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17 juillet 2025
LE PROCUREUR GENERAL LANSANA DIABY SAISI SUR LE CAS GUY MARIUS SAGNA
Les membres du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp/France dégage) sont décidés à faire libérer le coordonnateur de leur mouvement
Les membres du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp/France dégage) sont décidés à faire libérer le coordonnateur de leur mouvement, Guy Marius Sagna. A cet effet, ils ont écrit au procureur général, en l’invitant à demander au procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, d’abandonner les poursuites contre l’activiste. Car ils considèrent que celui-ci “est un citoyen honorable en détention arbitraire’’.
En fait, Frapp/France dégage considère que le délit d'abus d'autorité contre les personnes exerçant des fonctions publiques existe dans le Code pénal. Et que “sa spécificité a fait qu'il a été très peu souvent poursuivi depuis sa création’’. Dans la même veine, le mouvement dénonce l’arrestation, car il estime que “le zèle avec lequel le procureur cherche à punir Guy Marius Sagna, pour avoir fait son devoir, qui est d’éveiller les consciences de ses concitoyens et d’exercer légalement les libertés fondamentales, est inadmissible et indéfendable’’.
En outre, les activistes considèrent qu’il existe des soupçons et des éléments réels d'entrave et d’attentat à la liberté de Guy Marius. C’est à la lumière de ces éléments que Frapp/France dégage encourage le procureur général Lansana Diaby à transmettre leur correspondance au procureur de la République, “pour qu’il abandonne les poursuites judiciaires contre Guy Marius Sagna et de soutenir des lois qui viendront mettre fin aux abus d’autorité à titre privé’’. Pour rappel, Guy Marius Sagna a été interpellé, le 16 juillet 2019, à la demande du procureur de la République, avant d’être placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour le délit de “fausse alerte au terrorisme’’. D’ailleurs, ses avocats font face à la presse, ce vendredi 26 juillet 2019, à 10 h.
LES ALLEMANDS ET LES ITALIENS SE LAVENT A GRANDE EAU
Les auditions, confient des sources, se sont bien déroulées. Les inculpés ont soutenu n’avoir rien à voir avec la quantité impressionnante de drogue saisie (1036 kg) au Pad.
Premiers à passer devant le Doyen des Juges d’instruction (Dji), Samba Sall, dans l’affaire de la saisie record de 1036 Kg de cocaïne au Port Autonome de Dakar (Pad), en début juillet, le couple Allemand, soupçonné d’être le superviseur de la drogue ainsi que le capitaine du navire et son compatriote italien, ont nié en bloc toute implication dans ce trafic international de cocaïne.
Le couple allemand Lukas Schmitz berger et Carolin Verena Stanzi, ainsi que le capitaine du navire Mattera Borgia Pasqual et son compatriote italien Paolo Almalfitano ont été auditionnés dans le fond, hier, jeudi 25 Juillet 2019, par le Doyen des juges (Dji) Samba Sall. L’audition s’est déroulée de 10h et 20h30. Les quatre mis en cause, premier groupe à passer, sont défendus par Mes Bamba Cissé, Cheikh Ahmadou Ndiaye, le cabinet Bâ et Tandian et Me Christian Christophe qui vient de la France. Le couple Allemand a été entendu de 10h jusqu’à presque 17h avant que les Italiens ne prennent le relais, jusqu’à 20h30, en présence d’interprètes.
Les auditions, confient des sources, se sont bien déroulées. Les inculpés ont soutenu n’avoir rien à voir avec la quantité impressionnante de drogue saisie (1036 kg) au Pad. Par exemple, les deux Allemands qui sont nés en 1993 (l’un vient de finir son Master d’ingénieur) ont déclaré qu’ils étaient en vacances en Amérique du Sud et se sont retrouvés dans un bateau qui devaient passer à Dakar pour déposer du matériel avant de continuer jusqu’à leur pays natal. Les enquêteurs sont persuadés qu’étant donné qu’une partie des véhicules devaient être débarqués en Allemagne, le couple ne pouvait ignorer que de la cocaïne y était cachée et qu’il servait en réalité de superviseurs. Le couple Allemand et les Italiens sont poursuivis pour complicité de trafic international de drogue, blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs, importation de marchandises prohibées (infractions douanières).
A rappeler que dans cette affaire de saisie record de drogue, deux agents de Dakar Terminal en l’occurrence Babacar Coumba Diop et Alioune Badara Coulibaly ont été déjà placés sous mandat de dépôt (Md). Amadou Preira et Gabriel Soulèye Faye, eux, ont été placés sous contrôle judiciaire. Cinq mandats d’arrêt visent Matheuw Fall, Vieux Diop, Seydina Mouhamed Ndiaye, Ibrahima Thiam alias Toubeye et Gustavo Elliot, révélaient nos confrères de «Libération»
YATMA DIAW, PRESIDENT DE L’ASC VILLE DE DAKAR, POSE SON VETO
L’Association Sportive et culturelle de la ville de Dakar est montée au créneau pour s’insurger contre la suspension du championnat de basket pour cause d’organisation de l’Afrobasket féminin qui doit se tenir à partir du 9 Août à Dakar.
En conférence de presse hier, jeudi 25 juillet, ladite association, par la voix de son président Yatma Diaw a opposé son veto et n’entend pas se conformer à cette notification envoyée par la Fédération sénégalaise de basketball. « Aujourd’hui, ce que font les membres de la Fédération n’est pas dans l’intérêt de notre Basketball. On veut nous imposer cette décision et nous ne sommes pas d’accord. Nous la dénonçons et ferons tout pour qu’elle soit cassée, parce que nous trouvons que ce n’est pas dans l’intérêt de notre Basketball », déclare t-il. « On devrait faire un bon calendrier pour permettre aux clubs de le terminer. Personne n’est plus patriote que nous mais aussi il y a des choses que l’on ne doit pas accepter. Ce sont simplement des prétextes », renchérit le président Diaw, d’un ton amer. Toutefois, le dirigeant de l’Asc ville de Dakar s’est dit ouvert et être prêt à aller à la table de négociation pour décanter la situation. A défaut, il entend porter le combat au niveau de la justice.
par Assane KANE & Madany TALL
SILENCE, L’ÉCOLE SE MEURT !
Aucune région n’atteint 50% de réussite au bac depuis plusieurs décennies, pire certaines régions comme Kaffrine n’atteignent même pas 25% de réussite en 2019 - La liste des maux est longue et le chantier est vaste
Assane KANE & Madany TALL |
Publication 26/07/2019
Tel semble être le constat à l’analyse des résultats provisoires du Baccalauréat millésime 2019 au Sénégal. Les faibles taux de réussite enregistrés au premier tour traduisaient déjà la longue agonie dans laquelle est plongée l’école sénégalaise depuis des décennies. Les résultats définitifs (37,22% de réussite au niveau national) ne sont guère meilleurs que les tendances des dernières décennies et présentent des disparités inquiétantes selon les régions et les établissements. En effet, aucune région du Sénégal n’atteint la barre des 50% de réussite depuis plusieurs décennies, pire certaines régions comme Kaffrine n’atteignent même pas 25% de réussite en 2019. Avec un taux moyen de 24,03% sur l’ensemble de la région, c’est à peine 1 élève sur 4 qui a réussi au bac 2019 à Kaffrine. Nos résultats nationaux demeurent ainsi ridicules, en comparaison à certains pays comme le Maroc qui affiche un taux de réussite avoisinant les 78% (plus de 3 élèves sur 4)... Comment comprendre qu’un Etat puisse consacrer plus de 41% de son budget de fonctionnement à un des secteurs névralgiques de son économie et produire en sortie un système aussi opaque, illisible et inefficient que le système éducatif sénégalais. L’ironie du sort réside dans le fait que nous n’arrivons même pas à obtenir un pourcentage de réussite au baccalauréat équivalant au pourcentage du budget national alloué au secteur concerné.
Par ailleurs, les publications annuelles de l’UNESCO sur l’enseignement montrent que des pays comme la Cote d’Ivoire ou le Burkina Faso réalisent des taux de scolarisation bruts remarquables au primaire et au secondaire (entre 98% et presque 100% en 2017), en y consacrant une part de leur budget national relativement beaucoup moins importante, alors que le Sénégal atteint à peine 84% de taux de scolarisation brut sur le même segment, accompagné d’une aggravation continue du décrochage scolaire dans le secondaire au cours des dernières années. En termes plus clairs et directs, comment expliquer que notre système d’enseignement produise des élèves de 6éme qui ne savent pas écrire leurs noms ; des enseignants qui n’ont pas les outils nécessaires pour s’approprier le programme pédagogique qu’ils doivent dispenser ou des étudiants titulaires du baccalauréat qui peinent souvent à distinguer un COD d’un COI?... La liste des maux est longue et le chantier est vaste. Il serait même trop ambitieux de vouloir résumer tous les tenants et aboutissants de la problématique de l’enseignement au Sénégal dans une seule contribution. Cela est d’autant plus vrai que les causes et effets de ce chaos s’imbriquent et se confondent dans une illisibilité rendant improbable toute analyse globale.
En effet, des esprits plus aguerris et des instances mieux outillées se sont penchés sur le “patient” mais il faut convenir que les thérapies préconisées et appliquées ça et là se sont avérées inefficaces. De multiples initiatives ont été mises en oeuvre pour mettre fin à la mort lente de l’école sénégalaise. Des Etats Généraux de l’Education aux Assises de l’Education, en passant par les divers programmes type PDEF ou PAQUET, les divers régimes qui se sont succédés ces dernières années n’ont pu trouver dans leurs parades respectives, des solutions durables pour sortir l’école sénégalaise de l’ornière. Le PAQUET ( Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence, Secteur Education 2013/2025) est la dernière trouvaille de l’actuel régime pour réanimer un système en situation de mort clinique. Il succède au PDEF ( Programme Décennal de développement de l’Education et de la Formation) initié sous la gouvernance Diouf puis repris et adapté par le gouvernement Wade.
Ses objectifs visent entre autres, un accès universel à l’éducation mais surtout une amélioration de la qualité de l’enseignement et de la productivité des divers acteurs. Mais les chiffres sont têtus et il faut convenir que le bilan de la première phase du PAQUET (2013-2015) est très mitigé en dépit de la volonté du gouvernement de présenter des résultats partiels positifs. Cette volonté d’enfumage tout aussi perceptible dans d’autres secteurs de notre économie, révélé une certaine impuissance à trouver des solutions susceptibles de remettre véritablement sur pied notre système éducatif. Le programme PAQUET s’en trouve d’ailleurs rallongé de 5 ans par l’actuel gouvernement, avec une deuxième phase 2018-2030 qui peine à trouver son chemin. Il est alors légitime de s’interroger sur la nature des réponses préconisées pour redonner un nouveau souffle à un système visiblement sclérosé. Les différentes réponses apportées successivement semblent conjoncturelles ou mal calibrées face à des problématiques beaucoup plus structurelles dans leurs réalités. Au vu des moyens engagés dans l’éducation, il apparait évident qu’il subsiste une absence totale de rationalisation des ressources allouées, mais aussi une mauvaise exécution des politiques sectorielles qui trahit l’incapacité de nos dirigeants actuels à exécuter une politique publique de l’éducation pouvant donner des bons résultats. Nous héritons alors d’un système éducatif atrophié à tous les niveaux, dont les causes d’échecs sont protéiformes et tout aussi préoccupantes les unes que les autres. On peut citer entre autres problématiques :
Des Curricula et méthodes d’évaluation des connaissances non adaptés aux réalités que vivent nos élèves et enseignants: Programmes et méthodes pédagogiques inutilement complexifiés et difficiles à appliquer pour beaucoup d’enseignants mal formés et peu accompagnés Promotion du « Zéro redoublement » Méthodes d’évaluation des élèves dictées par l’Inspection d’Académie et qui ne laissent plus aucune marge de manœuvre à l’enseignant ;
Des infrastructures manquantes ou vétustes A titre d’exemple, le nombre d’abris provisoires s’élevait à la fin de l’année 2017, à plus de 6800 abris sur un total de plus de 68000 salles de classes (10% du parc scolaire en primaire et secondaire). Comment peut-on admettre dans notre pays, qu’1 salle de classe sur 10 soit construite en banco, “crintin”, paille et branchages qu’il faut très souvent reconstruire à chaque rentrée des classes parce que détruite par les pluies hivernales, alors que des cas de corruption et de détournement de deniers publics sont régulièrement portés sur la place publique.
Une politique peu lisible et mal coordonnée e avec plusieurs projets parallèles au programme principal (projets LPT, RAP, poursuite de certaines méthodes du PDEF, etc…).
Une mauvaise allocation budgétaire par secteur et des sources de financement mal coordonnées qui traduisent une mauvaise définition des priorités par le gouvernement. C’est ce que suggère le projet RAP (Renforcement de l’Appui à la Protection des enfants) financé à 4,6 Milliards de FCFA. Ce projet vise, entre autres, à protéger une population cible de 760.000 élèves de 3 à 18 ans avec 243 ouvrages annexes (notez le bien, annexes). Ces ouvrages annexes peuvent aller du mur de clôture dans des établissements triés sur le volet (allez savoir comment), à des espaces dénommés « amis des enfants » pour amuser la galerie, en passant par des « bancs maçonnés » (allez savoir ce que c’est un banc maçonné). Alors que dans des communes comme Kédougou, 3 salles de classes sur 5 sont des abris provisoires en paille et banco dans lesquelles élèves et enseignants prient ensemble tous les jours pour que la pluie ne vienne suspendre les cours.
Une politique de l’éducation non adaptée à nos réalités sociales et sociétales et qui affichent en toute logique des résultats contreproductifs. En exemple, il a été rapporté que le concept de « Gouvernement scolaire » du programme PAQUET a entrainé une dégradation des résultats scolaires de beaucoup d’élèves du secondaire qui avaient de très bonnes évaluations auparavant. Beaucoup de ces élèves privilégient régulièrement des activités périscolaires mal adaptées auxquelles ils ne sont pas préparés, au détriment des vrais enseignements dispensés en classe.
Le manque de formation des enseignants qui représente un des plus grands fléaux de notre système éducatif. Nous sommes sans doute nombreux à regretter l’ancien système de recrutement et de formation des enseignants avec l’Ecole Normale Supérieure, devenue maitenant Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF). A l’inverse, nous déplorons profondément le processus actuel de recrutement et de formation des enseignants vacataires dont les quelques seminaires organisés en amont de la prise de fonction ne suffisent guère à rendre à notre éducation ses lettres de noblesse, au contraire.
Les grèves récurrentes à tous les niveaux du système scolaire et universitaire qui ont négativement impacté le processus d’acquisition des connaissances pour plusieurs générations. Cette situation entraine entre autres, un développement accéléré des étabissements privés sur l’ensemble du territoire national, au détriment de la qualité de l’enseignement dans les établissements publics.
Les détournements de fonds qui gangrènent le processus d’attribution des marchés publics dans le secteur de l’éducation. Des cas de fraudes ont été révélés sous l’administration du précédent Ministre de l’Education Nationale et portés à la connaissance de l’OFNAC (l’Office Nationale de lutte contre la Fraude et la Corruption), concernant l’attribution présumée frauduleuse de marchés publics de constructions d’équipements éducatifs (réhabilitation des lycées Mariama Ba et Ahmet Fall, construction de 9 collèges et de 250 salles de classes dans les régions de Dakar, Tamba, Kaolack, Kolda, Thiès, Saint-Louis, Kaffrine, Ziguinchor et Fatick).
Le faible niveau de rémunération des enseignants du primaire et du secondaire au regard de la noble mission qui leur est dévolue et de leurs conditions de travail difficiles.
Il en découle un système éducatif quasi-censitaire qui, non seulement consacre la rupture de l’égalité entre citoyens, mais ne propose aux plus défavorisés que la déperdition scolaire et une déscolarisation précoce. Cette liste de maux, loin d’être exhaustive, peut constituer une base de travail pour qui souhaite contribuer à l’ébauche de solutions durables pour la renaissance de notre système éducatif, jadis tant convoité dans toute la sous-région. A la République des Valeurs, nous consacrons déjà et continuerons à consacrer nos plumes et toutes nos énergies à ce noble projet de reconstruction ô combien déterminant pour la survie de notre société, car il s’agit bien de cela.
Par Assane KANE & Madany TALL
RÉPUBLIQUE DES VALEURS DIASPORA – USA/FRANCE
«JE CROIS AU TRAVAIL ET NON A L’AIDE AU DEVELOPPEMENT»
Le thème de la cérémonie de remise des prix aux lauréats du Concours Général 2019 a été une occasion rêvée pour le président de la République de disserter longuement sur l’émergence et son Plan Sénégal Emergent (PSE).
Le thème de la cérémonie de remise des prix aux lauréats du Concours Général 2019 a été une occasion rêvée pour le président de la République de disserter longuement sur l’émergence et son Plan Sénégal Emergent (PSE). Pour la réussite de ce plan, Macky Sall compte sur les efforts et le travail des Sénégalais et non sur l’aide au développement.
Dans son discours d’usage, l’enseignant Cheikh Ahmet Tidiane Sow, professeur de philosophie au Lycée Limamoulaye de Guédiawaye a fait un brillant exposé sur thème retenu pour la cérémonie de remise des prix du concours Général 2019 qui porte sur : « l’Excellence comme moteur de l’émergence : Quel enjeu pour l’école sénégalaise».
professeur Sow qu’il juge particulièrement brillante, le président de la République a fait un bref rappel des objectifs du Plan Sénégal Emergent (Pse) lancé en février 2014. Et c’est pour soutenir que le Sénégal ne doit pas compter sur l’extérieur afin de réussir son pari pour le décollage économique. «Pour cela, nous devons compter sur nos propres efforts et le partenariat mutuellement bénéfique et non sur l’aide publique au développement. Je crois au travail et non à l’aide pour développer et assurer la prospérité d’un pays», a soutenu Macky Sall sous les ovations nourries de l’assistance. Selon le chef de l’Etat, le Plan Sénégal Emergent s’appuie sur des investissements conséquents dans des secteurs clés comme l’agriculture, les infrastructures, l’énergie, les mines, le tourisme ou encore l’habitat qui portent la croissance et le développement pour réussir ce pari. «Sur le chemin de l’émergence, il n’y a pas d’antinomie ni de priorité à établir entre les infrastructures et le social. Il nous faut avancer sur tous les secteurs et être sur tous les fronts par une croissance soutenue et inclusive. C’est-à-dire dans l’équité territoriale et la justice sociale.
C’est tout le Sénégal qu’il faut développer. Ce sont toutes les couches sociales en particulier vulnérables qu’il faut protéger», a indiqué le chef de l’Etat comme pour répondre à ceux qui s’attaquent à ces projets infrastructurels qui sont réalisés au détriment de la demande sociale. Pour mieux défendre son projet, il soutient qu’il procède d’une vision sans laquelle il ne peut y avoir une action publique, planifiée et durable. «Cette vision s’adosse à une stratégie faite de mécanisme de financements publics et privés mûrement élaborés. Chaque projet et chaque initiative du PSE font l’objet d’un suivi au quotidien. C’est la tâche assignée au ministre en charge du suivi du PSE, à travers le Bureau Opérationnel du Suivi du PSE.
Et à partir de mon téléphone portable, je reste connecté au PSE et je fais moi-même le monitoring en temps réel», indique le chef de l’Etat. Tout cela signifie, à ses yeux, que la quête de l’émergence par l’excellence doit générer une philosophie de travail, de gouvernance, de méthode et d’action qui ne peut souffrir ni de lenteur ni de formalité indue. «Ce qui doit être fait aujourd’hui ne peut être renvoyé à demain», souligne le chef de l’Etat qui trouve par ailleurs que l’émergence est un état d’esprit qui requiert de rester dans le temps de l’action et du travail. Selon lui, cette exigence n’incombe pas seulement aux pouvoirs publics, mais plutôt à tout le corps social par le travail et la discipline individuelle et collective.
A rappeler que le chef de l’Etat a fait cette intervention hier lors de la cérémonie de remise des prix aux lauréats du Concours Général 2019 dont la marraine était feue Rose Fatima Dieng-Kuntz.
PLUIES DILUVIENNES SUR PLUSIEURS LOCALITÉS DU SÉNÉGAL
Alors que le retard de l’installation effective de l’hivernage 2019 noté dans certaines régions et la pause pluviométrique dans d’autres inquiétaient déjà paysans et éleveurs, beaucoup de localités de Sénégal ont été arrosées ces dernières 48 heures
Halimatou LY DIOP ET I.DIALLO |
Publication 26/07/2019
Alors que le retard de l’installation effective de l’hivernage 2019 noté dans certaines régions et la pause pluviométrique dans d’autres inquiétaient déjà paysans et éleveurs, beaucoup de localités de Sénégal ont été arrosées ces dernières 24 voire 48 heures (il a plu dans la région de Ziguinchor mardi). Des pluies diluviennes se sont abattues dans nombre de contrées du pays, ce qui devrait contribuer à dissiper les inquiétudes de ces agriculteurs. D’ailleurs la capitale n’a pas été épargné par ces fortes pluies (4 heures) qui n’ont pas manqué de créer de nombreux désagréments, réveillant ainsi la hantise des inondations chez certains, occasionnant même la mort d’une personne par électrocution à Grand-Yoff. 30 mm déjà, re-bonjour… les cauchemars à Dakar.
PREMIERE FORTE PLUIE DANS LA CAPITALE : Dakar patauge déjà
30 mm de pluie, Dakar patauge déjà. La capitale Sénégalaise a enregistrée sa première forte pluie la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 juillet pour cet hivernage 2019 qui s’installe avec beaucoup de retard, du fait certainement du changement climatique. Cette pluie «intense» qui s’est abattue sur la Capitale sur plusieurs heures durant, a engendré de nombreux désagréments dans toute la ville et sa banlieue qui replonge dans ses maux de toujours, réveillant ainsi le spectre des inondations chez certains. Bref, la banlieue dakaroise n’est pas prête d’oublier la cascade tombée dans la nuit de mercredi à jeudi. Il a suffi d’une première forte pluie pour que les rues et routes de cette partie de la capitale se retrouvent sous les eaux. Accéder à certaines rues est devenu un véritable parcours du combattant. Presque tous les chemins sont devenus des impasses et c’est dans de l’eau boueuse, mélangée à l’eau usée des fosses septiques qu’il faut patauger pour se frayer un chemin. Eaux saumâtre stagnantes, souillées par des ordures en décomposition, c’est le décor qu’offre le quartier populaire de Pikine en cette période hivernale. Des eaux de pluie accompagnées de celles usées, des rues et ruelles submergées devenant du coup des bassins de rétention ou lacs artificiels par endroits, le constat était le même dans plusieurs quartiers de cette banlieue populaire. Un peu plus loin, à Keur Massar, toujours dans le département de Pikine, le constat était le même. La route des Niayes, cette voie principale qui traverse la commune et menant vers le Lac Rose, était impraticable. Les eaux ont envahis certaines parties de cette route, les transformant en lacs artificielles, notamment à hauteur du rond-point du marché et en face de la Poste Finance. Seuls les gros porteurs, les bus et minibus Tata, les charretiers osaient braver ses bassins de rétention. Les taxis, clandos, véhicules particuliers et autres minicars de transport en commun sont obligés de procéder par détours dans les ruelles de quartiers pour se frayer un passage. Le curage des canaux de drainage des eaux de pluie et le désensablement des routes n’étant pas effectifs, au niveau du reste de la chaussée et des autres voies bitumées, c’est de la boue noirâtre partout. Difficile de les emprunter, sans se salir et «endommager»… ses chaussures. Même la gare-routière (des «ndiaga-ndiaye») n’a pas été épargné par la «furie» des eaux qui occupent désormais l’essentiel de cet espace très sollicité par des milliers de passagers.
DES EMBOUTEILLAGES MONSTRES PRESQUE PARTOUT
Aussi, la route nationale était méconnaissable et totalement couverte d’eau et de véhicules. Cette situation a créé un grand encombrement, entravant la mobilité urbaine et entrainant un calvaire pour les voyageurs et travailleurs en provenance de la banlieue qui ont eu énormément de difficultés à accéder au centre-ville et à leur services. La circulation était au ralenti. De Pikine jusqu’au croisement de Cambérène, c’est la longue queue de voiture qui saute à l’œil. Il fallait prendre son mal en patience, avant d’arriver à destination. De loin aperçoit-on, sur l’autoroute à péage, des véhicules qui peinaient à rallier Pikine-autoroute, autoroute-Colobane ou Dakar-Plateau. L’autre conséquence de ces embouteillages monstres, trouver un bus ou un quelconque véhicule de transport en commun urbain, c’était la croix et la bannière. Il fallait savoir courir trop vite pour avoir un car, de la place. En somme, alors que l’installation tardive de l’hivernage dans plusieurs parties du pays et la pause pluviométrique constatée dans les régions Est et Sud inquiètent, le ciel a arrosé beaucoup d’endroits du pays, la nuit dernière, au-delà de la capitale. Déjà, face à cette situation suscitant une inquiétude pressante des paysans et éleveurs, Mgr Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar, avait appelé, mardi dernier, l’Eglise (la famille diocésaine et toutes les communautés…) à formuler une chaîne de prière dans toutes les paroisses du pays pour un hivernage pluvieux et paisible.
UN ENFANT ELECTROCUTE A GRAND-YOFF
Outre les dégâts et la galère qu’elle a occasionnés dans la capitale, la pluie de la nuit de mercredi à jeudi a fait une victime à Dakar. Un enfant âgé de moins de 10 ans est mort par électrocution, victime qu’il a été d’un poteau défaillant, selon certaines informations relayées par des médias. Le corps sans vie, après le constat malheureux, a été acheminé à l’hôpital par les Sapeurs-pompiers. Le drame s’est produit hier, jeudi 25 juillet à Grand-Yoff où les populations, inquiètes, interpellent la SENELEC sur ces poteaux électriques défectueux. Ce qui porte à trois (3) morts déjà le nombre de victime déplorées depuis le début de l’hivernage, compte Emedia. Rappelant que l’hivernage a fait ses premières victimes à Kédougou avec deux (2) morts et trois (3) blessés, le mardi 2 juillet. Ce après qu’un arbre s’est déraciné à la gare routière de ladite ville, sous l’effet d’un vent violent, suite à un orage. Une vendeuse et un chauffeur ont été tués.
TRANSFORMATION DES CANAUX ET BASSINS EN DEPOTOIRS D’ORDURES : L’Onas appelle à un changement de comportement
Dakar est devenu méconnaissable ou presque, depuis hier jeudi matin, suite aux 30 mm de pluie qui se sont abattues la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale. Le curage des canaux, débuté depuis le mois de mai dernier, par l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), n’y fera rien; les eaux ont stagné un peu partout. Une situation qui a soulevé l’ire du directeur général de l’Onas, Lansana Gagny Sakho, qui invite les Sénégalais à un changement de comportement. «Chaque pluie, il y aura des flaques d’eaux, c’est une question de bon sens. L’Onas peut garantir que l’assainissement sera correct, mais le problème est plutôt lié à des comportements. Je pense qu’il faudrait que nous changions de comportements. Il faudrait qu’on arrête de transformer les canaux et les bassins de rétention en dépotoirs d’ordures», a lancé le Dg de l’Onas, interrogé par la Rfm, faisant allusion aux vols des plaques et aux bassins que des gens transforment en dépotoirs d’ordures. M. Sakho qui rappelle que l’Etat a fait des investissements très importants pour qu’on n’ait pas de problème d’assainissement, a promis de travailler pour essayer de régler les impairs. A l’en croire, l’hôpital Philippe Maguilène Senghor fait partie des zones les plus touchées par la pluie. Mais, «les équipes de l’Onas sont à pied d’œuvre» pour une rapide évacuation des eaux. Et de révéler que des équipes sont dans quelques zones aussi pour évacuer des eaux de pluies et que plusieurs acteurs, dont l’Ageroute, travaillent dans le programme de lutte contre les inondations. D’ailleurs sur certaines grandes artères, notamment sur l’avenue Bourguiba, à hauteur du stade Demba Diop, des camions hydrocureurs étaient en action pour libérer la chaussée envahie par les eaux.
LE RÉQUISITOIRE DES SYNDICATS
Interpellés par Sud quotidien hier, certains responsables d’organisations syndicales dont entre autres Madani Sy, Mballo Dia Thiam et Saourou Sène, soulignent ne pas sentir les effets de cette nouvelle dynamique et parle de slogan politique politicien
Plus de cent jours (100) après son lancement en avril dernier par le chef de l’Etat dans la foulée de sa prestation de serment pour un second et dernier mandat de cinq ans, la nouvelle méthode de gouvernance politique dite «Fast Track» semble encore loin de son objectif de «résultats rapides» dans la gestion des affaires publiques. Interpellés par Sud quotidien hier, jeudi 25 juillet, certains responsables d’organisations syndicales dont entre autres Madani Sy, Secrétaire général du Syndicat des travailleurs du nettoiement, Mballo Dia Thiam, Secrétaire général de l’Alliance des syndicats autonomes de la sante (Asas Sutsas-Sudtm And Guesseum) et Saourou Sène, Secrétaire général du Saems soulignent ne pas sentir les effets de cette nouvelle dynamique et parle de slogan politique politicien.
SAOUROU SENE, SECRETAIRE GENERAL DU SAEMS : «Le Fast-Track reste un simple slogan pour ce que concerne la prise en charge des dossiers…»
Lorsque le Président a parlé de Fast-Track en considérant qu’on devrait accélérer tous les processus au niveau de la fonction publique notamment, nous avions cru en cela. Malheureusement jusqu’au moment où nous vous parlons, rien n’a bougé. Aujourd’hui, les lenteurs sont encore de rigueur pour ce qui concerne les dossiers des collègues. Le Fast-Track reste un simple slogan pour ce qui concerne surtout la prise en charge des dossiers d’avancement, d’intégration, de validation et notamment même les commissions paritaires. Tout ça, c’est des lenteurs extraordinaires. En plus, j’ai l’impression que l’Etat du Sénégal lui– même ne veut pas de Fast-Track. La preuve, l’ancien directeur de la fonction publique avait commencé à avoir une bonne maitrise de la fluidité des dossiers. Il avait même décelé les goulots d’étranglement mais il a été remplacé sans que l’on sache les raisons. Aujourd’hui, on ne sait absolument rien de son remplaçant du fait que ce dernier n’a même pas encore rencontré les représentants des organisations syndicales alors que les lenteurs sont là. L’autre aspect, est la nécessité d’aller vers le monitoring des accords. Car, depuis l’élection présidentielle, il n’y a pas encore eu de rencontres officielles entre le gouvernement du Sénégal et les organisations syndicales même si on reconnait que le ministre de l’Education nous a reçus à deux reprises. Mais encore la situation, elle est là, absolument rien ne bouge.
MBALLO DIA THIAM, SECRETAIRE GENERAL DE L’ALLIANCE DES SYNDICATS AUTONOMES DE LA SANTE (ASAS SUTSAS-SUDTM AND GUESSEUM) : «Nous sommes déçus par rapport à cette méthode de gouvernance»
Dans le secteur de la santé, nous ne sentons pas le Fast-Track. Au contraire, je dirais même que nous sommes déçus par rapport à cette méthode de gouvernance puisqu’il n’y a pas de changement dans les rapports avec le gouvernement. Les subventions dues aux structures de santé n’ont toujours pas été payées alors qu’on sait qu’il y a beaucoup de salaires qui en dépendent directement. Ensuite, les accords signés avec l’ancien ministre de la Santé pour ne pas dire avec le gouvernement sortant sous l’égide du ministre, Mariama Sarr, sont toujours rangés dans les tiroirs. Les questions relatives aux contractuels notamment sur le plan salarial et celui du renouvellement de leurs contrats sont restées intactes de même que celles concernant les techniciens supérieurs. En effet, sept ans après la validation de leur licence, la première promotion du système Lmd n’arrive toujours pas à faire leur master. De son côté, le ministre de la Santé est devenu plus ou moins hermétique concernant certaines questions. Ce qui fait que nous n’avons plus d’interlocuteur. Surtout après la suppression du poste de Premier ministre qui était en quelque sorte une escale pour nous à chaque fois qu’il y a blocage au niveau du ministère de la Santé. Aujourd’hui, en dehors du ministre de la Santé, il n’y a que le président de la République et qui n’est pas accessible comme interlocuteur. Le 2 juillet dernier, nous avons même organisé une conférence pour interpeler et le ministre de la Santé et Monsieur le président de la République sur ces questions fondamentales. En effet, le chef de l’Etat nous avait promis une prise en charge de la question du régime indemnitaire s’il est réélu mais depuis lors, il n’y a rien qui bouge».
MADANI SY, SECRETAIRE GENERAL DU SYNDICAT DES TRAVAILLEURS DU NETTOIEMENT : «Le Fast-Track, c’est de la diversion, un slogan de politique politicienne»
Les travailleurs du secteur de nettoiement ne sentent pas le Fast-Track. Rien n’a bougé dans notre secteur mis à part le désencombrement initié par le nouveau ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique. Le Fast-Track, nous l’avons vu dans le désencombrement mais pas chez les travailleurs. Il faut valoriser les travailleurs d’abord avant de parler d’une valorisation de déchets. De même, la réussite du concept « zéro déchet » dépend de la motivation des travailleurs. Il faut donc d’abord motiver les travailleurs qui sont en contact permanent avec les odeurs. Seulement, nos revendications sont toujours là et c’est le statu quo avec le gouvernement. Et pour revenir au Fast-Track, nous pensons que c’est de la diversion, un slogan de politique politicienne. Aujourd’hui, on a plus besoin du concret. Depuis le mois d’avril, rien n’a bougé, les gens ne font que parler. Notre plateforme relative à l’application de la convention collective du nettoiement n’est toujours pas prise en charge par le gouvernement. Et, je rappelle que cette convention a été signée depuis 2015 avec l’Etat du Sénégal. Cette situation est vraiment déplorable. Car, nous constatons que nos lois sont transgressées par ceux-là même qui les votent. Si on appliquait la convention collective, les travailleurs du secteur du nettoiement seraient heureux puisqu’ils vont pouvoir disposer d’un plan de carrière avec des augmentations de salaires comme ça se fait dans tous les autres secteurs. Malheureusement, tel n’est pas encore le cas. Aujourd’hui, il y a beaucoup de frustrations dans le secteur du fait des promesses à n’en plus finir».
«AUCUNE LOI NE PEUT GARANTIR L’INDÉPENDANCE DU JUGE...»
Je n’ai jamais vu un homme politique saisir le Conseil sur des questions de société comme l’homosexualité, le code de la famille, etc.», se désole Professeur Kanté qui subodore la mauvaise foi des politiques
Critiqué souvent et incompris sur bien nombre de ses décisions, le Conseil constitutionnel a convié des journalistes à Saly Portudal pour les imprégner de ses missions, de son champ d’actions, de ses performances et de ses limites objectives, mais aussi de l’indépendance de ses membres. Une occasion pour le Pr Babacar Kanté de démolir cette vision et surtout d’amener les juges à prendre leurs responsabilités.
Il ne s’agit point d’un exercice de justification a, d’emblée, précisé le professeur Ndiaw Diouf, vice-président du Conseil constitutionnel. Mais cette haute juridiction veut redorer son blason souvent terni par une bonne partie de l’opinion. A la lumière des interventions faites par le professeur Babacar Kanté, constitutionnaliste de renom, Ndiaw Diouf, privatiste reconnu, Madieya Diallo, magistrat et directeur de cabinet du Président du Conseil constitutionnel et Adama Traoré magistrat, il ressort que le Conseil constitutionnel est confiné dans un cadre qui ne lui offre aucune possibilité d’interpréter la loi. Sa mission régalienne consiste à vérifier la conformité des lois par rapport à la Constitution. Ce qui écarte de son champ d’action plusieurs autres activités. «Plus de 60 % des saisines du Conseil sont liées au processus électoral.
Je n’ai jamais vu un homme politique saisir le Conseil sur des questions de société comme l’homosexualité, le code de la famille, etc.», se désole Pr Kanté qui subodore la mauvaise foi des politiques. «Sur l’essentiel des saisines, leurs avocats savent la réponse. J’aurais été avocat, vous me payeriez un milliard, je dis que je ne déposerai pas de tels recours. Ils savent tous que le Conseil va se déclarer incompétent si tu lui demandes de se prononcer sur un décret ou un arrêté interdisant les marches comme le fameux arrêté Ousmane Ngom. Je ne suis pas là pour me battre pour eux», a martelé le membre de la Commission politique du Dialogue national. Ancien membre du Conseil constitutionnel ayant bouclé un mandat de six ans, il a indiqué que le juge constitutionnel ne doit plus se cacher derrière l’obligation de réserve. «Notre rôle, c’est d’être le rempart contre le recours à l’arbitraire. On a l’impression que dès lors qu’on est nommé par le président de la République, on n’est pas indépendant. D’abord ce n’est pas vrai. Et j’en suis un exemple vivant. Je peux vous jurer que je n’ai jamais rencontré le président de la République Abdoulaye Wade avant ma nomination.
Il ne me connait pas, je ne le connais pas. J’ai fait 6 ans, je n’ai jamais, jamais, jamais reçu un appel téléphonique d’aucune autorité politique de ce pays. Et pourtant, il n’y avait que d’anciens étudiants qui étaient autour du Président», soutient-il. «J’ai fait 6 ans, jamais le Conseil n’a été saisi du Budget de l’Etat. Est-ce que quelqu’un peut me dire s’il y a un acte plus important? Je voudrai commencer par distinguer l’indépendance de la juridiction et celle du juge. Aux Etats Unis, c’est le Président qui nomme tous les membres. La seule différence entre les Etats Unis et nous, c’est qu’au Sénégal quand vous êtes nommé, on va essayer de voir si au lycée vous avez été membre du PS ou du PDS? Est-ce que le cousin de la sœur de la tante de votre grand père n’a pas de lien avec le président de la République ? Aux Etats Unis, la seule question est de savoir s’il est conservateur ou progressiste? Autrement dit, est-ce que sur les lois sur l’homosexualité, l’avortement, il va voter pour ou contre? La nomination n’est pas un facteur qui puisse jouer sur l’indépendance ou non. En réalité, l’indépendance du juge est une indépendance fondée sur son éthique, sa morale, ses vertus, ses qualités personnelles. Aucune loi ne peut garantir l’indépendance d’un juge, quand il ne veut pas l’être.
Pour ma part, je suis totalement révolté parce que la justice constitutionnelle n’est pas là encore une fois pour déclarer qui est proclamé élu. Il est fondamentalement là pour défendre les droits fondamentaux. C’est fondamentalement parce que les individus ne peuvent pas saisir directement le Conseil constitutionnel. Celui-ci ne peut être saisi que par cinq autorités, en matière de contentieux constitutionnel. Il s’agit du Président de la République, du Premier ministre, de l’Assemblée nationale, de 1/10 des députés et parfois du ministre. En plus, il y a la Cour d’appel et la Cour suprême, en cas d’exception d’inc o n s t i t u t i o n n a l i t é » , explique-t-il.
Affaire de la femme de Mame Mbaye Niang
Dans notre édition d’hier, on a parlé de photos intimes de la femme du chef de cabinet du chef de l’Etat, Mame Mbaye Niang, en faisant le compte rendu du procès de Abdel Kader Ba poursuivi pour associations de malfaiteurs, extorsion de fonds, collecte de données à caractère personnel et complicité. En réalité, il s’agit d’une méprise. L’avocate de Mme Niang née Thiamel Ndiadie, Me Ramatoulaye Ba Bathily, a joint au téléphone «L’As» pour préciser que les photos intimes dont on a fait état concernent un autre prévenu. L’avocate estime qu’il n’y a jamais eu des photos intimes publiées de la femme de Mame Mbaye Niang sur la toile. Me Ba Bathimy ajoute que sa cliente n’a jamais eu des photos nues retrouvées sur le net. En effet, dit-elle Kocc Barma avait posté sur sa page «tey dé leukdaour diapna kania bou mak suivez l’affaire sur son snapp@ leukdawour bou ko kaine raté». Selon Me Ba, ce texte a été accompagné d’une photo où l’épouse de Mame Mbaye Niang portait un ensemble tailleur de couleur rose. «A part cette photo, il n’en y a pas eu d’autres. Même la photo où une dame était assise sur des liasses d’argent n’était pas elle. Les photos intimes dont on parle sont celles de Mamadou Lamine Dieng, l’autre partie civile», précise l’avocate. «L’As» présente ses excuses à Thiamel Ndiadie Niang et aux lecteurs.
Me Papa Leïty Ndiaye installé ce matin
Le nouveau Bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Papa Leïty Ndiaye élu en juillet 2018, sera officiellement installé ce matin dans un hôtel de la place. Il y a aura sans doute, à la cérémonie, la crème de la famille judiciaire et des discours de haute facture.
Le marcheur de Tambacounda reçu par Macky Sall
Un jeune a marché de Tambacounda à Dakar pour rencontrer le président de la République afin de lui transmettre de vive voix ses doléances. Le bonhomme est arrivé dans la capitale depuis quelques jours. C’est seulement hier qu’il a eu la chance de rencontrer le chef de l’Etat. Le marcheur a été reçu par le Président Macky Sall en présence des responsables de l’Alliance pour la République (Apr) de Tambacounda, notamment le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba et le Directeur général de Sn-Hlm Mamadou Kassé. Mahmoud Saleh a assisté à la rencontre.
Levée du corps de Ameth Amar à Paris
La dépouille mortelle du Président Directeur général(Pdg) de NMA Sanders, Ameth Amar, est en route vers Dakar. La levée du corps a eu lieu hier à la morgue de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, en présence des membres de sa famille et de ses amis. L’Ambassadeur du Sénégal en France, Bassirou Sène, qui a représenté le chef de l’Etat à la cérémonie, a indiqué que la disparition de ce capitaine d’industrie est une perte immense. A l’en croire, Ameth Amar est connu pour altruisme, son humanisme, son ouverture et comme un musulman pratiquant, qui était proche des étudiants et qui a fait des œuvres extraordinaires sans tambours ni trompettes. Au nom du Club des investisseurs du Sénégal (CIS), Pierre Goudiaby Atepa dira que le défunt était une des pièces maîtresses de leur structure. Selon le célèbre architecte, Ameth Amar était un génie du développement, des affaires et de l’industrie. La dépouille est arrivée vers 23h par Air Sénégal. La levée du corps est prévue dans la matinée de ce vendredi à la Mosquée du Point E.
Plusieurs premiers prix et accessits non décernés
Le Président Macky Sall a regretté hier le fait que des premiers prix n’aient pas été décernés lors du concours général de cette année. C’est le cas en Français où aucun élève n’a réussi à décrocher le premier prix dans cette matière pour les classes de 1ère. Il en est de même pour la Géographie, l’Histoire et le Grec. En Portugais, aucun prix n’a été décerné, il n’y a eu que des Accessits. En Russe, il n’y a pas eu de lauréat pour le 3ème prix. En Sciences de la Vie et de la Terre, le premier prix n’a pas été décerné. En somme sur 13 disciplines, 13 prix et Accessits n’ont pas été décernés. En classe de Terminale, aucun candidat n’a été distingué en Citoyenneté et droit de l’Homme. Pas de prix, ni d’accessit. Comme pour les classes de Premières, le 1er Prix de Français n’a pas été décerné de même que les deux accessits. En Mathématiques, aucun élève n’a remporté le premier Prix. C’est le cas également en Philosophie.
Macky Sall au Forum de la Fondation Tony Elumelu
Le chef de l’Etat reprend les airs. Macky Sall quitte Dakar aujourd’hui (vendredi) pour se rendre au Nigéria où il doit prendre part au Forum annuel de la Fondation Tony Elumelu pour l’Entreprenariat prévu demain samedi. Il participera au panel présidentiel du Forum. Aussi profitera-t-il de son séjour pour signer un Accord de partenariat entre la Fondation Tony Elumelu et la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (Der). Macky Sall rentre au Sénégal dimanche. Pour rappel, la Fondation Tony Elumelu est une organisation à but non lucratif de droit nigérian, ayant pour activité principale le soutien à la transformation économique de l’Afrique par la promotion de l’entreprenariat, en particulier celui des jeunes, à travers le financement, la formation et l’encadrement.
Dakar arrosée pendant plus de 4 heures
A Dakar, pluie rime avec supplice. Les Dakarois ont renoué hier avec le calvaire occasionné par les pluies. En effet, le ciel a ouvert ses vannes dans la nuit de mercredi à jeudi sur la capitale sénégalaise. Il a suffi seulement de 30 mm d’eau pour que les rues deviennent impraticables. Les conducteurs et les travailleurs ont souffert le martyre pour arriver à destination. Les travailleurs ont beaucoup galéré pour rallier leurs lieux de travail. Des embouteillages monstres ont été notés un peu partout dans la capitale depuis les premières heures de la matinée. Certaines zones étaient impraticables pour les automobilistes qui étaient obligés à faire de longs détours. La route nationale à hauteur de Technopole s’est transformé en mare d’eau. Idem pour certains points bas de la capitale comme Grand Médine, Grand-Yoff et les Parcelles Assainies. C’était le chemin de croix pour ceux qui ont quitté Zac Mbao et Rufisque à cause des travaux du TER. La route nationale était coupée à hauteur de la station Elton de Keur Mbaye Fall.
Le Dg de l’Onas se plaint du comportement des populations
Si les Dakarois pataugent dans les eaux dès les premières pluies, c’est quelque part à cause du comportement certains d’entre eux. C’est du moins la conviction du Directeur général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (Onas), Lansana Gagny Sakho. Il a fustigé l’attitude de certains Sénégalais qui bouchent les canaux d’évacuation des eaux de pluies dans la capitale. Néanmoins, il a rassuré que ses services feront le nécessaire pour l’évacuation des eaux, même si le problème est plutôt lié à des comportements. Puisque certains individus sont prompts à voler les couvercles des égouts et à jeter les ordures dans les canaux bouchant ainsi les conduites. Lansana Gagny Sakho promet des investissements importants de l’Etat pour résoudre le problème d’assainissement de la capitale. En attendant après chaque forte pluie à Dakar, l’Onas dépêche des équipes sur le terrain pour faciliter l’évacuation des eaux.
Alioune Tine reçu par Wade
Après le combat épique livré contre le régime de Me Wade en 2012, Alioune Tine s’est retrouvé avec l’ancien président de la République. Il a été reçu hier par Me Abdoulaye Wade à la demande du fondateur de Afrika Jom Center et membre éminent de la société civile sénégalaise et africaine. Alioune Tine dit avoir retrouvé un vieil ami afin de partager avec lui des documents de Afrika Jom Center relatifs à plusieurs questions d’ordre idéologiques et politiques notamment la question de la Démocratie en Afrique, plus précisément au Sénégal, les réformes des institutions, ainsi que celles afférentes à la justice. Me Wade et son hôte ont revisité ensemble la vie politique au Sénégal des indépendances à nos jours avec la mise en exergue des dates phares en terme de démocratie au Sénégal. Ils ont évoqué les premières élections multipartites de 1978 qui ont constitué ainsi une période déterminante dans la lutte pour la démocratie. Les événements pendant l’élection de 1988 qui avait occasionné l’arrestation de Me Wade avant même la proclamation des résultats n’ont pas été omis lors des discussions. Non sans oublier la lutte pour un processus électoral transparent qui a été particulièrement déterminante entre 1991 et 1992. Ce qui a d’ailleurs abouti à l’élaboration du Code consensuel de 1992. Me Wade et son hôte ont eu des échanges fructueux sur le contexte et à la situation actuels du pays.
Alioune Tine reçu Wade (bis)
Restons à la rencontre que le pape du Sopi a eue avec secrétaire général de la Raddho. Lors des échanges, Alioune Tine est revenu sur les choix stratégiques et tactiques que le Président Wade avait eu à adopter dont le fameux «corps à corps» adopté comme forme de lutte, contrairement à beaucoup d’autres acteurs politiques de cette époque qui étaient dans la clandestinité. Ainsi, en tant qu’acteur politique, il a réussi à arracher son récépissé de parti politique donnant naissance officiellement au Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Alioune Tine s’est félicité des débats de haute facture qu’il a eus avec Me Wade sur l’évolution de la démocratie, l’histoire de la démocratie et sur ses différentes formes au Sénégal et en Afrique.
Fds exige la libération de Guy Marius Sagna
L’incarcération de Guy Marius Sagna a entrainé une levée de boucliers de la société civile et de l’opposition. Le président des Forces démocratiques du Sénégal (Fds), Dr Babacar Diop estime que le Président Macky Sall à l’instar des dictateurs a tiré profit des moments de grande distraction du peuple pour commettre ses forfaits. A l’en croire, il a attendu que les passions se déchainent sur la finale de la CAN 2019 pour placer Guy sous mandat de dépôt. Il s’agit, selon Dr Babacar Diop, d’un emprisonnement scandaleux et injustifié puisqu’il intervient après quatre jours de séquestration. Il est clair, à ses yeux, que la détention de Guis Marius Sagna traduit la volonté d’un régime aux abois de réduire au silence un citoyen sénégalais résolument engagé dans la lutte pour la justice et la transparence dans la gouvernance des ressources naturelles. Ainsi, les Forces démocratiques du Sénégal (Fds)expriment leur vive indignation devant la détention injuste et arbitraire de Guy Marius Sagna et exigent par la même occasion, sa libération immédiate et inconditionnelle.