Le leader du parti Pastef /Les Patriotes, Ousmane Sonko, a dénoncé le protocole d’accord signé le 10 octobre 2018 à Istanbul entre le ministre des Mines et de la géologie, Aïssatou Sophie Gladima Siby et les responsables de la société Turque Tosyali Holding. Face à la presse hier, mercredi 28 aout, l’ancien candidat malheureux à l’élection présidentielle 2019, a déclaré que ce contrat donne des avantages jamais accordés à une entreprise au Sénégal.
Le leader du parti Pastef /Les Patriotes sonne la mobilisation contre la cessation du fer de la Falémé à la société turque Tosyali Holding. En conférence hier, mercredi 28 aout, consacrée au contenu du protocole d’accord signé le 10 octobre 2018 à Istanbul par le ministre des Mines et de la géologie, Aïssatou Sophie Gladima Siby et les responsables de la société Turque Tosyali Holding, Ousmane Sonko dénonçant un contrat très avantageux pour la partie turc, a accusé le chef de l’Etat, Macky Sall et son gouvernement de n’avoir pas, comme dans le dossier des contrats pétroliers et gaziers, privilégié l’intérêt des sénégalais dans ce protocole d’accord signé avec la société Turque chargée d’exploitation du fer de la Falémé pour une durée de 25 ans. Pour cause, il estime que ce protocole d’accord qui n’est pas encore ratifié par le chef de l’Etat est tout simplement un «nouveau scandale économique» sur le dos du peuple sénégalais.
Pour cause justifie-t-il, l’Etat du Sénégal a accordé des avantages inimaginables à l’entreprise turque laquelle s’est engagée à investir que 510 milliards de francs Cfa sur les 25 ans de durer du contrat d’exploitation notamment pour le financement de la mise en place d’un complexe minier. Revenant sur ces avantages dont bénéficiera Tosyali, le leader des patriotes de citer entre autres, l’engagement de l’Etat à réaliser le port minéralier de Bargny-Sendou et d’une ligne de chemin de fer pour relier le site d’exploitation au port de Bargny-Sendou, distant de 750 km. La réaliser au profit de Tosyali d’un couloir vert pour les opérations douanières, une exonération de l’impôt et des taxes pendant 10 ans en violation selon lui, des lois. La suppression des parts de l’Etat et diverses taxes sur les prix de l’électricité et l’eau utilisées par Tosyali, la prise en charge des primes du personnel (cotisation Caisse sécurité sociale) pendant 10 ans. La contribution aux intérêts du frais d’engagement bancaire de Tosyali et la prise en charge par le Trésor public sénégalais du prêt d’investissement Tosyali. Ainsi que l’autorisation donnée à Tosyali de recruter jusqu’à 50% des cadres en Turquie mais aussi l’établissement des frais de port à un prix préférentiel et une licence d’exclusivité dans la récupération des déchets de ferraille.
Poursuivant son propos, Ousmane Sonko révélant que Tosyali va gagner près de 10 125 milliards Fcfa sur les 25 ans que va durer ce son bail d’exploitation juge «scandaleux» ce protocole. En effet, selon lui, aucune société n’a bénéficié de ce genre d’avantages au Sénégal. Citant le cas de la société Indienne Arcelor Mittal qui avait bénéficié de la licence d’exploitation de ce fer de la Falémé sous le régime libéral avant de se retirer, il affirme que le président Abdoulaye Wade avait à l’époque exiger de cette société la prise en charge non seulement du financement du port minéralier de Bargny-Sendou et la ligne de chemin de fer qui va relier le site d’exploitation au port minéralier mais aussi la construction d’une aciérie.
Poursuivre Macky Sall s’il valide le contrat
Après avoir dénoncé le contenu du protocole d’accord sur le fer de la Falémé signé entre l’Etat du Sénégal et la société turque Tosyali, le leader du parti Pastef/ Les patriotes a formellement mis en garde le chef de l’Etat de ne pas procéder à la validation dudit document qui selon lui, va à l’encontre des intérêts du Sénégal.
«Je m’adresse à Macky Sall. Je jure que s’il signe le décret d’approbation, c’est de la haute trahison. Il en rendra compte en prison avec tous ceux qui auront participé à cette forfaitaire», a prévenu l’ancien candidat à la dernière élection présidentielle. Poursuivant son propos, l’inspecteur des impôts et domaines radié de la fonction publique par le régime en place, loin de s’en tenir là, a également invité le peuple sénégalais à la mobilisation. «Je veux dire au peuple sénégalais, que sur cette question, il est encore temps de rattraper les choses ; parce qu’ils n’ont signé que le protocole d’accord. Aujourd’hui, ils sont en train d’accélérer la procédure pour signer rapidement le contrat. Les Turcs sont d’ailleurs à Dakar et une fois qu’ils auront signé, les carottes seront cuites», a-t-il lancé en soulignant que le Sénégal pourrait gagner entre 33 mille milliards de francs CFA à 157 500 milliards s’il exploitait lui-même les 750 millions de tonnes de minerais de fer découverts à la Falémé.
LE PERIL ENVIRONNEMENTAL
Dans les communes de Thilé Boubacar ou Tarédji, l’environnement est menacé par les déchets plastiques.
Dans les communes de Thilé Boubacar ou Tarédji, l’environnement est menacé par les déchets plastiques. Au lendemain des marchés hebdomadaires, qui sont nombreux dans le département de Podor, les mairies font face à des dépôts d’ordures à ciel ouvert. Alors qu’elles n’ont pas les moyens de collecter les déchets.
Dans toutes les grandes villes, les marchés hebdomadaires constituent un mal nécessaire. Dans le département de Podor, une quinzaine de localités, notamment Thilé Boubacar, Tarédji, Dodel, sont un carrefour commercial incontournable, qui attire des milliers de personnes. A Thilé, commune polarisant 25 villages et 75 hameaux, l’écosystème est fortement dégradé dans l’indifférence totale. Sur la vaste étendue, qui abrite le marché tous les jeudis, des sachets plastiques, des feuilles volantes, des restes d’ordures brûlées, des ordures de toutes sortes jonchent le sol. Une dizaine de mètres plus loin, une partie du marché est utilisée par les usagers comme dépotoir d’ordures. En somme c’est une véritable décharge à ciel ouvert qui se substitue au marché après le départ de ses occupants avec son corollaire de conséquences sur l’équilibre de l’environnement, le cadre de vie et la santé des populations. Ces problèmes sont d’ailleurs réels et constituent bien une préoccupation pour les maires de ces communes du département de Podor.
La description faite de la situation par le premier adjoint au maire de Ndiayène Pendao, Amadou Ba, est illustrative de la situation, qui s’est banalisée : «au lendemain des marchés hebdomadaires, ce sont des milliers de tonnes d’ordures qui prennent possession du marché dont la réputation dépasse largement les frontières régionales et qui reçoit chaque semaine plus de 50 mille personnes venues de toutes les régions du Sénégal et même de la sous région. Ces ordures posent beaucoup de problèmes environnementaux», regrette M. Ba, qui rappelle l’impact de la pollution et le péril fécal sur les populations. Comme si de rien n’était.
L’impuissance des mairies
Sur le plan sanitaire, les maladies respiratoires et diarrhéiques et celles liées à la sphère de l’Orl ont gagné du terrain, même les animaux ne sont pas épargnés car la présence massive des sachets plastiques les expose à la mort. A Tarédji et Agnam, qui accueillent également des marchés hebdomadaires dans la commune de Guédé Village, le constat est le même avec un décor marqué par la présence des ordures à perte de vue. Là aussi, la description de la situation par le maire de la commune, Mamadou Bocar Sall, est la même qu’à Thilé Boubacar, rongée, dans l’indifférence, par le péril environnemental. Il est d’autant plus inquiétant que dans les deux communes les témoignages des maires sont des aveux d’impuissance. Ils ont en effet tous fait état de l’absence d’un système de collecte et de gestion approprié des ordures, de l’aspect provisoire des marchés et surtout du manque de moyens qui ne leur permet pas de se doter d’unités de nettoyage des espaces au lendemain des «loumas».
Aujourd’hui, la gestion des ordures dans ces communes rurales est un réel problème, qui met en danger la vie des populations locales, qui assistent de manière inconsciente et impuissante à une agression progressive des écosystèmes humains, fauniques, marins et de la flore. Que faire ? Face à l’urgence qu’il y a d’agir afin d’inciter les gouvernants à prendre des mesures adéquates de sauvegarde de l’environnement, l’organisation African journalist forum (Ajp) veut inciter les dirigeants à se bouger à travers son nouveau projet : La Plateforme d’alerte sur le péril environnemental au Sénégal (Papes) poursuit l’objectif d’alerter sur les dangers environnementaux qui guettent à terme les localités intérieures avec la non-gestion des déchets. Le président de l’Ajp, René Massigua Diouf, a salué la «description très objective de la situation de la gestion des ordures» dans ces collectivités locales. Il a invité les ministres de l’Environnement et du Cadre de vie et les partenaires à fournir un appui à ces communes du département de Podor «afin de leur permettre de faire face correctement au défi de la gestion des ordures dans une zone où les enjeux économiques, sanitaires et environnementaux sont énormes».
Il faut savoir que la gestion des déchets plastiques est une fâcheuse réalité au Sénégal, qui produit chaque année 193 mille tonnes dont seulement 8000 tonnes sont recyclées. Ces chiffres ont été donnés en 2018 par le ministère de l’Environnement et du développement durable. Face à cette situation, le gouvernement avait pris des mesures pour lutter contre le péril plastique, dont la loi relative à l’importation et à la production des sachets plastiques, entrée en vigueur en janvier 2016, qui n’a quasiment pas été appliquée. Dans l’exposé des motifs, la loi estimait que la prolifération incontrôlée des sachets plastiques est à l’origine de nombreux problèmes d’environnement mais également de cadre de vie et de santé. Sur le plan écologique, outre la pollution visuelle du sol, l’encombrement des caniveaux et des égouts, les sachets plastiques, dont le temps de présence dans la nature est de plusieurs siècles, sont à l’origine, en milieu rural notamment, de la dégradation des terres de culture, de la diminution des espaces agricoles et du coefficient d’infiltration du sol ainsi que de la baisse du rendement agricole. S’agissant des végétaux, les sachets plastiques peuvent inhiber la photosynthèse et la germination des graines, impactant ainsi de manière négative la régénération des peuplements. L’action néfaste des sachets plastiques se manifeste également à l’égard des animaux, en particulier le cheptel et les mammifères marins, qui meurent étouffés en essayant de les ingurgiter.
Sur le plan sanitaire, le brûlage des sachets plastiques entraine la production de polluants organiques persistants (dioxines et furane) qui provoquent l’irritation des yeux, des maladies cardiovasculaires et respiratoires et le cancer. De plus, les sachets plastiques servent de poche de prolifération des vecteurs des maladies, les moustiques en particulier. «Pour lutter contre ces effets néfastes, le présent projet de loi propose la normalisation et la standardisation de la production et de l’importation des sachets plastiques pour ne permettre la mise sur le marché que des sachets de qualité supérieure, résistants et réutilisables», visait la loi, qui estime que cette solution allie souplesse et efficacité. Les sachets plastiques visés par l’interdiction étant pour l’essentiel importés, le risque de ralentissement ou d’arrêt des activités des industriels du plastique est écarté. Par ailleurs, elle permet d’assurer un plus haut niveau de protection de l’environnement. Outre l’interdiction des sachets plastiques de faible micron nage, le présent projet de loi prévoit des mesures destinées à promouvoir la gestion écologiquement rationnelle des déchets plastiques solides et flexibles qui, de plus en plus, sont valorisés.
Quand un monument est classé à la liste du patrimoine national (c’est le cas pour Sandaga), l’Etat se donne l’obligation de le sauvegarder et de le protéger - L’urgence c’est de réfléchir à une solution pérenne qui conserve ce patrimoine
Nous apprenons par la presse de ces jours-ci que le marché Sandaga sera démoli et …reconstruit à l’identique… «après la Tabaski». Toujours dans la presse, nous apprenons que c’est parce qu’il menace de ruine, et qu’il ne faudrait attendre plus longtemps avant qu’une «catastrophe» ne survienne. Nous avons choisi de vous interpeller publiquement parce qu’à ce jour, nous n’avons pas entendu de réaction de votre part à propos de quelque chose qui dépend directement de vos compétences
Monsieur le directeur à votre titre de technicien, et nous osons continuer de vous croire défenseur du patrimoine, vous savez que cette construction coloniale d’inspiration soudano-sahélienne en béton armé et édifiée en 1933, a été si bien construite qu’en dépit de tous les assauts dont elle a été victime depuis des années, elle est toujours debout.
Laissez-nous donner quelques indications à ceux qui n’auraient pas les informations que vous devriez normalement avoir pour faire la part des choses.
Ces architectures résistantes sont nombreuses dans notre pays et malgré les tentatives de démolition par manque de connaissance sûrement, elles sont toujours là ! Par exemple, les deux bâtiments militaires dans Gorée situés dans l’emprise de l’école Mariama Ba et que l’on a essayé de démolir en vain dans les années 70. Ils sont aujourd’hui bien mieux portants que tous les autres bâtiments construits à côté pour cette école.
Quand un monument est classé à la liste du Patrimoine National (c’est le cas pour Sandaga), l’Etat, par ce classement, se donne l’obligation de le sauvegarder et de le protéger. Le patrimoine architectural constitue une partie de la mémoire de notre peuple et de notre Nation. Or, « un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir » nous rappelle Aimé CESAIRE.
L’urgence ?
L’urgence en Architecture est toujours synonyme de catastrophe car source d’impréparation.
Rappelons-nous l’urgence avec laquelle le Palais de Justice du Cap Manuel, lui aussi qui nous disait-on, menaçait ruine, a été désaffecté et remplacé après deux déménagements dans des lieux bien moins appropriés, mais cela est une autre histoire, ...
C’était en 1977 et le bâtiment avait pourtant une bonne raison d’effrayer les décideurs : il avait une « rivière qui coulait sous ses pieds » disait-on !
Eh bien aujourd’hui il est droit comme un i, et même prêt à être réhabilité et surtout il a fière allure technique et fonctionnelle en comparaison à l’actuel Palais qui, à regarder de près fait plus vieux. Encore que les problèmes du Cap Manuel sont autrement plus complexes que ceux posés par Sandaga.
Sandaga est situé au cœur d’un des Penc de Dakar, Thieudeme. N’est-ce pas le moment de regarder autrement nos villes et particulièrement Dakar qui a une histoire qui devrait être valorisée dans ce sens ; faire cohabiter harmonieusement des périodes et les conjuguer avec intelligence en y faisant revenir l’arbre, les arbres autour duquel la vie s’organise
S’il y a une urgence absolue aujourd’hui, elle est d’attendre et d’exploiter le rapport technique pour partir d’éléments techniques fiables, et entre autres, parler de cette dalle aux fers érodés, fragilisée par le temps et le non-entretien et mise à la disposition de dames qui faisaient des activités peu compatibles avec la vocation du marché.
L’urgence c’est de réfléchir à une solution pérenne qui conserve ce patrimoine historique. C’est avoir le courage de se poser la pertinence de conserver la vocation de marché à cet espace en plein centre-ville. C’est se poser la question du fonctionnement de nos marchés de manière générale : est-il admissible que l’extension d’un marché en dehors de ses limites, et sur la voie publique ; soit le mode de fonctionnement courant au Sénégal ? Est-il admissible que nous ayons des marchés dont les heures d’ouverture et de fermeture ne sont pas strictement respectées ?
Monsieur le directeur, le bâtiment menace ruine ?
Ne pensez-vous pas que c’est l’arbre qui cache la forêt ? Car en fait, n’est-ce pas aujourd’hui, le débordement du marché qui s’est «éparpillé» jusqu’à la place de l’Indépendance et dans toutes les petites rues du plateau, venant pratiquement « flirter » aux abords du Palais de la république ? Voilà où se trouve la bombe sociale en fait !
Monsieur le directeur, l’architecture se conçoit, elle ne se copie pas ; alors prétendre reconstruire à l’identique, 90 ans après, relève de la grosse arnaque !
Une insulte à l’architecture …
En plus, il est prévu de construire un « grand » immeuble derrière !
Catastrophe !
Ce bâtiment, surélevé, a été construit de telle sorte que l’on puisse ne voir que lui à partir de plusieurs axes.
Alors pour être vu à nouveau, les abords doivent être traités de telle sorte qu’ils ne viennent pas lui faire ombrage et un périmètre de sauvegarde devrait être édifié alentour, conformément à la réglementation en vigueur.
Si on veut attirer les touristes, c’est en développant notre tourisme culturel, en rendant nos sites accessibles, piétonniers et non pas en les engorgeant avec des voitures, et des parkings et une pollution insupportable alors que toutes les villes intelligentes repoussent la voiture au profit du piéton.
L’Unesco parle de reconstruction à l’identique, lorsqu’un bien est partiellement démoli.
Mais lorsqu’on le fait tomber totalement on est dans un autre cas de figure (c’est de l’agression) et on ôte au bien son caractère patrimonial
D’ailleurs, ce projet n’aurait-il pas dû être soumis à la Commission Nationale des Monuments Historiques ?
Le procès-verbal de la réunion de cette commission qui a autorisé cette démolition devrait par conséquent être rendu public.
Monsieur le Directeur, merci de nous rassurer, de nous édifier ou mieux de convoquer un débat autour de la question.
Vous nous surnommez les sentinelles du patrimoine. Ce n’est pas une expression vaine. C’est parce que le Patrimoine structure notre identité, nous en sommes les héritiers et les conservateurs pour les générations futures. C’est pour nous l’occasion idéale de pouvoir en parler sans complaisance, et surtout de dépasser les traumatismes autour de notre architecture coloniale qu’il est temps de s’approprier, pour lui faire traverser le temps avec dignité et la faire passer définitivement dans les siècles à venir.
Monsieur le Directeur,
La loi vous permet de vous opposer à cette démolition sauvage, même si elle a été décidée par un Ministre qui est, nous le savons, votre « supérieur » hiérarchique. La loi permet à votre Ministre de tutelle d’interdire cette démolition parce qu’elle ne respecte pas les procédures en attendant que l’on prouve qu’elle n’a pas de sens.
Nous attendons de vous et des autres militants du Patrimoine qui sont dans l’Administration Nationale ou en dehors, une position ferme et forte contre ce projet. Nous attendons des professionnels de l’architecture de s’exprimer pour qu’enfin nous parlions de ce pour quoi nous sommes formés. Débat crucial qui manque, nous voulons parler enfin d’architecture
Permettez-nous, en vous souhaitant beaucoup de courage, de vous rappeler cette phrase du poète cubain Carlos Puebla : « Maldito se el Soldado que obece su Superior para Assassinar a la Patria *».
*Maudit soit le soldat qui obéit à son supérieur pour assassiner la patrie
HOMMAGE A DJIBRIL NDIAYE DIOUF, UN ORFEVRE DE L'EDUCATION
Cet homme, brillant et dévoué, qui forçait l’admiration et le respect, a été pendant plus de deux décennies, l’un des principaux artisans de la refinalisation de l’école, à travers des réformes structurantes.
L’annonce du décès de Djibril Ndiaye Diouf, survenu le jeudi 22 août 2019, a été un choc pour toute la communauté éducative du Sénégal. Le Directeur de la Planification et de la Réforme de l’Education au Ministère de l’Education nationale, «DPRE », comme l’appelaient affectueusement ses collègues et collaborateurs, a marqué de son empreinte ce département auquel il restera associé pour toujours. L’homme avait fini par s’identifier à cette direction stratégique qu’il a dirigée demain de maître.
Soldat indéfectible de l’Education, Djibril Ndiaye Diouf a aussi marqué tous ceux qui ont eu à le côtoyer, de par sa rigueur, sa générosité dans l’effort, son amour du travail bien fait, ses capacités d’analyse et son sens élevé des responsabilités. Travailleur infatigable, il a su conduire les réformes avec succès et impulser un souffle nouveau à un secteur qui constitue la pierre angulaire de notre nation. Correspondant national du Sénégal auprès de la CONFE-MEN, il a défendu, partout où il a siégé, les réformes et les stratégies à mettre en œuvre pour améliorer les systèmes éducatifs en Afrique.
Point focal du Partenariat mondial pour l’Eduction (PME) au Sénégal depuis de nombreuses années, Djibril Ndiaye Diouf a toujours su se mettre à la hauteur des missions à lui confiées. Pour preuve, le Secrétariat du PME, dans son hommage, rappelait que : « Il était une voix écoutée et respectée par ses pairs et dans l’ensemble du Partenariat... » . Cet homme, brillant et dévoué, qui forçait l’admiration et le respect, a été pendant plus de deux décennies, l’un des principaux artisans de la refinalisation de l’école, à travers des réformes structurantes. Le Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence (PAQUET) en est une parfaite illustration.
Toute sa vie durant, il a été au service de l’Education et de la Formation. Instituteur, formé à la bonne école, Djibril a su gravir, très vite, tous les échelons et faire une carrière exemplaire à tout point de vue jusqu’au jour de sa retraite officielle, le 22 avril 2019. Je dis bien « retraite officielle » car il était toujours en poste et en activité, tant le système éducatif avait toujours besoin de son expertise avérée et de son expérience enrichissante. Malheureusement la loi du destin en a décidé autrement avec sa mort si triste -oui la mort qui n’a point de remède. La petite enfance est aussi orpheline car Djibril Ndiaye Diouf avait réussi, surtout dans le cadre de la révision du PAQUET et de la mise en place des organes du Groupe national des partenaires de l’éducation et de la formation (GNPEF), à donner à ce sous-secteur la place qui lui revient.
Djibril! Tu resteras toujours parmi nous, dans nos cœurs. Puissent les graines semées sur le chemin de ton exaltante mission éclore et germer afin que rayonne ce système éducatif auquel tu as tout donné jusqu’au dernier souffle.
A sa famille, au Ministre de l’Education nationale, à ses anciens collègues et collaborateurs, à tous ceux qui l’ont connu et aimé, l’Agence Nationale de la Petite Enfance et de la Case des Tout-petits, par ma voix, adresse ses condoléances les plus attristées. Que la terre de Touba Toul, son village natal où il repose désormais, lui soit légère et qu’Allah swt l’accueille dans son paradis. Amine.
ADIEU « DPRE
LES TRAVAILLEURS DE L'HÔPITAL DE GRAND-YOFF ACCUSENT LA DIRECTION DE MALVERSATIONS ET DE MAUVAISE GESTION
Le bras de fer entre les travailleurs et la direction générale s’est fortement exacerbé. Les deux parties se regardent désormais en chiens de faïence
Les travailleurs de l’hôpital Général de Grand-Yoff sont très remontés contre la direction générale de l’établissement. Interdits hier d’accéder à l’hôpital où ils voulaient tenir leur assemblée générale, ils ont été obligés finalement de faire à la presse hors de la structure sanitaire. Face aux journalistes, ils ont accusé la direction générale de malversations financières et de mauvaise gestion.
Le bras de fer entre les travailleurs de l’hôpital Général de Grand-Yoff et la direction générale s’est fortement exacerbé. Les deux parties se regardent désormais en chiens de faïence. Hier les travailleurs ont voulu tenir leur assemblée générale dans l’hôpital dont l’accès leur a été interdit. Pour le délégué des travailleurs Dr Cheikh Seck, l’hôpital Général de Grand Yoff devenu un véritable mouroir. «Au niveau du laboratoire par exemple, un malade a 5 analyses mais il ne peut faire que 2, parce qu’il n’y a pas de réactifs.
Même situation au niveau du bloc opératoire. Le scanner est resté deux mois sans fonctionner, une situation qui a été durement ressentie par les patients», déplore-t-il. Face à tous ces problèmes, affirme Cheikh Seck, les travailleurs ont demandé à la direction de l’hôpital de revoir l’orientation du budget. «Si c’est un budget de 9 milliards Fcfa, la part allouée aux produits pharmaceutiques et aux réactifs qui devaient servir au laboratoire pour l’année écoulée sur la base des états financiers n’était que de 480 millions Fcfa. Nous nous posons la question de savoir quelle est la vocation de cet hôpital», di t-il. Avec un budget de 9 milliards Fcfa, il trouve inadmissible que seulement 480 millions Fcfa soient réservés aux produits pharmaceutiques et aux réactifs. «C’est très grave et dangereux. Aujourd’hui, les responsables qui nous ont interdit de tenir l’assemblée générale dans l’hôpital, ce sont eux-mêmes qui font leur arbitrage budgétaire. Et dans cet exercice, ils orientent l’argent dans des zones qui n’ont aucune utilité pour la structure sanitaire», tonne Cheikh Seck avant d’ajouter : «ils organisent des voyages inutiles, meublent leurs bureaux et bazardent l’argent de gauche à droite au moment où l’hôpital manque de tout.
Beaucoup de gens se sont octroyés des salaires faramineux, alors qu’ils n’ont aucune qualification. Ils se sont faits classés comme des cadres alors que c’est le Conseil d’administration qui devrait valider leurs dossiers. Chaque jour, on assiste à des recrutements politiques». Chaque année, l’Hoggy est secoué par des remous cycliques.
Cette situation est favorisée, selon Cheikh Seck, par les mêmes pratiques avec les mêmes personnes. «Et pourtant, la majeure partie d’entre eux ne sont même pas des agents de santé. Pis encore, ils ont licenciés plus de 14 agents qui ont fait plus de 10 ans dans cet hôpital. Ils ont recruté des gros bras pour nous interdire l’accès dans l’hôpital. C’est extrêmement dangereux dans un service public. Aujourd’hui, les travailleurs ne sont plus en sécurité. Chaque jour, des malades se plaignent parce que ces soidisant vigiles leur manquent de respect», indique le délégué des travailleurs. Pour régler cette situation, le ministre de tutelle Abdoulaye Diouf Sarr a été saisi à plus reprises, mais ne daigne pas réagir. «Pas plus tard qu’hier, nous lui avons envoyé un courrier, mais jusqu’au présent, il n’a pas réagi. Nous lançons un énième appel aux autorités avant que l’irréparable ne se produise», alerte-il avant de menacer de faire un déballage sur les marchés de gré à gré et les dépenses inutiles. «Nous avons tous les documents sur les passations des marchés de gré à gré et des dépenses inutiles. Dans les jours à venir, nous allons tenir un point de presse pour mettre à nu toutes les magouilles qui sont en train de se passer dans cet hôpital», clame-t-il.
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MOUNTAGA SY DEMENT SONKO
Suite aux révélations de Sonko sur la convention entre l'État du Sénégal et la société de sidérurgie Tosylia, le Directeur général de l'Agence des grands travaux de l'État (APIX), Mountaga Sy dément l'ex-inspecteur des Impôts et des Domaines.
EXCLUSIF SENEPLUS - Court délai, centres de renouvellement insuffisants, corruption... Les automobilistes ont de la peine à mettre à jour leur titre de transport avant la date limite du 3 septembre
Aminata Diallo, samsidine Sané et Madeleine Diallo |
Publication 29/08/2019
Depuis l'annonce du délai de validation des anciens permis fixé au 3 septembre 2019, c'est le grand rush dans les différents centres pour le dépôt des dossiers pour l'obtention du nouveau titre de transport. Les conducteurs rencontrés sur place racontent leur calvaire et demande à l'Etat une prolongation du délai.
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