Mon refus de brandir ce drapeau sanglant - Flottant au-devant de démons déments beuglants - Il est vain mais sain de parler justice au monde, tant l’humain descend vers les abysses immondes
Chers amis, bouleversé par les massacres de ces derniers jours au Mali et au Niger notamment, j’ai eu envie de partager avec vous ce poème extrait de mon recueil Baie talibée (Editions LDR, Paris-Dakar, 2019)
Agrée, Louangé, mon jet de larmes de sang
Protège mon frère en danger d’armes de sang
Notre sang arrosant le désert de nos rêves
Et ma plume déchirant mes veines sans trêve
Non ! Mon refus de brandir ce drapeau sanglant
Flottant au-devant de démons déments beuglants
Oui ! Mon islam abonnit et bénit Adam
Ange de génie héritier sage et ardent
N’habillez pas de mort mes frêles fines fleurs
Au marché de Chibok je rachète mes pleurs
Capital ! Aie pitié de tes pauvres cités
Ces nœuds de crotales nés de tes cécités
Il est vain mais sain de parler justice au monde
Tant l’humain descend vers les abysses immondes
Ahmadou Bamba qu’il nous a bien informés
Par Massalik viatique des gens bien formés
Ta jihad d’égorgeur hérésie sacrilège
Sa jihad d’éveilleur détruit tes sortilèges
Entends-tu falsifier le festif paradis
En tanière d’enfer ? Féroce parodie !
Use-la sur les voies du savoir ta jeunesse
Loin des fous du roi Fric et leur fou business
Réveille-toi mon frère ! Reviens-moi volontaire !
Révolue soit la guerre ! Reverdie soit la Terre !
par Elimane Sembene (sur sa page Facebook)
CE QUI SE PASSE EST DIGNE D'UN SCÉNARIO HOLLYWOODIEN
Faut-il obligatoirement que le président reçoive le rapport pour en confirmer l'existence ? N'est-il pas temps d'extraire l'IGE de la tutelle du palais pour éviter que Macky Sall ne mette "sous le coude" certains rapports accablants ?
Elimane Sembene (sur sa page Facebook) |
Publication 10/06/2019
- Une partie de l'opinion demande au président Macky Sall de déclassifier le rapport de l'Inspection générale d'État (IGE) sur Petrotim, finalisé en 2012, après les graves révélations de la BBC
- El Hadji Hamidou Kasse, ministre, responsable de la communication du Palais, indique, dans un tweet, que le président n'a jamais recommandé ce rapport
- Mamadou Faye, actuel DG de Petrosen, prend son contre-pied et confirme l'existence de ce rapport à Iradio Emedia Invest
- Des sites sénégalais publient des extraits de ce rapport qui épinglent Mamadou Faye himself, le président de la république et l'actuel ministre de l'Interieur Aly Ngouye Ndiaye (ministre des mines et de l'énergie d'alors). Les auteurs précisent noir sur blanc que ledit rapport a été recommandé par Macky Sall
- Ce lundi de Pentecôte, jour férié au Sénégal, le ministre de la Justice annonce la saisine du procureur pour l'ouverture d'une enquête judiciaire sur la publication de ce rapport qui, selon lui, "n'a pas encore était transmis" à MS.
Faut-il obligatoirement que le président reçoive ce rapport pour en confirmer l'existence ? Le contenu du rapport n'est-il pas plus important que l'orthodoxie protocolaire ? N'est-il pas temps d'extraire l'IGE de la tutelle du Palais pour éviter que Macky Sall ne mette "sous le coude" certains rapports accablants ?
Questions à 10 milliards de dollars ! A vos méninges !
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ROKHAYA DIALLO, CELLE QUI BOUSCULE L'ORDRE ÉTABLI
La journaliste, réalisatrice et essayiste livre les clés de son parcours de militante contre le racisme
okhaya Diallo nous livre les clés de son parcours de militante contre le racisme. La journaliste, réalisatrice et essayiste est l'invitée DIASPORAS du journal Afrique de TV5MONDE.
par Achille Mbembe
RETOUR À NEW YORK
New York n’a jamais été la ville de mes reves - J’y viens souvent, pourtant - Mais à contre-coeur - Tout ici est excessif, ce qui ne veut pas dire sans intérêt - Après tout, c’est ici que j’ai commencé ma carrière professionnelle
New York n’a jamais été la ville de mes rêves. J’y viens souvent, pourtant. Mais à contre-coeur. Tout ici est excessif - ce qui ne veut pas dire sans intérêt.
Après tout, c’est ici que j’ai commencé ma carrière professionnelle. C’était le 13 septembre 1988. Cette date est restée gravée dans ma mémoire car elle coincidait avec le trentenaire de l’assassinat de Ruben UM NYOBE, le nationaliste camerounais dont je publiai autrefois les écrits.
Je venais d’être recruté comme Professeur assistant au département d’histoire de Columbia University.
Je venais de Paris ou, inscrit à Paris I-Pantheon Sorbonne, j’avais entamé des études doctorales au début des années 1980 sous la supervision de Catherine COQUERY-VIDROVITCH de l’université de Paris VII. J’avais parallèlement bénéficié de l’accompagnement décisif, bienveillant et amical de Jean-Francois BAYART et de l’autorité de Jean LECA pour mes études à Sciences-Po.
A y regarder de près, je ne fus pas toujours un étudiant conventionnel. Très souvent, les choses qui me passionaient intellectuellement ne figuraient guère sur les programmes. Mais j’ai eu la chance de passer entre les mains de tres grands éducateurs qui ont su instiller en moi un très grand amour des choses de l’esprit, et c’est ce qui m’aura sauvé.
L’idée etait que la création artistique et intellectuelle constituait la voie royale vers l’éternité. Tout le reste n’était pas seulement vain. C’était aussi destiné à périr. Ecrire un livre était l’un des moyens par lesquels l’on rentrait dans l’histoire. Les livres étaient destinés à ne jamais ‘mourir’. Ils n’étaient pas semblables aux richesses matérielles. Quant à l’argent, il n’avait aucune valeur. Il suffisait de ne point vivre au-dessus de ses moyens. Pour le reste, la véritable richesse, seul l’esprit en était le gisement. Le pouvoir - tout pouvoir - devait, par principe, être tenu à distance et radicalement interrogé. La raison, mais aussi le détachement, étaient des facultés cardinales, et la liberté interieure la pierre angulaire de toute existence assumée.
Je me souviens de mes années à l’université de Yaoundé. J’étais inscrit en histoire et en géographie. Les enseignements de géographie étaient d’une cruelle aridité - la géomorphologie, la climatologie, la cartographie, et même la géographie urbaine.
Je suivis également des cours de sociologie (avec Jean MFOULOU sur le panafricanisme, Pierre TITTI NWEL sur les messianismes africains) ; d’anthropologie (avec Paul NKWI sur l’histoire de la discipline, Jean-Pierre WARNIER sur l’ethnohistoire) ; de philosophie (avec Marcien TOWA sur la philosophie africaine, Bernard NANGA qui m’introduisit à la philosophie des formes symboliques d’Ernst CASSIRER, mon oncle Robert NDEBI BIYA qui m’introduisit à Martin HEIDEGGER et a Georges GUSDORF).
En histoire, les programmes étaient largement “africanises”. Le Père Engelbert MVENG, un de nos meilleurs érudits, assassine sous le régime de M. Paul Biya, était un homme extremement talentueux. Le professeur KANGE EWANE nous introduisit à l’Egypte pharaonique ; THIERNO BAH, Martin NJEUMA, Verkijika FANSO, Chem LANGHE et Lovett ELANGO à l’histoire du Cameroun. Les plus jeunes a l’époque, Léon KAPTUE, Albert DIKOUME et Daniel ABWA, étaient pleins d’enthousiasme et à plusieurs égards, montraient le chemin.
Autant rebarbative me semblait l’empiricisme qui dominait la recherche en géographie, autant la philosophie m’intriguait. Déjà, en classe Terminale, j’avais eu Antoine MANGA BIHINA comme professeur et ses developpements sur Auguste COMTE et Gaston BACHELARD étaient restes gravés dans ma memoire.
Sur le campus, a l’époque, un ‘Club de philosophie’ avait été mis en place par des étudiants de Marcien TOWA. Il se voulait à la fois ‘marxisant’ et ‘nkrumaiste’. On y retrouvait des têtes fortes, à l’exemple de BASSEK ba KOBHIO, Charles MBELE ou encore NKOLO FOE.
A un moment donné, les disciples de Cheikh ANTA DIOP se reunissaient de leur côté, sous la bannière de l’Egypte pharaonique. Curieusement, ils ne venaient pas du département d’histoire, mais de la Faculté de droit et sciences économiques, sous la houlette de DJEUKAM TCHAMENI et ses amis.
Bien qu’animé de curiosité, je n’appartenais à aucun de ces groupes. Je militais plutot au sein de la Jeunesse Etudiante Chretienne (JEC) que je m’efforcais, avec d’autres, d’ouvrir aux problématiques de la libération. C’est ce qui, apres la première rencontre avec Ruben UM NYOBE, me conduisit tout droit à Jean-Marc ELA, puis Fabien EBOUSSI BOULAGA.
Quand j’arrive en France pour mes études doctorales, le socle est donc d’orès et déjà établi. Il y a un sol sur lequel je me tiens. Je sais d’ou je viens. Je sais qui sont mes ancêtres. Je sais plus ou moins ce qui leur est arrivé dans le monde. Je sais aussi plus ou moins ou nous en sommes, dans le grand devenir de ce même monde. Mais je ne sais pas tout.
Les années parisiennes seront, de ce point de vue, très importantes.
Mais c’est à New York que je decouvre véritablement le monde du large et des vastes horizons. J’arrive à New York au cours des dernières années de l’administration de Ed KOCH. Je suis là, au moment ou se déroule la campagne en vue de l’élection à la Mairie du tout premier Africain-Americain, David DINKINS.
L’université est à deux pas de Harlem. Je découvre Harlem, le fameux Apollo Theatre ou j’assiste entre autres à un énorme concert de Fela ANIKULAPO KUTI, les petites librairies ou l’on vend des textes radicaux noirs.
A New York, je suis confronte a deux réalites - le fait noir et le fait juif. Je me mets à les étudier. Le tout premier livre d’histoire afro-americaine que j’achète, c’est W.E.B. DUBOIS, ‘Black Reconstruction’. C’est aussi à New York que je commence véritablement à lire Frantz FANON. Je lis aussi de très grands penseurs juifs, dont Frantz ROZENZWEIG, aupres duquel je suis souvent revenu. Et bien sur Herman COHEN, Martin BUBER et d’autres, bien avant Walter BENJAMIN et la suite.
Je suis de retour pour une semaine. On traitera des corps-frontières. Et des rapports entre technologie et eschatologie à l’ere digitale.
On a commencé ce matin. Seance en studio cet après-midi. Deuxième leçon demain matin. Etienne BALIBAR donnera sa conférence publique ce soir. La mienne a lieu demain.
MANIFESTATION LE 14 JUIN POUR UNE GESTION TRANSPARENTE DES RESSOURCES NATURELLES
Des rassemblements similaires seront organisés dans tout le pays, les départements, les quartiers et les villages pour dénoncer en chœur le vol de nos ressources et exiger leur recouvrement - DÉCLARATION DE "AAR Li NU BOKK SUNUPETROLE"
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de la plateforme citoyenne "Aar Li Nu Bokk" #SunuPétrole#, datée du 10 juin 2019, appelant à une mobilisation générale contre la spoliation des ressources naturelles du pays, le 14 prochain.
"Depuis près de sept ans, des Sénégalaises et Sénégalais de l'intérieur du pays et de la diaspora, experts, acteurs politiques, militants de la société civile, journalistes et tant d'autres, se mobilisent, sans jamais faiblir, ni renoncer, pour documenter et dénoncer la spoliation des ressources naturelles du Sénégal, notamment le Pétrole et le Gaz.
Ces compatriotes dont nous saluons, ici, la patience, le courage et l'engagement patriotique au service de l'intérêt général, n'ont jamais cessé d'interpeler les pouvoirs publics, en particulier le Chef de l'Etat Macky Sall lui-même, sur l'effroyable pillage dont le pétrole et le gaz récemment découvert au Sénégal font l'objet.
Les juridictions nationales et internationales ont été saisies pour que la lumière soit faite sur les procédures comme les actes qui ont conduit à l'octroi de licences d'exploration sur d'importants blocs pétroliers et gaziers au large du Sénégal.
Des manifestations ont été organisées au Sénégal, comme dans la diaspora, pour exprimer l'indignation des Sénégalais face à l'accaparement des ressources publiques par un petit groupe de personnes proches du pouvoir, parrainés par des réseaux mafieux étrangers.
En aucun moment, le Président Macky Sall et son Gouvernement n'ont daigné accorder du crédit aux légitimes demandes du peuple sénégalais et ses exigences, préférant les prendre comme des vociférations venant de l'opposition.
Face à ces exigences, le gouvernement n'a su rien opposer d'autres que des manœuvres et menaces, souvent fébriles et maladroites, sans compter ses tentatives, toujours vaines, d'enterrer les scandales sous un monceau de contrevérités et de manipulations.
Pourtant ni les actes trompeurs du Gouvernement consistant à publier certains contrats pétroliers, ni la publication du Rapport de l'ITIE en novembre 2016, ni le pseudo dialogue sur le pétrole et le gaz, encore moins la création du COS Pétrogaz n'ont pu détourner le peuple sénégalais et ses leaders, qu'ils soient de l'opposition ou de la société civile, de la lutte pour la transparence, la bonne gouvernance et la reddition des comptes.
Le peuple sénégalais a toujours montré son profond attachement à la bonne gouvernance et à la transparence dans la gestion des ressources naturelles. Il a aussi affiché sa détermination à se battre pour faire des ressources naturelles une bénédiction et non une malédiction comme c'est souvent le cas ailleurs en Afrique.
Les faits révélés jusqu'ici montrent que des actes d'une gravité insondable ont été posés à différents moments , qui ont eu pour effet de soustraire frauduleusement des milliers de Milliards de FCFA de notre patrimoine au profit de Frank TIMIS et ses acolytes. Une manne qui pourrait tirer notre pays des affres de la pauvreté dans laquelle vit encore près de la moitié de la population, résoudre durablement les problèmes structurels auxquels les secteurs de l'éducation et la santé font face, accroitre les opportunités d'emplois pour les jeunes et préparer nos enfants et petits enfants aux enjeux du futur.
Ces actes engagent la responsabilité directe du Président de la République Monsieur Macky Sall.
Les faits sont têtus et constants:
- Il a approuvé des contrats léonins en connaissance de cause, car en sa qualité de Président de la République, il avait tous les moyens à sa disposition pour savoir que toute la procédure était entachée d'irrégularités;
- Il a fermé les yeux sur le risque évident de conflit d'intérêt, sachant sans aucun doute possible, que son frère était en relation d'affaires avec le bénéficiaire des licences, Frank TIMIS;
Pour ces, raisons, entre autres, des organisations de la société civile, partis politiques, mouvements et personnalités indépendants, ainsi que des associations
et organisations communautaires se sont mis ensemble pour créer une vaste Plateforme Citoyenne pour la sauvegarde des richesses pétrolières et gazières du Sénégal dénommée "AAR Li NU BOKK" #SunuPétrole#
La plateforme poursuit quatre objectifs:
a. Exiger la transparence dans la gouvernance des ressources naturelles du Sénégal;
b. Exiger la transmission de tous les dossiers liés aux contrats pétroliers à la justice, afin que des sanctions appropriées soient prises contre toutes les personnes reconnues coupables;
c. Exiger la renégociation des contrats pétroliers et gaziers;
d. Exiger le recouvrement des avoirs pétroliers et gaziers.
"Aar Li Nu Bokk" #SunuPétrole# est un mouvement ouvert et inclusif qui appartient aux Sénégalais et Sénégalaises de tout bord, sans aucune distinction. Nous encourageons tous nos compatriotes à s'organiser pour mettre en place des Plateformes "Aar Li NU Bokk" dans les départements, les communes et dans la diaspora.
Le Mouvement appelle tous les citoyens et citoyennes à un rassemblement massif et pacifique le Vendredi 14 Juin 2019 à la Place de l'Obélisque à partir de 15 heures. A cette occasion la parole sera donnée au peuple pour qu'il exprime son indignation.
"Aar Li Nu Bokk" #SunuPétrole# invite également les sénégalais à signer massivement la pétition « Pour une saisine de la justice sénégalaise et britanique sur l’affaire Timis-BP-Aliou SALL
», initiée par l’organisation LEGS Africa, et qui enregistre déjà près de 25.000 signatures en ligne.
Tous les compatriotes sont priés de venir avec leurs familles, toutes les générations réunies, en tenant dans les mains le drapeau national.
Des rassemblements similaires seront organisés dans toutes les régions du pays, dans les départements, les communes, les quartiers et les villages pour dénoncer en chœur le vol de nos ressources et exiger leur recouvrement.
Les compatriotes de la diaspora sont invités à s'organiser par tous les moyens possibles pour manifester devant toutes les ambassades du Sénégal, partout dans le monde.
Le Mouvement invite les leaders politiques, religieux et coutumiers, les organisations de la société civile, du secteur privé, les personnalités indépendantes, les médias, les syndicats, les associations de quartiers et de villages, des mouvements et associations de femmes et de jeunes, à se joindre à cette mobilisation patriotique pour la défense de la République, du bien commun, des avoirs et du patrimoine des sénégalais.
Le mouvement invite les partenaires techniques et financiers du sénégalais, comme la communauté internationale dans son ensemble, en particulier les frères et sœurs d'Afrique, à soutenir la lutte du Peuple sénégalais pour le recouvrement de ses biens spoliés.
S'appuyant sur les valeurs positives de notre société, notamment le JOM, le NGOR et le FULLA, ainsi que sur le legs de nos vaillants ancêtres, le mouvement restera mobilisé et déterminé, et fera face à toutes formes d'adversités pour défendre les intérêts du Sénégal.
Signataires :
- CosM23
- LEGS Africa
- Mouvement Y en a marre
- PASTEF
- AGIR
- CAJUST
- One Million March
- Forces Démocratiques du Sénégal (FDS)
- Congrès pour la Renaissance Démocratique (CRD)
- Dafa Jott
- Avenir Senegaal Bi Ñu Bëgg
- Frapp France Dégage
- Imam Ahmadou KANTE (indépendant)"