
Babacar Diop porte plainte contre ses «agresseurs»
Violenté en prison par des gardes pénitentiaires, Babacar Diop a introduit, hier, une plainte avec constitution de partie civile, devant le premier cabinet d’instruction du tribunal de grande instance hors-classe de Dakar. Le Secrétaire général des Forces démocratiques (FDS) du Sénégal vise les délits d’injures, menaces et voie de fait. Dans un communiqué parvenu à la Rédaction, Dr Babacar Diop et ses camarades des FDS exigent une enquête impartiale sur l’agression « lâche et sauvage » subie par son leader le vendredi 20 décembre 2019 à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Espérant que les auteurs et les commanditaires de cette agression seront sanctionnés conformément à la loi, ils mettent en garde contre toute tentative d’étouffer cette affaire qui met à nu les conditions inhumaines de détention et les graves violations des droits de l’Homme en cours dans les prisons sénégalaises. En tout état de cause, les FDS n’excluent aucune voie de recours pour que l’agression de Dr Babacar Diop ne soit pas revêtue du voile de l’impunité.
Rentrée politique
Ousmane Sonko ne lâche Macky Sall. Il lui fait ce qu’on appelle en football le marquage à la culotte Au moment où le chef de l’Etat lance sa première édition de la journée nationale du nettoiement dénommée «Cleaning day», Ousmane Sonko organise une mobilisation générale de tous les militants, sympathisants et patriotes du Sénégal. PASTEF-les patriotes lance sa rentrée politique aujourd’hui au terrain de Sacré-Cœur 3 sur la VDN sous l’initiative de sa section départementale de Dakar. Ce sera l’occasion pour les patriotes de célébrer les six années d’existence du parti créé en 2014.
Moustapha Diakhaté
Une partie de l’opinion commence à s’interroger sur la loi criminalisant le viol et la pédophilie avec des craintes de revivre les effets pervers de la loi Latif Guèye ainsi que celles d’abus dans l’application de la loi. Pour l’ancien député et président du groupe parlementaire de la majorité lors de la 12ème législature, cette loi est une réponse idoine à une vieille revendication des compatriotes femmes à la suite de plusieurs viols et meurtres abjects perpétrés par des hommes sans foi ni loi. Il ajoute que cette loi est une grande avancée en matière de protection des filles et des femmes face à un fléau qui prend de plus en plus de l’ampleur. Elle fait, selon lui, honneur à Mariama Mané, Bineta Camara, Khady Sèye, Coumba Yade entre autres.
Une boutique braquée à Touba Ndindy
Ce jeudi, aux environs de 20 heures, une boutique a été attaquée à Ndindy, plus précisément au niveau de ce point nodal de la localité appelée « Arrêt ba » et géographiquement proche du poste de santé local. Les malfrats qui étaient au nombre de 7 n’ont pas hésité à tirer des coups de feu en l’air. Nos sources renseignent que leur victime s’appelle Ahmed Lô et il a été dépouillé de ses 2 millions de francs. Et comme toujours, les malfaiteurs ont réussi à prendre la clef des champs. Sur les lieux de l’attaque, vers 22 heures, des résidents ont constaté que tous les autres commerçants avaient vidé les lieux de peur d’être les prochaines cibles.
L’Anacim lance une alerte jaune
La Direction de l’exploitation de la météorologie a lancé une alerte jaune ce matin, rapporte la Rfm. Un avertissement de vents forts entre le dimanche 5 janvier à 23 h et le mardi 7 janvier à 6 h du matin. Selon Assane Dème de la météo nationale, il s’agit de vents forts pouvant souffler jusqu’à 40 km/h sur l’axe Dakar-Saint-Louis et sur la Petite Côte. Le météorologue prévient que des phénomènes dangereux pourraient occasionner des perturbations en mer. C’est pourquoi la météo appelle à une vigilance absolue.
Nio Lank en caravane à Guédiawaye
Le collectif Nio Lank a organisé une caravane de sensibilisation, hier matin dans les rues de Guédiawaye. Prévue à 9 heures, la caravane a finalement pris son départ deux heures plus tard, à 11 heures, au rond-point du lycée Canada de Guédiawaye. Tout au long du parcours qui est allé jusqu’à Pikine, en passant par le marché Sahm, Hamo 6 ou le marché Ndiarème, les responsables du collectif ont tenu des discours et distribué des flyers, réclamant la baisse du prix de l’électricité et la libération de Guy Marius Sagna et ses camarades. Une autre manifestation était prévue cet après-midi à Pikine. Tout ceci entre dans le cadre de la préparation de la grande journée de manifestation prévue le vendredi 10 janvier prochain.
L’ANJS renouvelle son bureau, aujourd’hui
L’Association Nationale des Chroniqueurs Judiciaires (ANJS) va procéder au renouvellement de son bureau aujourd’hui. Cette association regroupant les journalistes spécialisés dans les affaires judiciaires était dirigée par le journaliste de l’Observateur, Makhaly Ndack Ndoye.
En donnant l’impression que la question du troisième mandat est encore ouverte, on subordonne les intérêts supérieurs de la Nation à ceux politiciens et étroits de BBY, rendue très vulnérable par la faiblesse de sa cohésion programmatique
La nuit de la Saint-Sylvestre, d'il y a trois jours, a confirmé ce recul démocratique réfuté par certains alliés du président, dont la finalité ultime semble être d’instaurer, dans notre pays, le règne de la pensée unique.
En effet, après le traditionnel discours présidentiel, on a eu droit, sur la quasi-totalité des médias audiovisuels, à un show médiatique et politicien, aux allures de monologue ne souffrant d’aucune contestation, qui a éclipsé les habituels débats contradictoires de la classe politique.
Mais cette façon cavalière de procéder n’étonne plus personne. Depuis 2012, date de son accession à la magistrature suprême, le président de l’APR n’a eu de cesse de domestiquer les institutions législative et judiciaire. Il semble maintenant de plus en plus évident, que même le quatrième pouvoir qu’est la presse n’a pu échapper aux serres de l’hyper-présidentialisme apériste. En témoigne la énième violation des libertés publiques que constitue la suspension des émissions de la SENTV.
Certes, la dépigmentation artificielle ou xeesal est un problème majeur de santé publique, un fléau qui est en train de faire des ravages au sein de la population sénégalaise. Aucune personne, avertie et douée de raison, ne saurait donc cautionner le fait de faire la promotion de produits aussi nocifs pour la santé de nos populations.
Néanmoins, la manière, dont la suspension des programmes de la SENTV a eu lieu, révèle des menaces plus graves encore qui pèsent sur la vie institutionnelle et démocratique de notre pays. La légèreté, avec laquelle, le CNRA semble vouloir prendre des mesures aussi extrêmes n’est pas acceptable, surtout au regard du contexte tyrannique, dans lequel baigne notre pays depuis le début de la deuxième alternance.
Nous n’insisterons pas sur l’incongruité ayant consisté à confier l’organe de régulation que constitue le CNRA, à des personnages qui, dans le passé, ont joué le rôle peu glorieux de propagandistes zélés des régimes socialiste et libéral au lieu de gérer, de manière impartiale, les médias publics, notamment la RTS.
Dans tous les cas, il est de moins en moins tolérable que la rigueur de lois taillées sur mesure ne puisse s’appliquer qu’à certains citoyens, presque toujours des opposants.
Alors que l’opinion n’a pas fini de s’émouvoir du cas de Guy Marius Sagna, qui croupit en prison pour avoir simplement usé de son droit citoyen à la marche pacifique, c’est au tour de la SENTV d’être victime d’une sanction aussi précipitée que disproportionnée.
Ce châtiment sélectif, si on considère que des médias nationaux comme la RTS et le Soleil sont au service exclusif de la coalition au pouvoir, viole allègrement le droit à une expression libre et équitable des citoyens.
Cette situation est d’autant plus dramatique, que la presse privée qui, dans le passé, a joué le rôle de sentinelle vigilante et de contre-pouvoir, ayant beaucoup contribué à la survenue de nos deux alternances semble baisser la garde.
Car, quoiqu’on puisse dire les responsables du groupe DMEDIA n’auront bénéficié, de la part de leurs confrères, que d’un soutien purement symbolique. C’était pourtant une occasion en or de mettre sous embargo médiatique les activités politiciennes du camp présidentiel recouvertes du manteau trompeur la République.
Au lieu de cela, des professionnels de la presse, parmi les plus illustres, se sont bousculé au palais présidentiel pour servir de caution morale à un navrant soliloque, dont l’animateur nous a servi les sempiternelles litanies sur ses pseudo-réalisations, usé d’effets d’annonce habituels et délibérément refusé de répondre à certaines questions très embarrassantes.
Parmi celles-ci, la question du troisième mandat, qui ne devrait même pas se poser, car déjà réglée par l’esprit et la lettre des réformes constitutionnelles adoptées lors du dernier référendum du 20 mars 2016.
En donnant l’impression que la question est encore ouverte, on subordonne les intérêts supérieurs de la Nation à ceux politiciens et étroits de Benno Bokk Yakaar, rendue très vulnérable par la faiblesse de sa cohésion programmatique, sans oublier l’absence de structuration de ses principales composantes, dont principalement l’APR.
Le président pose donc un acte très préoccupant qui secoue les fondements de notre République, à l’image des forfaitures et/ou reniements des présidents béninois, guinéen et ivoirien, qui semblent s’inscrire dans le cadre d’un reflux démocratique en Afrique de l’Ouest.
Pour le reste, le peuple sénégalais a pu constater cette ferme volonté présidentielle de continuer à garantir l’impunité aux thuriféraires du pouvoir apériste, en adoptant une posture de déni ou par un jeu de yoyo entre des institutions domestiquées (OFNAC, pouvoir judiciaire, parlement) qui se renvoient la balle.
Plus grave est le refus de nos autorités de rompre avec les paradigmes néocoloniaux, aussi bien pour les questions monétaires (garantie de la France, parité fixe), que celles sécuritaires, malgré le jeu trouble des puissances occidentales et leurs rapports équivoques avec les groupes terroristes.
C’est bien pourquoi, le dialogue national apparaît de plus en plus comme une gigantesque entreprise de diversion d’un pouvoir, qui refuse de poser des actes forts allant dans le sens d’une véritable décrispation et de l’amélioration véritable des conditions de vie des masses populaires.
Quant à l’opposition, elle gagnerait à se retrouver autour d’une plateforme commune, dans le sens d’une véritable alternative nationale, civile, démocratique et populaire.
La jeunesse populaire, en obligeant l’impérialisme français à opérer un recul tactique sur la question du franc CFA montre que des victoires sont bel et bien à portée de main.
par Oumou Wane
MESDAMES, LA RÉPUBLIQUE VOUS PROTÈGE !
Je crois en nous, en notre avenir et en notre président. Il doit gouverner dans la transparence et la clarté, tel est l’enjeu. Rien ne doit être caché des difficultés auxquelles nous sommes confrontés
Parce qu'il faut en finir avec les violences faites aux femmes et à l’enfance, aujourd’hui, je suis fière d’être Sénégalaise. Lors de son discours de vœux à la nation, le président Macky Sall s’est félicité de l’adoption ce lundi 30 décembre du projet de loi qu’il avait lui-même soumis à l’Assemblée nationale, qui criminalise désormais les actes de viol et de pédophilie. Pour le chef de l’État : « la protection de la condition féminine et de l’enfance reste un défi de notre temps » et il a raison. Dire stop aux violences faites aux femmes et à l’enfance, c’est contribuer à éradiquer ce fléau qui court partout dans le monde et continue de sévir ici en Afrique et au Sénégal.
Souvenons-nous, encore en mai dernier, le corps de Bineta Camara, 23 ans, retrouvé à son domicile de Tambacounda. La jeune femme avait péri lors d’une tentative de viol.
« Les femmes, les filles, sont nos mères, nos épouses, nos enfants. Elles constituent l’autre moitié sans laquelle notre tissu social est incomplet et méconnaissable. Dès lors, violenter une femme, violenter un enfant, c’est froisser et abîmer notre tissu social », déclarait Macky Sall dans son discours de vœux à la Nation. C’est pourquoi, a-t-il dit, "les peines applicables à ces actes ont été considérablement alourdies, sans possibilité de sursis".
Jusqu'ici, le viol était considéré au Sénégal comme un simple délit, passible de cinq à dix ans de prison. Désormais, avec la loi votée à l'Assemblée nationale, les auteurs de ces crimes peuvent écoper de peines allant jusqu'à la perpétuité.
Fière d’être Sénégalaise, quand j’entend également Macky Sall réaffirmer son ambition de faire de l’éradication du « Fléau des Enfants-Talibés » une cause nationale : « je suis tout autant déterminé à poursuivre la lutte contre le phénomène des enfants de la rue et leur maltraitance », a t-il souligné lors de son adresse à la nation.
Un discours globalement placé sous le signe du dialogue, de la paix et de la protection des populations. Le chef de l’Etat a renouvelé mardi soir les "sentiments fraternels de solidarité et de compassion" du peuple sénégalais aux pays de la sous-région durement éprouvés par les attaques terroristes meurtrières. Selon le chef de l’Etat, "la violence qui secoue le monde doit constamment nous rappeler la chance que nous avons de vivre en paix, et la responsabilité qui nous incombe de la préserver".
Sans oublier personne, présentant à chacun ses vœux de paix, de bonne santé, de bien-être et de réussite, Macky Sall a réitéré son engagement à nous servir, sans manquer d’énoncer les résultats de l’effort de transformation du pays pour le rendre plus fort et plus juste.
Il ne s’agit pas ici de rendre justice au meilleur des présidents possibles dans le meilleur des mondes possibles, non, il convient d’être juste et cohérent avec notre président.
Oui, je crois en nous, en notre avenir et en notre président. Il doit gouverner dans la transparence et la clarté, tel est l’enjeu. Rien ne doit être caché des difficultés auxquelles nous sommes confrontés. Ne pas éluder les problèmes. Laisser libre court aux louanges et aux critiques de la presse, des opposants ou des observateurs.
Voilà ce en quoi je crois. Une campagne d’adhésion de la population à l’effort de la nation pour la réussite du projet « émergence 2035 ».
Pour cela, nous ne pouvons plus compter que sur les seuls politiques, nous devons compter sur nous-mêmes, citoyens et société civile. Remontons nos manches pour redresser le pays. Mobilisation générale, y-compris de la diaspora pour trouver les voies et des partenariats qui permettront de retrouver des marges de manœuvre et d’assurer le redressement.
Les femmes, mieux protégées et soutenues par la République prendront toute leur place dans ce dessein. Je souhaite que la jeunesse, majoritaire dans notre pays, joue aussi tout son rôle dans la décennie qui s’ouvre à nous.
« Nous sommes les hommes de la danse, dont les pieds reprennent vigueur en frappant le sol » - Léopold Sédar Senghor.
THOMAS SANKARA, LE PATRIOTE
Le capitaine burkinabè a promu le pouvoir populaire et la démocratie directe. Une révolution qui a entraîné certaines dérives, aujourd’hui oubliées
Le Monde Afrique |
Pierre Lepidi |
Publication 03/01/2020
« Comment voulez-vous être fier de votre pays quand vos puits sont creusés par l’Agence française de développement, vos forages faits par des Italiens, que vos téléphones viennent de Chine et vos mosquées sont financées par des Saoudiens ?, s’interroge Serge Bayala, membre du Balai citoyen, un acteur de la société civile devenu incontournable au Burkina Faso. Nous regrettons l’époque de Sankara, car il avait fait prendre conscience aux Burkinabés qu’ils avaient leur destin en main. »
Lorsqu’il prend le pouvoir le 4 août 1983, à l’âge de 33 ans, en compagnie de Blaise Compaoré, son meilleur ami, Henri Zongo et Jean-Baptise Lingani, Thomas Sankara explique que « la raison fondamentale et l’objectif du Conseil national de la révolution, c’est la défense des intérêts du peuple voltaïque [le pays s’appelle alors la Haute-Volta], la réalisation de ses profondes aspirations à la liberté et à l’indépendance véritable ». Il conclut sa proclamation par le fameux « La patrie ou la mort, nous vaincrons », qui deviendra un an plus tard la devise du pays. Thomas Sankara s’appuie sur le patriotisme pour créer une rupture avec ce qu’il estime « un héritage de vingt-trois années de colonisation. » Dès le lendemain de son coup d’Etat, tout s’enchaîne très vite.
Le capitaine, d’influence marxiste, veut expérimenter un pouvoir populaire et une démocratie directe. « Tout ce qui est bon pour le peuple, faites-le ! », dit-il aux Comités de défense de la révolution (CDR), des institutions locales chargées d’une forme de souveraineté. Sur le plan politique, des actions multiples sont lancées pendant ces quatre années de pouvoir. Dans de nombreux domaines, c’est un succès comme la défense de l’environnement, l’émancipation des femmes, l’autosuffisance alimentaire, la réduction du train de vie de l’Etat ou la lutte contre la corruption.
Le pays gagne sa dignité
Lorsqu’il prend le pouvoir en Haute-Volta, son pays est parmi les pays les plus pauvres du monde. Le taux de mortalité infantile est estimé à 180 pour 1 000, l’espérance de vie ne dépasse pas 40 ans, le taux d’analphabétisme monte à 98 %. Il impose alors des mesures radicales comme les opérations de vaccination « commandos » qui permettront, en quelques semaines, de vacciner 2,5 millions d’enfants contre la méningite, la fièvre jaune et la rougeole. Il recevra les compliments de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour lutter contre l’analphabétisme, il prévoit que chaque personne lettrée puisse apprendre à lire et à écrire à d’autres et il fait passer le taux de scolarisation de 6 % à 24 %. De quoi lui donner envie le 4 octobre 1984 d’ouvrir son discours à l’ONU par : « Je viens vous apporter le salut fraternel d’un pays de 274 000 km², où sept millions d’enfants, de femmes et d’hommes, refusent désormais de mourir d’ignorance, de faim et de soif. »
Le Burkina Faso reste pauvre mais il gagne sa dignité. « Nous n’étions pas de vulgaires gamins mais des pionniers de la révolution, se souvient avec fierté Eric Kinda, porte-parole du Balai citoyen. A l’école, on recevait une formation de base idéologique et citoyenne axée sur l’amour de la patrie, le don de soi, l’honneur, le travail, l’intégrité… On devait défendre ses valeurs et nous en étions fiers. On ne voyait pas Sankara comme notre président mais comme notre père. »
Le capitaine charismatique est sur tous les fronts. Comme il estime qu’il faut « produire ce que l’on consomme et consommer ce que l’on produit », il impose à tous les fonctionnaires et à tous les membres de son gouvernement lors des cérémonies officielles de porter le Faso Dan Fani, l’habit traditionnel fait de bandes de coton tissées de façon artisanale. Dans la cour de leur maison, de nombreuses femmes se mettent à l’ouvrage pour gagner leur indépendance financière.
Les excès d’autorité se multiplient
« Comme un peuple malade ne peut pas faire avancer un pays, il a imposé le sport pour tout le monde, deux fois par semaine, le mardi et le jeudi en fin d’après-midi, explique Serge Bayala. Afin de développer les valeurs de l’effort et du collectif, il a fait construire des dizaines de terrains de sport. » Quant à la sécurité du pays, elle doit être assurée par les militaires appuyés par les citoyens. « Un civil est un militaire en permission. Un militaire est un civil en mission », dit-il avec son sens de la formule.
Thomas Sankara voit grand, estimant que « tout ce qui est imaginable par l’homme est réalisable par l’homme ». Après avoir essuyé un refus du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale – les bailleurs de fonds traditionnels de l’Afrique – pour financer le prolongement du chemin de fer vers le nord du pays, il se tourne vers Fidel Castro pour lancer « la bataille du rail » et mobiliser la population pour venir poser, souvent à mains nues, une voie de chemin de fer.
« Les trains ont pu aller jusqu’à la ville de Kaya pour faciliter l’acheminement du manganèse, du nickel et d’autres produits vers la Côte d’Ivoire, explique Bernard Sanou, colonel à la retraite. Un jour, Thomas m’a dit qu’il réfléchissait à la construction d’un canal vers le Ghana. Quand je lui ai demandé s’il était sérieux, il m’a rappelé que les Egyptiens avaient construit celui de Suez il y a un siècle… Pour lui, chaque problème pouvait être résolu à condition d’y réfléchir et d’agir. » Il lance aussi de vastes campagnes de reboisement, d’arrachages de mauvaises herbes, de nettoyage des caniveaux…
Car le « camarade président » veut agir vite. Au quotidien, les CDR surveillent la population mais aussi les ministères, les fonctionnaires. Au fil des semaines, les excès d’autorité et les dérives se multiplient. En juin 1984, dans un procès rendu public, sept personnes accusées d’avoir fomenté un complot sont condamnées à être fusillées, quatre autres à des peines de vingt années de prison. « De très graves erreurs et même des assassinats ont été commis, comme celui du commandant Amadou Sadawogo, regrette Boukary Kaboré, commandant du Bataillon d’intervention aéroporté. Thomas était le premier à dénoncer ces excès et les insuffisances des CDR. »
La révolution se cherche un second souffle
Des opposants sont arrêtés et une répression s’abat aussi sur les syndicats.« Dès que les militants n’étaient plus en odeur de sainteté, ils étaient arrêtés, explique Philippe Ouédraogo, ancien ministre de Thomas Sankara pendant la première année de la révolution. Certains ont subi des simulacres d’exécution, d’autres des tortures physiques. » « J’ai vu à proximité d’un CDR des hommes pendus par les bras au-dessus d’un feu », se souvient Francis Simonis, maître de conférences « Histoire de l’Afrique » à l’université d’Aix-Marseille et professeur de lycée à Bobo-Dioulasso pendant l’époque sankariste.
Durant les élections, plus d’isoloirs. « Thomas voulait que les élections soient ouvertes pour plus de transparence. Il disait que l’appareil électoral ne signifiait pas l’existence d’un processus démocratique et que tous les citoyens devaient avoir leur chance de se présenter », se souvientFidèle Toé. « Ceux qui organisent des élections de temps à autre et ne se préoccupent du peuple qu’avant chaque acte électoral n’ont pas un système réellement démocratique », assurait le capitaine, dont tous les ministres étaient nommés pour un an. Dans la petite bourgeoisie et les fonctionnaires, dont les salaires sont ponctionnés de 5 à 12 % dans le cadre d’un Effort populaire d’investissement (EPI), la lassitude finit par gagner vers 1985. Le gouvernement réagit en ordonnant la gratuité des loyers, mais la révolution se cherche un second souffle.
Les dissensions entre le président et Blaise Compaoré, qui va lui succéder pendant vingt-sept années après son assassinat dont il est le principal suspect, se traduisent par la formation de deux clans qui vont rendre la tension palpable au sein de l’armée et « créer une atmosphère malsaine et crapoteuse dans les rues comme dans les ministères », se souvient Bernard Sanou.
« On retient de Thomas Sankara qu’il a rendu leur fierté et leur dignité aux Burkinabés et c’est vrai, analyse Francis Simonis. Avec lui, il y avait l’idée d’une grande nation, d’un panafricanisme et même d’un âge d’or qui s’est effondré après sa disparition. Les aspects plus sombres de sa révolution ont disparu avec le temps. »
Daawuda Géy
JÉERI JOOR NDEELAAK TUBAAB BI
Jéeri Joor Ndeela Faal mu ngi gane àdduna ci atum 1871. Mu doon doom ci Sàmba Yaaya Faal mi newoon fanweer ak ñaarelu Dammeelu Kajoor te Nasaraan yi daaneloon ko ba noppi yóbbu ko Ndar-Géej, téye ko fa.
Jéeri Joor Ndeela Faal mu ngi gane àdduna ci atum 1871. Mu doon doom ci Sàmba Yaaya Faal mi newoon fanweer ak ñaarelu Dammeelu Kajoor te Nasaraan yi daaneloon ko ba noppi yóbbu ko Ndar-Géej, téye ko fa. Ci atum 1891 la xaru ci dex gi ginnaaw bi way-juram bu jigéen génnee àdduna te Tubaab bi aaye ko mu teew ca dëj ba.
Ñuy wax ne ba muy takk rakki Kànnaar Faal mi doonoon kilifa ca tundu Bawol te moom it Tubaab bi daaneloon ko, Kànnaar moomu da koo mayoon ñaari jaam. Bi ñu ci tegee ab diir, Jéeri ànd ak Kànnaar Faal ak Bookar Tilaas – mi yilifoon tundu Géwul – dem Cees jaay fa jaam yooyee. Fekk na booba Tubaab bi aaye woon njaayum jaam. Noonee, juróom-ñaari fan ci weeru awril ci lañu leen tege loxo ñoom ñett yóbbu leen ca kër gornóor ba ca Cees ñu jàkkaarlook kummàndaŋu Tubaab ba tegoon seen kaw tuumay njaayum jaam. Ca la leen fayloo ab alamaan.
Waaye yamu ca ne da caa teg ne Jéeri dees koy tëj kaso diirub fukki fan ak juróom.
Booba fekk na Sarica Jéey, di xarit ci Jéeri, doon ko xaar ci biti. Ba mu déggee coow li mu daldi mer ba futt ne “mënees naa nangu alamaan bi gaa, waaye xel xalaatul muy seetaan ñuy tëj Jéeri waxumalaak di ko jéng. Loolu moom mënuma koo nangu !”
Bi Jéeriy xeex ak alkaati yi ko doon jéem a jéng, la Sarica Jéey dàjji bunt bi ne jaas ci biir bérébu-àttekaay bi. Ca la alkaati yi dawe, mu bocci paaka jam ko Henry Chautemps mi fa wuutu woon gornóor, mu faatu ci saa si. Ba mu ca jógee la jël paaka bay siit ak deret jox ko Jéeri. Ñu ànd ñoom ñaar génn, géwél yi topp leen di tagg ay maami Jéeri Joor Ndeela Faal.
La ca Sarica Jéey jublu woon mooy sàmm woyu Jéeri Joor Ndeela Faal, mu doon woy wu rafet ba ciy sëtam ba ñu mën a fàttaliku ba fàww ne Jéeri moo reyoon kummàndaŋ bi ko bëggoon a yóbbe gaay demba.
Ca la Jéeri Joor Ndeela Faal ànd ak xaritam Sarica Jéey ñu bawoo Cees dem Caytu ca nijaayam Masàmba Saasum Koddu Jóob miy maam ci Seex Anta Jóob mi ñépp xam. Ba ñu fa jógee dem Sugeer, Jéeri waxtaan ak ay mbokkam daldi ne du daw, xanaa day toog jàmmaelook noon bi xeex ba daan mbaa mu daanu.
Booba fekk Tubaab yi tàmbale koo wër ba sax dig ab neexal képp ku leen jébbal Jéeri ci muy dundu walla mu dee.
Waaye ci juróom-ñeenti fan ci weeru awril atum 1904 – fekkoon booba ñoñi kumàndaŋ Prempain yi doon wër Jéeri wër bu metti – la ko Kànnaar Faal reye. Kànnaar xaritam la woon, doon goroom te yit ñoo àndoon wuyuji ca Cees. Dafa lalal Jéeri ndëgg-sërëx, ba noppi dagg bopp bi ak benn loxo bi dem jox ko Tubaab bi. Na mu ko baaxoo woon def booba ngir tiital bañkat yi, Tubaab bi jël loxo Jéeri baak bopp bi samp leen cib bant bu gudd teg ko ca pénc ma feggoog màrse Cees. Booba Jéeree ngi amoon fanweeri- at ak ñaar rekk.
Sarica Jéey xaritam bu gore boobee ba ñu ca tegee ñaari fan la ko Tubaab bi teg loxo, sànni ko Giyaan, nekk ca wetu Ameerig. Sarica mujj na faa takk soxna ba am fa ñaari doom.
Kànnaar Faal workat ba moom, Tubaab bi da koo mujjee wor, tëj ko ñaar-fukki at ci kaso bi. Ñaari at la fa def, tuub, dugg ci diine lislaam, soppi turam, di wuyoo ci turu Aamadu Kànnaar Faal.
LI WARAL NJËGU KURAŋ BI YOKKU
Li ñu doon laam-laame mujje naa am dëggëntaan. Njëgu kuraŋ bi yokku na li ko dale dibéer, 1eelu fan, ci weeru desàmbar 2019. Njiitu Senelec ci boppam, Paap Demba Bitéy, moo ko xamle keroog cim ndajeem ak taskati xibaar yi.
Li ñu doon laam-laame mujje naa am dëggëntaan. Njëgu kuraŋ bi yokku na li ko dale dibéer, 1eelu fan, ci weeru desàmbar 2019. Njiitu Senelec ci boppam, Paap Demba Bitéy, moo ko xamle keroog cim ndajeem ak taskati xibaar yi. Li waral yokkute gi, nag, ciy waxam, moo di ne Senelec dafa ñàkk lu tollu ci 12,191 milyaar CFA ci ñetti weer yi weesu. Muy xaalis bu takku.
Paap Demba Bitéy yokk ci ne :
«Xaalis boobu mi ngi méngook yokkute 26,3% ci njëgu kuraŋ bi. Woggantib 1eelu fan ci weeru desàmbaar bi ci 6% rekk lay yem, 20,3% yi ci des, nguur gee koy dékku. »
Njiitu Senelec li nee na yit yokkute gi du jural Senelec benn ngañaay. Rax-ci-dolli, jéem naa setal nguur gi. Ndax dafa ne, « nguurug Senegaal mësul a nangu ñu tëb rekk yokk njëgu kuraŋ bi. Moo tax mu doon def kéem-kàttanam ngir xettali askan wi, di ci dugal xaalisam. Dimbalee na Senelec 316,342 milyaar CFA ci at yii weesu ngir rekk njëgu kuraŋ bi bañ a yokku ». Waaye, nee na bii yoon yokkute gi mënta ñàkk. Dafa di sax, réew yi féete Afrig sowu-jant yépp a ngi yokk. Te yit, lii du guléet, ndax bu yàggul dara, lu ni mel amoon na fi. Kilyaan yi mënoon nañ fee gëen a sonn bu ci nguur gi jàppul woon, ci li Bitéy wax ba tey. Ndax, ñoom, 2,462 milyaar kese lañuy fey, yemook 6% yi mu waxoon.
Sëñ Bitéy teg ci ne nguur gi baal na njariñaafon yi 0,7 FCFA yi mu leen waroon a dagg ngir defare ko kuraŋu dëkki kow yi (redevance d’électrification rurale – RER) li ko dale 2016 ba nëgëni-sii.
Xamle na yit ne, yokkute gi ci faktiiri sàŋwiyee 2020 yi lay doore ñeel ñiy fey weer ba weer, ak féewaryee 2020 ñeel ñiy fey ñaari weer yu nekk.
Paap Demba Bitéy wax na ne néew-ji-doole yi nga xam ni seen lim mi ngi tollu ci 611.203 boroom-kër, maanaam 54% – téeméeri nit yoo jël, juróom-fukki yi ak ñeent duñu yëg yokkute gi.
Masoxna Kan, njiitu SOS Consommateurs (mbootaay la, di sàmm àqi njariñaafon yi) moom, Maxtaar Siise la tontu ci rajo RFM, daldi ne :
« Li Maxtaar Siise, jawriñ jiñ dénk laf gi, wax, bett nanu. Bu ko neexee jàppale njiitu Senelec, waaye bum nu jàppe ay dof, bumu jéem a fowe xeli askan wi. Dafa ne, nguur gi du masin buy fiir fenkat. Naam, waaye nguur gi day jëfandikoo kurél yu mel ni Senelec ngir sos ay feni nguur te loolu, mën nan ko firndéel. Li Paap Demba Bitéy wax yépp dara du ci dëgg. Bi ci jiitu, dafa ne, yokkute njëgu petorool bi ci àddina si moo waral depaasu Senelec yokku, mu am pertmaa. Loolu du dëgg. Ku dem ci anternet bi, dinga gis ne li mu wax yenuwul maanaa. Nee na ci atum 2016 réew yu bari yi wër Senegaal dañoo amoon ay jafe-jafe ndax yokkute njëgu petorool bi. Du dëgg. Ci atum 2016, njëg li wàccoon na ba 30 dolaar te, jamono jii, mi ngi tollu ci diggante 58 à 60 dolaar. Te sax, njëg loolu, petorool biñ war a jaay weeru saŋwiyee la ñeel, jotewul daraak li xew tey. Atum 2014 la njëg li tàmbalee wàcc, bindoon nanu sax nguur gi xamal ko ne dafa war a wàññi esãs bi ak kuraŋ bi, lu mu tuuti tuuti, téeméer bu nekk fanweer, 30%. Kon, bu kenn taafantoo petorool bi. Li mu wax ne nguur gi jox na ko Senelec amul, lan a ko firndeel ? Nee ñu nguur gi dina joxe 10i milyaar, askan wi joxe 2i milyaar. Waaye loolu teguwul fenn. Njàngaan li gën a ndaw mën na firndeel li may wax. Depaasu Senelec bi dafa yokku, waaye loolu taxul kuraŋ bi war a yokku. 611.203i doom-aadama yi ñu ne bokkuñu ci yokk gi ana ñu ? Nan wone fu seen tur nekk ni ko Aar li nu bokk laajee. Te sax, naka lees di xame kan moo néew doole ak kan moo néewul doole ? Xanaa du ñéppay jëfandikoo kuraŋ? Ana firnde yi ? Ay waxi kasaw-kasaw la ! Li am ba des moo di ne liggéeykati Senelec yi duñu fey kuraŋ. Lu tax ? Waxoon nañu fi tamit ne dinañu wàññi at mu nekk 3i milyaar te defuñu ci dara. »
Kàddu yooyu la Masoxna Kan rotaloon ci RFM keroog biñ siiwalee yokkute gi.
Ci atum 2009, ay këri-gëstu yu mag amaloon nañ fiy njàngat ñeel doxalinu Senelec, daldi digal nguur gi mu tas ko, def ko ñetti pàcc : njuréef li, dem ak dikk gi ak céddale gi. Boroom xam-xam yi bindoon loolu noon nañu benn « holding » moo leen war a bokk yilif. Nguur gi defu ko te ba leégi waxul lu tax.
Liggéeykati Senelec yi dañoo war a fey kuraŋ ni ñépp. Ak ni ñu yi baree, bu dee duñu fey, funu jëm ?
Paap Demba Bitéy nee na tamit gornmaa bi yoreel na Senelec 250 milyaar. Waaye ana kan la nguur gi ameelul bor ?
Li mu bànk a tax muy koppartu, yokk mburu, esãs, simaŋ, kàrta giriis ak permi añs.