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8 août 2025
LA GARDE RAPPROCHÉE DE MACKY
Après le gouvernement, le chef de l'Etat a formé, sans bruit, son nouveau cabinet dont il a déjà confié la direction au ministre Augustin Tine qui a dirigé le ministère des Forces armées pendant toute la durée du premier mandat
Après le gouvernement, Macky Sall a formé, sans bruit, son nouveau cabinet dont il a déjà confié la direction au ministre Augustin Tine qui a dirigé le ministère des Forces armées pendant toute la durée du premier mandat. Le baobab discret de la diplomatie sénégalaise, le ministre Oumar Demba Ba, demeure le conseiller diplomatique du président Macky Sall.
Le ministre d’Etat Mahmoud Saleh est reconduit directeur de cabinet politique. Quant à la fonction de chef de cabinet, elle est confiée au ministre Mame Mbaye Niang qui s’est installé au palais. La Direction des moyens généraux de la présidence est toujours gérée par l’administrateur civil Awa Ndiaye, qui avait remplacé Abdoulaye Ndour avant la fin du premier mandat Sall.
Les deux postes de directeur de cabinet adjoint (Dca) du président de la République sont désormais attribués. Nos radars avaient très tôt annoncé la probable nomination du professeur Demba Diouf, proche du ministre Augustin Tine, en tant que Dca. C’est chose faite. Par la même occasion, Macky Sall a reconduit au poste de Dca Mamadou Bamba Hanne. Mahammed Boun Abdallah Dionne et Augustin Tine auront donc, parmi leurs adjoints, deux “reconduits’’ inconnus du public, qui ont fait plus de 5 ans à leur poste, avec la reconduction de l’ancien adjoint de Maxime Ndiaye, Oumar Samba Ba, promu ministre, secrétaire général adjoint de la présidence de la République.
Le deuxième adjoint du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, n’est personne d’autre que son ancien directeur de cabinet à la primature Diatourou Ndiaye, promu lui aussi Sga avec rang de ministre. Ce processus doit être finalisé par la nomination des ministres conseillers, membres du cabinet présidentiel. La liste, dit-on, est déjà ficelée. Il ne reste qu’à la publier. Toutefois, beaucoup de départs sont annoncés. Des réformes, également, sont pressenties dans les rapports entre ces conseillers et le président, pour rester conforme au mode “Fast track’’ édicté par ce dernier. Nous reviendrons sur la nomination des conseillers.
CES ZONES D’OMBRE DU DOSSIER DES 94 MILLIARDS
Au-delà de la polémique, l’affaire opposant Ousmane Sonko à Mammour Diallo soulève plusieurs zones d’ombre que la Commission d’enquête parlementaire devra éclairer.
Comment les héritiers de Djily Mbaye ont pu être indemnisés, alors que le litige sur le terrain était pendant devant la justice ? Pourquoi l’Etat a décidé de payer à Tahirou Sarr, malgré une décision de justice accordant le droit aux familles Ndiaga Ndoye et consorts ? Quels sont les intérêts du député Ousmane Sonko dans cette affaire ? La liste des questions sur la table des parlementaires est loin d’être exhaustive. La commission n’a plus que 2 mois environ pour boucler ses travaux.
L’affaire est bien plus complexe que l’on veuille le faire croire de part et d’autre. Il ne s’agit pas d’un détournement simple de 94 milliards de francs Cfa opéré par Mammour Diallo, au détriment de familles léboues et du contribuable sénégalais. Mais il est aussi très simple de vouloir faire croire que l’ancien directeur des Domaines, dans cette affaire, est clair comme de l’eau de roche. Dans tous les cas, hier, la Commission d’enquête parlementaire présidée par le député-maire de Ndindy, Cheikh Seck, a entendu certaines personnes impliquées dans cette affaire complexe. Ont ainsi été cuisinés les journalistes Madiambal Diagne et Mamadou Mouth Bane, respectivement propriétaire du journal “Le Quotidien’’ et directeur de publication de “Dakartimes’’. Ce dernier s’est confié à Seneweb, après l’audition. « Tout tournait autour de l’affaire des 94 milliards de francs Cfa du titre foncier TF1451R. En fait, puisque j’ai eu à faire des sorties là dessus, ils ont voulu en savoir plus et avoir accès aux documents que j’avais. Et j’ai mis à leur disposition ces documents », indique-t-il. En effet, dans une sortie antérieure, il disait détenir des preuves qui attestent que le leader de Pastef a raconté un tissu de “contrevérités’’. Ces deux journalistes ont en commun d’avoir tous proféré un certain nombre d’accusations contre le leader de Pastef, une des pièces du puzzle. Même si Ousmane Sonko est le plus médiatisé avec l’ancien directeur des Domaines Mammour Diallo, il n’en demeure pas moins que, dans ce dossier, il est aussi question du rôle des milliardaires Djily Mbaye et Seydou Tahirou Sarr ainsi que des familles Ndoye et consorts, propriétaires du TF 1451/R. Qui seront sans doute entendus dans le cadre de cette commission d’enquête parlementaire
Un terrain, plusieurs versions
Tout est parti d’une plainte déposée par le leader de Pastef devant le procureur, l’Inspection générale d’Etat et l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Dans la plainte, Ousmane Sonko accuse le nommé Seydou Sarr de s’être tapé la rondelette somme de 94 783 159 000 F Cfa sur le dos du contribuable sénégalais, avec la complicité de Mammour Diallo. Comment ? Il faut souligner que le processus est long et complexe, si l’on en croit les révélations de l’ancien candidat à la Présidentielle sénégalaise. Nous sommes en 1978. La société Saim Indépendance, propriété de la famille Djily Mbaye, selon Ousmane Sonko, “acquiert’’ le TF 1451/R qui appartient aux familles Ndoye et consorts. Laquelle acquisition est contestée par les propriétaires. Dans une interview au journal “l’Observateur’’, Mammour Diallo, lui, affirmait qu’en fait, les deux familles léboues qui en étaient propriétaires ont “vendu’’ le terrain. Toujours à propos du même terrain, si l’on en croit le journaliste Mamadou Bane, il s’est agi, en fait, d’une hypothèque au bénéfice de Djily Mbaye qui avait prêté 50 millions de francs Cfa aux familles, par l’entremise d’un de leurs représentants. Selon toujours M. Bane, la famille avait fait des investissements qui n’ont malheureusement pas été rentables. Ils se sont alors retrouvés dans l’impossibilité de payer au milliardaire. Ce dernier décède, entre-temps, et ses héritiers ont mis la main sur le titre. S’ensuivit une longue procédure qui a duré, de la fin des années 1970 à 2012. A cette date, coup de tonnerre ! Le tribunal de grande instance de Dakar donne raison aux familles léboues au détriment des héritiers de Djily Mbaye. Or, il se trouve que ces derniers, expropriés pour cause d’utilité publique, du fait d’un décret datant de 1997, avaient déjà été indemnisés par l’Etat. Et le terrain en question affecté par l’Etat à la Sn/Hlm qui avait fini de l’aménager. Première incongruité : Comment se fait-il que l’Etat ait accepté d’indemniser les héritiers de Djily Mbaye, alors qu’un litige concernant le terrain était déjà pendant devant la justice ?
La cession de créance de Seydou ou Tahirou Sarr
Fort de cette décision de justice, les Lébous, uniques propriétaires, enclenchent une procédure pour être indemnisés par l’Etat, vu que leur terrain n’était plus disponible. Hélas, ils se heurtent aux lenteurs administratives et aux frais inhérents à une procédure si complexe. Et c’est à ce moment que surgit l’homme d’affaires Tahirou Sarr qui leur propose un “deal’’. Une opportunité sur laquelle sautent certains membres de la famille. Les parties finissent par trouver un accord, mais une autre partie de la famille conteste. Quels sont les termes de l’accord ? En fait, Tahirou Sarr, agissant sous le couvert de Sofico Sa et de Cfu Sarl, se propose d’acheter le “problème’’ à 2 milliards 500 millions de F Cfa. Ainsi signe-t-il une cession de créance avec une partie des familles Ndiaga Ndoye et consorts. Il leur donne l’argent et devient le débiteur de l’indemnisation que leur devait le gouvernement. Selon Ousmane Sonko, l’homme d’affaires avait, par la suite, sollicité une homologation de la conciliation devant le tribunal pour sécuriser son droit, mais s’était heurté au refus de la juridiction compétente. “Par jugement n°1770 du 15 novembre 2016, le Tgi de Dakar a refusé. La chambre civile de la cour d’appel a ensuite confirmé, suite à l’appel par arrêt n°4 du 11 janvier 2018’’. Motif brandi : il y a, selon Sonko, l’article 30 de la loi 76-66 du 2 juillet 1976 : “Toute cession du droit à l’indemnité d’expropriation consentie à des intermédiaires est nulle de plein droit et de nul effet.’’ La question qui se pose est ainsi de savoir comment, malgré cette décision de justice, Tahirou Sarr a pu bénéficier d’une décision d’indemnisation, nonobstant l’état des droits réels qui mentionnait les familles léboues comme seules propriétaires ? En effet, le 21 août 2017, une commission de conciliation décide d’indemniser l’homme d’affaires Seydou Tahirou par le procédé des actes d’acquiescement dans lequel il apparait comme l’exproprié en lieu et place des familles léboues. Au total, il se tire avec 94 milliards de francs Cfa pour un “investissement’’ qui lui a coûté moins de 10 milliards, selon les différentes parties. Pendant qu’Ousmane Sonko parle de 2,5 milliards qui ont été payés aux familles léboues, le journaliste Mouth Bane confirme cette somme, mais ajoute 300 millions de F Cfa que Tahirou Sarr aurait donné à l’avocat des familles et 100 millions à des intermédiaires, plus d’un milliard aux impôts et domaines. Qui sont ces intermédiaires et avocats qui auraient également touché un pactole dans cette affaire ? Dans quelles conditions Tahirou a-t-il versé la somme d’un milliard aux impôts et domaines ? Ce qui est sûr, c’est que l’homme d’affaires a pu faire une excellente affaire, sans même se fatiguer, avec ce dossier.
Commission d’enquête
C’est pour tirer tout ça au clair que l’Assemblée nationale avait décidé de mettre en place une commission d’enquête. Mais ils sont nombreux, les Sénégalais, à se demander si un tel outil composé essentiellement de députés de la majorité peut aider à l’éclatement de la vérité. Et jusque-là le député Ousmane Sonko, à la base de toute cette affaire, a montré tout son mépris à cet organe qui, selon lui, relève de la diversion. A en croire les journalistes Mouth Bane et Madiambal Diagne, si le député s’est agité dans cette affaire, c’est uniquement parce qu’il y avait des intérêts certains par l’entremise de sa société Atlas. Cette dernière avait, dans un premier temps, été contactée par la famille pour défendre ses intérêts. Mais, par la suite, elle s’est rétractée et s’est fait substituer par Mercalex. Pour Madiambal Diagne, cette dernière n’est qu’une mule destinée à maquiller l’implication du leader de Pastef. Ce que les patriotes ont bien évidemment toujours nié. L’autre grande nébuleuse, c’est par rapport aux sommes jusque-là décaissées au bénéfice de Tahirou Sarr. Pendant qu’Ousmane Sonko disait que 46 milliards ont été payés à ce dernier, Mammour Diallo, lui, faisait état de 3 milliards seulement, avant le blocage de la procédure. En attendant d’y voir plus clair.
Tahirou Sarr, l’homme d’affaires au cœur de la nébuleuse
Originaire d’Oréfondé, dans la région de Matam, Tahirou Sarr, de son vrai nom Seydou Tahirou Sarr, est un homme d’affaires bien connu dans le monde du showbiz. Selon le site “wabitimrew’’, le Halpulaar pur jus a commencé à se bâtir un empire financier dans les années 1990. Dans l’article, il est décrit comme quelqu’un qui assiste beaucoup les populations démunies, construit des mosquées, des écoles, des forages un peu partout au Sénégal, particulièrement dans son Fouta natal. Pour mieux organiser ses actes de bienfaisance, l’homme d’affaires a fini de mettre sur pied une fondation dénommée fondation Tahirou Sarr, dirigée par son petit frère Chérif. Mais, aussi généreux soit-il, dans l’affaire du TF 1451/R, le moins que l’on puisse dire est que le “milliardaire’’ est présenté comme un véritable chasseur d’opportunités. Parfois sur le dos de pauvres contribuables en désespoir de cause.
Dans une vidéo, Oumar Faye, le président de Leral Askan Wi, tente de le défendre en ces termes. Il déclare : “Tout ce qu’on dit de lui ne tient pas. Moi, je ne soutiens que la vérité. Tahirou Sarr a toujours aidé les Sénégalais. Il contracte même des dettes auprès des banques pour indemniser des familles en difficulté avec l’Etat. Il achète également des terrains à des familles qui se trouvent dans le besoin.’’ D’après Oumar Faye, M. Sarr œuvre pour la stabilité du pays, en soutenant des familles en détresse. Dans ce cas, il a été question d’aider les familles léboues éprouvées à accéder à une indemnisation. “En ce moment où je parle, disait-il, l’Etat lui doit 80 milliards de F Cfa. C’est quelqu’un que l’Etat doit honorer’’. Pour son jeune frère, visible tantôt en train de distribuer des jeux de maillots à des équipes de navétane, tantôt en train d’organiser des cérémonies religieuses, tout ce qui intéresse son grand frère, c’est Oréfondé et le Sénégal. Très couru des artistes, il est réputé, auprès de ces derniers, être un homme généreux et bon. Il n’empêche, plusieurs zones d’ombre planent sur son implication dans cette rocambolesque affaire des 94 milliards de francs Cfa.
Par Me El Hadji Amath THIAM
LA POMME DE DISCORDE ENTRE MAGISTRATS ET AVOCATS
Peut-on toujours se prévaloir ou s’arcbouter sur les nullités des Procès-verbaux de la Police ou de la Gendarmerie, qui pour rappel ne sont que de simples documents de renseignements pour remettre en liberté les criminels ou des délinquants à col blancs ?
Depuis l’entrée en vigueur de cette Loi communautaire, les conditions de placement en garde à vue ont été modifiées afin de maîtriser et de protéger les droits des personnes gardées à vue. Pour les policiers et les gendarmes d’abord, chargés de rassembler les preuves de la culpabilité de la personne suspectée dont il a été décidé le placement en garde à vue et de constituer, en outre, un dossier suffisamment solide à l’attention des magistrats destinataires de la procédure doivent s’adapter aux caprices des règles qui encadrent cette première phase qui ouvre le “robinet” pénal.
Pour respecter l’article 5 de l’UEMOA, rien n'est épargné par le Barreau du Sénégal et la Société Civile pour le rappeler et sur tous les tons. Cette disposition communautaire courroucée, continue de faire son “BUZZ” devant les prétoires, les médias, réseaux sociaux et dans les salons tout en créant des cafouillages décisionnels entre Procureurs, Juges et Avocats; Contre toute attente, l’article 5 du règlement de l’UEMOA s’invite encore dans l’affaire du sieur Thione SECK et autres en créant la surprise générale lors que le juge a annulé toute la procédure au motif que le Procès-Verbal d’enquête préliminaire est frappé d’irrégularité autrement les enquêteurs ont violé l’article 5 dudit règlement ; Ainsi, le juge a renvoyé le Procureur à mieux se pourvoir ;
Parfois c’est délicat pour un accusateur public, de voir échouer le procès par lui intenté et ce, avant tout débat sur le fond en raison d’un vice de la procédure ; La question de droit qui se pose est de savoir : la nullité du ProcèsVerbal d’enquête préliminaire entraîne-t-elle nécessairement l’annulation de tous les actes subséquents, en ce compris, les perquisitions, les saisis de pièces à conviction, les scellés, les témoignages, commission rogatoire, ainsi que la décision de placement en détention provisoire ? Pourtant la Cour d’Appel avait réglé la question dans l’affaire de la Caisse d’Avance de la Mairie de Dakar en écartant des débats le procès-verbal d’enquête préliminaire tout en poursuivant le procès avec les autres actes détachables du PV poissard ; Par effet, la pratique judiciaire dans sa majorité voudrait que, la COUR D’APPEL infirme le Jugement qui a élargi Thione SECK et autres des mailles de la Justice sur la base d’un document de renseignement entaché d’irrégularité ; Par ailleurs, en France, la Cour de Cassation a démontré dans plusieurs affaires similaires que la nullité du Procès-Verbal n’entraine pas la nullité de la procédure ; Il me semble absurde que la nullité de la garde à vue emporte celle de toute la procédure, en d’autres termes même les actes d’instruction.
La chambre criminelle considère en effet que les actes postérieurs à un acte annulé ne sont pas nécessairement concernés par l'annulation s'ils trouvent leur source dans un autre support. Cela signifie que seuls les actes dont la garde à vue est le “support nécessaire” doivent être annulés par contagion. Plusieurs exemples en ce sens (Crim. 22 juin 2000, no 00-82.632, Bull. crim. no 242 ; Dr. pénal 2000, no 108; (Crim. 14 mars 2012, no 11-85.827, RSC 2012. 631, obs. Danet). Cette position a été réaffirmée dans un arrêt du 27 mai 2014 (Crim. 27 mai 2014, no 13-87.095, D. 2014. 1205). Toutefois, est-ce que l’intérêt personnel doit-il primer sur l’intérêt général, autrement dit, peut-on toujours se prévaloir ou s’arcbouter sur les nullités des Procès-verbaux de la Police ou de la Gendarmerie, qui pour rappel ne sont que de simples documents de renseignements pour remettre en liberté les criminels les mieux organisés, ou les récidivistes ou encore des délinquants à col blancs ? Sinon la Politique pénale du Parquet serait entravée… Comme disait l’autre, “Une procédure est procès dur et qui dure”
“NUL N’EST CENSE IGNORER LA LOI”
Par Ibrahima SENE
QUI POUR ARRÊTER LES PROVOCATIONS DE TRUMP ?
De plus en plus, les provocations du président des Etats-Unis, déstabilisent chaque jours davantage, non seulement des pays souverains comme le VENEZUELA et CUBA pour des raisons idéologiques, mais aussi, la paix au Moyen-Orient, pour y imposer Israel
De plus en plus, les provocation du Président des Etats Unis, déstabilisent chaque jours davantage, non seulement des pays souverains comme le VENEZUELA et CUBA pour des raisons idéologiques, mais aussi, la paix au Moyen Orient, pour y imposer la suprématie politique et militaire d’ISRAEL, et l’Economie mondiale, dans sa compétition avec la Chine, pour garder le leadership mondial de son pays. L’expérience a suffisamment montré avec la guerre froide, que toute tentative d’arrêter les provocations des dirigeants américains, par les armes, est non seulement vouée à l’échec comme l’effondrement de l’Union Soviétique emportée par une course ruineuse au sur –armement et à la conquête de l’espace, mais peut, aussi, créer de terribles situations de confrontation nucléaire, comme en a attesté la “crise des missiles” à CUBA. Il ne reste donc à l’Humanité, pour amener les dirigeants des Etats UNIS à renoncer à leurs politiques de provocation, que l’arme économique et financière.
A cet effet, ni la Russie, ni la Chine, n’est en mesure, individuellement, et même ensemble dans le cadre des BRICS, ou de la “Coopération de Shanghai”, d’imposer auxEtats Unis, le respect de la souveraineté des peuples et des règles commerciales et de coopération que le monde s’est dotées. En conséquence, il ne reste que l’Union Européenne, de par son poids économiqueetdel’importancedesintérêtsdesgrandesentreprisesaméricaines dans son marché unique, qui reste le seul recours de l’Humanité, pour faire respecter la souveraineté des peuples par les Etats Unis, le respect des règles de l’OMC, et la sauvegarde de la paix. Cependant, l’Union Européenne a, jusqu’ici, joué le rôle d’appendice de la politique extérieure, au plan militaire et commercial, des Présidents Américains, même lorsque celui-ci, comme Trump, l’humilie avec sa sortie de “l’Accord sur la Nucléaire Iranien”, menace de sanctions les entreprises européennes qui ne respectent pas ses décisions contre l’Iran, et son recours à l’augmentation unilatérale des Droits de Douanes sur certains produits stratégiques de l’Economie européenne, pour tenter de réduire son déficit commercial dans leurs échanges, pour combler le manque de compétitivité des produits américains sur le marché européen.
Pour maintenir l’Union Européenne dans ce rôle qui l’avilit chaque jour davantage, les pro-américains au sein de la Commission Européenne, et au sein des Etats, cultivent une hostilité ouverte envers la RUSSIE, comme cela était le cas avec l’UNION Soviétique pour des raisons idéologiques, et une méfiance accrue vis-à-vis de la Chine, même lorsque celle-ci est devenue un grand marché pour ses entreprises, et source de croissance pour son Economie. Mais, c’est pour contrer l’émergence d’une volonté politique en Europe pour s’émanciper de cette soumission dégradante, que Trump en courage le BREXIT, et soutient les partis populistes et nationalistes européens, en vue de réduire, à une portion congrue, l’ influence de l’Union Européenne dans les affaires du monde qui gênerait grandement son hégémonie, au risque même de son éclatement pour l’avènement d’une Europe des Nations, avec lesquelles, les Etats Unis entretiendraient des relations bilatérales individuelles afin de perpétuer leur domination sur l’Europe. Face à ces enjeux auxquels l’Humanité fait face, il est regrettable que durant la campagne électorale pour les Européennes du 26 Mai 2019, aucun candidat n’en a fait cas. En effet, tous les candidats, dans chaque pays, se sont comportés comme s’il s’agissait d’une campagne présidentielle du pays concerné où les rapports entre leurs Etats et la Commission Européenne sont interpellés, ou comme s’il s’agissait d’un référendum pour ou contre la politique du pouvoir exécutif en place, où les candidats de gauche les plus radicaux, ciblent les politiques néo-libérales d’austérité budgétaire.
Même un pays comme la France, sont absentes des débats de campagne, les guerres menées par le pouvoir au Moyen Orient et dans le Sahel qui ont, non seulement des implications sur le déficit budgétaire du pays, mais aussi, des implications directes sur l’Europe, confrontée à une crise migratoire sans précédent, et sur la paix dans le monde entier. Mais, il est plus que regrettable, en ce jour de commémoration de la journée du 25 Mai, proclamée par l’OUA, “ Journée de l’Unité Africaine”, de constater, malgré les immenses ressources naturelles et humaines de notre continent, et à cause de n’avoir pas pu parachever son unité économique et politique, l’impuissance de l’Union Africaine face aux enjeux du monde, qui ont pour noms :le respect de la souveraineté des peuples et de leurs Etats, la coopération mutuellement avantageuse entre les pays, et la paix partout dans le monde. Cependant, les démons qui empêchent l’Union Européenne de s’émanciper et de peser sur les enjeux du monde actuel, sont les mêmes qui sont à l’œuvre dans l’Union Africaine, mais à des degrés encore plus élevés.
C’est ainsi que malgré des avancés certaines dans l’intégration économique comme l’illustrent les progrès enregistrés parla CEDEAO, et la ZLEC au niveau continental, l’Union Africaine est jusqu’ici incapable de faire respecter la souveraineté de Etats membres, comme partition du Soudan, et la rébellion Touareg au Mali l’ont démontré, mais aussi, elle s’est avérée impotente pour mettre fin aux guerres djihadistes imposées aux pays du Sahel et au Nigéria. L’impotence des Chefs d’Etat d’Europe face aux Présidents des Etats Unis, est doublement présente chez nos Chefs d’Etat, face à l’Europe et aux USA.
Pourtant, comme pour l’Union européenne, la Chine est une réelle opportunité pour réduire notre dépendance économique vis-à-vis des USA. DE même que pour l’Union Africaine, la Russie est une véritable opportunité pour réduire notre dépendance militaire et politique vis-à-vis des Etats Unis et de l’Europe. C’est pour toutes ces considérations que les résultats des Européennes ne doivent pas nous être indifférents chez nous Africains en général, et Sénégalais en particuliers. Le sort de l’Europe, de l’Economie mondiale et de la paix dans le monde, notamment au Moyen Orient et dans le Sahel, dépendent largement de ces résultats. En définitive, le sort de l’Humanité entière, y compris celui des Africains qui est enjeu.
Ibrahima SÈNE
PIT/SENEGAL
OMAR SARR DÉBALLE SUR WADE
Le secrétaire général adjoint du PDS, explique sa décision de participer au dialogue contre l'avis de son parti, par la nécessité de "discuter" avec le pouvoir - Il dénonce une gestion solitaire du PDS par Wade
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 28/05/2019
Le secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais (PDS) s'est rendu mardi au palais présidentiel pour participer à l'ouverture du dialogue national organisé par le président Macky Sall. Il explique à Jeune Afrique avoir décidé « en son nom propre » de rompre avec la consigne de boycott donnée par Abdoulaye Wade.
Allié de toujours d’Abdoulaye Wade, pilier du Parti démocratique sénégalais (PDS), Oumar Sarr a désobéi à la consigne de boycott du dialogue national formulée par le numéro un du parti, Abdoulaye Wade. Ce mardi, le secrétaire général adjoint du PDS s’est présenté au palais présidentiel. Une rupture claire avec la ligne édictée par l’ex-chef de l’État, qui annonçait hier soir « maintenir sa décision de ne pas [y] participer », via un communiqué signé par l’ancien chef de l’État.
Tout en affirmant à Jeune Afrique être venu « en [s]on nom propre » au lancement officiel du dialogue, l’ancien député et maire de Dagana (Nord) dénonce une « décision unilatérale » du chef du parti libéral, Abdoulaye Wade. « En l’absence de tenue régulière des instances de décision, le parti n’a pas pu se réunir et j’ai décidé de participer au dialogue », insiste-t-il. « C’est l’heure de discuter », a-t-il ajouté, alors qu’il était en route vers le palais, où il a retrouvé Cheikh Tidiane Sy et Habib Sy, également membres du PDS.
Plus de réunion depuis trois mois
« Nous avions l’accord d’Abdoulaye Wade pour participer au dialogue. Le PDS était même venu avec des propositions. Et puis la position du parti a été modifiée », relate le secrétaire général adjoint du parti. Comment expliquer ce revirement ? Oumar Sarr assure n’avoir aucune information à ce sujet. « Nous n’avons plus de réunions depuis trois mois », dénonce-t-il. « Nous continuerons à porter les revendications de l’opposition », assure-t-il toutefois.
Outre la désignation d’une « personnalité neutre » pour conduire le dialogue national, le PDS avait également posé deux préalables à sa participation au dialogue : la libération de Khalifa Sall et la révision du procès de Karim Wade. Deux exigences rejetées par la majorité présidentielle.
Lors d’une réunion qui s’est tenue dimanche, le Front de résistance nationale (FRN), qui regroupe la majeure partie des partis d’opposition, avait de son côté désigné Mamadou Diop Decroix (AJ-PADS) comme son représentant au dialogue.
« Le dialogue a déjà démarré et va continuer, avec ou sans [la] participation [de l’opposition] », assurait courant mai à Jeune Afrique El Hadj Hamidou Kassé, ministre-conseiller en charge de la Communication de Macky Sall.
Quel avenir pour le PDS ?
Oumar Sarr n’est pas le premier cadre du comité directeur à rompre avec les injonctions de son parti. Fin 2018, la candidature de Madické Niang à l’élection présidentielle du 24 février provoquait un bouleversement au sein du PDS. Ce proche d’Abdoulaye Wade transgressait ouvertement la ligne « Karim ou rien ! », qui faisait de Karim Wade – dont la candidature a finalement été invalidée par le Conseil constitutionnel – le seul candidat acceptable du PDS.
Ce nouvel acte d’insubordination semble prouver que les cadres du parti adhèrent de moins en moins à la stratégie jusqu’au-boutiste de leur chef. Interrogé sur son futur au sein de l’instance politique, en chemin vers le Palais de la République, où se tient le dialogue national, Oumar Sarr assurait ce mardi à Jeune Afrique être « toujours membre du PDS ». « Nous verrons comment les choses vont évoluer : à chaque jour suffit sa peine », ajoutait-il.
WADE ET LE PDS BOYCOTTENT LE DIALOGUE
Ils sont suivis dans cette politique de la chaise vide par l’Act d’Abdoul Mbaye, la République des valeurs de Thierno Alassane Sall, Tekki de Mamadou Lamine Diallo…
Alors que le Front de résistance nationale (Fnr), notamment la frange « flexible » de la bande à Mamadou Diop Decroix, a donné son feu vert pour participer au dialogue national qui démarre ce mardi, la principale force de l’opposition, le PDS (Parti démocratique sénégalais) a décidé de boycotter la rencontre de ce mardi. Outre le fait de n’avoir pas eu de réponse favorable à ses exigences, le président Me Abdoulaye Wade reproche aussi à son successeur Macky Sall sa gestion solitaire du processus politique et des affaires électorales…
Le Dialogue national démarre officiellement ce mardi, sans doute pour un premier tour purement protocolaire. Le président de la République Macky Sall qui avait lancé l’idée de ce dialogue lors de sa prestation de serment du 02 avril dernier après en avoir parlé dans son discours d’après-proclamation de sa victoire par le Conseil constitutionnel. « En vertu du serment que je viens de prêter, je serai le Président de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais. Je renouvelle, par conséquent, mon appel au dialogue sans exclusive ; un dialogue constructif et ouvert à toutes les forces vives du pays; forces politiques, économiques et sociales » avait indiqué le chef de l’Etat. Les 03 et 04 avril 2019, respectivement dans son adresse à la Nation comme à la célébration de la fête de l’indépendance, le président Macky SALL avait encore manifesté son voeu de rassembler et de se concerter avec les femmes et les hommes convaincus du commun vouloir de vie commune. 7 avril 2019. Après la formation du premier gouvernement du quinquennat, le président Macky Sall a réaffirmé son engagement pour la tenue du dialogue national le 28 mai 2019 ; une date consacrée désormais par le calendrier républicain.
Pour ce faire, les travaux préparatoires entamés avec la composante politique, portaient sur la définition des termes de référence (TDR), le choix d’une personnalité neutre pour mener les concertations devant déboucher sur un consensus politique. Un processus qui a été mené par le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Après avoir louvoyé, l’opposition, du moins sa frange regroupée au sein du Front de résistance nationale (Frn) — sans le PDS toutefois — avait fini par rejoindre le processus après avoir boycotté certaines réunions pour exiger des réponses fermes à ses préoccupations portant notamment sur la désignation d’une personnalité indépendante et consensuelle pour conduire ledit dialogue. Une doléance acceptée par la majorité qui a rassuré dans une lettre écrite transmise par le ministre de l’Intérieur le FNR sur l’acceptation de cette exigence. A partir de ce moment, plus rien ne pouvait entraver la tenue du dialogue national de ce mardi 28 mai. En réalité, il s’agit d’un processus qui démarre aujourd’hui mais devrait s’étaler dans le temps. Le Frn a d’autant plus de raisons de prendre part au dialogue que des convergences ont été notées sur le choix de la personnalité indépendante et consensuelle.
Du côté du pouvoir le nom de l’ancien ministre Famara Ibrahima Sagna est avancé comme ayant les faveurs du président Macky Sall. Le même personnage est adoubé par l’opposition à travers le Front de résistance nationale. Un Front qui, à l’issue de sa plénière du dimanche 26 mai, a décidé de participer au dialogue national. Mieux les camarades de Mamadou Diop Decroix qui conduira la délégation du FRN ont aussi choisi Famara Ibrahima Sagna pour diriger ce dialogue national. S’agissant des concertations sur le dialogue politique, le FRN a proposé, dans le cadre de la mise en place de la commission cellulaire, les personnalités comme le général Mouhamadou Keïta, les professeurs Babacar Kanté, Serigne Diop et Kader Boye et aussi M. Mazide Ndiaye de la Société Civile. « La participation du FRN se fera avec beaucoup de rigueur et de fermeté sur nos positions » indique Mamadou Diop Decroix au téléphone.
Boycott du PDS
Seulement si le FRN Diop Decroix sera ce jour au Palais, la principale composante de l’opposition a décidé de boycotter le dialogue national. Il s’agit du Pds qui sera suivi dans cette politique de la chaise vide par une « aile dure » regroupée au sein du Congrès de la renaissance démocratique « And Dekkil Bokk » composée des partis Act (Alliance pour la citoyenneté et le travail) de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, de Rv (République des valeurs) de Thierno Alassane Sall ou encore de Tekki de Mamadou Lamine Diallo. Ce groupe de partis de l’opposition a opposé un niet catégorique au dialogue, évoquant un problème de convergence d’idées entre les leaders de l’opposition. Mais encore une fois, c’est surtout l’absence annoncée du plus grand parti de l’opposition, le Parti démocratique sénégalais (PDS) qui pourrait jeter une ombre sur ce dialogue national.
Pourtant le PDS et sn leader, Me Abdoulaye Wade, ont été bel et bien invités selon le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye qui s’exprimait dimanche sur une radio de la place. Interpelé sur une participation ou non du PDS, le coordonnateur du FRN Mamadou Diop Decroix s’énerve. « Il faut poser la question au PDS. Il faut vraiment laisser le PDS donner sa position sur sa présence ou non » répond sèchement Diop Decroix. Un peu tard dans la soirée, Me Abdoulaye Wade et le PDS ont confirmé leur boycott du dialogue national. « Dans son communiqué en date du 09 mai 2019, le Pds, tout en réaffirmant son attachement à un dialogue constructif dans l’intérêt de la démocratie, manifestait son exigence forte de gages de sincérité du pouvoir, notamment dans le choix d’une personnalité neutre, crédible et consensuelle pour diriger les travaux ainsi que le respect des libertés démocratiques, individuelles et collectives des leaders politiques » écrit Me Abdoulaye Wade dans un texte rendu public.
Selon l’ancien président de la République, « à la veille du démarrage des travaux, le PDS, bien qu’invité, n’a encore reçu aucun écho de ses exigences ». Une absence de réponse qui, selon l’ancien président de la République, « conforte notre sentiment que Macky Sall persiste dans sa volonté de gestion solitaire du processus politique et des affaires électorales. C’est pourquoi, le PDS maintient sa décision de ne pas participer au dialogue dans les conditions actuelles ».
FERVEUR ET RECUEILLEMENT AU CIMETIERE MARMYAL
Initiée depuis 23 ans par le Directeur Général de Fm/Téranga, Alioune Badara Diagne Golbert, la journée de prières est organisée chaque année dans les cimetières de la vieille cité, durant la période du mois béni de Ramadan
Initiée depuis 23 ans par le Directeur Général de Fm/Téranga, Alioune Badara Diagne Golbert, la journée de prières organisée chaque année dans les cimetières de la vieille cité, durant la période du mois béni de Ramadan, a encore drainé une foule de fidèles musulmans venus des quatre coins du pays et même de l’étranger.
Comme les années précédentes, cet événement religieux de grande envergure a été marqué par un récital du Saint Coran devant le cimetière de Marmyal du faubourg de Sor, des séances de recueillement en vue de formuler d’intenses prières pour le repos de l’âme de nos preux devanciers. Cet événement accueille de plus en plus du monde. Les ressortissants de Saint-Louis de la diaspora se manifestent chaque année pour adhérer massivement au programme religieux de Golbert qui a fini par convaincre et inviter les plus sceptiques à avoir une pensée pieuse pour nos morts. La ville de Saint-Louis, mobilisée derrière l’Imam Ratib de la Grande Mosquée du Nord de l’Ile de Saint-Louis, Cheikh Diallo, a ainsi prié dimanche et pour la 23ème fois consécutive, pour ses morts.
Des centaines de jeunes, adultes, hommes et femmes ont mis à profit cette cérémonie pour se recueillir devant les tombes. Selon Alioune Badara Diagne Golbert, initiateur de cette manifestation, c’est en 1993, qu’une voix lui a instruit d’organiser une cérémonie de récital de Coran afin de prier pour les morts. Il s‘en est alors ouvert à l’époque, explique-t-il, à l’Imam Ratib, Feu El hadji Oumar Diallo, qui lui a donné sa bénédiction. Il avait ainsi organisé la première édition avec vingt trois de ses amis. Depuis, les populations de Saint-Louis ont adhéré massivement à ce programme religieux devenu, selon son promoteur, la plus grande manifestation religieuse de la ville organisée sur fonds propres. Golbert Diagne a révélé devant la presse, n’avoir remis à qui que ce soit une carte de soutien, ni reçu la moindre enveloppe financière pour l’organisation. Toutefois, il a remercié les autorités administratives de la ville qui ont associé les services de la 22ème compagnie d’incendie et de l’Armée à l’organisation de cette journée de prières. Les mêmes remerciements ont été adressés aux autorités municipales et à Mansour Faye qui ont également contribué à l’organisation de cet événement annuel.
Cette cérémonie a été mise à profit par les organisateurs pour distribuer des milliers de sachets de dattes aux fidèles musulmans. Golbert Diagne a enfin invité les populations à tout mettre en œuvre pour pérenniser cette manifestation religieuse. Il avait demandé aux fidèles de se rendre aux cimetières de Thième et de Thiaka Ndiaye de Guet-Ndar, pour y organiser cette même cérémonie.
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C'EST PARTI POUR LE DIALOGUE NATIONAL
Macky a procédé ce mardi à l’ouverture de cette grande concertation en présence du FNR, des représentants des syndicats, des familles religieuses, entre autres - Oumar Sarr secrétaire adjoint du PDS y prend également part malgré le boycott de son parti
Le président de la République, Macky Sall, a procédé mardi à l’ouverture du dialogue national en présence de plusieurs personnalités politiques, économiques, religieuses et de la société civile, a constaté l’APS.
Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, la présidente du Haut conseil du dialogue social (CESE), Innocence Ntap Ndiaye assistent à la cérémonie d’ouverture qui s’est tenue à la salle des Banquets du Palais de la République..
Les travaux ont démarré par l’hymne national suivi des prières musulmane et catolique.
Les acteurs politiques de la mouvance présidentielle et de l’opposition sont très bien représentés.
La délégation du Front pour la résistance nationale (FNR) est conduite par Mamadou Diop Decroix.
Le secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais(PDS), Oumar Sarr assiste à la rencontre malgré le boycott de son parti.
Les différents responsables des centrales syndicales, les représentants des familles religieuses, des associations islamiques, des anciens ministres, entre autres participent à la rencontre.
Dans la foulée de sa réélection pour un second mandat à la tête du pays, le président de la République avait annoncé le 5 mars dernier la tenue d’un dialogue national.
Macky Sall avait émis le souhait de convier à ce dialogue républicain "toutes les forces vives de la nation, sans exclusive’’, des discussions auxquelles ses prédécesseurs Abdou Diouf et Abdoulaye Wade "pourraient apporter leur contribution".
Par Mbagnick Kharachi Diagne
GOLBERT DIAGNE, FIGURE EMBLÉMATIQUE DE SAINT-LOUIS
Golbert a eu le réflexe d’utiliser à bon escient sa radio pour former des jeunes, devenus aujourd’hui de grands journalistes et autres hommes de radio performants
Vingt-trois longues années. C’est le temps parcouru par la radio régionale Téranga Fm de Saint-Louis, portée sur les fonts baptismaux en 1996 par le doyen Alioune Badara Diagne Golbert, ancien directeur de la troisième chaîne de la Rts, dénommée « La Voix du Nord », âgé aujourd’hui de 78 ans.
Après avoir rendu de bons et loyaux services à la nation, Golbert a pris sa retraite et a mobilisé aussitôt toutes les énergies pour prolonger sa voix à travers les ondes d’une nouvelle station de radio mise en place avec l’appui d’un de ses amis intimes, en l’occurrence, l’ancien président Abdou Diouf. Ce journaliste et comédien sénégalais très célèbre, à travers les activités de cette radio régionale, a non seulement créé des emplois au fil du temps, mais il a surtout formé de nombreux jeunes journalistes. « Deuk-Ci-Deuk-Bi-Défardeuk-Bé-Ko-Gueun », (au lieu de se targuer d’être un digne fils de Saint-Louis, il faut plutôt œuvrer pour le développement de Saint-Louis) c’est la devise de Golbert Diagne, qui s’évertue à travers son émission quotidienne « Ndar-Ragne » à expliquer toujours aux habitants de Saint-Louis les voies et moyens à mettre en œuvre pour développer la ville tricentenaire.
Une émission qui permet à Golbert de remettre sur le tapis, à travers des critiques objectives, des suggestions à l’endroit des autorités administratives, municipales, coutumières et religieuses, tous les problèmes qui empêchent la vieille cité de se moderniser. Pour prêter une béquille très solide aux activités de Fm/Téranga, Golbert organise chaque année des cérémonies de récital de Coran dans les cimetières de Marmyal du faubourg de Sor, Thième et Thiaka Ndiaye de Guet-Ndar. Cet événement religieux de grande envergure figure désormais dans l’agenda culturel de Saint-Louis et draine de plus en plus des milliers de fidèles qui viennent des quatre coins du pays et même de l’étranger pour se ressourcer dans cette vieille cité de Ndar et formuler d’intenses prières pour le repos de l’âme de leurs preux devanciers. Compte tenu de l’intérêt particulier qu’il accorde à sa ville natale, qui lui colle à la peau, qu’il défend avec amour, qu’il protège avec passion, Golbert est devenu une figure emblématique de Saint-Louis, le maître de cérémonie incontournable et constamment convoité par tous ceux qui organisent de grands événements. Ceci, pour la bonne et simple raison qu’il connaît parfaitement l’histoire de cette ville, le parcours et le background de tous ceux qui font l’histoire de cette vieille cité.
L’artiste international, Youssou Ndour, a toujours profité des occasions de ses visites pour apporter des témoignages sur les valeurs qu’incarnent Golbert Diagne. « Vous êtes une référence pour deux raisons. La première réside dans l’amour que vous portez à Saint-Louis qui est un symbole national. Il y’ a également d’autres valeurs que vous incarnez et qui d’ailleurs devraient être vulgarisées dans tout le Sénégal. Nous prions pour que le bon Dieu vous accorde une longévité, accompagnée d’une santé de fer, afin que nous puissions nous inspirer encore de vos enseignements » a témoigné le Président du Conseil d’Administration du Groupe Gfm. De plus, il est toujours bien inspiré pour tenir en haleine n’importe quel public à travers un discours ponctué d’anecdotes, de métaphores et de paraboles. Golbert est unique en son genre. C’est un communicateur atypique. qu’on le veuille ou non, qu’on le reconnaisse ou non, il est écouté.
Autant de raisons pour lesquelles, les visiteurs ne ratent pas l’occasion de lui rendre une visite de courtoisie, de prendre des photos avec lui dans ses studios, de lui poser toutes sortes de questions. A l’entendre plaider la cause de cette ville amphibie de Mame Coumba Bang (Génie tutélaire des eaux), il donne l’impression de tomber en transes, parfois en extase ou en syncope. Il hausse le ton, il tape sur la table d’écoute de son studio, il lance des SOS, des mises en garde, il tire la sonnette d’alarme, il propose des solutions de sortie de crise lorsqu’il s’agit de trancher un litige quelconque, il encourage les bonnes initiatives, les conciliabules, le dialogue et la concertation, l’unité et la cohésion, etc. Cet ancien reporter sportif de la Rts est parvenu à hisser au plus haut niveau ce médium dans une région où on a toujours noté un chômage endémique des jeunes.
Ainsi, pour aider le gouvernement à faire face à ce fléau pernicieux, Golbert a eu le réflexe d’utiliser à bon escient sa radio pour former des jeunes, devenus aujourd’hui de grands journalistes et autres hommes de radio performants. Il s’agit notamment de Bougane Gueye Dany, Directeur Général du Groupe DMédia, de l’actuel directeur de publication de l’Observateur, Alioune Badara Fall, de Ben Makhtar Diop, ex présentateur du journal de Sud Fm, Momar Alice Niang, Mariane Senghor, Seydou Guissé, Kalidou Dia, Jean Pierre Ngor Gakou, de la Rts, de Moussa Ousmane Diagne Colombo de la 2STv de Saint-Louis, Mohamed Naby Sylla de la Rfm Saint-Louis, Mayoro Faye, membre du Comité directeur du Pds, Mamadou Aicha Ndiaye, correspondant du Soleil à Bambey et vivant aujourd’hui à Montréal. La liste est longue. Les activités qui ont marqué en 2016 la célébration des 20 ans de la Radio Teranga/Fm de Saint-Louis, avaient permis à un nombreux public de rendre encore hommage à Golbert, à Me Alioune Badara Cissé, Médiateur de la République, qui avait accepté de parrainer cet événement.
Ainsi, Golbert et ses employés ont eu droit à des témoignages émouvants et concordants qui donnent une idée du rôle prépondérant que cette radio joue dans le développement économique, social, politique et culturel de la commune de Saint-Louis, du delta et de la vallée du fleuve Sénégal. Des activités relatives à l’agriculture, à la pêche et à l’éducation ont aussi marqué cette grande fête des auditeurs de Fm/Téranga. Des émissions phares sur le sport, les infrastructures à Saint-Louis, le Pse et sur le développement de l’agro-industrie dans le delta et la vallée du fleuve, ont permis aux auditeurs d’échanger en direct et à travers les ondes de cette radio. Le doyen Alioune Badara Diagne Golbert fait partie des quarante-six heureux dignitaires et personnalités, élevés à la dignité de l’Ordre du Grand-croix et du Mérite en décembre 2015 par le président Macky Sall.
LE RAPPEL À L'ORDRE DU CNRA
Le gendarme de l'audiovisuel indique aux éditeurs qu’ils sont responsables du contenu des émissions qu’ils éditent
Après sa garde à vue, l’animatrice de la 7Tv Adja Astou Cissé a été libérée par les gendarmes de la Section de recherches. Mais la polémique née de ses propos continue encore. Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) vient de s’inviter dans le débat en rappelant aux éditeurs qu’ils sont responsables du contenu des émissions qu’ils éditent.
Adja Astou Cissé, animatrice de la 7 Tv, est rentrée chez elle après sa garde à vue. Mais la polémique née de ses propos est loin d’être finie. Ces derniers jours, le débat s’est plutôt focalisé sur le niveau et les aptitudes des animateurs de débats et autres chroniqueurs des médias sénégalais. Hier, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a jugé opportun de s’inviter dans le débat. Dans un communiqué, l’organe de régulation attire l’attention des médias audiovisuels : «Le Cnra appelle les médias audiovisuels à accorder une grande attention et un soin particulier dans l’animation d’antenne et dans l’évocation des questions de société à l’antenne», précise le document. L’organe dirigé par Babacar Diagne, qui dit s’exprimer «dans un souci de prévention», rappelle aux éditeurs «leur obligation de respecter la réglementation applicable à la communication audiovisuelle, notamment celle consistant à conserver ou à rétablir, en toutes circonstances, la maîtrise d’antenne». Le Cnra rappelle en outre que «le traitement des questions de société, notamment celles portant sur des sujets sensibles, nécessite une certaine culture, une préparation particulière et une bonne maîtrise du sujet». Le régulateur s’empresse alors d’agiter le bâton : «La non prise en compte de ces préalables entraîne la survenue d’incidents, de dérives ou de manquements à la réglementation de nature à entraîner des sanctions contre les éditeurs», liton. Il rappelle ainsi aux titulaires d’autorisation qu’ils sont responsables du contenu des émissions qu’ils éditent et programment avant de les exhorter à «prendre les dispositions et les mesures nécessaires pour garantir le respect des principes et des règles édictés par la réglementation».
C’est sur un plateau de la 7 Tv que l’animatrice Adja Astou Cissé a tenu des propos stigmatisant une ethnie et en rapport avec le viol. Ces propos jugés offensants par certains ont entraîné un tollé sur les réseaux sociaux et lui ont même valu une convocation de la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. La patronne de la chaîne de télévision, Maïmouna Ndour Faye, également présente sur le plateau avec comme invité Moustapha Fall Ché, a aussi été convoquée chez les limiers avant d’être autorisée à rentrer chez elle.
La vague de mécontentement soulevée par les propos de Adja Astou Cissé a d’ailleurs atteint des proportions graves quand un groupe d’étudiants a jugé bon de marcher de l’Université de Dakar à Quakam où se trouve le siège de la chaîne de télévision. Stoppés par les gendarmes, ils ont réclamé la fermeture de la chaîne malgré les excuses présentées en direct par l’animatrice et sa directrice.