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11 octobre 2025
Par Mamadou BARRO
HOMMAGE A UN EXCELLENT MANAGER ET GRAND PATRIOTE, EL HADJ AMADOU MALICK GAYE !
Depuis quelques jours, nos esprits et nos pas se dirigent vers ce lieu, ancien centre de Bopp, qui porte désormais le nom de E. Ahmadou Malick Gaye (AMG), arraché à notre affection, il y a 30 ans.
Le centre de Bopp, situé juste derrière le siège de notre journal, a abrité il y a quelques jours une cérémonie d’hommage à El Hadj Amadou Malick Gaye — dont le célèbre centre porte d’ailleurs le nom — décédé il y a exactement 30 ans. Plusieurs manifestations étaient à l’ordre du jour de cette commémoration. Parmi les nombreux discours prononcés à cette occasion, celui de Mamadou Barro, juriste, cadre retraité de la Senelec, qui a bien connu le défunt dont il a été le fils et le disciple. Nous reproduisons in extenso cette excellente allocution.
Messieurs le président et membres du comité de pilotage Mesdames, Messieurs, chers invités
Depuis quelques jours, nos esprits et nos pas se dirigent vers ce lieu, ancien centre de Bopp, qui porte désormais le nom de E. Ahmadou Malick Gaye (AMG), arraché à notre affection, il y a 30 ans.
L’exposition et les différentes manifestations qui s’y déroulent ont toutes pour objet de rendre hommage à l’homme exceptionnel qu’il fut.
La tentation était grande de penser que la commémoration devrait commencer par son cher Fouta et se terminer à Dakar. Ce serait oublier que tout a commencé à Dakar où sa naissance a été enregistrée et s’est terminé à Dounguel où il repose en paix, après une mission humanitaire de secours aux rapatriés et refugiés de Mauritanie.
En ma qualité de fils et disciple formé par El Hadj AMG, j’ai eu le privilège de partager une partie de son parcours professionnel. C’est sûrement pour cela qu’il m’échoit la lourde charge d’évoquer, devant vous, un survol de ce qu’a été ce parcours ; en effet, nous le verrons, l’homme est multidimensionnel.
Heureusement, la richesse et la densité de son œuvre constituent une source inépuisable de témoignages vivants au secours de qui veut parler de lui. Il agissait beaucoup, parlait peu et pratiquait le culte de l’essentiel. Il nous a quittés à l’âge de 58 ans, sans même a voir eu le loisir de jouir de son droit à la retraite. C’est dire que son pays a consommé toute l’Energie physique et intellectuelle dont Dieu l’a pourvu.
C’est dire aussi ou redire que son pays lui doit beaucoup. Né le 10 juillet 1931, il a décroché le baccalauréat Math-Elem devenu BAC C puis Bac S1 au moment où beaucoup d’élèves avaient peur d’affronter les rigueurs et les exigences des mathématiques, préférant se réfugier dans les matières littéraires. Sa curiosité intellectuelle le conduira aussi à taquiner les lettres. Ce qui lui permettra de décrocher sa licence en Droit et sa licence ès lettres. Après ces succès, les portes de l’Ecole nationale de la France d’outre-mer, la fameuse ENFOM, lui seront ouvertes au terme du concours A et non sur titre.
Il sort de l’ENFOM avec son brevet, fier d’être l’un des premiers Sénégalais, après Daniel Cabou, à intégrer cette prestigieuse école par Concours direct. Je signale que ses études Universitaires ont été menées de pair avec ses activités syndicales et politiques militantes (sur lesquelles d’autres reviendront) juste pour dire que son parcours professionnel s’en est ressenti pour qui connait le climat pré et post indépendance. Il était surveillé et suivi par les régimes des deux côtés du fleuve.
Toujours est-il qu’il a été, à l’instar de feu Mamoudou Touré, fonctionnaire de l’assistance technique française en Mauritanie. Il a créé et dirigé le Service de la Statistique de ce pays, entre autres, avant d’occuper le poste de directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale.
S’estimant sous-utilisé, il reviendra au Sénégal pour être conseiller technique au ministère du Plan puis à celui du Commerce. En 1963, il est nommé Directeur Général de l’Institut de Technologie alimentaire (ITA). Il sera aussi conseiller technique au ministère des Affaires étrangères puis au Secrétariat général de la présidence de la République ainsi que celui de la Primature. Il sera aussi, au début des années 1970, le secrétaire général du Conseil Economique et Social avant de se relancer dans l’entreprenariat en créant la Société Auxiliaire de Développement (SAD) qui s’occupait déjà de l’environnement.
Pour secourir la Sicap, qui était dans une situation critique, le président Senghor le fera nommer PDG en juillet 1978. L’entreprise, qui avait perdu l’intégralité de son capital à ce moment là, comptait 700 employés et ne fonctionnait que grâce a des découverts bancaires. C’est lui qui a initié le sauvetage de l’entreprise qui, 30 ans après son décès, lui doit la vie. Il a pris des mesures courageuses qui ont permis de restructurer le capital social le faisant passer de 600 millions à 2,7 milliards. Il a engagé des réformes pour recentrer la Sicap sur sa mission première.
En effet, les programmes de prestige de fenêtre Mermoz et Sacré Cœur I, qui avaient été entamés sans financement bancaire, avaient plombé la société. Le service de nettoiement, qui s’occupait de l’enlèvement des ordures ménagères de la Sicap, a été rebaptisé service de l’environnement.
Les 300 employés de ce service ont été reversés deux ans après son départ dans la nouvelle société dénommée SIAS. En effet, il trouvait les charges tellement insupportables que son combat a fini par payer au grand bonheur de la Sicap. Son goût pour un environnement sain et sa lutte contre les encombrements le conduisaient à préserver l’image de la Sicap.
Tout le monde admirait la propreté des cités et ne mesurait pas le coût. AMG disait que l’Etat devait choisir si la Sicap allait vivre sale ou mourir propre. La discipline était de rigueur pour les occupants. Aucune action de désencombrement n’était imaginable sous son magistère.
Durant les cinq années qu’il a présidé aux destinées l’entreprise, il a initié deux mesures sociales fortes qui ont soulagé ceux qui vivaient dans les locations simples. A chaque fois que le locataire en titre ne pouvait justifier d’un motif valable de sous-location, à savoir affectation hors de Dakar ou bien disponibilité d’un logement de fonction et surtout si le loyer étai supérieur à celui fixé par la Sicap, la mutation était faite au profit de l’occupant.
La deuxième mesure était la mise en vente des locations simples de plus de 15 ans au profit des occupants réels pour les soulager. Je retiens personnellement de lui la maestria avec laquelle il gérait l’autorité au sein de l’entreprise. Il me souvient qu’a l’occasion d’un remaniement ministériel, la Sicap avait eu un nouveau ministre de tutelle qui avait convoqué une réunion de coordination.
Le directeur technique de Sicap, qui avait représenté la société à la réunion, était revenu avec des instructions du ministre visant à installer des machines de pointage du personnel. En séance interne de travail, le compte rendu a été fait par le directeur technique. AMG a immédiatement indiqué qu’il n’a pas besoin de machine de pointage pour que le personnel vienne à l’heure et c’était le cas. Il savait respecter la hiérarchie fonctionnelle et s’armer de son savoir et de son savoir-faire pour pouvoir dire à qui de droit « oui » quand il le fallait ou « non, je ne suis pas d’accord », le cas échéant. Il n’a jamais baissé les yeux.
Au bout de cinq de présence à la tête de la Sicap, ans, le président DIOUF le sollicitera pour diriger et sauver l’organisme interafricain, l’Institut Culturel Africain (ICA). A la demande unanime des ministres des pays concernés, on a mis fin à la désignation tournante du directeur général sous son égide. Il a terminé sa carrière à la Cour suprême. Comme vous le voyez, sympathisants, parents, amis et admirateurs de AMG, dire tout ce qu’il a fait dans sa courte vie est au-dessus de mes capacités. Il restera toujours quelque chose à ajouter.
De l’ITA à l’ICA que d’espaces ! Ce juriste, homme de lettres, administrateur et opérateur économique, dévoué à la cause des faibles au sein des ONG qu’il a dirigées, ce militant et combattant de la liberté, du développement culturel et économique a beaucoup fait. Devoir remonter le passé pour rencontrer son regard et suivre ses pas n’a pas été facile sur le plan émotionnel et affectif tant l’homme affichait une vitalité envoutante. L’exercice d’aujourd’hui contient assurément une dose de tristesse, atténuée partiellement par la fierté de pouvoir revendiquer le compagnonnage de l’un des plus grands Hommes de ce pays.
Le Président poète Senghor aimait répéter que la mort est le commencement d’une autre vie. Son ami François Mitterrand aimait, vers la fin de sa vie, réfléchir sur ce que la “MORT MET AU MONDE “. Avec AMG, on a l’illustration de la pertinence des idées exprimées par ces penseurs. En effet, 30 ans après sa disparition, nous voici ensemble revisitant son œuvre dans le centre qui porte son nom et que fréquentent jeunes et moins jeunes à la recherche d’un coup de pouce pour affronter les dures réalités de la vie, avec ses cicatrices et ses blessures.
Les qualités exemplaires de l’homme : rigoureux avec lui-même, intégre, disponible, combattif et serviable, bâtisseur de forages et promoteur de l’agro-alimentaire, bref acteur de développement sont connues de tous. S’il est vrai que “le cimetière des morts est dans le cœur des vivants’’, permettez-moi de terminer par le commencement, c’est-à-dire par les remerciements et félicitations dus aux initiateurs et acteurs de cette commémoration méritée. Depuis des mois, nous suivons leurs travaux.
Chaque personne ici présente essaie de rembourser une partie de sa dette envers AMG. Un bon débiteur peut-être, aussi encouragé et remercié. Bravo donc à l’équipe autour des Fatmata et Aby qui s’est montrée digne héritière des vertus du défunt. Vertus montrées en exemple à la promotion de l’ENA en 1990 qui porte son nom. En parlant de patriotisme, d’engagement, fidélité, détermination lucidité, simplicité et modestie Abdou DIOUF avait nommé un homme : AMG. Puisse le temps, image mobile de l’éternité, permettre la commémoration du cinquantenaire et du centenaire de sa disparition pour immortaliser son héritage. Je vous remercie.
Mamadou BARRO,
fils et disciple d’El Hadj Amadou Malick Gaye
«LES RESTRICTIONS DE LIBERTES SONT PLUS GRAVES SOUS LE REGIME DE MACKY QUE SOUS CELUI DE WADE»
Seydi Gassama ne veut pas blâmer Guy Marius Sagna par rapport à sa manifestation jusque devant les grilles du palais présidentiel.
Le secrétaire général d’Amnesty international, section Sénégal, M. Seydi Gassama, ne cache pas sa désolation par rapport aux restrictions de libertés qui seraient, selon lui, sont plus manifestes sous le régime du président Macky Sall que sous celui de son prédécesseur. Il estime que l’Etat doit montrer la vitalité de sa démocratie à l’extérieur en encadrant les manifestations.
Seydi Gassama ne veut pas blâmer Guy Marius Sagna par rapport à sa manifestation jusque devant les grilles du palais présidentiel. Des grilles qui, selon le patron de la section sénégalaise d’Amnesty international « ne sont pas un sanctuaire où on ne doit pas manifester ». « Nos dirigeants se réclament du manteau démocratique mais, malheureusement, ils portent ce manteau difficilement. Dans une démocratie normale, la liberté de manifester est protégée à la fois par les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire car la liberté d’expression et le droit de manifester sont des droits qui permettent de revendiquer tous les autres. Si vous ne pouvez pas manifester, vous ne pouvez pas revendiquer les autres droits. C’est pourquoi, on les appelle les libertés fondamentales qu’il faut protéger dans un Etat démocratique. Malheureusement, ce à quoi on assiste au Sénégal aussi bien sous le régime d’Abdoulaye Wade que sous celui de Macky Sall, c’est que les mêmes restrictions ont continué à prévaloir » a soutenu d’emblée Seydi Gassama au bout du fil. Interrogé sur l’arrêté Ousmane Ngom, ancien ministre de l’Intérieur sous le régime de Me Abdoulaye Wade, qui interdit les manifestations dans le centre-ville de Dakar, le secrétaire général d’Amnesty International, section Sénégal, soutient qu’il vise à restreindre la liberté de manifester.
« Je ne blâme pas Guy Marius Sagna… »
« Le plateau de Dakar, c’est la partie de la ville de Dakar où il y a les centres de pouvoir. Or, si on empêche aux gens de manifester là où il y a les centres du pouvoir, évidemment, on restreint le droit de manifester. Je l’ai toujours dit, lorsque les partis politiques manifestent, ils doivent pouvoir le faire jusque sous les fenêtres du ministère de l’Intérieur pour pouvoir rencontrer le maître des lieux, pour pouvoir lui soumettre leurs revendications » a-t-il poursuivi. En ce qui concerne la marche de Guy Marius Sagna, sanctionnée par une arrestation, le droit de l’hommiste bande les muscles. « Les grilles du palais ne sont pas un domaine militaire. Elles ne sont pas un sanctuaire où on ne doit pas manifester. Je ne blâme pas l’attitude de Guy Marius Sagna. On évoque les grandes démocraties comme la France, les Usa … Dans ces pays, manifester devant les grilles du palais est une chose banale. Il y a même des Etats africains comme l’Afrique du Sud ou en Mauritanie, récemment, où des centaines de personnes ont fait un sit-in devant les grilles du palais. C’est le lieu où se trouve le Président. En l’occurrence, s’agissant de l’augmentation du prix de l’électricité, la seule personne capable de revenir sur cette hausse, c’est le président de la République. Si on ne peut pas manifester devant le bâtiment où le président se trouve, cela n’a pas de sens. Il faut qu’on arrête de donner des alibis à l’Etat pour restreindre les libertés. On doit pouvoir manifester devant les grilles du palais comme dans n’importe quel palais du monde. L’Etat ne doit évoquer aucune raison pour interdire cela (...) Des pays comme la Mauritanie sont plus exposés que le Sénégal. Si on permet aux citoyens de faire des sit-in devant le palais en Mauritanie, je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas le faire au Sénégal » soutient encore l’avocat droit-de-l’hommiste.
« Une fois au pouvoir les politiciens oublient leurs promesses électorales…»
Essayant de comprendre les explications de l’Etat pour justifier son refus d’autoriser certaines manifestations, Seydi Gassama est d’avis que, lors de la mémorable journée du 23 juin 2011, le régime d’Abdoulaye Wade avait paniqué quand les Sénégalais avaient occupé la place Soweto à quelques mètres de la présidence de la République pendant toute la journée. Ces manifestations ont obligé le Président, qui entendait les cris, depuis ses fenêtres du palais, à retirer le projet de loi qui avait mis le feu aux poudres. « Le régime actuel est une copie conforme de l’ancien. Il s’est accroché à l’arrêté Ousmane Ngom. Les gens de ce régime se disent qu’ils ne doivent pas accepter que les opposants ou les citoyens manifestent dans le plateau car ils vont forcer l’Etat à reculer comme l’avait fait Me Wade » argumente Seydi Gassama. « Les restrictions de libertés sont plus graves sous le régime de Macky Sall que sous celui d’Abdoulaye Wade. Ce dernier avait non seulement autorisé la manifestation du 23 juin, mais aussi celle de Sidy Lamine Niass à la place de l’indépendance (…) Ce sont les mêmes pratiques et le même système qui continuent. Ce sont les mêmes préfets, les mêmes gouverneurs, les mêmes personnes qui étaient sous le régime de Me Wade comme ministres, Premier ministre ou députés, qui sont toujours là. Quand Souleymane Ndéné Ndiaye demande à Macky Sall de mater les manifestants, il lui demande de faire exactement comme eux procédaient lorsqu’ils étaient au pouvoir. C’est la même classe politique qui est sur place et qui reproduit les mêmes atteintes aux libertés. Toutes les bonnes intentions qu’ils annoncent pour amadouer les Sénégalais afin qu’ils votent pour eux s’envolent une fois qu’ils sont au pouvoir. Macky Sall avait écrit à la commission des droits de l’homme des Nations unies pour fustiger les restrictions des marches par Abdoulaye Wade. Aujourd’hui, il reproduit la même chose qu’Abdoulaye Wade » a encore martelé le droit de l’hommiste.
Recommandations
Selon M. Gassama, le Sénégal gagnerait à encadrer les manifestations. « Dans un Etat démocratique, la manifestation ne doit pas être considérée comme une menace à l’ordre public. La manifestation est un signe de vitalité d’une démocratie. Il faut que l’Etat utilise ces manifestations à son profit pour montrer à la face du monde que la démocratie sénégalaise est majeure et qu’elle fonctionne. Il faudrait qu’il montre qu’on peut encadrer les manifestants, les laisser manifester et rentrer tranquillement chez eux » a conclu le patron de la section sénégalaise d’Amnesty International.
DPEE, LE RAPPORT QUI FACHE
La DPEE offre un cadeau de nouvel an qui ne fera pas plaisir puisqu’elle révèle que la croissance en 2019 ne sera que de 6%.
Au sein du ministère de l’Economie et des Finances, le Rapport Economique et Financier de la Direction de la Prévision et des Etudes économiques (DPEE) fait désordre. Il annonce une mauvaise nouvelle. La croissance attendue à 6,9 % en 2019 ne serait pas atteinte. La DPEE offre un cadeau de nouvel an qui ne fera pas plaisir puisqu’elle révèle que la croissance en 2019 ne sera que de 6%.
Dans les couloirs du ministère de l’Economie, on se dit surpris. Puisque le rapport de la DPEE, bien que disponible sur le site de cette structure du ministère de l’Economie, a échappé à tout le monde. La presse s’en est saisi et certains sites ont fait leurs choux gras de cette information. Des sources parlent d’un certain malaise dans les couloirs des services de Amadou Hott, ministre de l’Economie. Cette échappée solitaire de la DPEE pose en filigrane la question de l’harmonisation de l’information économique sensible au niveau du Gouvernement. Au niveau du ministère, l’on chercherait à comprendre les tenants et les aboutissants de la publication de la DPEE selon nos sources. Dans le document intitulé ‘’Situation économique et financière en 2019 et perspectives en 2020’’, la DPEE indique que le taux de croissance qui était attendu à 6,9 % en 2019 se situera bien en-deçà. D’après les prévisions du comité national de politique économique du ministère de l’Economie, la dynamique économique se consoliderait dans un contexte de repli des cours du pétrole brut. Cependant, « globalement, le taux de croissance de l’activité économique est attendu à 6,0 %, contre 6,7 % en 2018, soit un ralentissement de 0,7 point de pourcentage », précise-t-elle dans le programme pluriannuel pour le pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité 2020-2024. Cette baisse de la croissance serait, selon la DPEE, imputable, en partie, aux secteurs secondaire et tertiaire qui devraient afficher des hausses respectives de 6,0 % et 5,1 % contre respectivement 6,9 % et 6,3 % en 2018. « S’agissant des prix, le renchérissement des cours des principales matières premières devrait impacter l’inflation.
Ainsi, le déflateur du PIB est projeté en hausse de 1,1 % contre une estimation de 0,6 % au titre de 2018 », lit-on dans le document. Au titre des finances publiques, le déficit budgétaire, en pourcentage du Pib, se serait dégradé, passant progressivement de 3,0 % du PIB en 2017 à 3,7 % en 2018, après s’être établi à 3,3 % en 2016. « Cette aggravation du solde budgétaire est imputable, notamment, à la régularisation des engagements de l’Etat vis-à-vis des organisations syndicales dans un contexte d’une évolution modérée des recettes fiscales », renseigne le comité de politique économique. Le déficit budgétaire devrait poursuivre sa tendance baissière, passant de 3,7 % en 2018 à 3,0 % en 2019. Il sera stabilisé à 3,0 % sur la période 2020-2024, conformément aux critères de convergence de l’Uemoa, à la faveur du maintien du rythme de mobilisation des recettes sans préjudice sur l’activité économique, et des mesures entreprises dans le cadre de l’amélioration de l’efficience des dépenses publiques.
Une croissance attendue à 6,8 % en 2020
Globalement, souligne la DPEE, le taux de croissance du PIB réel est projeté à 6,8 % en 2020, contre 6 % en 2019, soit un gain de 0, 8 point de pourcentage’’. L’inflation, mesurée par le déflateur du PIB, est projetée à 1,1 % en 2020, soit au même niveau qu’en 2019, selon la même source. La DPEE relève qu’au titre des finances publiques, la loi de finances initiale (LFI) au titre de l’année 2020 a été conçue dans un contexte marqué ‘’d’une part, par la consolidation du rythme de croissance économique à la faveur des ambitieux programmes de développement économique mis en œuvre dans le cadre de la seconde phase du PSE, et, d’autre part, par les défis majeurs en termes de renforcement du recouvrement des ressources internes avec la nouvelle stratégie de recouvrement des recettes à moyen terme’’.
Sur la base de la ‘’’situation économique et financière en 2019 et perspectives en 2020’’, le déficit budgétaire est projeté à 450,5 milliards, soit 3,0 % du PIB en 2020, contre un objectif de déficit de 533,9 milliards (3,8 % du PIB) prévu au titre de la LFR 2 de l’année 2019. Concernant les échanges avec le reste du monde, le compte courant devrait ressortir, en 2020, en déficit de 1368,3 milliards, soit 9,1 % du PIB, selon la DPEE qui souligne que l’excédent du compte financier (+1002,8 milliards) couvrirait partiellement le besoin de financement (-1276,3 milliards).
Par conséquent, le solde global de la balance des paiements ressortirait en déficit de 92,0 milliards en 2020, soutient la DPEE. S’agissant de la situation monétaire en 2020, la masse monétaire augmenterait de 10,7% avec une diminution des avoirs extérieurs nets (-92,0 milliards) et une augmentation des créances nettes sur l’administration centrale (+204,1) et des créances sur l’économie (+469,6 milliards), indique la Direction de la Prévision et des Etudes économiques.
LE COLONEL-INSPECTEUR ABDOURAHMANE DIEYE AUX COMMANDES !
Sans surprise pour « Le Témoin » quotidien, le Colonel-Inspecteur Principal des Douanes Abdourahmane Dièye a été promu au poste particulièrement prestigieux de directeur général des douanes.
Le Colonel-Inspecteur Principal Abdourahmane Dièye vient d’être porté à la tête des Douanes du Sénégal. Il remplace à ce poste l’inspecteur général d’Etat (Ige) Oumar Diallo appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite. L’information a été donnée par le communiqué sanctionnant le Conseil des ministres d’hier. A l’unanimité, tout le monde s’accorde à reconnaitre que l’actuel directeur régional de DakarOuest est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut pour présider aux destinées du corps des soldats de l’économie. Parmi les trois favoris pour le poste, du moins selon les pronostics, à savoir, outre lui, les colonels Moctar Kettani Doucouré et Mbaye Ndiaye, c’est donc sur lui que s’est porté le choix du président de la République !
Sans surprise pour « Le Témoin » quotidien, le Colonel-Inspecteur Principal des Douanes Abdourahmane Dièye a été promu au poste particulièrement prestigieux de directeur général des douanes. Sa nomination ne constitue pas à vrai dire une surprise car il faisait partie du tiercé gagnant pour ne pas dire des trois plus sérieux prétendants à la succession de l’inspecteur général d’Etat Oumar Diallo : colonel-inspecteur Mbaye Ndiaye, directeur des opérations douanières ; colonel-inspecteur Moctar Kettani Doucouré, coordinateur général des douanes ; et colonel-inspecteur Abdourahmane Diéye, directeur régional de Dakar-Ouest.
Justement, c’est ce dernier qui faisait office de commandant de zone économique N°1 (comzone chez les militaires) qui prend les destinées des soldats de l’économie. Tout le monde s’accorde à reconnaitre que le président de la République a eu la main heureuse en portant son choix sur le Colonel Abdourahmane Dièye, décrit comme un fin procédurier. Un homme certes conciliant pour la sauvegarde de l’entreprise sénégalaise, mais très ferme et intraitable quand il s’agit de défendre les intérêts du Trésor public. A preuve par les excellents résultats en matière de recettes (2016-2018) qu’il avait obtenus au niveau du Mole 8 dont il était jusqu’à il y a quelques mois le Chef du bureau.
Ayant gravi tous les échelons au sein du corps des gabelous, le colonel Dièye remplace l’Ige Oumar Diallo dont « Le Témoin » avait annoncé le départ imminent dans une de ses éditions du mois de décembre ! Nous écrivions en effet qu’Oumar Diallo « Né vers » 1954 à Sinthiou Bamambé (Fouta), s’apprêtait à faire ses valises. Selon une jurisprudence africaine, voire sénégalaise rappelons-le, tous les travailleurs « nés vers », c’est-àdire sans date de naissance précise, partent à la retraite le 31 décembre de l’année de leur départ à la retraite. Nous précisions qu’Oumar Diallo serait frappé par cette disposition du code du travail en sa qualité d’Inspecteur général d’Etat (Ige), un corps dont les membres partent à la retraite à 65 ans précis. Il est vrai qu’à un moment donné, on lui prêtait des manœuvres « diplomatiques » pour une prolongation d’activité afin qu’il termine ses… grands projets. Une demande que le président de la République aurait rejetée, selon les détracteurs de l’homme de Sinthiou Bamambé.
En tout cas, « Le Témoin » voyait mal comment des Chefs d’Etat Major des armées (Cemga), des Hauts-commandants de la gendarmerie (Haut-com) et des directeurs généraux de la police nationale (Dgpn) étaient obligés de partir à la retraite à l’âge « échu » et qu’un directeur général des douanes fasse l’exception ! Oumar Diallo part cependant avec le sentiment d’une mission accomplie grâce à une bonne équipe composée d’officiers, de sous-officiers et d’agents engagés et dévoués à frôler la barre des 1.000 milliards CFA de recettes en 2019. Justement, le tout nouveau directeur général des douanes, Colonel Abdourahmane Dièye, faisait partie de l’ossature de cette équipe gagnante !
Par l'éditorialiste de seneplus, Serigne Saliou GUEYE
RETOUR AU MONOLITHISME DES MÉDIAS D’ÉTAT
Ce qui s’est passé dans la nuit du 31 décembre 2019 est inédit. Jamais depuis l’avènement des médias privés, le discours présidentiel n’a manqué de faire l’objet de décryptage critique.
Ce qui s’est passé dans la nuit du 31 décembre 2019 est inédit. Jamais depuis l’avènement des médias privés, le discours présidentiel n’a manqué de faire l’objet de décryptage critique. Hélas, pour la première fois dans l’histoire du Sénégal de l’ère des médias libres, le service de communication de la Présidence est parvenu à sevrer les Sénégalais des traditionnels débats contradictoires animés au niveau des différentes télévisions et autres radios leaders. Le président de la République, en bon stratège, a anéanti toute possibilité de débat contradictoire sur son discours. Lequel n’a été d’ailleurs qu’un remake light de son speech de l’année dernière. Son éternel numéro sur les indicateurs macro-économiques au vert, ses réalisations dans les domaines des infrastructures ou de l’agriculture — malgré les scandales soulevés par Moustapha Cissé Lo et la difficulté de collecte des huiliers —, de l’énergie et tutti quanti. Toutes ces questions qui méritaient d’être débattues contradictoirement ont été abordées timidement par les « meilleurs » journalistes du Sénégal triés sur le volet et à la manœuvre dans les jardins exotiques du Palais royal, pardon présidentiel.
La position du président de la République devant les journalistes intervieweurs, les journalistes spectateurs, l’équipe gouvernementale, ses enfants et la Première Dame laissait penser à un Roi en face de sa cour. Souvent les caméras nous montraient le rictus forcé de certains membres de la cour présidentielle comme pour manifester à sa Majesté tout l’intérêt qu’ils portaient à ses interventions indigestes. Ce, à l’image des démocraties populaires comme la Corée du Nord où quand le leader suprême Kim Jong-un parle, tout le monde acquiesce quel que soit l’intérêt que l’on porte à ses propos insipides.
En contrepartie de leur participation à la grande rencontre du palais et de leur acceptation à diffuser la grande interview de l’année, toutes les chaines auxquelles appartiennent les journalistes télé et radio qui avaient l’impérieuse et la laborieuse mission d’interroger limitativement sa Majesté sur des thèmes choisis par une journaliste de la RTS ont été gratifiées d’une somme comblant le soi-disant manque à gagner à pareille heure de diffusion.
Par voie de conséquence, il fallait diffuser toute la soirée présidentielle sur toutes les chaines et radios concernées. Une façon diplomatique de dire que Macky a bâillonné par l’usage des espèces sonnantes et trébuchantes toutes les télés « grandes gueules » qui ont l’habitude de passer sous les feux de la critique le discours présidentiel de fin d’année. De cette manière, il a anesthésié tous ces journalistes qui habituellement animent les grands débats dans leurs télés respectives.
Par ce procédé inédit dans les annales des médias nationaux, le président Macky Sall a imposé une sorte de censure aux médias les plus suivis du Sénégal privant ipso facto nos compatriotes des débats contradictoires post-discours présidentiel dont ils avaient l’habitude de se délecter les soirs de 31 décembre. Du coup, il a empêché avec la complicité consciente ou inconsciente desdits organes de presse à ses opposants de médiatiser leurs lectures critiques et contradictoires à travers le tube cathodique ou les ondes des radios. Une fois encore, la stratégie de réduction des médias à leur plus simple expression du président Macky Sall a prospéré cette nuit du 31 décembre 2019.
Dans toutes les télés, il fallait faire passer une seule image : celle du Président Macky Sall, la journaliste RTS Arame Ndao distributrice de parole, veillait avec son glaive aux questions des intervieweurs qui pouvaient provoquer une fâcherie présidentielle. Ainsi, chaque journaliste avait droits à trois questions. Ce qui est contradictoire à la liberté d’expression. Et avant de poser sa question, il faut la calibrer et laisser au Président toute la latitude pour répondre à sa guise.
Point de questions du tac au tac avec des relances désarçonnantes ou déstabilisantes. Il fallait laisser le soin à sa Majesté Sall de dérouler et de convaincre ses auditeurs et téléspectateurs. Encore une fois, les plus grands perdants lors de cette soirée de prestation soporifique, ce sont les Sénégalais insatiables de débats contradictoires et critiques après le message présidentiel. On assiste hélas au retour au monolithisme de la presse d’Etat des années socialistes où seul l’ORTS ou la RTS détenait le monopole des médias. Mais heureusement que le groupe D-Média a brisé le bel unanimisme qui avait comme terrain d’exécution le palais présidentiel.
Sen Tv et Zik-Fm, qui ont décliné l’offre du service de la communication du Palais, ont permis aux Sénégalais d’entendre par la voix du principal opposant à Macky Sall, à savoir Ousmane Sonko, une intervention contradictoire. Il fallait seulement consulter les réseaux sociaux pour voir que l’audience du leader de Pastef damait le pion à celle cumulée de toutes les autres chaines qui diffusaient la « grande interview » de fin d’année du président de la République.
D’ailleurs, Sen-Tv, qui a vu ses programmes frappés d’une suspension le même jour à minuit, considère à juste titre qu’elle a été sanctionnée pour avoir refusé de cautionner ce qui, à ses yeux, paraissait comme une pantalonnade médiatique. Du pseudo-débat au palais, les Sénégalais n’ont pas tiré grand-chose parce que le Président est revenu sur ces histoires de croissance et autres litanies de chiffres qui ne les intéressent guère. Malheureusement pour nos compatriotes, les vraies questions afférentes à la hausse du prix de l’électricité, à la cherté de la vie et à la clarification du 3emandat, n’ont soit pas été abordées ou alors avec une langue de bois !
Et il n’y avait aucune possibilité d’insister et d’acculer le Président parce que le journaliste-gendarme Arame Ndao ne permettait pas au poseur de la question de revenir à la charge. D’ailleurs, les remerciements personnels du Président décernés à ladite consœur à la fin du marathon verbal à sens unique sont révélateurs du soulagement de Macky Sall qui est parvenu à éluder les questions qui fâchent ou qui gênent. Répétons-le : cette formule qui inaugure le retour au monolithisme des médias d’Etat va à l’encontre de la pluralité de l’information et tue le débat contradictoire.
Dans un pays où le pluralisme médiatique est érigé en vertu première, il est inconcevable, voire périlleux, de laisser au seul président de la République le soin d’occuper tous les médias durant une soirée aussi importante que celle du 31 décembre et de dérouler selon un plan bien défini par ses journalistes de la RTS. Ce même une contrepartie financière est dégagée pour compenser un soi-disant temps d’antenne réservé à la publicité.
L'ETAT PRIVATISE LES VISITES TECHNIQUES DES VÉHICULES
Les soumissionnaires qui seront retenus devront construire, eux-mêmes, des centres techniques qu’ils vont doter de tout le matériel adéquat inhérent à leur fonctionnalité.
L’État du Sénégal va privatiser le contrôle technique des véhicules. Selon le journal Source A qui donne l’information dans sa parution de ce vendredi, des centres de contrôle technique des voitures seront créés et gérés, désormais, par des operateurs privés.
Un appel d’offres sera lancé pour désigner les opérateurs en charge desdits centres. Les soumissionnaires qui seront retenus devront construire, eux-mêmes, des centres techniques qu’ils vont doter de tout le matériel adéquat inhérent à leur fonctionnalité.
ABC, RELAIS DE «NOO LANK» AUPRES DE MACKY
Le Médiateur de la République, a rencontré ce jeudi 2 janvier 2020, le Collectif « Noo Lank » qui lutte contre la hausse du prix de l’électricité et l’emprisonnement de Guy Marius Sagna et trois autres de ses camarades.
Le Médiateur de la République est décidé à porter la parole de la plateforme « Noo Lank » auprès du président de la République Macky Sall. Rencontrant des membres de ladite plateforme hier, jeudi, Alioune Badara Cissé a pris l’engagement de relayer les préoccupations de Fadel Barro, Malick Ndiaye et cie auprès du maître du jeu, relativement à diverses questions comme la hausse du prix de l’électricité, le cas Guy Marius Sagna et co-inculpés…
Le Médiateur de la République, Alioune Badara Cissé, a rencontré dans les locaux de la Médiature hier, jeudi 2 janvier 2020, le Collectif « Noo Lank » qui lutte contre la hausse du prix de l’électricité et l’emprisonnement de Guy Marius Sagna et trois autres de ses camarades.
Au menu des discussions, on relevait divers sujets de préoccupations pour la délégation de la plateforme représentée entre autres par Fadel Barro, le Pr Malick Ndiaye et Amadou Guèye. La hausse du prix de l’électricité, le droit de marche, l’arrestation de Guy Marius Sagna et Cie, la question des ressources naturelles entre autres ont été ainsi au centre des échanges entre Me Alioune Badara Cissé et les membres du collectif « Noo Lank ». L’objectif était également d’échanger sur les problèmes sociaux et de dégager des solutions.
Interpellé par la presse à l’issue de la rencontre, Fadel Barro a expliqué que la plateforme « Noo Lank » a particulièrement expliqué au médiateur Alioune Badara Cissé que « la hausse de l’électricité est insupportable pour les populations». Non sans mettre également l’accent sur les contraintes établies par les pouvoirs publics sur le droit de marche au Sénégal, l’arrestation de Guy Marius Sagna comme la gestion des ressources naturelles qui sont un bien collectif, pour ne pas dire national.
Pour sa part, le médiateur de la République a promis, à l’issue de la rencontre, de rendre compte des points abordés au président de la République. Se félicitant en effet de la démarche de la plateforme pour avoir eu recours à une institution comme la sienne dont le rôle assigné par les pouvoirs publics est de servir d’interface entre les citoyens et le pouvoir, en cas de problème d’urgence nationale, ABC a fait part de longues discussions entretenues avec les membres de la plateforme « Noo Lank », tout en confirmant Fadel Barro sur la teneur des échanges relatifs aux questions déjà évoquées dont la hausse du prix de l’électricité, le droit à la marche et ses contraintes, le cas Guy Marius Sagan et cie.
Avant de prendre l’engagement de répercuter les préoccupations de Fadel Barro, Malick Ndiaye et cie auprès du chef de l’Etat. Et tout cela dans le but de préserver la paix sociale, afin que, à titre d’exemple, les investisseurs qui viennent mettre leur argent dans le développement du pays puissent trouver un espace propice à leurs activités, dans une dynamique de maîtrise du risque-pays.
Pour finir, le Médiateur de la République a fait remarquer que son action s’inscrivait dans le sens de la responsabilité et du patriotisme. Une fois le chef de l’Etat informé cependant, a-t-il précisé, il relèvera de ses prérogatives régaliennes de voir quelle suite celui-ci va donner à cette information.
ABDOURAHMANE DIÈYE, L’ASCENSION D’UN QUADRA
Inspecteur Stagiaire à la Direction des Systèmes Informatiques Douaniers, à ses débuts, Abdourahmane Dieye a gravé les échelons, entre 2003 et 2020. Il était le Directeur Régional Ouest des douanes avant d’être nommé Directeur général, hier.
Abdourahmane Dieye, Colonel-Inspecteur Principal des Douanes, est le nouveau Directeur général des Douanes, en Conseil des ministres tenu hier jeudi, 2 janvier, au Palais de la République, il remplace au poste, Oumar Diallo, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Marié et père de 4 enfants, le nouveau patron des Gabelous est un homme du sérail. A 45 ans, ce natif de Thiès traine une expérience de 16 ans, témoin d’une ascension rapide au service des Douanes sénégalaises.
Formation
Après le Baccalauréat décroché, en juillet 1995, au Lycée Malick Sy de Thiès avec la mention ’’Assez Bien’’, il a réussi brillamment la Maîtrise en Sociologie des organisations, à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, avec la mention ’’Très bien’’. Avant le Master II, avec mention ’’Bien’’, en Politique et Négociation commerciales internationales, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), en 2010, il a validé, dans le cadre de sa formation, le Brevet à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), en Régie Economique Section Douanes.
Le Colonel Dièye a également obtenu plusieurs de certifications telles que celle de chef de service surveillance à l’Ecole nationale Des douanes de la Rochelle France, en juillet 2006, sur l’Accord sur les aspects des droits de la propriété intellectuelle, touchant au commerce, en mars 2004, sur les méthodologies des contrôles des opérations commerciales à l’Ecole Nationale des Douanes de Tourcoing en France, en avril 2004, entre autres.
Distinctions
Le nouveau Gabelou en chef a reçu la médaille d’honneur de la Douane Hors Contingent (avant les 15 ans de service requis pour ladite médaille) en Janvier 2016.
Inspecteur Stagiaire à la Direction des Systèmes Informatiques Douaniers, à ses débuts, Abdourahmane Dieye a gravé les échelons, entre 2003 et 2020. Il était le Directeur Régional Ouest des douanes avant d’être nommé Directeur général, hier.
Auparavant, Dieye a été Vérificateur Dakar Port Nord, en 2004, Chef des Sections du Bureau des Douanes de Dakar Yoff, en 2007, Chef des Sections Bureau des Douanes de Dakar Port Nord, en 2009, Chef du Bureau des Douanes de Dakar Yoff, en 2010, Chef de visite Bureau des Douanes Dakar Port Sud, en 2012, Chef de Bureau des Douanes de Dakar Port Nord, en 2015, et Conseiller Technique du Ministre de l’Economie et des Finances, en 2018.
LES PREMIERES PREOCCUPATIONS DE MACKY, POUR 2020
Effectivité des budgets-programmes, dialogue national, gestion de l’eau, campagne arachidière…
Le président de la République, Macky Sall, a présidé le premier Conseil des ministres du nouvel an hier, jeudi 02 janvier 2020. Cette rencontre qui s’est tenue à l’orée du basculement de la gestion publique en mode budgets-programmes des différents ministères votés il y a quelques semaines, a été un prétexte pour le Chef de l’Etat de demander au ministre des Finances et du Budget de faire le point sur les diligences effectuées pour son effectivité en 2020 dans la dynamique d’ancrage d’une culture de performance, entre autres sujets évoqués.
C’est déjà 2020 et l’heure est aux budgets-programmes gérés par les différents départements ministériels. Suffisant pour que, lors du premier Conseil des ministres qu’il a présidé pour ce nouvel an, le président Macky Sall exhorte à la diligence pour son effectivité. «Le Chef de l’Etat, au titre du basculement de la gestion publique en mode budgets - programmes, a demandé au ministre des Finances et du Budget de faire le point sur les diligences effectuées pour son effectivité en 2020 dans la dynamique d’ancrage d’une culture de performance», lit-on dans le communiqué du Conseil.
Auparavant, le président de la République, revenant sur le lancement du dialogue national, a rappelé «son initiative de mise en place d’une instance inclusive de concertation afin de réunir, dans la communion et le respect des diversités, toutes les forces vives de la Nation autour de réflexions majeures pour l’avenir économique et social du Sénégal. Par ailleurs, il a demandé aux différents représentants de l’Etat, d’adopter une posture d’anticipation par une communication efficace sur les enjeux et défis de la réalisation des politiques publiques», indique la source.
Evoquant la gouvernance du secteur de l’eau, Macky Sall «a invité le ministre de l’Eau et de l’Assainissement à consolider sa modernisation par le renforcement des performances des structures publiques et privées impliquées, dans une optique de synergies et de mutualisation des actions et ressources».
En ce qui concerne la question de la campagne de commercialisation arachidière, il a donné instruction au ministre de l’Agriculture, en relation avec les ministres concernés, «de mettre en place des dispositifs innovants permettant le suivi rapproché de la présente campagne».
POUR LE BASCULEMENT NUMERIQUE INTEGRAL DURANT LE PREMIER SEMESTRE 2020
Sur un autre registre, le président Sall a rappelé au ministre de la Communication, en accord avec ses collègues des Finances et de l’Economie numérique, «l’urgence de finaliser, dans les meilleurs délais, l’évaluation globale de la concession de service public de l’audiovisuel pour la construction et l’exploitation d’une infrastructure de Télévision Numérique Terrestre (TNT). A cet effet, il a invité le Gouvernement à accomplir les diligences nécessaires pour le basculement numérique intégral durant le premier semestre 2020», informe le document.
ACCELERER LA REVISION DE LA REGLEMENTATION DE LA CIRCULATION DES GROS PORTEURS
Le Chef de l’Etat a, en outre, sommé le ministre des Transports terrestres, «d’une part, d’accélérer la révision de la règlementation de la circulation des gros porteurs afin de lutter avec efficacité contre la recrudescence des accidents et, d’autre part, de veiller au suivi spécial de la situation de la société «Dakar-Dem-Dik».
LANCEMENT DE LA JOURNEE CITOYENNE DU NETTOIEMENT, LE SAMEDI 04 JANVIER 2020
Au titre des communications, relève le communiqué du Conseil, le ministre de l’Economie et du Plan et de la Coopération a fait une communication «sur l’élaboration de la politique nationale de population et de migration du Sénégal. Il a également fait la situation du projet d’usine de fabrication de vaccins contre la fièvre jaune, entamé à Diamniadio».
Quant au ministre de l’Urbanisme, il «a fait la situation sur l’organisation de la journée citoyenne du nettoiement, qui aura lieu le samedi 04 janvier 2020. Il a également rendu compte de l’état d’avancement de l’inscription des sénégalais au programme des cent mille (100.000) logements», précise la même source.
LE GRAND THEATRE NATIONAL, BAPTISE... DOUDOU NDIAYE COUMBA ROSE
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté : «le projet de loi organique portant loi de finances ; le projet de décret portant dénomination du Grand Théâtre national, dénommé Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose».
NOMINATIONS DU 1ER CONSEIL DES MINISTRES DE 2020
Abdourahmane Dièye, nouveau DG de la Douane et Khalifa Gaye, Directeur des Bourses
En Conseil des ministres hier, jeudi, le gouverneur de Sédhiou, Habib Léon Ndiaye, a été nommé Secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, département dirigé par l’actuel maire de ladite ville. Aussi, la Direction des Bourses et la Douane ont de nouveaux patrons. Il s’agit respectivement de Khalifa Gaye, Maître de Conférences titulaire en Informatique, nommé en remplacement de Lansana Konaté démissionnaire et le Colonel Abdourahmane Dièye, entre autres décisions ci-dessous mentionnées.
«Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes : Monsieur Habib Léon NDIAYE, Administrateur civil principal, matricule de solde 606 919/E, précédemment Gouverneur de la Région de Sédhiou, est nommé, Secrétaire général du Ministère de la Culture et de la Communication, en remplacement de Monsieur Birane NIANG, appelé à autres fonctions.
Monsieur Abdourahmane Dieye, Colonel-Inspecteur Principal des Douanes, est nommé Directeur général de la Douane, en remplacement de Monsieur Oumar DIALLO, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Papa Demba DIALLO, Administrateur civil principal, matricule de solde n° 513 117/Z, précédemment préfet du Département de Matam, est nommé Gouverneur de la Région de Sédhiou, en remplacement de Monsieur Habib Léon NDIAYE, appelé à autres fonctions
Monsieur Moussa DIAGNE, Administrateur civil, matricule de solde n° 518 911/C, précédemment préfet du Département de Salemata, est nommé Prefet du département de Thies, en remplacement de Monsieur Fode FALL, appelé à autres fonctions ;
Monsieur Jean Paul Malick FAYE, Administrateur civil, matricule de solde n° 661 358/E, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kédougou chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Salemata, en remplacement de Monsieur Moussa DIAGNE, appelé à autres fonctions ;
Monsieur Souleymane DIAGNE, Administrateur civil, matricule de solde n° 604 925/B, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Louga chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Matam, en remplacement de Monsieur Papa Demba DIALLO, appelé à autres fonctions ;
Monsieur Khalifa GAYE, Maître de Conférences titulaire en Informatique, matricule de solde n°176 104/E, est nommé Directeur des Bourses, au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.»
L'OPPOSITION DIT NON
Après les propos de Macky Sall sur le mandat présidentiel, Taxawu senegaal dit rester sur sa faim tandis que Pastef dénonce des «légèretés». Le Pds, lui, estime que le Président «prend les Sénégalais pour des demeurés»
Après les propos de Macky Sall sur le mandat présidentiel, Taxawu senegaal dit rester sur sa faim tandis que Pastef dénonce des «légèretés». Le Pds, lui, estime que le Président «prend les Sénégalais pour des demeurés». Bref, c’est un non au «ni oui ni non» du Président Sall.
Le président de la République a relancé le débat sur ses intentions par rapport à la Présidentielle de 2024. Dans son entretien avec la presse nationale le 31 décembre au palais de la République, Macky Sall a dit qu’il ne peut dire «ni oui ni non» sur la possibilité de faire un 3ème mandat. «Si je dis que je ne suis plus candidat, les membres du gouvernement ne vont plus travailler. On dira que le Président va finir, chacun va essayer de se positionner en démarchant des gens. Il n’y aura plus de travail. Ça n’a pas d’intérêt. Si je dis que je suis candidat, les marches vont s’accélérer et une vive polémique va s’ensuivre», s’était-il justifié.
Aldiouma Sow de Pastef : «Sa parole n’a plus de valeur à nos yeux» Des arguments loin de convaincre certaines entités de l’opposition qui ont mis en garde le président de l’Apr.
«Le fait que les gens sachent que c’est son dernier mandat ne peut entraver le travail du gouvernement», rectifie Cheikh Guèye de Taxawu senegaal. Ce proche de Khalifa Sall d’ajouter : «Je reste sur ma faim. Je pense que c’est au Peuple sénégalais de se faire sa propre lecture d’ici 2024 et de ce qui sera fait.»
Du côté de Pastef, le secrétaire aux Elections dénonce des «légèretés» dans les arguments du chef de l’Etat. «Sur bien des situations, le Président Macky Sall pense pouvoir s’en sortir en affirmant le contraire de ce qu’il défendait. Sa parole n’a plus de valeur à nos yeux», regrette Aldiouma Sow.
A ce titre, Cheikh Guèye rappelle à Macky Sall ses propos d’avoir verrouillé le nombre de mandat à 2. «En tout cas, à mon niveau, c’est très clair. Et les Sénégalais n’accepteront pas de 3ème mandat», avertit le maire de Dieupeul-Derklé.
Doudou Wade du Pds: «Voilà un Président qui ne sait ce qu’il est ou ce qu’il veut» «S’il ne peut dire ni oui ni non par rapport à cette question du 3ème mandat, c’est parce que le président de la République prend les Sénégalais pour des demeurés», analyse Doudou Wade, secrétaire général adjoint chargé des Conflits. L’ancien président du groupe parlementaire libéral d’ajouter : «Le problème se situe à la question du journaliste et non des arguments servis par Macky Sall. C’est une question très fermée et très précise. Voilà un Président qui ne sait ce qu’il est ou ce qu’il veut.»
En tout état de cause, «Macky Sall a habitué les Sénégalais à dire une chose aujourd’hui et son contraire le lendemain», pointe Aldiouma Sow. Ce proche de Ousmane Sonko précise que dans un Etat de droit, «ce n’est l’état d’esprit d’une personne, son pressentiment ou le contexte qui servent de base pour apprécier la légalité d’un fait».