Une hyène sème la panique à Keur Layine Guèye
Depuis quelques temps, les habitants de Keur-Layène Guèye vivent dans la psychose. Et pour cause, une hyène et sa progéniture ont campé dans un champ de mil, non loin du village. Une situation qui embarrasse plus d’un dans ce village situé non loin de Porokhane. Selon le chef du village de Keur-Layine Guèye, Adama Guèye, l’hyène qui déambule nuit et jour dans les parages a déjà dévoré trois bœufs appartenant à un éleveur du nom de Mamadou Diallo, un autre bœuf du marabout Serigne Bassirou Mbacké de Porokhane et un troisième qui appartient au nommé Youssoupha Diao. A l’en croire, l’hyène a tué avant-hier une chèvre près de son domicile. Adma Guèye craint que le fauve ne s’en prenne aux humains qui s’apprêtent à démarrer les travaux de récolte. Selon Adama Guèye, les parents du propriétaire du champ, pourchassé par l’hyène alors qu’ils s’affairaient dans le champ, se sont résignés à l’abandonner momentanément. En plus de cela, il renseigne que les élèves n’osent plus se rendre à l’école. Compte tenu de la panique qui a envahi la population de Keur-Layine Guèye et environs, Adama Guèye demande aux autorités de les débarrasser sans délai de cette hyène.
Militaire du 22ème BRA mort à Pout
On en sait un peu plus sur le militaire du 22e Bataillon de Reconnaissance et d’Appui (Bra), mort accidentellement à l’entrée de Pout, le 21 octobre dernier aux environs de 20 heures. En effet, le défunt Souleymane Diatta dit Davido est originaire du Sud du pays, plus précisément du village de Tendouck. Il séjournait à Thiès, dans le cadre des opérations de préparation d’une mission de maintien de la paix, à laquelle il devait participer le mois prochain. C’est son village de Tendouck qui va accueillir sa dépouille mortelle. Au moment de l’accident, Davido était à bord d’une moto qui a été renversée par un car de transport en commun à l’entrée de Pout. Compte tenu de la violence du choc, Souleymane Diatta a aussitôt rendu l’âme.
Meurtre d’Abdoulaye Néné Cissé
La dépouille d’Abdoulaye Néné Cissé, fils du Médiateur de la République, Me Alioune Badara Cissé, arrive à Dakar dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 octobre. L’information émane de «Horizon Sans Frontières», précisant que la levée du corps est prévue le jeudi 24 octobre à 10 heures à l’hôpital Principal, suivie de l’enterrement le même jour à Touba. Agé de 27 ans, Abdoulaye Néné Cissé a trouvé la mort aux États-Unis dans des conditions atroces. Selon une de nos sources, le défunt qui était un militaire est tombé sur une altercation, mercredi dernier. En bon soldat, il s’est interposé pour faire régner l’ordre. Et c’est dans ces circonstances qu’il a été poignardé, notamment au niveau du cœur. Atteint, Abdoulaye Néné Cissé aurait essayé de regagner son domicile, mais n’y parviendra pas. Il a été retrouvé mort à l’intersection de la 7ème rue de la 5ème avenue. Et selon le communiqué de presse de la police repris par Minnesotah Daily, il s’agit d’un meurtre. Abdoulaye Néné Cissé a perdu la vie, le jour même de son anniversaire. Et c’est dans l’hôpital qui l’a vu naître qu’il a rendu l’âme. Notre source révèle que le défunt devait être au Sénégal au mois de décembre pour prendre femme. Mais hélas.
Incendie aux alentours de l’Arène Nationale
Un incendie s’est déclaré hier au niveau du site du Technopole, non loin de l’Arène Nationale. D’après les premières informations, cela ressemblerait à un acte délibéré. Se présentant comme le chef de quartier, Niokhobaye Diouf parle d’un sabotage. De l’avis du vieil homme, c’est la cinquième fois qu’un feu de cette nature est noté à cet endroit. Il a fallu l’intervention des sapeurs pompiers pour maîtriser les flammes.
Des trafiquants de chanvre arrêtés à Diaobé
Les gendarmes de Kolda ont attrapé hier de gros «poissons». Lors d’une vaste opération de sécurisation, ils ont pu mettre la main sur 11 personnes, dont une femme. A la tête de ce groupe, un couple et quelques ressortissants Maliens. Les éléments de la bande sont spécialisés dans le trafic et la vente du chanvre indien. Une fouille a permis aux gendarmes de découvrir leur butin composé d’une importante de drogue.
Gamou de Tivaouane
Après le Magal de Touba, Tivaouane se prépare pour le Gamou. Hier, le ministre de l’Intérieur a présidé une réunion préparatoire pour l’édition de 2019. Aly Ngouille Ndiaye en a profité pour donner des assurances aux familles religieuses. Il a fait savoir que l’eau devrait être disponible dans la ville sainte. Il a demandé aux services en charge de ce domaine de sécuriser le réseau, mais surtout de veiller au Lac de Guiers qui alimente la ville de Tivaouane en eau. Le volet sécurité a également été évoqué. De l’avis du ministre de l’Intérieur, la sécurité constitue un aspect important pour les pèlerins qui viennent de partout. Selon Aly Ngouille Ndiaye, l’Etat du Sénégal a fait d’énormes efforts ces dernières années pour renforcer la sécurité des citoyens. Porte-parole du khalife général des Tidianes, Pape Malick Sy s’est félicité des mesures annoncées par le ministre de l’Intérieur.
Démission de Djib Diédhiou du Cesti
L’enseignant Djib Dédhiou démissionne du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti). Il a envoyé à nos confrères de «senenquete» sa lettre de démission adressée au directeur des Etudes depuis le 12 Octobre 2019 pour lui montrer son désaccord sur l’application du système LMD imposé par le Rectorat. Selon l’enseignant, certaines mesures adoptées (ou en voie de l’être) par le comité éloignent davantage le Cesti du modèle Ecole (et non Faculté) sur lequel l’établissement fonctionne depuis Octobre 1970. Pourtant, dit-il, cette formule a permis au diplômé du Cesti d’être opérationnel, dès sa sortie et a valu au Cesti la réputation dont il jouit en Afrique francophone. Djib Diédhiou trouve impertinent pour une formation professionnelle de mettre sur le même plan les matières professionnelles (TV, Radio, Presse écrite) et les matières d’enseignement général. Il en est de même pour la question de l’évaluation. Il pense que le Cesti aurait dû bénéficier d’un moratoire pour lui permettre d’adopter un système conforme au LMD, mais également à sa vocation première : la formation de journalistes. Il annonce alors au directeur des Etudes, sa décision de ne plus assurer le Cours de Techniques Rédactionnelles de presse écrite en 2e année.
Dakar accueille les équipes en mandingue et en peul de RFI
À l’occasion de ses quatre ans, la rédaction en mandingue de RFI s’installe à Dakar, considérée comme le cœur de l’Afrique francophone. Inaugurée hier mardi en présence de Marie Christine Saragosse, présidente-directrice générale (Pdg) de France Médias Monde (FMM), de Cécile Mégie, directrice de RFI, d’Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la Communication du Sénégal et de Philippe Lalliot, ambassadeur de France au Sénégal, cette implantation sénégalaise marque une nouvelle étape dans l’enracinement africain de la radio et sa recherche permanente de proximité avec ses publics. D’après un communiqué parvenu à «L’As», la rédaction en mandingue de RFI, composée de journalistes et techniciens venant de différents pays, dont cinq Sénégalais aujourd’hui, a d’abord travaillé à Paris en immersion au sein des rédactions de RFI et s’est familiarisée avec la culture éditoriale de la radio. La rédaction en mandingue produit deux demi-heures de programmes d’information diffusés du lundi au vendredi à 8h00 et à 12h00 TU, ainsi qu’un magazine de 30 minutes pour les jeunes. Les programmes en mandingue sont diffusés en décrochage de l’antenne en français sur FM de RFI au Sénégal. Par ailleurs, la nouvelle implantation dakaroise de RFI présente une opportunité nouvelle pour le groupe FMM en termes d’infrastructures, d’équipements et de compétences sur place.
EXCLUSIF SENEPLUS - Trente ans après les fameuses conférences nationales de la décennie 90, le continent n’a semble-t-il pas digéré le menu du « moins mauvais des systèmes » politiques : la démocratie
Trente ans après les fameuses conférences nationales de la décennie 90, l’Afrique n’a, semble-t-il pas digéré le menu et les ingrédients du « moins mauvais des systèmes » politiques : la démocratie. Même si cette affirmation péremptoire est très discutable.
Comme depuis la nuit noire de la Colonisation, l’Afrique a ingurgité sans digérer les recettes prêtes-à-porter des Maîtres penseurs venus d’ailleurs. On a d’ailleurs appris et accepté que l’indépendance était un changement de couleur de peau (du « khessal » avant l’heure) des fonctionnaires de notre administration, des gouverneurs généreux égaux par des « présidents élus à vie des coups d’Etat cycliques selon les voies lactées des intérêts supérieurs des « maîtres partis-présents ». C’est la longue nuit des années 60-90 de la plus tragique des farces politiques de notre « entrée en Démocratie ». Balafres cicatricielles de l’indépendance !
Sortis de la nuit noire de la colonisation, on nous plongea dans celle d’une aube "indépendance-dépendance" : organisez votre propre dépendance sous notre dictée discrète et militariste à l’occasion. Cela dura trois décennies. On formata nos esprits perméables aux nouvelles modes dictatoriales de domination : la Démocratie sélective ou/et franchement militariste. Entre partis uniques, régimes militaires ou démocratie partisane limitée, on forgea une nouvelle culture politique acceptée : c’est la Démocratie balafrée des décennies 60-90.
Cette si longue période de faussetés (fausse indépendance, fausse démocratie, faux développement..) épuisa ses fausses comédies, ses faux espoirs. On inventa et imposa la potion salutaire et respiratoire des conférences nationales pour hydrater les grands corps malades qu’étaient les systèmes politiques sparadraps post indépendance. Ils avaient fait leur temps, et leur utilité érodée. Comme une cocotte minute, l’onde de choc des « Conférences nationales », déferla sur le continent comme des déflagrations de tonnerre d’un ciel particulièrement agité...
On mit un peu d’huile dans les moteurs politiques gravement grippés ; on créa des canaux de respiration et d’exultation socio-politiques qui permit une perfusion-anesthésique. Bref, on canalisa les vapeurs des cocottes minutes pour empêcher les déflagrations annoncées. Mais la grande "entourloupe-hypocrisie-arnaque", fut que dans le même temps qu’on ouvrait les vannes explosives, on laissa en (sur) place les héritiers "forbans" des indépendances "farces trappes". Sacrées balafres démocratiques. Démocratures ! (Je sais ce n’est pas répertorié par « Le Petit Larousse »).
Voilà donc l’Afrique « démocratisée « par un multipartisme contrôlé avec une nouvelle religion : le multipartisme et des élections avec le respect du « calendrier républicain » (tu parles Charles !). Évidemment qu’on va organiser les élections à...presque date échue, sous contrôle des « observateurs de la Communauté internationale », les ONG (une nouvelle traite politique) qui légitiment les résultats électoraux. Mais à coté de ces respirateurs démocratiques, il y a le garrot de la dette, une économie de rente, un holdup perpétuel sur les ressources du Continent. Le système se grippe avec une nouvelle bombe amorcée : une démographie exponentielle. Plus on s’appauvrit, plus on procrée.
Alors plus de conférences nationales. On va (se) consulter. On va écouter les uns et les autres, on va écouter ce que le bon peuple a dans le coeur et dans les tripes, on triera après dans ces grappes de lamentations. De la Guinée Conakry au Cameroun, du Bénin, (premier pays conférencier en 1990) on consulte, on confère, on tente à nouveau de colmater des brèches qui s’élargissent, des brasiers qui fument sous les multiples misères qui gangrènent un continent dont on dit qu’il est insolemment riche et sera « l’avenir du monde ». Putain de paradoxe. Mégarde, balafres d’un Continent en dérive.
Et nous le Sénégal dans tout ça ? On y reviendra. En attendant, observons le jeu de théâtre d’ombres de comédiens hypnotiseurs. Un ex-président et un autre en fonction. Sous nos yeux complices. Ils déroulent une pelote d’araignée qui nous emprisonnera tous demain. Avec notre complicité pétocharde.
À l'échelle planétaire, l'on assiste a une aggravation des inégalités relatives à la capacite de se déplacer. Une planète à plusieurs vitesses et à plusieurs couloirs se met en place. Le visa en constitue le dispositif discriminant
Si, au Sénégal, l'idée d'hospitalité aura été l'une des signatures du nouvel Etat indépendant, au Ghana, l'on aura plutot privilégié ce que la Constitution du pays appelle "the right of abode".
L'"abode" n'est pas la même chose que la "teranga" (l'hospitalité). Dans sa version minimale, l'hospitalité repose sur un principe simple. A un moment donné, le visiteur ou l'étranger doit rentrer chez lui. Un visiteur ne peut pas s'installer à vie, auquel cas il n'est plus un visiteur.
L'hospitalité prend fin le jour où l'étranger retourne chez lui. Des qu'il s'installe pour de bon, il n'est plus un étranger. Il est l'un des nôtres. Il y aurait encore beaucoup à dire sur les traditions africaines de l'hospitalité, et il est urgent que dans le débat en cours sur le gouvernement des mobilités à l'échelle planétaire, nous nous penchions de nouveau sur ces philosophies anciennes.
L'"abode" telle qu'imaginée par les Ghanéens est tout autre chose. Et d'abord c'est un "droit" (right) auquel peuvent pretendre une certaine classe de populations. Dans ce cas, il s'agit en particulier des Africains-Américains. C'est un peu comme "le droit de retour". Des gens sont partis (ou ont été forcés de partir) il y a des siècles. Mais ils n'ont pas cessé d'appartenir. A leurs descendants, l'Etat octroie le droit de retour. Où ? Au pays de leurs ancetres.
Il ne s'agit pas d'un droit de visite, ni même de l'établissement éventuel d'un étranger dans un pays dans lequel il n'est pas né, comme c'est le cas dans les philosophies de l'hospitalité. Il s'agit d'un droit d'appartenance reconnu à un "parent" qui, en dépit des siècles d'exil, n'aura jamais cessé d'être un "parent".
Comme pour la "teranga", il y aurait beaucoup à dire sur l'"abode" et le droit qui en découle et ici également, on ne peut qu'appeler à un traitement philosophique approfondi de cette expérience juridique singulière sur le continent, et c'est ce que je compte faire pour ma part lors des prochains Ateliers de la pensée. Je serai dans le même panel que Mehdi Alioua dont les travaux sur les migrations font partout autorité.
En attendant, à peu près sur le continent de nos ancêtres, nous continuons d'éprouver d'énormes difficultés à circuler librement. La décolonisation est donc loin d'etre achevée. Elle ne s'achèvera que le jour ou aucun.e Africain.e se sera tenu.e pour un.e étranger.e en Afrique. Or, justement, cela est possible. Un certain nombre d'etapes concretes sont necessaires pour y parvenir, et l'on s'y penchera.
Pour le reste, à l'échelle planétaire, l'on assiste à une aggravation des inégalites relatives à la capacité de se déplacer. Une planète à plusieurs vitesses et à plusieurs couloirs se met en place et se consolide. Le visa en constitue le dispositif discriminant.
Mais le visa et les technologies de sécurité, c'est aussi une colossale économie. Sont en jeu chaque année des centaines de milliards de dollars. Il s'agit d'une gigantesque rente sur un marché, celui des circulations, ou la vitesse est devenue une marchandise que l'on vend et que l'on achète.
Le Sénégal, puisque nous en parlions, a apparemment décidé de remettre sur le tapis le vieux serpent de mer - le retour à la réciprocité des visas pour un certain nombre de pays qui bénéficiaient jusque-la d'une exemption. "Pour des raisons de sécurite", affirme le ministre de l'Interieur.
Texte recueilli de la page Facebook d'Achille Mbembe
par Ousmane Sonko
SCANDALE PETROTIM, LES TÊTES CONTINUENT DE TOMBER ...
Macky Sall aura épuisé tout son registre de diversion et de contre-feux qu'il ne parviendra jamais à son objectif obsessionnel : faire oublier ses énormes scandales, notamment, Petrotim et le gaz sénégalais
Macky Sall aura épuisé tout son registre de diversion et de contre-feux (dialogue national mort-né, retrouvailles tous azimuts, procès privé des 94 milliards d'escroquerie (que nous attendons avec impatience), reconnaissances internationales décernées par des instances bidons, ...) qu'il ne parviendra jamais à son objectif obsessionnel : faire oublier ses énormes scandales, notamment, Petrotim et le gaz sénégalais.
Derniers développements : Mark Denning, un manager de fonds d'investissement vient d'être poussé à la démission de l'un des plus grands fonds d'investissement du monde (Capital Group), suite aux nouvelles investigations de la BBC. Celles-ci ont révélé que, parallèlement au fonds d'investissement qu'il gérait, il utilisait sa propre compagnie pour faire des investissements personnels dans des compagnies louches telles que Timis Corporation entre autres. Quel lien avec le Sénégal?
Son Trust personnel, Kinrara International était actionnaire de Timis Corporation Ltd et a obtenu 22 millions USD (11 milliards CFA) lorsque Frank Timis a vendu à BP ses droits dans les blocs Ahmeim-Tuortue. Opérations pour lesquelles Aliou Sall est cité (mais protégé par son président de frère) dans ce qui apparaît comme le scandale du millénaire.
Nous apprenons de notre frère Alioune Gueye d'Ohio qu'une autre des compagnies de ce sieur Denning, Hummingbird Resources, créée et gérée par son gendre, détient à travers Cora Gold une licence d'exploration d'or à Madina Foulbe, au Sénégal, pour une superficie de 260 km2.
Ces aventuriers sont des habitués de ces pratiques partout en Afrique, avec certes la complicité de nos gouvernants corrompus jusqu'à la moelle. Toutefois ils ne parviendront jamais à l'emporter face à la détermination de millions de Sénégalais d'ici et de la diaspora, résolument engagés à leur barrer la route.
La nébuleuse autour du pétrole/gaz sénégalais porte bien des noms : Macky Sall, Aliou Sall, Aly Ngouille Ndiaye, Eddie Wong, Frank Timis, Ovidiu Tender, KOSMOS, BP, Denning...
D'où le projet de la candidature au troisième mandat, car ce second et dernier mandat ne suffira pas à effacer les traces de crimes trop gros et nombreux pour être parfaits. Dix mandats même n'y suffiraient !
Pétrole et gaz; or, fer et zircon; accords de pêche; foncier urbain et rural; marchés publics et grands projets, ...
Au fait, où en est le procureur de sa majesté avec l'opération (appel à témoins) blanchiment d'Aliou Sall ?
VIDEO
KHALIFA VOIT PLUS LOIN QUE LE PS
EXCLUSIF SENEPLUS - L'ancien maire de Dakar a intégré l'imaginaire des sénégalais - Macky veut assurer ses arrières - Le limogeage des agents du ministère de la Justice est une façon de brouiller les pistes
Que retenir de la première sortie publique de Khalifa Sall depuis sa libération ? Qu'est-ce qui explique cette attitude réfractaire du pouvoir au débat sur un troisième mandat ? Le limogeage des fonctionnaires du ministère de la Justice suite à leurs interventions en faveur d'une réhabilitation de Karim Wade est-il un artifice du camp présidentiel pour brouiller les pistes ?
L'éditorialiste de SenePlus, Bacary Domingo Mané fait un décryptage politique de tous ces sujets qui polarisent l'actualité nationale, à travers cet éditorial vidéo.
PAR AFRICA WORLDWIDE GROUP
SOMMET RUSSIE-AFRIQUE, RETOUR EN ZONE
EXCLUSIF SENEPLUS - À Sotchi, les chefs d’Etat du G5 troqueront-ils la sécurité collective et la paix civile de leurs populations et de leurs Etats, contre du sentimentalisme-paternalisme ? AFRICAN GLOBAL NEWS
Le 24 Octobre prochain, quand le président Vladimir Poutine ouvrira le sommet Russe-Afrique à Sotchi, en présence de ses homologues africains, ce sera certainement le temps de redéfinir le retour en Zone, en Afrique, de ce qui fut l’Union des Républiques Soviétiques Socialistes (URSS), du temps de sa superbe ; devenue la Russie.
En effet, l’ex URSS devenue la Russie, est liée, avec beaucoup de pays africains, par des relations traditionnellement amicales, éprouvées par le temps. L’URSS a joué un rôle significatif dans la libération du continent en aidant la lutte des peuples d’Afrique contre le colonialisme et pour la décolonisation (Angola, Bénin, Ethiopie, Mozambique, Cap-Vert, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Mali) mais aussi contre le racisme et l’apartheid (Afrique du Sud, Zimbabwe).
Plus tard, l’ex URSS a beaucoup aidé certains pays Africains à protéger leur indépendance et leur souveraineté, à établir des États, à mettre en place les fondements des économies nationales (socialistes), à créer des forces armées aptes au combat. D’ailleurs, ce sont les Soviétiques, à l’époque, qui ont construit dans ces pays-là, d’importantes infrastructures, notamment, des centrales hydroélectriques, des routes, des entreprises industrielles. En retour, de milliers d’Africains ont reçu une formation professionnelle de qualité dans les grandes écoles soviétiques, dont notamment en Electricité, en Développement rural et en Agronomie.
Ainsi, de 1960 à 1986, l’ex URSS devenue la Russie était bien présente dans le jeu des acteurs en Afrique, que ce soit en Afrique du Nord (l’Egypte sous Nasser), en Afrique de l’Ouest (Bénin, Mali, les deux Guinée, au Cap-Vert), en Afrique centrale (Congo Brazzaville), en Afrique de l’Est (Ethiopie) et en Afrique australe (Angola, Mozambique, Zimbabwe).
Ce qui intéresse la Russie en Afrique
C’est donc sous la Perestroïka et la Glasnost, sous Gorbatchev, que l’ex URSS devenue la Russie, va se retirer progressivement du continent africain. Et depuis, l’essentiel des échanges commerciaux entre la Russie et les pays africains, le sont dans le domaine de la vente d’armes. A titre d’exemple, en 2018, 49% des armes achetées en Afrique du Nord, provenaient de la Russie, contre 28% pour l’Afrique subsaharienne. Toujours en 2018, le volume des échanges commerciaux entre la Russie et l’Afrique, tournait autour de 20 milliards de dollars, bien loin des 200 milliards de dollars d’échanges commerciaux entre la France et l’Afrique, par exemple.
Le président Vladimir Poutine, il y a donc quelques années, a commandé une étude exhaustive sur l’Afrique, à l’Institut Russe d'Études Africaines de l’Université de Leningrad. Les conclusions déposées sur la table du président Poutine, révèlent que la Russie pourrait bien monter en volume, en puissance et en gamme, dans sa coopération bilatérale et multilatérale avec l’Afrique, notamment sur deux leviers : (1) accéder à la haute profitabilité économique sur les marchés domestiques africains, dont notamment le pétrole, le gaz et les minerais et (2) accéder à l’enviable marché de consommateurs africains projetés à deux milliards de consommateurs d’ici à 2050.
Ce que les chefs d’Etats africains attendront de la Russie
Du côté des pays africains, il sera plus attendu de la Russie, de les accompagner dans la lutte contre les mouvements insurrectionnels (printemps arabes) en Afrique du Nord, et dans la lutte contre le terrorisme, surtout dans la bande du Sahel. Et oui, c’est la raison pour laquelle tous les présidents du G5 Sahel, seront présents à cet important sommet à leurs yeux. Pourquoi ? Parce que la Russie, à travers la société Wagner, qui est une société militaire privée russe enregistrée en Argentine (parce que la législation russe ne reconnaît pas les sociétés militaires privées), dirigée par l’oligarque Evagueni Progogine, proche du Kremlin et dont sa société Wagner est très liée au Ministère Russe de la Défense, a fini de faire ses preuves sur le plan de la guerre à travers le monde. Que ce soit au Vénézuela où Wagner a ‘’sauvé’’ le pouvoir de Maduro, que ce soit en Ukraine où Wagner a été au front au Donestk, que ce soit en Centrafrique en 2018 où Wagner a pu sauver ce qui reste du pouvoir de Touadéra, que ce soit en Syrie où Wagner a maintenu au pouvoir le régime de Bassar Al Assad contre la puissante coalition occidentale.
Le Cas Wagner, la société militaire privée russe
Seulement, et c’est là où il sera très important de suivre les travaux de ce sommet de Sotchi, c’est qu’à l’éventualité que la Russie accepte, à travers la société militaire privée russe, Wagner, de s’engager avec les pays du G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme, qui paiera la facture ? Pour ces genres d’opérations, cela devrait coûter des centaines de milliards de dollars. Ce que ne peut pas supporter les budgets des pays africains du G5. Cela, c’est la question financière. Il restera la question politique qui est celle-ci : sous quel mandat, Wagner interviendra t-il au Sahel, si on sait que les forces en présence y sont sous mandat de l’ONU ? Tout un rapport de force en perspective.
Et ce serait fort dommageable que les pays du G5 Sahel, laissent passer entre leurs doigts, la solution russe pour éradiquer le terrorisme et le grand banditisme, tant qu’il est vrai que la paix et la sécurité collective, précèdent au Développement. Surtout dans la bande soudano-sahélienne où dans cette partie de l’Afrique, nous sommes ni plus ni moins, en guerre contre le terrorisme et le grand banditisme. Les chefs d’Etat du G5, troqueront-ils la sécurité collective et la paix civile de leurs populations et de leurs Etats, contre du sentimentalisme-paternalisme? Wait and see. En attendant, Президент Товарищ Владимир Путин добро пожаловать в ваш дом (Président Camarade Vladimir Poutine, Bienvenue chez vous!