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17 juillet 2025
Par Mamadou Oumar NDIAYE
ADIEU, ARISTOCRATE !
Qu’on me permette à mon tour, au risque de paraître enfoncer des portes ouvertes, de répéter ce que tout le monde sait déjà, de joindre ma voix — ou, plutôt, ma plume — aux multiples hommages rendus à Ameth Amar
Ce sera sans doute du déjà-entendu. Un disque rayé. Une litanie. Certes. Mais qu’on me permette à mon tour, au risque de paraître enfoncer des portes ouvertes, de répéter ce que tout le monde sait déjà, c’est-à-dire les témoignages ressassés jusqu’à l’overdose, de joindre ma voix — ou, plutôt, ma plume — aux multiples hommages rendus à Ameth Amar, le défunt Pdg de Nma-Sanders, depuis l’annonce de son décès lundi dernier. C’est mon confrère et ami Thierno Talla, directeur de « l’As », qui m’a joint pour m’apprendre la terrible nouvelle. D’abord incrédule, il m’a rappelé quelques minutes plus tard pour me confirmer la mort de celui qui était un pote à nous deux.
Pas seulement pour nous deux mais pour presque tout le monde, surtout dans la famille de la presse. Certes, il avait des rapports presque consanguins avec notre confrère Cheikh Mbacké Guissé de « l’As » qui était son petit frère, son ami, son confident et son complice mais, en réalité, bien rares sans doute sont les patrons de presse — pour ne parler que de notre monde à nous — qui n’aient pas bénéficié du soutien de l’homme qui sera porté sous terre aujourd’hui à Darou Salam. Ameth, c’était la générosité même, un Seigneur, un homme au comportement chevaleresque. il donnait sans compter, sans rien attendre en retour, rien que pour le plaisir de donner et de rendre service à son prochain. a chaque fois que c’était dur, qu’on traversait une mauvaise passe, il suffisait d’appeler Ameth, de lui demander de la publicité pour que la réponse, sous forme de bouée de sauvetage, tombe : « ok, tu veux que je prenne combien de pages ? Envoie-moi la facture et viens chercher le chèque demain ! »
Ainsi, réagissait-il à chaque fois qu’on le sollicitait. Cette pub qu’on lui proposait, il n’en avait pas besoin la plupart du temps et la souscrivait juste pour aider. il ne m’a jamais dit non et a toujours décroché à chaque fois que je l’ai appelé. Une attitude bien rare chez les milliardaires ! la dernière fois que je l’ai sollicité, c’était à la veille de la Coupe du Monde jouée en Russie. Pour couvrir les frais occasionnés par le déplacement de mon envoyé spécial, j’avais sollicité deux personnes : lui et Mamadou Racine Sy du groupe Sénégal Hôtels. Je savais pouvoir compter sur eux et tous deux ont effectivement répondu présents. lorsque je l’avais appelé, la réponse d’Ameth avait été : « tu vends la page à combien et dis-moi le nombre de pages que tu souhaites que je te prenne ! »
Bien évidemment, quand on a la chance d’avoir un homme aussi disponible à son endroit, un homme aussi généreux et désintéressé, on évite d’abuser de sa bonté ! C’est pourquoi, lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations, j’avais décidé, quitte à n’envoyer personne sur les bords du Nil, de ne pas solliciter le patron de Nma Sanders et repreneur des Moulins Sentenac. Je ne voulais surtout pas abuser de sa bonté ! En m’annonçant son décès, thierno talla aussi m’a dit que, comme moi, il n’avait pas « tapé » sur notre ami Ameth pour la Can parce que, justement, lui aussi avait bénéficié de son précieux soutien lors de la Coupe du Monde ! Pour dire vrai, je ne me rappelle pas une seule fois où Ahmet Amar m’a dit non. C’est d’ailleurs pourquoi il m’arrivait de rester des mois sans l’appeler, sans essayer de prendre de ses nouvelles car il se croyait toujours obligé de faire un geste.
Thierno Talla l’a rappelé, la dernière fois où nous l’avons vu, c’était durant le Ramadan 2018, lorsqu’il nous avait invités, dans sa superbe demeure de Fann, à un « ndogou » gargantuesque préparé par sa gentille épouse Amina. Un « ndogou » qui nous rappelait un autre, durant l’année 2012, chez l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye que Ameth Amar avait tenu à nous présenter afin que nous fassions mieux connaissance. En fait, je ne peux pas compter le nombre de dîners auxquels il nous a invités, Thierno Talla ou laye Bamba Diallo et moi. Que ce soit à Dakar, à Paris ou à Londrès. J’ai aussi eu l’honneur de participer à la célébration d’un de ses anniversaires, dans sa maison de Fann Mermoz cette fois. une soirée animée par Thione Seck et son orchestre. Thione Seck dont Ahmet Amar a été, justement, un des premiers et plus généreux mécènes en plus d’être un ami. Ce qui me plaisait aussi par-dessus tout chez le Darmanko que tout le Sénégal pleure depuis sa disparition, c’était sa joie de vivre légendaire.
Ameth positivait toujours et voyait la vie en rose. Il était heureux, le montrait, croquait la vie à belles dents et ne cachait pas sa réussite. il était du genre à vous dire : « j’ai passé des vacances merveilleuses dans tel coin paradisiaque » ; « j’ai acheté telle marque de voiture » ; « j’ai envie de me faire plaisir en allant voir tel match de la champion’s league. » Il parlait aussi de ses projets avec un enthousiasme émouvant. On l’a dit et écrit : c’était l’un des rares capitaines d’industries du Sénégal. Alors que les hommes d’affaires nationaux se complaisent dans l’immobilier et le négoce, secteurs où le retour sur investissement est plus rapide et les risques moindres, lui il avait franchi le Rubicon pour se lancer dans l’industrie avec ses contraintes, ses aléas, ses retours sur investissements hasardeux, ses perspectives de long terme, ses énormes besoins en capitaux. Après avoir fait de la Nma Sanders une réussite, il avait fait sensation en rachetant les moulins Sentenac, l’une des plus vieilles industries du Sénégal. Une minoterie qu’il avait modernisée en la dotant des dernières technologies en la matière. Puis il avait entrepris de remonter la chaîne de production en s’associant au groupe français avril pour la production de maïs à grande échelle dans le Sud de notre pays. il était aussi actionnaire de total Sénégal et de la banque Bnde. Et avait contribué à mettre sur pied le club des industriels du Sénégal. Justement, la diffusion des communiqués de ce club était toujours pour amet un prétexte pour offrir de la publicité à ses amis de la presse. Arrêtons nous là car que pouvons-nous écrire ou dire, en réalité, sur la bonté, la générosité et l’humilité de Ameth Amar qui n’ait déjà été dit ou écrit ? Contentons-nous donc de prier Dieu de le recevoir dans Son paradis. et présentons nos condoléances attristées à toute sa famille, à ses collaborateurs, ses amis… Que la terre de Darou Salam où il reposera désormais lui soit légère.
EL HADJ IBRAHIMA SALL EN TERRAIN MINÉ
En voulant trop bien faire en matière d’évaluation des programmes publics à travers la création de la Commission CES3P dirigée par l’ancien ministre socialiste du Plan, le président ne va-t-il pas installer la cacophonie au sein de l’Administration ?
En voulant trop bien faire en matière d’évaluation et de suivi des politiques et programmes publics à travers la création de la Commission CES3P dirigée par l’ancien ministre socialiste du Plan, El Hadj Ibrahima Sall, le président de la République ne va-t-il pas installer la cacophonie au sein de l’Administration ? En effet, on a l’impression — confirmée du reste par les spécialistes ! — qu’il y a, au sein de cette Administration, un trop-plein de structures chargées d’évaluer les politiques et programmes publics. Des structures comme le Bureau Organisation et Méthode (BOM), l’Inspection générale d’Etat (IGE), le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Emergent (BOSS), le Contrôle financier, la Direction générale du Plan ont toutes, dans leurs attributions, un volet relatif à l’évaluation et au suivi des politiques et programmes publics ! Face à une telle cacophonie et aux chevauchements induits par ces dédoublements de structures dont les compétences s’empiètent les unes les autres, les spécialistes estiment que la priorité pour le président de la République devrait être de mettre de l’ordre dans ces structures, délimiter les attributions afin d’éviter des dédoublements et des conflits de compétence.
les règles d’organisation et de fonctionnement de la CeS3P fixées par décret du 08 avril 2019 indiquent que « la Commission est un organe de contrôle stratégique et opérationnel sous l’autorité du Président de la République. Elle est un instrument de pilotage de la performance et d’appréciation de la pertinence des Politiques, Programmes et Participations publics ». il est dit aussi qu’elle assiste le Président de la République et le gouvernement dans la conception, la définition des réformes engagées contribuant à l’amélioration de la performance des administrations publiques et la pertinence des politiques. L’économiste El Hadj Ibrahima Sall, nommé hier en Conseil des ministres à la présidence de cette commission, suivra pour le chef de l’état tout dossier à lui confié, en particulier, celui de la monnaie de la Cedeao et les réunions présidentielles du g-process. Pour ce qui est de sa composition, la Commission sera animée par un groupe de 30 membres répartis de la sorte : 1/3 d’experts indépendants, 1/3 d’experts de la haute Fonction publique et 1/3 d’experts du secteur privé. la CeS3P est organisée en trois pôles (Pôle Politiques Publiques, Pôle Programmes publics, Pôle participations publiques). Cette nouvelle Commission est-elle la solution-miracle trouvée par le président de la République pour répondre à la problématique de l’évaluation et du suivi des politiques et programmes publics ? Dans la note d’orientation de la CeS3P, le gouvernement a cherché à s’expliquer par rapport à l’opportunité de la structure. « L’évaluation apprécie la pertinence des politiques publiques. Cette double mission de pilotage et d’évaluation de l’action publique constitue un domaine majeur pour le Président de la République » souligne la note d’orientation. le document ajoute qu’ « il a été remarqué de plus en plus que les politiques publiques s’effectuent par des nouveaux canaux, telles que les politiques industrielles et les politiques d’emploi qui s’opèrent par le truchement des prises de participation publiques dans des grandes entreprises et les montages de type concessif (PPP).
Le suivi externe et l’évaluation externe des participations publiques permettront au Président de la République de s’assurer de la bonne tenue du portefeuille de l’Etat, de détenir un levier essentiel de la politique industrielle et d’améliorer la gouvernance des organisations publiques ». la Commission Sall sera donc un organe de contrôle stratégique et opérationnel externe aux ministères à la disposition du président de la République.
Obsédé par la question, le chef de l’etat n’a cessé de réitérer en Conseil des ministres la nécessité de procéder au suivi et à l’évaluation des politiques publiques. il semble toutefois qu’il n’a jamais eu de satisfaction à ce niveau. Ses directives pour l’évaluation de l’action gouvernementale n’ont jamais été respectées par les structures compétentes. or, une action gouvernementale sans évaluation ne permet pas lire l’efficacité et la portée de tous les programmes mis en place par un pouvoir politique. « Le président de la République a toujours été confronté à deux problèmes. Il s’agit de la remontée de l’information et de l’évaluation et du suivi des directives. Le gros problème de l’Etat est l’évaluation des politiques. Si le Plan Sénégal Emergent avec son Bureau opérationnel dédié ne pose pas de problème, c’est surtout au niveau des ministères que la situation est préoccupante. Les cellules d’études des ministères sont gérées par des techniciens dont les compétences ne sont pas avérées dans la prise en charge du suivi et de l’évaluation des investissements réalisés dans les programmes publics » souligne le docteur en télécommunications Alassane Ba. Ce dernier pose la problématique de l’autonomie des techniciens des cellules d’études et de suivi des ministères. « Pensez-vous que ces techniciens ont le courage d’évaluer négativement des programmes d’investissement qui enfoncent leur ministre ? Ce n’est pas possible ! C’est pourquoi, le Président de la République ne peut pas être informé du suivi et de l’évaluation des programmes publics. Cela pose un problème d’autonomie des techniciens dans l’évaluation » ajoute notre interlocuteur. S’il apprécie l’avènement de la Commission Sall, il redoute la redondance entre les différentes structures chargées des mêmes missions et un manque d’efficacité par rapport au Bureau organisation et Méthode, à la Direction générale du Plan, mais aussi aux cellules d’études et de suivi des ministères.
Un ancien du BOM parle d’un Etat « qui fait n’importe quoi »
« Notre Etat fait du n’importe quoi parce que les attributions données à la Commission Sall sont déjà exercées par certains services comme la Direction générale du Plan et le Bureau Organisation et Méthode qui ont pour mission d’évaluer les politiques publiques de l’Etat. Ils le font assez bien, alors je ne vois pas la nécessité d’aller créer cette super structure qui va rassembler des experts qu’il faudra bien payer. Autrement dit, la Commission va se superposer à des structures qui existent déjà !» souligne un ancien du BOM sous l’anonymat. Selon ce haut fonctionnaire qui a blanchi sous le harnais de l’administration, « le problème du président de la République, c’est qu’il ne suit pas les recommandations des structures de l’Etat qui s’activent dans l’évaluation des politiques publiques. Je suis très sceptique par rapport à l’organisation actuelle des structures de l’Etat notamment en ce qui concerne le décret de répartition des services de l’Etat paru dans le Soleil le 08 avril dernier. Les gros titres comme Réforme, simplicité, souplesse annoncés comme accompagnant la nouvelle dynamique de modernité de l’administration sont que du saupoudrage. Rien n’a été fait. Au contraire, nous allons vers des goulots d’étranglement parce que le décret de répartition ne fait que superposer des structures dont certaines, qui étaient à la Primature, sont amenées à la Présidence, d’autres au Secrétariat général du Gouvernement. Il n’y a pas d’intégration. Normalement, on aurait dû avoir moins de structures si on avait fait des efforts d’intégration et de fusion entre les différentes structures. Or, ceux qui ont procédé à cette répartition n’ont fait que transférer par ici ou par là. Aucune structure n’a pas été supprimée. Il n’y a pas encore de réformes. Le secrétaire général du Gouvernement ne devait pas exister parce qu’il n’y a plus de Primature. On devrait retrouver tout au niveau du secrétariat général de la Présidence. Le secrétaire général du Gouvernement va se retrouver à coordonner le travail de près de 30 à 40 structures. Est-ce que c’est possible humainement ? On va retrouver la même chose avec le Secrétariat général de la Présidence. On parle de Fast-Track mais en réalité, dans les faits, ça va être très lourd et difficile » conclut l’ancien du BOM.
Risques de cacophonie, le BOSS du PSE, l’IGE… affaiblis
« Tout ce que nous avons fait au BOM est en train d’être remis en cause. Le BOM a toujours fait de l’évaluation des politiques publiques. Aujourd’hui, le Sénégal s’est doté du Plan Sénégal Emergent qui prend en charge toutes les politiques publiques fusionnelles. Or, au sein du PSE, le BOSS est en charge de l’évaluation des politiques publiques. D’ailleurs, à chaque Conseil des ministres, le ministre en charge du PSE fait l’état d’évaluation des projets. Et souvent, en Conseil, le président de la République interpelle directement les ministres sur le suivi des dossiers. Dans tous les cas, il y a des risques de doublons. C’est le cas des agents de l’IGE et du Contrôle financier qui, après des missions, soumettent leurs rapports au président de la République. Ce dernier, s’il décide de transformer les recommandations ces rapports en directive permet ipso facto à l’IGE et au Contrôle financier de faire dans le suivi des politiques publiques » souligne un autre ancien du BoM. Notre interlocuteur s’interroge sur les vraies raisons de la création de la Commission d’évaluation et suivi des politiques et programmes publics (CeS3P). « Certes, on me dira que les niveaux de suivi ne sont pas les mêmes, mais on ne peut mettre sous silence le fait qu’il existe des structures qui pouvaient accomplir cette évaluation quotidienne des politiques et programmes publics. Le Gouvernement gagnerait à clarifier le rôle de la CES3P pour éviter la cacophonie ou les doubles emplois parce que la situation peut affaiblir le BOSS du PSE, le BOM, l’IGE, le Contrôle financier » ajoute notre interlocuteur. Dans cette cacophonie et ces chevauchements multiples entre structures chargées d’assurer l’évaluation et le suivi des politiques et programmes publiques, espérons au moins que les millions de la Commission el Hadj Ibrahima Sall seront clairement délimitées afin qu’elle ne se perde pas dans les méandres d’une administration qui a tout l’air d’un maquis touffu.
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL S’EXPLIQUE ET RASSURE
Le président du Conseil constitutionnel, Papa Oumar Sakho, est revenu sur l’affaire Khalifa Sall pour laquelle on l’accusait d’avoir enfreint la loi en invalidant sa candidature alors qu’il n’avait pas épuisé ses recours à cause du rabat d’arrêt introduit
SALY - Lors du séminaire organisé par le Conseil constitutionnel, à l’intention de la presse, les juges ont tenté d’expliquer tout ce qui s’est passé lors de la dernière présidentielle (en particulier l’invalidation de la candidature de Khalifa Sall). « Avec le cas de Khalifa Sall, l’affaire était terminée avec le rejet du pourvoi de cassation. Parce que le problème de procédure ne se posait pas », dixit Pr Ndiaw Diouf.
Le président du Conseil constitutionnel, Papa Oumar Sakho, est revenu sur l’affaire Khalifa Sall pour laquelle on accusait le Conseil constitutionnel d’avoir enfreint la loi en invalidant la candidature de l’ancien maire de Dakar alors qu’il n’avait pas épuisé ses recours à cause du rabat d’arrêt introduit par ses avocats. « Le rabat d’arrêt est un dysfonctionnement interne à la Cour suprême. Il n’a pas pour fonction de remettre en cause le raisonnement de la Cour suprême. Cela ne fait pas partie de la procédure», soutient le président Sakho. C’est dans le même sens qu’a abondé le vice-président du Conseil. Selon Pr Ndiaw Diouf, la procédure était terminée depuis le rejet du pourvoi de cassation. « Si on remarque, le Conseil n’a pas parlé de rabat d’arrêt dans sa première décision. Parce que le problème de procédure ne se posait pas. Si vous avez bien lu la décision, le Conseil ne s’est même pas préoccupé du rabat d’arrêt. Pour le Conseil, l’affaire est terminée avec le rejet du pourvoi en cassation. Maintenant, c’est parce qu’eux (ndlr : avocats de Khalifa Sall) ont posé le problème du rabat d’arrêt dans leur recours que le Conseil a jugé nécessaire de répondre. C’est un problème de droit privé », estime Pr Ndiaw Diouf expliquant ainsi que le rabat d’arrêt n’était qu’un grief qu’il fallait corriger.
Interpellé sur les décisions des juges du Conseil constitutionnel toujours contestées par les populations, le magistrat de l’ordre judiciaire directeur de cabinet du président du Conseil constitutionnel, Madieyna Bakhoum Diallo soutient que l’acte de juger est en soi un acte de génération de frustrations. Cela dit, explique-t-il, il n’y a aucun juge au monde qui soit animé par un souci de consensus autour de ses décisions. « La frustration est consubstantielle à l’acte de juger. Maintenant, ce qui dépend du juge, qu’il soit constitutionnel ou judiciaire, c’est de faire en sorte que sa décision soit intelligible » dit-il.
« Dans la diffusion de la rumeur, nous n’avons pas de problème avec les journalistes, mais plutôt avec les « nouveaux diffuseurs », Professeur Babacar Kanté
Par ailleurs, l’ancien vice-président du Conseil constitutionnel, Pr Babacar Kanté, a été interpelé sur le secret du vote trahi sur les réseaux sociaux. Selon lui, ceux-là qu’il appelle les ‘’nouveaux diffuseurs’’ sont à l’origine de ce phénomène pour lequel les médias sont injustement accusés. il rappelle que les journalistes sont formés pour informer juste et vrai, selon un code de déontologie qui régit leur profession, alors que les nouveaux « concurrents » sont ceux qui perturbent le système. « En matière électorale, le plus grand danger, à mon avis, c’est la rumeur. Or cette rumeur-là est inventée par des gens qui n’ont pas fait d’école de journalisme et qui sont hors contrôle aujourd’hui et qui perturbent le système» indique, pour s’en désoler, Pr Kanté. il estime que le mieux ce serait de trouver des solutions comme le Bénin l’a fait. « Je ne suis pas d’accord avec la coupure d’Internet. Je suis fondamentalement contre, mais on s’est rendu compte que ces « nouveaux diffuseurs » qui concurrencent les journalistes sont les menaces. La manière dont le Bénin a réglé le problème, c’est que maintenant au Bénin, sur une décision de la Cour constitutionnelle ayant obtenu le consensus de tous les acteurs, vous ne pouvez pas entrer dans un bureau de vote avec un téléphone portable. C’est comme ça qu’ils ont réglé leur problème », explique-t-il. S’agissant du séminaire pour les médias, le magistrat de l’ordre judiciaire directeur de cabinet du président du Conseil constitutionnel, Madieyna Bakhoum Diallo, l’explique par le fait que le Conseil avait senti qu’il était dans l’air du temps d’avoir une plus grande ouverture à l’égard de la société, par le biais de la presse.
‘’Notre objectif n’est pas les média mais plutôt les populations, les citoyens. Dans une démocratie toujours en construction, il est nécessaire que les gens connaissent l’institution qui est chargée d’être le gardien de ce que je peux appeler le contrat social », explique le magistrat. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que le Conseil constitutionnel a commencé par créer un site web où tout est expliqué sur ses compétences. « Toutes les décisions du Conseil constitutionnel sont publiées en temps réel et si vous voyez, même le mode de motivation des décisions du Conseil constitutionnel a été modifié aujourd’hui pour le rendre intelligible aux non juristes et c’est une politique d’ouverture que le Conseil va continuer. Car, comme l’a dit le président, c’est dans l’air du temps. Le Conseil constitutionnel ne va pas faire autrement. C’est une institution dans la société, ce n’est pas une institution à côté de la société. Il doit s’ouvrir à la société et lui parler. Mais, sans nourrir une illusion de faire un consensus autour de lui. Son souci, c’est de faire comprendre aux gens le fondement de sa décision. Maintenant les gens garderont leur liberté d’expression, leur liberté d’analyse et leur liberté de critique parce que c’est cela la rançon de la démocratie » indique en conclusion le magistrat Madieyna Bakhoum Diallo.
«PRENDRE DES POINTS A CHAQUE MATCH»
Pour le compte de la première journée de la Ligue 2, saison 2019-2020, le FC Sochaux fera face ce vendredi à Caen.
Pour le compte de la première journée de la Ligue 2, saison 2019-2020, le FC Sochaux fera face ce vendredi à Caen. Hier en conférence de presse, le coach sochalien Omar Daf a rappelé l’importance de ce match, face à une équipe qui vient de la Ligue 1.
Omar, vous allez débuter contre Caen ce soir. Est-ce un match particulier?
Commencer par Caen qui descend de Ligue1 ne change rien. L'objectif sera de prendre des points à chaque match, tout simplement.
Avez-vous l’effectif pour atteindre vos objectifs cette année ?
Le groupe a bien travaillé tout au long de la préparation, même s'il n'est pas encore complet. On attend des renforts. On a perdu du monde au milieu de terrain. C'est également un chantier, même si j'ai confiance en les joueurs présents.
Quels sont les autres secteurs à améliorer ?
Le travail offensif fait évidemment partie des points à travailler. On en a conscience et on fait tout pour s'améliorer à ce niveau-là.
IBRAHIMA SY DÉCROCHE SON BFEM À 72 ANS
Tout vient à point à qui sait attendre ! Cet adage cadre bien avec le courage et la détermination du vieux Ibrahima Sy, qui vient de décrocher son brevet de fin d’études moyennes (BFEM), au second tour, à l’âge de 72.
Tout vient à point à qui sait attendre ! Cet adage cadre bien avec le courage et la détermination du vieux Ibrahima Sy, qui vient de décrocher son brevet de fin d’études moyennes (BFEM), au second tour, à l’âge de 72.
Né en 1947, le vieux Ibrahima Sy a fait études primaires à Goudiry. Le certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) en poche, il dépose ses baluchons à Dakar pour poursuivre ses études. Il est admis à l’école de la rue de Thionk où il a fait ses études secondaires jusqu’en classe de troisième.
En 1966, il passe pour la première fois le BFEM et échoue. C’est sur ces entrefaites qu’il a voyagé en France où il a séjourné pendant des années avant de rentrer au bercail. Cette année, il s’est présenté en tant que candidat libre au Bfem et a réussi son examen. Reste à savoir si dans trois ans, il se présentera pour le Bac.
LES 9 ÉLÈVES-POLICIERS CONDAMNÉS A 6 MOIS
Après près de 9 mois de détention préventive, les 9 élèves-policiers de la 45e promotion, qui avaient réussi au concours d’entrée à l’Ecole nationale de police avec de faux diplômes du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) ont recouvré la liberté
Les 9 élèves-policiers de la 45e promotion, qui avaient réussi au concours d’entrée à l’Ecole nationale de police avec de faux diplômes du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem), ont été condamnés hier pour usage de faux. L’agent de police qui avait réussi dans les mêmes conditions a écopé de la même sanction.
Après près de 9 mois de détention préventive, les 9 élèves-policiers de la 45e promotion, qui avaient réussi au concours d’entrée à l’Ecole nationale de police avec de faux diplômes du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) ont recouvré la liberté. Idem pour l’agent de police qui était entré dans la police dans les mêmes conditions. Toutefois, ils ne sont pas innocents, car ils ont été reconnus coupables d’usage de faux et condamnés à 6 mois d’emprisonnement ferme pour le délit d’usage de faux. Malgré cela, ils ont été relaxés des autres délits de fraude aux examens, tentative d’escroquerie sur les deniers publics.
Le confectionneur des faux diplômes, l’infographiste Alioune Badara Sow, a écopé d’1 an ferme pour le délit de faux seulement. En outre, les condamnés doivent verser solidairement la somme de 2 millions de F Cfa à l’Etat du Sénégal. Dans cette affaire, tout est parti des correspondances que le directeur des Personnels de la police nationale avait adressées, les 9 et 24 septembre 2018, au directeur de la Police judiciaire, l’informant de ce que des candidats de la 45e promotion avaient fraudé pour entrer à la police. Par la même occasion, il avait mis les prévenus à la disposition de ses collègues. Il précisait que le caractère fictif a été attesté par la Direction des examens et concours du ministère de l’Education nationale. Le pot aux roses a été découvert après trois mois de formation. Omar Diouf, Waly Ndour, Oumar Ndao, Maguette Ndour, Moussa Ndiaye, Ibrahima Faye, Cheikh Diouf, Harouna Gaye et Souleymane Thiandoum ont été interpellés.
A l’exception de Thiandoum, tous ont reconnu s’être procurés de faux diplômes pour passer le concours. Oumar Diouf a indiqué que c’est Djiré Diouf, un policier officiant aux renseignements généraux, qui lui a remis le faux diplôme, en contrepartie de la somme de 20 000 F. Waly Ndour, Cheikh Diouf et Ibrahima ont soutenu que c’est Soulèye Ngom, un agent de sécurité, qui leur a trouvé les diplômes : 50 000 F pour le dernier et 30 000 F pour les deux premiers. Clamant d’abord son innocence, Oumar Ndao a fini par confier avoir acquis son diplôme auprès d’un certain Ibrahima, mais ignorait le caractère fictif. Maguette Ndour a soutenu avoir obtenu le sien auprès de Saliou Faye, moyennant 30 000 F. Moussa Ndiaye a désigné Mamadou Sylla comme celui qui lui a remis le document contre 50 000 F. Harouna Gaye a désigné son père qui l’a contesté. Lors des confrontations, le fils est revenu sur ses déclarations, en désignant Soulèye Ngom à qui il avait versé 50 000 F Cfa.
L’agent de sécurité a aussi admis avoir encaissé 50 000 F de Waly Ndour et avait sollicité les services de l’infographe Alioune Badara Sow. Soulèye Ngom a confessé en avoir cherché pour Ibrahima Faye, Cheikh Diouf et Harouna Gaye à 10 000 F Cfa l’unité. Sow a déclaré, pour sa part, en avoir confectionné une dizaine, grâce à un diplôme remis à lui par Ngom et qu’il avait scanné. Interpellé à son tour, le policier Djiré Diouf a reconnu avoir reçu 20 000 F d’Omar Diouf. Il ne s’en est pas limité là, car il a révélé avoir luimême, en 2013, produit un faux diplôme obtenu à 50 000 F auprès de Soulèye.
ABDOUL MBAYE ET M. L. DIALLO CONTOURNENT L’INERTIE DE SERIGNE BASS
L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et son allié de Tekki, à travers leur plainte contre Aliou Sall et Frank Timis, repositionnent le scandale à 10 milliards de dollars au cœur du débat public
En saisissant directement le juge d’instruction d’une plainte avec constitution de partie civile, Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo contournent non seulement l’obstacle Serigne Bassirou Guèye, mais reposent le scandale à 10 milliards de dollars impliquant le frère du président de la République, au cœur du débat public.
Après l’euphorie suscitée par la Coupe d’Afrique des nations plus d’un mois durant, retour à la réalité. D’ailleurs, l’opposition n’a pas mis beaucoup de temps pour relancer le débat autour de la gestion du pétrole et du gaz.
Mandatés par le Congrès de la renaissance démocratique/And Dekkil Bokk (Crd), l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et son allié de Tekki, Mamadou Lamine Diallo, à travers leur plainte déposée auprès du juge d’instruction contre Aliou Sall et Frank Timis, repositionnent le scandale à 10 milliards de dollars au cœur du débat public. Cette plainte a, en effet, une double portée. Elle est à la fois juridique et politique. Sur le plan juridique, les acteurs sont unanimes à soutenir que c’est une voie qui leur est offerte par la loi. “Ils sont parfaitement en droit de saisir le juge d’instruction d’une plainte avec constitution de partie civile’’, déclare, d’emblée, Me Abdoulaye Babou, lorsque joint hier par “EnQuête’’.
Poussant le bouchon plus loin, Me Issa Diop soutient que c’est la loi qui permet de saisir directement le juge d’instruction, notamment le doyen, d’une plainte. “Dès que la plainte est reçue, le doyen demande de payer une caution. Une fois que la caution est payée, l’enquête est ouverte et l’instruction peut démarrer. Cela veut dire qu’un plaignant a le choix entre amener son dossier à la police, à la gendarmerie ou devant le procureur. S’il constate que ça n’avance pas ou il y a des blocages de toutes sortes, la loi lui ouvre la voie d’une saisine directe’’.
Dans ce cas de figure, il note qu’il n’y a pas de refus. Le juge d’instruction est obligé de prendre la plainte et, éventuellement, de fixer une caution. Maintenant, souligne-t-il, libre à lui, au cours de l’instruction, de dire qu’il n’y a pas lieu à instruire et, en ce moment, il fait un non-lieu. Dans ces conditions, le juge est dans son rôle. S’il instruit et qu’il ne voit rien, il fait un non-lieu et l’affaire est classée. “Le citoyen a le droit de porter son affaire devant l’autorité. Maintenant, si l’affaire est déjà devant une autorité et qu’il estime que celle-ci n’est pas encore devant une autorité judiciaire, il peut, en bon droit, saisir l’autorité qui lui est désignée pour faire avancer son dossier’’, déclare-t-il.
L’appel à témoin du Proc, de la poudre aux yeux
Cette plainte contre Aliou Sall et Frank Timis intervient dans un contexte où le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, poursuit ses auditions, dans le cadre de l’appel à témoin lancé depuis l’ébruitement du scandale à 10 milliards de dollars par la chaine britannique Bbc. Cette procédure, selon Me Abdoulaye Babou, n’est pas une enquête. “Un appel à témoin n’existe même pas en droit. Le juge d’instruction est saisi in rem, c’est-à-dire dès que le procureur le saisit par réquisitoire. Maintenant, il est libre d’instruire le dossier’’, fulmine-t-il. Au même moment, relève Me Issa Diop, jusqu’ici, on ne sait pas de qui il s’agit et la personne qui est incriminée, ce qu’elle risque, si elle est recherchée ou pas ou si elle n’est pas là, pourquoi on ne l’entend pas ou on ne l’arrête pas. Ce sont, selon lui, des interrogations qui ne concernent pas le commun des Sénégalais. “Il appartient au procureur de conduire son enquête comme il l’entend. Maintenant, la loi donne au citoyen la possibilité directe de ne pas attendre quelqu’un conduire son enquête comme il l’entend. Il peut directement saisir une autorité judiciaire. Qui est obligée de prendre la plainte. Elle prend la plainte, elle fixe sa caution et fait son instruction’’, explique-t-il. Ce contournement de la procédure enclenchée par le procureur de la République, selon Me Abdoulaye Babou, est une manière, pour Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo, de lutter contre l’inertie du ministère public. “Avec une plainte de constitution de partie civile, c’est eux-mêmes qui prennent l’initiative de déclencher l’action publique’’, soutient-il. Non sans alerter sur les risques qu’ils encourent tout de même. “S’ils déclenchent une action publique et que les mis en cause ne sont pas arrêtés, la loi leur permet, à leur tour, de se retourner contre la partie civile. Et dans ce cas, la loi peut les condamner à payer des dommages et intérêts’’, déclare-t-il.
Maintenant, relève Me Issa Diop, la difficulté c’est : est-ce qu’ils ont qualité pour agir ? “C’est ça la difficulté majeure. Le procureur a qualité, c’est clair. Le juge d’instruction ne peut pas s’autosaisir. Il est saisi par le procureur ou par un citoyen qui se sent lésé, qui peut justifier d’une qualité de partie civile. Maintenant, est ce qu’on peut dire que ces personnes sont partie civile ? Là, le débat est ouvert’’, lance-t-il. Mais pour Me Babou, il n’y a pas lieu de débattre là-dessus, dès lors que la Constitution sénégalaise est claire sur la question. “La Constitution dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple, que ce soit le pétrole, le gaz ou autre ressource. C’est consacré par la Constitution, depuis le référendum de 2016. Vu sous cet angle, on peut dire que tout Sénégalais, qui pense qu’on a dilapidé nos ressources naturelles, a qualité et intérêt à agir. Ils ont parfaitement le droit de porter plainte’’, soutient-il. “Si on considère, dans l’absolu, qu’il s’agit d’un problème qui concerne tous les Sénégalais, que les ressources sont un patrimoine national et qu’aucun citoyen sénégalais n’est exclu, on peut se constituer partie civile, tout en n’étant pas sûr qu’à l’issue, cette qualité sera admise par le juge. Ce n’est pas évident’’, relativise Me Issa Diop.
Une adhésion de l’opinion publique recherchée…
Au-delà de son aspect juridique, la plainte d’Abdoul Mbaye et de Mamadou Lamine Diallo contre Aliou Sall et Frank Timis a une portée politique. Elle repositionne le scandale du pétrole et du gaz au cœur du débat public, après l’épisode de la Coupe d’Afrique des nations. Selon le professeur Moussa Diaw, Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo cherchent, à travers cette plainte, à attirer l’attention sur la dimension symbolique de l’affaire. Pour lui, le fait de saisir juridiquement le juge d’instruction traduit une volonté politique de placer cette affaire dans sa dimension politique, pour susciter des réactions politiques. “Le fait même de penser à agir de cette sorte, c’est pour poser cette affaire au cœur du débat politique et susciter des réactions de la part de ceux qui sont concernés. Et, naturellement, ils sous-entendent aussi une adhésion de l’opinion publique par rapport à cette affaire qui a une dimension nationale. Ils veulent donner un sens politique à cette affaire, à travers cette action’’, analyse l’enseignant-chercheur en science politique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Cette plainte, vue toujours sous l’angle politique, peut être considérée comme une manière, pour l’opposition, de se faire entendre. Mais pour Me Issa Diop, il n’en est rien. “Il ne faut pas que les gens disent qu’ils veulent faire de la diversion ou ils veulent se faire entendre. C’est une voie qui leur est ouverte’’, insiste-t-il.
UN COMMANDANT DE LA GENDARMERIE TUÉ PAR DES ASSAILLANTS
Tamsir Sané, le commandant de la brigade de gendarmerie de Koumpentoum, a été tué par des individus lourdement armés qui tentaient de dévaliser le bureau de Poste de Koumpentoum.
Tamsir Sané, le commandant de la brigade de gendarmerie de Koumpentoum, a été tué par des individus lourdement armés qui tentaient de dévaliser le bureau de Poste de Koumpentoum. Les faits se sont déroulés la nuit dernière vers 3 heures du matin.
Selon la radio Rfm qui donne l’information, une fusillade s'est déclanchée lorsque les forces de l’ordre sont intervenues . Ce qui a coûté la vie au chef des gendarmes de la localité.
Le vigile en charge de la sécurité du bureau de Poste a été blessé par les assaillants. Les brigades de gendarmeries de la légion Est se sont mobilisées pour mettre la main sur les assaillants en fuite.
«S’IL OPTE POUR LA BAGARE, JE VAIS LE CORRIGER»
Au lendemain de la sortie de Eumeu Sène, son adversaire de dimanche n’a pas tardé à lui apporter la réplique.
Au lendemain de la sortie de Eumeu Sène, son adversaire de dimanche n’a pas tardé à lui apporter la réplique. Hier lors de son open presse, le chef de file de l’écurie Rock Energie a bandé ses muscles, promettant l’enfer au roi des arènes.
Modou, qu’est-ce que cela vous fait de voir tout ce public derrière vous ?
Ce n’est pas une nouveauté au niveau des Parcelles Assainies. A chaque fois que j’ai un événement, ils sont tous à fond avec moi. Je dois avant tout les remercier. Ils ont laissé leurs occupations pour venir à ce programme. Je leur demande de prier pour moi,
A quel genre de combat peut on s’attendre?
En allant dans l’arène, on se prépare à toutes les situations. Nous parlons de la lutte avec frappe. Donc, nous avons fait ce que nous devons faire. Nous n’avons négligé aucun aspect. Tout est en place et nous prions Dieu d’avoir la santé et de pouvoir faire ce combat dans la paix.
Certains disent que êtes déstabilisé par les propos de votre adversaire ?
Certaines paroles ne peuvent pas me déstabiliser. Je ne suis pas un novice dans l’arène. Je pense que certaines déclarations, c’est juste pour chauffer le public. Mais la réalité, c’est dimanche, le jour du combat.
Eumeu affirme que ce n’est pas dans votre intérêt que le combat tire en longueur. Que répondez-vous ?
La lutte est notre métier. Nous ne connaissons rien d’autre. Que le combat soit rapide ou pas, cela m’est égal. C’est plutôt Eumeu qui devrait avoir des soucis. Moi je ne me pose pas de questions. C’est un combat important et nous allons tout faire pour rentrer avec la victoire.
vous ne parlez que du titre de roi des arènes. Cela ne pourrait-il pas être une pression supplémentaire ?
Comme j’ai eu à le dire, je ne suis pas un novice dans la lutte. Tout les combats sont importants pour moi. Je les prépare de la même manière, avec sérieux et application. Pour ce combat, c’est une autre dimension. Je sais que les supporters tiennent à ce combat. Mais j’y tiens plus que toute autre personne. Le titre de roi des arènes, c’est ce qui me reste dans l’arène. Donc, nous allons tout faire pour atteindre cet objectif, s’il plaît à Dieu. Je ne connais pas le mot pression. Je ne prépare jamais un combat en ayant la pression. J’ai entendu tout ce qu’a dit mon adversaire. Mais je pense que ce n’est pas la peine d’en parler. Dimanche, nous allons le régler entre nous. S’il lutte, il me trouvera sur son chemin, s’il opte pour la bagarre, je vais le corriger.
votre adversaire a diminué son poids pour ce duel. Avez vous fait pareil ?
La lutte est mon métier. Au moment où les gens vont dans les bureaux, nous, nous allons aux entrainements et travaillons à garder notre forme. Je me suis préparé comme il se doit et je me sens bien dans mon corps.
Quel message à l’endroit de vos supporters ?
Je demande aux supporters de prendre exemple sur moi. A chaque fois qu’on parle de ma personne, les gens mettent toujours en avant mon éducation. Personne ne me connaît dans la violence. La lutte est un sport et cela doit unir. Venez dans la discipline et Inshallah, nous ramènerons la couronne ici aux Parcelles Assainies
LES JOURNAUX ÉVOQUENT LES ’’DÉGÂTS’’ DE LA PREMIÈRE PLUIE À DAKAR
Dakar, 26 juil (APS) – La première pluie enregistrée à Dakar, la cérémonie de remise des prix du Concours général 2019, et l’actualité politique sont les sujets en exergue dans les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Premières pluies à Dakar et bonjour les dégâts !’’, s’exclame à sa une Tribune qui informe qu’’’un camion +fou+ de 17 tonnes termine sa +folle+ course dans un multiservices, tue un tailleur de 44 ans et blesse 4 autres personnes dont une femme enceinte’’.
Le journal signale qu’’un jeune a été électrocuté hier, dans le populeux quartier de Grand-Yoff. D’après les témoignages recueillis sur place, il a été tué après un contact avec un poteau électrique’’.
Tribune mentionne également qu’une femme de 59 ans ‘’est morte électrocutée au quartier Mbacké Khéwar (Diourbel, centre), sous le regard de sa famille. Un drame qui a eu lieu hier matin, après les fortes pluies’’.
Sud quotidien souligne que ‘’30 mm de pluie, Dakar patauge déjà’’, ajoutant qu’’’outre les dégâts et la galère qu’elle a occasionnés dans la capitale sénégalaise, la pluie de la nuit mercredi à jeudi à fait une victime’’.
‘’Un enfant de moins de dix ans est mort par électrocution, victime qu’il a été d’un poteau défaillant’’, écrit le journal, renseignant que ‘’ce qui porte déjà à trois morts déjà le nombre de victimes déplorées depuis le début de l’hivernage’’.
Pour sa part, +Source A+ évoque des’’ inondations’’ à Dakar, dès la première pluie’’. Le chef de Division technique de l’Office nationale de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Djadji Niang, accuse dans la même publication, ‘’les populations d’être responsables des inondations à Dakar’’.
Ainsi, écrit le journal, ‘’pour ce technicien, si la capitale sénégalaise ne veut plus avoir à vivre des inondations, sa population doit changer de comportements vis-à-vis des égouts et autres canaux’’.
Selon Vox Populi, ‘’Dakar et sa banlieue se préparent au pire’’, après la première pluie enregistrée dans la nuit de mercredi à jeudi.
‘’Les dégâts de la première pluie d’hier ont réveillé la hantise des inondations’’, note le journal qui renseigne qu’un jeune meurt électrocuté à Grand-Yoff de même qu’une femme à Mbacké Kéwar’’.
Pendant ce temps, le chef de l’Etat Macky Sall qui a présidé hier (jeudi) la cérémonie de remise des prix aux 107 lauréats du Concours général 2019, souligne dans le quotidien Le Soleil que ‘’l’école ne peut pas rester dans le conformisme’’.
‘’Sur l’émergence, notre système éducatif doit jouer, selon lui, un rôle d’avant-garde en tant que vivier où germent les graines du futur, pour une formation de ressources humaines de qualité’’, rapporte le quotidien national.
Revenant sur cette cérémonie, Le Quotidien titre ‘’ Macky sans langue de bois’’, reprenant les propos du président Sall selon qui ‘’le niveau global des études continue de baisser’’.
Enquête est revenu sur la plainte du Congrès de la renaissance démocratique (CRD) contre Aliou Sall contre Aliou Sall, le frère du président Macky Sall et l’homme d’affaires roumain Frank Timis, impliqués dans l’affaire Pétro-Tim portant sur des allégations de corruption dans l’octroi de contrats pétrogaziers au Sénégal.
‘’Le second front ‘’, affiche à sa une le journal, ajoutant que ‘’la plainte d’Abdoul Mbaye et Cie a une portée juridique et politique’’.
‘’Ça grouille à Rebeuss. Le mini QG de Khalifa Sall’’, l’ancien maire de Dakar, en prison pour escroquerie sur deniers publics portant sur 1,8 milliards de francs CFA, dans le cadre de la gestion de la Caisse d’avance de la mairie de la capitale sénégalaise, informe dans sa manchette Critik. Citant la confidence d’un avocat, le journal écrit que ‘’la prison de Rebeuss n’est que la ville de Dakar en miniature’’.
Sud quotidien s’intéresse à la nouvelle méthode de gouvernance dite ‘’Fast Track’’ après son lancement en avril dernier par le chef de l’Etat et titre ‘’le réquisitoire des syndicats’’.
Certains responsables interrogés par Sud quotidien soulignent ‘’ne pas sentir les effets de cette nouvelle dynamique et parle de slogan politique politicien’’.