La Commission politique du Dialogue national a, au cours de sa réunion du 1er octobre 2019, procédé à l’établissement d’un bilan à mi-parcours de ses travaux. Il ressort de ce bilan qu’il existe, à ce jour, des points sur lesquels un consensus a été acquis et d’autres qui continuent à faire l’objet de discussions.
Les points de consensus sont les suivants :
Report des élections locales du 1er décembre 2019 ;
Audit du fichier électoral par un Cabinet indépendant ;
Evaluation du processus électoral, de la refonte partielle de 2016 à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2019 (prévue sur une période de 6 mois) par un Cabinet indépendant ;
Election des Conseillers municipaux et départementaux au suffrage universel direct de même que le Maire et le Président de conseil départemental, tête de liste majoritaire ;
Harmonisation du pourcentage de répartition des sièges pour les élections départementales avec celui des élections municipales (45% au scrutin de liste majoritaire et 55% au scrutin de liste proportionnelle) ;
Projet de règlement intérieur de Conseil pour le bon fonctionnement des Conseils municipaux et départementaux à soumettre aux élus locaux ;
Restauration de la liste proportionnelle de Ville ;
Accord sur l’élection de la tête de liste proportionnelle comme Maire de Ville (55% sur la liste proportionnelle) et 45% issus des conseillers élus sur les listes majoritaires des communes constitutives de la Ville ;
Obligation de présenter deux listes aux élections départementales (liste majoritaire et liste proportionnelle).
Les points déjà abordés et qui continuent à faire l’objet de discussions sont les suivants:
- Election des Adjoints au Maire, des Vice-présidents et des Secrétaires élus des Conseils départementaux ;
- Bulletin unique ;
- Caution ;
- Parrainage ;
- Vacance et suppléance.
La commission politique évoquera, par ailleurs, les autres thèmes de discussion qu’elle a déjà arrêtés et sur lesquels le débat n’est pas encore ouvert.
Elle informera l’opinion publique de l’évolution de ses travaux.
Fait à Dakar, le mercredi 02 octobre 2019
Le Président de la Commission cellulaire
Le Général Mamadou NIANG
LE SYNPICS EPINGLE LA RTS, EXCAF ET DIRECT INFO
A l’en croire, cela fait 8 mois que les journalistes de Direct Info n’ont pas reçu de salaire au moment où les agents de Excaf attendent depuis 03 mois
Le Secrétaire Général du Synpics, Bamba Kassé, a fait face à la presse hier pour dénoncer la situation qui prévaut au niveau de la Rts, de Excaf et du journal Direct Info. A l’en croire, cela fait 08 mois que les journalistes de Direct Info n’ont pas reçu de salaire au moment où les agents de Excaf attendent depuis 03 mois. La même situation affecte certains travailleurs de la Rts qui sont restés des mois sans salaires.
Le secrétaire Général du Synpics est dans une colère noire. Il est mécontent de la situation extrêmement difficile que traverse le milieu de la presse sénégalaise, notamment la Rts, Excaf et Direct Info.
«Pour les deux entités que sont Direct Info et Excaf, les travailleurs sont restés plusieurs mois sans recevoir leurs salaires. Mais, ils continuent de travailler. Et lorsqu’ils s’en ouvrent à leurs directions respectives, il n’y a aucune réponse encourageante. C’est pourquoi, nous voudrions, à l’endroit de ces deux organes, demander à leurs dirigeants de respecter le droit et la loi. Quand quelqu’un travaille, il faut le payer. Nous ne pouvons pas laisser cet état de fait continuer. Il faut qu’ils payent leurs employés et qu’ils s’acquittent des cotisations sociales. Sinon qu’ils ferment et les gens vont trouver du travail ailleurs», a martelé Bamba Kassé qui ajoute que le Synpics veillera à ce que le droit soit dit.
«Je suis sûr que c’est la même situation qui prévaut dans d’autres médias. De façon globale, c’est l’irrespect de la part des organes dirigeants des travailleurs de médias. Nous appelons les autres confrères qui sont dans cette même situation à se manifester. Parce qu’un employeur qui ne paie pas ses employés est dans une posture de délinquant, il faut le dénoncer».
S’agissant de la Rts, entité publique bénéficiant de fonds publics, le secrétaire général du Synpics estime que rien ne justifie que des employés soient dans une situation irrégulière. «Ce qui se passe à la Rts est très inquiétant. Il y a un Directeur Général qui s’appelle Racine Talla, qui est atteint par l’âge de la retraite, qui est maintenu à son poste et qui bénéficie de privilèges. Il est anormal qu’un retraité continue à diriger la Télévision Nationale Sénégalaise. Et pendant ce temps, il se permet de vouloir mettre au pas les travailleurs, en mettant en avant son égo», accuse Bamba Kassé avant de marteler : «Nous disons non à cela. Nous dénonçons ce qui se passe à la Rts.
La Rts est en train de se transformer en une entité hors la loi. D’autant que certains actes que prend la direction de la boite sont aux antipodes de la loi. Ce sont des abus de pouvoir contre des confrères et des consœurs. On coupe des salaires sans préavis ou sans au préalable qu’on ait constaté une faute. À la fin du mois, quand la personne va à la banque, elle trouve zéro Fcfa, sans explication».
Et pourtant avant de procéder à la coupe d’un quelconque salaire, il y a toujours des préalables à respecter. «Ces pratiques sont légion à la Rts. A la fin du mois, le travailleur constate qu’on lui a coupé 20.000, 40.000Fcfa ou plus. Cette situation est d’autant plus injuste que la Rts reçoit l’appui de l’Etat du Sénégal», relève le patron du Synpics qui annonce un plan d’action contre Racine Talla. «Il est là depuis 7 ans, mais il n’a rien apporté à la Rts. Aujourd’hui, la Rts est un mauvais client», indique Bamba Kassé qui prévoit de poursuivre le combat par d’autres étapes d’actions, afin de dénoncer la situation de ces trois entreprises de presse.
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
ANDO, UNE ÉTOILE DANS L’AMER
EXCLUSIF SENEPLUS - Jean André Simon Fernandez, rescapé du naufrage du Joola, livre son récit,17 ans après la catastrophe au cours de laquelle, il est resté près de sept heures dans l’eau, le noir, avant d’être secouru - INVENTAIRE DES IDOLES
Jean André Simon Fernandez dit « Ando » est un des 63 rescapés du naufrage du bateau le Joola, survenu le 26 septembre 2002 au large de la Gambie, en reliant Ziguinchor, au sud et Dakar, la capitale. La catastrophe qui a fait près de 2000 morts est la plus grande tragédie qu’ait vécue le Sénégal. Ando est resté ce soir-là près de sept heures dans l’eau, la pluie, le noir, avant d’être secouru au petit matin par des pêcheurs. 17 ans après, il se souvient et livre son récit. Bouleversant.
L’avant-veille du naufrage du Joola, le 24 septembre 2002, je suis avec Ando. Nous sommes en regroupement des cadets de l’ASC Tilène, quartier du centre de Ziguinchor. Nous devons affronter le lendemain l’ASC Walidane dans le cadre du championnat de football des Navétanes[i]. Le rituel pour les retrouvailles de veilles de match est simple. Chaque joueur doit rejoindre le lieu de rassemblent avant 22 heures, en l’occurrence ici, l’école privée Elimane Kane sise dans le même quartier de Tilène, et dont une salle nous sert de dortoir. Chacun est prié d’apporter son sommier, éponge, matelas, tapis. Walidane, l’équipe adverse, est réputée redoutable, bête noire de notre équipe en catégorie sénior ; et les jouer à ce stade de la saison, c’est un vrai défi. Au regroupement, tout va bien. L’ambiance est sereine. Notre entraineur expédie la causerie très vite et nous souhaite la bonne nuit. Ando est mon voisin de lit. Il est bavard, taquin et surtout inarrêtable. C’est le rigolo de l’équipe, avec son dégradé savant, ses contours bien dessinés, sa grande taille et ses épaules carrées. Pour un cadet, avec ses 22 ans, il a déjà l’allure d’un sénior. Un des tauliers de notre défense.
Une envie d’ailleurs
Le jour du match, le 25 septembre, il ne quitte son humeur. Il enchaine blague sur blague. S’en prenant notamment au boutiquer peulh, d’origine guinéenne, dont l’échoppe fait l’angle de la rue de l’école. Ando imite son accent, « lo bugga, socolat wala bor » (Que veux-tu [sur ton pain] du chocolat ou du beurre). Il provoque l’hilarité de tout le monde, en trempant son sachet de Lipton dans sa tasse chaude. Il est le seul à avoir opté pour le thé quand nous autres buvons notre lait chaud, concentrés pour le match en tout début de matinée. Dernière causerie, ensuite direction le stade du CEMT Amilcar Cabral, vers la sortie de la ville, où nous devons jouer. Dès que l’entraineur donne la composition de l’équipe, le visage habituellement souriant d’Ando s’obscurcit. Il est sur le banc. Encore. Il en a marre de squatter le banc de touche. Tout le match impatient de rentrer, il finit par se taire, résigné. Ando ne joue pas et on est reparti avec la défaite. C’est visiblement la fois de trop.
Frustré, Ando est sensible à une proposition que lui fait un « grand », comme il l’appelle, qui réside à Dakar. Jacques lui propose de le rejoindre et d’intégrer l’équipe des Gazelles de Pikine, dans la banlieue de la capitale. Ando n’hésite pas, il n’a rien à perdre : aller à Dakar, c’est à la fois s’offrir des vacances dans la ville centrale, mais aussi changer d’air et qui sait, jouer et s’épanouir dans une autre équipe. La proposition est séduisante, il tranche. Tout va très vite. Il va acheter son billet au port de Ziguinchor pour voyager à bord du bateau sur lequel par hasard, sa sœur, enceinte, et ses deux nièces, doivent aussi voyager. Au port, Ando n’a pas de pièce d’identité. Les billets se font rares à la dernière minute. Il retourne à Tilène, en emprunte une au nom d’un certain « Emmanuel Gomis » et obtient son billet, in extremis. A lui Dakar, la tête pleine de nouveaux rêves. Il a à peine le temps de dire au revoir à ses amis, co-équipiers. Le 26, à la mi-journée, il embarque à bord du Joola. A l’entrainement de décrassage le jour même, tout le monde s’étonne de son absence, mais un ami proche donne la nouvelle : Ando est parti à Dakar.
Au cœur de la tragédie
La journée du 26 septembre est claire. La météo prévoit des orages, mais le soleil est là. Le port est le petit poumon de la ville. Les marchands, « banas banas[ii]», les matelots, les dockers, font du petit quartier d’escale le carrefour de la cité. Fin septembre, c’est la veille de la rentrée universitaire. Beaucoup d’étudiants, de vacanciers sur le retour, sont parmi les passagers du bateau. Tout le monde y converge. Le contexte y fait aussi pour beaucoup : les récents coupeurs de route, les attaques régulières du MFDC sur la route vers Dakar, ont dissuadé les habitants de s’infliger le calvaire de la voie terrestre pour rejoindre la capitale. Le bateau se présente comme la solution à peu de frais, accessible, pour tous. Le bateau a aussi son esprit, un esprit marin de partage, d’équipée ensemble, de proximité, avec les paysages maritimes en prime et les petits maux de mer qui resserrent les affections et réveillent les bienveillances. Ando arrive à l’heure, s’installe, il a un billet éco, à 2500 FCFA, en bas du ferry. Il remarque juste qu’il y a beaucoup de monde. Il s’en émeut à peine toutefois. Il a un pressentiment négatif mais la pensée lui passe vite. L’ambiance est chaleureuse. Ando voyage avec sa sœur, ses nièces, à l’autre bout du navire ; avec aussi une vingtaine de gamins de l’école de football Aïcha, pépinière des pépites de la ville qui doit se rendre dans la capitale pour une compétition. Tout le monde se connaît. Le bateau fend la mer. Il glisse. Le voyage est agréable. Avec l’ambiance à l’intérieur comme un cocon, les allées et venues, l’écho, sa discussion avec Michel l’encadrant des mômes, Ando est de bonne humeur. Il a hâte d’arriver à Dakar où il ne va pas souvent.
Escale à l’île de Carabane vers 15h. Coin touristique sublime, où le bateau s’arrête pour se ravitailler. Dans le milieu de l’après-midi, il repart. Seuls quelques voyageurs dont Ando remarquent qu’il penche sérieusement d’un côté. Mais il ne soupçonne rien. Le bateau a de la tenue, il poursuit son cap vers Dakar. A la tombée de la nuit, la pluie s’en mêle. Le bateau est maintenant hors des eaux sénégalaises. Ando se balade, tantôt en discussion avec Michel, tantôt avec sa sœur. Un concert se joue sur le bateau, il monte le regarder puis reprend sa place en bas. La pluie oblige les voyageurs à déserter les ponts, à se réfugier à l’intérieur. Vers 22 heures, les couche-tôt sont déjà en train de dormir. Progressivement, le bateau s’endort, bercé par la pluie de plus en plus forte. Ando regarde à travers le hublot. La pluie est déchainée. Par grandes bourrasques, les gouttes s’écrasent sur la vitre. Il sent que le bateau tangue. D’un côté, puis de l’autre. Ce mouvement de balancier l’inquiète, son mauvais pressentiment revient le hanter. Au deuxième tangage, il observe encore le faible écho dans le bateau. Il se lève et monte vers le pont. Violent tangage de nouveau. Il est 23h 35. La mémoire des heures est précise chez Ando, presqu’irréelle. Cette fois-ci, l’eau s’infiltre dans le bateau. D’abord doucement. Puis par torrents. Le courant saute. L’obscurité est totale. Par instinct, il arrive à se faufiler, sous les cris déchirants des passagers. Le bateau est en train de chavirer. Ces secondes sont douloureuses, mille questions dans sa tête. Où se trouvent sa sœur enceinte, ses nièces, ces mômes de l’école de football ? Il faut faire vite. L’eau se déverse et dévale le bateau. C’est la scène la plus dure à vivre pour Ando, ce mélange de cris, de complaintes de la mort imminente, le bateau assailli par les eaux, les corps commençant à se répandre, déjà morts. Ando se faufile. Il a eu l’avantage de pressentir le drame. Il est déjà en haut du bateau. Il est avec Michel, l’encadrant des enfants. Michel hésite, il peut s’échapper, mais un cas de conscience, formidable héroïsme, le retient. Il tente de secourir les gamins. Ando lui se projette à l’eau ignorant où sont les siens. En un froncement de sourcils, le géant des mers s’est retourné. Les vagues, la défectuosité des équipements, la surcharge, la mer agitée, ont eu raison de l’embarcation, elle se renverse à la hauteur du village gambien de Sagna. Ando est dans l’eau. Dans la nuit noire, les vagues furieuses, la pluie déchainée, lui qui sait nager, flotte, avance, reprend son souffle et tient bon. Il n’aperçoit plus que le tirant d’eau, qui trône désormais, émergé. Au vacarme de l’instant d’avant, succède le silence. De minuit à 6 heures du matin, Ando reste dans l’eau. Il ne sait pas comment il a pu tenir. Une force surnaturelle ? « Ce n’était pas mon jour », résume-t-il, sage. Au petit matin, des pêcheurs gambiens le recueillent. La lumière du jour éclaire la scène d’horreur, quelques corps flottants.
L’oraison funèbre
A Ziguinchor, l’entrainement du matin s’est déroulé normalement. La ville tarde à se mettre à l’heure du drame. Rien d’anormal, la ville semble vaquer à ses occupations. Ibrahima Gassama, chef de la station de Sud FM, première radio de la ville, se souvient très bien de l’enchainement des faits. Acteur de premier plan, il se remémore le contexte : d’abord un drame sur l’axe routier la veille qui a dissuadé beaucoup de voyageurs, qui se sont rabattus sur le bateau au dernier moment. Ensuite, un épisode passé inaperçu dans la mémoire collective, le jour du drame, comme un mauvais présage : le bateau en levant l’ancre percute une pirogue de pêcheurs. Deux victimes dont un seul corps sera repêché le jour même, l’autre le lendemain. Au courant de cette information, le journaliste dépêche alors son stagiaire au port, puis le rejoint. Il est frappé par le nombre impressionnant de personnes à bord du ferry. Il sort même son enregistreur, à la stupéfaction de son collègue apprenti, pour capter le bruit anormal des moteurs. Ce bateau, il le connaît. Il a voyagé dessus. Enjeu fort de la campagne de 2000 qui a porté le président Abdoulaye Wade au pouvoir, il a été promis aux populations du Sud, comme la fin de leur isolement et des périples meurtriers de la route. Lors du voyage inaugural, de Dakar vers Ziguinchor, pour la reprise de ce bateau qui avait été longtemps en travaux, Ibrahima Gassama remarque avec quelques collègues plusieurs anomalies mais l’euphorie de la nouvelle éteint peu à peu les questions de sécurité.
Tous ces souvenirs affleurent dans sa mémoire quand il quitte le port ce 26 septembre après le départ du Joola. Il rentre chez lui. Le soir, la pluie et l’orage frappent Ziguinchor avec force, il doit même renoncer à un diner de famille. Cette pluie le conduit à repenser au bateau. Il est 23h 15. Quinze minutes avant le naufrage. Il reçoit trois appels de numéros inconnus, mais les rate et ne parvient à les rappeler. Il veille toute la nuit, convaincu que tout ne tourne pas rond. Vers 4 heures du matin, il a les premières infos qui annoncent la disparition du bateau des radars. Au fil des heures, le drame ne fait plus aucun doute pour lui, et vers 6 h du matin la nouvelle semble de plus en plus certaine, même s’il manque une confirmation définitive. A l’ouverture de la station, dans le journal matinal, il a la terrible responsabilité d’annoncer la nouvelle : n’étant pas absolument sûr, il attend. Même quand la nouvelle tombe officiellement, la croyance populaire est dans le déni. L’info se répand pourtant, et le port devient le lieu de rassemblement improvisé du deuil national. Le journaliste n’est pas surpris, il pointe la négligence et confie, lui qui a pourtant couvert de nombreuses tragédies et le conflit casamançais en particulier, avoir vécu son pire jour au travail.
L’effroi, le déni et la résignation
Peu à peu, les processions faites de sanglots incrédules fendent l’artère principale de Ziguinchor, en direction du port. Du naufrage qui a eu lieu à minuit, la nouvelle n’arrive que dans la matinée. A la panique succède, le silence. Ce silence, jamais Ziguinchor ne l’avait connu. Comme un voile lourd, il est tombé sur la ville, en anesthésiant toutes les forces. Le bateau était le seul cordon qui reliait la ville à la capitale. Chaque maison comptait quasiment une victime, ou un proche, parmi les 2000 morts. De demeure en demeure, le sanglot se propage. L’incertitude sur les victimes, les rescapés, crée la psychose. L’anxiété et le grand effroi s’emparent de la ville. Ziguinchor avait connu une année faste en 2002 : en janvier, l’équipe nationale de football avait donné à la ville comme au reste du pays des liesses mémorables pour son parcours en coupe d’Afrique, sanctionné par une place de vice-champions d’Afrique. Liesses plus folles encore après l’épopée en mai et en juin en Coupe du monde où le pays se hisse en quart de finale à la surprise générale. La nation tout entière avait battu au rythme de ces convergences joyeuses et festives, jusqu’au deuil du premier président de la république, fin 2001 : l’inhumation de Senghor qui avait suscité une égale communion dans une peine de gratitude. En septembre, comme la rançon de ces moments forts et de ces joies qui ont marqué l’année, la douleur immense de la plus grande catastrophe maritime de l’histoire est venue terrasser tout un pays.
Prendre la mesure du drame s’est fait progressivement. En l’absence de corps, si importants pour le deuil, c’est tardivement que la dimension de la tragédie a été perçue. D’abord par les listings incomplets et peu fiables dont dispose l’administration portuaire. On découvre et on dénombre à chaque heure des victimes supplémentaires. Le chiffre de 2000 émergera comme une foudre. Le bateau avait une capacité de 550 places… Au journal de vingt heures, à l’intérieur de l’hôpital principal de Dakar, le ballet est incessant. Les 63 rescapés sont pris en charge, on tente l’identification des corps repêchés. L’ambiance de deuil est lourde. Et là, dans la télé, je vois Ando. L’image dure une seconde à peine, une longue éternité d’espoir. On se demande si c’est lui. C’est bien lui. Une étoile qui scintille dans l’amer. Mon voisin de lit s’en est tiré. On se surprend à réprimer une joie dans l’amertume générale.
Les rêves d’Ando
Jean André Simon Fernandez, dit Ando, est né à Ziguinchor. De parents d’origine guinéenne, il est de l’ethnie des manjaks, l’une des plus importantes du sud du pays. Ethnie présente dans l’immigration vers la France, active dans les bateaux et les chantiers navals du temps colonial. On retrouve cette immigration pionnière, avec celle des soninkés, dans plusieurs carrefours maritimes en France, le Havre, Saint-Nazaire, Toulon, et plus généralement en Normandie, fief de cette immigration. Les manjaks, originaires de la guinée Bissau voisine, ont retrouvé dans les quartiers de Tilène, Pikine, Guediawaye, une terre d’accueil, tout en restant attachés à leurs villages symboles de la terre des pères : Bara, Kadjindiassa[iii]… C’est une communauté organisée, attachée à ses valeurs. C’est dans ce Tilène, réplique d’une petite Guinée Bissau, qu’Ando a grandi. Jouer pour l’ASC du quartier, c’était honorer la tradition des aînés, porter les couleurs locales, rêver avec la capitale à l’horizon et qui sait, l’Europe bientôt. Le schéma était tout tracé. Tilène, ensuite le Casasport l’équipe de la ville, et puis Nantes, dont il vénérait l’équipe avec une mention spéciale pour Gilles Yapi-Yapo. En attendant que les portes du rêve s’ouvrent, Ando avait enchainé divers petits boulots, en débrouillard émérite, à l’affût de l’opportunité de sa vie. Tour à tour routier, homme à tout faire, serviable.
17 ans après, le foot est un souvenir lointain. Il ne joue plus que quelques rares fois avec les jeunes du quartier. Il se souvient de Walidane, de la défaite de ce jour, du banc, de son amertume, de sa décision d’aller à Dakar. Il se souvient même du Lipton qu’il avait bu. Sa voix est une voix posée d’adulte de 37 ans. Il livre le récit de cette nuit sans trembler, d’une voix unie, sereine, par moment enthousiaste. Quand on s’émeut et qu’un sanglot nous monte à la gorge, c’est presque lui qui nous réconforte. Il n’a gardé ni rancune, ni mauvaise humeur. 17 ans après, la reconstruction continue. L’Etat avait indemnisé les familles de victimes : il avait eu sa part, après un long combat administratif parce qu’il voyageait avec une fausse identité. Mais rien n’a changé dans sa situation personnelle. Le petit boulot d’appoint qu’il avait retrouvé s’est arrêté. C’est un jeune qui rêve de vie meilleure. Sur la justice, les responsabilités de l’Etat, les habitudes, les culpabilités diverses, il n’est pas bavard. Tout cela lui semble lointain. Il ne sait pas de quoi il en retourne, il reste dans son coin, aidé par les siens, dans la chaleur du lien communautaire. Face au fleuve de Ziguinchor, ce 30 septembre, juste à côté du port de départ, on sent une émotion, mais surtout une insouciance. Il a troqué ses contours pour de longs rastas qu’il emprisonne dans un bonnet multicolore. Son regard scrute l’horizon, ses rêves d’ailleurs sont restés intacts. Sa dernière pensée va à Michel, qui avait rebroussé chemin pour aller sauver les enfants et qui a trouvé la mort. Michel, une autre étoile dans la mer, jumelle de la sienne, à qui vont ses hommages, ainsi qu’à sa sœur et ses nièces.
[i] Championnat estival entre équipes de quartier très populaire au Sénégal.
[ii] Surnom local des commerçants qui font la navette entre Dakar et Ziguinchor
Alors qu’ils devaient accueillir les Sénégalais au Caire en match retour du 2e tour de la C1 samedi dernier, les Egyptiens ont décidé de reporter la rencontre au lendemain à Alexandrie, avec l’aide de la Caf, sans en aviser formellement leurs adversaires
Zamalek-Génération Foot est la nouvelle affaire qui secoue la Confédération africaine de football. L’instance dirigée par Ahmad Ahmad a promis de trancher rapidement dans ce dossier épineux. Voici les scénarios possibles.
C’est une nouvelle affaire qui secoue la Caf, à peine trois mois après le scandale de Radès en Ligue des Champions. Cette fois l’affaire concerne Zamalek et Génération Foot. Alors qu’ils devaient accueillir les Sénégalais au Caire en match retour du 2e tour de la C1 samedi dernier, les Egyptiens ont décidé de reporter la rencontre au lendemain à Alexandrie, avec l’aide de la Caf, sans en aviser formellement leurs adversaires. Refusant ce diktat, les Sénégalais ont manifesté leur refus en repartant pour Dakar. La Caf statuera prochainement sur ce nouveau cas litigieux dont voici les trois scénarios possibles :
1 - Zamalek vainqueur sur tapis vert et qualifié
C’est pour des motifs «sécuritaires» que Zamalek a initié et obtenu le report de son match contre Génération Foot. Le club cairote s’est donc déplacé à Alexandrie au stade Borg El Arab dimanche, en compagnie des arbitres du match. Après quelques minutes d’attente, le forfait des Sénégalais a été constaté et les Cairotes ont été déclarés vainqueurs sur tapis vert (3-0), avant que la Confédération africaine de football ne précise par communiqué que la décision finale sera connue le 8 octobre, veille du tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des Champions.
2 - Génération Foot vainqueur et qualifiée
Même si les Sénégalais sont rentrés à Dakar sans jouer leur match face au Zamalek, ils pourraient finalement être proclamés vainqueurs et donc qualifiés pour la phase de poules de la compétition. En effet, les joueurs de Génération Foot se sont présentés le jour du match, à savoir samedi, au stade Petrosport du Caire, comme convenu initialement. La faute des Egyptiens est de n’avoir prévenu leurs homologues du changement de programmation que 24 heures avant l’horaire prévu, ce qui est inférieur au délai préalable d’au moins 14 jours, selon le règlement de la Confédération africaine de football. Et si les Egyptiens justifient la délocalisation du match par le risque sécuritaire en raison des manifestations actuelles contre le régime, la Caf s’interroge sur ce supposé «cas de force majeure», puisque dans le même temps,trois matchs ont eu lieu dans la capitale égyptienne et se sont déroulés sans le moindre souci.
3 - Match à reprogrammer
Cette hypothèse n’est sans oute pas celle que privilégie la af car la décision doit être ivulguée d’ici une semaine, le 8 ctobre, soit la veille du tirage au sort de la phase de poules de la Ligue des Champions. Si cette affaire Zamalek Génération Foot met une fois de plus en lumière la légèreté de la Caf en matière d’application de son propre règlement, l’instance dirigeante du football africain va devoir trancher pour éviter une crise de plus grande ampleur. Si ce n’est pas le cas et que l’instance dirigée par Ahmad Ahmad décide de faire jouer le match, les deux équipes auront jusqu’au mois de décembre pour se départager sur le terrain, avant le début de la phase de groupes. Pour rappel, les Sénégalais s’étaient imposés lors du match aller à Dakar par deux buts à un.
«SI LA PREVENTION ET LE DEPISTAGE ETAIENT APPLIQUES, 60% DES DECES PAR CANCER SERAIENT EVITES»
La 19ème édition des journées médicales de Pire a servi de tribune au Dr Abdou Aziz Kassé de l’Institut du cancer de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) pour faire un vibrant plaidoyer contre le cancer.
Rappelant que les moyens de dépistage et de prévention sont simples, il estime que s’ils étaient appliqués, 60% des décès par cancer seraient évités.
Cette année, les journées médicales de Pire ont mis l’accent sur la prévention et le dépistage du cancer. Dans ce cadre, Dr Abdoul Aziz Kassé, maître de conférence à l’Institut de cancer de l’Université Cheikh Anta Diop a animé une conférence pour sensibiliser les populations sur cette maladie. Pendant longtemps, dit-il, «nous nous sommes trompés en croyant que le Sénégal avait pour principal problème, les maladies infectieuses, le Sida, le paludisme, la tuberculose, etc. Mais on s’est finalement aperçu qu’en plus de ces maladies infectieuses qui reculent quelque part à cause des succès que le Sénégal a enregistrés dans la lutte, il y a des maladies non transmissibles que sont les maladies cardiovasculaires, les cancers, le diabète, l’insuffisance rénale etc...». Pourtant, indique le praticien, les moyens de dépistage et de prévention sont tellement simples. Si on appliquait la prévention, 46% des cancers seraient évités et si on appliquait les mesures de prévention et de dépistage, 60% des décès par cancer seraient évités.
Dr Abdoul Aziz Kassé estime que la première mesure à prendre est de vacciner les enfants à la naissance contre l’hépatite B et de le répéter à l’âge de 9 ans, surtout que tous les deux vaccins sont gratuits. «Pourquoi nos enfants ne sont pas vaccinés ?», s’interroge-t-il en demandant à toutes les populations de s’autosaisir. Considérant que 30% des cas de cancer sont liés au tabac, il trouve que l’interdiction du tabac pourrait faire disparaitre le tiers des cancers. Malgré la loi votée dans ce sens depuis 2014 et la publication des décrets d’application depuis 2016, les gens continuent à fumer.
Une situation qui met en rogne Dr Kassé qui, par ailleurs, insiste sur le rôle dévastateur que joue l’alcool dans la survenue de beaucoup de cancers. «L’alcool joue un rôle très important dans beaucoup de cancers. Pourquoi l’alcoolisme ne recule pas ? Il y a des mesures alimentaires très simples. L’alcool, le tabac, les régimes riches en sel de cuisine, qu’il soit du sel de cuisine mis directement dans la marmite ou dans les bouillons, favorisent ces maladies non transmissibles. Les Sénégalais aiment tellement manger sucré alors qu’on pourrait se rééduquer à éviter le sucre en diminuant la consommation quotidienne», recommande-t-il.
Interrogé sur la nécessité ou non de mettre en place un programme national de lutte contre le cancer, il considère qu’il ne sert à rien de mettre seulement un programme sur le papier. «Un programme national doit être financé et évalué», dit-il en ajoutant qu’un programme a été rédigé dans ce sens, avec la prise en compte de tous les secteurs de la médecine, mais il dort dans les tiroirs au ministère de la Santé. «C’est pourquoi depuis 2 à 3 ans, j’insiste sur les mécanismes de financement innovants.
Si on prélevait 3 Fcfa sur chaque bâton de cigarette, cela générerait 19,5 milliards de Fcfa de recettes additionnelles. Si l’on prenait 100 Fcfa par gramme d’alcool en taxation, près de 100 milliards Fcfa tomberaient dans l’escarcelle du système fiscal. Le sucre, le sel et le gras sont dans la catégorie des aliments transformés et dans une boutique, tous les produits proposés, contiennent l’un ou l’autre de ces produits. Une taxe forfaitaire de 5 Fcfa sur chacun de ces produits donnerait une enveloppe de 600 milliards de Fcfa. Cette démarche globale de taxation peut donner au moins 800 milliards de Fcfa. Et avec cette enveloppe, il suffit de mettre à contribution toutes les compagnies d’assurance dans le cadre d’une contractualisation, pour que tous les Sénégalais soient assurés avec un quotepart d’environ 1.000 Fcfa par personne et 10.000 Fcfa pour les agents des sociétés privés et de la fonction publique», propose-t-il. Ainsi, les Sénégalais cesseront de payer pour se faire soigner. «Cette proposition a été faite depuis quelques années et certains pays l’ont même adopté dans certains aspects et pourquoi pas le Sénégal», se demande Dr Kassé.
LE CRI DE CŒUR DU PR SERIGNE ABDOU BA
Pr en cardiologie, Serigne Abdou Bâ, coordonnateur des journées médicales de Pire, explique que cette manifestation est également de grands moments de sensibilisation, de communication comme en témoigne la conférence du Dr Abdou Aziz Kassé, pour un changement de comportement en matière de santé. En plus de cela, les populations ont bénéficié de soins dans toutes les spécialités médicales et chirurgicales. Et des médicaments d’une valeur de 4 millions de Fcfa ont été mis à la disposition des populations. Très sensible au sort des habitants de Pire, Pr Serigne Abdou Ba a lancé un cri du cœur pour l’érection d’un centre de santé à Pire. «Hélas, la même doléance revient chaque année depuis 19 ans», s’est-il désolé avant d’ajouter que les fils de Pire ont beaucoup fait pour la santé au Sénégal. D’autant qu’il y a au moins 6 professeurs d’Université dans le domaine de la santé qui sont originaires de Pire. A cela, s’ajoutent vingtaine de médecins natifs de Pire. Malgré tout cela, se désole-t-il, la santé des populations de Pire est prise en charge par un Infirmier Chef de Poste (ICP).
LA GRANDE OFFENSIVE DU SENEGAL
Le Sénégal veut faire entendre sa voix à Paris au salon de tourisme Top Resa, ouvert hier.
Amadou BA (Envoyé à Paris) |
Publication 02/10/2019
Avec une délégation de centaines de professionnels du tourisme et des transports aériens, plus d’une dizaine d’organes de presse, le ministre en charge du Tourisme Alioune Sarr déploie une énergie immense pour non seulement séduire les touristes français qui constituent 47% des étrangers visitant notre pays, mais aussi pour capter de nombreux autres clients. Le Sénégal se veut aussi un centre du tourisme d’affaires, selon le ministre du Tourisme qui a évoqué la perspective des Jeux Olympiques pour les Jeunes (Joj) et le Forum Mondial de l’Eau, prévus respectivement en 2021 et 2022.
Porte de Versailles, le méga centre des expositions. On est en plein Paris. Une pluie fine déverse de légères gouttes d’eau sur la capitale française en cette matinée d’automne. Tel un boa, la foule monstre guidée par des écrans géants se grouille en direction du Grand pavillon abritant le Salon du tourisme. Comme dans le Times Square en été, on se fraye le chemin difficilement pour accéder dans ce grand hangar qui abrite le salon Top Resa.
A pas feutrés, le ministre Alioune Sarr se faufile dans cette forêt de silhouettes. Le ministre du Tourisme et des Transports aériens lance la grande offensive pour capter le maximum de touristes. Il a mis les bouchées doubles : Plus de 67 professionnels du secteurs et une dizaine d’organes de presse public et privé, un stand de 276 mètres carré beaucoup plus grand que celui du Mali et de la Côte d’Ivoire . «Plus de 47% des touristes étrangers viennent de France, donc c’est notre marché de référence et il est absolument fondamental que le Sénégal y montre une très grande visibilité», à d’emblée affirmé Alioune Sarr en marge de la signature d’une convention avec la tour opérateur français Nomade Aventure.
D’après le ministre, «il s’agit surtout de montrer notre offre touristique attractive à côté du balnéaire, c’est-à-dire les plages magnifiques que nous avons au cap skiring, à Saly.Nous avons aussi montré à la clientèle mondiale touristique notre offre dans l’éco-tourisme avec le delta du Saloum quifait partie des plus belles baies du monde, mais aussi vous avez vu tout ce que nous avons sur le plan culturel avec le Musée des Civilisations Noires qui est un site exceptionnel qu’il faut montrer à la clientèle touristique», a indiqué le maire de Diobass.
En réalité, le Sénégal compte surtout séduire les touristes attendus au Forum Mondial de l’Eau, au Forum Chine-Afrique et surtout aux JOJ de 2021. «Nous avons des infrastructures qui nous permettent de nous positionner clairement dans l’offre touristique dans le domaine des affaires. Ici à Paris, nous sommes également venus pour montrer la synergie que nous avons entre le tourisme et les transports aériens. Air Sénégal aura un stand important pour montrer sa montée en puissance, les nouvelles routes qu’elle va ouvrir notamment sur les Etats-Unis, le sud de l’Europe et l’Afrique pour montrer que notre pays vise à construire un hub aérien continental, mais aussi à être une destination touristique de référence naturellement. le Sénégal est venu clairement affirmer ses ambitions, montrer son potentiel, dire au monde entier que le Sénégal est un pays où les touristes vont avoir une expérience unique à découvrir», dit- il.
L’objectif clairement affiché du ministre, c’est de positionner le Sénégal sur le marché type de référence. «Les 1500 milliards de dollars qui sont captés chaque année, le Sénégal va prendre sa part de ce marché. Le pays va exprimer ici tout son potentiel et le savoir-faire des Sénégalais et des Sénégalaises dans le secteur touristique», a conclu Alioune Sarr dont la journée d’hier a été ponctuée par la signatures de trois conventions de partenariat (avec Nomade Aventure, l’Assistance pour le tourisme équitable et solidaire, Etz Seto), des visites du stands du Sénégal en compagnie de Baidy Agne, Mouhamadou Bamba Mbow (directeur général de l’Aspt), Xavier Marry de LAS, du patronat du tourisme etc. Le clou de ce Salon top Resa est prévu vendredi, journée dédiée au pays de la Teranga. Le Sénégal exposera, à l’occasion, son potentiel touristique dans toute sa splendeur.
Horreur au Technopole de Dakar. Une femme a été retrouvée morte, les yeux arrachés, rapporte Vox Populi. Selon le journal, la dépouille a été repêchée dans un bassin. La victime, la quarantaine, habiterait Cambérène.
Le corps a été retrouvé dans un piteux état et il y avait des traces visibles de violence sur la dépouille. La jeune dame était vêtue d’une robe de couleur bleue et portait une bague sur laquelle il est mentionné Adjara, rapporte le journal.
Ce sont des mécaniciens alertés par les aboiements des chiens errants qui ont découvert le corps de la victime. Ce sont eux qui ont par la suite alerté les sapeurs pompiers.
Selon les services des eaux et forêts, il ne s’agit pas d’un cas isolé puisque quatre autres cas similaires ont été découverts sur le même site ces derniers temps. Une enquête est en cours.
DEUX PERSONNES ARRÊTÉES PAR LA GENDARMERIE
Le lutteur Khadim Ndiaye 2 et son acolyte, M. Mbengue, un conducteur d’engin à Thiaroye, ont été arrêtés, hier mardi, 1 octobre, pour destruction de biens appartenant à l’Etat. Ils ont été pris en flagrant délit s’attelant à emporter des tuyaux.
Le lutteur Khadim Ndiaye 2 et son acolyte, M. Mbengue, un conducteur d’engin à Thiaroye, ont été arrêtés, hier mardi, 1 octobre, pour destruction de biens appartenant à l’Etat. Ils ont été pris en flagrant délit s’attelant à emporter des tuyaux. Ce, à la suite d’une alerte lancée sur la présence d’un caterpillar sur les lieux.
D’après le récit d’Enquête, le 7 août dernier, il a été signalé à la Section environnementale de la gendarmerie nationale (SEGN) qu’un pillage organisé a lieu en mer et non loin de la Société africaine de raffinage (SAR), de grands tuyaux de 24 pouces de diamètre. L’enquête ouverte après un déplacement sur les lieux des pandores a abouti à cette double arrestation. Après leur audition dans les locaux de la SEGN, les mis en cause ont été transférés à la Brigade de gendarmerie du môle 10.
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LE 20H DE LA RTS du Mardi 1 Octobre 2019
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