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3 août 2025
LE PDS CONTRE LE REPORT DES LOCALES
Il semble évident que Macky et ses alliés cherchent à échapper au désaveu dont ils feront l’objet à l’occasion de ce scrutin - Le président donne, une fois de plus, la mesure de son manque notoire de décence et d’élégance - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du PDS, daté du 18 juillet 2019, relatif à la perspective du report des élections locales, annoncée par la commission politique du dialogue national.
« Le Parti Démocratique Sénégalais prend connaissance avec étonnement de la volonté manifeste de Macky Sall de reporter une deuxième fois la tenue des élections locales, prévues le 1er décembre 2019.
Le PDS est farouchement opposé à cette tentative de report, qui n’est sous-tendue par aucun argumentaire recevable. Il semble évident que Macky Sall et ses alliés cherchent par ce biais à échapper au désaveu dont ils feront l’objet à l’occasion de ce scrutin.
Cette décision est d’autant plus regrettable qu’elle intervient au moment où le Sénégal est endeuillé par la perte du Secrétaire Général du Parti Socialiste M. Ousmane Tanor Dieng. En agissant ainsi, Macky Sall donne, une fois de plus, la mesure de son manque notoire de décence et d’élégance, et espère dissimuler ses basses manœuvres pour imposer une décision aussi importante sur la vie de nos collectivités locales avec la complicité de représentants de partis politiques qui n’ont pour la plupart aucune légitimité politique.
Le PDS tient solennellement à le mettre en garde contre les conséquences de cette nouvelle forfaiture. Il sera tenu comme unique responsable des répercussions de cette décision arbitraire dont la seule motivation est d’éviter d’essuyer le mécontentement des sénégalais à l’égard de sa politique marquée par une succession de scandales et la hausse généralisée des prix.
Le PDS appelle toutes les forces vives de notre pays, attachées à notre modèle démocratique à rejeter catégoriquement cette nouvelle violation du calendrier électoral et à s’engager dans cette nouvelle bataille pour le respect de notre droit à choisir librement des représentants qui agiront dans l’intérêt premier des collectivités locales et des populations. »
PAR Aboubacar Demba Cissokho
JOHNNY CLEGG, MERCI !
Sa mort vient rappeler deux choses : l’exaltation de sentiments humains comme l’amour, la lutte acharnée pour les droits humains fondamentaux, à travers la création artistique surtout, installent durablement son auteur dans la conscience des hommes
En 1986, Hugh Masekela et Johnny Clegg écrivaient, chacun de son côté, une chanson en l’honneur de Nelson Mandela, alors en prison : Bring Him Back Home pour le premier et Asimbonanga pour le second, à la fois plaidoyers pour la libération de l’icône de la lutte anti-apartheid et hymnes de ralliement qui plaçaient ce combat pour la justice, l’égalité et la liberté dans les espaces publics et les foyers les plus reculés…
Johnny Clegg, décédé ce mardi 16 juillet à l’âge de 66 ans, a rejoint Masekela et Madiba, sans pour autant quitter le coeur des mélomanes et combattants de la liberté à travers le monde pour qui il continuera de symboliser – avec bien d’autres artistes – le refus de la soumission et de l’exploitation d’un groupe par un autre au nom d’une prétendue supériorité raciale.
Son élan humaniste l’a conduit à trouver un intelligent mélange entre les influences de ses lointaines origines occidentales et les rythmes et mélodies de son pays, l’Afrique du Sud. C’est ce qui lui a valu le surnom de ‘’White Zulu’’ (le Zulu blanc), expression d’un humanisme qui veut que les hommes et femmes vivant sur le même territoire soient obligés – condamnés même – de bâtir l’édifice d’un vivre-ensemble bien compris, profitable et enrichissant à tous.
Clegg est donc parti aujourd’hui après quatre ans lutte contre un cancer du pancréas, semant tristesse un peu partout dans le monde. Sa mort vient rappeler deux choses : l’exaltation de sentiments humains comme l’amour, la lutte acharnée pour les droits humains fondamentaux, à travers la création artistique surtout, installent durablement son auteur dans la conscience des hommes, le rendant immortel ; il faut rester vigilant et mobilisé parce que rien n’est acquis pour de bon, les attitudes réactionnaires et les populismes de toutes sortes nous rappelant que les victoires d’hier peuvent être remises en cause.
Les djéli du Mandé disent que « la mort n’est rien, c’est partir sans laisser de traces qui peut être un drame ». Pour ce qu’il a chanté, dit en dehors des studios et des scènes, aux quatre coins du monde, Johnny Clegg a vécu une vie utile. Il restera vivant. Il avait chanté Asimbonanga, qui veut dire « nous ne l’avons pas vu », en référence à Nelson Mandela. Depuis, le monde a vu Mandela. Dans ce fait, il a admirablement joué sa partition. Il y a bien d’autres actes de noblesse et de grandeur à son actif, mais rien que pour cela, il a mérité son repos.
RIYAD MAHREZ, ITINÉRAIRE D'UN ACHARNÉ PÉTRI DE TALENT
C'est le parcours d'un garçon qui a toujours su ce qu'il voulait faire de sa vie. Riyad Mahrez, qui dispute la finale de la CAN 2019 avec l’Algérie, s’est accroché à ses rêves de devenir footballeur professionnel de très haut niveau
« Quand Quimper (en 2009) m’a proposé un essai, j’avais 18 ans. Le billet de train coûtait 160 euros. J’avais dit à ma mère : 'T’inquiète, je vais te les rendre, je vais percer'. » Cette phrase de Riyad Mahrez, qui remonte à 2016 lors d’une interview pour le quotidien l’Equipe, refait surface depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Elle symbolise à elle seule toute la détermination du gamin de Sarcelles, qui a toujours cru en lui.
Âgé de 28 ans, le capitaine de l’Algérie, joueur de Manchester City, n’a pas eu un parcours facile pour arriver où il en est. Ce qui force encore plus le respect. Formé à Sarcelles, la vile où il vit le jour le 21 février 1991, le virevoltant milieu de terrain gaucher va voir sa vie changer grâce à la Bretagne. Alors qu’il régale sur les pelouses d’île-de-France en PH avec les U19 sarcellois, le jeune Riyad, tout juste majeur, va prendre la direction de Quimper, qui était venu le recruter après une séance de tests en région parisienne. Alors qu’à cet âge-là d’autres commencent à se rapprocher de la Ligue 2 ou de la Ligue 1, lui va découvre le CFA (ex-National 2).
LE PSG ET L'OM LE SNOBENT
Il signe un contrat à 750 euros par mois et va vite s’imposer en équipe première. Dans le Finistère, il partagera un studio avec un autre joueur du club, Mathias Pogba, frère de Paul, qui évolue aujourd’hui au Tours FC. « Quimper, c’était vraiment loin, se rappelle Riyad Mahrez. En une saison, je suis rentré une fois. » Il y restera une saison (27 matchs, 1 but) mais aura beaucoup appris. « C’était une éponge, a expliqué Ronan Salaun, son entraîneur de l’époque, à France 3. Il n’était jamais blasé, il écoutait, il progressait, il était souvent le dernier à quitter l’entrainement, il en redemandait. Il nous racontait qu'il voulait signer au Barça, jouer la Coupe du Monde. Ses copains le chambraient, lui disaient de commencer par jouer à Quimper. »
Quelques mois plus tard, en 2010, alors que le PSG et l’OM ont un œil sur lui, il rejoindra Le Havre. D’abord en réserve (CFA), Riyad Mahrez va ensuite découvrir la Ligue 2 grâce à Eric Mombaerts qui va le titulariser. Il terminera la saison 2012-2013 avec un total de 34 rencontres (4 buts et 6 passes décisives). Alors qu’il espère que les grands clubs français viennent le chercher, notamment Marseille qu’il apprécie, il va tenter un essai infructueux en Ecosse et c’est finalement du côté de Leicester, club de deuxième division anglaise méconnu du grand public (et de lui-même d’ailleurs), qu’il va poursuivre sa carrière en janvier 2014. « Je pensais que c’était un club de rugby », avait-il confié.
Et finalement, à la surprise générale, c’est bien avec les Foxes que sa carrière va réellement prendre son envol. Lors des six premiers mois, le père de la petite Inaya participe à la montée du club en Premier League. Il sera appelé pour la première fois en équipe d’Algérie en mai 2014. La saison suivante, le néo-Fennec – qui a toujours été désireux de jouer pour le pays de son père (sa mère est marocaine-algérienne) – va se maintenir dans l’élite avec le club anglais (4 buts et 3 passes décisives).
Puis la saison suivante, il va vivre un rêve éveillé avec Leicester en étant sacré champion d’Angleterre avec Claudio Ranieri comme coach. Le joueur, qui formera la plus belle doublette d'Angleterre en attaque avec Jamie Vardy, terminera 5e meilleur buteur (17 buts) et 3e meilleur passeur (11 passes décisives) et sera élu joueur de l’année. Il recevra également le ballon d’or algérien.
Pour autant, alors que son talent est reconnu de tous, aucun « gros » club ne fera le forcing pour l’avoir. Il faudra attendre le 10 juillet 2018 pour que Manchester City le recrute pour 68 millions d’euros. Après un quadruplé national avec les Citizens, il rejoint la sélection algérienne pour préparer la CAN 2019. Capitaine des Fennecs, Riyad Mahrez rêve désormais d’emmener son pays sur le toit de l’Afrique, vingt-neuf ans après son seul et unique titre continental.
SADIO MANÉ, LE TOIT DE L'AFRIQUE AVANT LE BALLON D'OR ?
Après sa victoire en Ligue des champions avec Liverpool, Mané a l'occasion de remporter sa première CAN avec le Sénégal, vendredi contre l'Algérie. Un titre qui pourrait faire pencher la balance en sa faveur en vue du prochain Ballon d'Or
Il deviendrait ainsi le deuxième africain de l'histoire à décrocher la plus haute distinction décernée à un footballeur après Georges Weah en 1995. Amplement mérité si cela devenait une réalité.
Il faut dire que cette saison, le n°10 des Lions de la Teranga et de Liverpool a particulièrement brillé. Deuxième de Premier League avec les Reds, Sadio Mané a fini meilleur buteur du championnat (à égalité avec Mohamed Salah et Pierre-Emerick Aubameyang) avec 22 buts. Très logiquement, il fait partie de l’équipe-type de l’année. Mieux encore, le 1er juin, face à Tottenham (2-0), il remporte la prestigieuse Ligue des champions avec le club de la Mersey.
PLUSIEURS CONCURRENTS DONT DES COÉQUIPIERS
Alors certes, depuis le début de la CAN 2019, l’ancien joueur de Metz, formé à la célèbre académie Génération Foot, à quelques kilomètres de Dakar, n’est pas étincelant mais il se sacrifie au profit de l’équipe. Et s’il a déjà manqué deux pénalties (préférant arrêter de les tirer d’ailleurs), il a tout même inscrit trois buts (deuxième meilleur buteur de la compétition). Alors oui, sur son côté gauche, il ne pèse pas comme espérait à chaque rencontre des Lions de la Teranga mais le natif du petit village de Bambali, passés par Salzbourg et Southampton, a su se fondre dans le collectif bien ficelé par Aliou Cissé.
Un sacre du Sénégal face à l’Algérie vendredi soir pourrait donc renforcer un peu plus son statut de favori pour succéder à Luka Modric, tenant du titre. Pour rappel, la saison dernière, il s’était classé 22e. Un résultat décevant au regard de la position de certains joueurs moins performants.
Toutefois, la concurrence est grande pour le titre suprême. Si Lionel Messi (vainqueur seulement de la Liga) est en retrait, Cristiano Ronaldo (Serie A et Ligue des nations) peut encore prétendre décrocher un sixième titre. Mais ses concurrents se trouvent aussi dans son propre club. Également favori, Mohamed Salah a perdu du terrain suite à l’élimination précoce de l’Egypte dans cette CAN 2019. Le défenseur Virgil Van Dijk, impressionnant, est un prétendant tout comme le gardien Alisson, vainqueur de la Copa America avec le Brésil. Du beau monde donc. Mais avant de penser à tout ça, il y a un titre à aller chercher.
"FACE À L'ALGÉRIE, C'EST À NOUS D'ÉCRIRE NOTRE HISTOIRE"
Vendredi soir au Caire, le Sénégal disputera contre l’Algérie la deuxième finale de CAN de son histoire, après celle perdue face au Cameroun en 2002. Avant l'événement, Lamine Gassama, défenseur latéral des Lions, a répondu aux questions de Jeune Afrique
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 18/07/2019
Lamine Gassama : C’est une belle équipe. Elle pratique un football technique, offensif et qui possède de très bons joueurs dans toutes les lignes, notamment Mahrez qui fait une très belle CAN. Lors du match du premier tour, elle nous avait posé beaucoup de problèmes. Les Algériens avaient su se montrer malins, en commettant beaucoup de fautes. D’ailleurs, je pense que si l’arbitre avait un peu plus sévi, ils n’auraient sans doute pas pu avoir cette attitude toute la rencontre. Peut-être que le match aurait été différent. Mais au moins, on sait à quoi s’attendre avec cet adversaire capable de développer un beau football, et aussi de miser sur le physique. On va l’étudier à la vidéo, pour essayer de mieux le contrer. C’est une sélection qui a aussi ses failles. Et peut-être que ses joueurs commencent à ressentir de la fatigue…
Sur quoi pourrait se jouer cette finale ?
L’aspect mental sera très important. Cela pourrait faire la différence. Cela se jouera aussi probablement sur la fraîcheur physique. Nous sommes tous fatigués, la compétition a été longue, après une saison bien chargée. Techniquement, l’Algérie est très forte, mais nous avons aussi des arguments. Et les deux équipes disposent d’individualités capables de faire la différence à n’importe quel moment. Je pense que le premier quart d’heure sera assez engagé. On connaît l’importance d’une finale. Il y a une énorme attente au Sénégal comme en Algérie.
Il ne faut pas que ce soit un frein. Le Sénégal a joué une finale, il l’a perdue. Nous avons l’occasion de remporter ce titre, mais il ne faut pas se mettre de pression inutile. De la pression, nous en avons. Mais l’erreur serait de jouer la finale dans nos têtes avant le coup d’envoi. Or, on travaille sereinement. Le staff technique a un discours apaisant. Le coach Aliou Cissé a joué la finale de 2002, on sent vraiment qu’il veut que nous réussissions ce que sa génération, qui a laissé une trace immense dans l’histoire du foot sénégalais, n’avait pas pu faire. Il nous dit simplement de croire en nous, que nous sommes à un match d’un événement fantastique, que c’est à nous d’écrire notre histoire. Il n’est pas stressé. Seulement très concentré, très rigoureux, comme à son habitude.
L’absence de Kalidou Koulibaly, suspendu, est un coup dur pour le Sénégal…
Bien sûr ! Quand un joueur de ce niveau, qui est un des meilleurs à son poste, est absent, ce n’est pas un avantage. Il va forcément nous manquer, car c’est un cadre de l’équipe, expérimenté. Mais son remplaçant, qui pourrait être Salif Sané, est un habitué de la sélection. Lui aussi est expérimenté, et il a joué à de nombreuses reprisés avec Kouyaté dans l’axe. On sait tous très bien que si c’est Salif qui débute, on pourra lui faire confiance.
ETO'O ET DROGBA FONT LEUR ENTRÉE À LA CAF
Le président de la Confédération africaine (CAF) Ahmad Ahmad a annoncé jeudi que les deux anciennes gloires allaient devenir ses collaborateurs officiels, lors de l’assemblée générale de l’instance contestée, au Caire
“Je m’excuse auprès du comité exécutif que je n’ai pas encore prévenu, car c’est très personnel. C’est le président qui a choisi que Samuel Eto’o et Didier Drogba soient ses collaborateurs les plus proches à partir de maintenant”, a déclaré le Malgache, en parlant de lui à la 3e personne.
“Ils occuperont des fonctions officielles”, a-t-il poursuivi, sans plus de précisions.
Le Camerounais Eto’o, deux fois champion d’Afrique (2000, 2002), et l’Ivoirien Drogba font partie des ambassadeurs choisis par la CAF pour la Coupe d’Afrique des nations dont la finale opposera le Sénégal et l’Algérie vendredi au Caire.
L’organisation, qui tient sa 41e assemblée générale, traverse une période difficile qui a conduit à la nomination, contestée, en juin de la N.2 de la Fifa Fatma Samoura pour chapeauter son fonctionnement à partir du 1er août, et pour un mandat de six mois renouvelable
«JE REFUSE DE M’ASSOCIER À UN ENTERREMENT DE PREMIÈRE CLASSE DU DOSSIER»
Thierno Alassane Sall a refusé hier de répondre aux questions des enquêteurs de la Dic.
Thierno Alassane Sall a refusé hier de répondre aux questions des enquêteurs de la Dic. Mais l’ancien ministre de l’énergie s’est déclaré prêt à témoigner devant une Commission d’enquête parlementaire, avec des auditions publiques et diffusées par la presse.
Thierno Alassane Sall a déféré hier à la convocation de la Division des investigations criminelles (Dic). Selon une source, l’ancien ministre de l’Energie a déclaré qu’il n’avait rien à dire aux enquêteurs. La presse qui l’attendait à la Brigade des affaires générales (Bag), sise au Palais de justice de Dakar, a été surprise d’apprendre qu’il a été accueilli dans les locaux même de la Dic, sur la rue Carde. «Je refuse de m’associer à une démarche qui ressemble plus à un enterrement de première classe du dossier. C’est pour cela que, ayant en républicain déféré à la convocation des enquêteurs, j’ai signifié à la Dic mon objection de la procédure et mon refus de m’y associer», a-t-il posté sur sa page Facebook après sa sortie des lieux. Toutefois, il a assuré sur son portail que «si une procédure crédible, trans parente et orientée vers la recherche de la vérité devait être engagée», il y participera «avec bonheur et totale disponibilité». En clair, Thierno Alassane Sall se dit prêt à témoigner devant une commission d’enquête parlementaire, avec des auditions publiques et diffusées par la presse.
«Cette procédure ne vise pas à faire la lumière sur l’affaire»
De l’avis de cet ancien ministre de la République, l’information judiciaire ouverte sur l’affaire des contrats sur les ressources naturelles a été «imposée» aux autorités à la suite des révélations de la chaîne britannique de radiodiffusion, la Bbc. Cependant pour lui, cette procédure «ne vise pas à faire la lumière sur l’affaire, rétablir le Peuple souverain dans ses droits et punir les coupables, mais bien au contraire à conclure qu’il n’y a rien à redire sur les contrats qui seraient réguliers». Il a rappelé ainsi la sortie de la présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), Seynabou Ndiaye Diakhaté, qui avait demandé au procureur de la République, Serigne Bassirou Guéye, d’éplucher les rapports de l’Ofnac sur la question. Il dit : «Pour avoir délibérément ignoré des rapports de l’Ofnac, quels autres documents pourraient trouver un intérêt auprès des enquêteurs ? Ce dossier est lourd d’innombrables pièces, consistant au rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige), à la confirmation des conclusions dudit rapport quant à la démarche purement spéculative de Timis qui a effectivement abouti à un enrichissement sans cause, à un faisceau massif de faits qui pointe vers un groupuscule d’individus».
«Ce n’est pas un bras de fer entre une poignée d’opposants aigris et un pouvoir»
Toujours dans ses accusations contre les autorités judiciaires, Thierno Alassane Sall a estimé que ces auditions, «pour l’essentiel, à l’exception du courtier de ce groupuscule, la démarche est curieusement orientée vers les personnes qui se battent depuis des années pour faire jaillir la lumière en vue de les discréditer et les mettre en mal avec les citoyens». Toutefois, il s’est réjoui quand même du fait que la justice «semble enfin sortir de son expectative, si tardivement soit-il» après que lui et d’autres Sénégalais depuis deux ans au moins, aient réclamé l’ouverture d’une enquête judiciaire à l’effet de faire la lumière sur les «scandales» liés aux contrats pétroliers, en particulier ceux signés avec Petro-Tim en janvier 2012 et Total en mai 2017.
Pour avoir été ministre de l’énergie, Thierno Alassane Sall fait comprendre également qu’il est sans doute l’une des personnes les mieux informées sur ce dossier. Comme s’il voulait se laver de tout soupçon lié à sa supposée responsabilité dans ces «nébuleux» dossiers, Tas a rappelé qu’il avait refusé d’approuver la transaction entre Timis et Bp d’une part et de signer les contrats avec Total d’autre part. Ce qui a conduit à sa démission selon lui, alors que le gouvernement a toujours affirmé qu’il avait été démis de ses fonctions par le chef de l’Etat. Une version que des témoins de l’histoire ont pu corroborer par ailleurs. L’un dans l’autre, Thierno Alassane Sall déclare que cette affaire n’est pas un bras de fer entre une poignée d’opposants aigris et un pouvoir légitimement reconduit après des élections.
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TANOR RACONTÉ PAR LES SIENS
EXCLUSIF SENEPLUS - Membres du bureau politique, camarades socialistes et simples curieux, ont pris d'assaut la maison du PS. Les visages fermés, les regards tristes et hagards, ils ont témoigné de leur rapport avec l'ancien président du HCCT
Youssouf Ba et Fanseyni Djité |
Publication 18/07/2019
Ils sont venus de tous les coins de Dakar pour accompagner leur secrétaire général Ousmane Tanor Dieng à sa dernière demeure. Membres du bureau politique, camarades socialistes, partisans et simples curieux, ont pris d'assaut la maison du parti. Les visages fermés, les regards tristes et hagards, dans la douleur ils ont pris la parole pour un témoignage poignant sur l'ancien patron du PS.
LES RÉSULTATS TOUJOURS PAS FAMEUX MALGRÉ LES RÉFORMES
Les réformes faites par les autorités dans le système éducatif ne parviennent toujours pas à donner de meilleurs résultats au Bac.
Les réformes faites par les autorités dans le système éducatif ne parviennent toujours pas à donner de meilleurs résultats au Bac. Cette année, le taux de réussite (37,65%) est encore faible. Une hausse de 2% par rapport à l’année dernière où il était de 35%. Mais il y a lieu de s’inquiéter si dans un système on n’arrive pas à atteindre au moins 50% de taux d’admission pour un examen aussi important que le Baccalauréat.
Pendant qu’en France on crie au scandale avec un taux de réussite de 88,1% au Bac, au Sénégal on peine toujours à atteindre un taux de 50%. Cette année encore les résultats ne sont pas fameux. Les résultats du Bac général et du Bac technique confondus n’ont enregistré qu’un taux de réussite de 37,65%. Certes il y a une légère hausse de 2% par rapport au taux de réussite de 2018 qui était de 35%, mais il reste en deçà des attentes.
Ce taux de réussite affiché au final ne devrait pas suspendre parce que les résultats au premier tour du Bac général avaient déjà annoncé la couleur avec seulement 14,94%. Il faut préciser que le Baccalauréat technique tenu au mois de juin avait enregistré un taux d’admission de 56,7% sur 3740 inscrits. Un léger mieux si ces résultats sont comparés à ceux obtenus avec le Bac général qui englobe l’essentiel des candidats. Ces résultats encore faibles doivent interpeller tous les acteurs du système. Cela d’autant plus que cette année il y n’y a pas eu de perturbations comme ce fut le cas lors des années précédentes avec les grèves des syndicats d’enseignants. Mais aussi du fait que c’est la raison qui est souvent avancée pour expliquer cet échec. D’ailleurs, à chaque fois il est déploré le quantum horaire qui n’est pas atteint. Cette année, il faudra trouver d’autres raisons pour expliquer ces résultats catastrophiques au Bac.
D’ailleurs, il ne faudrait pas se limiter seulement aux résultats du Bac, il faudra aller plus loin pour voir ce qui ne marche pas dans ce système où le niveau des élèves ne cesse de baisser. Ce, malgré les réformes qui ont été entamées par le ministère de l’Education nationale depuis des années. Récemment en Conseil des ministres, le président de la République avait évoqué l’urgence d’évaluer la mise en œuvre des recommandations des assises de l’éducation nationale et de la formation tenues en 2015.
Cette évaluation sera une belle occasion si elle est faite de trouver des explications à ce taux d’échec élevé pour un pays qui veut faire du capital humain la clé de son émergence. L’enquête qui sera menée sans complaisance et avec sérieux pourra peut-être dire pourquoi on ne parvient toujours pas à atteindre au moins un taux de 50% de réussite au Bac.
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L'AFRIQUE N'A PAS DE PROGRAMME POUR SON DÉVELOPPEMENT
EXCLUSIF SENEPLUS - Les contrats pétroliers au Sénégal, le néocolonialisme, les financements occultes via la Russie... Guy Marius Sagna jette un regard critique sur la gouvernance à l'échelle du continent
Ababacar Sadikh Sall et youssouf Ba |
Publication 18/07/2019
C'est un Guy Marius Sagna fort de ses convictions qui a fait face à la caméra de www.seneplus.com pour réclamer toute la vérité sur la gouvernance du pétrole et du gaz. Aussi face au néocolonialisme en Afrique, le fervent activiste déplore la multiplication de programmes calqués sur le modèle occidental sur le continent africain.