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10 octobre 2025
COMMENT L’ETAT ENRICHIT SA CLIENTÈLE POLITIQUE
L’affaire relative aux intrants agricoles révèle une véritable mafia logée au plus haut sommet de l’Etat - De fracassantes révélations par une source très au fait de ce qu’elle qualifie de « grand banditisme d’Etat »
L’affaire relative aux intrants agricoles révèle une véritable mafia logée au plus haut sommet de l’Etat. Lequel enrichit qui il veut notamment au niveau de sa clientèle politique. Au nombre des bénéficiaires figurent aussi des souteneurs politiques, des marabouts, footballeurs, des intermédiaires, etc. Bref, une clientèle politico-affairiste entretenue à partir de l’attribution de ces fameux marchés d’intrants. De fracassantes révélations par une source très au fait de ce qu’elle qualifie de « grand banditisme d’Etat ».
L’affaire à forte teneur de scandale dite Moussa Cissé Lo et portant sur les attributions partisanes de marchés relatifs aux intrants agricoles, n’est en fait que l’arbre touffu qui cache la forêt de la grande magouille qui se joue au sommet de l’Etat. En effet, renseigne notre source qui s’active dans le secteur des intrants agricoles depuis plusieurs années, pour se procurer des engrais et des semences, l’Etat a fait le choix de les acheter à un prix plus cher pour permettre aux fournisseurs de réaliser des marges conséquentes sous le prétexte de subvention au profit des agriculteurs.
En termes plus précis, l’Etat achète les intrants très au-dessus des prix réels du marché. Cette magouille a commencé du temps du défunt régime du président Abdoulaye Wade en 2000. C’est durant le magistère du pape du Sopi que cette mafia autour des engrais a vu le jour et s’est développée. Explication de notre source : « Comme c’est subventionné, l’Etat achète ces intrants plus cher pour les vendre moins cher, quasiment à la moitié du prix d’achat, aux paysans. Durant le magistère de Me Wade, il n’y avait que quatre entreprises qui gagnaient les marchés d’engrais laissant la portion congrue aux autres. Il s’agissait de Agrofitex, Senchim, Tse de Cheikh Amar et Matix. Et c’est avec l’arrivée du Président Sall au pouvoir en 2012 que l’Etat a cassé le « monopole » à quatre de ces entreprises pour élargir le marché à plusieurs personnes, groupements et entreprises. Ces nouveaux attributaires se retrouvaient généralement avec un quota de 2000 tonnes pour certains et 4000 tonnes pour les plus chanceux. « L’Etat a acheté le kilogramme d’engrais à 331 francs en 2019, des bons de commande en bonne et due forme l’attestent. Un prix très cher par rapport à celui du marché. Ce qui prouve que le procédé est utilisé à dessein pour enrichir des gens.
En effet, des personnes ont acheté l’engrais à 210 francs le kilo pour le revendre à 331 francs à l’Etat. Autrement dit, elles se retrouvent ainsi avec 100 mille francs de bénéfice sur chaque tonne. Et si l’heureux bénéficiaire a obtenu un quota de 1000 tonnes, à lui le jackpot. Puisque se retrouvant ainsi miraculeusement millionnaire avec 100 millions en banque, surtout que le bon de commande le plus famélique est souvent estimé à 2000 tonnes » souligne notre interlocutrice. Parmi ces bienheureux, notre source cite des anciens footballeurs comme El Hadj Diouf et Khalilou Fadiga, le politicien kaolackois et époux du ministre Mariama Sarr, Mamadou Ndiaye Rahma, Moustapha Cissé Lo sans compter des dignitaires et recommandés des grandes familles maraboutiques. Pire, tient à préciser notre source, certains de ces attributaires des marchés n’exécutent pas leur engagement, mais vont plutôt monnayer leurs bons de commande auprès de vrais opérateurs économiques. «Ils font un deal avec eux et se partagent le bénéfice» indique-t-elle.
Un procédé pour enrichir une clientèle politique
Une pratique à laquelle l’Etat aurait pu mettre fin mais qu’il laisse prospérer pour enrichir sa clientèle politique, ses amis et proches. En effet, révèle notre source, « le véritable problème dans cette affaire, c’est que l’Etat n’organise pas d’appels d’offres. S’il y avait un appel d’offres en libre concurrence, les gens auraient proposé de meilleurs prix et l’Etat aurait acheté moins cher.
De ce fait, il n’y aurait pas eu toute cette magouille autour de ces intrants. Mais puisque personne ne veut que cette pratique disparaisse, elle a encore de beaux jours devant elle. L’Etat fait des consultations restreintes et ciblées pour demander des cotations pour la forme aux personnes devant éventuellement bénéficier des bons de commande. Les bienheureux choisis semblent être des porteurs de voix ou personnalités dans les bonnes grâces du système. Ce qui fait que depuis 2000, chaque année, il y a environ plus de 80 milliards refilés à des gens pour les enrichir sans cause ». « C’est une nébuleuse qui se passe entre la Direction de l’Agriculture et le ministère. Mais, il faut savoir que la vraie mafia se fait au plus haut sommet de l’Etat. Tout prend départ à ce niveau. A partir de janvier, les gens vont se bousculer pour solliciter et négocier des bons de commandes. Il y a des gens qui ne vivent que de ce business. Cela pose le problème général de la rationalisation de la dépense publique. En effet, là où l’Etat peut acheter moins cher, il se permet de le faire sans compter et c’est le contribuable sénégalais qui paie la note finale.
C’est l’exemple d’une rame de papiers qui coûte 4500 F aux ministères et agences alors qu’en réalité, on peut l’acheter à 2000 F à Tilène » ajoute notre source. (Ndlr, ce qu’elle ne dit, c’est que ce sont les rames de papier achetées à prix d’or par l’Etat qui alimentent le circuit parallèle de Tilène !) Et plutôt que de développer le pays ou de créer des richesses, c’est une caste de privilégiés qui tire profit de ces intrants et de la commande publique. La fin de ces pratiques de surfacturation et d’enrichissement sans cause aurait pu régler le problème des abris provisoires par exemple. Mais le régime est bien obligé d’entretenir la poule aux œufs d’or pour perpétuer sa survie. « C’est une vraie mafia. Depuis 2000 jusqu’à nos jours, plus de 1000 milliards de francs auraient dû être économisés par l’Etat. Avec cette somme, on aurait réglé beaucoup de problèmes dans le pays. Ça aurait pu, par exemple, résoudre la lancinante équation des 6000 abris provisoires. Parce qu’avec 45 milliards seulement, on peut construire en dur les 6000 classes indignes d’un État indépendant depuis soixante ans », éructe de rage notre interlocuteur Revenant sur l’affaire Cissé Lo que le directeur du quotidien national « Le Soleil » accuse d’avoir reçu 4000 tonnes, notre source précise que ce n’est pas en réalité 4000 tonnes qu’on lui remet à distribuer, mais des bons de commande. Rien qu’avec ce quota, le parlementaire de la majorité présidentielle — et vice-président de l’Assemblée nationale ! — a la possibilité de gagner 400 millions de francs les doigts dans le nez. « Chaque individu à qui on remet 1000 tonnes peut être certain d’avoir 100 millions.
Ainsi, l’Etat enrichit qui il veut à partir d’une simple signature. Et des gens qui n’ont même pas d’entreprise se retrouvent avec des bons de commande » explique encore, indigné, notre interlocuteur. Selon cet opérateur économique s’activant dans les intrants agricoles, la seule façon pour mettre fin à cette magouille, ce serait de procéder à un appel d’offres ouvert et transparent. « On ne peut pas se permettre de balancer annuellement 80 à 100 milliards au nom de rien. Il y a des gens qui manquent d’engrais, car les quantités distribuées ne suffisent même pas. C’est-à-dire que là où l’Etat achète 80 mille tonnes, si les choses avaient été faites normalement, on aurait acheté 150 mille tonnes ». Une vieille pratique qui risque de perdurer si l’on sait le pouvoir de nuisance de cette puissante mafia logée au cœur du dispositif étatique et qui enrichit à peu de frais une clientèle en échange bien souvent de commissions. Ou de rétrocommissions.
AU-DELA D’UNE SIMPLE INTERDICTION DE LA PUBLICITÉ DES PRODUITS DÉPIGMENTANTS
Combattre le phénomène de la dépigmentation dans les communautés noires appelle, de l’avis du sociologue Innocent Laïson, à aller au-delà d’une simple interdiction de la publicité des produits dépigmentant.
Combattre le phénomène de la dépigmentation dans les communautés noires appelle, de l’avis du sociologue Innocent Laïson, à aller au-delà d’une simple interdiction de la publicité des produits dépigmentant. Ce combat exige une sincère réconciliation avec soi. Collectivement, il nécessite de la part du sociologue une repensée et une rééducation portant sur les normes et valeurs symbolisant la beauté noire africaine.
La mise en demeure adressée par le Conseil national de régularisation de l’audiovisuel (CNRA) à plusieurs organes de presse pour diffusion de produits dépigmentant et la sanction appliquée à Sen TV par l’arrêt de ses programmes pour sept jours (du 31 décembre 2019 au 6 janvier 2020) remettent au goût du jour, selon le sociologue Innocent Laïson, la question fondamentale de notre rapport au Noir. Car « il s’agit bien d’interroger les motivations profondes des hommes et des femmes noires à se dépigmenter ».
A quoi répond cette tendance à s’éclaircir la peau ? Notre source convoque d’emblée Frantz Fanon qui, en 1952 dans Peau noire, masques blancs, au chapitre 3 consacré à L’homme de couleur et la Blanche, avançait ceci : « De la partie la plus noire de mon âme, à travers la zone hachurée me monte ce désir d’être tout à coup blanc. Je ne veux pas être reconnu comme Noir, mais comme Blanc. ».
Pour soigner ce trouble de la personnalité, le Noir part à la conquête de la Blanche. Et Fanon de dire : « Son amour m’ouvre l’illustre couloir qui mène à la prégnance totale… J’épouse la culture blanche, la beauté blanche, la blancheur blanche. Dans ces seins blancs que mes mains ubiquitaires caressent, c’est la civilisation et la dignité blanches que je fais miennes. » On en est encore à ce stade, se désole le sociologue. Qui soutient que le traumatisme vécu pendant les siècles d’esclave et les années de colonisation a pour séquelles chez le Noir un déni de soi-même, un sentiment d’infériorité face au Blanc.
« La dépigmentation cosmétique est considérée comme une mue (renouvellement du plumage) et procède d’une thérapie qui apaise ce trouble de la personnalité » poursuit-il. Comme la fille noire du « test de la poupée » du couple de psychologues américains Kenneth et Mamie Clark, « nous attribuons sans hésitation la sagesse, la gentillesse, l’intelligence et la supériorité dans tous les domaines à la poupée pâle et refusons obstinément de ressembler à la poupée brune ». Il faut à tout prix se débarrasser de cette couleur qui fait tache…sombre. « On se souvient des joueurs de l’équipe du Zaïre qui s’étaient dépigmentés pour ‘’exprimer leur égalité’’ aux autres joueurs européens participant à la coupe du monde de 1974. Aujourd’hui, il est courant de voir des enfants que les parents dépigmentent, à leur insu, prétextant leur ‘’offrir plus d’opportunités dans la vie’’ en améliorant leur paraître », explique de diplômé de l’Université Gaston Berger de Saint Louis. Malgré les complications médicales connues et les coûts économiques onéreux qui en découlent, la dépigmentation est encouragée, selon lui, par le diktat des canaux de beauté dits modernes occidentaux. La beauté est blanche. Et nous l’acceptons intérieurement.
Et de s’interroger : « Combien sommes-nous à exhiber avec fierté notre compagne ou compagnon à peau blanche ou claire, voire xessalisée ? » Bien nombreux.
Ainsi, abstraction faite de quelques résistants, principalement idéalistes prônant une certaine authenticité africaine par la préservation de la peau noire, « un bon nombre a déjà fini de conquérir sa peau blanche ». Combattre le phénomène de la dépigmentation dans les communautés noires appelle, de l’avis du sociologue, à aller au-delà d’une simple interdiction de la publicité des produits dépigmentant.
« Ce combat exige, individuellement, une profonde introspection et une sincère réconciliation avec soi ; collectivement, une repensée et une rééducation portant sur les normes et valeurs symbolisant la beauté noire africaine ».
DES INTELLECTUELS AFRICAINS RÉAGISSENT AUX RÉFORMES DU FCFA
La monnaie doit être l’émanation des aspirations profondes des peuples d’Afrique qui doivent être en permanence associés aux processus en cours. Les critères de convergence ne constituent pas une approche appropriée - DÉCLARATION
SenePlus publie ci-dessous la déclaration datée du 6 janvier 2020 d’un collectif d’intellectuelsafricains, dont des figures quasi-historiques, sur les réformes du FCFA annoncées le 21 décembre dernier à Abidjan.
« Le 21 décembre 2019, le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron ont annoncé trois réformes du franc CFA, la monnaie coloniale créée le 26 décembre 1945 et qui circule encore dans quatorze pays africains dont les huit de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
Les réformes prévues sont les suivantes : le franc CFA de l’Afrique de l’ouest sera renommé ECO ; la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) ne sera plus dans l’obligation de déposer ses réserves de change auprès du Trésor français ; la France n’aura plus de représentants au sein des organes de la BCEAO.
Nous précisons que ces évolutions ne résultent pas de la bienveillance du gouvernement français et de son allié ivoirien, eux qui ont longtemps défendu le statu quo. Le déclencheur a plutôt été la mobilisation pour l’abolition du franc CFA, portée depuis quelques années par des mouvements sociaux panafricanistes, des intellectuels, des citoyens ordinaires, etc. dans le continent et dans la diaspora. C’est donc l’occasion de féliciter et d’encourager ceux et celles qui œuvrent sans relâche à l’émancipation collective de l’Afrique.
Il serait cependant prématuré de crier victoire. Si certains symboles gênants, associés au franc CFA, vont disparaître, les liens de subordination monétaire sur le plan légal et sur le plan de la conduite de la politique monétaire restent en place.
Tout d’abord, la France maintient toujours le rôle officiel de garant ; un rôle, il faut le souligner, qu’elle n’a jamais vraiment exercé pour la simple raison que ce sont les Africains eux-mêmes et les ressources à leur disposition qui ont toujours permis l’émission et la convertibilité du franc CFA. Ensuite, la Banque de France abrite toujours l’essentiel du stock d’or monétaire des pays de l’UEMOA. Enfin, la parité du franc CFA vis-à-vis de l’euro est toujours maintenue. Ce qui est une façon non seulement d’accorder une préférence commerciale à la zone euro mais également de soumettre la politique monétaire des pays de l’UEMOA à celle de la Banque centrale européenne (BCE).
Par ailleurs, l’annonce que le franc CFA sera renommé « ECO » laisse perplexe. Rappelons que ECO est le nom retenu, en juin 2019, à Abuja, par les quinze pays de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest) pour désigner la monnaie unique régionale ouest-africaine en gestation. Ce projet a été initié au sein de la CEDEAO depuis 1983 et sa mise en œuvre a fait entretemps l’objet de plusieurs reports.
Pourquoi donc les pays de l’UEMOA devraient-ils s’arroger le droit de rebaptiser ECO le franc CFA alors qu’ils n’ont pas encore tous rempli les critères d’entrée dans la zone monétaire ECO définis au sein de la CEDEAO ? Comment comprendre cette déclaration hâtive de Macron et Ouattara qui maintient la France en tant que prétendu « garant » du franc CFA renommé ECO, ainsi que la parité fixe avec l’euro alors que la CEDEAO requiert pour le lancement de sa monnaie unique le retrait total de la France de la gestion monétaire des pays de l’UEMOA ? Sans mentionner que la CEDEAO a fait le choix d’adosser sa monnaie à un panier de devises.
Ne faudrait-il pas craindre une tentative de sabotage surtout au regard de la volonté maintes fois exprimée par le gouvernement français d’élargir l’usage du franc CFA aux pays anglophones ouest-africains et d’isoler le Nigeria ?
Devant la confusion actuelle, amplifiée plutôt que dissipée par les différents communiqués de la CEDEAO, de la BCEAO, de la République du Nigeria, de la République du Ghana, etc. nous invitons les citoyens des États membres de la CEDEAO à faire preuve de plus de vigilance concernant les récents développements liés au franc CFA et à l’ECO.
S’il faut saluer l’émergence d’un débat public, porté par des intellectuels et acteurs de la société civile en Afrique, sur la question du franc CFA, nous devons en même temps déplorer le mutisme inquiétant de nos chefs d’État et de gouvernement sur une question aussi importante sur le plan symbolique, politique, économique et psychosociologique.
Face au déficit de communication des gouvernements africains sur un sujet qui engage l’avenir de plus de 300 millions d’habitants en Afrique de l’ouest et celui de l’intégration régionale, nous demandons :- Aux chefs d’État de l’UEMOA et de la CEDEAO de prendre leurs responsabilités auprès de leurs peuples respectifs en ouvrant un débat populaire et inclusif sur les réformes en cours. En effet, la souveraineté est d’abord l’affaire des peuples qui, il faut le rappeler à nouveau, ont de leur propre initiative posé le débat sur le franc CFA et sur la souveraineté monétaire de l’Afrique de l’ouest.- Aux chefs d’État de l’UEMOA d’informer clairement leurs concitoyens sur les surprenantes déclarations d’Alassane Ouattara et d’Emmanuel Macron qui semblent les engager, sans qu’ils aient eu encore à en référer à leur parlement et aux autres institutions républicaines pertinentes.- Aux spécialistes des questions économiques et monétaires au sein de la CEDEAO, de l’UEMOA et de la BCEAO de participer activement au débat public sur les reformes en question, en confrontant leurs propositions aux objections soulevées par des chercheurs et leaders indépendants de la société civile.- Aux peuples des États membres de la CEDEAO de rester mobilisés dans le débat citoyen enclenché sur la sortie définitive de la France de la gestion monétaire de nos États et sur l’adoption de systèmes monétaires souverains au service des peuples et qui s’inscrivent dans la dynamique de mise en place d’une Fédération des États de l’Afrique de l’ouest.
Nous réaffirmons que la question de la monnaie est fondamentalement politique et que la réponse ne peut être principalement technique. Instrument et symbole de souveraineté, la monnaie doit être l’émanation des aspirations profondes des peuples d’Afrique qui doivent être en permanence associés aux processus en cours. A cet égard, nous sommes d’avis que les critères de convergence ne constituent pas une approche appropriée. Ils doivent être revus et éventuellement remplacés par des indicateurs de nature plus politique prenant en compte les défis de l’heure : l’industrialisation, l’autonomisation des producteurs locaux, la compétitivité des entreprises nationales de la zone CEDEAO, le plein emploi et la transformation écologique.
Si nous aspirons à une souveraineté économique et monétaire de la CEDEAO, c’est parce qu’elle est la voie royale pour mettre fin à l’extraversion économique, à l’endettement en devises étrangères, aux flux financiers illicites et aux autres facteurs contribuant à des formes de croissance économique non inclusive."
Listes des noms de personnalités qui ont signé le texte :
Makhily Gassama, Essayiste, Ancien Ministre Ancien Ambassadeur (Sénégal)
Boubacar Boris Diop, Écrivain (Sénégal)
Aminata Dramane Traoré, Écrivaine, ancienne Ministre de la Culture et Présidente du Groupe « États généraux du franc CFA et des Alternatives » (Mali)
Carlos Vamain, Jurisconsulte, Ancien Ministre (Guinée-Bissau)
George Klay Kieh, Jr., Universitaire (Libéria)
Momar Sokhna Diop, Professeur d’Économie et de gestion, Écrivain (Sénégal / France)
Cheikh Gueye, Géographe et Secrétaire permanent du Rapport Alternatif sur l’Afrique (Sénégal)
Lionel Zevounou, Maître de conférences en droit public (France)
Mouhamadou Ngouda Mboup, Enseignant-Chercheur en droit public (Sénégal)
Luc Damida, Chercheur ( Burkina Faso)
"CLEANING DAY", LES RAISONS D’UN ÉCHEC POPULAIRE
L’appel du chef de l’Etat Macky Sall à une forte mobilisation des populations à l’occasion de la première édition de la Journée nationale du nettoiement, célébrée samedi dernier, n’a pas été bien entendu par les Sénégalais.
L’appel du chef de l’Etat Macky Sall à une forte mobilisation des populations à l’occasion de la première édition de la Journée nationale du nettoiement, célébrée samedi dernier, n’a pas été bien entendu par les Sénégalais. Lesquels, dans leur écrasante majorité, ont préféré rester chez elles. Pour connaître les raisons d’un tel échec, Le Témoin a interpelé des spécialistes notamment le sociologue Djiby Diakhaté, l’analyste politique, Dr Atab Badji, et le journaliste Ibrahima Bakhoum…
Le constat a été presque unanime. La première édition de la Journée nationale du nettoiement a été marquée par une très faible mobilisation des populations. Lesquelles, semblant faire fi de l’appel à une mobilisation massive lancé par le chef de l’Etat Macky Sall lors de son adresse à la Nation du 31 décembre dernier, ont préféré se terrer chez elles. Constant qu’il y avait effectivement une faible mobilisation des populations à l’occasion de ce « Cleaning day », le sociologue Djiby Diakhaté estime qu’en termes d’actions, c’était effectivement un échec. Selon lui, beaucoup de facteurs expliqueraient cet échec de la mobilisation de samedi dernier. « Depuis quelques temps, la présidence nous bombarde des slogans comme Fast-tract, clean challenger, clean day, etc. Des slogans qui n’ont rien de sénégalais. Sur le plan de la sémiologie, il y a donc problème », se désole le sociologue Djiby Diakhaté. Qui rappelle que dans les années 90, il y avait un phénomène « Set Sétal » porté par les jeunes, notamment le mouvement navétane, qui avait fait tâche d’huile parce que ayant eu l’adhésion de la population dans sa grande majorité. La deuxième raison de cet échec du premier « Clean day », selon le professeur Diakhaté, est qu’il n’y a pas eu d’étude préalable. Il s’explique : « Avant de commencer une telle initiative, il fallait parler aux acteurs notamment les imams, les leaders religieux, les mouvements de femmes et de jeunes, les Badienou Gokh entre autres organisations. Et tout faire pour les faire adhérer à cette initiative. » La troisième raison procèderait, selon M. Diakhaté, d’un problème de communication. Car, selon lui, la communication ne doit pas seulement être une communication media. Mais, elle doit aussi se faire en hors média. Notre interlocuteur pense qu’il fallait travailler dans le sens de la territorialisation de la communication. La dernière chose dont il fallait tenir compte, selon le sociologue, c’est la « sacralisation de l’espace ».
PR DJIBY DIAKHATÉ «Beaucoup de paramètres ont été négligés»
« Vous savez, il y a ce que l’on peut appeler la sacralisation de l’espace qui change de la localité d’origine à la localité d’accueil. Quand les gens sont dans l’espace où ils sont nés et où leurs parents ou grands-parents sont enterrés, ils font tout pour préserver cet environnement. Mais, lorsqu’ils se déplacent dans un autre espace, la sacralisation de l’espace disparait. Ils peuvent salir ce nouvel espace et en faire ce qu’ils veulent. Il fallait donc prendre cela en compte » souligne en conclusion le membre du CNRA Djiby Diakhaté. Pour Cheikh Atab Badji, analyste et MBA en sciences politiques, une politique de nettoiement aussi importante que celle de samedi dernier devait nécessiter une plus grande préparation. Après avoir rappelé que le fait n’est pas niveau et que c’est uniquement le vocabulaire qui a changé, M. Badji pense que le fait de nettoyer entre dans le cadre d’une politique d’hygiène. Donc, si le lancement n’a pas connu de succès, c’est parce que l’opération a été plutôt décrétée « alors qu’une opération de ce genre ne se décrète pas. »
DR ATAB BADJI « Une opération de ce genre ne se décrète pas »
« Une politique environnementale nécessite une préparation de longue durée. Le Président devait d’abord mettre sur pied une politique de nettoiement et d’hygiène avant tout lancement. Il faut que les gens sachent déjà pourquoi il ne faut pas salir et qu’on leur explique que cela a pour but de garder son environnement sain », explique notre analyste politique. Selon notre interlocuteur, il faut que l’on puisse intégrer cela dans le curriculum des enfants. Il préconise aussi de prendre des mesures dissuasives contre les récalcitrants. De son côté, le journaliste Ibrahima Bakhoum avance deux raisons pouvant expliquer, selon lui, la non-adhésion des populations à la première journée du « Cleaning day ». La première c’est le fait que les gens peuvent se dire que c’est un slogan ou un discours comme les autres discours et slogans. Ce qui justifierait que la parole du Président ne suffise pas seulement à les mobiliser. Le doyen Ibrahima Bakhoum pense également que les gens commencent à être très saturés des déclarations politiciennes. « Si pour eux l’appel du Président ressemble à un appel politicien, cela pose problème», estime-t-il.
IBRAHIMA BAKHOUM « les Sénégalais ont l’habitude de recevoir des moyens financiers des politiciens pour pouvoir répondre à leurs appels »
La dernière raison de la non-adhésion des populations viendrait du fait que, selon M. Bakhoum, on serait resté pendant longtemps dans l’incivisme social. Donc, il faudrait, à l’en croire, plus qu’un appel du président de la République pour pousser les populations à adhérer à ses initiatives. Il s’explique : « Comme vous le savez, les Sénégalais ont l’habitude de recevoir des moyens financiers et autres des politiciens pour pouvoir répondre à leurs appels. Peut-être que cette fois-ci c’est parce qu’il n’y a pas eu ces moyens qu’on a vu ce qu’on a vu. Peut-être aussi que nos compatriotes pensent que cette affaire est politicienne et qu’on doit les donner des moyens pour qu’ils puissent répondre à l’appel au nettoiement » estime notre interlocuteur. Selon lui, toutefois, si le discours est maintenu et que des leaders sociaux et religieux s’engagent dans sa promotion, cela pourrait, dans la durée, connaître une très grande réussite. Wait and see !
«TOUS LES NOUVEAUX BACHELIERS…ONT ETE ORIENTES»
Le Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a été hier, lundi 6 janvier, l'invité de l'émission "Débat du Mois" de la radio Téranga Fm.
Le Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a été hier, lundi 6 janvier, l'invité de l'émission "Débat du Mois" de la radio Téranga Fm. Cheikh Oumar Hanne y a déclaré que tous les nouveaux bacheliers ayant demandé à être orientés, cette année, dans les universités publiques sénégalaises l'ont été à travers la plateforme Campusen. Il a aussi rappelé qu'ils sont 54000 nouveaux bacheliers sur les 57000 à avoir demandé à être orientés cette année.
Les questions ont été multiples et variées et furent posées directement au Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation par les journalistes lors de cette émission intitulée "Le Débat du Mois" initiée par la radio Téranga FM. Celles-ci ont tourné essentiellement autour de la problématique des orientations des nouveaux bacheliers, des bourses d'étudiants, de leurs conditions de vie au sein de leurs campus, de l'insuffisance des enseignants dans les universités ainsi que des mesures d'accompagnement.
Sur la question des orientations, le Ministre Cheikh Oumar Hanne précisera que tous les nouveaux bacheliers ayant demandé à être orientés dans les universités sénégalaises l'ont été. "Les 54000 nouveaux bacheliers sur les 57000 qui ont émis la demande ont été tous orientés. Et cela a été fait en fonction des capacités de chaque université de recevoir des nouveaux bacheliers. L'an dernier, ils étaient 34000 nouveaux bacheliers à avoir été orientés dans les universités sénégalaises", a soutenu Cheikh Oumar Hanne qui a aussi rassuré quant à la capacité de ces universités de gérer leurs problèmes. Cependant, il faudra d'après lui travailler davantage pour asseoir la paix sociale au sein de ces Temples du savoir.
Pourtant, ce sont près de 500 milliards FCFA qui sont investis dans le secteur de l'enseignement supérieur depuis l'arrivée du Président Macky Sall, de 2012 à nos jours, selon le Ministre. Également sur la question des bourses d'étudiants, Cheikh Oumar Hanne de rappeler que celles-ci font partie des trois domaines de priorité de l'État, à côté des fonctionnaires et des services de la dette.
" Le budget des bourses s'élève à 70 milliards FCFA par an contre 24 milliards FCFA en 2012. Ainsi, chaque étudiant coûte chaque année près de 2 millions FCFA à l'État, soit près de 200.000 FCFA par mois", a-t-il ajouté tout en insistant sur les efforts consentis aujourd'hui par l'État dans ce sens. Quant au budget du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, celui-ci s'élèverait à 215 milliards FCFA.
LE FRN DOPE «ÑO LANK»
Les leaders du Front de résistance nationale (Frn) ont reçu hier, lundi 6 janvier, tour à tour une délégation de l’ancien député-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, et de la plateforme «Ño lank ña bagne».
Les leaders du Front de résistance nationale (Frn) ont reçu hier, lundi 6 janvier, tour à tour une délégation de l’ancien député-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, et de la plateforme «Ño lank ña bagne». S’exprimant à la sortie de ces rencontres, Moctar Sourang, coordonnateur de ce front qui regroupe l’essentiel des partis de l’opposition a annoncé des discussions avec les membres de « Ño lank » pour voir comment créer la jonction pour faire face à la mesure de hausse du prix de l’électricité.
Après huit mois de mutisme, le Front de résistance nationale (Frn) annonce son retour sur le terrain du combat politique contre le régime en place. S’exprimant hier, lundi 6 janvier, à la sortie d’une réunion des leaders de ce front qui regroupe l’essentiel des partis de l’opposition, une réunion qui a été précédée par une rencontre avec une délégation de la plateforme «Ño lank ño bagne» et de l’ancien député-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, Moctar Sourang, coordonnateur du Frn est revenu sur les raisons qui ont motivé cette décision du front.
Accusant le pouvoir en place d’être l’unique responsable des difficultés que rencontre la Senelec du fait de sa mauvaise politique, Moctar Sourang, par ailleurs président du parti politique Union nationale patriotique (Unp) a expliqué que l’opposition s’oppose à la volonté du régime en place de faire supporter aux populations les conséquences de sa mauvaise gestion de la Senelec et de ses orientations politiques. «Nous considérons qu’il n’y a pas de déficit à la Senelec. Le problème, c’est que l’Etat doit beaucoup d’argent à cette société qu’il n’arrive pas à payer à cause de la tension de trésorerie due aux mauvaises politiques du président Macky Sall et son régime, notamment dans le financement du Ter et d’autres projets similaires. Nous estimons que ce n’est pas aux populations de supporter les conséquences de leur mauvaise gestion de la Senelec. S’ils veulent trouver de l’argent, ils auraient pu supprimer des institutions budgétivores comme le Haut conseil des collectivités territoriales. Nous sommes en discussion avec les membres de Ño lank pour voir comment créer la jonction pour faire baisser le prix de l’électricité, dès le prochain rassemblement», a annoncé le coordonnateur du Frn qui s’exprimait à la suite de l’ancien coordonnateur du mouvement Y’en a marre, Fadel Barro, membre de la délégation «Ño lank ña bagne» reçue par les leaders du Frn.
REHABILITATION DE KHALIFA ET KARIM
Poursuivant son propos, Moctar Sourang a ajouté au sujet de la seconde raison que le Frn, après la libération par grâce présidentielle de Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall, veut obtenir le rétablissement de leurs droits civiques et politiques mais aussi le respect des libertés démocratiques que le régime en place ne cesse de bafouer. «Le maire Khalifa Sall est membre du Frn. Il nous a également dit qu’il n’avait rien demandé et n’attend aucune faveur du pouvoir en place. Sur ce, nous avons estimé que le combat que nous avons mené jusqu’ici et qui a permis sa libération, nous allons le continuer jusqu’à ce que lui et Karim Wade retrouvent leurs droits civiques et politiques et puissent prendre part à la présidentielle de 2024. Nous estimons qu’ils devront être candidats», a martelé Moctar Sourang. Avant d’ajouter dans la foulée : «Nous pensons que sur le plan du respect des libertés, il y a beaucoup de choses à dire. C’est pourquoi, nous allons continuer la lutte jusqu’à la libération de Guy Marius Sagna et ses camarades, otages du régime en place».
Par Walmaak Ndiaye
LE SENEGAL RESTE UN MODELE EN AFRIQUE ET DANS LE MONDE
Au-delà de la liberté d’expression où le Sénégal coiffe même certains pays développés, la marche reste le Droit le plus usité pour ne pas dire abusé du citoyen Sénégalais
Au-delà de la liberté d’expression où le Sénégal coiffe même certains pays développés, la marche reste le Droit le plus usité pour ne pas dire abusé du citoyen Sénégalais au point que le Constituant soit amené à devoir en faire une curiosité constitutionnelle, redondante en sus de ce que dit la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1945, sa Convention dérivée sur les Droits civils et politiques de 1966, toute référée dans la même Constitution.
Cette insertion constitutionnelle à relent populiste ne fait que davantage désordre dans la gouvernance du pays car tout le Monde la convoque pensant qu’en tout et pour tout et quelques soient les circonstances de temps et de lieu, l’on doit être autorisé à tout faire, à tout dire. Et curieusement ce sont les Organisations de la Société civile qui devaient s’ériger en censeurs des consciences, bouclier contre les dérives, régulateurs entre acteurs politiques, sentinelle de la Paix et de la stabilité pour la mise en œuvre des politiques, qui se fondent dans les clans politiciens et sont aujourd’hui devenues adeptes de la Rue, initiatrices de mouvements de protestations.
Qu’est-ce qui peut justifier dans une Démocratie, en dehors des joutes électorales, cette obsession des « grilles du Palais » en dehors d’un sentiment viscéral de rancœur, d’un manque de sportivité, de lucidité politique mais surtout de Responsabilité, car le Palais de la République, quelque soit celui qui l’occupe reste un sanctuaire national que tout citoyen démocrate devrait veiller à son inviolabilité au prix du Sacrifice suprême, il reste le premier et le dernier carré de notre souveraineté. Que les gens fassent beaucoup attention et qu’ils n’oublient pas que nous sommes une jeune dont la construction inachevée, ne saurait souffrir de risques de compte à rebours avec la désacralisation des symboles, la banalisation des institutions de la république, comme certains aventuriers s’y emploient ces temps-ci avec un langage mal à propos, sarcastique et même roturier, un comportement déviant et défiant, voir subversif.
Non, une Démocratie saine ne se mesure pas à l’aune de ce qui se fait ailleurs ou à son caractère débridé mais plutôt à la qualité, aux vertus, au sens des responsabilités des Acteurs, à la foi à un destin commun et au respect strict des lois et règlements que le peuple s’est librement et démocratiquement donnés. Chers compatriotes, il est donc erroné, démagogique, mais parfois hypocrite car on aime souvent nous flageoler pour conformisme, de comparer les Etats Unis et le Sénégal en matière de Droits ou de libertés. Nous avons à prendre d’eux mais beaucoup à leur vendre malgré un rapport gérontocratique en terme de Démocratie qui frise le quadruple en faveur des USA.
Nous Sénégalais avons par Paresse intellectuelle ou snobisme, une manie à la comparaison souvent non documentée. Ainsi aime-t-on comparer pour accréditer des Thèses, des infrastructures dans des pays différents, construites à des époques différentes, avec des réalités géophysiques et impacts sociaux, environnementaux différents, des opportunités différentes, des maîtres d’ouvrages différents; des pays, des Démocraties , des histoires, des économies, des cultures incomparables. C’est comme si l’on était impotent pour évaluer objectivement nos réalités et nous construire nous même une identité et une conduite propres
Aujourd’hui le clou du débat politique reste l’interdiction des marches vers le palais de la République et pour « convaincre » on va outre Atlantique chercher l’exemple aux Etats UNIS et pour cause car le cas est introuvable sous nos tropiques et dans beaucoup de Démocraties Européennes. Je cite à titre illustratif deux exemples non loin de nous : dans l’un des pays visités toutes les Rues qui convergent vers les bureaux du PR sont frappés de sens interdits à tout piéton et voitures. Dans l’autre le palais est inaccessible ( isolé) mais quand le Président sort et doit emprunter une artère, les citoyens avoisinants arrêtent toutes activités et détalent comme des lapins dans tous les sens au bruit du gyrophare et les deux pays se targuent pourtant d’être en Démocratie.
Même aux Etats Unis les choses ne se passent pas comme on veut le présenter, le bureau Oval est au moins à cinq cents mètre de l’Avenue Roosvelt où se trouve la grille de lamentations et non à un jet de pierre comme à l’avenue Roume, en outre la Maison blanche n’est pas au cœur d’une place d’affaires , elle n’a comme viscinité que le Washington square, les stèles de la BM et du FMI, le Département d’Agriculture, des Musées (Art Africain, Aéronautique, le Congrès Etc.., pas de circulation). En outre qui manifeste et pour quels motifs, quelle intention? Des exclus, des marginaux, des victimes de calamités ou d’ostracisme et rarement les citoyens ordinaires pour des raisons de risques de péril national. Qui ose déclarer aux Etats Unis, organiser une marche pour aller faire plier le Président sur une décision déjà prise à défaut le déloger ? Soyons sérieux, soignons notre discours et Arrêtons les enfantillages politiciens avant qu’il ne soit trop tard.
L’enjeu mondial aujourd’hui est avant tout sécuritaire, les périls sont à nos portes et nous devons éviter tout ce qui peut servir de prétexte et offrir d’opportunité à l’ennemi. Avec le temps qui court, il est impensable d’autoriser des marches politiciennes jusqu’aux grilles du Palais qui ne se justifient qu’aux yeux, de soupirants en crise de représentativité et en quête frénétique de visibilité et de notoriété. Aussi les patriotes doivent-ils rester vigilants car l’heure est grave.
A l’époque, j’ai combattu avec véhémence l’Arrêté Ousmane Ngom mais aujourd’hui qu’on parle de cellules dormantes de Jihadistes et d’escouades dans les pays limitrophes, il devient un dispositif sécuritaire stratégique à appuyer plutôt qu’à faire sauter. Comme dit l’autre, celui qui ne sait pas changer ses propres idées, ne peut pas transformer le Monde.
Walmaak Ndiaye
Wandiaye @gmail.com
SADIO MANE SUR LA VOIE ROYALE
Le nom du vainqueur du Ballon d’Or africain 2019, récompensant le meilleur footballeur de l’année, sera dévoilé ce mardi 7 janvier à 19h00, par le Camerounais Samuel Eto’o qui sera le maître de cérémonie des Caf Awards, organisée par la CAF en Égypte
Sadio Mané est sur la voie royale pour la réception, ce mardi 7 janvier en Egypte, du Ballon d’Or du meilleur footballeur africain de l’année 2019. Arrivée, quatrième au Ballon d’Or France Football 2019 derrière Lionel Messi, Virgil van Dijk et Cristiano Ronaldo, l’international sénégalais a rendez-vous avec une nouvelle page d’histoire à écrire à l’issue des Caf Awards. Il reste, jusque-là, le grandissime favori pour soulever, et pour la première fois de sa carrière, le prestigieux trophée. Il deviendrait également le premier footballeur sénégalais à soulever ce trophée depuis le double sacre de El Hadji Ousseynou Diouf, en 2001 et 2002.
Le nom du vainqueur du Ballon d’Or africain 2019, récompensant le meilleur footballeur de l’année, sera dévoilé ce mardi 7 janvier à 19h00, par le Camerounais Samuel Eto’o qui sera le maître de cérémonie des Caf Awards, organisée par la Confédération africaine de football (CAF) à Hurghada, en Égypte. Le Sénégalais Sadio Mané reste le grand favori pour ce prestigieux trophée décerné, quelques semaines après celui tout aussi glorieux du Ballon d’Or France Football.
Pour cette distinction mondiale tombée dans l’escarcelle de Lionel Messi, le Sénégalais s’était presque contenté d’accessits, en se faisant classer à la quatrième place derrière le génie argentin, le Néerlandais Van Dijk et le Portugais Christiano Ronaldo. La vague de récrimination soulevée pour crier au scandale, par les spécialistes les plus avertis du football mondial, avait fini d’apporter la preuve que l’attaquant sénégalais n’était sans doute pas à sa véritable place, pour ne pas dire victime d’injustice. Mais depuis ce classement très controversée, l’enfant de Bambali (région de Sédhiou), ne cesse d’empiler les distinctions individuelles.
2019, ANNEE DE CONSECRATION POUR L’ATTAQUANT SENEGALAIS
Elu par les lecteurs du Onze Mondial comme le meilleur joueur 2019, devant ses trois devanciers au classement du Ballon d’Or France Football 2019, il devient avec ce titre, le premier africain à remporter le trophée depuis Didier Drogba, en 2004.
Sadio Mané ne s’arrêtera pas là. Désigné ensuite comme le 7e meilleur buteur 2019 en Europe avec ses 35 buts en 2019, il sera vite sélectionné pour l’équipe-type de l’année par le quotidien sportif français L’Équipe. Il sera ainsi le seul joueur africain à figurer dans ce classement. Sans compter le Prix Eusebio 2019 (Meilleur joueur africain ou d’origine africaine de l’année).
Autant dire que l’année 2019 aura été une année de consécration aussi bien au niveau des distinctions individuelles qu’avec son club de Liverpool. Avec ses 24 buts marqués au cours l’année civile en Angleterre, il termine comme deuxième meilleur buteur derrière Jemie Vardy (29 reprises).
Les Reds ne s’en porteront que mieux. Sadio Mané, restera le grand artisan du sixième sacre de Liverpool en League des Champions devant Tottenham (2-0). Le pénalty qu’il a provoqué, permettant à son équipe d’ouvrir le score par Salah, est tout aussi illustratif de son rôle décisif dans l’équipe de Liverpool.
Sadio Mané va couronner le tout, par un doublé en Super Coupe d’Europe face à Chelsea et un dernier trophée remporté en Coupe du monde des clubs. Il faut rappeler, qu’à l’image de Mohamed Salah et d’autres africains de la trempe de Salif Keita, Georges Weah, Sadio Mané fera partie du lot de ses stars africaines à n’avoir pas encore offert la Coupe d’Afrique des nations (CAN) à leurs pays. Sa dernière tentative, lors de la CAN en Egypte 2019, s’était soldée par un échec en finale devant l’Algérie de Ryad Mahrez.
…SUR LES PAS D’EL HADJI DIOUF
A 27 ans, Sadio Mané a toutefois l’opportunité d’écrire une nouvelle page d’histoire pour le football sénégalais, en devenant le deuxième sacré meilleur joueur africain depuis El-Hadji Diouf en 2002. Double Ballon d’Or en 2001 et 2002, celui que l’on affuble du sobriquet de «Bad Boy» avait réalisé un parcours presque similaire que celui de Sadio Mané. Mais un parcours plus qu’élogieux avec les Lions du Sénégal qu’il va qualifier à la CAN 2002 au Mali. Lors de cette même CAN, le Sénégal s’était également hissé à la finale. Mais il tombe face au Cameroun, en finale, suite à l’épreuve des tirs aux buts.
Quelques mois plus tard, El Hadji Diouf éclaboussait de son talent la Coupe du monde en Corée du Sud et au Japon. Le Sénégal se qualifie en quarts de finale, lui permettant d’égaler le record africain du Cameroun, qui l’avait réalisé au Mondial 90. Eh Hadji Diouf sera lui au sommet de son art et recevra, en fin 2002, son deuxième Ballon d'Or africain consécutif. Un doublé inédit depuis Abedi Pelé.
Lancé sur la voie royale, Sadio Mané a fini de tuer le suspens face à ces deux concurrents en final. Il s’agit notamment de l’Égyptien Mohamed Salah et non moins coéquipiers à Liverpool, déjà sacré meilleur joueur africain en 2017 et 2018. Mais également de l’Algérien Riyad Mahrez, vainqueur en 2016. La cérémonie des Caf Awards 2019 récompensera aussi, en plus du meilleur footballeur, la meilleure joueuse africaine de l’année, le meilleur entraîneur africain ou encore le meilleur espoir, entre autres catégories.
Nioro, 6 jan (APS) – L’Inspecteur de l’éducation et de la formation de Nioro du Rip, Baba Thiam, a rappelé, lundi, aux nouveaux enseignants, la noblesse de leur métier.
’’Nous avons reçu aujourd’hui les nouveaux enseignants du Centre régional de formation des personnels de l’éducation (CRFPE) et nous leur avons prodigué des conseils par rapport à ce métier noble mais qui ne vas pas leur permettre d’amasser des millions’’, a dit à l’APS M. Thiam au terme de la cérémonie d’accueil de ces nouveaux enseignants dans le département de Nioro.
’’C’est une cérémonie importante pour préparer ces enseignants dont certains viennent d’autres horizons et ils n’ont pas forcément la culture du milieu et il faut les préparer à affronter le métier’’, a dit l’IEF de Nioro.
Ces enseignants ’’prennent en charge une frange importante de la société que sont les enfants et leur comportement peut déteindre sur eux’’, a expliqué M. Thiam qui les a invités également à être ’’attentifs’’ à leur mise et leur posture.
’’A à travers eux, nous verrons le modèle d’homme dont nous avons besoin car ils sont des modèles pour la société’’, a-t-il souligné.
Le département de Nioro a reçu 37 enseignants en langue française et 11 en langue arabe, selon l’inspecteur qui avait exprimé un besoin de 93 enseignants en langue française et 35 en langue arabe.
Il juge ce ‘’nombre insuffisant’’ mais promet de faire des redéploiements pour éviter que des écoles soient fermées comme cela a été le cas l’année dernière.
Baba Thiam a assuré que les classes qui flottaient faute d’enseignants depuis l’année dernière seront servies en priorité.