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14 août 2025
LA PAALAE ORGANISE SA TRADITIONNELLE SEMAINE D'ÉDUCATION DES ADULTES ET DES JEUNES
Cette septième édition intitulée "Semaine de plaidoyer, de mobilisation et commémoration des Éducateurs pour la Solidarité et le Progrès", est prévue du 17 au 19 juin 2019 avec l'implication de plusieurs acteurs du mouvement social - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l’Association Pan africaine pour l'Alphabétisation et l’éducation des Adultes (PAALAE), en prélude à la 7 eme semaine d‘éducation des adultes et des jeunes, prévue pour les 17, 18 et 19 juin 2019.
« Semaine de plaidoyer, de mobilisation et commémoration des Educateurs pour la Solidarité et le Progrès
THÈME : Migration, culture, éducation : quels apports pour la réalisation des ODDs et vivre ensemble dans la paix pour un développement durable et solidaire
Phase 1 Sénégal : Lundi 17, Mardi 18 à Dakar et Mercredi 18 Juin à Koungheul
L’Association Pan africaine pour l'Alphabétisation et l’éducation des Adultes (PAALAE) en collaboration avec des acteurs du mouvement social d’éducation, des institutions tient sa se 7 eme semaine d‘éducation des adultes et des jeunes intitulée « Semaine de plaidoyer, de mobilisation et commémoration des Éducateurs pour la Solidarité et le Progrès ». C’est un moment privilégié pour mettre le focus sur le droit à l’éducation dont l’une de ses composantes, le droit à alphabétisation. Le non respect de ce droit est la cause de l’exclusion de plus de cinq millions de personnes au Sénégal.
Les activités de commémoration sont inscrites dans l’agenda de la PAALAE et elles portent de multiples préoccupations qui tournent autour d’une meilleure connaissance du passé, une plus grande implication dans le présent et la construction de l’avenir en s’inspirant des expériences et d’exemples de militants du mouvement social d’éducation pour le progrès et la solidarité. Ces initiatives contribuent à la construction d’une mémoire féconde pour le progrès social et la solidarité dans un contexte de perte de valeurs, de repères, d’identités et de brouillage de projets sociaux individuels solidaires et collectifs. A cet effet, des hommages à des éducateurs émérites du mouvement social seront faits.
Par ailleurs, cette 7eme semaine de plaidoyer et de mobilisation des éducateurs pour la paix, le progrès et la solidarité qui se fera en deux phases. La première au Sénégal et la seconde en Gambie, vise à promouvoir l’apprentissage des jeunes et l’éducation des adultes pour des transformations sociales en vue de la renaissance africaine et la réalisation des Objectifs du Développement Durable dans l’espace Sénégambien. Il s’agira de partager l’apport des migrations, de la culture et de l’éducation, des approches interculturelles en vue de la réalisation du droit à l’éducation, du droit à alphabétisation, du droit à éducation tout le long de la vie. Il sera question aussi de la promotion d’une culture de la paix dans le cadre de la gestion des migrations. La phase gambienne permettra aux éducateurs et acteurs culturels de deux peuples de revisiter leur histoire commune et par la suite se projeter dans le futur.
Cette semaine sera aussi une opportunité pour établir/renforcer le dialogue sur les politiques de migration entre les acteurs étatiques, les autorités locales, les OSC en particulier avec les acteurs de l’apprentissage des jeunes et des adultes et les populations.
Les activités suivantes sont prévues :
Lundi 17 juin 2019UCAD : BU / ; Chez Diabaté :
Matinée: Esplanade BU de l’UCAD : Vernissage de l’exposition sur les migrations, culture et éducation
Après midi : « Chez Diabate » derrière BU : Table ronde « Les Migrations internes (Afrique) et externes (hors d’Afrique et le bilan du co- développement »
Mardi 18 Juin 2019 au Centre de Bopp :
Matinée : Exposition sur le panafricanisme et sur les migrations et projection de films : retour sur les semaines de plaidoyer et de mobilisation précédentes (hommage) ; films sur les migrations
Après -midi Projections de films : « Birth of nation » ; « Le premier rasta »
Tables ronde: «les identités et les solidarités entre migration ,culture et éducation »
Mercred19 juin 2019:
Départ pour Koungheul et visite de la zone de mégalithes du Sénégal en allant en GAMBIE »
DÉCÈS DU JOURNALISTE SERIGNE SALIOU SAMB
Diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’UCAD, le défunt est un ancien de L’Observateur, entre autres
Le journaliste et analyste politique Serigne Saliou Samb est décédé ce dimanche des suites d’une maladie, a appris l’APS.
Diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’UCAD, Serigne Saliou Samb est un ancien de L’Observateur, entre autres.
Il a soutenu sa thèse de doctorat en Science Politique (Option Relations Internationales) en 2014 : ‘’Les Réseaux de pouvoir politico-économique en Afrique. Contribution à une étude comparative de l’environnement géopolitique des investissements au Sénégal et au Maroc’’, à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’UCAD.
L'HISTOIRE DE LA FAMILLE AU COEUR DU POUVOIR
«La famille est un ennemi en politique, il faut l’en éloigner le plus loin possible», aimait théoriser le chantre de la Négritude, Léopold Sédar Senghor. Cette maxime, les différents présidents du Sénégal ne semblent pas se l’approprier
«La famille est un ennemi en politique, il faut l’en éloigner le plus loin possible», aimait théoriser le chantre de la Négritude, Léopold Sédar Senghor. Cette maxime, les différents Présidents du Sénégal ne semblent pas se l’approprier. Puisque, chacun d’eux, à différents degrés, a eu à impliquer sa famille dans la gestion des affaires de la République. Round up !
«Je ne mêle jamais ma famille à la gestion du pays. Si mon frère a été amené à être cité dans des affaires de sociétés privées, c’est parce je lui avais justement indiqué très clairement, dès ma prise de fonction, qu’il ne bénéficierait jamais, de ma part, d’un décret de nomination, notamment en raison de l’histoire récente du Sénégal [Wade père et fils] et parce que je ne voulais pas être accusé de népotisme. Je lui avais même conseillé, à l’époque, d’essayer de voir dans le privé», disait le Président Macky Sall, lors d’un entretien en décembre 2016, avec le site de l’Hebdomadaire «Jeune Afrique». En jurant de ne jamais faire intervenir sa famille dans l’appareil d’Etat, Macky Sall enclenchait ainsi l’ère d’une gestion sobre et vertueuse, bréviaire de Benno bokk yakaar, la coalition qui l’a porté au pouvoir en 2012. Le peuple a applaudi. Mais une année plus tard, coup de théâtre. A la surprise générale, Macky Sall nomme son cadet de huit ans, Aliou Sall, directeur de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Une nomination pour le moins étonnante qui fera grincer des dents et couler beaucoup d’encre. Si pour une frange de l’opposition, il se pose un véritable «problème d’éthique», pour d’autres, cette nomination est une «déclaration de guerre contre les décrets vitaux du Sénégal». Déjà cité dans la presse lors de l’affaire Petro-Tim, Aliou Sall, maire de Guédiawaye depuis 2014, est, pour ses détracteurs, l’homme par qui le scandale arrive pour Macky Sall. N’empêche, ce tollé général ne fera reculer ni le Président, ni son frère qui, mouillé par les dernières révélations fracassantes de l’enquête de la Bbc, persiste à s’accrocher à son poste.
Pis, comme s’il n’avait pas appris des erreurs de son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, Macky Sall enfonce le clou et étend les tentacules de la famille au cœur de l’appareil gouvernemental. La dynastie Faye-Sall voit le jour, avec la nomination du frère de la Première Dame, Marième Faye Sall, Mansour Faye, d’abord au poste de ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, puis de ministre du Développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale, en plus d’être le maire de Saint-Louis. D’autres membres de la fratrie suivront et la «dynastie» sera renforcée avec la nomination des enfants… de l’homonyme du Président et ancien maire de Fatick, Macky Gassama. Avant eux, d’autres parents du chef de l’Etat étaient déjà servis, comme Abdoulaye Timbo, oncle de Macky Sall et actuel maire de la ville de Pikine.
Abdoulaye Wade : Au nom du fils !
Dans cette dynamique «clanique», Macky Sall a de qui tenir. Son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, a ouvert l’ère de la patrimonialisation du pouvoir. Si de Léopold Sédar Senghor à Abdou Diouf, aucun président de la République n’a osé mettre son fils au cœur de l’appareil d’Etat, Me Wade, pape du Sopi, a franchi le Rubicon. Nous sommes en 2002. Alors que son père venait d’accéder à la Magistrature suprême en 2000, signant la première alternance au Sénégal, Karim qui monnayait ses compétences jusque-là, à l’Ubs Warburg, une banque d’affaires, comme arrangeur financier, décide de s’installer au Sénégal pour assister son père. Il est nommé conseiller personnel du président de la République, chargé de la mise en œuvre des grands projets : Futur Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) à Diass, restructuration des Industries chimiques du Sénégal (Ics). Propulsé à la tête de l’Anoci (Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique), il met Dakar en chantier et fait émerger ponts, tunnels, échangeurs et hôtels de luxe. Et son père de Président lui taille alors les habits d’un génial tâcheron : «Je dirai à ta mère que tu as bien travaillé.» Le «Special one» de fils aura tellement «bien travaillé» (sic) qu’il héritera, en mai 2009, d’un super-ministère dans le gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye, sixième Premier ministre sous la première alternance : ministère de la Coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures. Une belle sucette après sa cuisante défaite lors des élections municipales de 2009. Caricaturé comme l’homme fort du régime, celui qui faisait la pluie et le beau temps au sein du pouvoir, jouit de l’amour aveugle ( ?) de son papa qui le dépeint, dès qu’on lui tend un micro, comme le meilleur de ses collaborateurs», «celui qui maîtrise mieux que quiconque le domaine de l’argent» dans l’entourage présidentiel. L’homme parfait pour succéder à son père ? Les plus audacieux avaient dit «Oui». Avant que Me Wade tente d’instaurer une dynastie présidentielle avec son ticket Président-Vice-président, ne recule face à l’opposition farouche de la population. Plus effacée, Sindiely, fille unique de Me Wade et sœur de Karim, goûtera, elle aussi, aux délices du pouvoir comme conseillère en communication et coordinatrice du Festival mondial des arts nègres (Fesman) en 2010. Même les neveux et cousins du Pape du Sopi seront servis.
Abdou Diouf et Léopold Sédar Senghor : Eux aussi
Si Macky Sall a son frère surmédiatisé, Abdoulaye Wade, son fils très controversé, Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf ont eu, eux aussi, Adrien Senghor et Maguette Diouf, respectivement neveu et frère des Présidents Senghor et Diouf. Les deux Présidents du régime socialiste ont cédé à l’appel de la fibre familiale, en impliquant un des leurs dans les affaires publiques. Même si cela fut à un degré moindre et de manière plus discrète. Sous le magistère du premier Président du Sénégal indépendant, Léopold Sédar Senghor, son neveu, Adrien Senghor, s’était vu offrir le portefeuille du ministère du Développement rural, avant d’échouer au ministère chargé de l’Equipement. Maguette Diouf, frère du Président Diouf, a, quant à lui, eu à occuper la fonction de ministre de l’Energie, des mines et de l’industrie sous Diouf. Contrairement au frère de l’actuel président de la République du Sénégal, Maguette Diouf adoptait le profil bas, même si son frère était le chef de l’Etat. Très proche du Parti socialiste, il n’a jamais manifesté un militantisme actif. Par contre, son activisme était plutôt concentré dans le monde sportif, avec son soutien déterminant à l’Asc Ndiambour, le club phare de sa région d’origine.
ALIOU ET KARIM, UNE TRAJECTOIRE QUASI-SIMILAIRE
Macky Sall comme Abdoulaye Wade avaient promis de tenir leur famille éloignée de la chose publique. L’un et l’autre ont trahi leur serment, exposant frère et fils au même sort
«Aliou Sall doit démissionner !» Les oreilles du propriétaire d’Agritrans Sarl n’ont cessé de bourdonner de cette occurrence depuis la publication du reportage l’incriminant. Dits par l’opposition, ces mots pourraient être versés dans le registre simple du combat politique. Seulement, le frère du Président semble faire l’unanimité contre lui. Fadel Barro, Alioune Tine pour la Société civile. Madiambal Diagne, Moustapha Diakhaté pour le bord présidentiel. Au delà, le citoyen sénégalais a aussi décidé de jouer sa partition. Une pétition en ligne sur le site change.org a recueilli plus de 25 000 signatures pour une saisine de la justice.
Dans une déclaration, les auteurs y font la même demande. «Aliou Sall doit démissionner pour mettre son frère à l’aise», prennent-ils tous comme prétexte à leur requête. Le maire de Guédiawaye, président de l’Association des maires du Sénégal, directeur de la Caisse des dépôts et consignations refuse et l’écrit en gras sur son compte Facebook. Un entêtement qui expose et fragilise le pouvoir de son frère qui a fait face hier, à la détermination du peuple à manifester. En 2011, Karim Wade, ministre d’Etat, de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, avait aussi refusé la même demande pour mettre son père à l’aise. Ce fut le début du déclin du régime démocratique.
Né en 1969 à Foundiougne, Aliou Sall grandit à Fatick, à la faveur de l’affectation de son père. Élève ordinaire, il est peu porté sur les études, malgré l’intelligence que lui prêtent ses maîtres. Côté caractère, le garçon est réputé réactif, mais difficile à cerner. «Capable du meilleur comme du pire, il n’a peur de rien et abhorre être pris à rebrousse-poil», dit de lui un portrait réalisé par L’Observateur. A la Faculté de Dakar, il s’essaie un temps, aux Lettres, avant de se réorienter vers le journalisme. L’homme est déjà très engagé politiquement.
En 1993 déjà, il partage avec Mimi Touré ou El Hadji Kassé le directoire de campagne de Landing Savané. Karim Wade naît français en 1968. Son père, recruté comme professeur à l’Université de Dakar, conduit la famille dans le cossu quartier du Point E. Calme et timide, l’élève de niveau convenable fréquente l’école franco-sénégalaise, les Cours Sainte-Marie de Hann, puis s’envole en France pour la suite. Diplômé en ingénieurie financière, il progresse entre Paris et Londres. Ses activités se situent alors dans le conseil de multinationales. Après 2000 et l’élection de son père, ses activités s’élargissent au continent africain. La fréquence de ses allers-retours entre Londres et Dakar commence à s’intensifier. Jusque-là, il regarde de loin les carrières politiques se faire et se défaire autour de son père. Mais, lorsque ce dernier plaide pour le retour de la diaspora, il saisit l’occasion et dépose ses baluchons à Dakar, en 2002. Parachuté conseiller spécial, il devient l’homme de confiance du Président Wade. Le jeune homme qui est entré par effraction en politique, gagne en assurance et devient un «faiseur de prince». Au moment où Aliou Sall qui tire les dividendes de sa collaboration dans la «Marche bleue», en tant que dirpub du journal «Sopi ak Alternance», occupe quelques postes dans la sphère étatique.
L’histoire ne dit pas si le destin a rassemblé les deux hommes autour de leurs ambitions. Mais elle dit que lorsque le journaliste s’est envolé à Pékin pour assurer son poste de conseiller à l’Ambassade du Sénégal, son frère veillait à la Primature. Au Sénégal, Abdoulaye Wade s’échine à tailler un super costume pour son prince. Ni le ciel, ni la terre ne sont assez immenses pour contenir ses ambitions. La fusion entre les Transports et les Infrastructures, les secteurs qui pourvoient le plus de ressources, assurent à Karim Wade une puissance financière. Tandis que la Coopération internationale lui ouvre les portes des bailleurs. Plus tard, Samuel Sarr quitte l’Energie et le ministère lui est offert. «Ministre du ciel et de la terre». Les Sénégalais rient jaune. Karim leur donne du concret avec sa «Génération» de fous du roi devenus de puissants hommes. Son influence se tisse autour d’eux et grandit sa posture d’héritier. Le peuple s’irrite de cette légitimité fabriquée. D’autant plus que son amition s’étend désormais sur la ville de Dakar. Locales 2019 : il dépose sa candidature à la mairie du Point E et fanfaronne sur une victoire programmée. Défaite retentissante. Battu jusque dans son propre bureau de vote, il est plus que jamais impopulaire.
A armes égales, Aliou Sall réussit là où Karim Wade échoue. Il se sert du frère pour aller à la base. Doté d’un bagout en politique, il accepte d’être parachuté à Guédiawaye pour contrer Malick Gackou. Il participe aux Locales 2014 et remporte le suffrage. Ce mandat électif lui donne une légitimité, mais aussi de l’appétit. Prochaine étape, la présidence de l’Ams. Il use de son influence pour écarter Diouf Sarr alors candidat. Seulement, même s’il faut lui reconnaître un mérite, son statut de frère de… est un atout majeur. Lui même l’admet dans une interview accordée en 2009 à la presse internationale, «frère du Président Macky Sall lui a donné un marketing politique gratuit». Le Sénégal qui sort de l’ère du fils tout puissant, a peur de se retrouver dans le même schéma avec le frère tout puissant. Le Président Sall rassure : «J’ai dit à Aliou Sall qu’il ne bénéficierait jamais de ma part d’un décret de nomination.» Axiome démenti à l’épreuve du temps. En 2017, la Présidence publie sans scrupules la nomination du frère à la Caisse des dépôts et consignations. Les Sénégalais se sentent trahis par leur Président. On parle d’une dynastie au cœur du pouvoir. Le spectre de Karim Wade plane.
La malédiction de l’or noir
Alors que leur destin n’ont fait que se rassembler ou s’effleurer, les chemins d’Aliou Sall et de Karim Wade se rencontrent sur cette histoire qui risque de perdre le premier. Comme il a contribué à perdre le second. En 2010, le frère du Président, alors haut fonctionnaire à l’ambassade du Sénégal en Chine, fait la connaissance de Frank Timis qui lui aurait confié la gestion de la filiale sénégalaise de Petro-Tim. L’homme d’affaires roumain obtient la concession des blocs offshore de Kayar et Saint-Louis. Une opération validée par Karim Wade, alors ministre de l’Energie. Ces accointances valent aujourd’hui au frère du Président d’être accusé de corruption. Politiques, société civile, citoyens demandent une enquête. Le Président leur donne du : «Mon frère…» Dans le portrait d’Aliou Sall dressé par «L’Obs», il y fait une confidence : ««Il (Macky Sall) ne m’a jamais abandonné. Il m’a toujours protégé.» Wade a beau penser des scénarii pour protéger son fils, il n’a pu lui éviter le procès, la prison et l’exil. Destin réservé par le grand-frère Sall et que d’aucuns prédisent déjà au petit-frère.
BABACAR GAYE ENFONCE ALIOU ET MACKY
Selon l'ancien porte-parole du PDS, il ne fait pas l’ombre d’un doute que c’est grâce au maire de Guédiawaye que son frère, le président, a signé les contrats en faveur de Frank Timis
Invité de l’émission «Grand Jury» de la Rfm, Babacar Gaye, l’ancien porte-parole du Parti démocratique Sénégalais (Pds) a enfoncé davantage Aliou Sall dans l’affaire des contrats pétroliers et gaziers. Selon lui, il ne fait pas l’ombre d’un doute que c’est grâce à lui que son frère, le président Macky Sall, a signé les contrats en faveur de Frank Timis.
«Aliou Sall a commencé à travailler avec Frank Timis en juillet 2012, après la signature des décrets en faveur de Petro-Tim. Et non en 2011, comme il a eu à le dire. Les partenaires de Frank Timis, jusqu’au 6 mars 2012, n’étaient pas Aliou Sall. L’implication d’Aliou Sall dans l’affaire Petro-Tim est liée à l’accession de son frère Macky Sall à la présidence de la République du Sénégal. En clair, les relations entre Aliou Sall et Frank Timis datent d’après l’avènement de Macky Sall au pouvoir. Il a été conseillé par Amadou Kanouté, ancien Dg de Petrosen dans le cadre de ces contrats, pour gérer Petro-Tim Sénégal», a révélé Babacar Gaye qui était l’invité de Babacar Fall à l’émission «Grand Jury».
Selon lui, «toutes les sociétés impliquées dans l’affaire Petro-Tim ont été créées entre janvier et juillet 2012 (Petro-Tim Limited le 19 janvier 2012, Petro-Asia supposée être la maison mère Petro-Tim le 6 mars 2012, African Petroleum d’Amadou Kanouté et Petro-Tim Sénégal ont été créés en 2012 dans un même siège social situé dans un même immeuble sis sur la route du Méridien ». « Le 23 mai 2012, Aliou Sall entre en possession des pouvoirs que lui confèrent la société Petro-Tim Limited», relate l’ancien porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds).
Selon lui, «quand Macky Sall a été élu en 2012, des personnalités de Petro-Tim rencontraient, trois mois après, Aliou Sall dans une suite du Terrou-Bi. C’est Aliou Sall lui-même qui a facilité la signature des fameux décrets par Macky Sall».
AUDIO
EN AFRIQUE DU SUD, L'ENFER DES DIASPORAS AFRICAINES
En période électorale, les étrangers deviennent un argument de campagne et leur sort est entre les mains des hommes politiques et des chefs traditionnels sud-africains, qui peuvent provoquer en un rien de temps de véritables chasses à l’homme
Grand reportage nous emmène aujourd’hui en Afrique du Sud, où la nation dite arc-en-ciel est fréquemment le théâtre de violences xénophobes. Un refrain qui revient chaque année, d’autant plus en temps de période électorale comme cette année.
La xénophobie fait parfois beaucoup de victimes, comme les 64 morts de 2015. De nombreuses diasporas sont prises à partie. Un seul point commun cependant… elles sont toutes africaines… Somaliens, Éthiopiens, Mozambicains, Congolais, Nigérians, Malawites et d’autres…
En période électorale, les étrangers deviennent un argument de campagne et leur sort est entre les mains des hommes politiques et des chefs traditionnels sud-africains, qui peuvent provoquer en un rien de temps de véritables chasses à l’homme ou plutôt à l’étranger. L'épicentre de cette xénophobie se trouve dans la
province du Kwazulu Natal, dans le sud du pays, et dans sa capitale Durban où 2 étrangers ont été tués au mois d’avril 2019 et des centaines ont été déplacés. Xénophobie en Afrique du Sud, l’enfer des diasporas africaines, un Grand reportage de Noé Hochet-Bodin.
CAN 2019, LES "SORCIERS BLANCS" ONT TOUJOURS LA COTE
Sur les 24 équipes qui disputeront la Coupe d'Afrique des nations en Égypte à partir du 21 juin, près des deux-tiers ont à leur tête un sélectionneur étranger. Une tradition du "sorcier blanc" qui perdure malgré l'émergence des sélectionneurs locaux
France 24 |
Romain HOUEIX |
Publication 16/06/2019
En 2017, ils occupaient les bancs de 12 des 16 sélections qui se disputaient la CAN au Gabon. Cette année encore, pour la 32e édition de la Coupe d'Afrique des nations qui débutera le 21 juin, les entraîneurs étrangers seront majoritaires : 14 pays sur 24 ont préféré miser sur des compétences extérieures plutôt qu'un sélectionneur local.
Paradoxalement, si les grosses écuries du continent commencent à faire davantage confiance à leurs sélectionneurs locaux (Sénégal, Ghana, Algérie), la côte des "sorciers blancs" – ces entraîneurs étrangers, souvent français, accueillis comme de véritables faiseurs de miracles sportifs – reste très haute partout ailleurs.
Français et Allemands, les spécialistes de l'Afrique
En tant que franco-allemand, ce dernier est également l'héritier de la tradition du "weißer Zauberer", pendant germanique du "sorcier blanc". En effet, les sélectionneurs allemands ont fait figure de pionniers sur le continent au tournant des années 1970. Plusieurs d'entre eux ont intégré les staffs d'équipes africaines après le mouvement d'indépendance : Gottlieb Göller, qui a qualifié le Togo pour trois Coupes d'Afrique des nations, en 1972, 1998 et 2000, ou Peter Schnittger, qui a multiplié les coachings auprès d'une dizaine d'équipes africaines sur ces 50 dernières années.
L'excellent palmarès des Français
La prise de pouvoir des sélectionneurs français remonte aux années 1980. Le premier surnom de "sorcier blanc" fut attribué en premier à Claude Le Roy, lors de son arrivée au Cameroun en 1985. Selon l'intéressé, on lui aurait collé ce sobriquet car il avait rétorqué aux Camerounais qu'il ne craignait pas les féticheurs et autres marabouts. Pourquoi ? Parce que le premier vrai sorcier de l'histoire était Merlin l'enchanteur, un Breton, comme lui. Il portera le Cameroun en finale à la CAN-1986, puis à la victoire finale à celle de 1988, contribuant à la postérité du surnom.
Dans son sillage, plusieurs entraîneurs français viennent multiplier les expériences en Afrique. Citons pêle-mêle : Philippe Troussier (Côte d'Ivoire, Nigeria, Burkina Faso, Afrique du Sud), Henri Michel (Cameroun, Maroc, Guinée équatoriale) ou encore Robert Nouzaret (Côte d'Ivoire, Guinée, Congo)…
Les années 2000 consacrent l'âge d'or du sélectionneur français en Afrique. Pierre Lechantre soulève la Coupe d'Afrique avec le Cameroun en 2000. Deux ans plus tard, le Sénégal, sous l'impulsion de Bruno Metsu, atteint la finale de la CAN-2002. La même année, il emmène les Lions de la Teranga à un historique quart de finale de Mondial. Puis, Roger Lemerre remporte la compétition continentale avec la Tunisie en 2006. Lors de l'édition suivante, Henri Michel parvient à hisser la Côte d'Ivoire en finale.
Depuis cette décennie dorée, Hervé Renard a signé un exploit historique. Il est devenu le premier entraîneur à remporter à deux reprises la compétition avec deux pays différents : avec la Zambie en 2012 puis la Côte d'Ivoire en 2015. De là à imaginer une passe de trois cette année avec le Maroc ?
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L'ACTUALITÉ DE LA SEMAINE AVEC PAPE NDAO
EXCLUSIF SENEPLUS - AFRICAN TIME - La chronique hebdomadaire diffusée en wolof tous les week-end depuis New-York
L'actualité de l'arène commentée par Khadim Samb, sur les antennes d'AfricanTime, partenaire de SenePlus à Nex-York.
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OBJECTION AVEC CHEIKH TIDIANE DIEYE
L'économiste et membre fondateur du mouvement citoyen "Aar Li Nu Bokk", revient sur l'affaire Petrotim et le rassemblement avorté vendredi dernier à la Place de la Nation