La célébration du Grand Magal de Touba n’a pas seulement vidé Dakar de son monde. Les moyens de transport en commun ont aussi déserté la capitale. Une situation qui ralentit la circulation des personnes qui peinent à trouver une voiture pour rallier un lieu à un autre. Un tour dans les rues de Dakar nous a permis de faire le point.
A l’occasion de la 125ème édition du Grand Magal de Touba qui commémore le départ en exil du fondateur du mouridisme, Dakar s’est vidé de son monde, des bruits et d’une bonne partie des engins polluants aussi bien acoustiques qu’atmosphériques. La capitale respire mieux. Elle est même devenue une sorte de ville fantôme sans charme ni brouhaha. Touba, la capitale du mouridisme, a bien fini de ravir la vedette à Dakar en cette période de Magal devenant ainsi le point de mire et le lieu de convergence de millions de sénégalais.
A Dakar, les activités sont presque à l’arrêt. Du côté du transport en commun, c’est le désert plat. Cars rapides, clandos, et taxis se cherchent. Très difficile d’apercevoir sur les routes un moyen de transport en commun. C’est le calvaire pour les populations qui souhaitent faire quelques courses. « J’ai fait presque une demi-heure sur l’arrêt à attendre le bus mais il n’est toujours pas là», confie Amina, une dame à la trentaine qui souhaite faire une course pour acheter quelques bagages personnels. Il est 13h, en ce jour de vendredi, lendemain de Magal, les fidèles musulmans se préparent pour aller accomplir la prière de Tisbar.
Alors que le soleil darde ses rayons, les avenues sont presque vides et le trafic très fluide. Nous sommes sur l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar. La célèbre avenue habituellement bondée de voitures hétéroclites, source d’embouteillages monstrueux poussant les clients faisaient la queue pour prendre les transports en commun, est clairsemée et la circulation fluide. Ça roule en non-stop sur toutes les rues de la ville. Cette jeune fille de teint clair qui était venue en ville pour travailler est obligée de refaire demi-tour car les activités n’ont pas encore repris, selon elle. «Nous sommes vendredi aujourd’hui mais c’est comme si nous sommes en week-end. C’est à cause du Magal » lance-t-elle avant de rajouter : « je rentre en banlieue mais je n’ai pas encore de bus.
Toutes les voitures sont parties à la ville sainte de Touba et il faudra lundi pour que les choses reviennent à la normale », nous dit notre interlocuteur préférant garder l’anonymat. Ailleurs, le constat est le même. Du rondpoint de l’hôpital Abass Ndao jusqu’au rond-point jet d’eau, la fluidité du trafic est sans commune mesure. Le seul hic, c’est le manque de moyens de transport qui freine un peu la circulation de certains Dakarois.
UNE NOUVELLE TOUCHE A LA CULTURE CAP-VERDIENNE, EN MIRE
Du 3 au 8 novembre prochain, la communauté Cap-Verdienne du Sénégal organise la première édition du festival de musique Cap-Verdienne (Fesmucap) pour revaloriser cette culture.
Dans le cadre de l’organisation de leur festival de musique Cap-Verdienne (Fesmucap), la communauté Cap-Verdienne a fait face à la presse. Pour ladite communauté, cet évènement sera une belle occasion pour revisiter la culture Cap-Verdienne dans sa diversité.
Du 3 au 8 novembre prochain, la communauté Cap-Verdienne du Sénégal organise la première édition du festival de musique Cap-Verdienne (Fesmucap) pour revaloriser cette culture. Les organisateurs ont fait face à la presse, mardi dernier 15 octobre. « Après celui de Gorée en 1999, ce festival sera une opportunité de redonner une nouvelle touche à la culture Cap-Verdienne, à travers la dance, la musique du funana afin de la faire aimer aux Sénégalais », a fait savoir le promoteur de l’évènement, Isadora Lopez, par ailleurs député de la diaspora Cap-Verdienne.
Poursuivant son propos, il ajoute : « nous avons également saisi cette occasion pour tendre la main aux artistes Cap-Verdiens qui ne sont plus pratiquement sur la scène sénégalaise, pour ne pas dire une sorte de réconciliation des artistes Cap-Verdiens au public sénégalais ». « Il a été constaté ces dernières années un manque de communication des artistes Cap-Verdiens, ils ne sont pas entendus dans les radios ou télévisions sénégalaises mais surtout la disparition du mode CD dans le marché sénégalais est notamment une cause », s’est désolé Isadora Lopez. En ce sens, le député de la diaspora invite notamment les autorités sénégalaises à faciliter aux promoteurs l’organisation de ce genre de manifestation. « Je lance un appel à la Société du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) à faciliter l’organisation de ce type d’activité culturelle car cela permettra également de booster le secteur touristique » dixit Isadora Lopez.
Pour lui, « ce festival sera notamment une opportunité de revoir sur scène beaucoup d’artistes Cap-Verdiens de renommée comme Grès Agora, Edouard Gomis, Naouza, des artistes sénégalais comme Didier Awady et Phillip Monteiro et d’autres d’artistes de Guinée Bissau ». A noter que le 8 novembre est consacré à la grande nuit des Cap-Verdiennes qui se tiendra à l’esplanade du Grand Théâtre.
SEYDI GASSAMA ET ALIOUNE TINE «DESAVOUENT» AMADOU BA
La cacophonie née entre Amadou BA et la délégation sénégalaise sur les recommandations du Comité des droits de l’homme de L’Onu et les engagements du Sénégal dans l’affaire Karim Wade, préoccupe les «Droit-de-l’hommistes» sénégalais
La cacophonie née entre le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur et la délégation sénégalaise qui a pris part à la 127ème session du Comité des droits de l’homme des Nations unies, sur les recommandations dudit comité et les engagements du Sénégal dans l’affaire Karim Wade, préoccupe les «Droit-de-l’hommistes» sénégalais. Sur leur compte Twitter, Seydi Gassama, directeur exécutif d'Amnesty International Sénégal et Alioune Tine, Fondateur d'Africa Jom Center ont semblé désavouer le ministère des Affaires étrangères, qui a contredit les représentants de la délégation sénégalaise à ladite session.
La sortie du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur pour démentir le supposé engagement pris par l’Etat du Sénégal pour la «réhabilitation» et la «réparation» du «préjudice» subi par le fils de l’ancien chef de l’Etat, Karim Wade, n’a pas laissé de marbre les «Droit-de-l’hommistes» sénégalais. En effet, Seydi Gassama, directeur exécutif d'Amnesty International Sénégal et Alioune Tine, Fondateur d'Africa Jom Center ne semblent pas apprécier la sortie dudit ministère, contredisant la délégation sénégalaise qui a pris part à la 127ème session du Comité des droits de l’homme des Nations unies en vue de présenter le cinquième rapport périodique du Sénégal sur la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Sur son compte Twitter, Seydi Gassama fait le distinguo entre les réponses servies par les membres de la délégation sénégalaise, concernant les recommandations du Comité des droits humains des Nations unies sur le cas Karim Wade et celles du ministère.
Affichant une position favorable aux membres de ladite délégation, il dira que «nous avons d'un côté des techniciens qui sont conscients des obligations internationales du Sénégal en matière de droits humains et de l'autre, des politiciens qui pensent, parce qu'ils sont au pouvoir, qu'aucune obligation ne peut s'opposer à leur volonté ou ambition».
Auparavant, Seydi Gassama s’est offusqué de la posture des tenants du pouvoir quand des critiques sont formulées en matière d’atteinte aux droits humains des opposants politiques. A son avis, «quand l'Onu interpelle l'État du Sénégal sur les atteintes aux droits humains des opposants politiques, elle ne fait pas de la politique. Quand les Organisations de la société civile (Osc) dénoncent les atteintes à ces mêmes droits, elles font de la politique». Suffisant pour lui de dire «qu’en matière de Droits humains (Dh), pas de progrès sans de la bonne foi».
Sur cette affaire d’engagement ou pas pour la «réhabilitation» de Karim Wade, Seydi Gassama n’est pas le seul à exprimer son incompréhension suite à la sortie du ministère des Affaires étrangères. S’exprimant aussi sur son compte Twitter, Alioune Tine, Fondateur d'Africa Jom Center a relevé «une absence de coordination» entre le ministère de la Justice qui a représenté le Sénégal au Conseil des droits de l’homme et les Affaires étrangères, «qui accusent la presse».
Le «Droit-de-l’hommiste» pense, en fait, que «la justice est en phase avec les obligations internationales du pays». Mieux, M. Tine trouve que les deux représentants du Sénégal, en l’occurrence Moustapha Kâ, Directeur des droits de l'homme du Sénégal, non moins «magistrat d'une grande compétence, très pointu et très sérieux», et M. Ly des Affaires étrangères, «figurent parmi les meilleurs experts en droits humains de notre administration. Ils ont fait une déclaration conforme aux obligations du Sénégal en droits de l'homme». Ne s’en limitant pas là, le défenseur des droits de l’homme a trouvé «curieuse» la sortie des services du ministre Amadou Ba contre la presse «qui n'a fait que son travail», juge-t-il. Non sans relever : «pourtant, l'enregistrement des propos du Directeur des droits de l'homme du Sénégal sont disponibles et c'est ce qui est reproduit par les journaux. Curieux?».
Pour rappel, suite aux recommandations du Comité des droits humains des Nations unies sur le cas Karim Wade, condamné à 6 ans ferme par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), avant d’être gracié, Moustapha Kâ, Directeur des droits de l'homme du Sénégal, membre de la délégation qui a représenté le Sénégal lors de ladite session, avait laissé entendre sur Emedia.sn que «nous (délégation) avons répondu en disant que le Sénégal est prêt à allouer la réparation mais comme dans la décision du comité, il n’y avait pas un montant quantifié pour réparer, il fallait actionner quand même une procédure afin de pouvoir déterminer le préjudice subi, entendre la personne concernée pour pouvoir avoir une juste vision du montant de la réparation qui a été alloué». Une information que les services du ministre Amadou Ba ont formellement démenti estimant que «contrairement aux allégations relayées par la presse en ligne, la délégation sénégalaise n’a, en aucun cas et sous quelque forme que ce soit, pris des engagements allant dans le sens d’une “réhabilitation“ de Monsieur Karim Wade, ou d’une “réparation“ d’un “préjudice“ qu’il aurait subi».
A LA DECOUVERTE D’UN ETAT SOUVENT MAL CONNU DES FEMMES !
Irrégularité des cycles, irritabilité, prise de poids, bouffées de chaleur entre autres, la ménopause survient entre 45 et 55 ans.
La communauté internationale a célébré hier, vendredi 18 octobre la Journée mondiale de la ménopause. Une transition qui correspond à l'arrêt de fonctionnement des ovaires et qui se vit différemment d’une femme à une autre après la période féconde. Toutefois, il faut rappeler que la ménopause répond à un processus qui passe forcément par la phase péri-ménopause. Zoom sur un état souvent mal connu des femmes elles-mêmes.
Irrégularité des cycles, irritabilité, prise de poids, bouffées de chaleur entre autres, la ménopause survient entre 45 et 55 ans. Cependant, il existe des fluctuations d'une femme à l'autre et la ménopause peut se produire naturellement entre 40 et 55 ans. Elle est, en règle générale, selon les spécialistes de la santé, avancée d'un an ou deux chez les grosses fumeuses. Mais ce tournant majeur dans la vie d'une femme n'arrive pas brutalement, car précédée d'une période plus ou moins longue appelée périménopause. Les symptômes de la ménopause ne sont pas toujours identiques chez ces sujets, ils varient d’une femme à une autre.
LA PERI-MENOPAUSE
Témoignant de l'arrêt de la fabrication d'hormones par les ovaires, le début de la ménopause est délicat à identifier avec précision, selon les spécialistes de la santé car la cessation de l'activité ovarienne se fait progressivement. La ménopause est ainsi précédée d'une période, qui dure en moyenne 3 à 4 ans, où les ovaires commencent à moins bien fonctionner. On parle de périménopause pour caractériser cette phase de la vie des femmes qui apparaît vers 47 ans en moyenne, mais parfois bien plus tôt. Pendant la périménopause, les ovulations se font moins bien, ce qui débouche dans un premier temps sur un déficit de la production de progestérone, alors que la sécrétion d'estrogènes est préservée. L'excès relatif d'estrogènes par rapport à la progestérone peut être source de gonflements des seins ou de l'abdomen ou de prise de poids. Les règles tendent aussi à devenir de plus en plus irrégulières avec le temps. Ainsi, lorsque la cinquantaine s'approche, la production d'estrogènes baisse à son tour et sécheresse vaginale et bouffées de chaleur peuvent se manifester.
LES SIGNES DE LA MENOPAUSE
A la ménopause, des bouffées de chaleur sont constatées chez une forte majorité des femmes, les deux tiers ou les trois quarts selon les auteurs, relève t-on dans le site doctissimo. Ce trouble, selon les spécialistes de la santé, est en rapport avec une stimulation excessive des centres cérébraux appelés hypothalamus, qui commandent le fonctionnement des ovaires pour compenser le manque d'estrogènes. Et la ménopause s'associe en général à une augmentation du taux d’hormone folliculostimulante d'origine cérébrale et à un effondrement du taux d’œstradiol. Les bouffées de chaleur persisteront plus de 5 ans chez une femme sur deux et plus de 10 ans chez une femme sur quatre. Leur intensité est variables, mais certaines femmes sont très gênées et tireront parti d'un traitement hormonal substitutif (fsh) associant estrogène et progestatif. D'autres symptômes accompagnent les bouffées de chaleur. Il s'agit de maux de tête, sueurs nocturnes, fatigue, insomnies, irritabilité, anxiété, douleurs articulaires.
LA POST-MENOPAUSE OU MENOPAUSE CONFIRMEE
Après quelques mois ou années de turbulence, le dérèglement hypothalamique va s'arrêter, le taux de FSH cérébrale qui avait pu être multiplié par dix diminue et les ovaires cessent définitivement de produire toute hormone. C'est la post-ménopause, qui durera jusqu'à la fin de la vie. Le risque de maladies cardiovasculaires s'accroît et peut alors s'installer une ostéoporose, favorisée par le manque d'estrogènes. La peau tend aussi à devenir moins souple et plus sèche et des troubles urinaires peuvent survenir. Autant de symptômes, dont il faut parler au médecin, car on dispose aujourd'hui de traitements efficaces pour les soulager.
CONDUITE A TENIR
Comme pendant la grossesse, la femme qui vit la ménopause doit avoir un suivi régulier par la sagefemme ou encore le gynécologue qui devra l’aider à surmonter cette phase de la vie. Une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée aideraient à lutter contre quelques symptômes vécus.
Par Dr El Hadji Ibrahima THIAM
APPEL A LA RETENUE POUR PRESERVER LA COHESION SOCIALE DE NOTRE SENEGAL
Quelques réactions ne sont que des injures, des calomnies et des menaces de mort, sans apporter de réponses correctives et scientifiques par rapport à l’erreur commise.
Dr El Hadji Ibrahima THIAM |
Publication 19/10/2019
Les manquements remarqués sur le volume I, Tome III, qui traite la période de 1817 à 1914, de l’histoire générale du Sénégal de l’origine à nos jours, ont suscité un tollé plus ou moins compréhensible au niveau des foyens religieux du Sénégal. Malheureusement, les réactions de certains responsables de ces familles relatives à ces erreurs ne sont pas appropriées ; elles sont souvent émotionnelles, démesurées et inattendues. Quelques réactions ne sont que des injures, des calomnies et des menaces de mort, sans apporter de réponses correctives et scientifiques par rapport à l’erreur commise.
La polémique est axée sur cinq points :
1. Les relations Talibé – Serigne qui existeraient entre les deux pôles de la Tidjania au Sénégal ; El Hadji Abdoulaye Niasse (1838-1922) et El Hadji Malick Sy (1855- 1922).
2. La considération manifestée par le nombre de pages consacrées à la famille ne correspond pas à sa dimension comme le cas de la famille Ndiéguine de Thiès et de la famille Seck de Thiénéba.
3. La confusion sur les dates comme le soulignent les Layènnes en précisant que Limamoulaye est plus âgé que Cheikh Ahmadou Bamba car il est bel est bien né en1843 par contre le second est né en1853.
4. Le manque de précision sur des faits historiques : c’est le cas de Ndiassane, de Touba qui conteste le fait de dire que ‘’Mame Mor Anta Saly n’avait pas le temps d’enseigner‘’et la communauté Sérère de Fatick qui s’indigne de quelques passages réservés à son histoire.
5. Les erreurs d’appréciation sur la posture du Cheikh comme l’ont fait remarquer les Layennes sur le fait que Limamoulaye soit traité comme un Marabout et non un homme investi de mission prophétique.
Tous ces problèmes sont inhérents et récurrents à l’écriture de l’histoire basée sur la source orale dont les versions sont souvent contradictoires. Ils proviendraient du fait de vouloir trop chercher à apporter du nouveau sur notre histoire par rapport à l’histoire coloniale. Ces erreurs peuvent être liées également au fait que l’histoire est un rapport de force dans lequel chaque partie s’émeut pour s’imposer mais c’est toujours le plus puissant qui domine.
Pour régler la contestation de la famille niassène réfutant sa subordination à la famille Sy qui revendique la paternité de la transmission du Wird Tidjâne sur les autres familles excepté celle omarienne, les historiens ne devraient pas se laisser emporter par ces querelles. La Tarikha Tidjâne est bien structurée, ce qui fait que la transmission des Lidjâsa se fait de manière scientifique et établit les rapports entre le Talibé et son Serigne.
Le maître autorisé à initier et à transmettre le Lidjâsa délivre une attestation sur laquelle on mentionne sa chaîne de transmission ‘’son Sil Sila’’ jusqu’à lui et argument scientifique est suffisant pour confirmer ou infirmer l’appartenance d’El Hadji Abdoulaye Niasse et El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguêne (1890- 1997), premier khalife du Tafsir Ahmadou Barro Ndiéguène (1825-1936), à l’école d’El Hadji Malick Sy, comme disciples.
À partir de cela, il ne faut pas se livrer à des polémiques stériles sur le rapport entre ces deux Cheikhs car si l’un est le maître de l’autre on doit le prouver de manière scientifique en présentant une attestation de la chaine d’autorisation de transmission (lidjâsa) qui élève l’initié à la station de Moukhadam. Nous savons qu’El Hadji Abdoulaye Niass et El Hadji Malick SY ont été initiés à la Tidjânia par leurs oncles maternels respectifs : Ibrahima Thiam Kèlelle pour le premier et Alpha Mayor pour le second, la chaine d’autorisation de transmission des deux oncles remonte au patriarche et précurseur de la Tidjânia en Afrique de l'Ouest, Cheikh El Hadji Oumar El FoutiyouTall (1785-1864).
Les 11 chaines d’autorisation ‘’lidjâsa’’ qu’El Hadji Abdoulaye Niasse a obtenues sont connues mais n’y figure pas Cheikh EL Hadji Malick Sy . En revanche, le nom d’El Hadji Abdoulaye Niasse n’a jamais été mentionné sur la liste des Moukhadams d’El Hadji Malick Sy éparpillés partout au Sénégal et dans la sous région. .
Cheikh El Hadji Malick écrit « Ma silsila (chaîne d’initiation) passe par Mayoro, l’homme au noble caractère, par notre maître Umar, réputé pour sa générosité par mon maître al-Ghâlî, par le Sceau de la Sainteté (khatm alniẓâm)Abû al-‘Abbas [16] le maître de tous les grands saints» . » Il ressort de cette polémique la nécessité d’organiser un colloque national sur la Tarikha Tidjania au Sénégal pour rétablir la vérité et éclairer la lanterne des Sénégalais avec des preuves scientifiques. En vérité il n’y a aucune preuve scientifique ou historique qui étaie l’hypothèse de l’appartenance d’El Hadji Abdoulaye Niasse à l’école de Maodo ni l’apprentissage de ce dernier par le premier
. Le fameux voyage d’El Hadji Abdoulaye Niasse au mausolée de Cheikh Ahmed Tidjani Cherif à Fès, Maroc, en 1911, ne doit pas être une source de polémique entre les familles Niasse et Sy si on veut vraiment préserver la cohésion nationale et raffermir la fraternité qui existait entre les deux Hommes. Ces deux saints Hommes étaient des frères en islam, des amis, des confidents, chacun complète l’autre. Ils entretenaient des relations affectueuses. Ils partageaient la responsabilité de défendre l’islam, de diffuser la Tarikha Tidjania, de vulgariser le savoir et la connaissance, de protéger les Sénégalais en leur inculquant l’éducation religieuse, solide et morale pour qu’ils vivent en commun, en paix, dans un respect mutuel, et éviter l’orgueil, la surenchère confrérique, familiale ou ethnique comme source de subsistance.
Des sources écrites et des faits historiques sont à explorer positivement pour rétablir la vérité. Cheikhal Islam El Hadji Ibrahima Niasse (1900-1975) a relaté cette relation de complicité devant un parterre de Marabouts venus assister à l’ouverture de la Zaouiya de son père El Hadji Abdoulaye Niasse à Léona Niassène, Kaolack. Étaient présents Cheikh Abdoul Aziz Sy (1904-1997), Thierno MountagaTall (1914-2007). Les deux saints Hommes ont échangé des poèmes et des paroles pleines de civilité, de tendresse, d’amour, de noblesse lors du séjour de Cheikh El Hadji Abdoulaye Niasse à Tivaouane pour remettre ce qu’Ahmed Soukeyridji lui avait confié pour El Hadji Malick Sy . Compte tenu de cette relation particulière, Cheikhal Islam avait demandé à Cheikh Abdoul Aziz Sy Dabakh de diriger la prière mortuaire de son petit frère Baye Mbaye Niasse (1905-1973), décédé le 8 juillet 1973, à keur Madiabel.
Pour magnifier l’amitié et la fraternité qui existent entre les deux familles, Cheikh Abdoul Aziz SY Dabakh a été invité à la cérémonie de récital du Coran de Cheikh Mouhamed Mahi Niass, fils de Cheikhal islam, en 1950-51. Cheikh Ahmed Tidjane Sy Al Maktoum (2017) jouissait d’une grande estime auprès de la famille Niassène, lui-même a raconté qu’il avait un problème de mémorisation du saint Coran à cause de la similarité de certains mots mais que ce problème a été résolu par Baye Niasse alors qu’il était chez son oncle El Hadji Hamid Kane.
LA DIFFÉRENCE D’ÉCOLE ENTRE LES DEUX CHEIKHS
L’école est le lieu d’apprentissage, qu’il soit un édifice, en plein air ou un abri provisoire. Comme elle peut signifier également une école de pensée. Dire qu’El Hadji Aboulaye Niasse appartient à l’école de Maodo montre la méconnaissance totale de l’approche des deux Hommes. El Hadji Abdoulaye Niasse avait accompagné son père Mouhamed Niasse et son oncle Ibrahima Thiam Kèlelle du Djolof pour répondre à l’appel que l’Imam Maba Diakhou Bâ (1809-1867) avait adressé aux érudits pour l’aider dans son Djihad. Mame El Hadji Abdoulaye était un résistant hors pair qui a participé à plusieurs guerres saintes menées par Maba et ses successeurs alors que Cheikh El Hadji Malick Sy n’a jamais utilisé cette voie pour propager l’islam. Les deux Cheikhs partagent le premier sens de l’école de par leurs Zaouias et cours de leurs maisons, mais sont différents du second bien qu’il appartient à la confrérie Tidjâne.
LA DIFFÉRENCE D’APPROCHE ENTRE LES DEUX CHEIKHS
Le milieu social a influencé la personnalité des deux hommes et leurs approches dans le prêche de l’Islam. El Hadji Abdoulaye Niasse qui a vécu dans la campagne au Djolof, au Saloum puis en Gambie était plus dur, plus radical et moins réconciliant avec les autorités coloniales. C’est pourquoi, il s’est exilé en Gambie pendant près de 11 ans en refusant d’inscrire son fils aîné Mouhamed Khalifa dans l’école française et en s’éloignant de toute influence française. Cheikh El Hadji Malick Sy qui a vécu en milieu urbain à Saint-Louis de1880 à 1886 et de 1891 à 1895, alors capitale de l’AOF était plus intelligent que tous les marabouts de son époque. Il était plus réconciliant avec les autorités coloniales, pas pour soumission à leur ordre mais pour créer un climat de confiance et de compréhension réciproque qui lui permettra de réussir sa mission. L’élégie que Cheikh Mbacké Bousso avait composée à l'endroit de ces deux Hommes étaie cette parole. Il a dit : Incroyable Malick qui revivifie la Sounna éclatante, aide les étrangers, les démunis et les orphelins. Mais, il n’y a pas un lion qui repait comme Abdoulaye, le jour de guerre, qui se bat en héros et qui attaque son ennemi . Il ne faut pas occulter l’œuvre monumentale que nos guides religieux ont réalisée pendant l’occupation coloniale et l’indépendance par ces genres de comportements irresponsables voire même honteux émanant du guide religieux qui est censé donner des leçons de morale. Les autres erreurs sont moins graves et plus faciles à rectifier.
La famille qui trouve que le nombre de pages qui lui est consacré ne correspond pas à sa dimension, sa réputation et sa représentation nationale, est tenue de fournir plus d’informations au comité de pilotage du projet sans tambour ni trompète. Il faut signaler que dans un travail scientifique collégial, il faut éviter de personnaliser le débat ou d’incriminer l’un ou l’autre comme le subit actuellement l’initiateur et le coordonnateur principal du projet, Professeur Iba Der Thiam. Il me semble que la position de la commission scientifique de Ndiassane est plus salutaire. Elle fait remarquer les erreurs commises sur son texte pour qu’elles soient corrigées tout en appréciant le travail abattu jusqu’à présent.
En revanche, les autres réclament la dissolution du comité de pilotage. Cependant, Ahmed khalifa Niasse, demande de retirer le titre du Khalife général des Tidjâne au Sénégal de la famille Sy au profit de la famille Bâ de Médina Gounas. D’autres demandent la suspension pure et simple du projet. Vu l’importance du projet, j’invite les Sénégalaises et les Sénégalais à plus de retenue et de responsabilité pour préserver l’unité, la paix sociale, la cohésion nationale, la bonne entente ; conditions sine qua none de tout développement. Le Professeur Iba Der, malgré ces erreurs, mérite du respect car c’est lui qui a réhabilité nos figures nationales en rebâtissant les écoles, les lycées en leurs noms. Il a représenté le Sénégal dignement à l’UNESCO et dans la communauté scientifique internationale.
ALERTE
Le Sénégal s’enlise de plus en plus dans la dérive totale, car des chefs religieux remettent en cause le pèlerinage à la Mecque, le cinquième pilier de l’islam, avec ironie comme l’a fait Pape Malick SY, porte-parole du khalife général des Tidianes. Un autre Marabout, Moudou Kara Mbacké Nourayni déclare, sans gêne, qu’il ne sait pas faire l’ablution ni la prière. L’injure publique, la calomnie, l’accusation fortifie, le mensonge, la trahison, l’infidélité, libertinage sont devenues hélas le comportement des Sénégalais.
Dr El Hadji Ibrahima THIAM Chercheur
LES «LIONS» EN MISSION COMMANDO A CONAKRY
Victorieuse du tournoi l’UFOA, l’équipe locale du Sénégal sera en mission commando demain dimanche 20 octobre à Conakry pour le dernier tour aller des éliminatoires du CHAN 2020 qui l’oppose, à la Guinée
Victorieuse du tournoi l’UFOA, l’équipe locale du Sénégal sera en mission commando demain dimanche 20 octobre à Conakry pour le dernier tour aller des éliminatoires du CHAN 2020 qui l’oppose, à la Guinée. Les Lions auront à préserver un court avantage obtenu à l’aller et décrocher en même temps cette qualification qui fuit le Sénégal depuis trois éditions.
Après sa courte victoire (1-0) à l’aller, à Thiès, le Sénégal affronte demain dimanche 20 octobre, au stade du 28 septembre de Conakry, la Guinée, en match comptant pour le dernier tour préliminaire du Championnat d’Afrique des Nations (Chan) prévu en 2020 au Cameroun et réservé aux joueurs évoluant exclusivement dans le continent.
Au sortir du tournoi de l’Ufoa qui s’est déroulé au stade Lat Dior de Thiès et auquel le Sily local de Guinée a pris part, le Sénégal en a profité pour annoncer la couleur en vue de ce déplacement en terre guinéenne.
Avec quatre victoires et finalement un trophée remporté de haute lutte et à l’issue des tirs au buts aux dépens du Ghana, les coéquipiers de Pape Seydou Ndiaye, Assane Mbodji, Youssou Badji et autres Khadim Diaw, ont fini de montrer qu’ils ont les armes pour vaincre finalement le signe indien et permettre au football sénégalais de retrouver le Championnat d’Afrique des nations (Chan). «Nous pouvons dire que nous avons gagné une première bataille et nous allons continuer à nous préparer pour être dans les meilleures conditions devant nous permettre d’aller chercher la qualification à Conakry. Ce sera difficile parce que les matchs Sénégal-Guinée sont toujours des derbys et aucune équipe ne veut perdre», avait indiqué Serigne Saliou Dia, sélectionneur des Lions. Quoiqu’il en soit, ce déplacement qui aura des allures de «mission commando» pour le Sénégal surtout devant les sélections guinéennes, en passe de devenir les «bêtes noires» du Sénégal dans différentes catégories.
Le Sénégal peut toutefois profiter du contexte politique assez tendu qui prévaut dans la capitale guinéenne et sans doute pesant pour le Sily pour passer. Quoiqu’il en soit, seule la réalité du terrain comptera. Le Sénégal qui reste la meilleure équipe du continent selon le dernier classement Fifa de septembre, rappelle-t-on, n’a pris part qu’aux deux premières éditions du Chan (2009 et 2011).
Pour les trois derniers tournois joués en Afrique du Sud (2014), au Rwanda (2016) et au Maroc (2018), il était passé à la trappe face à la Mauritanie avant d’être écarté encore et à deux reprises par la Guinée.
Un électricien meurt au stade Mawade Wade
Jeudi dernier, un agent de la mairie de Saint-Louis du nom de Pape Ndiaye a mortellement chuté d’un pylône soutenant un projecteur du stade Mawade Wade qu’il tentait de réparer en perspective d’un match de football. Son collègue, qui l’assistait, s’en est sorti avec des blessures, et a été évacué aux urgences de l’hôpital régional de Saint-Louis. L’agent qui a chuté mortellement laisse derrière lui, une femme et un enfant. Il est décrit comme un homme sociable et disponible pour le milieu sportif, en particulier lors des navétanes. Le défunt a été inhumé hier au cimetière Marmiyal en présence d’une foule nombreuse composée en majorité de sportifs et d’agents de la mairie. Une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les causes de cet accident. En raison de cet incident malheureux, l’Odcav de Saint-Louis a suspendu toutes ses activités. Les rencontres reprennent le 23 octobre prochain.
Mohammad Dionne attendu à Dakar
Dans certaines croyances africaines, il se dit que lorsqu’une personne est déclarée morte, elle vivra plus longtemps. Si l’on applique cela à l’ancien Premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne, on peut dire qu’il va vivre encore longtemps et c’est tout le mal qu’on lui souhaite. Après des rumeurs sur son décès il y a quelques mois, une autre rumeur selon laquelle il a été évacué de nouveau en France a également circulé. D’après des informations de «L’As», il n’en est rien. Le ministre d’Etat Mohammad Boun Abdallah Dionne se porte comme un charme. Selon un de ses proches, il était à Paris en mission et logeait à l’hôtel Athena Plazza. Mieux, notre source renseigne que l’ancien Premier ministre rentre à Dakar aujourd’hui à bord de Air Sénégal.
Awa Ndiaye, la bannie du Palais
La nouvelle Directrice des Moyens Généraux devra se trouver un bon marabout pour rester à son poste. C’est que «nak», une petite enquête menée au Palais montre qu’elle n’a vraiment pas bonne presse auprès de ses collègues. Il lui est reproché beaucoup de griefs que finalement l’on se demande comment se fait-il qu’elle ait pu rester à ce poste ne serait-ce que deux mois. «Elle a trahi Maxime qui lui a tout donné. Elle n’aide personne, elle est associable et incompétente. Elle doit savoir que nous nous sommes battus auprès de Macky Sall lorsqu’elle était de l’autre côté», déclare une source à la Présidence qui l’accuse d’être toutes les rumeurs contre Dionne. C’est dire que Awa Ndiaye est vraiment la bannie du palais.
Karim Fofana en mode Diewrigne
L’une des images fortes de l’édition 2019 du Magal de Touba c’est sans doute celle du ministre de l’Urbanisme et du Logement. Tout le monde s’accorde à souligner son engagement et son dynamisme pour rendre Dakar propre, mais on ne lui connaissait pas cette facette de Ndieuwrigne. Dans une vidéo, on le voit au centre d’une foule de talibés en train de déclamer de Khassaid. Cette vidéo a circulé toute la journée d’hier. C’est que Karim Fofana ce n’est pas seulement 10 000 logement et zéro déchets.
Yaya Sow recadré
La sortie musclée de Yaya Sow fustigeant l’attitude du Président Macky Sall a fait sortir de leurs gonds quelques responsables apristes qui étaient pourtant dans la dynamique de rébellion. En réalité, ces derniers ont eu peur de le dire tout haut, mais partagent bien sa sortie. Une député de Kaffrine a même été entendue vociférer avant de revenir, pour on ne sait quelle raison, tacler Yaya Sow. Il faut préciser que le député-maire de Ribot Escale a également été recadré par Farba Ngom et Aliou Demborou Sow. «Je ne vais pas répondre à ces dealers» , a-t-il répliqué. «L’As» a appris que Yaya Sow pourrait rendre son poste de vice-président de commission ou même de député pour faire face « aux comploteurs identifiés de l’Apr». Déclaration de Khalifa Sall L’ancien maire de Dakar va enfin briser le silence. Depuis sa libération, Khalifa Sall effectue une tournée de remerciement aux guides religieux et de présentation de condoléances à ses proches qui ont perdu des parents. Il s’est gardé toutefois, depuis sa libération, de faire une déclaration politique. Eh bien, Khalifa Sall va faire sa première déclaration devant la presse lundi prochain lors d’une rencontre avec sa coalition politique Taxawu Sénégal. Il ne manquera pas sans doute de décliner sa feuille de route.
Les pompiers dénombrent 15 décès au Magal de Touba
Quinze personnes ont perdu la vie dans des accidents à l’occasion du Grand Magal de Touba, selon un décompte des Sapeurs-pompiers. Les sapeurs-pompiers ont (...) dénombré 519 victimes dont 15 décès, a confié à l’ «Aps» le capitaine Mamadou Diagne, chargé de l’information et des Relations publiques lors du Magal, l’évènement religieux commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie mouride. Il a fait état de 13 cas de décès liés à des accidents de la circulation et 2 cas décès liés à des accidents divers.
Un 4x4 se renverse sur la route de Kaffrine et fait un mort
On n’en a pas encore fini avec les accidents de pèlerins de retour du Magal de Touba qui a été célébré jeudi dernier. En fait, un véhicule de retour de la capitale du mouridisme s’est renversé sur la route de Kaffrine, à hauteur du village de Badianème. Le conducteur est décédé sur le coup. Les blessés ont été évacués à l’hôpital régional de Kaffrine.
Alpha Condé arrête des journalistes d’Al Jazeera
Le Président guinéen, Alpha Condé, est en train de perdre son sang froid. Secoué par les manifestations violentes contre son troisième mandat, il a fait arrêter des journalistes de la chaine «Al Jazeera» à Conakry. Cela s’est passé jeudi dernier. Nos confrères sont accusés d’espionnage et d’atteinte à la sûreté de l’État. C’estla stratégie des régimes dictatoriaux qui ne veulent pas que la presse relaie les répressions des manifestations des populations. La révélation est de Francois Patuel, qui a fait une publication sur Twitter. A l’en croire, Hugo Boogaerdt et Nicolas Haque ont été entendus pendant quatre tours d’horloge avant d’être libérés. Ils ont été sommés de quitter le pays.
Mamadou Sow Nogasse recasé à Aibd
L’aéroport de Dakar bunkerisé. «L’As» a appris que l’ancien chef d’Etat major général de l’armée Mamadou Sow Nogass qui a été nommé ambassadeur en Espagne où il a été humilié, a été recasé à l’aéroport où il rejoint l’ancien directeur de la Police Abdoulaye Niang qui est à securiport. Il devient le président du conseil de surveillance de Téranga Sûreté aéroportuaire. Tsa est cette société qui s’est adjugée la licence d’exploitation du Pif à Diass et dont on dit qu’elle appartiendrait à des proches de la première dame. Elle bénéficie du marché de la sécurité aéroportuaire de 500 millions par mois.
Adpme meilleure agence de la Cedeao
L’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (Adepme) du Sénégal est en train de faire des efforts louables pour la promotion et le développement des Pme/Pmi. Néanmoins, selon «Financial Afrik», la structure doit faire face à certaines contraintes pour réussir la mission qui lui est assignée. C’est ce qui ressort du rapport du Benchmarking du Centre du commerce international parvenu à la presse. Selon le document, l’Adepme est la première agence sur les 8 participantes de la Cedeao en Afrique avec un score global moyen de 56,51%. La structure se positionne au 18e rang sur les 63 agences similaires sélectionnées dans le monde. À l’échelle continentale, l’établissement dirigé par Idrissa Diabira se situe au troisième rang sur les 25 agences africaines participantes. Dans son classement, le Centre du commerce international s’est basé sur un modèle d’analyse comparative sur 4 domaines essentiels.
D’ici à en conclure que l'emprise de la technocratie nous empêche d'avancer et qu’il faut reprendre le pouvoir aux experts pour le rendre aux autorités politiques, ce serait une erreur
Sur un sujet aussi sensible et stratégique que l’entreprenariat des jeunes et celui des femmes, les politiques ne devraient pas passer outre les réponses des experts, souvent très bien formés, très pointus et qui maîtrisent le détail des dossiers complexes.
Je n’ai jamais eu affaire personnellement à la Délégation Générale à l'Entreprenariat Rapide (DER), mais en lisant les différents articles à son sujet dans une partie de la presse et en écoutant les commentaires dans la bouche de nos professionnels de la politique, j’ai été une nouvelle fois atterrée par le niveau de polémique stérile qui sévit dans notre pays.
En effet, il semble que cette technostructure, ces derniers jours, ait les oreilles qui sifflent ! La classe politique, relayée par une certaine presse, n'a pas de mots assez durs contre les hauts fonctionnaires de la DER, accusés d’appliquer une logique comptable, mécanique, voire de recouvrement et de sanction.
Ainsi donc, le pouvoir politique prendrait les bonnes décisions qui seraient ensuite sabotées à cause des « technos » !
De son côté, Papa Amadou Sarr, le délégué général à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER), qui avait indiqué que le GIE de femmes proche de la Ministre Zahra Iyane Thiam a bien reçu un financement de 150 millions venant de la DER avant qu’elle n’occupe son poste ministériel, précise aujourd’hui dans un communiqué de presse que si ce financement est irrévocablement alloué au nom du GIE And Jeggo, son décaissement définitif reste assujetti à la présentation de certains documents.
Une affaire d’experts donc pas forcément synonyme d’échecs ou d’espoirs trahis. Et d’ici à en conclure que l'emprise de la technocratie nous empêche d'avancer et qu’il faut reprendre le pouvoir aux experts pour le rendre aux autorités politiques, ce serait une erreur. D’autant que les citoyens tout comme la société civile sont saturés de la politique et que les enjeux majeurs sont désormais dans la rationalisation et la territorialisation, pour assurer le bien être social des Sénégalais.
Alors, les experts de la DER n'ont-ils jamais mis un pied sur le terrain ou au contraire, accompagnent-ils la jeunesse et les femmes au plus près du terrain, et pas forcément dans une logique de chasse au recouvrement ?
Cette question m’intéresse car je sais que si l’entreprenariat séduit de plus en plus de jeunes et qu’il devient un levier de croissance inclusive, c’est que la DER, à n’en pas douter, leur ouvre non seulement un accès aux crédits mais les accompagne de surcroit par des services d’appui et de la formation.
Il paraît logique en contrepartie, qu’il faille s’engager à faire une bonne utilisation du financement alloué. La confiance n’empêche pas le contrôle.
Les exemples courent le Sénégal d’initiatives abouties dans tous les domaines d’activités avec l’aide de la DER et les projets se multiplient et se distinguent par centaines, tant pour la gestion de leur financement que dans la valeur ajoutée générée notamment en termes d'emplois créés.
Tout semble donc une question d’approche des problèmes et les réponses apportées par nos experts me paraissent des solutions concrètes à la hauteur d’une exigence légitime des jeunes sénégalais : pouvoir vivre et entreprendre dans le pays où ils sont nés. Alors, de grâce, laissons faire les experts et arrêtons de détruire tout ce qui fonctionne dans ce pays par des calculs politiciens et des projections égoïstes.