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17 juillet 2025
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL S’EXPLIQUE ET RASSURE
Le président du Conseil constitutionnel, Papa Oumar Sakho, est revenu sur l’affaire Khalifa Sall pour laquelle on l’accusait d’avoir enfreint la loi en invalidant sa candidature alors qu’il n’avait pas épuisé ses recours à cause du rabat d’arrêt introduit
SALY - Lors du séminaire organisé par le Conseil constitutionnel, à l’intention de la presse, les juges ont tenté d’expliquer tout ce qui s’est passé lors de la dernière présidentielle (en particulier l’invalidation de la candidature de Khalifa Sall). « Avec le cas de Khalifa Sall, l’affaire était terminée avec le rejet du pourvoi de cassation. Parce que le problème de procédure ne se posait pas », dixit Pr Ndiaw Diouf.
Le président du Conseil constitutionnel, Papa Oumar Sakho, est revenu sur l’affaire Khalifa Sall pour laquelle on accusait le Conseil constitutionnel d’avoir enfreint la loi en invalidant la candidature de l’ancien maire de Dakar alors qu’il n’avait pas épuisé ses recours à cause du rabat d’arrêt introduit par ses avocats. « Le rabat d’arrêt est un dysfonctionnement interne à la Cour suprême. Il n’a pas pour fonction de remettre en cause le raisonnement de la Cour suprême. Cela ne fait pas partie de la procédure», soutient le président Sakho. C’est dans le même sens qu’a abondé le vice-président du Conseil. Selon Pr Ndiaw Diouf, la procédure était terminée depuis le rejet du pourvoi de cassation. « Si on remarque, le Conseil n’a pas parlé de rabat d’arrêt dans sa première décision. Parce que le problème de procédure ne se posait pas. Si vous avez bien lu la décision, le Conseil ne s’est même pas préoccupé du rabat d’arrêt. Pour le Conseil, l’affaire est terminée avec le rejet du pourvoi en cassation. Maintenant, c’est parce qu’eux (ndlr : avocats de Khalifa Sall) ont posé le problème du rabat d’arrêt dans leur recours que le Conseil a jugé nécessaire de répondre. C’est un problème de droit privé », estime Pr Ndiaw Diouf expliquant ainsi que le rabat d’arrêt n’était qu’un grief qu’il fallait corriger.
Interpellé sur les décisions des juges du Conseil constitutionnel toujours contestées par les populations, le magistrat de l’ordre judiciaire directeur de cabinet du président du Conseil constitutionnel, Madieyna Bakhoum Diallo soutient que l’acte de juger est en soi un acte de génération de frustrations. Cela dit, explique-t-il, il n’y a aucun juge au monde qui soit animé par un souci de consensus autour de ses décisions. « La frustration est consubstantielle à l’acte de juger. Maintenant, ce qui dépend du juge, qu’il soit constitutionnel ou judiciaire, c’est de faire en sorte que sa décision soit intelligible » dit-il.
« Dans la diffusion de la rumeur, nous n’avons pas de problème avec les journalistes, mais plutôt avec les « nouveaux diffuseurs », Professeur Babacar Kanté
Par ailleurs, l’ancien vice-président du Conseil constitutionnel, Pr Babacar Kanté, a été interpelé sur le secret du vote trahi sur les réseaux sociaux. Selon lui, ceux-là qu’il appelle les ‘’nouveaux diffuseurs’’ sont à l’origine de ce phénomène pour lequel les médias sont injustement accusés. il rappelle que les journalistes sont formés pour informer juste et vrai, selon un code de déontologie qui régit leur profession, alors que les nouveaux « concurrents » sont ceux qui perturbent le système. « En matière électorale, le plus grand danger, à mon avis, c’est la rumeur. Or cette rumeur-là est inventée par des gens qui n’ont pas fait d’école de journalisme et qui sont hors contrôle aujourd’hui et qui perturbent le système» indique, pour s’en désoler, Pr Kanté. il estime que le mieux ce serait de trouver des solutions comme le Bénin l’a fait. « Je ne suis pas d’accord avec la coupure d’Internet. Je suis fondamentalement contre, mais on s’est rendu compte que ces « nouveaux diffuseurs » qui concurrencent les journalistes sont les menaces. La manière dont le Bénin a réglé le problème, c’est que maintenant au Bénin, sur une décision de la Cour constitutionnelle ayant obtenu le consensus de tous les acteurs, vous ne pouvez pas entrer dans un bureau de vote avec un téléphone portable. C’est comme ça qu’ils ont réglé leur problème », explique-t-il. S’agissant du séminaire pour les médias, le magistrat de l’ordre judiciaire directeur de cabinet du président du Conseil constitutionnel, Madieyna Bakhoum Diallo, l’explique par le fait que le Conseil avait senti qu’il était dans l’air du temps d’avoir une plus grande ouverture à l’égard de la société, par le biais de la presse.
‘’Notre objectif n’est pas les média mais plutôt les populations, les citoyens. Dans une démocratie toujours en construction, il est nécessaire que les gens connaissent l’institution qui est chargée d’être le gardien de ce que je peux appeler le contrat social », explique le magistrat. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que le Conseil constitutionnel a commencé par créer un site web où tout est expliqué sur ses compétences. « Toutes les décisions du Conseil constitutionnel sont publiées en temps réel et si vous voyez, même le mode de motivation des décisions du Conseil constitutionnel a été modifié aujourd’hui pour le rendre intelligible aux non juristes et c’est une politique d’ouverture que le Conseil va continuer. Car, comme l’a dit le président, c’est dans l’air du temps. Le Conseil constitutionnel ne va pas faire autrement. C’est une institution dans la société, ce n’est pas une institution à côté de la société. Il doit s’ouvrir à la société et lui parler. Mais, sans nourrir une illusion de faire un consensus autour de lui. Son souci, c’est de faire comprendre aux gens le fondement de sa décision. Maintenant les gens garderont leur liberté d’expression, leur liberté d’analyse et leur liberté de critique parce que c’est cela la rançon de la démocratie » indique en conclusion le magistrat Madieyna Bakhoum Diallo.
«PRENDRE DES POINTS A CHAQUE MATCH»
Pour le compte de la première journée de la Ligue 2, saison 2019-2020, le FC Sochaux fera face ce vendredi à Caen.
Pour le compte de la première journée de la Ligue 2, saison 2019-2020, le FC Sochaux fera face ce vendredi à Caen. Hier en conférence de presse, le coach sochalien Omar Daf a rappelé l’importance de ce match, face à une équipe qui vient de la Ligue 1.
Omar, vous allez débuter contre Caen ce soir. Est-ce un match particulier?
Commencer par Caen qui descend de Ligue1 ne change rien. L'objectif sera de prendre des points à chaque match, tout simplement.
Avez-vous l’effectif pour atteindre vos objectifs cette année ?
Le groupe a bien travaillé tout au long de la préparation, même s'il n'est pas encore complet. On attend des renforts. On a perdu du monde au milieu de terrain. C'est également un chantier, même si j'ai confiance en les joueurs présents.
Quels sont les autres secteurs à améliorer ?
Le travail offensif fait évidemment partie des points à travailler. On en a conscience et on fait tout pour s'améliorer à ce niveau-là.
IBRAHIMA SY DÉCROCHE SON BFEM À 72 ANS
Tout vient à point à qui sait attendre ! Cet adage cadre bien avec le courage et la détermination du vieux Ibrahima Sy, qui vient de décrocher son brevet de fin d’études moyennes (BFEM), au second tour, à l’âge de 72.
Tout vient à point à qui sait attendre ! Cet adage cadre bien avec le courage et la détermination du vieux Ibrahima Sy, qui vient de décrocher son brevet de fin d’études moyennes (BFEM), au second tour, à l’âge de 72.
Né en 1947, le vieux Ibrahima Sy a fait études primaires à Goudiry. Le certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) en poche, il dépose ses baluchons à Dakar pour poursuivre ses études. Il est admis à l’école de la rue de Thionk où il a fait ses études secondaires jusqu’en classe de troisième.
En 1966, il passe pour la première fois le BFEM et échoue. C’est sur ces entrefaites qu’il a voyagé en France où il a séjourné pendant des années avant de rentrer au bercail. Cette année, il s’est présenté en tant que candidat libre au Bfem et a réussi son examen. Reste à savoir si dans trois ans, il se présentera pour le Bac.
LES 9 ÉLÈVES-POLICIERS CONDAMNÉS A 6 MOIS
Après près de 9 mois de détention préventive, les 9 élèves-policiers de la 45e promotion, qui avaient réussi au concours d’entrée à l’Ecole nationale de police avec de faux diplômes du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) ont recouvré la liberté
Les 9 élèves-policiers de la 45e promotion, qui avaient réussi au concours d’entrée à l’Ecole nationale de police avec de faux diplômes du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem), ont été condamnés hier pour usage de faux. L’agent de police qui avait réussi dans les mêmes conditions a écopé de la même sanction.
Après près de 9 mois de détention préventive, les 9 élèves-policiers de la 45e promotion, qui avaient réussi au concours d’entrée à l’Ecole nationale de police avec de faux diplômes du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) ont recouvré la liberté. Idem pour l’agent de police qui était entré dans la police dans les mêmes conditions. Toutefois, ils ne sont pas innocents, car ils ont été reconnus coupables d’usage de faux et condamnés à 6 mois d’emprisonnement ferme pour le délit d’usage de faux. Malgré cela, ils ont été relaxés des autres délits de fraude aux examens, tentative d’escroquerie sur les deniers publics.
Le confectionneur des faux diplômes, l’infographiste Alioune Badara Sow, a écopé d’1 an ferme pour le délit de faux seulement. En outre, les condamnés doivent verser solidairement la somme de 2 millions de F Cfa à l’Etat du Sénégal. Dans cette affaire, tout est parti des correspondances que le directeur des Personnels de la police nationale avait adressées, les 9 et 24 septembre 2018, au directeur de la Police judiciaire, l’informant de ce que des candidats de la 45e promotion avaient fraudé pour entrer à la police. Par la même occasion, il avait mis les prévenus à la disposition de ses collègues. Il précisait que le caractère fictif a été attesté par la Direction des examens et concours du ministère de l’Education nationale. Le pot aux roses a été découvert après trois mois de formation. Omar Diouf, Waly Ndour, Oumar Ndao, Maguette Ndour, Moussa Ndiaye, Ibrahima Faye, Cheikh Diouf, Harouna Gaye et Souleymane Thiandoum ont été interpellés.
A l’exception de Thiandoum, tous ont reconnu s’être procurés de faux diplômes pour passer le concours. Oumar Diouf a indiqué que c’est Djiré Diouf, un policier officiant aux renseignements généraux, qui lui a remis le faux diplôme, en contrepartie de la somme de 20 000 F. Waly Ndour, Cheikh Diouf et Ibrahima ont soutenu que c’est Soulèye Ngom, un agent de sécurité, qui leur a trouvé les diplômes : 50 000 F pour le dernier et 30 000 F pour les deux premiers. Clamant d’abord son innocence, Oumar Ndao a fini par confier avoir acquis son diplôme auprès d’un certain Ibrahima, mais ignorait le caractère fictif. Maguette Ndour a soutenu avoir obtenu le sien auprès de Saliou Faye, moyennant 30 000 F. Moussa Ndiaye a désigné Mamadou Sylla comme celui qui lui a remis le document contre 50 000 F. Harouna Gaye a désigné son père qui l’a contesté. Lors des confrontations, le fils est revenu sur ses déclarations, en désignant Soulèye Ngom à qui il avait versé 50 000 F Cfa.
L’agent de sécurité a aussi admis avoir encaissé 50 000 F de Waly Ndour et avait sollicité les services de l’infographe Alioune Badara Sow. Soulèye Ngom a confessé en avoir cherché pour Ibrahima Faye, Cheikh Diouf et Harouna Gaye à 10 000 F Cfa l’unité. Sow a déclaré, pour sa part, en avoir confectionné une dizaine, grâce à un diplôme remis à lui par Ngom et qu’il avait scanné. Interpellé à son tour, le policier Djiré Diouf a reconnu avoir reçu 20 000 F d’Omar Diouf. Il ne s’en est pas limité là, car il a révélé avoir luimême, en 2013, produit un faux diplôme obtenu à 50 000 F auprès de Soulèye.
ABDOUL MBAYE ET M. L. DIALLO CONTOURNENT L’INERTIE DE SERIGNE BASS
L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et son allié de Tekki, à travers leur plainte contre Aliou Sall et Frank Timis, repositionnent le scandale à 10 milliards de dollars au cœur du débat public
En saisissant directement le juge d’instruction d’une plainte avec constitution de partie civile, Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo contournent non seulement l’obstacle Serigne Bassirou Guèye, mais reposent le scandale à 10 milliards de dollars impliquant le frère du président de la République, au cœur du débat public.
Après l’euphorie suscitée par la Coupe d’Afrique des nations plus d’un mois durant, retour à la réalité. D’ailleurs, l’opposition n’a pas mis beaucoup de temps pour relancer le débat autour de la gestion du pétrole et du gaz.
Mandatés par le Congrès de la renaissance démocratique/And Dekkil Bokk (Crd), l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et son allié de Tekki, Mamadou Lamine Diallo, à travers leur plainte déposée auprès du juge d’instruction contre Aliou Sall et Frank Timis, repositionnent le scandale à 10 milliards de dollars au cœur du débat public. Cette plainte a, en effet, une double portée. Elle est à la fois juridique et politique. Sur le plan juridique, les acteurs sont unanimes à soutenir que c’est une voie qui leur est offerte par la loi. “Ils sont parfaitement en droit de saisir le juge d’instruction d’une plainte avec constitution de partie civile’’, déclare, d’emblée, Me Abdoulaye Babou, lorsque joint hier par “EnQuête’’.
Poussant le bouchon plus loin, Me Issa Diop soutient que c’est la loi qui permet de saisir directement le juge d’instruction, notamment le doyen, d’une plainte. “Dès que la plainte est reçue, le doyen demande de payer une caution. Une fois que la caution est payée, l’enquête est ouverte et l’instruction peut démarrer. Cela veut dire qu’un plaignant a le choix entre amener son dossier à la police, à la gendarmerie ou devant le procureur. S’il constate que ça n’avance pas ou il y a des blocages de toutes sortes, la loi lui ouvre la voie d’une saisine directe’’.
Dans ce cas de figure, il note qu’il n’y a pas de refus. Le juge d’instruction est obligé de prendre la plainte et, éventuellement, de fixer une caution. Maintenant, souligne-t-il, libre à lui, au cours de l’instruction, de dire qu’il n’y a pas lieu à instruire et, en ce moment, il fait un non-lieu. Dans ces conditions, le juge est dans son rôle. S’il instruit et qu’il ne voit rien, il fait un non-lieu et l’affaire est classée. “Le citoyen a le droit de porter son affaire devant l’autorité. Maintenant, si l’affaire est déjà devant une autorité et qu’il estime que celle-ci n’est pas encore devant une autorité judiciaire, il peut, en bon droit, saisir l’autorité qui lui est désignée pour faire avancer son dossier’’, déclare-t-il.
L’appel à témoin du Proc, de la poudre aux yeux
Cette plainte contre Aliou Sall et Frank Timis intervient dans un contexte où le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, poursuit ses auditions, dans le cadre de l’appel à témoin lancé depuis l’ébruitement du scandale à 10 milliards de dollars par la chaine britannique Bbc. Cette procédure, selon Me Abdoulaye Babou, n’est pas une enquête. “Un appel à témoin n’existe même pas en droit. Le juge d’instruction est saisi in rem, c’est-à-dire dès que le procureur le saisit par réquisitoire. Maintenant, il est libre d’instruire le dossier’’, fulmine-t-il. Au même moment, relève Me Issa Diop, jusqu’ici, on ne sait pas de qui il s’agit et la personne qui est incriminée, ce qu’elle risque, si elle est recherchée ou pas ou si elle n’est pas là, pourquoi on ne l’entend pas ou on ne l’arrête pas. Ce sont, selon lui, des interrogations qui ne concernent pas le commun des Sénégalais. “Il appartient au procureur de conduire son enquête comme il l’entend. Maintenant, la loi donne au citoyen la possibilité directe de ne pas attendre quelqu’un conduire son enquête comme il l’entend. Il peut directement saisir une autorité judiciaire. Qui est obligée de prendre la plainte. Elle prend la plainte, elle fixe sa caution et fait son instruction’’, explique-t-il. Ce contournement de la procédure enclenchée par le procureur de la République, selon Me Abdoulaye Babou, est une manière, pour Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo, de lutter contre l’inertie du ministère public. “Avec une plainte de constitution de partie civile, c’est eux-mêmes qui prennent l’initiative de déclencher l’action publique’’, soutient-il. Non sans alerter sur les risques qu’ils encourent tout de même. “S’ils déclenchent une action publique et que les mis en cause ne sont pas arrêtés, la loi leur permet, à leur tour, de se retourner contre la partie civile. Et dans ce cas, la loi peut les condamner à payer des dommages et intérêts’’, déclare-t-il.
Maintenant, relève Me Issa Diop, la difficulté c’est : est-ce qu’ils ont qualité pour agir ? “C’est ça la difficulté majeure. Le procureur a qualité, c’est clair. Le juge d’instruction ne peut pas s’autosaisir. Il est saisi par le procureur ou par un citoyen qui se sent lésé, qui peut justifier d’une qualité de partie civile. Maintenant, est ce qu’on peut dire que ces personnes sont partie civile ? Là, le débat est ouvert’’, lance-t-il. Mais pour Me Babou, il n’y a pas lieu de débattre là-dessus, dès lors que la Constitution sénégalaise est claire sur la question. “La Constitution dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple, que ce soit le pétrole, le gaz ou autre ressource. C’est consacré par la Constitution, depuis le référendum de 2016. Vu sous cet angle, on peut dire que tout Sénégalais, qui pense qu’on a dilapidé nos ressources naturelles, a qualité et intérêt à agir. Ils ont parfaitement le droit de porter plainte’’, soutient-il. “Si on considère, dans l’absolu, qu’il s’agit d’un problème qui concerne tous les Sénégalais, que les ressources sont un patrimoine national et qu’aucun citoyen sénégalais n’est exclu, on peut se constituer partie civile, tout en n’étant pas sûr qu’à l’issue, cette qualité sera admise par le juge. Ce n’est pas évident’’, relativise Me Issa Diop.
Une adhésion de l’opinion publique recherchée…
Au-delà de son aspect juridique, la plainte d’Abdoul Mbaye et de Mamadou Lamine Diallo contre Aliou Sall et Frank Timis a une portée politique. Elle repositionne le scandale du pétrole et du gaz au cœur du débat public, après l’épisode de la Coupe d’Afrique des nations. Selon le professeur Moussa Diaw, Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo cherchent, à travers cette plainte, à attirer l’attention sur la dimension symbolique de l’affaire. Pour lui, le fait de saisir juridiquement le juge d’instruction traduit une volonté politique de placer cette affaire dans sa dimension politique, pour susciter des réactions politiques. “Le fait même de penser à agir de cette sorte, c’est pour poser cette affaire au cœur du débat politique et susciter des réactions de la part de ceux qui sont concernés. Et, naturellement, ils sous-entendent aussi une adhésion de l’opinion publique par rapport à cette affaire qui a une dimension nationale. Ils veulent donner un sens politique à cette affaire, à travers cette action’’, analyse l’enseignant-chercheur en science politique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Cette plainte, vue toujours sous l’angle politique, peut être considérée comme une manière, pour l’opposition, de se faire entendre. Mais pour Me Issa Diop, il n’en est rien. “Il ne faut pas que les gens disent qu’ils veulent faire de la diversion ou ils veulent se faire entendre. C’est une voie qui leur est ouverte’’, insiste-t-il.
UN COMMANDANT DE LA GENDARMERIE TUÉ PAR DES ASSAILLANTS
Tamsir Sané, le commandant de la brigade de gendarmerie de Koumpentoum, a été tué par des individus lourdement armés qui tentaient de dévaliser le bureau de Poste de Koumpentoum.
Tamsir Sané, le commandant de la brigade de gendarmerie de Koumpentoum, a été tué par des individus lourdement armés qui tentaient de dévaliser le bureau de Poste de Koumpentoum. Les faits se sont déroulés la nuit dernière vers 3 heures du matin.
Selon la radio Rfm qui donne l’information, une fusillade s'est déclanchée lorsque les forces de l’ordre sont intervenues . Ce qui a coûté la vie au chef des gendarmes de la localité.
Le vigile en charge de la sécurité du bureau de Poste a été blessé par les assaillants. Les brigades de gendarmeries de la légion Est se sont mobilisées pour mettre la main sur les assaillants en fuite.
«S’IL OPTE POUR LA BAGARE, JE VAIS LE CORRIGER»
Au lendemain de la sortie de Eumeu Sène, son adversaire de dimanche n’a pas tardé à lui apporter la réplique.
Au lendemain de la sortie de Eumeu Sène, son adversaire de dimanche n’a pas tardé à lui apporter la réplique. Hier lors de son open presse, le chef de file de l’écurie Rock Energie a bandé ses muscles, promettant l’enfer au roi des arènes.
Modou, qu’est-ce que cela vous fait de voir tout ce public derrière vous ?
Ce n’est pas une nouveauté au niveau des Parcelles Assainies. A chaque fois que j’ai un événement, ils sont tous à fond avec moi. Je dois avant tout les remercier. Ils ont laissé leurs occupations pour venir à ce programme. Je leur demande de prier pour moi,
A quel genre de combat peut on s’attendre?
En allant dans l’arène, on se prépare à toutes les situations. Nous parlons de la lutte avec frappe. Donc, nous avons fait ce que nous devons faire. Nous n’avons négligé aucun aspect. Tout est en place et nous prions Dieu d’avoir la santé et de pouvoir faire ce combat dans la paix.
Certains disent que êtes déstabilisé par les propos de votre adversaire ?
Certaines paroles ne peuvent pas me déstabiliser. Je ne suis pas un novice dans l’arène. Je pense que certaines déclarations, c’est juste pour chauffer le public. Mais la réalité, c’est dimanche, le jour du combat.
Eumeu affirme que ce n’est pas dans votre intérêt que le combat tire en longueur. Que répondez-vous ?
La lutte est notre métier. Nous ne connaissons rien d’autre. Que le combat soit rapide ou pas, cela m’est égal. C’est plutôt Eumeu qui devrait avoir des soucis. Moi je ne me pose pas de questions. C’est un combat important et nous allons tout faire pour rentrer avec la victoire.
vous ne parlez que du titre de roi des arènes. Cela ne pourrait-il pas être une pression supplémentaire ?
Comme j’ai eu à le dire, je ne suis pas un novice dans la lutte. Tout les combats sont importants pour moi. Je les prépare de la même manière, avec sérieux et application. Pour ce combat, c’est une autre dimension. Je sais que les supporters tiennent à ce combat. Mais j’y tiens plus que toute autre personne. Le titre de roi des arènes, c’est ce qui me reste dans l’arène. Donc, nous allons tout faire pour atteindre cet objectif, s’il plaît à Dieu. Je ne connais pas le mot pression. Je ne prépare jamais un combat en ayant la pression. J’ai entendu tout ce qu’a dit mon adversaire. Mais je pense que ce n’est pas la peine d’en parler. Dimanche, nous allons le régler entre nous. S’il lutte, il me trouvera sur son chemin, s’il opte pour la bagarre, je vais le corriger.
votre adversaire a diminué son poids pour ce duel. Avez vous fait pareil ?
La lutte est mon métier. Au moment où les gens vont dans les bureaux, nous, nous allons aux entrainements et travaillons à garder notre forme. Je me suis préparé comme il se doit et je me sens bien dans mon corps.
Quel message à l’endroit de vos supporters ?
Je demande aux supporters de prendre exemple sur moi. A chaque fois qu’on parle de ma personne, les gens mettent toujours en avant mon éducation. Personne ne me connaît dans la violence. La lutte est un sport et cela doit unir. Venez dans la discipline et Inshallah, nous ramènerons la couronne ici aux Parcelles Assainies
LES JOURNAUX ÉVOQUENT LES ’’DÉGÂTS’’ DE LA PREMIÈRE PLUIE À DAKAR
Dakar, 26 juil (APS) – La première pluie enregistrée à Dakar, la cérémonie de remise des prix du Concours général 2019, et l’actualité politique sont les sujets en exergue dans les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Premières pluies à Dakar et bonjour les dégâts !’’, s’exclame à sa une Tribune qui informe qu’’’un camion +fou+ de 17 tonnes termine sa +folle+ course dans un multiservices, tue un tailleur de 44 ans et blesse 4 autres personnes dont une femme enceinte’’.
Le journal signale qu’’un jeune a été électrocuté hier, dans le populeux quartier de Grand-Yoff. D’après les témoignages recueillis sur place, il a été tué après un contact avec un poteau électrique’’.
Tribune mentionne également qu’une femme de 59 ans ‘’est morte électrocutée au quartier Mbacké Khéwar (Diourbel, centre), sous le regard de sa famille. Un drame qui a eu lieu hier matin, après les fortes pluies’’.
Sud quotidien souligne que ‘’30 mm de pluie, Dakar patauge déjà’’, ajoutant qu’’’outre les dégâts et la galère qu’elle a occasionnés dans la capitale sénégalaise, la pluie de la nuit mercredi à jeudi à fait une victime’’.
‘’Un enfant de moins de dix ans est mort par électrocution, victime qu’il a été d’un poteau défaillant’’, écrit le journal, renseignant que ‘’ce qui porte déjà à trois morts déjà le nombre de victimes déplorées depuis le début de l’hivernage’’.
Pour sa part, +Source A+ évoque des’’ inondations’’ à Dakar, dès la première pluie’’. Le chef de Division technique de l’Office nationale de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Djadji Niang, accuse dans la même publication, ‘’les populations d’être responsables des inondations à Dakar’’.
Ainsi, écrit le journal, ‘’pour ce technicien, si la capitale sénégalaise ne veut plus avoir à vivre des inondations, sa population doit changer de comportements vis-à-vis des égouts et autres canaux’’.
Selon Vox Populi, ‘’Dakar et sa banlieue se préparent au pire’’, après la première pluie enregistrée dans la nuit de mercredi à jeudi.
‘’Les dégâts de la première pluie d’hier ont réveillé la hantise des inondations’’, note le journal qui renseigne qu’un jeune meurt électrocuté à Grand-Yoff de même qu’une femme à Mbacké Kéwar’’.
Pendant ce temps, le chef de l’Etat Macky Sall qui a présidé hier (jeudi) la cérémonie de remise des prix aux 107 lauréats du Concours général 2019, souligne dans le quotidien Le Soleil que ‘’l’école ne peut pas rester dans le conformisme’’.
‘’Sur l’émergence, notre système éducatif doit jouer, selon lui, un rôle d’avant-garde en tant que vivier où germent les graines du futur, pour une formation de ressources humaines de qualité’’, rapporte le quotidien national.
Revenant sur cette cérémonie, Le Quotidien titre ‘’ Macky sans langue de bois’’, reprenant les propos du président Sall selon qui ‘’le niveau global des études continue de baisser’’.
Enquête est revenu sur la plainte du Congrès de la renaissance démocratique (CRD) contre Aliou Sall contre Aliou Sall, le frère du président Macky Sall et l’homme d’affaires roumain Frank Timis, impliqués dans l’affaire Pétro-Tim portant sur des allégations de corruption dans l’octroi de contrats pétrogaziers au Sénégal.
‘’Le second front ‘’, affiche à sa une le journal, ajoutant que ‘’la plainte d’Abdoul Mbaye et Cie a une portée juridique et politique’’.
‘’Ça grouille à Rebeuss. Le mini QG de Khalifa Sall’’, l’ancien maire de Dakar, en prison pour escroquerie sur deniers publics portant sur 1,8 milliards de francs CFA, dans le cadre de la gestion de la Caisse d’avance de la mairie de la capitale sénégalaise, informe dans sa manchette Critik. Citant la confidence d’un avocat, le journal écrit que ‘’la prison de Rebeuss n’est que la ville de Dakar en miniature’’.
Sud quotidien s’intéresse à la nouvelle méthode de gouvernance dite ‘’Fast Track’’ après son lancement en avril dernier par le chef de l’Etat et titre ‘’le réquisitoire des syndicats’’.
Certains responsables interrogés par Sud quotidien soulignent ‘’ne pas sentir les effets de cette nouvelle dynamique et parle de slogan politique politicien’’.
LE PROCUREUR GENERAL LANSANA DIABY SAISI SUR LE CAS GUY MARIUS SAGNA
Les membres du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp/France dégage) sont décidés à faire libérer le coordonnateur de leur mouvement
Les membres du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp/France dégage) sont décidés à faire libérer le coordonnateur de leur mouvement, Guy Marius Sagna. A cet effet, ils ont écrit au procureur général, en l’invitant à demander au procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, d’abandonner les poursuites contre l’activiste. Car ils considèrent que celui-ci “est un citoyen honorable en détention arbitraire’’.
En fait, Frapp/France dégage considère que le délit d'abus d'autorité contre les personnes exerçant des fonctions publiques existe dans le Code pénal. Et que “sa spécificité a fait qu'il a été très peu souvent poursuivi depuis sa création’’. Dans la même veine, le mouvement dénonce l’arrestation, car il estime que “le zèle avec lequel le procureur cherche à punir Guy Marius Sagna, pour avoir fait son devoir, qui est d’éveiller les consciences de ses concitoyens et d’exercer légalement les libertés fondamentales, est inadmissible et indéfendable’’.
En outre, les activistes considèrent qu’il existe des soupçons et des éléments réels d'entrave et d’attentat à la liberté de Guy Marius. C’est à la lumière de ces éléments que Frapp/France dégage encourage le procureur général Lansana Diaby à transmettre leur correspondance au procureur de la République, “pour qu’il abandonne les poursuites judiciaires contre Guy Marius Sagna et de soutenir des lois qui viendront mettre fin aux abus d’autorité à titre privé’’. Pour rappel, Guy Marius Sagna a été interpellé, le 16 juillet 2019, à la demande du procureur de la République, avant d’être placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour le délit de “fausse alerte au terrorisme’’. D’ailleurs, ses avocats font face à la presse, ce vendredi 26 juillet 2019, à 10 h.
LES ALLEMANDS ET LES ITALIENS SE LAVENT A GRANDE EAU
Les auditions, confient des sources, se sont bien déroulées. Les inculpés ont soutenu n’avoir rien à voir avec la quantité impressionnante de drogue saisie (1036 kg) au Pad.
Premiers à passer devant le Doyen des Juges d’instruction (Dji), Samba Sall, dans l’affaire de la saisie record de 1036 Kg de cocaïne au Port Autonome de Dakar (Pad), en début juillet, le couple Allemand, soupçonné d’être le superviseur de la drogue ainsi que le capitaine du navire et son compatriote italien, ont nié en bloc toute implication dans ce trafic international de cocaïne.
Le couple allemand Lukas Schmitz berger et Carolin Verena Stanzi, ainsi que le capitaine du navire Mattera Borgia Pasqual et son compatriote italien Paolo Almalfitano ont été auditionnés dans le fond, hier, jeudi 25 Juillet 2019, par le Doyen des juges (Dji) Samba Sall. L’audition s’est déroulée de 10h et 20h30. Les quatre mis en cause, premier groupe à passer, sont défendus par Mes Bamba Cissé, Cheikh Ahmadou Ndiaye, le cabinet Bâ et Tandian et Me Christian Christophe qui vient de la France. Le couple Allemand a été entendu de 10h jusqu’à presque 17h avant que les Italiens ne prennent le relais, jusqu’à 20h30, en présence d’interprètes.
Les auditions, confient des sources, se sont bien déroulées. Les inculpés ont soutenu n’avoir rien à voir avec la quantité impressionnante de drogue saisie (1036 kg) au Pad. Par exemple, les deux Allemands qui sont nés en 1993 (l’un vient de finir son Master d’ingénieur) ont déclaré qu’ils étaient en vacances en Amérique du Sud et se sont retrouvés dans un bateau qui devaient passer à Dakar pour déposer du matériel avant de continuer jusqu’à leur pays natal. Les enquêteurs sont persuadés qu’étant donné qu’une partie des véhicules devaient être débarqués en Allemagne, le couple ne pouvait ignorer que de la cocaïne y était cachée et qu’il servait en réalité de superviseurs. Le couple Allemand et les Italiens sont poursuivis pour complicité de trafic international de drogue, blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs, importation de marchandises prohibées (infractions douanières).
A rappeler que dans cette affaire de saisie record de drogue, deux agents de Dakar Terminal en l’occurrence Babacar Coumba Diop et Alioune Badara Coulibaly ont été déjà placés sous mandat de dépôt (Md). Amadou Preira et Gabriel Soulèye Faye, eux, ont été placés sous contrôle judiciaire. Cinq mandats d’arrêt visent Matheuw Fall, Vieux Diop, Seydina Mouhamed Ndiaye, Ibrahima Thiam alias Toubeye et Gustavo Elliot, révélaient nos confrères de «Libération»