Ce Forum de Youtou s’inscrit dans le cadre des activités du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc), des rencontres avec les populations et dans le cadre de la recherche de la paix. C’est pourquoi, en marge de ces assises organisées à la place publique du village, le ministre d’Etat Robert Sagna est revenu de long en large sur le processus de paix en cours notamment sur le volonté du Mfdc de déposer les armes et s’inscrire dans la dynamique de paix !
Le Mfdc s’engage à déposer les armes et d’aller à la paix
«Mais avant de venir ici nous avons été appelés à deux reprises pour des rencontres en Guinée Bissau par le Mfdc. Et les membres de ce mouvement nous ont déclaré leur volonté d’aller véritablement à la paix, au cessez le feu, au dépôt des armes. Et ils ont demandé au Grpc de les aider à pouvoir s’organiser pour aller à des négociations sérieuses ; et en retour ils s’engageaient eux au cessez-le-feu et au processus de négociations pour aller à la paix. C’est cela qui a motivé également notre choix pour venir parler avec les populations du Sud et c’est pourquoi cette rencontre est importante ; elle a contribué à un dialogue fructueux. Et ce que je note, c’est l’engagement des uns et des autres à aller vers la paix. Et cela est encourageant et nous allons poursuivre ce processus.»
Les combattants du front nord ont respecté leurs engagements
«Déjà le résultat est là car au niveau du front nord, les combattants ont respecté leurs engagements. On ne voit plus de coupures de route, on ne voit plus de braquages, ni d’attaques. Ce qui veut dire l’engagement qu’ils ont pris a été respecté. Ce que vous aurez noté c’est aussi l’impact des engagements de la population dans ce processus de paix. Un engagement qui met l’accent sur le développement. Presque partout ce sont des doléances qui touchent les infrastructures, ce sont des revendications sociales, santé, éducation, adduction d’eau, forages et également pistes de production. C’est donc dire que cet engagement pour le développement montre que ces populations ont pris conscience d’un retard que la Casamance a accusé depuis 37 ans.»
Dans le Sud, il est temps également d’aller vers la paix
«Ici également à Youtou dans le Sud, c’est pareil ; car une des exigences fondamentales des populations c’est la route qui part d’Oukout pour arriver à Youtou en passant par Emaye, le Parc national de Basse Casamance et Effock. C’est une revendication très forte et cela prouve les préoccupations de développement y compris l’adduction d’eau. Et au-delà de la recherche de la paix elles sont importantes ; et cela est un problème. Nous ce que nous avons constaté c’est que l’impact de notre démarche est renforcé par la décision que les populations ont aujourd’hui prise pour aller à la paix. Et c’est cela qui a renforcé la conviction qu’il est temps que nous allions vers la paix.»
La surprise : l’engagement du Mfdc au processus de paix
«Et le 28 février c’était la surprise générale quand le Mfdc nous a convoqués pour nous annoncer cette décision qu’ils ont aujourd’hui prise et qui est de s’engager vers le processus de paix tout en sollicitant notre appui. Et cela, le Président Macky Sall est informé et il a pris la décision de renforcer l’engagement du gouvernement pour pouvoir aller rapidement vers cette paix. Il a beaucoup insisté pour que les efforts se poursuivent pour qu’on aille à la paix car il est temps que la paix vienne en Casamance pour que nous puissions engager son développement économique et social.»
Macky et son gouvernement s’engagent à accompagner l’insertion de populations déplacées
«Le Président a décidé que ceux qui sont décidés à renter au bercail et pour lesquels le processus d’insertion et de réinsertion est engagé, le gouvernement est prêt à les aider à s’insérer ; à savoir ceux qui veulent reconstruire leurs maisons, le gouvernement va prendre les dispositions pour les aider à s’insérer dans leur village. C’est dire que le gouvernement est tout à fait ouvert, mais il faut que le Mfdc le soit.»
Le hic, le Mfdc a un problème de leadership
«Il faut noter que le Mfdc a quand même un probléme de leadership ; parce que cet engagement à aller vers la paix il faut qu’il soit conduite par une autorité responsable. Mais le constat est que depuis le décès de l’Abbé Diamacoune Senghor il n’y a pas une autorité au sein du Mfdc qui parle au nom de tout le monde. Et donc gérer ce processus est assez difficile parce que nous n’avons pas un seul interlocuteur et c’est ce qui rend les choses lentes et un peu difficiles ; même si l’engagement et la détermination du Président Macky Sall sont là.»
Le déminage de la route
«Dès l’instant que les populations sont engagées pour le processus de paix, elles savent très bien les éléments qui peuvent favoriser le développement puisque c’est parmi leurs revendications ; c’est qu’il faut déminer. Et si nous n’avons pas pu emprunter la route de Santhiaba Manjacque c’est parce que celle-ci n’est pas encore déminée ; nous étions donc obligés de prendre les pirogues pour passer par les bolongs. Mais il est inéluctable que pour conduire véritablement sur cette route il faut qu’elle soit déminée.»
Pas de rapport au président de la République avant la fin de notre mission
«Je n’accorde pas d’importance à ce genre de déclaration (faite par Moussa Cissé du Ccc). Les cadres casamançais sont membres pour une bonne part du Grpc. Mais sachez qu’on rend un rapport définitif quand la mission est terminée ; et comme la mission n’est pas terminée on ne peut pas parler de rendre un rapport au président de la République sur le processus de paix qui est encore en cours. Je ne veux pas épiloguer sur des paroles qui ont été engagées par un individu, c’est peut-être sa conviction à lui, mais nous lui n’accordons pas l’importance que la presse pourrait lui accorder ; et c’est la parole d’un individu qui ne peut pas engager le Collectif des cadres casamançais dans cette déclaration. Et c’est normal que dans toute action qu’il y ait des gens flingueurs comme on dit. Peut-être qu’ils ont des raisons inavouées, mais ce n’est pas cela qui va nous retarder et nous faire reculer.»
«LE FORCING POUR LE TROISIEME MANDAT EST LA MARQUE D’UN SEUIL CRITIQUE POUR LA PAIX ET LA STABILITÉ DE L’ÉTAT»
Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom center, se prononce sur la reforme forcée de la constitution pour rester au pouvoir
Comment comprendre cette propension des dirigeants africains de vouloir briguer un troisième mandat ?
A Conakry, on a la volonté inébranlable du président Alpha Condé de réviser la Constitution pour déverrouiller les dispositions relatives à la limitation des mandats et en face, la volonté aussi inébranlable du Front national pour la défense de la constitution (Fndc) formé par la société civile et tous les partis d’opposition. Quand Sékou Touré avait fait face au Général De Gaulle proclamant «nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage», brandissant les valeurs de liberté, de dignité, de résistance à l’oppression face à la France, devenant lui-même le modèle absolu de la résistance à la colonisation, personne ne pouvait deviner qu’il allait lui-même régner plus tard par la terreur. De là le point de départ de l’épopée tragique, d’une histoire politique marquée par la violence de la répression sur les dissidents politiques, avec des exécutions sommaires, tortures, détentions arbitraires et des exils forcés.
Dans les années 1990- 2000, la situation n’a pas fondamentalement changé avec les régimes de Lansana Konté, de Dadis Camara et des autres. Mais cela n’a guère brisé la résistance des dissidents politiques et de la société civile en Guinée, au premier rang desquels le Président Alpha Condé, ancien Président de la FEAN ; qui a vécu l’exil politique pendant plus de dix ans parce qu’il était condamné à mort par contumace par Sékou Touré et a fait la prison en 1998 sous le règne de Lansana Konté, mobilisant tous les démocrates de la planète, en premier ligne les sénégalais. Ce qui fait de lui, un des symboles africains de la lutte pour la démocratie et les libertés fondamentales en Afrique. Il est supposé être le Président le mieux placé pour mettre un terme aux errements démocratiques et constitutionnels en modernisant la culture politique, avec la construction d’une citoyenneté capacitaire qui abolisse définitivement les polarisations communautaires et les conflits politiques qui polluent la vie en Guinée. Concernant la limitation des mandats à deux, il s’agit désormais pour les citoyens africains d’un acquis devenu irréversible : l’expérience du Niger avec la «tazartché» de Mamadou Tandia en 2009, pour réviser la Constitution et qui a du dissoudre l’Assemblée Nationale et la Cour Constitutionnelle qui s’y étaient opposées et a dû être stoppé dans cette aventure par un coup d’état militaire.
L’actuel Président du Niger, Mamadou Ussufou a bien retenu la leçon et s’est fait le chantre de la promotion de la limitation des mandats à deux. En 2011, les évènements du 23 juin ont montré la farouche hostilité des Sénégalais pour un troisième mandat, ce qui a contribué à la défaite du Président Wade à la présidentielle de 2012. En 2014, le Président Burkinabé Blaise Compaoré a quitté le pouvoir dans des conditions humiliantes, chassé par une insurrection populaire, par la suite le Burkina a connu une certaine instabilité politique avec un nouveau coup d’état militaire, une nouvelle insurrection populaire et aujourd’hui les attaques récurrentes des groupes armés djihadistes. Tous cela pour dire que le forcing pour le troisième mandat est la marque d’un seuil critique pour la paix et la stabilité et la sécurité de l’Etat. C’est également une limite au-delà du supportable pour les citoyens africains qui ont appris à se mobiliser, à s’organiser pour stopper les présidents africains qui ne savent pas quitter le pouvoir dans les délais constitutionnels. Il faut également méditer sur les révolutions, les insurrections, les manifestations les plus récentes qui ont eu raison du régime du Président Algérien Bouteflika et du régime soudanais le Président Omar EL Bachir. La problématique du troisième mandat est l’arbre qui cache la forêt des dysfonctionnements et autres entropies démocratiques qui reposent essentiellement sur une conception très restrictive de la démocratie largement comprise comme la démocratie électorale et la démocratie constitutionnelle. Il s’a git d’une profonde méconnaissance de la complexité du système démocratique, simplifiée et réduite à la procédure d’autorisation ou de permis de gouverner mais aussi aux pouvoirs constitutionnels reconnus aux institutions. On assiste à la mise en place de régime autoritaire, de césarisme démocratique avec des tendances lourdes, à l’instauration des partis-Etat, de privatisation de la politique et des institutions, , et toutes les conséquences liées à la gouvernance politique, économique et financière. Reste l’attraction et la fascination que l’idole ou la religion du pouvoir exerce sur certains chefs d’Etat accrocs au pouvoir pour filer la métaphore de la « drogue- pouvoir » de Léopold Sedar Senghor.
Qu’en est-il des textes dans les états ouest-africains ?
Toutes les Constitutions ouest-africaines reconnaissent la limitation des mandats depuis que les pays africains sont engagés dans les transitions démocratiques des années 1990, la reconnaissance de la démocratie libérale avec le multipartisme et la pluralité des médias. Mais dès que les présidents ont envie de rester au pouvoir, ils empruntent des voies de contournement, des révisions constitutionnelles pour faire sauter le verrou de la limitation de mandats.
Comment faire pour endiguer ce fléau qui fait beaucoup de victimes à la veille des élections présidentielles?
Apres les Conférences nationales souveraines qui avaient permis aux Africains de réinventer la démocratie, il n’y a pas eu de réflexion profonde pour examiner, «auditer» les expériences démocratiques du passé ce qui fait que la plupart des régimes qui ont résisté aux transitions démocratiques et qui ont mis en place des présidences à vie ont négativement influencé certains chefs d’Etats africains (Gabon, Congo Brazza et Togo).
A mon avis, le temps est venu pour nous : d’abord de repenser les systèmes démocratiques et de gouvernance en Afrique. Il faut tout de même souligner les efforts des Sénégalais qui ont fait œuvre de pionnier avec les Assises nationales qui constituent un «audit» grandeur nature du système politique économique et social. La réflexion est d’autant plus nécessaire qu’on assiste dans le monde à une crise de la démocratie représentative, de la montée des populismes, des politiques de haine et de rejet de l’autre. Il est temps pour les africains de réfléchir sur les conditions d’émergence d’une démocratie délibérative et distributive dans des sociétés justes et équitables qui placent le citoyen comme le principal centre d’intérêt de l’émergence.
Ensuite, il faut mettre en place un véritable mouvement citoyen ouest-africain formé de citoyens, de membres de la société civile et des partis politiques toutes sensibilités confondues et inscrire dans le protocole additionnel de la Cedeao la limitation des mandats à deux pour les raisons liées à la paix et à la stabilité et à la sécurité régionale. Force est de constater la vulnérabilité croissante des pays de la Cedeao et du Sahel mal préparés aux conflits asymétriques et à la lutte contre le terrorisme qui se répandent comme un feu de brousse. Dans ce contexte géopolitique, la déstabilisation de la Guinée pourrait avoir des conséquences improbables sur toute la région, d’où l’urgence pour les chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union Africaine d’engager une action diplomatique pour faciliter le dialogue politique en Guinée.
KHALIFA SALL ET D’AUTRE SUJETS EN EXERGUE
La première allocution publique de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall depuis sa sortie de prison, le 28 septembre dernier, contrebalance dans les quotidiens la portée des derniers limogeages de responsables publics par le président Macky Sall
La première allocution publique de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall depuis sa sortie de prison, le 28 septembre dernier, contrebalance dans les quotidiens la portée des derniers limogeages de responsables publics par le président Macky Sall.
M. Sall, gracié le 29 septembre dernier après plus de deux ans de détention suite à sa condamnation à 5 ans de prison en mars 2017 pour notamment escroquerie sur deniers publics, a prononcé sa première allocution publique lundi à Dakar devant des journalistes et plusieurs de ses militants.
"Khalifa Sall réaffirme son ancrage dans l’opposition", affiche le quotidien Le Soleil, faisant l’économie de cette intervention de l’ancien édile de la capitale sénégalaise. "Il promet de poursuivre son combat politique pour servir le Sénégal à travers trois viatiques", "la résilience", "la fidélité aux valeurs" socialistes et "l’attachement aux conclusions des Assises nationales" de 2009, écrit Le Soleil.
"Khalifa Sall réitère son ancrage dans l’opposition", souligne aussi Sud Quotidien. Le Témoin quotidien parle lui de "profession de foi" en évoquant cette intervention publique de Khalifa Ababacar Sall.
"La refondation de la gouvernance est une évidence" au Sénégal, dit Khalifa Sall dans des déclarations relayées par le même journal, avant d’assener sa conviction que la construction du Sénégal "ne se fera qu’avec des hommes de valeur".
"Khalifa Sall engage la bataille (Enquête) et se dit ’’encore plus déterminé" à "tracer un chemin d’espoir pour les millions de Sénégalais qui s’impatientent et s’angoissent" (Vox Populi). Khalifa Sall se veut malgré tout "sans haine ni rancune", après sa détention de plus de deux mois, dans une affaire qu’il a toujours qualifiée de "manœuvre politique".
Pour arriver à ses fins, relève le quotidien L’As, l’ancien édile "compte s’opposer aux politiques néfastes du pouvoir en place avec comme document de référence les conclusions des assises nationales", des consultations citoyennes lancées du 1er juin 2008 au 24 mai 2009, dans le but de trouver des solutions aux problèmes auxquels le Sénégal se trouvait confronté.
"Khalifa Sall soutient qu’il va s’opposer avec responsabilité, fermeté, mais sans excès et sans compromissions", l’ancien édile considérant qu’il "ne doit avoir ni haine ni rancœur, même dans l’adversité (...)", indique le même journal.
Walfquotidien juge pourtant que Khalifa Sall, au cours de son face-à-face avec les journalistes, "n’a pas abordé la question essentielle. Celle portant sur la privation de ses droits civils et politiques".
Suffisant pour que Tribune considère que "Khalifa Sall se relance dans la course" à la présidentielle, avec à l’appui de son constat, ce commentaire du sociologue Aly Khoudia Diaw : "C’est une profession de foi que Khalifa Sall a adressée aux Sénégalais".
La sortie de l’ancien édile partage la Une des journaux avec les dernières révocations de responsables publics, dont Sory Kaba, jusque-là directeur général de l’Appui aux Sénégalais de l’extérieur.
De même, le directeur des droits humains, Moustapha Kâ et le directeur de cabinet du secrétaire d’Etat en charge des Droits humains, Samba Ndiaye Seck, ont-ils été limogés dans la même mouvance lundi dans l’après-midi.
L’Observateur, dans ses "révélations" concernant ces limogeages, rapporte que le révocation de Sory Kaba à tout le moins, "cache d’autres secrets" ne se rapportant pas à la sortie du désormais ex-directeur des Sénégalais de l’extérieur sur "un impossible troisième mandat" pour Macky Sall.
"Le directeur des Sénégalais de l’extérieur avait écarté l’idée d’un troisième mandat pour Macky (Sall). Les deux autres fonctionnaires (Moustapha Kâ et Samba Ndiaye Seck) avaient prôné la réhabilitation de Karim Wade devant les Nations unies", explique le journal Le Quotidien, au sujet de ces limogeages.
Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, avait été incarcéré à partir de 2014 pour enrichissement illicite et détournements de fonds et gracié en 2016 par le président de la République tout en restant condamné à payer une amende. Il part alors en exil au Qatar.
"Karim et le 3e mandat polluent le pouvoir", indique Tribune. Le troisième mandat, "sujet qui fâche le palais" de la République, renchérit Kritik’, notant que le président Sall "limoge sans état d’âme". "Macky décrète le silence sur le mandat", titre de son côté L’As.
"Signal fort à ses troupes : Macky coupe des têtes", souligne sur le même sujet Vox Populi, Enquête mentionnant que les trois fonctionnaires ont été limogés "pour avoir donné leur avis".
Le journal en conclut que l’évocation du troisième mandat est "la limite à ne pas franchir à l’APR", l’Alliance pour la République, le parti présidentiel. "Véritable tentation du diable, le troisième mandat présidentiel est en passe de gangrener le champ dit +démocratique + de moult pays africains", écrit Sud Quotidien dans une observation plus générale.
7 POLICIERS DONT DES COMMISSAIRES AUDITIONNÉS
Sept policiers dont des commissaires en activité ont été entendus, ce lundi, par le doyen des juges dans l’affaire dite des embarquements frauduleux à l’aéroport international Blaise Diagne
Sept policiers dont des commissaires en activité ont été entendus, ce lundi, par le doyen des juges dans l’affaire dite des embarquements frauduleux à l’aéroport international Blaise Diagne. La révélation est faite par Libération qui précise qu’ils étaient tous interrogés comme témoins dans cette affaire au cœur de laquelle on retrouve la franco-sri-lankaise, Thakshan Ganesanathan.
En effet, dans cette affaire, le parquet a ouvert une information judiciaire pour association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, corruption passive, corruption de fonctionnaire, faux et usage de faux, trafic de migrants et contrefaçon de visas. Un deuxième lot, composé d’agents de contrôle à l’AIBD, a été placé sous mandat de dépôt après l’enquête minutieuse de la Section de recherches de Dakar dont le patron s’est vu proposer deux millions de francs CFA pour ne pas déférer Ganesanathan. Les gendarmes ont frappé au cœur d’une organisation criminelle chargée de convoyer, depuis Dakar, des migrants sur la base de faux en complicité avec des agents de contrôle qui fermaient les yeux sur ce scandale.
«IL Y A DES AFFINITÉS ÉLECTIVES ENTRE LA FORTE PERSONNALISATION ET L’AUTORITARISME QUI...»
Dr Maurice Soudieck Dione se prononce sur le syndrome du troisième mandat présidentiel
Comment comprendre cette propension des dirigeants africains de vouloir, coûte que coûte, à l’orée de leur deuxième mandat, en briguer un troisième?
Il convient d’abord de préciser que cette problématique est liée au régime juridique des mandats présidentiels. En effet, c’est lorsque la Constitution limite à deux le nombre de mandats susceptibles d’être successivement effectués par une personne que la recherche d’un troisième mandat pose problème. Dans ce cas, ce qu’on peut appeler le syndrome du troisième mandat plonge ses racines dans des causes profondes, eu égard au fonctionnement des systèmes politiques africains.
D’abord la personnalisation et la concentration voire la confusion réelle des pouvoirs, qui fait que toutes les institutions sont écrasées et affaissées pour le compte et au profit d’un seul homme, le président de la République. Dans ces conditions, la succession devient une question épineuse, car tout se passe comme si l’homme qui exerce le pouvoir était éternel, infaillible et irremplaçable ; ce qu’il n’est pas du tout en réalité. Mais c’est là déjà une conception et une pratique du pouvoir aux antipodes des principes et valeurs démocratiques qui reposent sur l’idée de limitation du pouvoir, afin de neutraliser les nuisances aux droits et libertés de la personne humaine. C’est ainsi qu’on a la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire en droit constitutionnel ; la séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable en finances publiques ; la séparation des fonctions de poursuite, d’instruction et de jugement en droit pénal ; la séparation de l’administration active de la juridiction administrative en droit administratif, etc.
Deuxièmement, la plupart des régimes politiques africains sont néo-patrimoniaux, c’est-à-dire des régimes dans lesquels le chef use et abuse selon son bon désir et son bon plaisir des ressources du pays, avec sa famille, ses partisans et ses courtisans, comme dans la jouissance d’une chose privée. En ce moment le peuple est pris en otage, car le pouvoir théoriquement exercé en son nom et pour son compte est détourné pour servir des intérêts personnels et catégoriels, particuliers et partisans. Puisque l’État est la propriété de quelques-uns qui le font tourner à leur profit, le peuple qui revendique des droits et libertés est donc réprimé, parce qu’en réalité ses intérêts ne sont pas le moteur de l’action politique.
Troisièmement, il faut dire qu’en même temps que le peuple est pris en otage, les tenants du pouvoir également sont pris en otage par l’appareil d’État qu’ils contrôlent. Car eux-mêmes ne sont pas en sécurité ; si l’appareil d’État leur échappe qui leur assure les privilèges et ressources indus de même que l’impunité, c’est alors l’incertitude pour eux, leurs familles et leurs partisans. C’est souvent ce qui explique les réflexes de survie qui se traduisent par des tentations et tentatives de passer outre les dispositions de la Charte fondamentale en recherchant un troisième mandat vaille que vaille. On le voit donc qu’il y a des affinités électives entre la forte personnalisation et la gestion néo-patrimoniale et népotiste du pouvoir et l’autoritarisme qui en garantit la perpétuation. On comprend dès lors que la limitation du nombre de mandats à deux, qui permet de lutter contre l’usure du pouvoir et d’institutionnaliser l’alternance soit perçue comme une règle à écarter, contourner ou annihiler.
Qu’en est-il des textes dans les États ouest-africains ?
Il peut y avoir des dispositions de verrouillage des deux mandats susceptibles d’être exercés par une personne. En ce sens, la rédaction de l’article 42 de la Constitution du Bénin du 11 décembre 1990 est très claire qui dispose : «Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels». Le verrouillage peut également se faire en prévoyant le recours au référendum pour modifier les dispositions relatives à la limitation des mandats à deux, comme le prévoit l’article 27 dernier alinéa de la Constitution du Sénégal du 22 janvier 2001. Cela, pour neutraliser éventuellement les menées de quelque majorité mécanique, prompte à obéir aveuglément à la volonté du prince. Mais le Président Wade qui avait initié cette réforme est revenu lui-même sur la règle des deux mandats en briguant un troisième avec toutes les controverses, la violence et les morts que cela a entraîné en 2012, avec les mobilisations du M 23, qui ont abouti à la chute de son régime. En Côte d’Ivoire, la règle de la limitation des mandats à deux a été contournée avec l’adoption d’une nouvelle Constitution le 8 novembre 2016, ce qui fait retomber le compteur à zéro pour le Président Alassane Ouattara, réélu le 25 octobre 2015. Au Togo, il y a eu un compromis entre les différentes forces politiques, de la majorité et de l’opposition avec la réforme constitutionnelle votée le 8 mai 2019. L’article 59 nouveau dispose en ses alinéas 1 et 2 : «Le président de la République est élu suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être modifiée que par voie référendaire». On retrouve donc ici le verrouillage référendaire comme au Sénégal. Le président de la République du Togo qui jusque-là était élu au scrutin majoritaire à un tour est désormais élu au scrutin majoritaire à deux tours, aux termes de l’article 60 nouveau. C’était là une revendication majeure de l’opposition.
En contrepartie, le pouvoir a pu obtenir le retour du compteur à zéro pour les mandats du Président Faure Gnassingbé, qui, élu en 2005, en est à son troisième mandat de 5 ans. L’article 158 nouveau alinéa 2 dispose en effet : «Les mandats déjà réalisés et ceux qui sont en cours à la date d’entrée en vigueur de la présente loi constitutionnelle ne sont pas pris en compte dans le décompte du nombre de mandats pour l’application des dispositions des articles 52 et 59 relatives à la limitation du nombre de mandats». L’article 52 concerne les députés et l’article 59 le président de la République. Le président de la République bénéficie par ailleurs d’une immunité absolue à travers l’article 75 nouveau : «Les anciens présidents de la République sont, de plein droit, membres à vie du Sénat. Ils ne peuvent être ni poursuivis, ni arrêtés, ni détenus, ni jugés pour les actes posés pendant leurs mandats présidentiels». Cette disposition permet donc d’offrir au président de la République une sortie honorable, afin qu’il ne soit pas prisonnier de l’appareil d’État auquel il peut s’accrocher à cause des incertitudes du lendemain, relativement aux conséquences d’un mode de gestion autoritaire et clientéliste du pouvoir. Le Président Condé en Guinée est revenu, quant à lui, sur ses engagements de respecter la règle des deux mandats, en voulant réviser la Constitution, malgré les manifestations violemment réprimées du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) regroupant les partis d’opposition et la société civile. Les gouvernants africains déploient donc suffisamment d’ardeur et d’ingéniosité pour manipuler, tripatouiller ou faire interpréter tendancieusement les textes juridiques pour servir leurs intérêts personnels et partisans de conservation du pouvoir, en foulant au pied les principes démocratiques. Lorsque les textes ne sont pas favorables au pouvoir, ils sont donc contournés, rejetés ou révisés d’une manière ou d’une autre. En définitive, les règles de droit constituent un système d’opportunités et de contraintes. Le droit n’est efficace que s’il est en mesure de canaliser les comportements ; mais si le droit contraint très peu les acteurs qui l’utilisent de manière exagérément instrumentale selon leurs intérêts, on est dans des formes de régulation défaillante et d’institutionnalisation déviante, où les pratiques contraires au droit se répandent et se banalisent.
Comment faire pour endiguer ce fléau qui fait beaucoup de victimes à la veille des élections présidentielles en Afrique de l’Ouest ?
C’est un fléau difficile à endiguer car au-delà des textes, il y a le problème de la culture démocratique. Avec les meilleurs textes au monde, si les acteurs refusent de jouer le jeu, la démocratie ne peut pas fonctionner. Mais le fond de cette problématique du troisième mandat, c’est la réforme de la gouvernance. Si la manière de gérer le pouvoir n’est pas recentrée autour de l’intérêt général et des préoccupations des populations, en combattant vigoureusement la corruption ; si l’État de droit n’est pas garanti et renforcé, et les droits et libertés respectés, on risque toujours de revivre ces difficultés d’une manière ou d’une autre, ou d’avoir des formes de régulation violente, où ceux qui s’accrochent au pouvoir sont chassés par la détermination du peuple et la pression de la rue. En ce sens, le Président Compaoré a été contraint de démissionner et de s’exfiltrer en Côte d’Ivoire, le 31 octobre 2014, emporté par le syndrome du troisième mandat.
POUR MOI, LE BALLON D'OR REVIENT A SADIO MANÉ
Didier Drogba, l’ex international ivoirien, plaide pour Sadio Mané.
Didier Drogba, l’ex international ivoirien, plaide pour Sadio Mané. Il était l’invité de l’édition spéciale de la chaine française L’Equipe TV, filiale du groupe Amaury Médias, à l’instar de France Football, le magazine qui porte le Ballon d’Or, à la suite de la publication de la liste des 30 nominés pour le ballon d’or. Selon lui, ce trophée revient à Sadio Mané. Il donne ses arguments.
« Même s’il a fait une CAN (Coupe d’Afrique des nations) moyenne, en amenant quand même son équipe en finale, il remporte la Ligue des Champions, il fait un championnat exceptionnel… C’est vrai qu’il y a ces deux joueurs monstrueux qui sont là (Cristiano Ronaldo et Lionel Messi) mais il faut savoir reconnaitre quand même… Pour moi, Mané, aujourd’hui, c’est comme Kanté (Ngolo).
Ce n’est pas quelqu’un d’extravagant, qu’on voit tous les jours sur les réseaux sociaux, on ne lui fait pas une publicité énorme, mais le talent est là, pur. Déjà, il y a deux ans, en finale de la Ligue des Champions, c’est lui qui remet Liverpool dans le coup par ses accélérations et il a fait ça toute la saison dernière… », analyse Didier Drogba qui pense qu’il faut rendre à Mané ce qui lui appartient.
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REVUE DE PRESSE ZIKFM
L'essentiel de l'actualité de ce Mardi 22 Octobre 2019 avec El Hadji Ahmed Aidara
L'essentiel de l'actualité de ce Mardi 22 Octobre 2019 avec El Hadji Ahmed Aidara
LE SPECTRE DU TROISIÈME MANDAT !
Pourquoi le limogeage de Sory Kaba, directeur des Sénégalais de l’extérieur, qui s’est tout simplement prononcé sur l’impossibilité constitutionnelle du président de briguer un troisième mandat ?
Véritable tentation du diable, le troisième mandat présidentiel est en passe de gangréner le champ dit «démocratique» de moult pays africains. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, aucun régime du continent noir ne semble pouvoir échapper au récidivisme anticonstitutionnel consistant à rempiler encore et encore à la magistrature suprême. Comme si l’ère des présidents à vie était consubstantielle au jeu politique africain. Dernier président à être tombé dans la tentation de réformer la Constitution pour le mandat de trop et son lot de violences politiques, Alpha Condé de Guinée. Ailleurs, la simple récusation de l’impossibilité constitutionnelle du président en exercice à un troisième mandat est source de sanctions. Allez demander à Sory Kaba.
Le spectre du troisième mandat présidentiel ou du mandat de trop continue de parasiter le champ politique des pays africains, surtout ceux francophones. Alors que la démocratie est censée progresser partout dans le continent, de vieilles habitudes persistent dans beaucoup de pays avec des chefs d’Etat qui tripatouillent sans retenue leur Constitution pour prolonger leur règne. Comme de véritables dictateurs issus des urnes ! L’exemple la plus illustrative ces derniers temps semble celui du président guinéen Alpha Condé qui s’est engagé dans une initiative unilatérale de réforme de la Charte fondamentale guinéenne pour rempiler à son poste.
Avec le lot afférent de contestations du dit projet et de morts violentes (Cf par ailleurs). Parmi ces présidents qui rempilent pour une troisième fois à la tête de leur pays, souvent en se jouant de la Constitution et des règles du jeu démocratique, les cas sont divers et variés. Certains ont ainsi entériné le troisième mandat, avec ou sans anicroche. C’est le cas de Paul Kagamé au Rwanda, porté au pouvoir en 2000, réélu en 2003, 2010 et 2017. Il entame en vérité une quasi-présidence à vie validée par le peuple. Soucieux de suivre ses pas, le Burundais Pierre Nkrurunziza, élu en 2005, réélu en 2010 puis en 2015 sous la contestation, veut rempiler jusqu’en 2034 en empruntant la technique « gagnante » de son homologue rwandais. En Algérie, Abdelaziz Bouteflika a voulu aller aussi au-delà même du troisième mandat.
Porté par un establishment pouvoiriste issu du Fln et historiquement ancré dans la guerre de libération nationale, il est resté longtemps sourd aux appels de l’opposition avant d’être bloqué par des manifestations monstres de la rue dans sa tentative de décrocher un cinquième mandat, après avoir pourtant régné 18 ans au Palais de la Mouroudia. Cette sorte d’ «empeachement » au mandat de trop a aussi emporté Joseph Kabila du Congo qui a longtemps retardé les horloges électorales depuis la fin constitutionnelle de son mandat, tout en usant de répressions violentes des manifestations contre son régime, afin de dribbler ses opposants et de continuer à régner au Palais de la Nation de Kinshasa. Au Togo, Faure Gnassingbé n’échappe pas lui aussi à cette tentation du mandat de trop. Reste à savoir comment il compte d’abord essouffler le vif mouvement de contestation cristallisé autour de son départ, pour espérer rempiler à son fauteuil. Les rares éclaircies qui boostent le schéma démocratique en Afrique semblent venir du Niger et de la…Mauritanie.
Du Niger où le président Mahamadou Issoufou a fini par concrétiser sa décision à ne pas briquer de troisième mandat, en mettant en selle son dauphin et le futur candidat de son parti à la présidentielle, en l(occurrence le ministre nigérien de l’Intérieur. En Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz a dompté toutes les appréhensions et craintes nourries autour de sa volonté de briguer un 3ème mandat. Après avoir poussé son poulain Ghazouani à la présidence, à l’issue d’élections finalement acceptées par l’opposition, Mohamed Ould Abdelaziz s’est mis en réserve de la politique, surveillant d’un œil intéressé, selon certains analystes, la scène politique depuis le rocking-chair de sa retraite.
SENEGAL, LE MONSTRE EST VIVANT !
Le spectre du troisième mandat présidentiel ou du mandat de trop n’épargne pas aussi le Sénégal, ce pays longtemps considéré comme la « vitrine » de la démocratie en Afrique. Le vécu politique sénégalais a été traversé sous le « Pape du Sopi » par cette expérience malheureuse de tripatouillage de la Constitution pour faciliter l’exercice d’un troisième mandat à la tête du pays. Alors que moult spécialistes de la Charte fondamentale à l’instar du Pr Babacar Gaye, un des rédacteurs de la Constitution de 2001, répétaient orbi et urbi que « Wade a épuisé ses mandats », après 2000 et 2007, l’ancien président sénégalais a forcé la porte à la présidentielle de 2012, déclenchant une ambiance générale de contestation de sa candidature (M23), faussant le jeu démocratique, induisant un cortège de morts (plus d’une douzaine) dans le pays. Au final, il sera déboulonné par l’électorat sénégalais qui avait mis un terme à sa volonté d’aller au de ses douze années de présidence.
Macky Sall, son successeur qui en est déjà à deux mandats, 2012 et 2019, sera-t-il tenté par la même intention ? Allez savoir ? En tout cas, les spéculations sur une troisième candidature de l’actuel président en 2024 vont bon train, quoique le principal concerné ait déjà affirmé à plusieurs reprises qu’il ne se représentait pas à un troisième mandat. Alors pourquoi le limogeage hier, lundi, de Sory Kaba, directeur des Sénégalais de l’extérieur, qui s’est tout simplement prononcé sur l’impossibilité constitutionnelle du président de briguer un troisième mandat ? Mystère et boule de gomme !
PAPA MASSATA DIACK ET SON FRÈRE KHALIL DEVANT LE DOYEN DES JUGES
Alors que le procès de Lamine Diack est prévu en début 2020 à Paris, le Sénégal exécute la commission rogatoire française dans le cadre du scandale présumé de corruption à l’IAAF
Alors que le procès de Lamine Diack est prévu en début 2020 à Paris, le Sénégal exécute la commission rogatoire française dans le cadre du scandale présumé de corruption à l’IAAF. D’après Libération, Papa Massata Diack est convoqué devant le doyen des juges d’instruction du tribunal hors classe de Dakar, le lundi 4 novembre prochain en vue d’une mise en examen, comme le demandaient les magistrats français qui commençaient à perdre patience.
Son frère Khalil, cité dans le volet turc de ce dossier, est convoqué, le même jour, mais en qualité de témoin. Selon le journal, avant cette convocation, le doyen des juges avait demandé à la Division des investigations criminelles d’ouvrir une enquête sur le patrimoine de Papa Massata Diack. Ce, en vue, sans doute, du gel de ses biens demandé par la commission rogatoire française.
Rébellion au sein des jeunesses de l’Apr
Il y a une vague de frustration au sein de la jeunesse de l’Apr qui est en train de se propager insidieusement sur les réseaux sociaux. Au début, c ‘était Sénégal debout, puis Dakar va mal. Mais on ne sait par quelle opération cette rébellion s’est élargie au sein des jeunesses de l’Apr. Désormais, ce mouvement est dans presque toutes les localités. Fatick va Mal, Dakar va mal, etc. sont en train de pousser comme des champignons. Si on ajoute à cela les sorties de Thiaye Diaby et Patrice Sané, des aperistes très dynamiques, sur les réseaux, il faut se dire que Macky Sall a du pain sur les planches. Et ce n’est pas Moussa Sow de la Cojer ni Abdoulaye Diagne du Meer qui vont arrêter l’hémorragie.
Macky Sall fait sénateur Honoris Causa
Le Sénat de l’économie allemande a honoré hier le président de la République. Ayant reçu en audience la délégation allemande, Macky Sall a été élevé au rang de sénateur Honoris Causa. C’est la plus prestigieuse distinction, dit-on, du Sénat de l’économie allemande. Cette institution regroupe les plus grands chefs d’entreprises allemands. Sa délégation séjourne au Sénégal afin de voir les opportunités d’affaires et éventuellement y investir. Lors de l’audience, tous les projets du plan Sénégal émergent(PSE) ont été présentés avec en toile de fond l’attractivité économique du Sénégal et la qualité du climat des affaires.
Add décroche la patronne du Fmi
La Directrice générale du Fonds Monétaire international (FMI), Mme Kristalina Georgieva a annoncé sa venue prochaine au Sénégal. Elle réserve ainsi sa première visite en Afrique en tant que Directrice générale du FMI au Sénégal. Kristalina Georgieva a accepté l’invitation du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo de prendre part au forum de Dakar, le 2 décembre prochain sur le thème : «Développement durable et dette soutenable : Trouver le juste équilibre». La nouvelle patronne du FMI a salué les progrès économiques du Sénégal pour le bien-être des populations. Toutefois, Kristalina Georgieva a insisté sur la place du Secteur privé, notamment des PME pour une création accrue d’emplois. Elle s’est réjouie de la collaboration entre l’institution et le Sénégal qui a abouti en septembre à un nouveau programme sans décaissement appelé instrument de coordination des politiques économiques (ICPE). Pour sa part, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a sollicité l’appui des efforts de maîtrise du déficit public à 3%, l’amélioration de la mobilisation des recettes et de rationalisation des dépenses engagés par le Gouvernement et plus globalement la mise en œuvre du PSE. Le ministre a également souligné la nécessité de mettre un accent particulier sur la sécurité pour la viabilité du processus de développement de nos pays.
La tête du Dg de l’Ard de Tamba en prix
Atteint par la limite d’âge, le patron de la Direction de l’Agence Régionale de Développement continuer de présider aux destinées de cette agence. Conseiller départemental de Tamba, Mamadou Bâ a câblé «L’As» pour vilipender le président du Conseil départemental qui a décidé de maintenir Aziz Tandian à la tête de l’Arp de Tamba. «A ce jour, le sieur est admis à faire valoir ses droits à la retraite et il se murmure que la Collectivité territoriale de tutelle envisage de lui renouveler sa confiance. C’est à dire poursuivre la collaboration sous la forme d’un contrat de...consultant sans évaluation objective du travail effectué par M. TANDIAN « , a indiqué Mamadou Bâ . «Alors, en ma qualité d’élu du Conseil Départemental et de Responsable du Conseil Régionale de Jeunesse, je m’interroge sur la pertinence de ce projet. Ma préoccupation se situe sur les points suivants : La qualité du travail effectué qui est sujette à des réserves depuis un certain temps. Le fait de prolonger quelqu’un qui doit aller à la retraite. Dans ce contexte de chômage endémique des jeunes diplômés, ce serait un mauvais signal envoyé par les autorités », assène-t-il. cerise sur le gâteau, « le manque de transparence noté dans la gestion de la Direction à côté des soupçons de conflits d’intérêt qui entoure sa démarche (ex de expernat...) », dit-il en interpelant le président du Conseil départemental Sina Cissokho.
Mandoky Ndiaye l’intouchable
Décidément dans ce pays, il suffit simplement avoir un bras aussi long que des amis magistrats, greffiers etc pour trouver un antidote à toutes poursuites judiciaires. Ce ne sont pas les héritiers de Diéourou Signaté qui diront le contraire. Eux qui ont vu leur bien vendu par le séquestre MaNdoky Ndiaye sur la base d’une fausse ordonnance. Curieusement, le quidam continue d‘échapper au glaive de la justice sous prétexte qu’il bénéficie d’un privilège de juridiction, parce qu’il était greffier au moment de faits. Même le rapport accablant du juge Baal de la Cour suprême contre Madoky Ndiaye n’a pas suffit à déclencher la machine judiciaire. Triste pays. N’est ce pas Donald Trump…
Ibrahima Sall passe le témoin à Mamadou Kassé
C’est ce matin que le directeur général entrant de la Sicap Mamadou Kassé va prendre service. La cérémonie de passation de service entre lui et son prédécesseur Ibrahima Sall est prévue en début de matinée. Mamadou Kassé est urbaniste de formation, il a d’abord été Conseiller du Président en urbanisme , président du Conseil de surveillance de l’Anat avant d’être bombardé Dg de Sn hlm puis directeur général de Sicap Sa. Il hérite d’une boîte drivée avec maestria l’ancien ministre de l’Education Ibrahima Sall.
Abdoul Mbaye sur un 3e mandat de Macky
Le limogeage de Sory Kaba de son poste de directeur général des Sénégalais de l’extérieur remet au goût du jour le débat sur un éventuel troisième mandat du Président Macky Sall. Le chef de l’Etat, à travers deux sorties médiatiques, avait rassuré et levé les doutes. Mais les réactions des apéristes depuis la déclaration de Sory Kaba et son limogeage renforcent la suspicion. En tout cas, pour le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le Travail(Act), Abdoul Mbaye dire ou écrire que Macky Sall n’a pas droit à un troisième mandat relève désormais du délit. L’ancien Premier ministre se demande si le projet ne serait-il plus une ruse cachée?
Les Patriotes ne pensent pas à un 3e mandat
Le parti Pastef a réagi au limogeage du désormais ex-Directeur Général des Sénégalais de l’Extérieur, Sory Kaba. Le secrétaire Général à la communication, El Hadji Malick Ndiaye, invite les Sénégalais faire attention sur les motifs du limogeage de Sory Kaba. A l’en croire, même s’il est clair que l’ex-Directeur général des Sénégalais de l’Extérieur a parlé du troisième mandat, personne ne peut encore dire, à ses yeux, les raisons pour lesquelles il a été limogé. Toutefois, il indique que personne ne doute de cette aspiration du Président Macky Sall à un troisième, malheureux et dangereux mandat. Le responsable de Pastef compte sur les Sénégalais pour barrer la route à Macky Sall s’il tente un troisième mandat. Selon El hadji Malick Ndiaye, les patriotes ne pensent même pas à une telle forfaiture.
Barthélémy Dias, le peuple et Macky Sall
Venu prendre part à la conférence de presse de Khalifa Sall, le maire de Mermoz-Sacré-Cœur s’est prononcé sur le limonage du Directeur Général des Sénégalais de l’Extérieur qui défraie la chronique. Pour Barthélémy Dias, l’acte du Président Macky Sall n’est motivé que par un réel désir de briguer un 3e mandat. Il soutient à qui veut l’entendre que le peuple sénégalais n’acceptera jamais que Macky Sall fasse un autre mandat. Barthélémy Dias croit que le chef de l’Etat veut endormir les Sénégalais avec des propositions de soi-disant amnistie et de réconciliation mais, prévient-il, cela ne passera pas. Barthélémy Dias se veut clair et précis : le peuple se mobilisera et descendra dans la rue si Macky Sall persiste dans cette lancée.
Me Oumar Youm accusé de lorgner le fauteuil de Macky
Les jeunes de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) de la commune de Mbour et le ministre Youm sont toujours à couteaux tirés. Hier, ils ont fait une sortie virulente contre le maire de Thiadiaye qu’ils accusent de nourrir des ambitions pour succéder au Président Macky Sall. Pour Aliou Niass qui a porté la parole des jeunes, Me Oumar Youm a des ambitions démesurées et fait croire au Président Sall qu’il tient le département Mbour afin d’obtenir un poste plus important. Pour lui faire face, ces jeunes promettent de dérouler un plan d’actions. A les en croire, plusieurs responsables les ont dissuadés d’observer une grève de faim. Mais, ils promettent des actions pour contraindre Oumar Youm, champion de la division, à changer de comportement. Ils l’accusent d’avoir divisé la jeunesse de la majorité et les cadres du parti dans le département.
Un militaire meurt accidentellement à Pout
Un militaire répondant au nom de Souleymane Diatta, en service au 22ème Bataillon de Reconnaissance et d’Appui (BRA) a rendu l’âme hier aux environs de 20 heures, à l’entrée de Pout. Agé de 36 ans, le jeune militaire est mort des suites d’un accident de la route. Selon nos sources, il était à bord d’une moto conduite par un autre, etils ont été renversés par un car de transport en commun. Le militaire qui ne portait pas de casque de sécurité n’a eu ainsi aucune chance, car il est mort sur le coup. Dans le feu de l’action, le chauffeur du car de transport en commun s’est éclipsé avant de revenir se mettre à la disposition des hommes de tenue.