SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
3 août 2025
Par Mohamed Bachir Diop
FAIRE TOMBER LE MUR ALGÉRIEN !
Après un copieux petit déjeuner de cuisse d’écureuil à la sauce dahoméenne, un bon déjeuner d’aigle accompagné d’une salade de Carthage, il reste à savourer un bon dîner de fennec à l’algéroise pour terminer avec faste la fête
Sur sa page Facebook, l’éternel rastaman, Cheikh Amala Doucouré, a dédié à nos Lions une chanson de Bob Marley dont le titre est «Heathen», le Paradis. Bob Marley appelle dans «Heathen» les combattants fatigués ou découragés à se relever et à poursuivre le combat car la bataille est encore là, rageuse, rugueuse, fatale même face à un adversaire qui ne vous fait aucun cadeau, qui ne lâche rien.
Ce Paradis que nos Lions veulent atteindre se trouve derrière le mur incarné par l’Algérie qui va nous opposer ses redoutables Fennecs. Il faudra donc détruire cette solide muraille. Même ceux qui craignent la force de frappe de l’adversaire et qui pourraient être enclins à renoncer à l’effort sont interpellés. Car ils seront fatalement appelés à faire face à d’autres combats, sans doute même plus âpres. Mais ils doivent vaincre l’adversaire pour atteindre l’objectif final.
Plus la bataille est rude, plus belle sera la victoire, dit Bob Marley dans cette chanson, «Heathen». J’ai beaucoup apprécié cet appel de Cheikh Lion Doucouré qui demande à nos joueurs de se dépasser, se surpasser même pour nous ramener cette coupe dont nous rêvons depuis toujours. En sortir éclopé, éborgné, édenté mais il faut obtenir la victoire. Qu’on l’appelle à la Pyrrhus ou la façon Lac de Guiers2, la victoire ne peut qu’être belle. C’est du reste le seul et unique objectif de cette finale. Nos Lions en sont capables et tout le peuple sénégalais est derrière eux pour gagner cette coupe.
Après un copieux petit déjeuner de cuisse d’écureuil à la sauce dahoméenne, un bon déjeuner d’aigle accompagné d’une salade de Carthage, il reste à savourer un bon dîner de fennec à l’algéroise pour terminer avec faste la fête. Les Sénégalais ont besoin de ce cadeau pour oublier pendant quelques jours, quelques semaines la puanteur du pétrole et du gaz qui empestent notre atmosphère. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut arrêter les protestations contre les prédateurs de notre économie et mettre par pertes et profits les milliards indûment empochés par une bande organisée dont le petit frère du président en est présumé être l’un des chefs.
Cette odeur pétrole continue encore à polluer l’air et, si nos Lions parviennent à ramener la coupe d’Afrique cela nous apportera pour quelques instants un agréable parfum d’apaisement. Pour quelques instants, quelques instants seulement…
Par Pape SAMB
DE GRACE, RESPECTEZ NOS VÉNÉRÉS GUIDES RELIGIEUX !
Abdou Latif Coulibaly apostrophe les prophètes comme s’ils avaient gardé les vaches ou fait les 400 coups ensemble - Il doit faire très attention en mesurant son langage, en pesant et en soupesant la teneur de ses propos
Depuis l’avènement du régime de Macky Sall, les erreurs de communication se multiplient ; les unes plus graves que les autres. Finalement, ces erreurs sont révélatrices d’un comportement d’arrogance ou d’ignorance. Tenez ! On est en 2013, le ministre de la promotion de la bonne gouvernance, chargé des relations avec les institutions, Monsieur Abdou Latif Coulibaly, dans le cadre de l’affaire qui avait opposé la cimenterie Dangoté à la famille de feu Serigne Saliou Mbacké (Paix à son âme), ex-Khalife général des mourides, le verbe haut, s’était fendu d’un « sâlawlou » de tonnerre en sortant son fameux « le sieur Saliou Mbacké ». Il s’en est suivi un grand tollé avec des secousses telluriques qui avaient fait vaciller les fondations du palais présidentiel. « Un manque de considération », avaient crié des membres de la communauté mouride, le ministre Abdou Latif Coulibaly avait même reçu des menaces de mort.
Dans une tribune de haute facture, Monsieur Fallou Cissé, Conseiller en Développement communautaire avait tenu à recadrer le ministre Abdou Latif Coulibaly en dénonçant « le trop plein de suffisance de certaines personnes qui entourent le président de la République qui, normalement, devait jouer un rôle de premier plan dans une communication irréprochable du palais. En suivant Latif sur le plateau de la RTS, beaucoup de Sénégalais étaient profondément touchés par un propos suffisamment révélateur de la nature du porte-parole du Gouvernement. « Le sieur Saliou Mbacké« a dit Latif, sans gêne (sinon, il allait rectifier). Latif doit être à mesure de dire tout ce qu’il a envie de dire dans le respect des croyances et de la foi des autres, sans choquer des millions de personnes, à moins qu’il ne cherche délibérément à prouver et démontrer que « les marabouts sont des citoyens ordinaires «. Il ne suffit pas d’être un directeur d’une grande école de journalisme pour être un bon communicateur. Je pense qu’il est temps que nos intellectuels se décomplexent, reconnaissent et utilisent certaines valeurs culturelles non-écrites mais parfois beaucoup plus efficaces que le droit avec ses lois et autres règlements enseignés dans les plus grandes écoles.
Par exemple, la matérialisation d’un seul adage wolof : « xulóo amul ñakk waxtaan a am « (il n’y a point de conflit mais seulement un manque de communication), vaut plus que beaucoup de textes de lois. Car, tous les conflits finissent autour d’une table. Au Sénégal, il y’a des valeurs à préserver quelles que soient les turpitudes des circonstances. Je n’ai jamais entendu un musulman dire «Thiandoum« ou «Théodore« ou «Jacques Seck«. Je n’ai pas non plus entendu un seul Chrétien dire «Abdoul Aziz Dabakh«, «Mansour Sy«, «Saliou Mbacké« ou «Fallou Mbacké«. Par cette appellation ostentatoire et déplacée, «Saliou Mbacké«, beaucoup de personnes sont meurtries, pas par fanatisme, mais par soucis d’équilibre ».
Un manque de révérence à l’égard des prophètes
Six ans après cette bourde monumentale, le même Abdou Latif Coulibaly remet ça, plus grave cette fois-ci encore, car l’irrévérence touche le Prophète de l’Islam, Seydina Mouhamed (PSL). En effet, à peine repêché de justesse après le naufrage de l’infortuné El Hadji Hamidou Kassé, emporté par les courants de son intervention sur TV5 suivie de celle sur AFRICA RADIO, déjà Monsieur Abdou Latif Coulibaly engage la polémique. Alors qu’il avait été viré lors de la formation du premier gouvernement du président Macky Sall post-réélection, Monsieur Abdou Latif Coulibaly n’a pas eu à broyer du noir pendant longtemps, la « sortie de route » de Kassé lui ayant permis un retour aux affaires aussi prématuré qu’inespéré alors que beaucoup le prenaient pour englouti par les eaux pour toujours. Mais, que n’a-t-il fait pour marquer sa ré-exhumation que de traiter les gens d’« incultes » et de blasphémer. Voici ce que Monsieur Abdou Latif Coulibaly, tout nouveau ministre et porte-parole du président de la République, enfilant la robe d’avocat d’Aliou Sall, a déclaré sur les ondes de la RADIO FUTURS MEDIAS (RFM) : « J’ai entendu des incultes dire qu’Aliou Sall ne devait pas jurer sur le Saint Coran parce que tout le monde n’est pas musulman dans ce pays. Ils ignorent que quand on jure de cette manière, on ne jure ni sur Mouhamed (sic.), ni sur Jésus (sic.), ni sur Moussa (sic.) ; mais on jure devant Dieu qui est Unique. Dieu nomme tous les hommes qui croient aux religions révélées ». Tout le monde aura remarqué le manque de révérence à l’égard des prophètes ci-dessus cités, toisés dans ce passage comme on le ferait pour un simple quidam. Monsieur Abdou Latif Coulibaly apostrophe lesdits prophètes comme s’ils avaient gardé les vaches ou fait les 400 coups ensemble. Monsieur Abdou Latif Coulibaly nous sert ici, de façon on ne peut plus désinvolte, des « Mouhamed », « Jésus » ou « Moussa ».
Ce manque de respect à l’égard du Sceau des Prophètes, Seydina Mouhamed (PSL), est d’autant plus incompréhensible et impardonnable que Monsieur Abdou Latif Coulibaly porte un patronyme qui est un des 99 noms d’Allah : Al Latif, اااااا qui signifie « le doux », « le compatissant », « le plus subtil », « le très raffiné », « le bon », « le bienveillant ». Ma foi, des postures que Monsieur le ministre gagnerait à adopter pour son grand bien. Dans un document intitulé « Les noms et les surnoms du Prophète (PSL) dans le Coran », disponible sur la Toile, on est un peu plus édifié sur la façon (correcte) d’interpeller les saints, à commencer par le prophète Mouhamed (PSL). Il y est dit que dans le noble Coran, le noble Prophète de l’Islam (PSL) est nommé par des noms et des surnoms différents. En ce qui concerne le prénom du Prophète, son nom est enregistré sous deux formes : «Ahmad« et «Mohammad«. Le prénom «Ahmad« n’est pris qu’une seule fois dans le Coran (Sourate LXI, verset 6), tandis que le prénom «Mohammad« est répété à quatre reprises (sourate III, verset 144 ; sourate XXXI; verset 40 ; sourate XLVII, verset 2 ; et sourate XLIII, verset 29).
Par ailleurs, dans les récits coraniques, le Coran fait allusion aux noms de plusieurs prophètes. Cependant, il paraît qu’il y a une différence entre l’appellation des autres prophètes et celle du vénéré Prophète de l’Islam (SA). Il est certain que les prophètes étaient tous interpellés par Dieu, mais il est intéressant de savoir que dans le texte coranique, les expressions telles que « Ô Prophète« ( اا اااا ااااا( ou « Ô messager« ( اا اااا اااااا ( ne sont utilisés que pour le vénéré Prophète de l’Islam (PSL). En effet, il semble que dans la vision coranique, ces deux interpellations sont exclusivement réservées au Prophète de l’Islam (PSL). Dans le noble Coran, les autres prophètes sont souvent interpellés de la façon suivante : « Ô Jésus« (sourate III, verset 55), « Ô Yahya« (sourate XIX, verset 12), «Ô Moïse« (sourate XXVII, versets 9 et 10), et « Ô Adam« (sourate II, verset 33). Or, nous ne trouvons jamais l’interpellation « Ô Mohammad« ou « Ô Ahmad«; dans le noble Coran. Penelope Brown et Stephen C. Levinson estiment que le respect de la politesse s’exprime par le mode d’interpellation d’une personne en utilisant son prénom. Mais il paraît que cette règle ne correspond pas à l’interpellation du Prophète de l’Islam (PSL). Pour expliquer ce phénomène, nous pouvons dire que l’usage des prénoms du Prophète de l’Islam (SA), c’est-à-dire «Ahmad« et «Mohammad« est un moyen, dans le noble Coran, pour insister sur la personne du Messager de Dieu, afin qu’aucun autre individu ne puisse prétendre occuper sa place et se mettre à son rang.
Dans le verset coranique où se trouve le prénom «Ahmad«, le Coran nous indique que le Prophète de l’Islam avait été déjà présenté dans la Torah et dans l’Evangile. Il s’agit donc d’un rappel pour dire que les Juifs et les Chrétiens connaissaient déjà le messager de Dieu et qu’ils reconnaissaient l’avènement du dernier messager de Dieu. Dans le verset 157 de la sourate III, nous lisons : «Ceux-là qui suivent le messager, le prophète gentil qu’ils trouvent en toutes lettres chez eux dans la Thora et l’Evangile«. Pourtant, il faut savoir que cet usage du prénom n’a pas été constaté, lorsque le texte coranique interpelle le Prophète de l’Islam (PSL) par le prénom «Mohammad«. Penelope Brown et Stephen C. Levinson disent que l’interpellation d’une personne par son surnom ou titre est un signe du respect et de politesse, dû au pouvoir ou à la distance sociale. Or, un tel usage n’existe pas dans le noble Coran pour interpeller le Prophète de l’Islam (PSL), car Dieu est supérieur à tout et il est le plus puissant, comme nous le dit le saint Coran : «Il n’y a rien qui Lui soit semblable«. (Verset 11 de la sourate XLII).
Par ailleurs, il faut admettre que la question de la distance sociale relative n’intervient pas non plus dans l’interpellation faite par Dieu à Son messager dans le texte coranique. En réalité, il n’y a personne qui soit considéré comme étranger et inconnu pour Dieu. Par conséquent, l’usage d’une interpellation de politesse pour marquer cette distance sociale est exclu dans le noble Coran. Nous lisons dans le noble Coran : «Nous sommes plus près de vous que votre veine jugulaire«. (Verset 16 de la sourate L) Par conséquent, les deux facteurs du pouvoir ou de la distance sociale ne peuvent pas expliquer l’usage des interpellations telles que « Ô Prophète« ( اا اااا اا ) »messager Ô « ou ) ااااا اااا اااااا ( dans le noble Coran. Il semble alors que dans les cas où le Prophète de l’Islam (PSL) est interpellé par «prophète« ou «messager« le texte coranique met directement l’accent sur la mission du Prophète de l’Islam pour enseigner la vérité aux humains.
C’est la raison pour laquelle, il a été considéré comme supérieur aux autres humains. C’est dans ce contexte que le noble Coran respecte les règles de politesse à l’égard du Prophète de l’Islam (PSL) et appelle les gens à respecter le Messager de Dieu : «Ne traitez pas l’appel du Messager comme vous faites, entre vous, de l’appel des uns aux autres«. (Verset 63 de la sourate XXIV). Selon les linguistes, lorsque l’on souhaite exprimer son respect pour la personne à qui l’on adresse la parole, il faut respecter certaines règles linguistiques pour exprimer la politesse. Quand nous interpellons une personne par son prénom, nous insistons en fait sur l’intimité avec la personne interpellée. Lorsque nous interpellons une personne par son nom ou son surnom ou titre, nous insistons évidemment sur les facteurs tels que le pouvoir et la distance sociale.
Abdou Latif Coulibaly, aujourd’hui laudateur et thuriféraire du président Macky Sall
Avec toute cette arrogance vis-à-vis de guides religieux respectables et qui drainent des millions de fidèles prêts à tout pour préserver leur honneur et leur dignité, Monsieur Abdou Latif Coulibaly doit faire très attention en mesurant son langage, en pesant et en soupesant la teneur de ses propos. Surtout que sa langue a souvent fourché et que la consultation de la VAR ne lui est pas très favorable si l’on se rappelle que c’est le même Abdou Latif Coulibaly, aujourd’hui laudateur et thuriféraire du président Macky Sall au point de faire maigrir et mourir de jalousie le fantasque Farba Ngom, griot attitré de Macky Sall, qui disait dans une autre vie que : «Macky Sall ne peut pas être un président de la république, car il n’en a ni l’envergure politique, ni l’envergure intellectuelle«. Il n’est pas exagéré de dire que Monsieur Abdou Latif Coulibaly, ancien journaliste, habitué aux écarts de langage, devrait se racheter une conduite discursive, mais aussi s’employer à fond pour éviter d’être logé à la même enseigne que ses confrères de CHARLIE HEBDO, du nom de ce canard autoproclamé « journal irresponsable », réputés pour leur irrévérence et leurs caricatures envers le Prophète de l’islam (PSL). Piètre consolation, Monsieur Abdou Latif Coulibaly peut s’estimer heureux de ne pas être seul dans l’hérésie.
On se souvient que Souleymane Jules Diop, dans une vidéo virale qui avait enflammé la Toile, avait eu à rapporter des propos prêtés à Jean Paul Dias dans laquelle ce dernier aurait dit que « Junior » (sic.) et lui prenaient ensemble le whisky. Outre l’appellation inconvenante de « Junior » à l’égard de feu-Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine (Paix à son âme), le caractère odieux de ce document avait heurté les consciences. Mais, grand seigneur et magnanime, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, du haut de sa mansuétude, avait accepté de recevoir son insulteur, tout penaud, et de lui accorder son pardon, sans manquer de prier pour lui avant son départ. Ce qui n’est pas sans rappeler le pardon de Serigne Touba aux toubabs, nonobstant les exactions, les maltraitances et les tentatives d’humiliation que le Cheikh a subies de la part de ces derniers. Quelle leçon de grandeur et de dépassement qu’on doit donner en exemple et en modèle achevé à tous ces « kilifa » revanchards à souhait, qui sont très prompts à embastiller leurs adversaires politiques pour la moindre peccadille. Regardez mon doigt.
POUR AVOIR DISSIMULE TROIS BOULETS D’HEROÏNE DANS SON SEXE, LA GUINEENNE RISQUE 10 ANS DE TRAVAUX FORCES
Attraite hier à la barre de la chambre criminelle du Tgi de Dakar, la Guinéenne Binetou Konaté encourt 10 ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs et trafic international de drogue
La ressortissante guinéenne Bineta Konaté, la quarantaine, a comparu hier à la barre de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Elle répondait des chefs d’accusation d’association de malfaiteurs et de trafic international de drogue. Le procureur a requis 10 ans de travaux forcés à son encontre. L’affaire est mise en délibéré pour le 18 septembre prochain.
Attraite hier à la barre de la chambre criminelle du Tgi de Dakar, la Guinéenne Binetou Konaté encourt 10 ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs et trafic international de drogue. Les faits remontent au 6 novembre 2016. Ce jour-là, les éléments de la section de recherches de la gendarmerie ont été informés par un appel anonyme qu’une dame transportait de la drogue dure.
Après avoir réussi à mettre la main sur la dame en question, ils l’ont déféré au parquet où elle a été placée sous mandat de dépôt. Hier, elle a expliqué qu’elle avait accepté un marché proposé par un jeune Nigérian consistant à transporter de la drogue dure, plus précisément 530 g d’héroïne moyennant 70.000 francs guinéens. « Big a mis trois boulets d’héroïne dans des préservatifs. J’ai pris la drogue que j’ai dissimulée dans mon slip», prétend l’accusée en présentant ses excuses à la chambre criminelle. Arrêtée à l’Aéroport, la ressortissante guinéenne a tenté d’échapper à la vigilance des gendarmes en mettant la drogue sous son slip. Malheureusement, elle n’a pas pu échapper à la perspicacité des hommes en bleu.
L’accusée a reconnu avoir enfoncé la drogue dans son sexe. « J’étais malade et après consultation à l’hôpital, je devais payer 800.000 francs pour des frais médicaux », a encore déclaré la dame qui dit avoir donc accepté la proposition du jeune Nigérian de transporter la drogue au Sénégal. Ce, dit-elle, pour avoir de quoi payer ses soins médicaux.
Dans son réquisitoire, le procureur a rappelé que l’accusée a avoué les faits qui lui sont reprochés. Estimant que le crime de trafic international de drogue est établi, il a requis 10 ans de travaux forcés contre l’accusée. Quant à la défense, qui a sollicité la clémence des juges de la chambre criminelle, elle soutient que sa cliente voulait seulement avoir de quoi se soigner sans songer aux conséquences de son acte. A titre principal, l’avocat a plaidé la requalification des faits en offre et session, et à titre subsidiaire, l’application bienveillante de la loi pénale. L’affaire est mise en délibéré pour le 18 septembre.
GUY MARIUS SAGNA BÉNÉFICIE D’UN RETOUR DE PARQUET
Déféré hier mercredi, il n’a finalement pas fait face au juge instructeur, bénéficiant d’un retour de parquet. Sa garde-à-vue se prolonge donc.
Des nouvelles de Guy Marius Sagna. L’activiste devra prendre son mal en patience. Déféré hier mercredi, il n’a finalement pas fait face au juge instructeur, bénéficiant d’un retour de parquet. Sa garde-à-vue se prolonge donc.
Le membre de la plateforme ’’Aar Li Nu Bokk’’ a été cueilli avant-hier mardi par des éléments de la Section de recherches (SR) de la gendarmerie de Colobane, sur instruction du Procureur de la République. Suite à ses publications sur Facebook, relatives à l’absence de structures hospitalières « dignes de ce nom » au Sénégal, faisant référence à l’état de santé d’Ousmane Tanor Dieng et Boun Abdallah Dionne. Le président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) est décédé lundi dernier à Paris des suites d’une longue maladie.
Ses camarades à l’instar de Malal Talla dit ’’Fou malade’’ du mouvement ’’Y’en a marre’’ ont fait le déplacement hier devant la cave du Tribunal de Dakar, pour le soutenir. L’attente continue.
LA MULE BINETOU KONATE RISQUE 10 ANS
Pour régler ses problèmes d’argent, elle avait accepté de devenir une mule. Elle devait transporter de la cocaïne de la Guinée vers le Sénégal moyennant 1500 dollars
Binetou Konaté peinait à joindre les deux bouts. Pour régler ses problèmes d’argent, elle avait accepté de devenir une mule. Elle devait transporter de la cocaïne de la Guinée vers le Sénégal moyennant 1500 dollars. Arrêtée et placée sous mandat de dépôt pour trafic international de drogue, elle répondait hier de ce chef devant la Chambre criminelle du Tribunal de Dakar.
Dans sa version des faits, elle a invoqué la conjoncture pour justifier ses agissements. «J’étais malade et je devais subir une intervention chirurgicale qui mere venait à 800 mille francs Cfa. Je ne savais pas où trouver untel montant. Un jour, j’ai fait la connaissance d’un ressortissant nigérian. Il m’a remis 3 préservatifs qui étaient remplis de poudre blanche. J’ignorais que c’était de la drogue. Il m’a suggéré de les mettre dans mon slip et de les transporter à Dakar
moyennant 1 500 dollars», dit elle. Espérant qu’elle ne pouvait pas trouver meilleure opportunité pour se soigner, elle n’a pas craché sur la proposition.
10 ans travaux forcés requis
«Je devais transporter une quantité de 530 grammes d’héroïne de la Guinée à Dakar. Pour y parvenir, j’ai dispersé cette drogue dans 3 préservatifs avant de les dissimiler dans mes parties intimes», a-t-elle avoué. Une belle façon de se contredire. Ce qui a amené le Parquet à soutenir qu’il y a une entente et une association de malfaiteurs établies au préalable. «Binetou Konaté savait bel et bien ce qu’elle faisait. Le trafic international ne fait l’ombre d’aucun doute. Et, les difficultés financières ne sauraient atténuer la peine», prévient la représentante du ministère public qui a requis 10 ans de travaux forcés à l’encontre de la ressortissante guinéenne.
L’avocat de la défense a quant à lui invité la chambre à psychanalyser la personnalité de cette pauvre dame. «On ne conteste pas la détention mais elle a accepté naïvement de transporter de la drogue de la Guinée jusqu’au Sénégal par détresse moyennant la somme de 1500 dollars à cause de ses problèmes financiers», dit-il.
A l’en croire, sa cliente s’est repentie et a pris l’engagement de ne plus refaire son acte. «Vous n’avez pas affaire à un malfaiteur mais à une pauvre dame qui était dans des difficultés», rajoute la robe noire qui a demandé de requalifier les faits en offre et cession et de la faire bénéficier une application bienveillante de la loi. Elle sera située sur son sort le 18 septembre prochain.
SENSIBILISATION ET CONCERTATION POUR L’APPLICATION DES INTERDITS DU KHALIFE DES MOURIDES
Des chefs religieux et de quartiers, ainsi que des autorités administratives de Touba, ont retenu d’engager une dynamique de sensibilisation et de concertation sur la mise en œuvre des directives relatives aux interdits en vigueur à Touba
Des chefs religieux et de quartiers, ainsi que des autorités administratives de Touba, ont retenu d’engager une dynamique de sensibilisation et de concertation sur la mise en œuvre des directives relatives aux interdits en vigueur dans la ville sainte, a appris l’APS.
Les directives relatives aux interdits décrétés par le khalife général des mourides dans la gestion de Touba, entrent en ligne droite de celles décidées à son époque par Serigne Abdoul Ahad Mbacké, troisième khalife du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, a rappelé le maire de Touba, Abdoul Ahad Kâ, à l’occasion d’une réunion tenue ce week-end dans la cité religieuse. De nouvelles règles de vie quotidienne valables pour la commune de Touba ont été rendues publiques par l’actuel khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké, sur le modèle de la ’’fatwa’’ de son lointain prédécesseur Serigne Abdoul Ahad Mbacké (1914- 1989). Ces nouvelles règles consistent en six points, dont l’interdiction de vendre et de consommer le tabac, l’alcool et les drogues dans les lieux publics comme privés. S’y ajoute de nombreuses autres pratiques décrétées illégales, à savoir la lutte, le football, la musique et les jeux de hasard.
De même, la magie, le charlatanisme et la sorcellerie sont déclarés illégaux à Touba. La vie quotidienne dans la cité religieuse de Touba «obéit à des principes immuables, conformément à l’islam et au respect des enseignements de son fondateur», selon le maire. Le porteparole du Khalife général des mourides Serigne Bassirou Abdou Khdre, présent à cette réunion, est revenu longuement sur le respect de ces directives. Serigne Modou Lô Ngabou de Safinatoul Amane a de son côté souligné que son association, garante de l’orthodoxie mouride, compte baser son action en priorité sur la sensibilisation de ses membres pour que ceux qui seront chargés de tâches à accomplir dans la ville de Touba soient «exempts de tout reproche».
Dans cette perspective, il a invité les dignitaires mourides à être les premiers à faire respecter les décisions du Khalife et à les imposer à leurs familles respectives. Le gouverneur de Diourbel Gorgui Mbaye a pour sa part réitéré l’engagement de l’Etat à ne ménager aucun effort pour que les directives du Khalife soient ’’respectées dans toute leur rigueur’’. Le représentant du Khalife des Baye Fall a sollicité une rencontre afin que les missions confiées aux uns et aux autres soient clairement définies.
LA COUR D’APPEL DE DAKAR RENVOIE BARTH AU 25 SEPTEMBRE PROCHAIN
La Cour d’Appel de Dakar a renvoyé le procès de Barthelemy Dias sur l’affaire Ndiaga Diouf au 25 septembre prochain pour la comparution des autres prévenus
La Cour d’Appel de Dakar a renvoyé le procès de Barthelemy Dias sur l’affaire Ndiaga Diouf au 25 septembre prochain pour la comparution des autres prévenus. Le maire de Mermoz-Sacré Cœur a profité de l’occasion pour réagir sur le rejet par la Cour suprême du rabat d’arrêt introduit par les conseils de Khalifa Sall et évoqué aussi l’éventualité d’une grâce présidentielle pour l’ancien maire de Dakar. Selon l’ancien patron des jeunesses socialistes, le peuple attend Khalifa Sall qui est un otage politique de Macky Sall, et il n’est pas disposé à dialoguer pour ce complot politique qui relève de la méchanceté. En effet, soutient Dias fils, Khalifa Sall est conscient qu’il a une histoire avec le peuple qui l’attend.
Le procès en appel de Barthélemy Dias a été renvoyé au 25 septembre pour la comparution des autres mis en cause. Il avait interjeté appel pour sa condamnation en première instance à deux ans de prison dont 6 mois fermes pour le délit de coups mortels, coups et blessures volontaires et détention illégale d’arme à feu. Le maire de Mermoz – Sacré Cœur dit être à la disposition de la justice pour se blanchir et pour que le droit puisse être dit. « Je suis la victime de cette attaque. Je ne suis pas l’agresseur, je suis l’agressé », a-t-il encore soutenu.
Poursuivant, il estime que « cela fait presque 10 ans qu’il y a un acharnement sur ma modeste personne. Si j’étais encore un soutien du président Macky Sall dans la coalition Benno Bokk Yakaar, je n’aurais pas été trainé devant les tribunaux. Et si Khalifa Sall était du camp présidentiel, il n’aurait jamais été trainé non plus devant les tribunaux. Aujourd’hui, les Sénégalais constatent l’injustice qui s’abat sur nos modestes personnes. Le seul crime que nous avons commis, c’est de nourrir une ambition pour le Sénégal qui nous a vus naitre et grandir », a estimé l’édile du Mermoz-Sacré Cœur. Selon qui Khalifa Sall est victime de l’un des plus grands complots politiques du Sénégal. « Cette dernière procédure de rabat d’arrêt a été faite par Khalifa Sall pour prouver à l’opinion nationale et internationale qu’il a été victime de cette cabale, qu’il a été éliminé injustement de l’élection présidentielle sans que toute la procédure soit épuisée. On a aussi prouvé qu’on lui a retiré son poste de maire par force et de façon injuste de même que sa fonction de député sans que la procédure ne soit totalement épuisée » a encore commenté Barthélémy Dias.
Il n’y aura pas de protocole de Rebeuss, Khalifa a été mis en prison par Macky et non par la justice sénégalaise
« Aujourd’hui, Khalifa Sall n’est plus un prisonnier politique, mais un otage politique de Macky Sall. C’est une garantie de caution dans le cadre d’un pseudo-dialogue ou de négociation. Khalifa Sall n’est pas disposé à dialoguer avec qui que ce soit. Il ne va pas dialoguer sur le dos du peuple sénégalais. Que le président Macky Sall sache qu’il a son programme, mais je lui rappelle, en ce jour particulier, que le Bon Dieu a aussi son programme. Khalifa Sall n’est pas une personne qui « deale » sur le dos d’une quelconque personne. Il n’y aura pas de protocole de Reubeuss. Il a été mis en prison par le président de la République et non par la justice sénégalaise. Il a été maintenu en prison par le chef de l’Etat et non par la justice pour des raisons politiciennes et non politiques. Je rappelle à Macky Sall que l’élection présidentielle est passée et aujourd’hui la détention de Khalifa Sall ne s’explique plus. Sa détention relève de la méchanceté et c’est inexplicable. Khalifa est serein, lucide et en bonne santé. Il est conscient qu’il a une histoire avec le peuple sénégalais qui l’attend », a indiqué en conclusion Barthélémy Dias.
LES DERNIÈRES CONFESSIONS DE TANOR À SON FILS AÎNÉ
Avant de mourir, le défunt président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et secrétaire général du Parti socialiste (PS) s’est confié à son fils Pape Birame Dieng.
Avant de mourir, le défunt président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et secrétaire général du Parti socialiste (PS) s’est confié à son fils Pape Birame Dieng. Ce dernier, livrant ses confessions en présence du chef de l’Etat, Macky Sall, le président malien, IBK, et d’autres personnalités qui ont accompagné le défunt jusqu’à sa dernière demeure à Nguéniène, a rapporté ses dernières recommandations et ses regrets. « Si quelque chose se produit, que le président de la République soit le premier informé, lui avait-il suggéré. Il est mon supérieur parce qu’il est le père de la nation. Mais sur le plan humain, je suis son grand-frère. Dis lui que je suis né enfant de la République et je mourrais enfant de la République. »
Son seul regret, dira-t-il à son fils aîné, c’est « de n’avoir pas pu continuer la mission qu’il m’avait assignée (à la tête) du HCCT. » Mais, rendant grâce à Dieu, il a soutenu que « c’est la volonté divine » même si son « souhait était d’aller jusqu’au bout. Dieu en a décidé autrement. » Tanor confiera sa famille au président Macky Sall, qui, dans son éloge funèbre, l’a décrit comme son « ami loyal (et) allié fidèle » depuis 2009.
Décédé lundi dernier à Paris à l’âge de 72 ans, Ousmane Tanor Dieng repose depuis hier mercredi, auprès de son père dans le mausolée familial, dans son village natal de Nguéniène.
CE QUE J'AI SIGNIFIÉ A LA DIC
Après son face-à-face avec les enquêteurs de la Dic, Thierno Sall a, sur sa page Facebook, remis en question la procédure lancée par le procureur de la République
Après son face-à-face avec les enquêteurs de la Dic, Thierno Sall a, sur sa page Facebook, remis en question la procédure lancée par le procureur de la République. Pour l’ancien ministre de l’Energie, la procédure imposée par le gouvernement dans cette affaire ne vise pas à faire la lumière (…) mais bien au contraire conclure qu’il n’y a rien à redire sur les contrats qui seraient réguliers.
Des raisons qui ont poussé TAS à refuser, dit-il, de s’associer à cette démarche qui ressemble plus, à ses yeux, à un enterrement de première classe du dossier. ‘’C’est pour cela, ayant, en républicain, déféré à la convocation des enquêteurs, j’ai signifié à la Dic mon objection à la procédure et mon refus de m’y associer’’, indique l’ex-ministre de l’Energie.
TAS précise cependant que ‘’si une procédure crédible, transparente et orientée vers la recherche de la vérité devrait être engagée, j’y participerais avec bonheur et totale disponibilité. Par exemple, je serais prêt à témoigner devant une commission d'enquête parlementaire avec auditions publiques et diffusées par la presse’’.
Pour Thierno Alhassane Sall, cette affaire n’est pas un bras de fer entre ‘’une poignée d’opposants aigris et un pouvoir légitimement reconduit après des élections’’.
Il estime ainsi que l’issue de cette affaire déterminera si le Sénégal continuera à fournir des ressources stratégiques contre ‘’des sucettes. Elle dira si, oui ou non, nous sommes encore une colonie ou si nous sommes un pays souverain pouvant disposer de ses richesses au bénéfice de ses populations’’.
LA COUR D'APPEL CONFIRME LA CULPABILITE DU POLICIER BOUGHALEB
La chambre criminelle spéciale de la Cour d'appel de Dakar présidée hier, mercredi 17 juillet, par le juge Amadi Diouf, a confirmé la culpabilité du policier Sidy Mohamed Boughaleb dans l'affaire du meurtre de l'étudiant Bassirou Faye.
Toutefois, celle-ci a réduit la peine initiale de 20 ans en condamnant Boughaleb à 10 ans de travaux forcés. L’avocat du policier, Me Bidjiété Fall, a annoncé dans la foulée un pourvoi en cassation dès ce jour, jeudi. Et d’arguer ; «On a condamné Boughaleb du meurtre de Bassirou Faye non pas sur la base de preuves formelles, mais sur la base d'un artifice, d’un faisceau d'indices qui ne tient pas la route.
Le dossier est très faible».
L’avocat qui faisait face à la presse a ainsi assuré que dès aujourd’hui la Cour suprême sera saisie pour espérer une annulation et la cassation de la décision de la première instance qui avait condamné son client à 20 ans de prison ferme. «La solution qui reste à notre disposition, c'est de faire un pourvoi en cassation. Et dès demain (ce jeudi-ndlr), nous serons à la Cour suprême pour faire valoir notre droit».
Pour rappel, le policier Mouhamed Boughaleb avait été condamné à 20 ans de travaux forcés assortis de 50 millions de F Cfa de dommages et intérêts en première instance. Il est accusé d’être le meurtrier de l’étudiant Bassirou Faye, tombé sous les balles de la police, lors d’une manifestation à l’université Cheikh Anta Diop le 15 août 2014.