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13 août 2025
"MACKY N'A JAMAIS COMMANDITÉ UN RAPPORT DE L'IGE SUR PETROTIM"
Alors que tout le monde demande au chef de l’Etat de déclassifier le rapport de l’IGE sur le contrat de Petrotim,El Hadj Hamidou Kassé, doute de l’existence même d'un tel document
Sur son compte Twitter, El Haj Hamidou Kassé affirme même que si ce rapport existe, il n’a pas été ordonné par le Président Macky Sall. « Le Rapport de l’IGE à propos du contrat de Petro-Tim, s’il existe, n’est pas le résultat d’une lettre de mission du Président de la République qui ne l’a d’ailleurs pas reçu. Il est difficile de « déclasser » ce qui n’existe pas légalement selon les procédures de l’IGE », a écrit le formateur en journalisme et communication.
Acculés par les internautes qui se sont demandés comment une institution comme l’IGE peut diligenter une enquête sans l’aval du président, Kassé de rétorquer que toute la lumière sera faite sur cette affaire de rapport.
L'AFRIQUE, POUBELLE DES PAYS RICHES ?
La Malaisie ainsi que les Philippines renvoient des déchets plastiques et non-recyclables à leurs envoyeurs - A 11 000 kilomètres de là, l'Afrique subsaharienne est, elle aussi, devenue la poubelle des déchets des pays développés
La Malaisie ainsi que les Philippines renvoient des déchets plastiques et non-recyclables à leurs envoyeurs. Ces pays d'Asie du sud-est refusent d'être la poubelle mondiale depuis que la Chine a fermé ses portes à ces importations. A 11 000 kilomètres de là, l'Afrique subsaharienne est, elle aussi, devenue la poubelle des déchets des pays développés.
La Malaisie va donc renvoyer 3000 tonnes de déchets plastiques dans leurs pays d'origine. La France, le Canada, le Royaume-Uni, les Etats-Unis sont les principaux pays concernés, a déclaré mardi 28 mai à la presse la ministre malaisienne de l'Environnement et du Changement climatique, Yeo Bee Yin.
Le marché des déchets est pourtant très lucratif : en 2017, il représentait quatre milliards d'euros. La même année, la France exportait par exemple 14 millions de tonnes de déchets principalement vers des pays voisins (Espagne, Belgique, etc) mais aussi vers la Chine.
Si une grande majorité des pays développés a fait du recyclage des déchets une priorité, ils envoient encore beaucoup de leurs détritus à l'étranger et surtout des toxiques. Outre l'Asie, leur destination c'est aussi l'Afrique.
L'Afrique, destination des exportations de déchets électroniques
Alors que certains pays africains peinent à gérer leurs déchets, ils en récupèrent aussi de l'étranger.
Or, selon la convention de Bâle, entrée en vigueur en 1992, les pays ne peuvent pas exporter leurs déchets toxiques sans le consentement des destinataires. C'est pourquoi les pays exportant des déchets électroniques hors d'usage vers l'Afrique le font donc sous couvert d'un don "charitable" : les objets transportés sont considérés comme des biens de seconde main, autrement dit comme des matériaux électroniques d'occasion, qui sont, eux, autorisés. "En ce sens, on trouve que la convention de Bâle déresponsabilise la France dans sa capacité à trouver des solutions de traitement sur son propre territoire", selon Nicolas Garnier, directeur général d'AMORCE, association de collectivités spécialisée dans la gestion des déchets. Il ajoute que cela est dû au fait que "personne ne veut une installation de traitement de déchets électriques ou résiduels, à proximité de chez soi".
Résultat : le continent est submergé de déchets. Des décharges sauvages apparaissent et plusieurs pays, dont l’Éthiopie, le Congo, le Burkina Faso, le Mozambique, le Mali ou le Niger voient leurs décharges déborder d'ordures ménagères mais aussi de matériaux toxiques ou d'équipements électroniques, venus de pays développés.
Une gestion des déchets nécessaire
En 2018, un rapport de la Banque Mondiale estimait que l'Afrique devrait produire trois fois plus de déchets à l'horizon 2050. "L’Afrique subsaharienne a généré 174 millions de tonnes de déchets en 2016, avec un taux de 0,46 kilogramme par habitant et par jour", précise le rapport.
Toujours selon ce rapport de la Banque Mondiale, en Afrique sub-saharienne, 69% des déchets sont déversés à ciel ouvert et souvent brûlés. 24% des déchets sont éliminés sous une forme quelconque et environ 7% d'entre eux sont recyclés ou récupérés.
Par exemple, à Bamako, capitale du Mali, des déchets sont laissés dehors par les habitants, faute d'un ramassage et d'une gestion régulière, entraînant une pollution des sols et des maladies pour les habitants contraints de vivre proche de ces quartiers. Une bonne gestion des déchets est donc indispensable pour endiguer les problèmes sanitaires.
L'Afrique veut donner une deuxième vie aux déchets
Des projets fleurissent pour faire face à cette problématique, comme Africompost qui propose de faire du compost à partir des déchets et de l'utiliser pour les cultures agricoles. Un projet proposé aux villes en développement, notamment celles d'Afrique subsaharienne. Celui-ci est piloté par la fondation française GoodPlanet, dont Claire Sellier était la chargée de projet : "On a mené ce projet dans trois pays : le Togo, le Cameroun et Madagascar". L'objectif étant de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, produits par les déchets. "A chaque projet mené, on compare le scénario avec le projet (qui réduit les émissions de gaz à effet de serre), et sans le projet. Ensuite, on propose à des entreprises d'adopter ces projets", précise Claire Sellier.
En France également, des associations se sont lancées contre ce problème. L’association Earthwake, créée en 2014 par l'acteur Samuel Le Bihan, intervient en Afrique pour "donner de la valeur aux déchets plastiques (...) et ainsi contribuer au nettoyage de la planète". Enfin, le projet Clic Vert, mené par l'association Solidatech, vise à collecter et dépolluer les déchets électroniques, en Afrique de l'Ouest. Un projet nécessaire quand on sait que chaque année, au Ghana, 40 000 tonnes de déchets électroniques arrivent illégalement.
En Côte d'Ivoire, l'entreprise Coliba souhaite revaloriser les déchets plastiques dans le pays mais aussi sensibiliser les plus jeunes aux problématiques environnementales. Les membres de Coliba se rendent dans des écoles pour donner des cours sur le tri et la gestion des déchets auprès des enfants. La fondation GoodPlanet mise également sur cette sensibilisation dès le plus jeune âge pour lutter contre la problématique des déchets, dans le futur. "Au Togo, des jeunes élèves étaient invités à voir le projet, car il faut une prise de conscience", selon Claire Sellier. Elle ajoute qu'il faut "former les jeunes générations à ces questions de déchets pour réduire voire éradiquer ce problème".
APPEL À LA MOBILISATION CITOYENNE
Un mouvement est en cours pour mettre un terme à la spoliation des richesses du pays au profit des réseaux mafieux intérieurs et étrangers avec la complicité coupable du président de la République - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué d'une coalition d'organisations de la société civile, daté du 8 juin 2019, relatif aux développements du scandale Petrotim.
"Appel à la mobilisation citoyenne
Des organisations de la société civile, partis politiques, mouvements et personnalités indépendants ainsi que des associations et organisations communautaires se sont réunis à Dakar, ce samedi 8 juin 2019, pour mettre en place un large front citoyen pour la sauvegarde des richesses pétrolières et gazières du Sénégal.
Le mouvement poursuit les objectifs suivants :
1. exiger la transparence dans la gouvernance des ressources naturelles ;
2. transmettre les dossiers liés aux contrats sur le pétrole et le gaz à la justice ;
3. exiger la renégociation des contrats signés ;
4. exiger le recouvrement des avoirs pétroliers et gaziers ;
Ce mouvement qui se veut ouvert et inclusif, entend mener, dès les prochains jours, des actions décisives au Sénégal et dans la diaspora, pour mettre un terme à la spoliation des richesses de notre pays au profit des réseaux mafieux intérieurs et étrangers avec la complicité coupable du président de la République.
Le mouvement invite tous les patriotes, citoyens et citoyennes du Sénégal et de la diaspora, à se tenir prêts à répondre aux mots d’ordre qui seront donnés à la conférence de presse prévue le lundi 10 juin 2019.
Ont signé :
- CosM23
- LEGS Africa
- Mouvement Y en a marre
- PASTEF
- AGIR
- CAJUST
- One Million March
- Forces Démocratiques du Sénégal (FDS)
- Congrès pour la Renaissance Démocratique (CRD)
- Dafa Jott
- Avenir Senegaal Bi Ñu Bëgg
- Frapp France Dégage
- Imam Ahmadou KANTE (indépendant)"
LES LIONCEAUX ÉLIMINÉS DU MONDIAL
L’équipe nationale des U20 a été sortie ce samedi dès les quarts de finale par la Corée du Sud aux tirs au but, ce samedi
L’équipe du Sénégal des U20 a été éliminée en quarts de finale de la coupe du monde de la catégorie par la Corée du Sud aux tirs au but, ce samedi.
A la fin des prolongations, les deux équipes étaient à égalité 3-3.
Le Sénégal avait ouvert la marque par Ousseynou Cavin Diagne. Si les Sud-Coréens ont réussi à égaliser sur penalty en deuxième période, les Lionceaux ont pris l’avantage grâce à un penalty réussi par Ibrahima Niane.
Les Sud-Coréens ont recollé au score dans les dernières minutes des arrêts de jeu et à prendre l’avantage dans les premières minutes des prolongations.
Il a fallu attendre la dernière minute des prolongations pour voir Amadou Ciss égaliser sur une passe en retrait de Lamine Danfa.
Aux tirs au but, les Juniors sénégalais n’ont pas profité des deux premiers tirs au but ratés par les Sud-Coréens puisque Moustapha Mbow, Amadou Dia Ndiaye et Cavin Diagne ont raté les leurs.
L’équipe sud-coréenne quant à elle, avait réussi à transformer ses trois derniers tirs.
par Momar Dieng
LA RÉPUBLIQUE AUX BONS SOINS D'ALIOU SALL
Si cette affaire Petrotim est vraiment d’ordre privé, comme l’ont affirmé le chef de l’Etat et son ministre de la Justice, pourquoi ne lâche-t-on pas la bride aux services judiciaires compétents pour en connaître ?
Les révélations jusque là factuellement non démenties de la BBC par le principal concerné encore moins par les autorités sénégalaises seraient-elles en passe de s’incruster dans le marbre du système isolé de mal gouvernance ? Les sorties médiatiques intempestives qui s’enchaînent après le tremblement de terre provoqué par le plus célèbre et le plus puissant des média publics de Sa Gracieuse Majesté ressemblent plus à un mouvement de panique généralisé qu’à une volonté saine de découvrir ce qu’il s’est vraiment passé dans l’underground de cet «Etat profond » dont les agissements nous échappent à une période charnière de transition politique et démocratique au Sénégal.
Piqué par on ne sait quelle mouche prise au piège d’une marée d’hydrocarbures, le ministre de la Justice, Me Malick Sall, convoque pêle-mêle des éléments émotifs et des attaches religieuses pour disculper M. Aliou Sall, tout juste « revenu des Lieux saints de l’islam ». Puis, il voit dans les éléments exposés par la BBC une affaire d’ordre privé, sans doute entre un homme d’affaires et des « compagnies » de secteur pétro-gazier.
Après avoir pris part à la prière de la Korité, le président Macky Sall mélange les genres, entre l’aspect privé de l’affaire, les mesures de l’Etat pour une gouvernance transparente de ressources pas encore exploitées, des projets de « forces déstabilisatrices basées » au Sénégal et à l’étranger, sans écarter de saisir la justice s’il y a lieu.
Le même jour, c’est la porte-parole du gouvernement, Ndèye Tické Ndiaye, qui est envoyée à la fournaise pour lire des lignes de texte qui n’ont pas semblé lui dire grand-chose. Il ne serait pas étonnant qu’elle se soit interrogée en sourdine : « Qu’ai-je à foutre dans cette galère qui me dépasse et dans laquelle je ne pige rien ? » Dans la foulée, le gouvernement fait distribuer un « Mémorandum » au contenu réchauffé mais qui a le don de confirmer, en la rappelant, la faute originelle du président de la République signant avec date et cachet le décret qui fait entrer le loup Timis dans la bergerie du offshore national.
Cette hystérie collective portée par des éléments de langage incompréhensibles et déconnectés du cœur des révélations de la BBC aura permis néanmoins de recentrer les éléments essentiels devant constituer le vrai débat que requiert cette affaire.
Pourquoi Macky Sall, le 19 juin 2012, décide-t-il d’ignorer les recommandations pertinentes de l’Inspection générale d’Etat (IGE) par rapport à des risques potentiels en signant des documents pour des aventuriers économiques ?
Pourquoi Aliou Sall est-il le seul homme d’affaires sénégalais à avoir l’opportunité de profiter de blocs d’hydrocarbures appartenant à la collectivité nationale ? Sur quelles bases Aly Ngouille, alors ministre de l’Energie et des Mines a-t-il établi le rapport de présentation qui a précédé la signature du décret présidentiel livrant le bloc Cayar Offshore Profond à Petrotim Limited ?
Au nom de quels intérêts le président de la République refuse-t-il catégoriquement de rendre public le rapport de l’IGE concernant ce dossier ? A quoi rime cette obstination dans le refus de favoriser la transparence ?
Si cette affaire est vraiment d’ordre privé, comme l’ont affirmé le chef de l’Etat et son ministre de la Justice, pourquoi ne lâche-t-on pas la bride aux services judiciaires compétents pour en connaître afin que le Sénégal passe à autre chose ?
L’HISTOIRE DU CAPITAINE MBAYE DIAGNE BIENTÔT AU CINÉMA
Le cinéaste rwandais, Joël Karekezi, lauréat de l’Etalon d’or de Yennenga 2019 compte porter sur grand écran, les faits d'arme du soldat sénégalais des Casques bleus de l’ONU tué durant le génocide rwandais, après avoir sauvé des centaines civils de ce pa
Le cinéaste rwandais, Joël Karekezi, lauréat de l’Etalon d’or de Yennenga 2019 pour son film intitulé ‘’La miséricorde de la jungle’’ compte porter sur grand écran l’histoire du capitaine Mbaye Diagne, un soldat sénégalais des Casques bleus de l’ONU tué durant le génocide rwandais, après avoir sauvé de la mort des centaines civils de ce pays.
‘’Diagne Mbaye Felix a sauvé beaucoup de vies pour les Rwandais. Il a perdu la sienne, mais c’était un juste. Si tout le monde en Afrique avait son esprit, le continent serait aujourd’hui meilleur. C’est un héros pour le Rwanda et pour le Sénégal’’, a-t-il expliqué samedi en marge d’un master class à l’Institut supérieur des arts et cultures (ISAC) de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN).
Cette activité précéde la projection ce soir, au cinéma ’’Empire’’ de la Médina, à Dakar, du film ‘’La miséricorde de la jungle’’ qui lui a valu la récompense suprême lors du cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), tenu du 28 février au 2 mars dans la capitale Burkinabé.
A travers son projet de film sur le capitaine Mbaye Diagne, le réalisateur rwandais compte ‘’rendre hommage à un héros pour honorer sa bravoure’’. Joël Karekezi dit être ainsi au stade de développement du son scénario, lequel va ‘’raconter une histoire vraie qui se passe au Rwanda, mais qui est celle d’un Sénégalais au Rwanda’’.
‘’Je suis en plein développement dans l’écriture du scénario, je veux travailler dur pour honorer sa bravoure’’, a-t-il insisté en affirmant être sûr de pouvoir disposer de financements nécessaires par le biais des retombées de son sacre à Ougadougou et du soutien de son pays à travers une structure publique dénommée ‘’Rwanda film office’’.
‘’Mais j’aimerais aussi avoir la collaboration du Sénégal pour ce film. C’est un film nécessaire pour tous les Africains, cette collaboration sud-sud est nécessaire’’, a-t-il fait valoir.
Le capitaine Mbaye Diagne décédé tragiquement le 31 mai 1994 à Kigali au Rwanda après avoir été touché par un obus au retour d’une mission de patrouille a plusieurs fois été honoré au pays de Paul Kgamé, à travers entre autres le ‘’Prix Umurinzi’’ pour sa bravoure et son sacrifice pendant le génocide rwadais.
L’officier sénégalais s’était notamment illustré en sauvant des centaines de civils pendant ce génocide qui avait causé la mort de plus d’un demi-million de Tutsis et de Hutus modérés.
Il a également été honoré en 2011 à titre posthume par la diplomatie américaine à travers son secrétaire d’Etat Hillary Clinton. L’Organisation des nations unies a décidé en 2014 de donner le nom du capitaine Mbaye Diagne à une médaille.
A Dakar, l’Association du capitaine Mbaye Diagne pour la culture de la paix (Nekkinu Jàmm, en wolof) a été lancée en 2010 par sa veuve Yacine Mar Diop.
Récemment, à Thiès, à l’ouest de la capitale sénégalaise, un centre d’entrainement tactique a été baptisé à son nom.
Une Bande dessinée éditée par la Fondation allemande Konrad Adenauer et un ouvrage de l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop évoquent la mémoire de ce soldat sénégalais.
Joël Karekezi, réalisateur, scénariste et producteur rwandais a animé un master class à l’Institut supérieur des arts et de la culture (ISAC). Son film son film ‘’La miséricorde de la jungle’’ (2018) sera projeté au cinéma ‘’Empire’’ de la Médina, à l’initiative de la Délégation Wallonie-Bruxelles.
‘’Ce film +La miséricorde de la jungle+ est universel, simple et accessible à tous les âges, Ce n’est pas un film de guerre, mais il questionne de la guerre. C’est un film de paix et sur la vie ‘’, a-t-il expliqué aux étudiants.
Le réalisateur a déjà eu à son actif deux longs métrages dont ‘’Imbabazi the pardon’’ (La force du pardon en 2013).
BBY GUÉDIAWAYE EN BOUCLIER D'ALIOU SALL
En assemblée générale, jeudi dernier à la mairie de Guédiawaye, la coalition BBY locale a laissé entendre que son maire n’est qu’un bouc émissaire dans l'affaire de corruption soulevée à travers le reportage de BBC
En assemblée générale, avant-hier, à la mairie de Guédiawaye, la coalition Bby locale a laissé entendre qu’Aliou Sall n’est qu’un bouc émissaire dans cette supposée affaire de corruption soulevée à travers le reportage diffusé par Bbc. Elle indexe des puissances et lobbies étrangers qui seraient derrière toute cette agitation pour mettre la main sur le pétrole du Sénégal.
La coalition Bennoo Bokk Yaakaar de Guédiawaye s’est réunie, avant-hier, en assemblée générale pour se prononcer sur les accusations portées contre son coordonnateur relativement à une affaire de corruption autour du gaz découvert dans notre pays. Au cours de cette rencontre, les responsables de cette coalition ont dit avoir pris connaissance de la position officielle du gouvernement et de l’entreprise Bp à travers laquelle, ils estiment que les preuves tangibles de l’innocence du maire de Guédiawaye sont montrées et démontrées. La coalition Bby de Guédiawaye a évoqué les enjeux géopolitiques et géostratégiques du pétrole qui, selon ses responsables, suscite un regain d’intérêt des puissances et lobbies tapis dans l’ombre et voulant déstabiliser le pays.
Mame Ibra Ba, qui a lu la déclaration issue de cette assemblée générale, a laissé entendre que le comité mis en place, à Guédiawaye, dans le cadre de cette affaire, a rencontré Aliou Sall qui a fourni des réponses articulées autour de six points pour prouver son innocence. Bby de Guédiawaye a analysé « les chiffres faramineux et erronés de dix milliards de dollars faussement avancés et destinés à soulever les peuple sénégalais et à tromper les honnêtes citoyens sans preuves », dit-il. Dans le même registre, il ajoute que Bby de Guédiawaye a mesuré « les graves allégations du reportage très orienté, biaisé et tendancieux diffusé par Bbc ». « Prenant acte des réactions démesurées et tendancieuses d’une partie de la société civile et de partis politiques en mal de popularité et qui digèrent mal leur cinglante défaite récoltée lors de la présidentielle passée, Bby de Guédiawaye déclare qu’Aliou Sall ne démissionnera d’aucune de ses responsabilités », a-t-il laissé entendre. Le rassemblement d’avanthier, présenté comme un point de départ, « sera suivi par un plan d’actions », promet-il. « Une réponse politique sera donnée par les forces vives de la nation », conclut-il.
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LE GOUVERNEMENT A ÉTÉ MALADROIT
Abdoul Mbaye évoque sa contre-signature dans les décrets d'attribution de permis à Petrotim et balaie la défense du gouvernement qui dit-il, est approximative et faite de mélange de genres
Dans cette interview accordée à Xalimasn.com, l’ancien premier ministre revient sur l’affaire Petro Tim qui défraie la chronique depuis quelques semaines. Abdoul Mbaye a par ailleurs tenu à rétablir la vérité sur la présence de son nom au bas des décrets d'attribution de permis à la société querellée
LE FRANÇAIS ABANDONNÉ AU RWANDA ?
Une rumeur partagée dans plusieurs pays d’Afrique affirme que le parlement du Rwanda aurait tout juste approuvé le swahili comme langue officielle, en “abandonnant complètement” le français
AFP |
Anne-Sophie Faivre Le Cadre |
Publication 08/06/2019
Une rumeur partagée dans plusieurs pays d’Afrique affirme que le parlement du Rwanda aurait tout juste approuvé le swahili comme langue officielle, en “abandonnant complètement” le français. Le swahili est effectivement devenu la quatrième langue du pays, après le français, le kinyarwanda et l’anglais, mais cette réforme date de 2017 - et le français est toujours l’une des langues officielles du Rwanda.
“Rwanda : le législateur vient d’approuver le swahili comme langue officielle du pays, abandonner complètement le français et mis de côté l’anglais”. C’est une publication postée sur une page Facebook congolaise, “Ebale Ya Mozindo Officiel”, le 27 mai, illustrée d’une photographie du parlement rwandais.
Cette publication a également été partagée sur des pages et groupes Facebook en Guinée, en Grèce, en Ouganda, en Ethiopie et au Kenya.
Dans les commentaires, les internautes s’enthousiasment pour cette initiative, en félicitant le Rwanda pour cette décision.
Depuis quand le swahili est-il une langue nationale au Rwanda ?
L’assemblée nationale du Rwanda a bel et bien voté une loi pour faire du swahili la quatrième langue officielle du pays, aux côtés du kinyarwanda, la langue nationale, ainsi que le français et l’anglais. Mais ce vote a eu lieu le 9 février 2017, et non au mois de mai 2019, comme l’affirment plusieurs publications fallacieuses.
Comme le rapporte l’AFP dans une dépêche datée du 9 février 2017, et reprise par le site VOAfrique, il s’agissait alors pour Kigali d'honorer un des engagements pris lors de son entrée en 2007 au sein de la Communauté d'Afrique de l'Est, une organisation dont les trois fondateurs - Kenya, Ouganda et Tanzanie - utilisent le swahili comme langue officielle, aux côtés de l'anglais.
Avant le génocide rwandais de 1994, le swahili était parlé seulement dans quelques zones urbaines du Rwanda, et seuls le kinyarwanda et le français avaient le statut de langue officielle.
Après le génocide, au retour d'anciens réfugiés et exilés, dont beaucoup avaient été accueillis dans des pays anglophones et swahilophones d'Afrique de l'Est, l'anglais s'est imposé comme troisième langue officielle tandis que le swahili a gagné en nombre de locuteurs.
Appartenant au groupe des langues bantoues, le swahili est né des interactions entre les peuples d'Afrique orientale et des personnes venues d'Inde et du golfe Persique. Elle est la langue la plus parlée d'Afrique subsaharienne, selon l’Académie africaine des langues, et est depuis 2004 une des langues officielles de l'Union africaine (UA).
Quelle est la place du français au Rwanda ?
Contrairement à ce qu’affirme la rumeur, le français est toujours une langue officielle au Rwanda, comme le rapporte cette dépêche de l’AFP, datée du mois d’août 2018.
Langue de l'ancien colonisateur belge, le français a commencé à subir au lendemain du génocide de 1994 la concurrence de l'anglais, parlé par la plupart des réfugiés tutsi revenus d'Ouganda pour former la nouvelle élite politique et administrative.
Le président Paul Kagame, lui-même éduqué en Ouganda, a introduit dans la Constitution de 2003 l'anglais comme troisième langue officielle avec le kinyarwanda et le français. Puis en 2008, le français a été remplacé par l'anglais comme langue d'enseignement obligatoire à l'école. Le français n'a plus été offert, comme langue enseignée, que dans le secteur privé, ou comme matière optionnelle au secondaire dans le public.
Mais si les Rwandais se sont d'abord tournés massivement vers l'anglais, ils n'ont pas complètement délaissé le français, qui a récemment retrouvé de la vigueur. Selon l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), 700.000 Rwandais, soit 6% de la population, étaient francophones en 2015.
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"J'AI DÉCOUVERT QUE J'ÉTAIS NOIRE EN ARRIVANT EN FRANCE"
D'origine camerounaise, arrivée en France à l'adolescence, Jo Güstin parle dans son roman de ce "mal vivre" - Une lettre d'adieu à la France dans laquelle elle évoque l'intégration, l'identité nationale, le racisme
Jo Güstin est écrivaine, humoriste, parolière et scénariste panafricaine. Elle a publié au mois de mars 2019 son deuxième livre : "Ah Sissi, il faut souffrir pour être française !" (Éditions Présence Africaine). D'origine camerounaise, arrivée en France à l'adolescence, elle parle dans son roman de ce "mal vivre" en France. Un roman entre récit et essai libre, une lettre d'adieu à la France dans laquelle elle évoque l'intégration, l'identité nationale, le racisme, l'homophobie, le féminisme.