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3 août 2025
RÉPONSE À BAMBA NDIAYE
Le CRD ne saurait donc être lié par des décisions présentées comme consensuelles sous le prétexte qu’il est représenté à ces concertations alors qu’il a très tôt déclaré être opposé à toute modification du calendrier républicain - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
« Même s’il le termine par des regrets, un communiqué récent de Bamba Ndiaye, semblant écrire pour le compte des structures ayant accepté de participer au dialogue national de Macky Sall oblige à procéder à une mise au point et un rappel de nuances qu’il est sans nul doute le seul à ne pas avoir assimilées :
1. Le Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD) a dès le départ rejeté le « dialogue national » de Macky Sall en le considérant comme un moyen pour ce dernier de faire avaliser par l’ensemble de la classe politique ses propres agressions contre la démocratie sénégalaise et notamment un nouveau report de la date des élections locales qu’il avait déjà reculées sans concertation aucune.
2. Le CRD a accepté de participer aux seules concertations politiques de revue habituelle, organisées à la veille de chaque élection au Sénégal, conformément aux dispositions pertinentes du code électoral.
3. Le CRD ne saurait donc être lié par des décisions présentées comme consensuelles sous le prétexte qu’il est représenté à ces concertations alors qu’il a très tôt déclaré être opposé à toute modification du calendrier républicain.
4. La correction des innombrables manquements à la légalité relevés lors des dernières élections organisées au Sénégal, constitue un ordre du jour suffisamment fourni pour ne pas donner la priorité aux objectifs essentiels de Macky Sall.
5. En tout état de cause, le CRD considère, et les sénégalais, comme d’ailleurs tout observateur averti, le constatent aisément, que sur cette question précise, il n’existe pas de consensus pour justifier un report des élections municipales et départementales qui doivent se tenir le 1er décembre 2019. En conséquence de ce défaut de consensus, toute modification de la loi électorale par une partie et ses soutiens ou complices à moins de six mois des élections, sus – visées, serait une violation flagrante du protocole additionnel de la CEDEAO. Le cas échéant, le CRD se réserve le droit d’examiner la suite à donner tant au plan politique que judiciaire. »
VIDEO
LA SÉCURITÉ PRÉSIDENTIELLE EN QUESTION ?
L'incident de la voiture de Macky en feu, qui aurait pu tourner au vinaigre, met-elle en exergue ce qui a tout l’air d’une faille dans le dispositif sécuritaire du président ?
La vidéo de la limousine du président Macky Sall qui prend feu délie les langues. La toile a brûlé avec elle. Et ça peut se comprendre, car l’affaire est loin d’être anodine. Elle est même grave. Cet incident, qui aurait pu tourner au vinaigre, met-elle en exergue ce qui a tout l’air d’une faille dans le dispositif sécuritaire du président? iGFM tente de lire entre les lignes de la mésaventure de Macky.
D’abord, des dos d’âne à n’en plus finir quand on prend la route de Nguéniène. Et la voiture choisie pour transporter le président, sachant pertinemment l’allure folle à laquelle le cortège présidentiel roule, n’est autre que cette belle Mercèdes Benz Maybach S600, aussi basse qu’une fondation. Normale qu’en heurtant- aussi brutalement qu’on puisse l’imaginer- le goudron, le carter de la voiture ait éclaté!
Ensuite, en regardant la fameuse vidéo, on se rend compte qu’après être sorti de la voiture fumante, le numéro 1 du Sénégal reste à poireauter, seul, sans garde du corps, ne sachant pas quoi faire ni où aller. Il choisit alors de reboutonner sa veste, tranquillement, pendant que ses gardes ont l’air occupés à vouloir aider à l’extinction des flammes. D’ailleurs, selon un article de Dakaractu expliquant ce qui s’est passé, les gardes ont attendu que la situation soit sans issue pour décider de faire sortir le président et son hôte du piège de feu.
Et enfin ( selon ce que nous avons pu voir), la garde de Macky n’avait pas de plan de secours, quant à l’évacuation immédiate du président. Ils ont tâtonné un moment, avant de décider de le diriger vers la mosquée d’à côté. Donc, il n’y avait pas de voiture plan B, en cas de tel incident. Et selon nos informations, Macky et son homologue malien ont dû attendre un bon bout de temps, avant qu’une voiture 4X4 vienne les emmener aux obsèques d’Ousmane Tanor Dieng.
Autant de questions qui remettent en cause la sécurité du chef de l’Etat sénégalais. Car, comment sa limousine a-t-elle pu prendre feu ainsi, en plein trajet ? Déjà qu’elle était en panne, il y a à peine quelques temps. Ou encore, son protocole, qui devrait naturellement faire un repérage des lieux où doit se rendre le président, n’avait-il pas compris que le véhicule choisi n’était pas le bon? Et puis, quand on voit la gestion de l’incident par sa garde, ces questions ne peuvent que rester entières.
SUR LES TRACES DES ANCÊTRES DE COACH CISSÉ
A Baghagha, le village de Casamance (sud) dont est originaire la mère du sélectionneur des Lions Aliou Cissé, une victoire finale de l’équipe nationale de football à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 ne fait l’ombre d’aucun doute
A Baghagha, le village de Casamance (sud) dont est originaire la mère du sélectionneur des Lions Aliou Cissé, une victoire finale de l’équipe nationale de football à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 ne fait l’ombre d’aucun doute, les habitants pariant sur le "passé guerrier et glorieux" des ancêtres du coach sénégalais.
Dans cette partie méridionale du Sénégal, zone pluvieuse par excellence, l’hivernage a fini de s’installer en cette période de l’année. Le tapis herbacé qui s’étend à perte de vue suffit pour en témoigner.
Des nuages compacts éclipsent le soleil et assombrissent l’atmosphère. L’ombre bien généreuse provenant d’une rangée d’arbres séculiers contribuant de même à renforcer une impression de crépuscule en milieu de journée.
Un décor de ciel très chargé par les menaces de pluie. L’ordinaire de ce village situé à 25 kilomètres de Ziguinchor sur la route nationale numéro 6 et de bien d’autres villages de Casmance.
Une juxtaposition de constructions dont les toitures sont jaunies par le temps complète ce tableau. Il y a aussi ces rangées de palissades, quelques constructions en dur, des puits, mais surtout ces badauds qui jouent au ballon, dans des camps faits de tiges fragiles.
La vie semble s’être arrêté un peu à Baghagha, une insouciance tellement éloigné du stress qu’on peut imaginer le sélectionneur sénégalais vivre à la veille d’une finale si importante pour le destin footballistique du Sénégal.
Ici, le coach de la sélection nationale est un homme adulé. "Aliou (Cissé) est une icône. C’est un peu l’âme du village. Beaucoup de jeunes s’identifient à lui. Il est devenu un fils d’une dimension mondiale", explique Moussa Ndiaye, un oncle d’Aliou Cissé, avant de nous indiquer la demeure des Dème, famille maternelle du sélectionneur du Sénégal.
Sur place, une grande concession de plusieurs compartiments. "La mère d’Aliou Cissé (Oumy Dème) habite ici. Elle est originaire de ce village fondé par ses arrière-grands-pères Alassane Dème et Birane Dème. Ils étaient de grands islamisateurs qui ont quitté le Fouta avant de transiter par le Djoloff et le Saloum pour venir en Casamance", raconte Saër Ndiaye, imam à Baghaga et oncle d’Aliou Cissé.
Des indications tellement éloignées de l’image que la plupart des Sénégalais sont amenés à se donner du technicien sénégalais et de ses dreadlocks légendaires, bien en vue sur le banc de touche de l’équipe nationale de football. S’y ajoute son français châtié qui fait plus penser à un Sénégalais de France qu’à autre chose.
"Tous les grands-pères d’Aliou Cissé étaient de réputés dignitaires religieux. Alassane Dème est le père de Birane Dème qui est le père de Gorgui Dème. Ce dernier est le père de la maman d’Aliou Cissé. Ils ont tous occupé l’imamat et vulgarisé l’Islam un peu partout", fait remarquer Saër Ndiaye, entouré d’une bonne partie de la famille.
"Cette famille Dème a largement contribué à propager l’enseignement coranique et arabe dans le Fouta, dans le Djoloff, dans le Saloum, en Casamance et en Guinée Bissau (…)", insiste Moussa Ndiaye. Aliou Cissé "est une référence pour tous les jeunes du village", ajoute-t-il.
Modou Ndiaye, un cousin d’Aliou Cissé, raconte qu’il a un jour conduit le coach des Lions au mausolée de son grand père Birane Dème. "Il avait pleuré de chaudes larmes. Presque avant chaque campagne de l‘équipe nationale, si son calendrier le lui permet, il vient ici pour formuler des prières", témoigne-t-il.
En face de la concession familiale, un grand chantier en cours. Il s’agit d’un projet de modernisation de la grande mosquée.
"Aliou Cissé a une fois visité la mosquée en cours de construction. Il a promis d’apporter sous peu sa contribution", confie Modou Ndiaye qui se présente comme "le principal relais" entre coach Cissé et le village.
La même ambiance de reconnaissance prévaut à Ziguinchor, royaume d’enfance d’Aliou Cissé. Aux quartiers Kandé et Tilène où le technicien a passé ses premières années, les membres de la famille décrivent le coach national comme un "digne fils appartenant à une lignée sainte".
Modou Cissé, imam d’une mosquée à Tilène, était le maitre coranique d’Aliou Cissé durant son enfance. "Aliou Cissé logeait chez sa grand-mère à Kandé, mais il passait la journée ici pour apprendre le Coran", rappelle-t-il, un exemplaire du saint Coran à la main.
"C’est une tradition dans la famille. Tout le monde apprend le Coran. Les grands-pères d’Aliou Cissé du côté maternel comme du côté paternel avaient le grade de Hafizatoul Khourane (mémorisation du saint Coran)", renseigne l’Imam de Tilène, par ailleurs oncle paternel d’Aliou Cissé.
Les ancêtres de coach Cissé viennent du Saloum. "Nous appartenons à la grande famille de Birane Cissé" dont les membres sont installés "un peu partout au Sénégal, notamment à Nioro Du Rip, à Kaymor, à Wannar, à Diamal ou encore à Pire. Nous sommes de la même famille que le défunt imam de la mosquée de Médina Baye imam Hassane Cissé", note Imam Modou Cissé.
Selon lui, un des grands-parents d’Aliou Cissé a même été islamiser jusqu’en Guinée-Bissau, un pays frontalier de la Casamance.
"Un grand mausolée en marbre est érigé dans le cimetière du village où il est tombé (au cours d’une bataille). Beaucoup de Bissau-Guinéens qui portent le nom de Cissé, c’est en référence à ce grand-saint", dit Aliou Cissé, cousin du coach de la sélection nationale avec qui il partage le même homonyme.
L’ancien maitre coranique de Cissé invoque l’enfance du coach national pour expliquer "sa rigueur actuelle".
"Il était un enfant extrêmement courageux et très têtu. Les heures de repos, je le gardais souvent dans la salle parce qu’il se battait beaucoup avec les autres enfants (…) je ne suis pas surpris de le voir devenir un homme rigoureux et combattant dans l’âme. C’est dans le sang", souligne-t-il
La famille d’Aliou Cissé espère ainsi du technicien qu’il écrira ce vendredi une page inédite du football sénégalais sur les bords du Nil, à la manière de ses conquérants ancêtres qui ont soumis bien des communautés pour le triomphe de l’islam.
CAN 2019, L'ABÉCÉDAIRE DE LA FINALE
D : comme duel. Outre celui des joueurs symbolisé par Ryad Mahrez et Sadio Mané, la finale sera un duel technico-tactique entre Belmadi et Cissé. De la revanche dans l’air car le premier l’avait remporté en match de poule
La finale de la 32-ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football met aux prises vendredi au Caire les Fennecs d’Algérie aux Lions du Sénégal. Voici, de A à Z, la présentation de ce duel entre les deux meilleures équipes de la compétition, démarrée le 21 juin dernier.
- A : comme Aliou Cissé, l’entraîneur du Sénégal. En atteignant la finale de la Can, il a rempli son contrat et pour le remercier la Fédération l’a reconduit dans ses fonctions jusqu’en 2021.
- B : comme Belmadi Djamel, l’entraineur de l’Algérie. Tout comme son homologue sénégalais, il conduit ses troupes de victoire en victoire. Pour ce faire, il ne s’assoit jamais sur le banc mais longe en courant la ligne de touche pour motiver ses joueurs. Un spectacle dans le match.
- C : comme coach. Anciens joueurs devenus coachs, Aliou Cissé et Djamel Belmadi sont assurément les meilleurs techniciens de la Can. Pour arriver en finale, ils ont terrassé la Tunisie et le Nigéria, coachés par les « sorciers blancs », Alain Giresse et Gernot Rohr. L’expertise africaine mérite vraiment considération.
- D : comme duel. Outre celui des joueurs symbolisé par Ryad Mahrez et Sadio Mané, la finale sera un duel technico-tactique entre Belmadi et Cissé. Du revanche dans l’air car le premier l’avait remporté en match de poule
E : comme Egyptiens. Déçus de l’élimination de leur équipe, ils vont comme ils ont appris à le faire depuis les quarts de finale suivre la finale en simples spectateurs. Depuis les tribunes ou à la maison devant leur poste téléviseur ?
- F : comme Fennecs ou renards du désert. C’est le nom collé à l’équipe d’Algérie
- G : comme Gaïndé. C’est le nom de lion en wolof, la langue la plus parlée au Sénégal. Le groupement de supporters le plus connu s’appelle « 12ème gaïndé »
- H : comme habitués. Avec 18 participations pour l’Algérie et 15 participations pour le Sénégal en 32 éditions de la Can, on peut bien dire que Fennecs et Lions sont des habitués de la plus grande manifestation sportive du continent
- I : comme il y est ! (but). Auteurs chacun de trois buts, Sadio Mané et Ryad Mahrez, les stars des deux équipes vont-ils encore marquer, histoire d’égaler ou de coiffer au poteau l’avant-centre du Nigeria Odion Ighalo, jusqu’ici meilleur buteur de la Can avec cinq réalisations ?
- J : comme junior. Krépin Diatta, le junior de 20 ans des Lions du Sénégal, est assurément l’une des révélations du tournoi. On attend de lui, une répétition de son grand match face à la Tanzanie.
- K : comme Kalidou Koulibaly. Le défenseur sénégalais sera le grand absent de la rencontre. Suspendu pour cumul de cartons jaunes, l’un des meilleurs joueurs de la compétition suivra la finale depuis les tribunes.
- L : comme lions. C’est le nom de l’équipe du Sénégal et les supporters s’attendent à voir Sadio Mané et compagnie se comporter en prédateur comme le fauve tant redouté
- M : comme match. La finale sera le 52ème match de la Can, disputée pour la première fois par 24 équipes
- N : comme Néant. C’est le nom de l’arbitre de la finale. De nationalité camerounaise, il porte le prénom de Alioum.
- O : comme Odion Jude Ighalo. Avant-centre du Nigeria et actuel meilleur buteur de la compétition, il est âgé de 30 ans et joue au Shanghai Greenland Shenhua football club, en Chine.
- P : comme pénalty. Malheureux sur les pénaltys à l’image de leur star, Sadio Mané, qui en a raté deux, les Sénégalais tremblent à l’idée d’en avoir face aux Algériens. S’ils avaient à choisir un but, ce serait sûrement sur une phase de jeu et non une balle arrêtée du genre pénalty.
- Q : comme quatuor. Le quatuor des arbitres de la finale est constitué de l’arbitre central Alioum Néant, des juges de touche, Menkouandé Evarist et Elvis Noupue, tous du Cameroun, et du Gabonais Eric Otogo Castane, arbitre remplaçant.
- R : comme rejet. La Confédération africaine de football a rejeté d’un coup sec la demande d’annulation de la suspension de Kalidou Koulibaly que lui avait soumise la Fédération sénégalaise de football.
- S : comme supporters. Forcément, il y aura une bataille des supporters et les Algériens, ayant affrété 28 avions pour se rendre au Caire, sont décidés à la gagner. Mais les Sénégalais promettent, grâce à leurs étudiants en Egypte de relever le défi.
- T : comme trophée. Le trophée de la Can date de 1957 a été remporté pour la première fois par le Soudan. Toutefois, le Ghana le conservera pour l’avoir gagné trois fois. Le deuxième trophée mis en jeu en 1980 sera la propriété du Cameroun. Ainsi, c’est le troisième trophée, mis en jeu depuis 2001, que s’apprêtent à disputer Algériens et Sénégalais.
- U : comme un. Les Algériens ont remporté une seule fois la Can en 1990 et rêvent d’un deuxième sacre.
- V : comme Var. Introduite dans la compétition depuis les quarts de finale, la Vidéo assistance referee a jusqu’ici fait des heureux et des malheureux. Prions pour qu’elle ne soit pas à l’origine d’une polémique durant la finale.
- W : comme « wooy sama ». Ce terme wolof synonyme de sauve-qui-peut est poussé dans les chaumières sénégalaises à chaque menace devant les camps des Lions. Toutefois, jusqu’ici un seul but est entré. Prions pour que les cœurs ne lâchent pas durant la finale.
- X : comme xénophobie. Ce mot n’est sorti d’aucune bouche, en dépit de la maigreur du public qui assiste aux matchs. Nombreux à se déplacer pour les Pharaons, les Egyptiens ont systématiquement boycotté les stades depuis l’élimination de la bande à Salah. Chauvins mais pas xénophobes…
- Y : comme Yetnahaw gaâ. Cette expression arabe qui signifie qu’ « ils dégagent tous » fait partie des slogans que continuent de proférer à l’endroit de leurs dirigeants politiques les Algériens, tout en supportant les Fennecs. Comme quoi le foot n’éclipse pas la politique en Algérie.
- Z : comme zéro. Zéro Can c’est le palmarès des Lions du Sénégal qui n’ont jamais brandi le trophée continental. Ce sera leur deuxième finale après celle perdue en 2002 face au Cameroun de Samuel Eto’o fils, meilleur buteur de toutes les compétitions avec 16 réalisations.
L'HUMEUR DU DOYEN, PAR ALYMANA BATHILY
ÉGYPTE, LE MARÉCHAL ET LE FOOTBALL
EXCLUSIF SENEPLUS - Sissi ne devrait-il pas faire marche arrière dans sa lutte contre les « Ultras », en retirant par exemple le nom d'Aboutrika de la liste des terroristes comme le demandait déjà un député de son parti il y a plusieurs mois ?
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 18/07/2019
Mohammed Aboutrika : ce nom incarne à lui tout seul le conflit qui oppose le régime du Maréchal Abd El Fattah al Sissi au football égyptien. Attaquant star d’Al-Ahly, le club le plus titré d’Egypte et d’Afrique, pour lequel il jouera de 2004 à 2013, milieu offensif de l’équipe nationale, il est l’auteur des buts victorieux des finales de la CAN en 2006 face à la Côte d’Ivoire et en 2008 face au Cameroun. Meilleur joueur africain en 2008 et 2012.
Didier Drogba lui dira lors de la remise des Awards 2012, «Vous êtes une légende ». En 2012, il déclare son soutient à la candidature de Mohammed Morsi, candidat des Frères Musulmans à l’élection présidentielle.
Comme on le sait, Mohammed Morsi sera élu avant d’être victime d’un coup d’état militaire le 3 juillet 2013, conduit par Abd El Fattah al Sissi
Mohammed Aboutrika dénonce alors le coup d’état avant de s’exiler au Qatar d’où il couvre d’ailleurs la CAN 2019 en tant que consultant de la chaine de télévision BeIN Sports.
Il ne faut pourtant pas réduire les rapports entre le régime du Maréchal et le football égyptien à la seule figure de Mohammed Aboutrika.
En réalité, c’est un conflit profond entre le régime militaire, les clubs de football et les supporters, voire la jeunesse égyptienne toute entière qui s’est cristallisé autour de la figure « légendaire » de l’attaquant d’Al-Ahly et des Pharaons.
Les origines du conflit remontent à la création des « Ultras », ces organisations de supporters qui au début des années 2000 ont pris le contrôle des clubs les plus populaires du pays, notamment ceux d'Al-Ahly du Caire, à travers les Ultras Ahlawy (UA-07) et de Zamalek à travers le S.C Ultras White Knights (UWK ou Zamalkawy).
Il s’agissait pour les supporters d’assurer l’autofinancement de leurs clubs et leur libération de la tutelle des régimes militaires qui de l’ère du Colonel Gamal Abd el Nasser, à celui d’Anouar Al Sadate jusqu’à celui d’Hosni Moubarak, ont contrôlé financièrement et exploité politiquement les clubs et le football égyptien dans son ensemble.
De fait, les « Ultras » sont devenus très vite un cadre et une tribune d’expression pour la jeunesse dans un pays bâillonné, sans libertés individuelles et sans presse indépendante.
Aussi, quand le Printemps Arabe éclate en 2011, les « Ultras », comme toute la jeunesse égyptienne prennent la rue, aux côtés du peuple.
Les « Ultras » s’érigent même en service d’ordre et avant-garde armée du mouvement révolutionnaire en affrontant les milices du régime et l’armée lors des grandes manifestations de rues et de l’occupation de la Place Tahrir.
C’est dans le climat de confrontation quasi quotidienne entre Ultras et l’armée que survient le drame le 1er Février 2012 à l‘issue d’un match gagné 3-1 par Al Masry, l’équipe de Port Said, sur son stade au contre l’équipe cairote d’Al-Ahly. 74 morts et 200 blessés sont décomptés.
Pour Mohammed Aboutrika qui a joué ce jour-là, le drame a été provoqué par la passivité volontaire des forces de l’ordre, si elle n’a pas été planifiée par eux. Les supporters d’Al-Ahly réclament d’ailleurs au cours du procès qui s’ensuit la mise en accusation de l’armée en plus des Ultras d'Al Masry. En vain bien sûr.
Mais dès lors, la présence des supporters dans les stades est interdite lors des matchs du championnat. L’interdiction ne sera levée qu’en 2018. Mais les supporters et les jeunes en général continuent de bouder les stades et…le régime.
Mohammed Aboutrika bien qu’exilé est plus populaire que jamais ainsi qu’en témoigne son image toujours présente dans les spots publicitaires. Les hommes du Maréchal auraient bien aimé lui substituer Mohammed Salah la nouvelle « légende » mais celui-ci se révèle incontrôlable.
Il critiquera ainsi ouvertement la Fédération Egyptienne de Football de lui avoir imposé la présence de M. Ramzan Kadyrov, le président de Tchétchénie lors de la préparation pour la Coupe du Monde 2018. Il s’engagera par ailleurs dans une campagne de l’ONU en faveur des droits de la femme et de l’égalité des sexes en Egypte.
Dans ce contexte, l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations fournissait une occasion imprévue et inespérée pour la Fédération Egyptienne de Football et pour le régime du Maréchal Al Sissi de se réconcilier avec les supporters et avec la jeunesse. Mais voilà que les Pharaons sont éliminés dès le début de la compétition.
Dès lors, le Maréchal ne devrait-il pas faire marche arrière dans sa lutte contre les « Ultras », en retirant par exemple le nom de Mohammed Aboutrika de la liste des terroristes comme le demandait déjà un député de son parti il y a plusieurs mois ? Ne devrait-il pas prendre au sérieux le fait que lors de sa réélection en mars 2018, 1 million d’Egyptiens ont voté…..Mohammed Salah ?
Enfant, il jouait comme beaucoup d'autres Sénégalais au foot dans les rues de Dakar. Aujourd'hui, Youssou N'Dour est une star de la World Music et le conseiller personnel du président sénégalais Macky Sall. Alors qu'il a récemment publié l'album History, une plongée dans l'Afrique musicale, nous avons joint au téléphone ce fan de ballon rond, juste avant qu'il ne s'envole vers le Caire où il doit assister à la finale de la Coupe d'Afrique des nations entre les Lions de la Téranga et les Fennecs d'Algérie.
Le Point : Le Sénégal joue vendredi sa deuxième finale de CAN, ce sera contre l'Algérie. Que pensez-vous de cette sélection ?
Youssou N'Dour : Je m'intéresse au football depuis longtemps et en plus suis un supporteur de l'équipe du Sénégal. Depuis notre première participation à la Coupe du monde en 2002 en Corée et au Japon, où nous étions arrivés en quart de finale, le foot sénégalais a évolué. Le pays a depuis cherché à trouver une formidable génération de joueurs. Ces Lions du Téranga peuvent marquer l'histoire du foot. Cette génération a beaucoup de talent. Nos footballeurs jouent dans les plus grands clubs européens. Ils sont allés à la Coupe du monde l'année dernière et ont déjà un très beau palmarès. Ces Lions-là ont tous les atouts pour gagner cette CAN. Nous sommes la première équipe d'Afrique au classement Fifa (22e). Et nous voilà en finale de la CAN, comme en 2002 ! J'espère bien sûr que nous allons la gagner, ce serait notre première Coupe d'Afrique.
Quels joueurs vous impressionnent ?
Je les apprécie tous, car chacun d'entre eux est très fort à son poste. Ils ont de grandes qualités individuelles. Ainsi de Sadio Mané, Kalidou Koulibaly… Ce sont des joueurs qui ont marqué leurs clubs et leurs championnats. Quand vous allez à Naples, on vous parle de Koulibaly qui est leur meilleur défenseur, quand vous allez à Liverpool on vous parle du meilleur attaquant Sadio Mané, à Everton on vous parle du milieu Idrissa Gueye, etc. Et puis il y a l'entraîneur Aliou Cissé. Il fut le capitaine de l'équipe qui a été jusqu'en quart de finale de la Coupe du monde en 2002. Il s'est battu pour être entraîneur, en passant son diplôme et superviser l'équipe olympique de 2012 à 2015. Il a sa vision et sa façon de travailler. Et puis les critiques, de la presse, du peuple ou de El-Hadji Diouf [qui ne croyait pas aux chances de l'équipe de Cissé et a affirmé : « Tant que cette équipe aura à sa tête un sélectionneur comme Aliou Cissé, elle n'ira nulle part », NDLR] le motivent et lui mettent une pression positive.
Et si vous deviez choisir un Lion de la Téranga…
Il y a Sadio Mané qui m'impressionne beaucoup. Son parcours est exemplaire. Enfant, il avait tellement envie de jouer qu'il a déménagé pour intégrer une école de formation très importante au Sénégal, Génération Foot [qui a un partenariat avec le FC Metz en France, NDLR]. Comme je suis président d'honneur de Génération Foot, j'ai pu voir comment ce garçon a progressé jusqu'à devenir le co-meilleur buteur du championnat anglais avec 22 buts à Liverpool lors de la saison 2018-2019 et gagner cette année la Ligue des champions. En huitièmes de finale du tournoi européen contre le Bayern de Munich, il a même marqué deux buts contre le meilleur gardien du monde, Manuel Neuer, de l'équipe d'Allemagne. Sadio Mané est un garçon qui a fait beaucoup d'efforts avec ses parents pour en arriver là.
Comment les Sénégalais vivent ce très beau parcours de leur équipe ?
Les Lions de la Téranga sont très populaires au Sénégal. Ils inspirent les jeunes qui veulent devenir footballeurs. Cette équipe du Sénégal me fait rêver. Elle me fait rêver notamment pour sa sérénité lors des matches. Pour le match contre la Tunisie, j'étais avec la famille et on a crié comme des fous. C'était la folie dans les rues de Dakar et partout au Sénégal. Après toutes ces déceptions d'avoir loupé certaines qualifications, tout le pays était vraiment heureux. Le football met une ambiance extraordinaire. Vendredi pour la finale, ce sera l'explosion de joie si on gagne la Coupe d'Afrique, car ce serait notre première ! Cela va être la folie à Dakar et au Sénégal.
Que pensez-vous de l'équipe algérienne ?
Ils ont une bonne équipe. Le Sénégal et l'Algérie sont deux pays amis. Et la vérité se passe sur le terrain.
Y a-t-il des débordements au Sénégal lors des matches ?
Ici, les après-matches se passent très bien, car nous sommes un pays qui valorise beaucoup le fair-play. Vendredi, nous n'allons insulter personne ni casser quoi que ce soit, car les Sénégalais sont fair-play. C'est une évidence, mais la Coupe d'Afrique se passe en Afrique donc manifestons notre joie en Afrique ! Ceux qui prennent la Coupe d'Afrique comme la Coupe de France se trompent !
Quel est votre pronostic pour le match ?
Le Sénégal va jouer pour gagner le match… Mais ll va falloir se découvrir. Ce ne sera pas du tout pareil que le match de poule quand l'Algérie en juin a gagné 1-0 contre le Sénégal. Je serai en Égypte avec la délégation officielle pour aller chercher l'équipe, les encourager et les ramener à la maison. J'espère que cela sera avec la Coupe. Mais dans le sport, vous savez, on n'est jamais sûr de rien…
Comment dit-on « Allez les Lions » en wolof ?
On dit « en avant » ! « Tcha kanam » !
KOULIBALY, UNE ABSENCE QUI FAIT MAL
Tout porte à croire que la suspension de Kalidou Koulibaly permettra à Salif Sané de retrouver une place de titulaire. Même si, dans la tête des Lions de la Téranga, « Kouli » sera bien présent
Il est le seul joueur qui manquera la finale de la CAN 2019 pour cause de suspension. Kalidou Koulibaly, roc de la défense du Sénégal, ne sera pas sur le terrain vendredi 19 juillet face à l’Algérie. Une absence préjudiciable aux Lions, mais le joueur de Naples sera présent moralement pour ses coéquipiers.
La promesse ne sera pas complétement tenue, en tout cas pas cette année. Dans la foulée de la victoire du Sénégal face à la Tunisie en demi-finale de la CAN 2019 (1-0 a.p), Aliou Cissé, sélectionneur des Lions, s’est confié, en conférence de presse, sur ce qu’il a assuré à ses joueurs en 2015, peu après avoir succédé à Alain Giresse : « J’avais promis deux choses à mes joueurs: les ramener à la Coupe du monde et en finale de la Coupe d’Afrique. Je l’ai promis à (Kalidou) Koulibaly pour qu’il vienne jouer avec nous. »
Oui, le défenseur a répondu à l’appel du nouveau sélectionneur quand celui-ci l’a convoqué et aligné pour la première fois, le 5 septembre 2015, lors d’un match éliminatoire de la CAN 2017 face à la Namibie.
Oui, le défenseur était présent en Russie pour la Coupe du monde 2018, la première du Sénégal depuis celle de 2002, quand Aliou Cissé était alors joueur et capitaine.
Mais non, Kalidou Koulibaly ne jouera pas la finale de la Coupe d’Afrique des nations 2019. Le Sénégal oui, mais pas lui ; il sera suspendu, vendredi 19 juillet au Caire, pour le grand rendez-vous face à l’Algérie.
Maudite main fatale
Lors des demi-finales qui se sont jouées le 14 juillet, six joueurs parmi les futurs finalistes étaient sous la menace d’une suspension en cas de nouveau carton jaune : les Algériens Ramy Bensebaïni, Adlane Guedioura et Ismaël Bennacer, et les Sénégalais Papa N’Diaye, Sadio Mané et Kalidou Koulibaly. Les cinq premiers sont passés entre les mailles du filet. Pas le n°3 des Lions de la Teranga, seul joueur avec N’Diaye à avoir joué l’intégralité des matches du Sénégal dans cette CAN.
On jouait la 73e minute de la demi-finale face aux Aigles de Carthage et le score était alors toujours de 0-0. A l’entrée de la surface de réparation, Ferjani Sassi décidait de tenter sa chance. Kalidou Koulibaly se jetait pour contrer cette frappe. Malheureusement, c’est du bras que le colosse sénégalais (1,95m pour 89 kilos) a repoussé la tentative du Tunisien. Verdict : penalty (que Sassi ratera quelques instants plus tard) et carton jaune pour le Sénégalais.
En huitièmes de finale, face à l’Ouganda, Kalidou Koulibaly avait déjà été averti pour un tacle trop viril dans les pieds d’Emmanuel Okwi. La règle est ainsi faite : deux cartons jaunes récoltés en trois matches entraînent une suspension pour la rencontre suivante. Le défenseur ne sera donc pas là pour affronter l’Algérie le 19 juillet dans la capitale égyptienne.
La même mésaventure (une suspension liée à l’accumulation de cartons jaunes) est arrivée à d’autres joueurs, comme l’Allemand Michaël Ballack, suspendu pour la finale de la Coupe du monde 2002, le Tchèque Pavel Nedved, suspendu pour la finale de la Ligue des champions 2003, l’Espagnol Xabi Alonso, suspendu pour la finale de la Ligue des champions 2014…
« Aux côtés de mes frères pour écrire l’histoire »
Sur les réseaux sociaux, Kalidou Koulibaly s’est exprimé. Evidemment, manquer cette finale de CAN, la deuxième de l’histoire du Sénégal, est une déchirure pour lui. Mais le défenseur prône avant tout l’unité de tout son pays derrière les Lions : « C’est une finale qui donne de la joie à un peuple entier et nous en sommes fiers. Cela me fait mal de ne pas pouvoir y jouer. Mais je serai aux côtés de mes frères pour écrire l’histoire : allez les Lions. »
International depuis l’âge de 24 ans, le natif de Saint-Dié-des-Vosges (Vosges) s’est très vite érigé comme un homme de base de la sélection d’Aliou Cissé, en même temps qu’il se révélait saison après saison comme l’un des meilleurs défenseurs du monde avec Naples en Italie. D’après les comptes du site Transfermarkt, Koulibaly n’a manqué que quatre matches internationaux depuis sa première sélection (et quatre matches sans importance – des amicaux ou des matches sans enjeu – durant lesquels il est resté sur le banc). En 36 capes, il n’a cédé sa place en cours de rencontre qu’à trois reprises seulement.
C’est dire s’il est indispensable et si son absence pour la finale risque de peser lourd dans le sort du match. La Fédération sénégalaise de football (FSF) a, d’après le journal national Record, déposé un recours auprès de la Confédération africaine de football (CAF) pour tenter de faire annuler le carton jaune reçu par Kalidou Koulibaly face à la Tunisie, en avançant notamment l’argument que sa main n’était pas intentionnelle et que son bras n’était pas décollé du corps.
Salif Sané en pole
Si la CAF ne change pas d’avis, Aliou Cissé n’aura pas le choix et devra recomposer son onze. Koulibaly suspendu, la logique voudrait que la charnière centrale soit composée du capitaine Cheikhou Kouyaté et de Salif Sané. Le joueur de Schalke 04 avait d’ailleurs débuté cette CAN face à la Tanzanie en accompagnant Kalidou Koulibaly dans l’axe, mais il dut sortir après une vingtaine de minutes de jeu seulement, victime d’une entorse de la cheville gauche. Son indisponibilité a relancé Kouyaté et Sané, une fois rétabli, n’est réapparu que brièvement en quarts face au Bénin quand il est entré en jeu au milieu de terrain à la place d’Idrissa Gueye à la 89e minute, puis un peu plus longuement en demies quand il a remplacé son coéquipier Papa « Badou » N’Diaye à la 81e minute.
Tout porte à croire que la suspension de Kalidou Koulibaly permettra à Salif Sané de retrouver une place de titulaire. Même si, dans la tête des Lions de la Téranga, « Kouli » sera bien présent. « Il est vital dans cette équipe. C’est un joueur qui donne beaucoup. Nous jouerons également pour lui », a assuré Papa « Badou » N’Diaye.
SNÉGAL-ALGÉRIE VU PAR BOUMNIJEL ET DINDANE
Ce serra très serré, très disputé. Laquelle des deux équipes sera la moins fatiguée ? Cela se jouera aussi au mental. L’équipe qui semble la plus complète, c’est l’Algérie
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 18/07/2019
Jeune Afrique : Quelle impression vous ont fait les deux équipes depuis le début de la CAN ?
Ali Boumnijel : Leur présence en finale prouve déjà qu’elles assument leur statut. Il est assez logique de les voir en finale. L’Algérie, selon moi, a proposé le meilleur football. Avec de la solidité dans toutes les lignes, de la rigueur et une touche offensive vraiment très intéressante. Le Sénégal est également très fort défensivement, physiquement très puissant et il a des joueurs offensifs d’une grande qualité. Cela dit, son jeu est moins spectaculaire.
Aruna Dindane : L’Algérie joue bien, elle a un gros bloc au milieu, avec un très bon Mahrez et un Guedioura très précieux. Physiquement, c’est puissant. Peut-être que défensivement, elle est peut-être un peu moins solide que le Sénégal, même si, avec l’absence de Koulibaly, celui-ci sera pénalisé. Je pense qu’il y a plus de qualité offensive chez les Lions, avec Mané, Sarr, Niang, Baldé. Même si son jeu est parfois haché…
À quel genre de match vous attendez-vous ?
A.B : On pourrait assister à un match assez ouvert. Celui du premier tour avait vu l’Algérie s’imposer (1-0), lors d’une rencontre assez engagée. Il y aura beaucoup d’impact physique, mais je pense qu’on devrait assister à un spectacle assez intéressant. La fraîcheur physique sera un élément important. Nous sommes fin juillet ou presque, les joueurs sont fatigués. L’Algérie avait pu faire un peu tourner son effectif lors du dernier match de poules, mais cela fait près de trois semaines.
A.D : Ce serra très serré, très disputé. Laquelle des deux équipes sera la moins fatiguée ? Cela se jouera aussi au mental. L’équipe qui semble la plus complète, c’est l’Algérie. Mais sur une finale, tout est différent. Ce n’est pas parce que les Algériens avaient gagné 1-0 au premier tour qu’ils ont forcément pris un ascendant.
Quel est votre pronostic ?
A .B : J’ai des amis dans les deux pays. L’entraîneur de Sochaux, dont je fais partie du staff technique, c’est Omar Daf [ancien international sénégalais et ex adjoint d’Aliou Cissé, NDLR]. Mais je penche pour l’Algérie, qui a proposé un meilleur football. Je pense qu’elle va s’imposer 2-1.
A .D : Difficile à dire… Sur le papier, pour moi, c’est du 50-50. Je pense que les deux équipes ne parviendront pas à se départager ni à la fin du temps réglementaire, ni des prolongations. Je vois donc le Sénégal devenir champion d’Afrique aux tirs au but…
par Ousmane Sonko
HOMMAGE À MAMADOU DIA
De 1962 à maintenant, tout a été fait pour précipiter cet homme dans l'oubli et le discrédit, mais la vérité sur l'histoire du Sénégal et de l'Afrique finira inéluctablement par triompher, portée par des générations nouvelles
Aujourd'hui, 18 juillet, est célébré le Président Mamadou Dia, l'un des plus valeureux hommes politiques du Sénégal, à côté de Cheikh Anta Diop.
Avec cet homme exceptionnel, nous partageons une même ville : Khombole d'où est originaire ma mère, et tellement de convergences politiques que notre naissance au même mois de juillet, à trois jours d'intervalle, ne saurait relever de la pure coïncidence.
De 1962 à maintenant, tout a été fait pour précipiter cet homme dans l'oubli et le discrédit, mais la vérité sur l'histoire du Sénégal et de l'Afrique finira inéluctablement par triompher, portée par des générations nouvelles abreuvées aux sources de Thomas Isidore Sankara, Cheikh Anta Diop, kwamé Nkrumah, Mamadou Dia...
Repose en paix Maodo!
Puisse ta demeure de barzakh préfigurer de ta place au paradis éternel.
Ameen.
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L'EFFET MAGNUS OU LA SPIRALE DE ROBERTO CARLOS
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Souvenez-vous, en 1997, le Brésilien Roberto Carlos marque contre la France avec une magnifique frappe enroulée. Comment est-ce possible de donner un tel effet au ballon ? Tout simplement par l'effet Magnus.