SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
17 juillet 2025
LES ECONOMISTES NDONGO SAMBA SYLLA ET CHEIKH AHMED BAMBA DIAGNE AFFICHENT LEUR PESSIMISME
Le débat sur l’opportunité de la nouvelle monnaie sous l’appellation ‘’ECO’’ dans l’espace Cedeao devant être opérationnelle dès 2020 ne cesse d’interpeller et de faire les choux gras de l’actualité.
Le débat sur l’opportunité de la nouvelle monnaie sous l’appellation ‘’ECO’’ dans l’espace Cedeao devant être opérationnelle dès 2020 ne cesse d’interpeller et de faire les choux gras de l’actualité. Dans cette interview, Ndongo Samba Sylla, économiste-chercheur à la Fondation Rosa Luxembourg et Cheikh Ahmed Bamba Diagne, enseignant-chercheur et directeur scientifique du laboratoire de recherches économiques et monétaires à l’Ucad battent en brèche la faisabilité ou l’opérationnalité d’un tel projet à date échue par des arguments techniques, déconstruisant ainsi le discours des politiques.
NDONGO SAMBA SYLLA, ECONOMISTE-CHERCHEUR A LA FONDATION ROSA LUXEMBOURG : «Il n’y aura pas une monnaie unique ECO à 15 dans quelques mois»
La Cedeao annonce la mise en circulation de l’ECO dès 2020. Pensez vous que cela est possible ? Si l’on sait que l’espace Cedeao, c’est 15 pays dont 8 dans la zone Uemoa avec une monnaie unique et les 7 autres avec chacun une monnaie nationale?
A mon avis, il n’y aura pas une monnaie unique ECO à 15 dans quelques mois pour trois raisons. D’une part, les critères requis pour faire partie de la zone ECO ne sont pas remplis par tous les pays. De l’autre, les huit pays qui utilisent le franc CFA n’ont toujours pas fourni le plan de divorce d’avec le Trésor français exigé comme préalable par le Nigéria. Enfin, beaucoup d’aspects techniques et légaux – statuts de la Banque centrale, mise en place d’un traité d’union monétaire, harmonisation de la législation bancaire etc. - restent en suspens.
Au dernier sommet de l’Uemoa à Abidjan, le président Alassane Ouattara laissait entendre que le débat entre le taux de change fixe et le taux de change flexible pour la future monnaie n’était pas encore réglé. Qu’en est-il?
Les chefs d’Etat de la Cedeao se sont mis d’accord sur un taux de change flexible. Si le Président Ouattara dit le contraire, c’est qu’il a visiblement un autre agenda. Il faut retenir qu’une zone monétaire qui adopte un taux de change fixe perd sa souveraineté monétaire. C’est pourquoi un taux de change relativement flexible doit être la norme pour une zone monétaire. Depuis le 19e siècle, les rares zones monétaires à avoir adopté un taux de change fixe sont les zones monétaires coloniales, à l’image des deux blocs utilisant le franc CFA.
L’ECO est-il justifié sur le plan économique au regard des différences entre les pays de la Cedeao?
Compte tenu de la faiblesse du commerce intra-Cedeao (environ 10%) et des différences de taille et de spécialisation économiques entre le Nigéria, un pays pétrolier qui pèse environ 2/3 du PIB de la région et la moitié de sa population, et les autres pays qui sont pour la plupart importateurs nets de pétrole, une monnaie unique Cedeao n’est pas justifiée sur le plan économique, du moins en l’absence de fédéralisme budgétaire. En effet, la même politique monétaire ne sera pas optimale pour tous les pays tout le temps en raison de ces différences et du fait que les cycles économiques ne seront probablement pas les mêmes d’un pays à l’autre. La seule manière de gommer cet inconvénient est de mettre en place des transferts fiscaux. Or, le projet ECO ne prévoit en l’état actuel aucun mécanisme de fédéralisme budgétaire.
Malgré ces inconvénients, certains disent pourtant « avançons tout simplement, le reste viendra ». Qu’en pensez-vous ?
Les partisans de l’Euro soutenaient exactement la même chose avant son entrée en vigueur. Et l’histoire leur a donné tort. L’euro a appauvri les populations dans beaucoup de pays qui l’utilisent et a fait reculer l’idée d’intégration politique européenne. Il est étrange que les Africains veuillent commettre exactement, sinon en pire, les mêmes erreurs que les politiciens européens qui eux, au moins, avaient conscience qu’ils mettaient délibérément la charrue de la monnaie unique devant les bœufs de l’intégration politique. L’idée que l’intégration monétaire va susciter l’intégration fiscale et l’union politique a été démentie par les faits. Pourtant, c’est cette croyance problématique qui fonde l’actuel projet ECO. Cheikh Anta Diop soulignait en 1976, un an après la naissance de la Cedeao, que « l ’organisation rationnelle des économies africaines ne peut précéder l’organisation politique de l’Afrique ». Visiblement, nos leaders et nos experts préfèrent rester dans le mimétisme et l’erreur plutôt que de tirer partie des enseignements de nos penseurs les plus féconds.
Vous êtes donc contre l’ECO ?
Soyons clairs. Je suis pour l’intégration politique et économique panafricaine. Je souhaite l’abolition du franc CFA parce que, au-delà de son contrôle par la France, c’est une monnaie unique qui n’a pas sa raison d’être. Je ne suis pas contre l’ECO dans l’absolu. J’observe simplement que c’est une copie grossière de l’Euro qui risque d’être un échec comme la plupart des expériences d’intégration monétaire qui n’ont pas été sous-tendues par une intégration politique et fiscale.
Que préconisez-vous alors?
Une attitude politiquement responsable serait de partir lucidement du constat que la monnaie est l’instrument d’un Etat et qu’une monnaie sans souverain, comme l’Euro, n’est pas la voie indiquée. Sans monnaie nationale, il ne peut pas y avoir de politique de développement national cohérent. Si les Africains veulent une monnaie unique régionale, ils doivent pour cela envisager de libérer préalablement leurs autres instruments de souveraineté au profit d’un gouvernement fédéral. S’ils ne sont pas prêts pour un gouvernement fédéral, alors cela implique que l’ECO est un projet prématuré et que l’intégration monétaire devrait être envisagée autrement. Par exemple, l’ECO, au lieu d’être une monnaie unique, pourrait être conçue dans un premier temps comme une unité de compte commune qui servirait à régler les échanges entre les pays africains qui mettraient en place un système de paiements commun. Leurs réserves de change pourraient en partie être gérées de manière solidaire, afin que leurs monnaies se soutiennent mutuellement. Des politiques communes pourraient être mises en œuvre en vue de l’autosuffisance alimentaire et énergétique, et donc de limiter les importations dans ces deux secteurs. En plus d’être un test pour une intégration politique et économique plus poussée, ce schéma a l’avantage de permettre une solidarité entre pays africains et une flexibilité macroéconomique au niveau national.
CHEIKH AHMED BAMBA DIAGNE,DIRECTEUR SCIENTIFIQUE DU LABORATOIRE DE RECHERCHES ECONOMIQUES ET MONETAIRES A L’UCAD : «Techniquement, la mise en place de l’ECO n’est pas faisable»
En 2020, la monnaie ‘’ECO’’ sera mise en place dans l’espace Cedeao. Pensez-vous que cela est possible?
Techniquement, ce n’est pas faisable et ça n’a pas de sens de vouloir mettre en place une nouvelle monnaie sans les prérequis, à savoir les pactes de convergence qui définissent les grandeurs macro-économiques que sont l’inflation, la croissance économique et le déficit budgétaire. Battre une monnaie requiert des années de préparation. Donc, pas question d’aventure. Parce que dans tous les pays du monde quand on a une politique monétaire, l’Etat intervient dans l’activité économique en utilisant deux canaux: le canal de la politique monétaire et le canal de la politique budgétaire. Et dans le canal de la politique monétaire, l’objectif principal, c’est la maitrise de l’inflation. Le second, c’est la réduction de l’emploi et la recherche de la croissance économique.
Alors, si techniquement la question est loin d’être réglée, pourquoi nos décideurs s’empressent-ils à annoncer la mise en place de cette monnaie dès 2020?
Il est important de retenir deux choses: d’abord le côté technique et le côté politique. Pour le premier côté, le problème est entier, et pour le second, les décideurs politiques sont dans leur rôle et jouent sur leur propre agenda, calé sur leur élection ou réélection à la tête de l’Etat. A partir de ce moment, lorsqu’une question est agitée par les populations, comme nous le remarquons avec le franc CFA, les décideurs s’empressent de prendre des engagements sans sourciller. Donc, ils laissent croire qu’ils agissent au nom du peuple et pour la bonne cause de celui-ci. Mais, la réalité est tout autre. Je suis sûr et certain qu’il n’y aura pas une monnaie commune en 2020. Les hommes politiques peuvent dirent ce qu’ils veulent mais la réalité économique leur attrape toujours. Pour preuve, aucun technicien n’a jusqu’ici élevé la voix. Donc, c’est dire toute la problématique de cette question.
Etes-vous favorable à la nouvelle monnaie?
J’estime que la question n’est pas là. Dans la zone Uemoa, nous avons un taux de croissance très élevé envoisinant les 6 voire 7% et un taux d’inflation très faible. Et dans ce cas précis, il est à croire que la monnaie joue son rôle. Certes avec la Cedeao, le marché devient plus important. Donc, plus d’opportunités. En mettant en place la monnaie ‘’ECO’’, la future Banque centrale aura comme mission principale la poli tique monétaire, à savoir la maitrise de l’inflation et la croissance économique. Aujourd’hui, comment mettre en circulation cette nouvelle monnaie alors que cette Banque centrale n’est pas en place ? Au niveau Uemoa, le problème ne se pose pas. Mais cet espace monétaire élargi à 7 autres pays de la Cedeao qui ont chacun sa propre monnaie peut constituer un désordre. Il est plus facile de mettre en place une Banque centrale à partir de deux groupes solidement intégrables. Mais dans le cas d’espace, un important travail doit être fait d’abord. Je rappelle que depuis 2006, les 7 pays autres de la Cedeao travaillent à avoir une monnaie unique. Ce qui, jusqu’ici n’est qu’utopie.
Alors comment matérialiser ce projet?
Tout d’abord, il est bon à savoir que dans les 15 pays de cet espace, l’économie du Nigéria seule représente 75%. Et le Nigéria applique la quantitative Easing (planche à pied) consistant à autoriser la banque centrale à augmenter la masse monétaire alors que les biens et services ne suivent pas. Ce qui conduit ipso facto à l’inflation. Et dans le passé, ce pays a connu des inflations de 23%. Alors quand nous partageons la même monnaie, et si le Nigéria continue à appliquer la même politique, nous allons subir une inflation importée, alors que nous n’y seront pour rien. Vous imaginez un pays aussi pauvre comme le Sénégal, qui n’a pas d’industries, pas d’emplois, un pays où les gens peinent à trouver de quoi s’acheter un paquet de sucre vendu à 700 francs, devoir gérer une inflation aussi insoutenable. Dans la zone en terme de ratio, le Nigéria a plus de pauvres que les autres pays. Par exemple sur 100 Nigérians, les 56 sont pauvres. Alors que sur 100 sénégalais, les 43 sont pauvres. Et pourtant le Nigéria est 30 fois plus riche que le Sénégal mais cette inflation galopante est insoutenable. Un article qui coûte moins de 1000f peut se retrouver à plus de 1200F l’année prochaine. Et je demeure convaincu que les autres pays n’accepteront pas de devoir continuer à subir des inflations de 23%...
Concrètement, est-ce à dire que c’est l’appellation CFA qui dérange?
Je dirais ‘’OUI’’! L’appellation dérange, parce que les jeunes dans beaucoup de pays de la zone veulent un changement de nom. Nous avons 50% de nos réserves de change dans le Trésor français et cet argent gardé là-bas dérange. Ils ne veulent pas que cet argent y reste alors qu’il en manque sérieusement pour financer nos économies au point d’aller faire des prêts et euro bons pour se financer. Ce cri de cœur raisonne favorablement auprès des hommes politiques qui cherchent toujours la direction du vent.
Que préconisez-vous alors?
Mettre en place des critères minima de convergence (inflation, solde budgétaire, encours de la dette, pression fiscale...) avec des deadlines raisonnables pour permettre aux pays de se préparer en conséquence et développer des chambres de compensations afin de faciliter le commerce intra-Cedeao. La mise en place d’un projet de Banque Centrale qui doit chapoter les 8 Banques centrales de l’espace doit être réalisé si on ne veut pas tuer l’ECO.
LE PR IBA BARRY CAMARA FIXE LA PROCEDURE
Il faudrait savoir si c’est une plainte ordinaire que Monsieur Mamour Diallo va déposer entre les entre mains du procureur de la République ou alors c’est une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction
Alors que Mamour Diallo a annoncé pour aujourd’hui, mardi 15 octobre, le début de sa contre-offensive dans le cadre de l’affaire dite de 94 milliards avec à la clé une plainte contre le leader de Pastef Ousmane Sonko pour dénonciation calomnieuse et diffamation, Sud quotidien a interpellé le professeur de droit Iba Barry Camara qui nous livre les contours de la bataille juridique qui se profile à l’horizon.
«En tout état de cause, il faudrait savoir si c’est une plainte ordinaire que Monsieur Mamour Diallo va déposer entre les entre mains du procureur de la République ou alors c’est une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction. J’évoque cette problématique tout simplement parce que concernant cette même affaire, je crois qu’il y a déjà une procédure en cours avec la plainte déposée par Monsieur Ousmane Sonko entre les mains du doyen des juges. Et je crois aussi savoir qu’il a déjà été même entendu par ce magistrat instructeur. Maintenant, je ne sais pas quel était l’objet de leur entrevue. Mais, en tout état de cause, si leur discussion est dans le cadre de cette plainte et si le contentieux est lié, autrement dit, si le juge d’instruction a déterminé la consignation que Monsieur Sonko devrait pouvoir déposer et que le contentieux soit lié, en ce moment, une plainte que pourrait déposer Monsieur Mamour Diallo ne pourrait prospérer tant qu’une décision n’est pas intervenue concernant la procédure en cours de Monsieur Ousmane Sonko qui s’est constitué partie civile. Donc, à l’état, il faudrait attendre que la plainte déjà déposée par Monsieur Sonko aboutisse pour que Monsieur Mamour Diallo puisse déposer une plainte pour dénonciation calomnieuse ou pour diffamation. Car, il s’agit d’une même affaire et s’il dépose sa plainte entre les mains du procureur de la République, je doute fort que ce magistrat entreprenne une procédure distincte de celle déjà enclenchée par rapport à cette même affaire».
LA JONCTION DES DEUX PLAINTES PAR LE DOYEN DES JUGES D’INSTRUCTION
«Maintenant, pour que sa plainte puisse aboutir, il faudrait qu’il la dépose entre les mains du juge d’instruction et que ce dernier décide de joindre les deux actions pour les traiter en même temps. Car s’il dépose une plainte ordinaire auprès du procureur de la République, ce dernier ne pourra rien faire puisque encore de plus, il s’agit d’une même affaire qui est déjà en instruction auprès du doyen des juges d’instruction. Ce, même s’il est vrai que l’un dit que l’autre a détourné et que celui qui est accusé réplique en disant qu’il a été diffamé, il reste qu’il s’agit là toujours de la question des 94 milliards. Donc, autant joindre ces deux plaintes puisque dès lors qu’une enquête est déjà en cours, le procureur de la République dans le souci d’une bonne administration et d’une bonne organisation de la justice, devrait, même s’il reçoit une plainte, surseoir à l’examiner jusqu’à ce que le doyen des juges d’instruction termine ce qu’il a ouvert».
UN NON-LIEU POUR QUE LA PLAINTE DE MAMOUR DIALLO PUISSE AVOIR SA PERTINENCE
«Et si avant qu’on arrive au stade du jugement, le doyen des juges d’instruction délivre une ordonnance de non-lieu, en ce moment la plainte de Mamou Diallo aura toute sa pertinence. Et à coup sûr, il va obtenir gain de cause sur la base de la diffamation ou de dénonciation calomnieuse qu’il prétend être l’objet. En ce moment, le juge instructeur va statuer dans le fond et transmettre le dossier à la juridiction de jugement qui va statuer par rapport à l’infraction qualifiée de diffamation ou de dénonciation calomnieuse et de ce point de vue, s’il est reconnu coupable, Monsieur Ousmane Sonko pourrait être condamné à une peine d’emprisonnement et payer des dommages et intérêts. Mais tout cela passera par une procédure prévue à cet effet notamment relative à son statut de député, consistant d’abord par une demande du procureur de la République adressée à l’Assemblée nationale pour la levée de son immunité parlementaire. Car, il ne s’agit pas d’une infraction flagrante et pour traduire Monsieur Ousmane Sonko devant une juridiction, il va falloir qu’il y ait une levée de son immunité parlementaire».
«TOUT CE QUI EST EN TRAIN DE SE FAIRE EST EN TRAIN DE CREDIBILISER SONKO»
Selon Momar DIONGUE, Les retrouvailles Wade-Macky, ainsi que la rencontre Idy-Khalifa, ne feraient que réconforter le leader de Pastef/Les Patriotes dans ses convictions sur la nécessité de changer le système.
Les retrouvailles Wade-Macky, ainsi que la rencontre Idy-Khalifa, ne feraient que réconforter le leader de Pastef/Les Patriotes dans ses convictions sur la nécessité de changer le système. L’analyse est du journaliste, Momar Diongue qui estime que cela n’entame en rien Ousmane Sonko qui profitera plutôt de ladite situation. L’analyste politique estime que cet état de fait démarque Ousmane Sonko et compagnie, considérés comme des technocrates, de la vieille garde politique toujours en train de «dealer» sur le dos des populations.
CREDIBILISATION DU DISCOURS DE SONKO PAR CES DIFFERENTES RETROUVAILLES
«Je pense qu’au contraire, Sonko profite de la situation présente. Tout ce qui est en train de se faire, plutôt que de fragiliser Sonko, est en train de crédibiliser son discours de mettre fin au système entretenu depuis les indépendances par les politiques. Les acteurs politiques de la vieille garde que Sonko appelle les politiciens professionnels sont en train d’apporter de l’eau au moulin de Sonko. Qu’est ce qui est en train de se faire ? On a vu que le président Macky Sall avait mobilisé la justice avec la traque aux biens mal acquis. Il avait réactivé la Crei. Ils (tenants du pouvoir) avaient tenu le pays en haleine pendant très longtemps avec le procès autour de Karim Wade. Après, il a été condamné et a fait la prison pendant 3 ans et demi. Mais, il a fini par être élargi à la faveur d’une grâce présidentielle et il y a eu toute cette péripétie autour de son exil au Qatar qui, bien évidemment, a été négocié sur la base de discussions souterraines. Aujourd’hui, tout porte à croire qu’avec ces retrouvailles, on va franchir un nouveau jalon dans le règlement du dossier Karim Wade. On a comme l’impression que le peuple est l’alibi et le dindon de la farce en même temps. C’està-dire, on prétexte de la nécessité de préserver les deniers publics et de pourchasser les prévaricateurs. Quand on finit de régler ses comptes politiques, on laisse de côté tous ces discours pour faire passer tout cela par pertes et profits. C’est cela à quoi veut mettre fin Sonko. Il a toujours dit que les politiciens professionnels sont en train de dealer en permanence sur le dos du peuple».
INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE PAR LES POLITICIENS PROFESSIONNELS POUR REGLER DES COMPTES POLITIQUES
«Quand Diouf est arrivé au pouvoir, il a mis en place la Crei pour asseoir son pouvoir et contenir tous les ténors qui pouvaient mettre du sable sur sa machine et empêcher sa prise en mains du Ps. La Crei avait été créée par Diouf sous forme d’instrument politique pour amener tout le monde à se tenir à carreau. Un seul Directeur a été emprisonné par la Crei, ensuite c’en est terminé. Quand Wade est venu, il a lancé les audits qui étaient destinés à clarifier la gestion des Socialistes. Mais, on s’est rendu compte qu’il s’en est servi lui aussi comme d’une épée de Damoclès sur la tête des dignitaires socialistes pour leur demander de venir transhumer au sein du Pds. Certains comme Idrissa Seck en avaient profité pour liquider Mbaye Diouf, l’ancien Dg des Chemins de fer qui était tout puissant à Thiès. Quand Macky Sall est arrivé, il a lancé la traque aux biens mal acquis. Là aussi, c’était pour régler le cas de Karim Wade et éloigner le Pds, c’est-à-dire fragiliser le Pds. Donc, vous voyez que la Crei sous Diouf, les audits sous Wade et la traque aux biens mal acquis sous Macky Sall ont été utilisés comme des instruments politiques et politiciens pour régler des comptes politiques. A l’arrivée, tout cela est tombé à l’eau quand les intérêts politiques ont été satisfaits. Et c’est ce contre quoi s’élève Sonko et ceux qui pensent comme lui».
DEMARCATION NETTE ENTRE POLITICIENS ISSUS DU MOULE CLASSIQUE ET LES TECHNOCRATES
«Actuellement, il y a deux pôles. Il y a le pôle des politiciens classiques où il faut ranger Abdoulaye Wade, Macky Sall, Khalifa Sall même sorti du moule socialiste, Idrissa Seck, Pape Diop, Malick Gakou, Madické Niang. Tous sont des politiciens issus du moules classiques qui pensent et agissent d’une certaine manière. De l’autre côté, il y a le pôle des technocrates incarné par Sonko, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall et même Mamadou Lamine Diallo. Ceux-là ont un discours qui se rapproche. Ils sont pour l’antisystème et ils sont en phase avec la nécessité de détruire le système. De l’autre côté, les autres sont pour la préservation du système. Maintenant, la démarcation est très nette au plan politique».
SONKO «ESSEULÉ» FACE AU ROULEAU COMPRESSEUR
Rapport de la commission d’enquête parlementaire, retrouvailles Wade-Macky, rencontre Idy-Khalifa, plainte de Mamour Diallo
L’ancien Directeur des domaines, Mamour Diallo, accusé de détournement de deniers publics d’une valeur de 94 milliards par le leader de Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko, porte plainte ce jour contre son accusateur, sauf changement de dernière minute. Le responsable apériste porte l’affaire devant les juridictions après avoir été lavé par la commission d’enquête parlementaire. Ainsi donc, le déclenchement de la poursuite judiciaire contre le candidat malheureux à la présidentielle de février dernier intervient dans un contexte de retrouvailles entre le président Macky Sall et l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade «proche» de Sonko, à la veille de la présidentielle. A ne pas oublier la rencontre entre le leader de Rewmi, Idrissa Seck et l’ancien maire de Dakar fraichement gracié, Khalifa Sall, deux leaders dont les rapports avec le député Sonko paraissent glacés.
Le leader du parti Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko, serait-il en plein œil du cyclone ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que la machine judiciaire semble être mise en branle. L’accusé dans cette affaire de détournement de deniers publics estimé à 94 milliards, à savoir l’ancien Directeur des Domaines, Mamour Diallo porte plainte ce jour, à 11h, contre le député Ousmane Sonko. Si bien évidemment, aucun changement de dernière minute n’intervient. La plainte longtemps réclamée par les uns et les autres, ou encore lancée comme défi par l’accusateur, qui croit fermement qu’il y a bel et bien détournement de deniers publics dans cette affaire et que l’accusé n’oserait jamais porter ladite affaire devant les juridictions du pays, sera finalement effective. Seulement, la plainte du responsable apériste intervient dans un contexte particulier qui ne semble pas très favorable à Ousmane Sonko. Pour bien de raisons ! En effet, le candidat malheureux à la présidentielle de février 2019, sera attrait devant la barre après que les parlementaires ont fini de «blanchir» Mamour Diallo. La Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des “94 milliards“ a clairement indiqué qu’il n’y a pas eu de détournement de deniers publics dans la mesure où il n’y a pas de décaissement de cette manne financière dont fait état Ousmane Sonko. Qui plus est, ladite commission dirigée par le député socialiste, Cheikh Seck, estime que le leader de Pastef a joué un rôle d’intermédiaire, pratique interdite par la loi, dans cette affaire d’expropriation pour cause d’utilité publique.
L’ANCIEN «CONSEILLER» WADE FUME LE CALUMET DE LA PAIX AVEC MACKY
Autre fait, et pas des moindres, la bataille judiciaire entre Mamour Diallo et Ousmane Sonko s’ouvre au moment où son ancien «conseiller», à la veille de la présidentielle dernière, s’est réconcilié avec son successeur à la tête du pays. L’ancien président, Me Abdoulaye Wade, qui a rencontré Ousmane Sonko en pleine campagne présidentielle de 2019, pour discuter de la situation politique du pays et, éventuellement, prodiguer des conseils contre le candidat Macky Sall, fume présentement le calumet de la paix avec l’actuel chef de l’Etat. Lui qui voyait en Me Abdoulaye Wade un «conseiller» et un «soutien», même si le “Pape du Sopi“ avait déjoué les pronostics quelques heures avant le scrutin en optant pour la «neutralité», devra batailler seul dans cette affaire probablement sans le soutien de celuici, désormais décidé à dialoguer avec le régime actuel sur le processus électoral, le statut de l’opposition et de son chef, sans oublier de lui fournir des conseils sur la gestion des ressources naturelles du pays.
IDY ET KHALIFA S’OCCUPENT DE LEUR ALLIANCE, «BISBILLES» AVEC UNE PARTIE DE L’OPPOSITION
Autre fait marquant à l’entame de cette affaire politico-judiciaire, la rencontre entre les alliés de la présidentielle dernière dans “Idy 2019“, à savoir le patron de Rewmi, Idrissa Seck, et l’ancien maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall, fraichement gracié par le président Macky Sall. Beaucoup d’observateurs de la sphère politique se sont étonnés du silence «assourdissant» du candidat malheureux sorti deuxième à la présidentielle dernière sur cette affaire de 94 milliards. Mais, il faut reconnaitre que même si les membres du Congrès de la renaissance démocratique (Crd), composé de Thierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo et consorts, réaffirment leur soutien au leader «antisystème», il n’en demeure pas moins que la scission entre Ousmane Sonko et certains leaders de l’opposition n’est plus à démontrer. Le fossé s’est, en fait, creusé davantage quand le député Sonko s’en est pris ouvertement aux responsables politiques de l’opposition qui avaient accepté de prendre part au lancement du dialogue national par le président Macky Sall, le 28 mai dernier, au Palais. Pis, la situation s’est détériorée au sein de la plateforme “Aar Linu bokk“, au sein de laquelle certaines indiscrétions soutiennent que le retrait de certains leaders et militants de l’opposition de ladite plateforme se justifierait par une centralisation du combat autour d’Ousmane Sonko. Ces derniers, ne voulant pas donner l’impression de travailler pour le compte du député Sonko, se sont purement et simplement mis à l’écart des rassemblements de “Aar Linu Bokk“. D’où les faibles mobilisations qu’enregistre ledit mouvement. Par conséquent, au vu de tous ces éléments, le leader de Pastef les Patriotes, Ousmane Sonko parait être dans de beaux draps. Le rouleau compresseur contre sa personne vient d’être lancé dans un contexte où il semble être isolé de ses «camarades» de l’opposition, même si ceux du Crd affirment le contraire.
Par Ousmane DABO
SONKO ET L’IRRÉDENTISME RÉGIONAL !
Tel un politicien pressé pourrait-on dire, Ousmane a franchi le rubicond passant du populisme à l’ethnicisme avec un appel dangereux, à la limite séditieux
La Casamance se remémore ses morts dans le bateau Le Joola depuis 2002 ; tu n’as jamais été là. Lorsque le Casa Sports joue et/ou est en finale et que tout le monde se mobilise ; on ne te voit jamais ! Aurais-tu oublié que tu avais refusé que tes enfants entrent aux bois sacré lors de la grande circoncision de Bessire ? Où étais tu, Ousmane, lorsque tout le monde se mobilisait pour un retour définitif de la paix en Casamance ? Ton cirque n’a que trop duré.
Tel un politicien pressé pourrait-on dire, Ousmane a franchi le rubicond passant du populisme à l’ethnicisme avec un appel dangereux, à la limite séditieux. «Je ne suis pas régionaliste mais je suis fier d’être casamançais! Je lance un appel à dire non! Je lance un appel ici et maintenant à toute l’Afrique! Nous lançons un combat contre la mal-gouvernance au Sénégal! Je lance un appel à l’Afrique ! Je lance un appel au Sénégal! Je lance un appel à la Casamance».
Pour une affaire qui devrait sans doute se régler au tribunal, le sieur Sonko faisant preuve d’une veulerie et d’une couardise ahurissante, veut dresser les fils de ce pays, les uns contre les autres, dans le seul but de ne pas répondre de ses actes devant les tribunaux dans l’affaire dite des 94 milliards. Pourtant, c’est ce qu’il avait toujours réclamé. “Que Dame Justice se saisisse!”. Maintenant que cela est en passe d’être fait, il lance un appel depuis le Sud du pays. Un appel à même de mettre à mal la cohésion sociale et nationale, si on sait décoder les codes envoyés à la cible. Dans sa stratégie d’incarner l’aile radicale de l’opposition au régime, Ousmane Sonko n’a jamais cessé de tenter le diable.
L’on se rappelle de sa déclaration incendiaire sur les Présidents du Sénégal : «Nos politiciens sont des criminels. Ceux qui ont dirigé le Sénégal depuis 2000, si on les regroupe et on les fusille, on ne commettrait aucun péché». Ses sorties acerbes contre la classe politique en général lorsqu’il traitait de comploteurs ceux qui avaient accepté d’aller au dialogue. Mais, l’affaire des 94 milliards qui a abouti au rapport de la Commission d’enquête parlementaire qui le “mouille”, risque de lui créer des ennuis judiciaires avec une plainte qui lui pend au nez .
Dans sa riposte au lieu de brandir des preuves tangibles et irréfutables comme ses adversaires le lui demandent, Ousmane Sonko s’accroche sur une branche très dangereuse et brandit la fibre de la régionaliste en tant que casamançais. Ousmane Sonko est libre d’utiliser ses jeunes partisans pour insulter et calomnier la classe politique mais, il doit savoir qu’il est dangereux d’essayer de saper la cohésion nationale pour ses seuls intérêts.
Le timing et les éléments de langage utilisés dans son “show” samedi dernier à Ziguinchor sont d’une bassesse sidérante. Plus prosaïquement, je dois rappeler que Sonko n’a aucun droit de réveiller les vieux démons qui s’estompent mais que le peuple ne pourra jamais oublier. M. Sonko, respectez toutes ces familles endeuillées par l’un des plus vieux conflits du continent. La Casamance, le Sénégal n’a pas oublié le funeste du mardi 19 août 1997. Une date maudite pour l’armée sénégalaise; Vingt cinq (25) Diambars, des éléments des forces spéciales, avaient été tués à Mandina Mancagne, près de Ziguinchor, dans une embuscade du MFDC. Sans occulter, récemment, le massacre de civils dans la forêt de Bofa Bayotte.
Les stigmates de ces plaies sont encore vivaces. Pour dire que les meilleurs d’entre nous sénégalais ont versé leur sang pour que cette nation reste une et indivisible. Faire de la politique en utilisant ces leviers relève de l’indignité effarante. Cependant, la réponse de Jean Marie François Biagui, à l’appel de Sonko donne de l’espoir et conforte l’idée que personne n’est dupe.
L’ancien SG du MFDC dans une excellente et clairvoyante contribution publiée ce dimanche 13 octobre 2019, lui dit non. Il rappelle à Sonko que “cette affaire des 94 milliards est NON-CASAMANÇAISE”. Et de conclure: “Aller devant la justice permettra à l’accusé de laver son honneur ou à l’accusateur de s’honorer en prouvant ses accusations”. Comme pour rappeler encore une fois de plus que c’est un conflit personnel qui oppose Ousmane Sonko à Mamour Diallo, ancien Directeur des domaines. Et le leader de Pastef en Parangon de la droiture doit aussi savoir qu’il y a des mots qui tuent. Des mots d’une violence inouïe qui finissent par avoir raison des hommes les plus endurants.
En France en 1936, une grande campagne de presse a eu raison du solide Ministre de l’Intérieur, Roger Salengro qui, bien qu’innocent, se suicida. A ses funérailles, le Président du Conseil, Léon Blum en larmes, dénonça avec véhémence le complot.
Soixante ans plus tard, l’histoire bégaya avec François Mitterrand devant le cercueil de Pierre Bérégovoy. «Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme…». Il est l’heure M. Sonko, d’aller au tribunal comme vous l’avez toujours souhaité et comme Jean Marie François Biagui vous y invite.
NON À L'AFFAIRISME !
Le Collectif pour la Sauvegarde et la Réhabilitation du stade Assane Diouf est monté au front pour fustiger la décision prise le 24 septembre 2019 par le sous-préfet de Dakar-Plateau levant la suspension et «sans motivation» des travaux du stade
Le Collectif pour la sauvegarde et la réhabilitation du stade Assane Diouf a dénoncé la levée de la suspension des travaux de leur stade décidée par le préfet du Dakar-Plateau, à travers un arrêté qui a été pris le 24 septembre. Dans une déclaration qu’il a rendue publique hier, lundi 14 octobre, ledit collectif estime qu’à ce jour, aucune décision émanant du Président Macky Sall n’est venue subroger celle prise en Conseil de Ministres en 2016. A cet effet, il demande aux autorités de revenir sur cette dernière décision « contraire à l’Etat de Droit et à la bonne gouvernance » et qui, prévient-il, « pourrait être lourde de conséquences ».
L e Collectif pour la Sauvegarde et la Réhabilitation du stade Assane Diouf est monté au front pour fustiger la décision prise le 24 septembre 2019 par le sous-préfet de Dakar-Plateau Djiby Diallo levant la suspension et « sans motivation » des travaux du stade Assane Diouf.
Dans une déclaration faite lundi, ledit collectif s’est étonné de ce revirement de l’autorité administrative qui intervient cinq jours seulement après le premier arrêté sorti le 19 septembre 2019 par la même autorité sous préfectorale et portant prescription de suspension des travaux du stade.
En prenant cette décision, l’autorité administrative, note le collectif du stade, l’avait ainsi motivée par « la non-existence d’une autorisation de construire visée par les autorités compétentes, l’absence d’étude d’impact environnemental, le risque de troubles à l’ordre public Le contexte était bien choisi », rappelle t-il, avant de revenir sur les démarches que la structure avait lui même entreprises et ayant abouti au premier arrêté du 19 septembre. « On était à trois jours de l’inauguration de la Grande mosquée Massalikoul Jinnan et des retrouvailles annoncées Macky Sall-Abdoulaye Wade. En réalité, que s’est-il réellement passé ?
Informé de la reprise des travaux du stade Assane Diouf, le Collectif pour la Sauvegarde et la Réhabilitation du stade Assane Diouf entreprit des démarches auprès des autorités administratives pour être imprégné des tenants et des aboutissants de cette affaire. Instruit de l’absence d’une autorisation de construire délivrée par les autorités compétentes, le Collectif rencontre le Commissaire de la police de Rebeuss pour l’informer sur les risques de trouble à l’ordre public.
L’arrêté du 19 septembre 2019 fit respecter la loi et magnifia le sens de responsabilité des membres du Collectif », explique-t-on dans la déclaration. Face à ce revirement, le collectif a demandé au sous-préfet de revenir sur sa décision qui, estime t-il, « peut être lourde de conséquences parce que contraire à l’Etat de Droit et à la bonne gouvernance » « Le Collectif tient à informer l’opinion nationale qu’à ce jour, aucune décision émanant du Président de la République n’est venue subroger celle prise en Conseil de Ministres le 22 juillet 2016 concernant le stade Assane Diouf dont la démolition a entrainé de nombreuses conséquences.
L’absence d’infrastructures sportives dans la commune de Dakar-plateau a déjà eu des suites fâcheuses pour la population de Dakar», prévient-il. Se disant soucieux de la défense des intérêts des Dakarois, avec les populations du Plateau, de la Médina, de la Gueule Tapée, de Fass, de Colobane, de Fann, le Collectif pour la Sauvegarde et la Réhabilitation du stade Assane Diouf souligne qu’il « fera face, avec fermeté, aux affairistes de tout bord préoccupés que par le gain facile, contre vents et marée ».
Le Collectif pour la Sauvegarde et la Réhabilitation du stade Assane Diouf lance enfin un appel à la Fédération sénégalaise de football, la Ligue professionnelle, les anciens sportifs, tous les patriotes à se mobiliser « pour la préservation de ce patrimoine historique, de cet outil pédagogique, afin que les faits historiques dont il est porteur soient préservés à jamais », lit-on dans la déclaration.
Présidence : qui veut la tête d’Awa Ndiaye ?
Ça manœuvre grave au Palais de la République où l’on n’a toujours pas rangé les couteaux. Des sources de «L’As» ont capté des nouvelles très peu réconfortantes pour le duo Awa Ndiaye Oumar Samba Ba. En effet, il se dit que la première citée devrait être remplacée à la Direction des Moyens Généraux par Mamadou Dia, lui-même administrateur civil et ancien Dage de la Primature, donc proche de Mohammad Dionne. Revenu au cœur du dispositif, l’ex-Pm est à cheval entre le Building et la Présidence où il dispose de bureaux. Récemment, il était à la manœuvre pour installer son ami Amadou Lamine Dieng à l’Ipres. Hélas. Pour ce qui est d’Oumar Samba Bâ, on lui reproche d’avoir voulu être khalife à la place du khalife, l’accusant de manœuvrer à cette fin.
Bureau de l’Assemblée
C’est aujourd’hui que s’ouvre l’unique session ordinaire de l’Assemblée nationale. Si une rumeur persistante fait état de tentative de regroupement des non-inscrits en un groupe parlementaire, «L’As» peut affirmer que pour le groupe Benno Bokk Yakaar (Bby), le chef de l’Etat a reçu carte blanche pour pourvoir aux différents postes. Il y a quelques jours en effet, lors de la réunion du Groupe drivé par Aymérou Gningue, les parlementaires de la majorité ont décidé de laisser le choix au président de leur coalition pour opérer des changements, mais aussi pourvoir aux deux sièges de président de commissions nouvellement créées. Ce qui est sûr, c’est que les régions périphériques comme Matam devraient prendre au moins une commission.
Karim Fofana et les 100.000 logements
Le programme 100.000 logements inscrits dans le Plan Sénégal Emergent (PSE) est en marche. En effet, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana a visité hier le premier projet situé à Notto Diobas, qui a mis à la disposition du programme une assiette foncière de plus de 400 hectares, avec l’exploitation d’une première phase qui portera sur 120 ha, pour 1.000 logements. Abdou Karim Fofana a apprécié l’acte posé par le maire de Notto Diobas Alioune Sarr, par ailleurs ministre du Tourisme et des Transports Aériens. Ainsi, il a demandé tous les maires de l’axe Dakar-Thiès-Mbour de s’inspirer de l’exemple offert par Alioune Sarr. Pour bénéficier d’un logement clés en main de ce programme, indique Abdou Karim Fofana, il faut débourser un apport personnel de 1,5 million de Fcfa, le reste étant payable en mensualités de 88.000 Fcfa pendant 15 ans. Il a par ailleurs annoncé le lancement des opérations d’inscription en novembre. Après Notto Diobas, Abdou Karim Fofana s’est rendu à Mont-Rolland qui abrite un projet similaire.
Macky offre une Mercedes à Wade
L’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, sera le grand gagnant de ses réconciliations avec le Président Macky Sall. Après la paix des braves, le Président Sall couvre son ancien mentor de cadeaux. Des sources de «L’As» renseignent qu’il a offert hier une voiture de marque Mercedes de couleur grise au secrétaire général national du Parti Démocratique Sénégalais (Pds). Sans doute, le pape du Sopi a reçu d’autres cadeaux du chef de l’Etat.
Khalifa Sall chez ses avocats
L’ex-maire de Dakar, qui a entamé des visites de courtoisie depuis son élargissement, a rencontré hier des membres de son pool d’avocats. Khalifa Sall s’est rendu au cabinet du coordonnateur du pool d’avocats qui a assuré sa défense lors de ses déboires judiciaires. Il s’agit de Me Ousseynou Fall, Me Koureyssi Bâ, Me Ndèye Fatou Touré et Me Amadou Ali Kane , Me Mamadou Ndiaye etc.
Plaintes dans l’affaires des 94 milliards
Pluie de plaintes dans l’affaire dite des 94 Milliards de FCFA soulevée par Ousmane Sonko. Alors que Mamour Diallo va déposer ce matin une plainte contre le leader de Pastef pour diffamation, il va lui aussi en recevoir une autre plainte. Un groupe de citoyens regroupés autour du mouvement Frapp, entend porter plainte contre lui. Cette plainte dite citoyenne sera déposée aujourd’hui sur la table du procureur de la République. Ses initiateurs réclament la lumière sur ce dossier qui est en train de polluer le champ politique.
Un accident fait 15 blessés dont 5 graves à Linguère
Un accident de la circulation s’est produit hier vers 11heures sur la piste de production qui relie le village de Mbaye Awa à Dahra Djoloff dans le département de Linguère. Un véhicule de marque Toyota, communément appelé «Wopouya» a dérapé de la chaussée avant de se renverser. Le bilan est lourd, d’après nos confrères de seneweb qui parlent de 15 blessés dont 5 dans un état grave. Les victimes ont été évacuées par les sapeurs-pompiers de Linguère au centre de santé Elisabeth Diouf de Dahra.
Les petits fils de Alboury Ndiaye dénoncent un manque de considération vis-à-vis de leur aïeul
La première édition de la journée du patrimoine du Djolof a réuni de nombreuses personnes venues de tous les coins et recoins du département de Linguère. Les participants ont débattu autour du thème: «Les sites historiques classés et non classés du Djolof : passé, présent et avenir» avant de procéder à un diagnostic sans complaisance de la situation du Bourba Djolof. Et c’est pour rappeler que la maison à étage construite par Bouna Ndiaye en 1899 à Yang-Yang est devenue un musée. Le «tata» de Alboury et la borne matérialisant l’emplacement du tamarinier de la bataille de Guilé, classés patrimoine historique est en péril. Pis, il manque de tout. Même l’électricité a été coupée. Une situation que dénoncent les petits fils de Alboury Ndiaye qui crient à un manque de considération vis-àvis de leur aïeul. Aussi, lancent ils un cri du cœur pour la sauvegarde de ce patrimoine. «Nous avons organisé cette journée du Djolof pour essayer de réhabiliter tout ce qui existait comme patrimoine au niveau de Yang-Yang. Les patrimoines classés ne concernent que six lieux dans un périmètre restreint au niveau de Yang-Yang. Les autres sites (Mbacké Barry, Diacksao, Sine, Diamé Ndiaye) sont aujourd’hui méconnus. Cette journée permettra aux enfants de commémorer ce que le Bourba Djolof a édifié dans le terroir», a indiqué Samba Laobé Ndiaye qui demande la restauration du patrimoine historique de Yang-Yang qui, selon lui, est figé dans la pierre. «C’est la pierre qui fige l’histoire. Le second monument est culturel. Samba Diabaré Samb est un monument qu’on ne peut pas remplacer, c’est un socle culturel, un trésor humain», clame le géologue Papa Goumba Lo.
Thierno Bocoum sur les 94 milliards
La lecture du rapport de la Commission d’Enquête Parlementaire sur l’affaire dite des 94 Milliards Fcfa a suscité plusieurs interrogations chez le président du mouvement Agir, Thierno Bocoum. Il réclame des éclairages sur le coût des achats de créances sur des procédures d’expropriation pour cause d’utilité publique et le temps d’attente des titulaires d’un droit de créance pour entrer dans ses fonds. L’ancien député se demande pourquoi doit-on admettre que des fonctionnaires intègrent le cercle de milliardaires du pays sans l’ouverture d’une enquête sur la provenance de leurs biens. Thierno Bocoum interpelle le chef de l’Etat sur l’absence de mécanismes de prévention contre toute connexion frauduleuse dans ces longues procédures à forte incidence financière et les laisser entre les mains de quelques personnes. Il dénonce le laxisme dans la gestion des deniers publics. Au-delà de l’affaire dite des 94 milliards, affirme Thierno Bocoum, il y a des questionnements qui mériteraient des réponses. A l’en croire, le combat pour la transparence doit également s’orienter vers les cercles d’enrichissement nébuleux.
Histoire générale du Sénégal
C’est le défilé de représentants des différentes familles religieuses chez le coordonnateur du Comité de Pilotage de l’Histoire Générale du Sénégal(HGS). Certains viennent apporter des rectificatifs sur les 5 premiers volumes publiés par l’équipe du Pr Iba Der Thiam, d’autres apportent leurs contributions. En effet, à la suite à la publication des 5 premiers volumes, le Comité de Pilotage de (HGS) a reçu tour à tour la Communauté Balante, une délégation venue du Sine, l’association des professeurs d’Histoire-géographie du Sénégal, une délégation de la maison chérifienne de Sibicouroto-Charif Counda (Sénégambie), de Chérif Sidou Ahmed, une délégation de la famille Seck de Thienaba et une délégation de la Mauritanie. La délégation de la Famille chérifienne de Sibicouroto de la Casamance est composée de l’Imam Pr Malamine Kourouma, des universitaires de haut rang et des traditionnistes. Ils ont examiné ensemble les modalités de la contribution de la Communauté chérifienne, à travers ses historiens, à l’élaboration de l’Histoire générale du Sénégal. Ces audiences ont permis au Comité de pilotage de prendre bonne note de certains manquements soulevés pour apporter les corrections nécessaires dans les prochaines éditions. Certains ont renouvelé leur soutien à l’équipe de IbaDer Thiam.
La revue annuelle de 2019 de l’Uemoa
La Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa) passe en revue le processus d’intégration dans les Etats membres. Cette revue annuelle démarre lundi prochain à Dakar. La commission va évaluer la mise en œuvre effective de 113 textes réglementaires ainsi que 13 programmes et projets communautaires pour un montant de 58,173 milliards Fcfa. En fait, la revue réalisée en 2018 a permis d’enregistrer des avancées significatives en matière de transposition et d’application des réformes communautaires. Au Sénégal, le taux moyen global de mise en œuvre des réformes est passé à 76% contre 71% en 2017 soit un accroissement de 5 points de pourcentage.
Moïse Sarr rate sa rentrée politique
D’après des jeunes de Fatick qui ont saisi «L’As », le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a raté sa rentrée politique à Diarrère. D’après eux, il se glorifie d’avoir offert une machine de seconde main aux populations alors qu’au même moment plus de 20 machines ont été livrées par le PUDC et 13 autres par la mairie. D’après nos interlocuteurs visiblement hostiles à Moise Sarr, « les populations de Diohine ont fini de le démasquer Moïse Moïse Sarr qui veut avoir un pied en France et un autre à Diarrère. C’est pourquoi elles ont tout simplement boycotté la rentrée politique du Secrétaire d’Etat ». Il se trouve que d’après eux, sa propre famille est dans le camp de Idrissa Seck et de Ousmane Sonko. Pour elles, M. Sarr gagnerait alors à convaincre les siens de revenir aux côtés du président Macky Sall qui lui a tout donné. En somme, il le soupçonne d’être de connivence avec un groupe d’amis pour combattre Mbagnick Ndiaye après avoir ouvert un front contre Mamadou talla et Amadou Ba.
Boutiques et écoles cambriolés à Ziguinchor
Après le cambriolage d’une boutique au quartier Lyndiane de Ziguinchor, c’est au tour des quartiers de Kénia, Belfort et Lyndiane de recevoir la visite de malfrats qui ont dévalisé des boutiques. En effet, d’après nos confrères de Dakaractu, dans la nuit de samedi à dimanche, des hommes armés ont fait irruption au lycée Saint Charles Lwanga. Selon la déposition du vigile, ce sont trois personnes armées qui l’ont ligoté d’abord, avant de fouiller tout l’établissement et emporter le coffre fort vide. Ils sont arrivés sur les lieux vers 3h pour repartir au petit matin.