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3 août 2025
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HOMMAGE À OUSMANE TANOR DIENG
DIRECT DE L'AIBD - Toute la République est réunie à l’aéroport international Blaise Diagne pour un ultime hommage au défunt président du HCCT, avant son enterrement dans son village natal de Nguèniène
Tout est fin prêt pour la cérémonie de la levée du corps de Ousmane Tanor Dieng. Le président de la République Macky Sall est arrivé à l’aéroport de Diass où doit se tenir l’hommage national.
Il accueilli son homologue le président Malien Ibrahima Boubacar Keita, venu pour la circonstances. Toutes les autorités de la République, coutumières et religieuses, sont installées. Les parents proches, amis, camarades de parti et militants socialistes sont au rendez-vous. Tous attendent l’arrivée de la dépouille. Le vol spécial affrété par le chef de l’Etat devrait atterrir d’une minute à l’autre.
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
L’INCOLONISABLE DES PEUPLES
EXCLUSIF SENEPLUS - Le décolonialisme, qui a connu plusieurs fortunes dans l’histoire, jusqu’à son avatar actuel, a toujours décolonisé à sens unique et oublié ce fait, que les colonisations n’ont pas réussi leur mission totalement - LE RETOUR À COUBANAO
A Coubanao, Foundiougne, Sindian, où j’ai traîné enfant, vacancier ou résident furtif, j’ai toujours été frappé par une impression : celle d’une vie à contretemps par rapport aux métropoles, sans que je ne saisisse à l’époque le sens d’une telle intuition. Loin de l’opposition entre zone urbaine et zone rurale, telle que nous la connaissons aujourd’hui, c’est en termes de calendrier de la vie de tous les jours, que s’offrait à mes yeux naïfs et ébahis, le sentiment que la vie s’écoulait différemment. Dans ces endroits, la vie s’était aménagée, dans le grand écho du monde, des bordures silencieuses comme autant de gages d’un huis-clos méditatif.
L’histoire y ruisselle d’un pas lent et complice. Dans un tempo monocorde où l’authentique, à travers les paysages ou la vie quotidienne dans sa ritualisation, semblait toujours dire aux voyageurs : il y a là messieurs, une zone, un pré carré, une âme que rien ne peut atteindre. Qu’importent les flux, les influences, les désirs, il y a un temps, qui au contraire de l’anhistoricité, chemine plutôt avec l’histoire ;là précisément sommeille le trésor du passé : l’incolonisable des peuples. Une ressource peu connue, et donc un ressort inexploité.
Plus tard, quand adulte je suis devenu, par mes soins, mes lectures, mes expériences, mes voyages, il m’a semblé que ce cœur restait enfoui non seulement dans la mémoire géographique des lieux, mais aussi - et c’est une merveilleuse nouvelle – dans une parcelle du cœur des Hommes. Toute colonisation a vocation à échouer. Elle ne subvertit jamais totalement. La frontière qui sert d’ultime rempart pour protéger le bastion, reste ce traçage invisible et silencieux, où s’annonce, dès les origines, la résistance.
Nos leçons d’histoire comptabilisent et nous enseignent deux colonisations. L’une, occidentale avec son alibi civilisateur, ses violences physiques et symboliques, et ses séquelles déchirantes. L’autre, avec son alibi de messianisme religieux, rampant sur son lit de révélation monothéiste, avec ses violences, physiques et symboliques, dont il restait pourtant, dans le temps du procès colonial, à purger le véritable legs.
Les deux n’auront pas le même traitement. La première s’est occupée du cerveau, la seconde du cœur. Artifice de la technologie, mirage de l’esprit et générateur de plaisir, comme arguments de la séduction empoisonnée, la première n’a curieusement pas touché les masses populaires mais les intermédiaires, dont elle avait besoin pour déléguer et se pérenniser. La seconde, féconde en espoir, offrant une communauté, essaimant dans le cœur, toucha aux masses populaires, se méfiant toujours de l’esprit potentiellement rebelle qui pouvait entraver son expansion.
L’une et l’autre ont réussi à s’adjuger respectivement la minorité élitaire, et la majorité populaire. Cependant l’une et l’autre se heurtent à cette forteresse imprenable qui réduit toujours les colonisations à des détails d’un cycle historique toujours plus long, et in fine toujours victorieux. Le décolonialisme, science qui a connu plusieurs fortunes dans l’histoire, jusqu’à son avatar actuel bien moins inspiré, a toujours décolonisé à sens unique et oublié ce fait, que les colonisations n’ont pas réussi leur mission totalement. Que l’occidentale s’est d’ailleurs tenue à distance du peuple dont elle méprisait le dit « folklore », gage d’une infériorité qu’il fallait faire prospérer. Assimiler tout l’indigénat n’était pas son but, mais en extraire le jus qui peut irriguer, à la fois les visées mercantiles et son complexe de supériorité. L’apartheid naît précisément de cela que la colonisation ne veut pas créer le « même », mais des inférieurs parqués à côté. Le « même » ferait peur. Même infortune pour l’arabo-islamique dans un genre différent : l’inviolabilité du message coranique comme canal où transite l’influence arabo-islamique, donnait un mouvement de terreur par lequel toute religion sédimente sa base et uniformise ses fidèles.
J’ai envie d’ajouter une troisième colonisation, bien moins évidente à circonscrire et qui englobe la somme des flux migratoires, des exportations et importations d’influences dont la mondialisation est devenue le catalyseur et l’accélérateur. Souche receveuse de ces greffes de l’histoire, l’Afrique (et elle n’est pas seule), a parfois, aiguillonnée par des intellectuels traumatisés, cru bon de rechercher dans le passé le parchemin inviolé, condition de sa renaissance. Omission majeure et double : d’une part l’histoire suit son cours, elle ne s’est jamais arrêtée, et la colonisation est devenue une co-production entre colons et colonisés. Et d’autre part, à trop voir l’indigénat, on a manqué de voir l’endogénat, qui devait mobiliser plus d’énergie. Force souveraine et production locale, l’endogénat désigne ici la force et le potentiel de création continu de richesses et de possibilités des peuples. A trop vouloir décoloniser (il n’existe aucune trace dans l’histoire de peuple qui s’est décolonisé), l’offre de création, de production, la seule par laquelle les peuples s’offrent des sursis et des conquêtes, s’est tue. Alors que l’incolonisable des peuples pouvait offrir une bonne matière, loin de l’illusion de virginité qu’aucun peuple ne peut revendiquer.
Les réminiscences de ces lieux de mon enfance me redonnent ce goût de nostalgie et de sentiment d’un virage raté. Dans ces profondeurs où bat encore le cœur de l’Histoire qui ne s’est jamais mise en pause, les Hommes vivent hors de l’agenda seul des colonisations et suivent le leur propre, avec leur rationalité et leur souveraineté. C’est ce qui est frappant à Coubanao. Par sa nature, la colonisation arabe y a fait plus de pénétration que celle occidentale, mais les courbes se rejoignent. Toutes les deux y cohabitent pourtant dans un syncrétisme tantôt prometteur, tantôt désespérant. Mais la quête de tous les jours des hommes qui y habitent est celle, banalement humaine, d’un épanouissement, d’un bonheur possible. J’aime à penser que c’est le cas pour les Hommes partout sur terre. Que passent les violences de l’Histoire et leurs coups, reste l’incolonisable des peuples, comme l’éternel pied de nez d’un universalisme toujours vainqueur qui unit les peuples par le bas contre les hégémonies diverses. Notre malheur est arrivé quand le colonialisme s’est choisi le mauvais préfixe pour solder ses blessures : le libérateur dé et non le privatif in. Cruauté des détails de l’histoire.
Les Sénégalais doivent savoir que ceux qui injurient les "dialoguistes" sont eux-mêmes "dialoguistes" et que leurs représentants siègent avec assiduité dans la commission politique du dialogue national
La commission politique du dialogue national a constaté un consensus sur le report des élections locales initialement prévues le 1er décembre 2019. Réunie la veille, l'opposition regroupée au sein du Frn avait décidé à l'unanimité de ne pas s'opposer à un tel consensus, estimant que l'audit du processus et du fichier électoral doit précéder toute nouvelle élection.
La surprise est donc grande quand quelques composantes du Frn se réclamant d'un Congrès pour la renaissance démocratique se désolidarisent de cette décision unanime prise en présence de leurs représentants.
La surprise se transforme en dégoût quand ces mêmes composantes s'autorisent des sous-entendus infâmes contre leurs alliés du Frn.
Il est donc nécessaire d'informer l'opinion publique de la vérité des faits. Les Sénégalais doivent savoir que ceux qui injurient les "dialoguistes" sont eux-mêmes "dialoguistes" et que leurs représentants siègent avec assiduité dans la commission politique du dialogue national.
Il leur revient de gérer cette contradiction flagrante qui est une manifestation de double langage et de double jeu, pour dire le moins.
La cohérence de la démarche est une exigence pour les hommes et les femmes qui prétendent représenter les citoyens. Et l'incohérence est toujours le signe de l'existence d'enjeux cachés. Ceci mérite de retenir l'attention dans un contexte où des affairistes se muent en entrepreneurs politiques.
Quoi qu'il en soit, nous comptons persévérer dans la démarche de discussions honnêtes et loyales pour restaurer un consensus global sur les règles du jeu politique et électoral.
PS : Je suis désolé d'avoir à faire cette mise au point en ce jour de deuil. Que Dieu ouvre les portes de Sa miséricorde au regretté Ousmane Tanor Dieng.
Mamadou Bamba Ndiaye est Secrétaire général Mps/Selal
"LA COUPE REVIENDRA AU SÉNÉGAL"
Dans une interview accordée à BBC, l'attaquant Sadio Mané, évoque la Can en perspective de la finale de vendredi prochain, mais aussi le ballon d'Or mondial
Vendredi le Sénégal affronte l'Algérie en finale de la Coupe d'Afrique des nations.
Les lions de la téranga courent depuis l'indépendance derrière leur premier sacre continental.
Dans une interview exclusive accordée à notre envoyé spécial au Caire Yoro Mangara, l'attaquant Sadio Mané, évoque la Can mais aussi le ballon d'Or mondial.
LA FORCE TRANQUILLE
Contesté mais jamais ébranlé, Ousmane Tanor Dieng a réussi à tenir la barque du PS jusqu’à sa disparition
Quand le bateau du Parti socialiste prenait l’eau de toutes parts au lendemain de la première alternance en 2000, il fut l’homme qui s’est évertué à colmater les brèches. Aidé en cela par de jeunes pousses à qui il a ensuite confié des postes de responsabilité au sein du parti historique déserté par les caciques. Contre vents et marées, Ousmane Tanor Dieng, capitaine sextant, est parvenu à tenir à flot le navire. Même lorsque, plus tard, en 2015, il dut faire face à une crise interne dont certains protagonistes sont des responsables dont il avait participé à l’éclosion sur la scène politique nationale.
En réalité, la carrière politique du secrétaire général du Parti socialiste n’a jamais été un long fleuve tranquille. Puisque depuis sa nomination en 1996 comme Premier secrétaire à sa candidature à la présidentielle de février 2012, Otd n’a jamais réussi à faire l’unanimité autour de sa personne. Sa prise de pouvoir au sein de la formation socialiste a été suivie du départ de plusieurs ténors dont Djibo Kâ à la veille des élections législatives de 1998 et de Moustapha Niasse, une année plus tard, en 1999. Tous les analystes politiques s’accordent à dire que ces départs ont sonné le glas du Parti socialiste et expliqueraient la défaite du 19 mars 2000. Une défaite du candidat sortant, Abdou Diouf mais aussi et surtout celle du premier secrétaire qu’il s’était choisi et qui avait la mainmise sur l’ancien parti au pouvoir. En le nommant directeur de campagne en 1993, le président Abdou Diouf avait balisé la voie à cet énarque breveté de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) en 1976.
La victoire socialiste aux élections législatives et présidentielle, en 1993, avait conforté son ascension puisqu’il s’est vu attribuer un poste sur mesure, celui de ministre d’Etat, ministre des Services et Affaires présidentiels. De ce poste, il devenait le super intendant du palais présidentiel et s’ouvrait une voie royale pour prendre pied au sein du Ps.
Au lendemain de la défaite de 2000, quelques caciques du Ps comme Robert Sagna, feu Mamadou Diop et Souty Touré demandent sa démission. En vain. En dépit de plusieurs tentatives de réconciliation, ces derniers ont finalement claqué la porte pour former leur propre formation politique. L’ancien conseiller diplomatique du président Léopold Sédar Senghor est élu député, pour la première fois, aux élections législatives de 2001. Sans être un champion du verbe comme les autres opposants (mais sa plume est des plus sublimes selon certaines sources), il est apparu comme le candidat naturel de l’ancien parti au pouvoir lors des élections présidentielles de 2007 et de 2012. Allié du président Macky Sall depuis la présidentielle de 2012, l’homme s’est signalé par une loyauté à toutes épreuves, apportant son soutien à l’action du gouvernement où le Ps est représenté par ses deux plus fidèles lieutenants depuis toujours : Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye. Jamais demandeur de poste, Ousmane Tanor Dieng lui-même attendra quatre ans, c’est-à-dire en 2016, pour se voir confier la présidence du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct). Poste qu’il cumulait avec celui de maire de Nguéniène, commune du département de Mbour où il vit le jour en 1947.
Malgré les multiples adversités, le natif de Nguéniène, de nature introvertie, a toujours su faire le dos rond et laisser passer les bourrasques de la contestation de son autorité. Jamais un mot plus haut que l’autre. L’homme est toujours dans la mesure. Même les malheureux événements survenus lors de la réunion du Bureau politique du 5 mars 2016, n’ont réussi à sortir Ousmane Tanor Dieng de ses gonds.
Aujourd’hui, si le Ps a retrouvé du poil de la bête et continue d’être le parti le plus structuré de la scène politique sénégalaise, au point qu’on y organise des élections internes, c’est sans doute grâce à lui. Parce qu’il faut le reconnaître, par le passé, le Ps n’avait pas cette ouverture démocratique qui le caractérise aujourd’hui. Le mérite d’Ousmane Tanor Dieng a été d’avoir maintenu ce parti en vie lors de la traversée du désert consécutive à la perte du pouvoir en 2000.
QUEL PATRON POUR LE PS ?
Avec la disparition du premier secrétaire du Parti socialiste, la question de la succession se pose. Le professeur Moussa Diaw de l’Université Gaston Berger de Saint Louis et le chercheur Barka Ba décryptent la situation
Après le décès du président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), des interrogations se posent sur le legs laissé par le secrétaire général du Parti socialiste (Ps) à la formation politique qu’il a eue à diriger depuis le départ de l’ancien président de la République Abdou Diouf. De l’avis de l’analyste politique, Barka Bâ, Tanor laisse un héritage mitigé au Ps. Il pense que son adoubement par le président Diouf lors du « Congrès sans débat » de 1996 est à l’origine d’un schisme majeur dans l’histoire du Ps. Selon lui, les dissidences de deux figures de proue de ce parti à savoir Djibo Kâ et Moustapha Niasse ont été décisives dans la chute du régime socialiste en 2000. Toutefois rappelle M. Ba : « Ousmane Tanor Dieng a eu beaucoup de mérite en tenant la barque malgré les nombreux départs et secousses consécutives à la perte du pouvoir. Avec dignité, il a su faire face au président Wade en incarnant une opposition responsable et républicaine, tout en étant un dirigeant écouté et respecté à l’internationale socialiste ». Tout comme M. Ba, le professeur Moussa Diaw de l’université Gaston Berger de Saint-Louis est d’avis qu’Ousmane Tanor Dieng a su maintenir le Ps en vie en l’ancrant prudemment dans le camp du pouvoir à l’arrivée du président Macky Sall.
Pour le professeur Diaw, qui estime que Tanor a laissé un lourd héritage au Ps, il n’était pas évident d’organiser un parti aussi important que le Ps qui sortait d’une défaite en 2000. « Abdou Diouf a préféré Tanor pour son intégrité, le sens de la responsabilité, son sens de la conviction, sa discrétion et son sens de l’Etat », souligne Diaw. De son point de vue, il a bien géré le parti en maintenant le flambeau, même s’il y a eu des contradictions internes qui ont conduit aux départs de certains ténors. Tanor a, précise-t-il, su tenir compte des réalités internes et externes pour éviter un éclatement immédiat du Ps. Sur l’avenir du Ps, Barka Bâ est prudent. « Nous allons voir si le Ps pourra se doter rapidement d’un nouveau patron qui saura incarner la continuité sans trop de casse », confie-t-il, en soulignant qu’au vu des luttes d’influence feutrées mais parfois féroces à l’intérieur du parti socialiste, la succession ne sera pas une chose aisée. Sur ce point, le professeur Diaw que sa disparition va poser énormément de problème d’héritage entre les différents courants. Le problème, estime l’enseignant, c’est comment gérer cet héritage-là dans ces relations heurtées entre des leaders très ambitieux avec des orientations différentes.
Moussa Diaw rappelle que Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye ont des histoires particulières si on tient compte de leur proximité avec Tanor. Toutefois, il se demande s’ils ont l’épaisseur politique et le charisme nécessaires pour diriger le Ps.
D’après lui, il est plus facile pour ces deux-là de continuer le travail commencé avec la majorité présidentielle, même si de son point de vue, ça ne constitue pas une approche qui peut rapprocher tous les courants du Ps, un parti qui a « un maillage national et une structuration solide comparativement aux autres partis politiques.
A propos de Khalifa Sall, le professeur Diaw estime que ce sera plus difficile puisqu’il est en train de gérer ses démêlés judiciaires et ne sait pas comment ça va se terminer. Dans tous les cas, il pense que ce sera difficile de renouer le fil du dialogue puisque les dissensions sont abyssales entre les différents courants. Il préconise la même posture pour Aissata Tall Sall. Toutefois, il rappelle qu’en politique rien n’est impossible. Il y a possibilité de se retrouver et de donner une nouvelle force au Ps. Il le pense d’autant plus que de son vivant Tanor avait commencé à prendre conscience de la nécessité de réunir de la famille socialiste et avait également posé des actes dans ce sens.
JOHNNY CLEGG, L'HOMME QUI FAISAIT UN BRAS D'HONNEUR À L'APARTHEID
Au péril de sa vie, le Zoulou blanc a mené une vie de musicien qui défie l’imagination. Les médias rendent hommage à son courage, à sa détermination et à son engagement contre la ségrégation raciale
«Johnny Clegg, 1953 – éternité»: «L’inscription, en forme d’épitaphe, s’affiche en surimpression de la photo du musicien sud-africain, regard vert perçant et boucles châtains», sur Daily Maverick, le quotidien en ligne de Johannesburg. Une belle image, repérée par Courrier international, «pour dire le souvenir impérissable que laisse derrière lui ce fervent opposant à l’apartheid, surnommé le Zoulou blanc pour sa musique s’inspirant de rythmes zoulous», disparu ce mardi 16 juillet à l’âge de 66 ans d’un cancer du pancréas.
«Son décès a été annoncé par son manager de longue date, Roddy Quin, qui lui a rendu un hommage appuyé. Son exposition à des travailleurs migrants zoulous à l’adolescence l’a initié à la culture et à la musique, a-t-il rappelé. Il a joué un rôle majeur en Afrique du Sud en faisant découvrir différentes cultures et en rapprochant ainsi les gens. Il nous a montré ce que cela signifiait d’embrasser d’autres cultures sans perdre son identité […]. Il a surmonté les barrières culturelles comme peu l’ont fait.»
En Afrique du Sud, Johnny Clegg était «considéré comme un héros national», rappelle Radio France internationale. Lors d’interviews ou de concerts, Richard Nwamba, présentateur radio basé à Johannesburg, a régulièrement croisé son chemin et «se souvient de son courage, alors qu’il bravait les lois de l’apartheid»: «A 17 ans, il a formé son groupe, Juluka. C’était comme défier directement le gouvernement de l’apartheid. Les Blancs vivaient d’un côté, et les Noirs de l’autre. Alors eux qui jouaient ensemble, c’était comme s’ils faisaient un bras d’honneur! A cette époque, il faut se souvenir que tout pouvait arriver, il aurait pu être tué.»
«C’était un des premiers Blancs à vouloir jouer ce qui était considéré comme une musique «inférieure», de la musique noire. Mais il a rendu les langues noires respectables. Tout comme les danses, et la culture!» poursuit-il. En 1987, il compose la fameuse Asimbonanga, chanson en soutien à Nelson Mandela, dont il parlait avec une immense admiration dans une interview donnée à L’Obs juste après sa mort. Se souvenant de cette extraordinaire apparition de Madiba sur la scène d’un de ses concerts, donné à Francfort-sur-le-Main, en 1999:
Richard Nwamba se souvient comment cette chanson, «censurée en Afrique du Sud», «est devenue une arme pour combattre le régime»: «A travers la musique, il a rendu les gens conscients. Asimbonanga, en zoulou, veut dire «nous ne l’avons pas vu». Non seulement on a mis ce vieil homme en prison, mais en plus on a interdit la publication de photos de lui! Cela montrait combien le gouvernement était répressif.»
La radio américaine NPR salue pour sa part une «voix unificatrice contre l’apartheid», notant qu’il avait cofondé «deux groupes révolutionnaires mixtes» durant cette époque. Et, elle aussi, qu’Asimbonanga (1987) «était devenue un hymne pour les combattants de la liberté dans le pays». Aujourd’hui, on peine à retenir ses larmes en la réécoutant, et certainement que beaucoup de mélomanes l’auront en ver d’oreille jusqu’à ce soir:
Partout, dans le monde entier, les hommages pleuvent en souvenir de l’artiste au destin si exceptionnel. Un blogueur de Mediapart rappelle au passage ses mots de Scatterlings of Africa: «Le soleil de cuivre se couche/Dispersés et fugitifs/Aux paupières tombantes et aux fronts las/Cherchent un refuge dans la nuit/Ils sont les dispersés de l’Afrique/Tous déracinés/Sur la route de Phelamanga/Là où le monde a commencé/J’aime les dispersés de l’Afrique/Chacun d’entre eux/Dans leurs cœurs brûle un ardent désir/Sous le soleil de cuivre […]»
A Paris Match, Johnny Clegg confiait tout récemment: «J’ai été très fort ces trois dernières années. A l’exception d’un moment vraiment difficile lors d’un scanner. Ce jour-là, j’ai perdu pied, j’ai souffert d’instabilité mentale. Mais, pendant cette minute horrible, j’ai compris que si je ne me battais pas, le combat serait perdu. Alors, j’ai tenu bon. Ma vie m’a appris l’endurance, les Zoulous ne baissent pas les bras. J’ai expérimenté la patience.»
Alors qu’il avait longtemps «refusé tout projet de documentaire sur sa vie, Johnny Clegg a accepté de se laisser filmer par Amine Mestari, chez lui à Johannesburg, pour la chaîne Arte. «Agé de 65 ans et se sachant condamné à brève échéance», il y revenait «sur son enfance, sa jeunesse et sa carrière. Particulièrement émouvant, ce portrait entremêle confessions intimes d’un homme affaibli mais au regard toujours pétillant.» Avec des «témoignages de ses compagnons de route, à l’instar de Sipho Mchunu, avec lequel il fonda son premier groupe», mais aussi «des images de la vie quotidienne sous l’apartheid et extraits de concerts d’un artiste engagé, dont on sait moins qu’il est aussi anthropologue et grand spécialiste… des Zoulous». Of course.
LA PEINE DE BOUGHALEB REDUITE DE 20 A 10 ANS
Le policier Sidy Mohamed Boughaleb, qui a tué l’étudiant Bassirou Faye, ne va plus purger 20 ans de travaux forcés.
Le policier Sidy Mohamed Boughaleb, qui a tué l’étudiant Bassirou Faye, ne va plus purger 20 ans de travaux forcés. La chambre criminelle d’appel a infirmé le jugement d’instance en le condamnant à 10 ans de travaux forcés.
Condamné à 20 ans de travaux forcés et au paiement de la somme de 50 millions F CFA à titre de dommages et intérêts pour le meurtre de l’étudiant Bassirou Faye, le policier Sidy Mouhamed Boukhaled a vu sa peine être réduite de moitié. En fait, la Chambre criminelle d’appel a infirmé le verdict de la chambre criminelle d’instance de Dakar.
Jugé ce mardi, le parquet général avait requis la confirmation du premier jugement. « Sidy Mouhamed Boukhaled n’a pas eu la décence d’avouer son crime et demander la clémence de la Cour. Donc il ne peut pas bénéficier de circonstances atténuantes », soutenait-il.
Pour cause, l’accusé a continué à nier les faits. Boukhaled a déclaré qu’il est arrivé à l’Ucad vers 09h. Blessé vers 11h, il est allé à l’école police pour faire son rapport avant de se rendre au camp Abdou Diassé pour se soigner puis, il est rentré chez lui à Thiaroye.
Tandis que ses collègues policiers l’ont blanchi, l’étudiant Sette Diagne, principal témoin occulaire, l’a chargé. Celui a affirmé avoir vu Boukhaled tirer sur la victime.
Etudiant en Licence 3 mathématiques à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop, Bassirou Faye a été atteint au cours d’échauffourées entre policiers et étudiants, le 14 août 2014. Mais, Boughaleb a clamé son innocence à l’enquête préliminaire, à l’instruction et même lors de son jugement en première instance.
Le policier a nié catégoriquement avoir tiré sur l’étudiant en avançant comme alibi des blessures qui l’avaient contraint à quitter le théâtre des opérations depuis le matin aux environs de 9h30mn-10h. Seulement ses déclarations ne correspondent pas aux résultats de la géolocalisation puisqu’il été repéré aux alentours de l’UCAD.
Il s’y ajoute que son collègue et camarade de promotion, Mamadou Ndiaye a minoré les blessures du policier. Infirmier à ENAP ( Ecole nationale de police) au moment des faits, il avait nié formellement avoir fait des points de suture car Boughaleb avait juste des éraflures à la tête. D’ailleurs, dans cette affaire, deux autres policiers avaient été inculpés avant d’être blanchis à la fin de l’instruction.
TIMIS SUR DOUGAR
Comment se fait-il que l’Etat puisse décider d’affecter des terres du Domaine National à un opérateur privé sans en indiquer l’exacte location et sans consulter les populations concernées ?
Le 18 Juin 2019 les populations de Dougar Sérère ont vécu le jour le plus sombre de leur histoire millénaire. Elles ont été réveillées par les vrombissements d’engins lourds de terrassement et les bruits de botte de dizaines de gendarmes armés jusqu’aux dents, préposés à la protection des agents de la Société Peacock Investments qui ont jeté leur dévolu sur les réserves foncières et les champs de ce village paisible. Peacock et ses sbires ont accompli leur sale besogne avec un zèle particulier. Rien n’a été épargné : des maisons ont été réduites en gravats, des champs en préparation pour les semailles détruites, des bornes de délimitation de parcelles et des haies arrachées.
Pour comprendre le génocide économique en cour perpétré par Peacock, il faut remonter au 23 juin 2010. C’est ce même jour que le Ministère des Finances du Sénégal a produit un rapport proposant le retrait des terrains aménagés attribués au projet Malaisien dans le cadre du programme gouvernemental « une famille, un toit » et leur attribution à la Société Peacock Investments (voir 00 5908 MEF/DGID/DEDT). Le même document propose la cession de 80 ha de terrain à Peacock Investments, mais sans préciser la location.
Le 13 Août 2010, un décret signé par le Président Abdoulaye Wade et le Premier Ministre Soulaymane Ndéné Ndiaye en son article premier décide d’immatriculer au nom de l’Etat du Sénégal « une parcelle de terrain du Domaine national sise à Diamniadio, d’une superficie de 80 hectares » en vue de son attribution par voie de bail. Encore une fois, sans préciser la location de la dite parcelle. Mais étant données les stipulations du rapport de présentation cité plus haut, il ne fait aucun doute que cette parcelle doit se situer sur le domaine aménagé pour le projet Malaisien.
Cette opinion est justifiée par l’article 3 dudit décret qui dispose qu’ «aucune indemnité n’est due du fait de cette opération, l’occupant étant le bénéficiaire de la régulation. » Il est évident que l’occupant des terres de Dougar sont les habitants dudit village qui exploitent ces terrains depuis des temps immémoriaux et n’ont aucun bénéfice à tirer des opérations d’une compagnie privée mue uniquement par l’appât du gain facile. De surcroit, ni le conseil rural ni le conseil municipal n’ont été consultés, et par conséquent, n’ont jamais délibéré sur la question de la cession des terres de Dougar à l’Etat, et à fortiori, une organisation privée.
Une lecture, même superficielle, des documents brandis par Peacock pour justifier l’accaparement des terres de Dougar révèlent des paradoxes, des contradictions et des bizarreries qui ne laissent aucun doute sur les intentions malveillantes de cette société et de ses complices. Premièrement, le rapport de présentation du Ministre des Finances affirme, sans équivoque, que les terrains attribués à Peacock Investments se situent dans la zone aménagée qui était destinée au projet Malaisien. Comment se fait-il alors que Peacock revendique les terres de Dougar, non aménagés, et se trouvant à au moins deux kilomètres du site dudit projet ?
Deuxièmement, comment peut-on comprendre, comme mentionné dans le paragraphe no 5 du rapport du ministre des finances cité plus haut que « l’enquête de commodo et incommodo …n’a enregistré aucune observation de la part du public.. » Comment peut-on croire que les populations auraient consentis à la confiscation des terres qui constituent, pour la plupart d’entre eux, leur unique source de revenue sans protester and sans demander un dédommagement. En tout cas, pas une seule personne à Dougar ne se rappelle avoir parlé aux agents de de la Direction de l’Enregistrement des Domaines et du Timbre qui auraient mené l’enquête.
Troisièmement, pour qui connaît les lourdeurs de la bureaucratie sénégalaise, la complexité et le caractère éminemment sensible des questions foncières, comment peut-on comprendre que toute la procédure qui aurait abouti à l’aliénation des 80 ha de terre de Dougar, affectant des milliers de Sénégalais, n’ait duré que 51 jours (23 juin au 13 Aout 2010). Pourquoi la précipitation ? Surtout que Peacock ne s’est rabattue sur Dougar que 9 ans plus tard lorsque la finition de l’autoroute de Mbour et l’inauguration de l’Aéroport International Blaise Diagne ont rendu la zone lucrative pour les spéculateurs fonciers.
Quatrièmement, comment se fait-il que l’Etat puisse décider d’affecter des terres du Domaine National à un opérateur privé sans en indiquer l’exacte location et sans consulter les populations concernées ?
Cinquièmement, Peacock, parfois parle d’un bail qui lui aurait été accordé sur les terres de Dougar, parfois d’un titre foncier. Les populations attendent toujours qu’elle présente ces documents. Considérant les menaces qui pèsent sur le futur des populations, on peut dire qu’il fait Timis sur Dougar au sens figuré comme au sens propre. L’accaparement des terrains de culture et des aires d’extension du village plonge les 10 000 âmes vivant à Dougar dans une nuit noire de pauvreté et de désespoir sans fin. D’autre part, les sommes d’argent en jeu dans cette opération concoctée par ce qui apparait comme une mafia politico-affairiste bénéficiant de protection au plus haut sommet de l’Etat, s’inscrit dans le prolongement d’autres opérations du même genre (Bambilor, vallée du Fleuve Sénégal, les Niayes, Tassette, Mbour 4 etc...) L’affaire Franck Timis et Petro Tim n’en est qu’une dimension. Si Peacock et ses protecteurs réussissent leur coup, ils pourraient empocher sans bourse déliée des milliards sur le dos de pauvres paysans abandonnés par un Etat qui, en se mettant au service de gangsters économiques sans foi ni loi, trahirait sa vraie raison d’être, c’est-à-dire veiller sur les intérêts du peuple.
Et qu’on ne nous parle surtout pas de continuité de l’Etat. Car il n’y a pas point de continuité légitime dans l’illégalité et l’arbitraire comme c’est le cas ici. La continuité ne doit être évoquée que lors que les actes posés par le gouvernement précédent sont conformes à loi et à l’éthique de bonne gouvernance. Les populations ont appris que Picock aurait commencé à vendre sur le site de Dougar des parcelles de 150 m2 à 6 million de FCFA pièce. Cette operation pourrait lui permettre de gagner 25 à 30 milliards de FCFA sur le dos des populations de Dougar
UN DERNIER HOMMAGE NATIONAL SERA RENDU AU LEADER SOCIALISTE À L'AIBD
L’aéroport international Blaise Diagne va être aujourd’hui le centre de toutes les attentions
Le pôle communication de la présidence de la République a sorti hier un communiqué pour annoncer l’arrivée de la dépouille d’Ousmane Tanor Dieng aujourd’hui à l’aéroport international Blaise Diagne où un ultime hommage national lui sera rendu.Il écrit également que le Président de la République Macky Sall va assister à l’enterrement à Nguèniène, le village natal du leader socialiste.
L’aéroport international Blaise Diagne va être aujourd’hui le centre de toutes les attentions. Un dernier hommage y sera rendu au défunt Secrétaire général national du PS dont la dépouille est attendue aujourd’hui aux environs de 14h30 minutes sur le tarmac de l’Aibd. A tout seigneur, tout honneur ! Le Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales recevra des honneurs militaires, des hommages dignes de son rang. Et le chef de l’Etat Macky SALL sera à Diass pour lui rendre un hommage au nom de la Nation avant d’accompagner son allié jusqu’à sa dernière demeure à Nguéniène, sa terre natale. Du côté de la Maison du Parti socialiste, Léopold Sédar SENGHOR, à Colobane, on se prépare déjà à se rendre en masse sur les lieux. Des bus ont été affrétés pour les militants et tous les Sénégalais qui désirent rendre un dernier adieu à l’homme. Depuis l’annonce du décès d’Ousmane Tanor Dieng, une pluie d’hommages salue la mémoire de l’homme décrit comme un homme d’Etat doublé d’humaniste.
ABDOU DIOUF, LAMINE DIACK, ETC à LA LEVEE DU CORPS
Et ceux qui ont assisté à la cérémonie de levée du corps, hier, à Paris, n’ont pas dérogé à la règle. Dans une vidéo postée par le correspondant du journal «Le Soleil» à l’Hexagone, on pouvait apercevoir les ministres dépêchés sur les lieux, Aly Ngouille Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam, mais également l’ancien président de la République du Sénégal, Abdou Diouf et son épouse Elisabeth. On pouvait apercevoir aussi le ministre des Affaires étrangères Amadou Ba. Il y a eu également l’ancien président de l’IAAF, Lamine Diack, l’ambassadeur Bassirou Sène, Albert Bourgi, le représentant du PS français, Christian Valentin, entre autres. Prenant la parole hier à la cérémonie de levée du corps, Serigne Mbaye Thiam a soutenu d’emblée parler au nom de la Direction du PS et de la coalition BBY. Il a ensuite remercié le Président Macky Sall pour toutes les dispositions qu’il a eues à prendre depuis la maladie d’Ousmane Tanor Dieng jusqu’à ce jour, notamment l’affrètement d’un vol spécial pour rapatrier la dépouille. Monsieur Thiam a également exprimé sa solidarité et son soutien à la famille d’OTD qui vit cette épreuve « avec courage et dignité », marque de fabrique, dit-il, du défunt Secrétaire général du PS. La preuve, poursuit-il, Ousmane Tanor Dieng a vécu, avec courage et dignité dans la discrétion la plus absolue, cette épreuve depuis qu’il a été cloué au lit le 4 avril 2019 à Dakar. Il a ainsi rappelé que depuis 1976, Tanor est au service des citoyens sénégalais. Non sans dire qu’il a rendu un grand service au peuple sénégalais au ministère des Affaires étrangères puis au cabinet de Senghor. « Pendant toute cette période, il a été au service de l’Etat et de la République. Il nous a toujours appris à servir l’Etat et à aimer l’Etat. Il a consacré toute sa vie à la formation de Senghor après 2000 alors qu’il pouvait se décourager parce qu’on vivait des conditions difficiles. Mais il s’est sacrifié pour mériter l’héritage que les Président Diouf et Senghor lui ont légué», a expliqué le Secrétaire national chargé des élections au PS.
A sa suite, le ministre de l’Intérieur également dépêché par le chef de l’Etat a indiqué être venu assister la famille, mais également présenter au nom du président de la République, les condoléances de la nation à sa famille biologique, à sa famille politique, au Président Abdou Diouf et son épouse ainsi qu’à tout le peuple sénégalais. Aly Ngouille Ndiaye a tenu également à rappeler la discrétion de l’homme en soutenant qu’il connait beaucoup de choses qu’il a toujours voulu gardées pour sauvegarder la paix et la cohésion nationale dans le pays. Il a également rappelé que le Président Tanor fait partie des premiers alliés à promettre à Macky Sall son soutien sans rien demander en retour. Pour dire que le compagnonnage entre Ousmane Tanor Dieng et le chef de l’Etat Macky Sall n’est basé que sur la loyauté. Pour conclure, son fils Pape Birahim Dieng a remercié le Président Abdou Diouf et son épouse qui, précise-t-il, n’ont cessé de demander après son père et de s’enquérir de son état de santé depuis qu’il a été interné en France. Il a aussi remercié le Président Macky Sall qui n’a ménagé aucun effort pour assister la famille. A l’en croire, la relation entre Macky Sall et Ousmane Tanor Dieng dépassait le cadre professionnel et qu’ils étaient de vrais amis.
L’ETAT PERD SA TROISIEME PERSONNALITE
Il faut juste ajouter qu’Ousmane Tanor Dieng est né le 2 janvier 1947 à Nguèniène dans le département de Mbour. Celui qui fut appelé l’éminence grise du président Abdou Diouf a obtenu sa licence en droit de l’Université de Dakar et Dess en droit public et le brevet de l’Enam. En 1974, il est affecté au ministère des Affaires étrangères avant de se hisser à de hautes fonctions de l’Etat et du Parti socialiste sous Abdou Diouf dont il était le Directeur de cabinet avec rang de ministre en 1991. Ministre d’Etat, ministre des Services etAffaires présidentiels en 1993, il est propulsé premier Secrétaire du PS en mars 1996 lors du « Congrès sans débat ». Directeur de campagne deDiouf en2000, iltientles rênes du parti après la défaite du PS et effectue une traversée du désert pendant les 12 années de règne d’Abdoulaye Wade. Candidat déchu au premier tour de la présidentielle de 2012, il accepte de soutenir Macky Sall au deuxième tour avant d’assurer ensemble la victoire contre le pape du Sopi. Depuis lors, son soutien est resté constant à Macky Sall qui lui a rendu l’ascenseur en le nommant Président du Haut conseil des collectivités territoriales. Tanor devenait ainsi la troisième personnalité de l’Etat