Affaire de la femme de Mame Mbaye Niang
Dans notre édition d’hier, on a parlé de photos intimes de la femme du chef de cabinet du chef de l’Etat, Mame Mbaye Niang, en faisant le compte rendu du procès de Abdel Kader Ba poursuivi pour associations de malfaiteurs, extorsion de fonds, collecte de données à caractère personnel et complicité. En réalité, il s’agit d’une méprise. L’avocate de Mme Niang née Thiamel Ndiadie, Me Ramatoulaye Ba Bathily, a joint au téléphone «L’As» pour préciser que les photos intimes dont on a fait état concernent un autre prévenu. L’avocate estime qu’il n’y a jamais eu des photos intimes publiées de la femme de Mame Mbaye Niang sur la toile. Me Ba Bathimy ajoute que sa cliente n’a jamais eu des photos nues retrouvées sur le net. En effet, dit-elle Kocc Barma avait posté sur sa page «tey dé leukdaour diapna kania bou mak suivez l’affaire sur son snapp@ leukdawour bou ko kaine raté». Selon Me Ba, ce texte a été accompagné d’une photo où l’épouse de Mame Mbaye Niang portait un ensemble tailleur de couleur rose. «A part cette photo, il n’en y a pas eu d’autres. Même la photo où une dame était assise sur des liasses d’argent n’était pas elle. Les photos intimes dont on parle sont celles de Mamadou Lamine Dieng, l’autre partie civile», précise l’avocate. «L’As» présente ses excuses à Thiamel Ndiadie Niang et aux lecteurs.
Me Papa Leïty Ndiaye installé ce matin
Le nouveau Bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Papa Leïty Ndiaye élu en juillet 2018, sera officiellement installé ce matin dans un hôtel de la place. Il y a aura sans doute, à la cérémonie, la crème de la famille judiciaire et des discours de haute facture.
Le marcheur de Tambacounda reçu par Macky Sall
Un jeune a marché de Tambacounda à Dakar pour rencontrer le président de la République afin de lui transmettre de vive voix ses doléances. Le bonhomme est arrivé dans la capitale depuis quelques jours. C’est seulement hier qu’il a eu la chance de rencontrer le chef de l’Etat. Le marcheur a été reçu par le Président Macky Sall en présence des responsables de l’Alliance pour la République (Apr) de Tambacounda, notamment le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba et le Directeur général de Sn-Hlm Mamadou Kassé. Mahmoud Saleh a assisté à la rencontre.
Levée du corps de Ameth Amar à Paris
La dépouille mortelle du Président Directeur général(Pdg) de NMA Sanders, Ameth Amar, est en route vers Dakar. La levée du corps a eu lieu hier à la morgue de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, en présence des membres de sa famille et de ses amis. L’Ambassadeur du Sénégal en France, Bassirou Sène, qui a représenté le chef de l’Etat à la cérémonie, a indiqué que la disparition de ce capitaine d’industrie est une perte immense. A l’en croire, Ameth Amar est connu pour altruisme, son humanisme, son ouverture et comme un musulman pratiquant, qui était proche des étudiants et qui a fait des œuvres extraordinaires sans tambours ni trompettes. Au nom du Club des investisseurs du Sénégal (CIS), Pierre Goudiaby Atepa dira que le défunt était une des pièces maîtresses de leur structure. Selon le célèbre architecte, Ameth Amar était un génie du développement, des affaires et de l’industrie. La dépouille est arrivée vers 23h par Air Sénégal. La levée du corps est prévue dans la matinée de ce vendredi à la Mosquée du Point E.
Plusieurs premiers prix et accessits non décernés
Le Président Macky Sall a regretté hier le fait que des premiers prix n’aient pas été décernés lors du concours général de cette année. C’est le cas en Français où aucun élève n’a réussi à décrocher le premier prix dans cette matière pour les classes de 1ère. Il en est de même pour la Géographie, l’Histoire et le Grec. En Portugais, aucun prix n’a été décerné, il n’y a eu que des Accessits. En Russe, il n’y a pas eu de lauréat pour le 3ème prix. En Sciences de la Vie et de la Terre, le premier prix n’a pas été décerné. En somme sur 13 disciplines, 13 prix et Accessits n’ont pas été décernés. En classe de Terminale, aucun candidat n’a été distingué en Citoyenneté et droit de l’Homme. Pas de prix, ni d’accessit. Comme pour les classes de Premières, le 1er Prix de Français n’a pas été décerné de même que les deux accessits. En Mathématiques, aucun élève n’a remporté le premier Prix. C’est le cas également en Philosophie.
Macky Sall au Forum de la Fondation Tony Elumelu
Le chef de l’Etat reprend les airs. Macky Sall quitte Dakar aujourd’hui (vendredi) pour se rendre au Nigéria où il doit prendre part au Forum annuel de la Fondation Tony Elumelu pour l’Entreprenariat prévu demain samedi. Il participera au panel présidentiel du Forum. Aussi profitera-t-il de son séjour pour signer un Accord de partenariat entre la Fondation Tony Elumelu et la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (Der). Macky Sall rentre au Sénégal dimanche. Pour rappel, la Fondation Tony Elumelu est une organisation à but non lucratif de droit nigérian, ayant pour activité principale le soutien à la transformation économique de l’Afrique par la promotion de l’entreprenariat, en particulier celui des jeunes, à travers le financement, la formation et l’encadrement.
Dakar arrosée pendant plus de 4 heures
A Dakar, pluie rime avec supplice. Les Dakarois ont renoué hier avec le calvaire occasionné par les pluies. En effet, le ciel a ouvert ses vannes dans la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale sénégalaise. Il a suffi seulement de 30 mm d’eau pour que les rues deviennent impraticables. Les conducteurs et les travailleurs ont souffert le martyre pour arriver à destination. Les travailleurs ont beaucoup galéré pour rallier leurs lieux de travail. Des embouteillages monstres ont été notés un peu partout dans la capitale depuis les premières heures de la matinée. Certaines zones étaient impraticables pour les automobilistes qui étaient obligés à faire de longs détours. La route nationale à hauteur de Technopole s’est transformé en mare d’eau. Idem pour certains points bas de la capitale comme Grand Médine, Grand-Yoff et les Parcelles Assainies. C’était le chemin de croix pour ceux qui ont quitté Zac Mbao et Rufisque à cause des travaux du TER. La route nationale était coupée à hauteur de la station Elton de Keur Mbaye Fall.
Le Dg de l’Onas se plaint du comportement des populations
Si les Dakarois pataugent dans les eaux dès les premières pluies, c’est quelque part à cause du comportement certains d’entre eux. C’est du moins la conviction du Directeur général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (Onas), Lansana Gagny Sakho. Il a fustigé l’attitude de certains Sénégalais qui bouchent les canaux d’évacuation des eaux de pluies dans la capitale. Néanmoins, il a rassuré que ses services feront le nécessaire pour l’évacuation des eaux, même si le problème est plutôt lié à des comportements. Puisque certains individus sont prompts à voler les couvercles des égouts et à jeter les ordures dans les canaux bouchant ainsi les conduites. Lansana Gagny Sakho promet des investissements importants de l’Etat pour résoudre le problème d’assainissement de la capitale. En attendant après chaque forte pluie à Dakar, l’Onas dépêche des équipes sur le terrain pour faciliter l’évacuation des eaux.
Alioune Tine reçu par Wade
Après le combat épique livré contre le régime de Me Wade en 2012, Alioune Tine s’est retrouvé avec l’ancien président de la République. Il a été reçu hier par Me Abdoulaye Wade à la demande du fondateur de Afrika Jom Center et membre éminent de la société civile sénégalaise et africaine. Alioune Tine dit avoir retrouvé un vieil ami afin de partager avec lui des documents de Afrika Jom Center relatifs à plusieurs questions d’ordre idéologiques et politiques notamment la question de la Démocratie en Afrique, plus précisément au Sénégal, les réformes des institutions, ainsi que celles afférentes à la justice. Me Wade et son hôte ont revisité ensemble la vie politique au Sénégal des indépendances à nos jours avec la mise en exergue des dates phares en terme de démocratie au Sénégal. Ils ont évoqué les premières élections multipartites de 1978 qui ont constitué ainsi une période déterminante dans la lutte pour la démocratie. Les événements pendant l’élection de 1988 qui avait occasionné l’arrestation de Me Wade avant même la proclamation des résultats n’ont pas été omis lors des discussions. Non sans oublier la lutte pour un processus électoral transparent qui a été particulièrement déterminante entre 1991 et 1992. Ce qui a d’ailleurs abouti à l’élaboration du Code consensuel de 1992. Me Wade et son hôte ont eu des échanges fructueux sur le contexte et à la situation actuels du pays.
Alioune Tine reçu Wade (bis)
Restons à la rencontre que le pape du Sopi a eue avec secrétaire général de la Raddho. Lors des échanges, Alioune Tine est revenu sur les choix stratégiques et tactiques que le Président Wade avait eu à adopter dont le fameux «corps à corps» adopté comme forme de lutte, contrairement à beaucoup d’autres acteurs politiques de cette époque qui étaient dans la clandestinité. Ainsi, en tant qu’acteur politique, il a réussi à arracher son récépissé de parti politique donnant naissance officiellement au Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Alioune Tine s’est félicité des débats de haute facture qu’il a eus avec Me Wade sur l’évolution de la démocratie, l’histoire de la démocratie et sur ses différentes formes au Sénégal et en Afrique.
Fds exige la libération de Guy Marius Sagna
L’incarcération de Guy Marius Sagna a entrainé une levée de boucliers de la société civile et de l’opposition. Le président des Forces démocratiques du Sénégal (Fds), Dr Babacar Diop estime que le Président Macky Sall à l’instar des dictateurs a tiré profit des moments de grande distraction du peuple pour commettre ses forfaits. A l’en croire, il a attendu que les passions se déchainent sur la finale de la CAN 2019 pour placer Guy sous mandat de dépôt. Il s’agit, selon Dr Babacar Diop, d’un emprisonnement scandaleux et injustifié puisqu’il intervient après quatre jours de séquestration. Il est clair, à ses yeux, que la détention de Guis Marius Sagna traduit la volonté d’un régime aux abois de réduire au silence un citoyen sénégalais résolument engagé dans la lutte pour la justice et la transparence dans la gouvernance des ressources naturelles. Ainsi, les Forces démocratiques du Sénégal (Fds)expriment leur vive indignation devant la détention injuste et arbitraire de Guy Marius Sagna et exigent par la même occasion, sa libération immédiate et inconditionnelle.
ÉCO OU FCFA ? LES CINGLANTES RÉPONSES DE MICHEL NADIM KALIFE
L’avénement de l’euro et la disparition du Franc CFA suscitent un débat vif dans l’espace public africain. Pour l’économiste togolais, la monnaie et le populisme ne font pas bon ménage. Interview
FinancialAfrik |
Adama Wade |
Publication 25/07/2019
La nouvelle monnaie unique de la CEDEAO, Eco, devrait voir le jour en 2020. Comment l’économiste que vous êtes appréhende-t-il cette devise?
Il faudrait peut être attendre de connaître les mécanismes de cette nouvelle monnaie pour se prononcer. Sans vouloir être pessimiste, on peut dire que le jour où la France ne garantira plus le change fixe du Franc CFA en euro, on assistera à des bouleversements. L’Eco non garanti dépendra essentiellement du Nigeria qui représente 70% du PIB de la CEDEAO. Nous verrons alors cette nouvelle monnaie dégringoler comme le Naira en ce moment. Les petits épargnants, les employés du secteur privé, les fonctionnaires, les paysans et les retraités n’auront plus que leurs yeux pour pleurer leur perte de pouvoir d’achat.
Vous voulez dire que tout le monde est perdant dans cette nouvelle monnaie ?
Hélas, seuls les commerçants et les pilleurs de L’État s’en sortiront. Les premiers sauront revaloriser leurs marchandises en fonction de la dépréciation de l’Eco. Les seconds auront toujours les moyens de reconvertir leur butin en € ou en $. Quant aux producteurs de cacao, café, coton, palmistes, de noix de cajou, …tous produits d’exportation, ils verront leurs recettes dégringoler entre le moment où ils auront vendu leur récolte et le moment d’encaisser la somme, parce que durant ce délai la valeur de l’ECO aura chuté… Alors, la civilisation du “DASH”, en vigueur au Nigeria, Ghana, sierra Leone, Gambie, Guinée, s’étendra aux pays de l’UEMOA où les perdants, soit 80%, vont voir leur pouvoir d’achat se déprécier.
Nous vous trouvons bien pessimiste sur ce projet de monnaie unique?
Je suis en effet désolé d’aller dans le sens inverse de la plupart des analystes qui abreuvent notre jeunesse de fausses théories. La monnaie c’est de la réalité immédiate. Gardez bien cette analyse prévisionnelle quelques longues années encore, car il faudra beaucoup de temps à l’ECO pour qu’il soit adopté par tous les 15 pays de la CEDEAO et devenir une monnaie unique remplaçant les 8 monnaies nationales actuelles (FCFA, Naira, Cedi, dollar libérien, livres gambienne et Sierra Leonaise, Franc Guinéen, escudo du Cap Vert), mais, attention!, sans la garantie du Trésor Public français. D’ici là, je serai décédé de vieillesse…mais mon analyse me servira à survivre parmi vous, en honorant ma mémoire pour vous avoir dit une vérité prophétique qui fera honte à tous les pourfendeurs du Franc CFA auxquels leurs moutons de Panurge demanderont des comptes pour leur avoir promis le paradis alors qu’ils vont vivre l’enfer monétaire… Miserere Nobis !
Il s’agit quand même d’un vieux projet, réfléchi pendant de longues années et mis en oeuvre par des experts du domaine ?
Cette histoire de monnaie me rappelle la boutade du président Abdou Diouf lors de la conférence des Intellectuels africains en décembre 1996, à Dakar, sur initiative de son ministre d’État d’alors, Abdoulaye Wade. “La maladie des Africains, c’est la ” Colloquite, celle de faire des colloques sans suite … “, s’était exclamé le président sénégalais. C’est exactement ce qui caractérise le projet de création de la monnaie commune et unique de la CEDEAO, qui avait été projeté à la suite du “Plan de Lagos ” en 1980. J’avais alors, (à travers mes conférences débats données à l’hôtel ” Palm Beach” de Lomé en 1982/1983), proposé deux dénominations : Cauris et Afro. Il a fallu, aux autorités de la CEDEAO, 36 ans pour accoucher de la petite souris “ECO” qui ne fait que reprendre les 3 premières lettres de ” ECOWAS”, acronyme de la CEDEAO en anglais, cela signifiant bien la domination des anglophones, dont le tout-puissant Nigeria !… Alors, je dis : “chapeau!” à Abdou Diouf… Miserere Nobis !
Donc, pour vous, la messe est dite. L’Eco est déjà un échec ?
Non, pas tout à fait. Je dis que tant que nous n’aurons pas L’État de droit et le respect de la supra -nationalité, nous n’aurons pas l’ECO comme monnaie unique remplaçant les 8 monnaies nationales de l’espace CEDEAO… Il faut vous dire que nos régimes présidentiels ont offert à nos chefs d’État le goût du pouvoir personnel. Je les vois mal accepter de limiter leur pouvoir personnel. Les 7 pays à monnaie nationale, dont le Nigeria et le Ghana, ont actuellement la facilité de payer leurs fonctionnaires et leurs forces de l’ordre sans retard, juste en appuyant sur le bouton de la planche à billets… Ils ne voudront pas abandonner ce privilège. En définitive, il y a du chemin avant d’atteindre l’Etat de droit. C’est le seul moyen de s’assurer une monnaie inspirant confiance à ses citoyens.
Vous conviendrez avec nous que la zone Franc n’est pas non plus un paradis avec un spectre de la dévaluation omniprésent ? Pensez-vous qu’une dévaluation est totalement exclue en ce moment ?
il n’y a aucune raison de dévaluer le FCFA chez nous en Afrique de l’Ouest. Par contre, en Afrique centrale, il risque d’y avoir une dévaluation pour leFranc CFA XAF quand nous, en zone UEMOA, nous changerons le nom du FCFA XOF en ECO, sans dévaluer! Tout simplement. Les 8 pays de l’UEMOA adopteront l’ECO à la même valeur du Franc CFA, en définissant le taux de change entre le Franc CFA et l’ECO, tout comme en France, quand on est passé du FF à l’€, sans changer la valeur du FF, mais simplement en convertissant le FF en €, et nous, en zone UEMOA, nous définirons le FCFA en ECO sans changer notre pouvoir d’achat! Donc, pas de dévaluation en vue, parce que les réserves de la BCEAO sont bonnes et bien gérées.
En clair et en définitive, il ne faut pas trop se réjouir de l’arrivée de l’Eco ?
Celà dépend de bien des paramètres dont l’Etat de droit et la discipline monétaire. Il faut comprendre l’économie monétaire, une science aussi difficile à comprendre par un économiste généraliste qu’un médecin généraliste en qui concerne la neurochirurgie. L’ECO est la monnaie de référence envers laquelle chaque monnaie d’un pays membre de la CEDEAO doit définir la sienne, que ce soit le FCFA, le Naira, le Cedi, le dollar libérien, la livre de Sierra Léone ou de Gambie,…ou le Franc guinéen. Les anti-CFA polémiquent par ignorance à mon avis.
La nouvelle monnaie mettra-t-elle fin aux mécanismes du Franc CFA tant décriée par le camp des anti- CFA?
Les anti-CFA font dans l’émotion. Le Franc CFA est une monnaie garantie par le Trésor public français sur la base de 1€=655,957FCFA tant que la BCEAO le souhaitera en respectant les règles de convertibilité prévues dans leurs accords de change illimité. Et parmi ces conditions, il y a le fait que la BCEAO doit déposer 50% de ses réserves sur le compte du son garant, le Trésor public français, ouvert à la Banque de France, moyennant rémunération de ces dépôts à un taux supérieur de 0,65% par rapport au taux international de rémunération à vue (pourquoi à vue, parce que ces dépôts varient d’une seconde à l’autre pour payer les importations de la zone UEMOA). C’est cela que ne comprennent pas les anti-FCFA parce qu’ils n’ont jamais été de grands importateurs ni servi dans l’un des 32 comptes d’opérations de la BCEAO, dont le plus important est celui ouvert à la Banque de France, qui, seul, rémunère les dépôts de la BCEAO à 0,65%, au dessus du taux pratiqué par les 31 autres comptes ouverts à travers le monde. C’est pourquoi, au lieu d’y déposer les 50% obligatoires, les Banques centrales africaines (BCEAO, BEAC) y déposent la quasi totalité des réserves pour obtenir un supplément annuel d’intérêts de 50 à 80 milliards FCFA par an, selon les années. Mais, les anti-FCFA ignorent tout cela, parce que leurs meneurs, pourtant bien informés de la chose, se gardent bien de les en informer pour pouvoir mieux les mener comme des moutons de Panurge… C’est déplorable ! Donc, pour en revenir à la monnaie commune, l’ECO, elle ne deviendra unique qu’après que tous les 15 pays de la CEDEAO aient réussi à stabiliser le change de chacune des monnaies nationales, ce qui va permettre de remplacer chaque monnaie nationale par l’ECO, sans problème, puisqu’elle lui est devenue équivalente tout en ayant l’avantage de favoriser les échanges entre les 15 pays de la CEDEAO du fait qu’il n’y aura plus de problème de change entre leurs anciennes monnaies nationales. Mais la grave question qui se présente est la suivante: Combien d’années de bonne gouvernance faudra-t-il pour les 6 pays à monnaie nationale (Naira, Cedi,dollar libérien, livres gambienne et de Sierra Léone, Franc guinéen) pour rejoindre les critères de convergence de l’ECO ? Par contre, seuls le Franc CFA, dont les 8 pays membres sont déjà convergents depuis la dévaluation de 1994, ainsi que l’escudo du Cap Vert, soit 9 pays sur 15, respectent et respecteront les sept critères de convergence. Les autres 6 pays, à mauvaises habitudes de gestion budgétaire et donc monétaire, auront beaucoup de mal à ne plus user de leur planche à billets pour combler leurs déficits et autres habitudes menant à la dépréciation à répétition de leur monnaie nationale. C’est pourquoi le Franc CFA peut dès à présent définir son change avec l’ECO, tandis que les autres monnaies évolueront leur taux de change, mois après mois, du fait de leur dépréciation continue sur le marché international, notamment vis à vis du Franc CFA, qui demeure la monnaie la plus stable et la plus forte du monde, même plus forte que l’€ en laquelle il est aujourd’hui défini, du seul fait que la monnaie du Trésor public français est l’€. Car, si un jour l’€ éclate, le FCFA survivra fort et stable, grâce a la garantie du Trésor Public français qui sera toujours là pour nous protéger contre les attaques des cambistes et autres spéculateurs…grâce aux accords de coopération qui lient la France à l’UEMOA, tant que celle ci en respectera les conditions. Quant à l’ECO, l’autre question grave sera de savoir si son institut d’émission, s’il est placé à Abuja, comme l’exige le Nigeria, respectera les règles de bonne gestion monétaire pour assurer sa stabilité et ne pas faire fuir nos épargnes à l’étranger pour les protéger contre la d’évaluation…. That is the question.
Comment analysez-vous les prises de position du président Ouattara, ouvertement militant pour une monnaie unique à change fixe par rapport à l’euro?
Le président Ouattara est un grand économiste. Ce n’est pas pour rien qu’il a su à la fois redresser l’économie ivoirienne à la vitesse grand V et faire remonter les réserves de la zone Franc cfa de la BCEAO. Il est le seul à être en mesure de tenir tête à l’impérialisme du Nigeria qui veut nous absorber comme des nains de la CEDEAO… Le président ivoirien connaît l’économie monétaire, et donc le FCFA, mieux que tous! De tous les chefs d’État de la CEDEAO, il est le seul spécialiste monétaire. C’est pourquoi, il mènera la barque de l’ECO tant qu’il est président de Côte d’Ivoire… Malheur à nous, pays de l’UEMOA, le jour où il sera remplacé par un non économiste monétariste !!! Car le Nigeria va absorber l’ECO en en faisant équivalent au Naira, en l’imprimant à Abuja. La dégringolade sera inévitable. Les classes moyennes qui pensaient sortir de la “servitude monétaire”, théorie chère aux anti-CFA , n’auront que leurs yeux pour pleurer. Devrais-je le rappeler, le président Ouattara s’occupait du Franc CFA quand il évoluait au sein du FMI. Il a aussi officié en tant que gouverneur de la BCEAO et a bien négocié la dévaluation indispensable du Franc CFA en janvier 1994.
Donc, vous êtes d’accord avec le président Ouattara quant à la parité fixe de l’Eco avec l’euro et non au panier de devises défendu par certains économistes ?
Certainement. L’option du président Ouattara de conserver la parité FCFA/€ tant que la monnaie commune Eco (qui est une monnaie de référence vers laquelle doivent tendre les diverses monnaies autres que le Franc CFA pendant la longue période de transition) n’est pas devenue monnaie unique !!! Alors, ceux qui n’ont pas étudié la monnaie, je leur demande de considérer ce domaine spécifique en dehors des comportements politiciens. Sinon, ce sera la pagaille comme avec les anti FCFA.
Cela dit, l’option défendue par le président Ouattara n’est autre que le schéma suivi par tous les pays européens qui ont intégré la monnaie unique € après avoir traversé la longue épreuve de convergence des 6 premières monnaies de la zone € dont les monnaies suivantes: DM (Allemagne), FF (France), florin ou DFl(Pays-Bas), FB (Belgique et Luxembourg), Lira( lire italienne), ptas(Espagne), qui mirent 24 ans pour converger de 1975 à 1999 vers la monnaie commune avant de l’adopter en 3 ans comme monnaie unique entre 1999 et 2002, trois ans au cours desquels la nouvelle monnaie commune remplaça progressivement chaque monnaie nationale. Alors, cela m’étonnerait que nous autres, 15 pays CEDEAO, où l’Etat de droit est loin d’être en vigueur, mettions moins de temps que ces 6 pays européens avancés…
Certes, les 8 pays UEMOA conserveront leur FCFA durant la période de convergence qui exige que chaque pays qui veut adopter l’ECO s’aligne sur les exigences des 7 critères de convergence (dont le déficit budgétaire inférieur à 5%, le taux d’inflation inférieur à 3%, le déficit du commerce extérieur inférieur à la marge restante après la limite de 20% du taux des réserves monetaires par rapport à la circulation monétaire dans le pays concerné,… Etc). A défaut d’y parvenir, chaque pays restera dans la période de transition vers l’ECO sans l’adopter, l’ECO restant une référence vers laquelle il faut tendre. Ce n’est que lorsque tous les15 pays membres de la CEDEAO auront réussi à respecter ces 7 critères de convergence que l’ECO sera adoptée comme monnaie unique en remplacement du FCFA de même que des 7 autres monnaies nationales (Naira, Cedi, dollar libérien, franc guinéen, escudo du Cap vert, livre de sierra Léone,…Dalasi de Gambie). Je crains que cela ne prenne plus que les 24+3=27 ans pris par les 6 premiers pays de la zone €…. Alors, laissons le temps au temps comme disait le génie politique François Mitterrand.
Finalement, à quoi sert de changer l’appellation du franc en eco?
Tout d’abord, cela va calmer les ardeurs anti-FCFA et anti- françaises qui font florès. Ensuite, si l’ECO est adopté par les autres pays de la CEDEAO – à la condition qu’ils respectent la discipline monétaire, ce qu’ils n’ont jamais respectée jusqu’ici, malgré leurs promesses datant de 1997 en vue de la monnaie commune-, cela peut aider la région à condition que la discipline monétaire soit respectée. Mais si le Nigeria et le Ghana continuent à refuser la garantie de change de l’ECO par la France, le taux de change risque de se déstabiliser à la moindre baisse des prix des matières premières d’exportation (pétrole, cacao, coton, café, cajou, palmistes, OR, bois, …). Autre scénario à éviter, le cas de figure où les importations de la CEDEAO dépassent ses exportations, ou encore s’il y a un désordre politique provenant de coups d’État ou d’attaques djihadistes. Tout le problème de confiance des investisseurs se trouvera là… Ce qui est le plus à craindre, c’est qu’il n’y aura plus Alassane Ouattara pour défendre la bonne gestion du FCFA devenu ECO, et que ce soit alors le Nigeria (géant dominant la CEDEAO avec 70% de son PIB et de sa population, et qui ne réfléchit qu’en fonction de ses propres intérêts, comme il l’a prouvé en rejetant l’accord APE entre l’UE et la CEDEAO signé à Dakar en janvier 2014) qui dirige la CEDEAO en y transposant sa malheureuse gestion du Naira… Ce qui fera dévaluer l’ECO à répétition, avec toutes ses conséquences sur le pouvoir d’achat des populations, qui seront obligées de recourir à des pratiques illicites pour rattraper leurs pertes de pouvoir d’achat…ce qui signifie que la corruption redeviendra systémique, touchant tout le monde, comme au Nigeria, à la différence de l’actuelle zone FCFA où la corruption est limitée aux rouages du pouvoir (douanes, justice, police,…). Pour conclure, il y aura risque de dévaluations à répétition de l’ECO dès que le Nigeria arrivera à l’adopter en remplacement du Naira. Car le poids du Nigeria, 70% de la CEDEAO, décidera de l’avenir de l’ECO, surtout qu’il n’y aura plus le président Ouattara pour veiller à la rigueur de gestion de cette monnaie commune, en tenant tête au président nigérian.
par Oumou Wane
ALY NGOUILLE NDIAYE OU LA ‘’REDEVABILITÉ’’ !
Concrètement, que font nos ministres sur le terrain ? S’ils accomplissent le travail qu’on attend d’eux, pourquoi ne le savons-nous pas ? Les actes du président seraient mieux compris s’ils étaient expliqués de façon transparente et relayés sur le terrain
C’est avec ce bel état d'esprit conquérant que notre équipe nationale de football est devenue vice-championne d’Afrique de football, pour leur participation à la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations en Egypte. Pourquoi ne pas rebondir sur cet exploit ? Où sommes-nous forts, nous autres sénégalais, dans les salons et sous les arbres à palabrer, ou bien sur le terrain et dans l’action politique et citoyenne ? Que nos dirigeants se le disent, la concurrence, elle, gagne toujours du terrain quand les engagements de proximité avec leurs électeurs ne sont pas tenus.
Le chef de l’Etat Macky Sall, en adressant ses chaleureuses félicitations et encouragements aux Lions, a en outre invité les acteurs du football à faire l’évaluation exhaustive de la participation du Sénégal à cette compétition africaine majeure. Oui, on veut bien !
Mais ne devrions-nous pas à ce stade, tous autant que nous sommes, faire notre évaluation et autocritique collective ?
Pour Aly Ngouille Ndiaye, en tout cas, le ton est donné. Le maire de la commune de Linguère a présenté lundi son bilan à la tête de la municipalité dans les domaines de la santé, l’éducation, le social, etc. Aly Ngouille Ndiaye a débattu avec ses administrés, occasion pour lui de revenir largement sur ses réalisations depuis sa prise de fonction le 22 juillet 2014. Il l’avait promis à sa prise de fonction, il est venu rendre compte en effet ! Retenons cela !
Concrètement : pour l’éducation, un terrain a été attribué pour la construction de la case des tout-petits. Du matériel scolaire a été distribué aux élèves. Des journées d’excellence ont été initiées pour récompenser les meilleurs élèves. Plus de 20 millions de FCFA ont été investis pour la confection de tenues », a dit le maire.
Pour la santé, Aly Ngouille Ndiaye, par ailleurs ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a relevé la réhabilitation de la maternité à hauteur de millions de FCFA et le rééquipement du district sanitaire, peut-on lire dans un communiqué. Sur le plan sportif, il est revenu sur la construction d’un complexe sportif. « J’investis chaque année plusieurs millions pour soutenir le club de football de la localité, l’AS Djoloff », a-t-il dit.
Concernant la culture, le maire a cité la construction d’un studio d’enregistrement pour les artistes, l’installation d’un village artisanal de plus de 35 cantines. La mairie a aussi contribué au bitumage de 5Km de route et mis en place près de 239 lampadaires solaires.
Au niveau social, Aly Ngouille Ndiaye, toujours selon la même source, est revenu sur le jardin communal où des légumes sont cultivés pour les populations, la distribution de fauteuils roulants aux personnes vivant avec un handicap. « La municipalité a favorisé l’extension du réseau hydraulique sur 15Km, construit des forages, mis en place des bouches d’incendie », a-t-il souligné, se félicitant de la réhabilitation des abattoirs et des financements mis à la disposition des groupements de femmes.
Ainsi donc, ce grand Maire plein d’humilité ne grille pas les étapes et sait que seul le travail actuel et à venir lui permettra d’exercer le concept de « redevabilité », mélange de « responsabilité » et de « reddition des comptes ». Le recours à la notion de « redevabilité », (accountability en anglais), permet de mieux cerner les relations entre politiques et citoyens. La redevabilité recouvre le fait de définir des buts et des objectifs clairs, d’assumer la responsabilité de les atteindre et d’accepter d’être éventuellement sanctionné en cas de non-respect des engagements pris.
Voici ce qui pourrait éclairer nos concitoyens et changer l’image de nos dirigeants. Des actes, du terrain, du concret !
Au cours de sa communication en conseil des ministres hier, le chef de l’Etat rappelle la nécessité de promouvoir « Un Sénégal Propre » à travers la mise en œuvre rapide des programmes présidentiels « zéro déchet » et « zéro bidonville ». Par ailleurs, il revient sur l’importance primordiale qu’il accorde à la protection et à l’épanouissement socio-économique des personnes vivant avec un handicap. Evoquant la problématique de l’accompagnement des personnes du troisième âge et la modernisation du système de retraite, le président de la République demande au gouvernement d’organiser des concertations nationales sur le rôle et la place des personnes du 3ème âge dans le développement national.
En voici des idées nobles ! Mais concrètement, que font nos ministres sur le terrain ? S’ils accomplissent le travail qu’on attend d’eux, pourquoi ne le savons-nous pas ?
Sincèrement, ils sont parfois si décevants qu’on se surprend à penser que c’était mieux avant. Mais ce serait sans considérer le travail titanesque de notre président dont la capacité à nous être redevable est indiscutable au regard de ses actions économiques et sociales. Des actes qui seraient mieux compris néanmoins s’ils étaient expliqués de façon transparente et relayés sur le terrain par une équipe engagée et compétente. Mieux compris et acceptés, tant il est vrai que la déclaration par les autorités d’un pays du nombre de kilomètres de routes construites ne suffit pas toujours à promouvoir sa bonne gouvernance.
Oumou Wane est présidente d’Africa7
RENCONTRE ENTRE ALIOUNE TINE ET WADE
L'ancien président a reçu en audience fondateur d'Afrika Jom Center à la demande de ce dernier - Les discussions ont principalement porté sur la vie politique nationale des indépendances à ce jour - NOTE DU SERVICE DE COMMUNICATION DU PDS
SenePlus publie ci-dessous, la note d'information reçue du service de communication du PDS ce jeudi 25 juillet 2019, à propos de la recontre entre l'ancien président Abdoulaye Wade et Alioune Tine, figure de la société cvile et fondateur d'Afrika Jom Center.
"Le président Abdoulaye Wade a reçu en audience M. Alioune Tine, a la demande de ce dernier, fondateur de Afrika Jom Center et membre éminent de la société civile sénégalaise et africaine.
Alioune Tine confie avoir retrouvé un vieil ami afin de partager avec lui des documents de Afrika Jom Center relatifs à plusieurs questions d’ordre idéologiques et politiques notamment la question de la Démocratie en Afrique, plus précisément au Sénégal, les réformes des institutions, ainsi que celles afférentes à la justice.
Ils ont revisité ensemble la vie politique au Sénégal des indépendances à nos jours avec la mise en exergue des dates phares en termes de Démocratie au Sénégal en l’occurrence :
1. Les premières élections multipartites en 1978 au vu du contexte d’alors sur le continent avec les dictatures militaires un peu partout en Afrique, ces élections constituent ainsi une période déterminante dans la lutte pour la démocratie ;
2. Les événements pendant l’élection de 1988 lorsque Me Abdoulaye Wade a été arrêté avant même la proclamation des résultats ;
3. La lutte pour un processus électoral transparent qui a été particulièrement déterminante entre 1991 et 1992. Ce qui a d’ailleurs abouti à l’élaboration du Code consensuel.
4. Des échanges fructueux se sont également tenus sur les réponses urgentes à apporter aux contexte et à la situation actuels du pays.
Le Président Wade s’est rappelé des multiples batailles menées dont les formes et les caractères ont été divers et variés. Il a rappelé ses batailles avec le Président Senghor au plan africain alors qu’il travaillait comme expert de l’Organisation de l’Union africaine ( OUA).
Dans les discussions, M. Alioune Tine est revenu sur les choix stratégiques et tactiques que le Président Wade avait eu à adopter dont le fameux ‘’corps à corps ‘’ adopté comme forme de lutte, contrairement à beaucoup d’autres acteurs politiques de cette époque qui étaient dans la clandestinité. Ainsi, en tant qu’acteur politique, il a réussi à arracher son récépissé de parti politique donnant naissance officiellement au Parti Démocratique Sénégalais (PDS).
Au demeurant, le président Wade a tenu à souligner devant son hôte le rôle joué par des personnalités socialistes prestigieuses comme le ministre Babacar BA et l’ambassadeur et maire de Saint-Louis M. André Guillabert qui ont réussi un tant soit peu à pacifier les relations heurtées entre Senghor et lui.
Alioune Tine a également tenu à saluer les débats de haute facture qu’il a eus avec Me Wade sur l’évolution de la démocratie, l’histoire de la démocratie et sur ses différentes formes au Sénégal et en Afrique. Les exemples comparatifs de démocratie majeure aux Etats Unis, en France , en Angleterre et en Suisse précisant , par la même qu’il n’existe pas une Démocratie mais plusieurs formes de Démocratie. L’Afrique également connaît d’autres modèles de démocratie en construction."