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17 juillet 2025
56% DE HAUSSE EN TROIS ANS POUR 27,7 MILLIARDS DE DOLLARS
Les acteurs du e-commerce, réunis à Dakar depuis hier, mardi 15 jusqu’au demain jeudi 17 octobre, échangent sur les stratégies de développement du commerce électronique en Afrique.
Les acteurs du e-commerce, réunis à Dakar depuis hier, mardi 15 jusqu’au demain jeudi 17 octobre, échangent sur les stratégies de développement du commerce électronique en Afrique.
Le commerce électronique semble être en plein essor. En effet, «entre 2013 et 2015, ce commerce a connu un bond de 56% et a atteint en 2016, la somme de 27.700 milliards de dollars Us», fait savoir le ministre du Commerce et des Pme Assome Aminata Diatta. Elle présidait la deuxième Conférence de l’Union africaine sur le commerce électronique, ouverte du 15 au 17 octobre à Dakar. Cette croissance s’explique naturellement par les nombreuses innovations technologiques, l’usage généralisé de l’internet, porté notamment par l’augmentation de la pénétration du mobile.
Ainsi, soutient-elle «l’essor du numérique a favorisé la réduction des coûts du commerce avec une baisse estimée à 15% entre 1996 et 2014. Cet essor fulgurant ne doit toutefois pas nous faire oublier les nombreux défis, particulièrement au niveau des pays en développement», at-elle expliqué. Dans ce dynamisme, le Sénégal s’est résolu à tirer son épingle du jeu à travers la Stratégie Sénégal Numérique 2025 (SN2025) qu’il a été élaboré dans le Pse. Cette stratégie, «est articulée autour de 6 axes stratégiques à savoir l’accès ouvert et abordable aux réseaux et services numériques, une administration connectée au service du citoyen et des entreprises, la promotion d’une industrie de numérique innovante et créatrice de valeur ainsi que la diffusion du numérique dans les secteurs économiques prioritaires».
Dans cette même optique, ajoute-t-elle «le Gouvernement a élaboré deux documents de références en vue de promouvoir le e-commerce. Il s’agit de la Stratégie Nationale de Développement du Commerce électronique (Sndce) et la Stratégie de développement des exportations de service IT/BPO». Albert Muchanga, commissaire de l’Union Africaine pour le Commerce et l’Industrie a relevé toute la place que devra jouer les e-commerçants africains dans le développement intra-africain.
Pour ce faire, il a souhaité voir lever les contraintes liées à internet à savoir les coûts d’enregistrement et les coûts de logistiques.
102 ACCIDENTS, 703 PERSONNES INTERPELLÉES
Le contrôleur général de la police nationale et non moins directeur de la sécurité publique, Abdoulaye Diop a expliqué que des opérations de grande envergure ont été organisées dans la période du 30 septembre au 14 octobre par les commissariats de Touba
La police nationale a fait face à la presse, ce mardi pour faire part du dispositif sécuritaire mis en place à Touba dans le cadre du grand Magal. Ce, en vue d’assurer une couverture sécuritaire correcte avant, pendant et après le Magal.
Le contrôleur général de la police nationale et non moins directeur de la sécurité publique, Abdoulaye Diop a expliqué que des opérations de grande envergure ont été organisées dans la période du 30 septembre au 14 octobre par les commissariats de Touba, Mbacké, Diourbel et Bambey. Lesdites opérations ont permis d’interpeller dans la période susvisée 703 individus pour diverses infractions dont 30 pour coups et blessures volontaires, 73 pour détention et trafic de chanvre indien 65 pour vol, 47 pour ivresse publique et 12 pour abus de confiance.
En outre, la police a, pour le moment, saisi 2 kilogrammes de chanvre indien. Il y a eu 207 Jakartas et 60 charrettes qui ont été immobilisés. Entre le 17 septembre et le 15 octobre, 102 accidents ont été enregistrés dont 68 matériels, 42 corporels et deux mortels.
Cette année, informe le directeur de la sécurité publique, la police a déployé des drones de surveillance. Des mesures contre les bousculades aux mausolées et domiciles des chefs religieux ont été prises. « Aucun débordement ne sera toléré », rassure-t-il.
AU TCHAD ON ENREGISTRE DÉJÀ 48°C A L'OMBRE
Le sommet "Climate Chance" africain s'ouvre mercredi à Accra, au Ghana. Hindou Oumarou Ibrahim, coordinatrice d'une association de femmes peules au Tchad, dresse les enjeux de ce rassemblement visant à lutter contre le réchauffement climatique.
Le sommet "Climate Chance" africain s'ouvre mercredi à Accra, au Ghana. Hindou Oumarou Ibrahim, coordinatrice d'une association de femmes peules au Tchad, dresse les enjeux de ce rassemblement visant à lutter contre le réchauffement climatique.
Le smmet africain sur le Climat qui s’ouvre mercredi 18 octobre à Accra, au Ghana, est l’occasion pour des organisations non-gouvernementales intervenant sur le continent africain de se réunir pour mettre en lumière l'engagement du continent dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’heure est au bilan, après le sommet international des chefs d’État sur le cIimat qui s’est réuni à New York, en septembre. L’heure est aussi aux actions communes pour faire bouger les lignes des politiques et du secteur privé.
C’était lors d’une convention des Nations unies sur le climat. J’avais rejoint un groupe de travail pour donner le point de vue des peuples autochtones. Ce groupe cherchait à impliquer davantage de femmes, de jeunes, parce que nous avons des solutions à apporter, basées sur notre connaissance et notre expérience. C’était le premier pas vers une coordination inter-ONG, hors des États. Et chaque année depuis 2015, des conférences s’organisent, des personnes nous rejoignent. On a fini par créer un réseau d’ONG nommé "Climate Chance".
Que se passe-t-il dans ce type de sommet ?
Je peux rencontrer une organisation qui est complémentaire à la mienne, échanger des expériences, des contacts, cela maximise nos impacts. Nous cherchons à coordonner un message commun, qui interpelle non seulement les gouvernements mais aussi le secteur privé. Ils sont responsables des émissions de CO2 et de nos malheurs ! Surtout dans le Sahel. Si on est beaucoup, on peut faire passer le message : il n’y a pas de business durable sans un environnement durable.
Bien sûr, nous n’avons pas la force de contraindre les gouvernements ou le secteur privé, mais nous pouvons porter la voix des peuples, faire pression. Nous sommes au courant des législations au niveau international, national et régional. Nous rappelons à nos gouvernements que les décisions qu’ils prennent ont des conséquences sur les peuples. Or avec nos moyens de la société civile, nous pouvons changer les vies des communautés, les gouvernements africains sont en mesure de faire bien davantage !
Comment faire bouger un gouvernement comme celui du Tchad ?
Le niveau international est très important. Prenez l’accord de Paris, signé par tous les pays du lac Tchad : Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad et même la Centrafrique. La difficulté est maintenant d’obtenir sa transcription dans le droit national. Les engagements politiques ne sont pas assez forts. Ou si les gouvernements commencent à bouger, les financements finissent dans des ateliers et des conférences dans les capitales. Or on a besoin de vraies actions au niveau local, maintenant.
On dit qu’on a 10 ans pour inverser la trajectoire de 1,5 degré. Cette trajectoire a déjà été dépassée chez nous. Au Tchad, on prévoit une augmentation de 4 à 5 degrés ! Or déjà, en saison sèche, on enregistre 48 degrés à l’ombre. C’est déjà invivable, ça le sera d’autant plus. D’où l’importance de prendre des actions sur le terrain maintenant. Les communautés doivent faire valoir leur dignité et leurs droits, pour la restauration de leurs terres.
Sur le terrain, quelles sont les préoccupations ?
Le changement climatique a des conséquences directes sur les ressources naturelles : l’eau, le pâturage et la terre. Les saisons sont en train de changer. Cette saison de pluie est particulièrement imprévisible. Elle devrait être finie, or il a plu hier, et une pluie trop tardive peut inonder les terrains et endommager les récoltes, d’autant qu’elle est suivie ensuite par une grande sécheresse. Nous subissons des pertes de revenu agricole et de l’insécurité alimentaire. Prenez le lac Tchad : les eaux se sont réduites de 90 % en 40 ans. Quand l’eau se retire, les communautés se battent pour accéder aux terres humides et fertiles. Il faut atténuer les conflits.
Dans une crise perpétuelle, climatique, comme autour du lac Tchad, le rôle du gouvernement est primordial. Non seulement le gouvernement du Tchad, mais ceux de tous les pays limitrophes du lac. La vulnérabilité des communautés s’est accentuée, les conflits continuent et des groupes armés sèment la terreur. Dans ma communauté, on est transhumants et transfrontaliers en fonction des saisons, on peut traverser les frontières pour s’installer au Niger, au Nigeria, au Cameroun, et on revient au Tchad. Maintenant, les gens ne peuvent plus traverser au Nigeria ! Et pas même au Cameroun. La Centrafrique, c’est pareil. On reste entre le Niger et le Tchad. Pendant la saison sèche, le bétail broute habituellement dans les petits îlots, maintenant on ne peut plus traverser pour s’y rendre, on redoute les groupes armés. Alors tout le monde reste du côté du Tchad, ce qui fait que les ressources sont insuffisantes et les conflits sont accentués entre les communautés.
Mais il ne faut pas seulement prendre des mesures sécuritaires et militaires au niveau du G7 Sahel ! Ce n’est pas une kalachnikov qui va remplir le ventre des gens et répartir les ressources naturelles. Il faut écouter les communautés et leurs besoins. Or le problème aujourd’hui est la législation tchadienne sur la répartition des terres. L’accès au foncier est très difficile pour des individus qui ne peuvent pas acheter des terres parce qu’ils ne sont pas assez riches. Des militaires accaparent les terres autour du lac : les généraux, les colonels, les ministres peuvent acheter des terres qui devraient revenir aux communautés. La décision politique devrait redonner aux communautés leur droit sur les terres, pour assurer leur survie.
LES GROS PORTEURS INTERDITS D’EMPRUNTER L’AUTOROUTE À PÉAGE DAKAR-TOUBA EN RAISON DU MAGAL
Le préfet du département de Mbacké (centre), Mouhamadou Lamine Mané, annonce avoir pris une décision interdisant les véhicules gros porteurs d’emprunter l’autoroute à péage Dakar-Touba (environ 200 km)
Le préfet du département de Mbacké (centre), Mouhamadou Lamine Mané, annonce avoir pris une décision interdisant les véhicules gros porteurs d’emprunter l’autoroute à péage Dakar-Touba (environ 200 km), du 13 au 19 octobre, en raison de la célébration à Touba (centre) du Magal.
‘’Nous avons, dans notre plan de circulation couvrant la période du 13 au 19 octobre, pris la décision d’interdire les camions gros porteurs de prendre l’autoroute à péage pour venir à Touba’’, a dit M. Mané à l’APS.
Cette décision va rendre fluide la circulation des véhicules en direction de Touba, à l’occasion du Magal, la commémoration prévue jeudi, dans cette ville, de l’exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur du mouridisme, l’une des confréries musulmanes sénégalaises.
Chaque année, Touba reçoit la visite de millions de pèlerins pour cette commémoration.
En raison de l’interdiction d’emprunter l’autoroute à péage Dakar-Touba, les gros porteurs doivent passer par la route nationale numéro 3 - qui va de Thiès à Matam, passant par Diourbel, Touba, Dahra, Linguère et Ranérou - pour atteindre la ville.
Les chauffeurs concernés par cette mesure en ont été informés, selon M. Mané.
Il rappelle qu’il est interdit aux motos ‘’Jakarta’’ de circuler dans la ville de Touba pendant le Magal.
‘’Les charrettes ne doivent pas circuler sur la voie bitumée’’, avertit le préfet de Mbacké, qui rappelle l’interdiction notifiée aux habitants et aux visiteurs de Touba de de faire usage de drogue, de tabac ou d’alcool dans la ville.
Dakar, 16 oct (APS) – Les journaux parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise rivalisent d’imagination pour évoquer la célébration de la 125e édition du Grand Magal de Touba, manifestation religieuse commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme du temps de la colonisation française.
Le Sénégal, Ila Touba ! s’exclame par exemple le Témoin, pour insister sur le fait que tous les chemins mènent à Touba, la capitale du mouridisme, confrèrie musulmane fondée par Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).
‘’Depuis lundi et jusqu’à jeudi (jour de la célébration), tous les chemins mènent à Touba, capitale du mouridisme devenue aussi la capitale du pays tout entier’’, écrit le journal qui revient dans le même temps sur la génèse de cet évènement religieux.
En réalité une action de grâce de Serigne Touba à Dieu après avoir reçu d’immenses bienfaits au point de faire appel à tous ceux qui partagent son bonheur de se joindre à son action de grâce, ajoute le journal.
Évoquant la vie et l’œuvre du fondateur de la confrérie mouride, +Source A+ exulte à sa Une : ‘’Y’a pas son deux’’, insistant notamment sur le caractère multidimensionnel de Serigne Touba, qui a vécu un exil de 7 ans au Gabon.
‘’De son arrivée à Libreville à son transfèrement dans une base de l’armée coloniale en passant par Mayumba, dans la forêt équatoriale au Sud du Gabon et par Lambaréné, au centre du pays Kadimou Rassoul (serviteur du prophète) a subi toutes sortes de brimades de tentatives d’humiliations et de pratiques déstabilisatrices’’, fait remarquer le journal.
La publication fait observer que durant ces épreuves, le Cheikh n’a jamais flanché, a toujours gardé son honneur et sa dignité, étalant toutes sortes de miracles qui ont fini par faire capituler les colons.
En même temps que la récompense d’un dévouement au seigneur, le magal est également une manière pour le fondateur du mouridisme de rendre grâce à Dieu, laisse entendre Sud Quotidien
‘’’Journée de grâce et de réjouissance magnifiant les bienfaits accordés à Cheikh Ahmadou Bamba par son seigneur, le grand magal célébré jeudi correspondant au jour 18 du Safar deuxième mois lunaire du calendrier musulman, marque le début des épreuves et souffrances que Serigne Touba a endurées durant son exil au Gabon (1895-1902)’’, souligne la publication dans ses colonnes.
Pour le journal du groupe Sud Communication, cette date consacre dans le même temps l’achèvement et l’aboutissement de la mission, raison pour laquelle des fidèles en provenance de partout se sont donnés rendez-vous à sa 125e édition. Des centaines de milliers de fidèles et autres disciples prennent part chaque année à cette manifestation religieuse. L’édition 2019 n’échappe pas à la règle à en croire Vox Populi qui souligne que ‘’Touba refuse déjà du monde’’. Cette ruée sur la cité religieuse prend souvent des tournures ; tragiques avec des pertes en vies humaines sur les routes. Le journal évoque le décès de cinq pèlerins à la suite d’accidents de circulation.
Dans le cadre de la sécurisation du grand magal, plus de 3000 policiers et gendarmes ont été déployés sur le terrain, croit savoir la publication
Au sujet des difficultés relevées dans l’organisation de l’évènement religieux, Walf Quotidien redoute les problèmes engendrés par l’hivernage et fait remarquer que les ‘’inondations gâchent tout’’.
Selon le journal, plusieurs sites d’hébergements sont sous les eaux alors que 17 milliards de francs Cfa avaient été investis dans des projets d’assainissement entre 2007 et 2018.
Pendant ce temps, L’Observateur propose à ses lecteurs une plongée dans la ‘’félicité de Bamba’’, autre surnom du fondateur de cette confrérie musulmane sénégalaise. A travers un cahier spécial, le journal du groupe Futurs médias (GFM), rend hommage à sa manière au fondateur de la ville de Touba.
‘’Ila Touba ! ( A touba) est le titre en Une de ’’Enquête’’, lequel à travers un dossier spécial, évoque l’œuvre des huit khalifes qui se sont succédé à la tête de la confrérie depuis la disparition en 1927 à Diourbel de son fondateur.
Le journal donne en même temps la parole à Mouhamadou Lamine Mbacké, président-fondateur de l’Institut africain de finance islamique. Celui-ci livre les leviers d’une plus grande maximisation des retombées économiques du Magal.
L’AS propose à ses lecteurs de faire plus amples connaissances avec les ‘’icônes de Touba’’, les fils et petits-fils du fondateur du mouridisme.
Le quotidien insiste particulièrement sur l’actuel khalife général de la confrérie, présenté comme un fédérateur, un conciliateur et un homme de dialogue
Serigne Mountakha Mbacké Ibn Serigne Bassirou de Darou Miname est le représentant sur terre du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. En plus d’être connu comme un grand serviteur du mouridisme, le khalife s’est fait remarquer ces derniers temps en rapprochant Macky Sall et Abdoulaye Wade qui pendant sept ans se regardaient en chiens de faïence, mentionne le journal.
‘’’La grande mosquée (de Touba) déploie ses atours’’, est le titre choisi à sa Une par Le Soleil. Le quotidien national consacre un numéro spécial à cet événement et dans lequel, il revient sur presque toute l’histoire et tous les aspects de la confrérie mouride.
La Lfi pour l’année 2020 déjà à l’Assemblée
Les députés ont du pain sur la planche. Après une longue pause, une tâche fastidieuse les attend, à savoir le marathon budgétaire. En effet, le gouvernement a déposé depuis mardi, à l’Assemblée nationale, le projet de loi portant deuxième Loi de Finances Rectificative (Lfr) pour l’année 2019 et le projet de loi portant Loi des Finances Initiale pour l’année 2020.
Bby renforcé
Restons à l’Assemblée nationale pour dire qu’il y a eu des transhumances en interne. Le groupe Bennoo Bokk Yakaar (Bby) s’est renforcé. Plusieurs députés non-inscrits qui s’acoquinent depuis un bon moment avec le régime ont décidé hier de déposer armes et bagages au sein du groupe de la majorité.Il s’agit des députés Abdoulaye Baldé, Cheikh Tidiane Gadio qui est promu vice-président, Sokhna Dieng Mbacké, Demba Diop (Diopsy) et Alioune Souaré. Ils ont rejoint le Groupe parlementaire Bby.
Mamour Diallo dépose sa plainte contre Sonko
Après avoir été blanchi par l’Assemblée Nationale, l’ancien Directeur des Domaines, Mamour Diallo s’est constitué partie civile et a déposé une plainte contre Ousmane Sonko au bureau du Procureur de la République pour diffamation et injures publiques. Me ElHadj Diouf et ses confrères ne se sont pas fait prier pour déposer une plainte pour leur client Mamour Diallo. C’est devant le procureur du Tribunal de grande Instance de Dakar que l’ancien Directeur des Domaines a attaqué Ousmane Sonko. Dans cette plainte rédigée par Me Abdou Dialy Kane, le sieur Diallo reproche au leader de Pastef les délits de diffamation et d’injures publiques. Selon Me El Hadj Diouf, un des conseils de la partie civile, la plainte est enregistrée sous le numéro 16/328 datée du 15 octobre 2019. Maître ElHadji Diouf qui a déposé hier la plainte a estimé que le « mensonge sur l’affaire des 94 milliards est un crime ». Selon lui, son client est un homme digne dont on cherche à ternir l’image. Le conseil de l’ancien direction des domaines soutient que la plainte est déposée parce que l’honneur, la considération et la dignité de son client ont été largement bafoués. A l’en croire, Mamour Diallo a subi un lourd préjudice professionnel et politique. Me El Hadji Diouf estime que l’intention de nuire est manifeste et que la diffamation est définie comme toute allégation mensongère tendant à nuire à la personne.
Plainte contre Tahirou Sarr
Les plaintes continuent de s’accumuler sur le bureau du Procureur du tribunal de Grande instance de Dakar, dans l’affaire des 94 milliards. Une plainte contre l’homme d’affaires Tahirou Sarr et sa société Sofico SA pour escroquerie a été déposée par l’avocat, Me Ousmane Sèye, pour le compte de SCI Thiandoum. Cette plainte vient s’ajouter à deux autres déposées hier par l’avocat de l’accusé Mamour Diallo, Me El Hadji Diouf et celle citoyenne déposée par le mouvement Frapp/France Dégage contre Mamour Diallo. Donc après la scène politico-médiatique, l’affaire dite des 94 milliards entre dans une phase judiciaire.
Lamine Diallo appelle à sauver Sonko
La question économique numéro 168 du leader de Tekki, Mamadou Lamine Diallo a porté sur le «Dossier des ressources naturelles : Entre 6.000 milliards et 94 milliards Fcfa. Quel combat démocratique mener? ». Pour le député tekkiste, dans les deux cas, il s’agit de rente à se partager. Il s’est aussi prononcé sur le cas Ousmane Sonko. Selon lui, il faut sauver le soldat Sonko etle sortir des griffes de Lamtoro Sall. Dans l’affaire des 94 milliards, c’est une rente foncière, créée par la loi sénégalaise, qui appartient à la famille Ndoye de Rufisque. Il estime dans sa réponse à la question économique qu’il a posée que dans le meilleur des cas, c’est la famille du ministre de l’Intérieur qui va bénéficier de près de 94 milliards. Et dans le pire des cas, elle va se retrouver avec 2,5 milliards Fcfa. Pour lui, la cause est vite entendue et la bataille à mener est bien l’affaire Sall/Petrotim.
Tourisme dans le Sine Saloum
Participer à la promotion et au développement du tourisme dans le Sine Saloum semble être une grande préoccupation du ministre du Tourisme Alioune Sarr. Mais ce dernier ne sera pas seul sur la question. Son homologue de la Culture, lui aussi, a apporté sa contribution. Hier, ils étaient tous les deux à Toubacouta lors d’un CRD spécial sur la stratégie culturelle et touristique de la localité. A cette occasion, les deux ministres ont donné des orientations et pris des mesures qui aideront les populations à bénéficier des avantages du secteur. Il s’agira entre autres de valoriser le patrimoine culturel et historique local, de sorte que l’élaboration d’un agenda culturel puisse servir d’appui à l’animation et à la diversification des produits de la destination. Selon Alioune Sarr, le tourisme doit constituer un levier pour l’expression du patrimoine artisanal. Pour le responsable progressiste, les mesures d’accueil et la sécurité des touristes sont aussi des facteurs déterminants dans le choix du visiteur. Ce qui nécessite, selon lui, un environnement de qualité qui conditionnera le choix du consommateur.
Tourisme dans le Sine Saloum (bis)
Restons toujours avec le tourisme dans le Sine Saloum. Après le ministre de tutelle Alioune Sarr, son collègue de la Culture Abdoulaye Diop a indiqué que la relance du tourisme dans cette partie du Sénégal ne pourra se faire que sur la base d’une bonne politique d’aménagement touristique. Ce qui passe par le désenclavement, l’accessibilité et la visibilité des sites proposés. Les services du ministère de la Culture, indique Abdoulaye Diop, ont l’obligation de mettre à la disposition des acteurs tous les outils indispensables, comme le Centre d’interprétation de Toubacouta qui fournit toutes les informations sur les différentes composantes du Delta du Saloum pour orienter les touristes.
Macky chamboule tout
Le nouveau bureau de l’Assemblée nationale est connu. Au terme de la session ordinaire d’hier, le nouvel attelage a été dévoilé. On note plusieurs changements et pas des moindres. Jusque là président de la Commission des lois, Seydou Diouf hérite de la Commission finances et contrôle budgétaire. Celui qui est également président de la fédération sénégalaise deHandball est remplacé par Dié Mandiaye Ba, jusque-là président de la Commission des finances scindée en deux. La Commission des affaires économiques revient à Ibrahima Abou Nguette. Abdou Mbow qui était jusqu’à hier 3èmevice-président de l’Assemblée nationale est placé à la Commission des affaires étrangères. La Commission jeunesse également change de titulaire. Mame Bounama Sall du PS remplace Aimé Asine, viré. Parmi les autres changements, Papa Sagna Mbaye devient patron de la Commission développement durable, alors que Cheikh Seck a hérité du développement rural. Samba Demba Ndiaye s’occupera désormais de la Commission culture, comptabilité et contrôle revient au maire de Vélingara Woury Bâ, alors que Awa Guèye se chargera de la Commission santé. A noter que certains parlementaires n’ont pas changé de postes. C’est notamment le cas de Amadou Mberry Sylla au niveau de la Commission de délégation, mais aussi de Badou Diouf qui reste à la défense.
Gadio remplace Abdou Mbow
Sans surprise, Aymerou Gning et Serigne Cheikh Bara Doly Mbacké ont été confirmés présidents des groupes parlementaires Benno Bokk Yakaar et Liberté&démocratie. Cheikh Tidiane Gadio intègre le bureau de l’Assemblée nationale. Il devient ainsi le 3ème vice-président et remplace Abdou Mbow qui préside la Commission des Affaires étrangères. Ces changements opérés n’ont pas fait que des heureux dans les rangs des parlementaires. Maire de Koungheul, Yaya Sow n’a pas caché sa colère. Selon lui, le président de la République Macky Sall a préféré servir des transhumants, tout en ignorant les régions périphériques. A l’en croire, le département Tamba, Bakel, Goudiry, Koungheul, Kaffrine, toute la région de Kédougou tout comme Kolda ont été zappés dans le nouveau bureau. Il faudra attendre mardi prochain pour la validation de ce nouveau bureau par l’Assemblée qui va entamer le marathon budgétaire. À signaler l’opposition s’adjuge le poste.
Présidents de Commissions
Commission des Finances et contrôle budgétaire : Seydou Diouf
Commission Aménagement du territoire, de l’urbanisme, des infrastructures et des transports : Opposition
Commission du développement rural : Cheikh Seck
Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains : Dieh Mandiaye Bâ Commission Affaires étrangères : Abdou Mbow
Commission Culture et de la Communication : Samba Demba Ndiaye
Commission Santé : Awa Guéye
Commission Comptabilité et Contrôle : Woury. Diallo
Commission des Délégations : Mberry Sylla
Commission de la défense et sécurité : Alioune B. Diouf
Commission Education, jeunesse, sports et loisirs : Mame Bounama Sall
Commission Affaires économiques : Ibrahima Abou Nguette
Commission Développement durable et transition écologique : Pape Sagna Mbaye
Commission Energies et ressources minérales : Abdoulaye Baldé.
LES MAUVAISES SOLUTIONS DE MACKY POUR LA RÉDUCTION DU TRAIN DE VIE DE L'ÉTAT
Aucun programme de développement pouvant redonner un brin d’espoir n’est en vue. C’est le statu quo dans un silence d’ajustement qui risque de coûter cinq ans de difficultés. La situation du trésor public qui frise la banqueroute, doit être corrigée
The Conversation |
Meissa Babou |
Publication 15/10/2019
Après avoir dénoncé les excès dépensiers de l’administration – 307 milliards de FCFA pour l’achat de véhicules –, le Président de la République du Sénégal, Macky Sall, a pris des mesures pour alléger le train de vie de l’État.
Aussi a-t-il pris la décision de plafonner, désormais selon un montant forfaitaire mensuel, les dépenses liées à l’usage des téléphones portables estimées à 16 à 17 milliards par an. Le gouvernement prévoit également de s’attaquer aux dépenses liées à l’utilisation de l’eau, au carburant, à l’électricité, au téléphone fixe et à l’Internet.
Comment en est-on arrivé à une telle situation ? Les mesures mises en place auront-elles l’impact qu’il faut ou sont-elles de simples effets d’annonce ?
Ce contexte a profité au régime sénégalais qui n’a pas baissé pour autant le prix à la pompe pour les citoyens sénégalais et s’est engagé dans des politiques qui ont malheureusement échoué pour la plupart.
La preuve que les politiques entreprises par le pouvoir n’ont pas amélioré le vécu quotidien des Sénégalais.
La reconstitution de la dette
Avec un taux d’endettement qui représentait 39,7 % du PIB au début de la seconde alternance, le gouvernement du Sénégal s’est engagé dans un rythme d’endettement exponentiel qui atteint aujourd’hui 51,5 % en dépit des alertes des spécialistes et experts.
Avec le club de Paris et tous les soutiens internationaux, le régime se lance dans des projets qui ne sont pas prioritaires pour les concitoyens mais qui ont un caractère purement politique.
De même, les bourses familiales de 25 000 de FCFA par trimestre pour 300 000 familles ont aidé certains foyers sur le court terme mais ne contribuent pas à baisser le niveau de pauvreté sur le long terme. Car selon, un document de recherche de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) la bourse familiale « n’a pas permis aux ménages boursiers de s’engager dans de nouvelles activités économiques et a eu un effet d’entraînement très limité sur les capacités productives ou la réinsertion socio-économique des ménages pauvres ».
Cette croissance extravertie semble se développer au seul bénéfice des multinationales et n’a que peu d’impact sur les 65 % % de citoyens rurauxdont les revenus sont partagés entre l’agriculture, la pêche et l’élevage.
Ces choix semblent avant tout destinés à donner une image moderne du Sénégal alors que la population fait face au quotidien à des défis bien plus pressants.
Les 7 261,76 milliards de FCFA de dettes accumulées pour un pays dont les recettes sont uniquement fiscales, ont de facto entraîné un ajustement économique, qui ne dit pas son nom, imposé par la Banque Mondiale.
Des choix dictés par le FMI
En réalité, le Fonds Monétaire International a été à l’origine de toutes ces décisions récentes visant à réduire les dépenses de l’administration.
Il a notamment exigé que le gouvernement du Sénégal supprime toutes formes de subventions comme celles accordées aux étudiants du privé pour contenir les dépenses publiques. Mais cette mesure, qui consiste à orienter les 57 000 bacheliers dans les universités publiques, va déstabiliser les efforts entrepris entre public et privé ces dernières années.
Enfin, le FMI a imposé une baisse des coûts de fonctionnement des services publics à travers de mesures visant le téléphone et le carburant. Mais, pour de nombreux économistes, les vraies charges du pays proviennent d’institutions budgétivores inutiles et conçues uniquement pour une clientèle politique.
L’absence d’une véritable politique de développement, tournée vers l’autosuffisance, et le manque d’industrialisation sont les véritables causes d’un appauvrissement des masses qui peinent à assurer le quotidien. Le manque de réinvestissement des bénéfices de la croissance réalisés par les grandes sociétés étrangères ne permet pas de créer des emplois à partir d’un développement des activités des entreprises.
Ce caractère extraverti du tissu économique sénégalais a l’image des économies africaines confirme l’idée d’une croissance appauvrissante, car n’ayant pas d’impact sur le vécu des citoyens.
Le chômage est devenu un fléau social et national par manque de politique de développement articulé autour du secteur primaire. Le coût de la vie plombe tous les espoirs et risque de plonger le pays dans une misère généralisée.
À l’entame d’un deuxième mandat, aucun programme de développement pouvant redonner un brin d’espoir n’est en vue. C’est le statu quo dans un silence d’ajustement qui risque de coûter cinq ans de difficultés. La situation du trésor public qui frise la banqueroute, doit être corrigée, comme ce fut le cas en Grèce ou en Argentine.
Cependant, pour le moment aucune mesure concrète et potentiellement efficace de réduction du train de vie de l’État n’est à l’ordre du jour. Nous sommes plutôt face à des réformettes. Dès lors, les véritables solutions risquent d’attendre encore longtemps. Les Sénégalais devront prendre encore leur mal en patience.
Meissa Babou est Enseignant chercheur, Université Cheikh Anta Diop de Dakar