SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 29 mai 2019.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Mamadou DIAKHATE, Magistrat, Hors Hiérarchie matricule de Solde n°510 600/B, est nommé Directeur général du centre de Formation judiciaire.
Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE, Administrateur des Affaires Maritimes, matricule de solde n° 511.897/A, est nommé Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes, poste vacant.
Monsieur Macodou SENE, Administrateur Principal de classe exceptionnelle est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement, du Secrétariat Général du Gouvernement.
Monsieur Oumar Khassimou DIA, Ingénieur informaticien, titulaire d’un Master en management aéroportuaire, précédemment Coordonnateur des aéroports régionaux à l’Agence des Aéroports du Sénégal, est nommé Directeur des Transports aériens au ministère du Tourisme et des transports aériens, en remplacement de Monsieur Mathiaco BESSANE appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Mathiaco BESSANE, ingénieur en aéronautique, précédemment Directeur des Transports aériens, est nommé Directeur des Infrastructures aéroportuaires au Ministère du Tourisme et des Transports aériens, poste vacant.
Madame Roseline Anna Coumba MBAYE, Ingénieur Géologue, matricule de solde 611993/C, précédemment Directeur du Contrôle et de la Surveillance des Opérations Minières, est nommée Directeur des Mines et de la Géologie en remplacement de Monsieur Ousmane Cissé, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Lamine DIOUF, Ingénieur Géologue, matricule de solde 674982/F, précédemment Chef du service Régional des Mines et de la Géologie de Thiès, est nommé Directeur du Contrôle et de la Surveillance des Opérations minières en remplacement de Madame Roseline Anna Coumba MBAYE, appelée à d’autres fonctions."
L'ARTISANAT NATIONAL COMME PILIER DE L'ÉMERGENCE
Le président demande au gouvernement une généralisation des contrats de performances dans toutes les administrations publiques, de consolider la place du secteur privé national tout en préservant la promotion du pays - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 29 mai 2017.
"Le Président de la République, son Excellence Monsieur Macky SALL a présidé ce mercredi 29 MAI 2019, le Conseil des ministres.
A l’entame de sa communication, le Président de la République s’est félicité de la réussite du lancement du Dialogue National, et du consensus qui a sanctionné la mise en place du Comité de pilotage et du choix de son président, Monsieur Famara Ibrahima SAGNA.
Le Chef de l’Etat, dans sa volonté de renforcement du financement de l’entreprenariat et de l’auto-emploi, de l’amélioration de l’environnement des affaires et de la compétitivité, a rappelé toute l’importance des mécanismes d’accompagnement et d’encadrement qu’il a instaurés dès 2012.
A cet effet, il a invité le Gouvernement à dresser un bilan et à intensifier les actions par des mesures rapides et plus efficaces, notamment dans les secteurs prioritaires.
Il a particulièrement insisté sur la nécessité de la modernisation du développement de l’artisanat national pour en faire un pilier de l’émergence.
Le Président de la République, au sujet de la mise en œuvre du Programme de Réformes pour l’Amélioration de l’Environnement des Affaires et de la Compétitivité (PREAC), a demandé au Gouvernement d’aller vers une généralisation des contrats de performances dans toutes les administrations et structures publiques, de consolider la place du secteur privé national tout en préservant la promotion du Sénégal comme destination privilégiée des Investissements Directs Etrangers (IDE).
Abordant la question de la gestion transparente et performante des programmes et projets de développement, le chef de l’État a invité le gouvernement à un suivi plus rigoureux, gage d’une bonne gouvernance et à la mise en place d’un dispositif alliant rationalité et efficacité pour une meilleure exécution.
Sur la gouvernance normative des agences d’exécution et autres entités assimilées, le Président de la République a demandé au Gouvernement d’engager sans délai le processus de révision globale de leur cadre juridique qui devra surtout insister sur un encadrement restrictif en phase avec les obligations de résultats et de préservation des ressources publiques.
Clôturant sa communication, le Chef de l’Etat a informé le Conseil qu’il va présider très prochainement un Conseil Stratégique de pilotage des agences d’exécution avec l’ensemble des acteurs concernés.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’exécution du budget et la préparation de la loi des finances rectificative.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur l’exposition économique et commerciale sino-Afrique, et le suivi des requêtes de financements.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a rendu compte du déroulement de la préparation de la campagne agricole.
Le Ministre de Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires a fait une communication portant sur la préparation de l’évaluation de la première phase de l’acte III de la décentralisation, et le financement des collectivités territoriales.
Le Ministre de la Culture et de la Communication a fait le point sur la consécration du Sénégal au festival international de cinéma de Cannes avec la sélection du film ’’ATLANTIQUE" de notre de notre compatriote Maty DIOP.
Au titre des textes législatifs :
- le conseil a adopté le projet de loi modifiant et complétant la loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013, portant code général des collectivités territoriales.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Mamadou DIAKHATE, Magistrat, Hors Hiérarchie matricule de Solde n°510 600/B, est nommé Directeur général du centre de Formation judiciaire.
Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE, Administrateur des Affaires Maritimes, matricule de solde n° 511.897/A, est nommé Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes, poste vacant.
Monsieur Macodou SENE, Administrateur Principal de classe exceptionnelle est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement, du Secrétariat Général du Gouvernement.
Monsieur Oumar Khassimou DIA, Ingénieur informaticien, titulaire d’un Master en management aéroportuaire, précédemment Coordonnateur des aéroports régionaux à l’Agence des Aéroports du Sénégal, est nommé Directeur des Transports aériens au ministère du Tourisme et des transports aériens, en remplacement de Monsieur Mathiaco BESSANE appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Mathiaco BESSANE, ingénieur en aéronautique, précédemment Directeur des Transports aériens, est nommé Directeur des Infrastructures aéroportuaires au Ministère du Tourisme et des Transports aériens, poste vacant.
Madame Roseline Anna Coumba MBAYE, Ingénieur Géologue, matricule de solde 611993/C, précédemment Directeur du Contrôle et de la Surveillance des Opérations Minières, est nommée Directeur des Mines et de la Géologie en remplacement de Monsieur Ousmane Cissé, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Lamine DIOUF, Ingénieur Géologue, matricule de solde 674982/F, précédemment Chef du service Régional des Mines et de la Géologie de Thiès, est nommé Directeur du Contrôle et de la Surveillance des Opérations minières en remplacement de Madame Roseline Anna Coumba MBAYE, appelée à d’autres fonctions."
MAMADOU NIANG, UN GÉNÉRAL CONCILIATEUR
Choisi pour faire partie des quatre personnalités à siéger au Comité de pilotage du Dialogue national, Mamadou Niang, 81 ans, est tributaire d'un parcours qui inspire respect et admiration
Choisi pour faire partie des quatre personnalités qui vont siéger au Comité de pilotage du Dialogue national, le Général Mamadou Niang va s’occuper du volet politique.
Âgé aujourd’hui de 81 ans, son parcours inspire respect et admiration. Ancien ministre de l’Intérieur dans le premier gouvernement de l’Alternance de Moustapha Niasse, en 2000, le natif de Podor a exercé les fonctions d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal, ce qui est à l’origine de ses nombreuses décorations nationales et étrangères.
Il a été instituteur dans le village de Gaol près de Kanel de 1960 à 1962. C’est en 1963 qu’il rejoint la formation de l’armée et devient aide de camp du Chef d’état-major général des armées Jean Alfred Diallo. Une fonction qu’il va assurer jusqu’en 1965. Après sept ans, il devient commandant de secteur, toujours dans le cadre de sa formation, dans le Balantacounda, dans la région de Sedhiou.
Carrière
Son parcours déjà riche le propulse au sommet de l’armée. En 1980, il devient le commandant du second contingent sénégalais au Liban. Il va cumuler cette tâche avec la charge de commandant de la zone de défense n°2 en Gambie jusqu’en 1982.
Son engagement et ses performances lui ont permis de bénéficier d’une promotion au sein de l’armée sénégalaise. En effet, il a été désigné comme chef des opérations à l’État-major des armées en 1988. Une responsabilité qu’il a assurée pendant deux ans.
Il est nommé président de la Commission nationale de gestion de la paix en Casamance par le président Abdou Diouf. Il a su jouer un rôle incontournable dans le processus de maintien de la paix en Casamance avant de devenir adjoint au sous-chef d’État-major général des armées la même année.
Responsabilités politiques et diplomatiques
Imbu de valeur et reconnu pour sa neutralité, le général Mamadou Niang devient président de l’Observatoire national des élections (Onel) de 1997 à 1998. Une mission bien remplie qui lui voudra le respect de toute la classe politique sénégalaise, surtout en raison de ses capacités de médiateur neutre. C’est suite à cette lourde tâche qu’il a été nommé Ambassadeur auprès de la Guinée-Bissau de mai 1999 à mars 2000.
Il entame une carrière ministérielle dans la même année. Il est Ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Moustapha Niasse. À ce poste, il a fortement contribué à l’amélioration de la mobilité et des conditions de travail des forces de police avant d’être remplacé par le Général Lamine Cissé.
En septembre 2003, le Général de Division Mamadou Niang est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Luiz Inácio Lula da Silva, Président de la République fédérale du Brésil. Lequel poste qu’il n’a pas occupé au Brésil pour des raisons personnelles.
Titulaire de plusieurs décorations nationales et étrangères, le général Mamadou Niang est nommé en janvier 2004, ambassadeur extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de sa Majesté Elisabeth II, reine du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord.
Le général Mamadou Niang est un fin diplomate et conciliateur vu l’expérience de ses nombreuses interventions nationales et internationales pour le maintien de la paix.
DANS LA FERVEUR DE LA OMRA
Moins populaire et moins protocolaire que le hajj auquel prennent part annuellement des millions de fidèles, le petit pèlerinage draine tout de même d’immenses foules constituées de personnes, désireuses de sacrifier à ce rite surérogatoire
Moins populaire et moins protocolaire que le hajj auquel prennent part annuellement des millions de fidèles du monde entier, la Omra ou petit pèlerinage draine tout de même d’immenses foules constituées de personnes, désireuses de sacrifier à ce rite surérogatoire dont le point focal est la Sainte Kaaba (Masjid al Haram).
Parmi les milliers de fidèles tournant inlassablement ce dimanche 26 mai autour de la Kaaba après la prière crépusculaire, se trouve le Marocain Aboubaker Abisourour. En tenue de sacralisation (une étoffe blanche autour des hanches, une autre étoffe sur le torse et ne laissant déborder que l’épaule droite), Abisourour est aux anges en effectuant sa troisième Omra. La première qu’il qualifie de « spéciale » avait eu lieu en 1998.
Vivant aujourd’hui à Washington, la capitale fédérale des Etats-Unis, cet ancien fonctionnaire de la Banque mondiale a profité de son invitation à la conférence sur les valeurs de la modération et du juste milieu à la lumière du Coran et de la Sunna prophétique, organisée par la Ligue islamique mondiale, pour goûter à nouveau aux joies du rite surérogatoire.
Ce faisant, Abisourou qui a monté aux USA l’académie « Ibn Haldoun » pour participer à l’éducation islamique des enfants « nés dans la diaspora » et a aidé à organiser une grande conférence à New York pour montrer le vrai visage de l’islam, boit presque comme un néophyte les paroles du Mauritanien Mohamedy, lui servant de guide dans sa Omra.
Habitué de la Mecque, ce dernier, commerçant de son état, y passe très souvent ses ramadans. Il est ainsi très au fait des pratiques et invocations du petit pèlerinage.
Il est subdivisé en trois principales étapes : la sacralisation à faire avant l’entrée à la Mecque pour les étrangers, la circumambulation de la maison sainte (Kaaba) et les allers et retours au pas de course entre Safa et Marwah, à sept reprises pour chaque randonnée.
L’une des étapes les plus pénibles, la circumambulation de la Kaaba demande une certaine assise physique. Un obstacle que semblent ignorer les hommes et femmes du troisième âge. Mus par la foi, ils rivalisent d’ardeur aux côtés des personnes plus jeunes et parviennent à toucher dans un élan d’extase la Kaaba, un édifice multimillénaire construit par le prophète Abraham et son fils Ismaël.
Dans le même temps, des handicapés n’ayant peut-être pas les moyens de payer de gros bras pour bénéficier d’une chaise roulante, trouvent des ressources puisées on ne sait d’où pour faire comme n’importe quelle personne valide le tour de la Kaaba.
La même ardeur est observée chez les valides ou invalides faisant 7 fois le trajet de 450 mètres entre Safa de Marwah, soit plus de trois kilomètres avalés au rythme d’incessantes invocations.
Cette étape symbolise l’errance de Hajar, l’épouse d’Abraham, à la recherche d’eau pour son fils Ismaël dans le désert. Une errance qui fut d’ailleurs payante : puisque d’après les récits scripturaires, c’est de là-bas que l’Ange Gabriel est venu la secourir, faisant ainsi jaillir miraculeusement d’un puits l’eau de « zam zam ». Depuis lors, ce point d’eau continue de désaltérer tout musulman se rendant à la Mecque.
C’est après cette étape, ponctuée de deux prières faites à la suite de la circumambulation devant la Kaaba, que prend fin pratiquement la Oumra. Avant ce gong final, il y a des pratiques méritoires à accomplir : s’enlever des touffes de cheveux ou se raser la tête et se couper les ongles.
Par ailleurs, se rendre à la Mecque pour le pèlerinage est considéré comme une « chance » par beaucoup d’étrangers, notamment les musulmans africains. Cette ville sainte est considérée comme le lieu d’exaucement par excellence des prières adressées à Allah. De ce fait, le pèlerin emporte beaucoup de recommandations de ses proches et connaissances afin de prier pour eux pour un avenir radieux, pour le paradis pour les morts et la protection contre le mauvais sort.
Ainsi, ce journaliste sénégalais, venu couvrir la conférence de la Ligue islamique mondiale, a reçu, entre autres recommandations, des prières à formuler pour une de ses amies qui souhaite trois choses : « une santé de fer, un meilleur emploi et un bon mari ».
Une autre connaissance lui a demandé de se concentrer «10 minutes» devant la Kaaba en pensant à elle là où une autre veut qu’il touche pour elle l’édifice sacré.
Quoi qu’il en soit, la Omra attire de nombreux musulmans dont ceux du Caucase. Ces derniers ne sont pas découragés dans leurs dévotions par la forte canicule mecquoise, contre laquelle des vapeurs d’eau artificielle sont, telles des pluies fines, déversées sur les fidèles faisant la circumambulation.
Si, pour renforcer leur foi et multiplier les prières à La Mecque, beaucoup profitent du Ramadan, qui tire à sa fin, pour faire la Omra, d’autres, comme cet avocat sénégalais, compte rester dans la ville sainte bien après l’Aïd-el-fitr (Korité ou fin du jeûne), histoire de recueillir le maximum de bénédictions.
LE DRIAN CRITIQUE SÉVÈREMENT LES DIRIGEANTS DU SAHEL
Les Etats de l’Afrique de l’Ouest confrontés à la menace djihadiste ne devraient pas prendre pour acquis la présence militaire française au Sahel car Paris n’y sera pas pour toujours, indique le chef du Quai D'orsay
africanews |
Carole KOUASSI avec Reuters |
Publication 29/05/2019
Les Etats de l’Afrique de l’Ouest confrontés à la menace djihadiste ne devraient pas prendre pour acquis la présence militaire française dans le Sahel car Paris n’y sera pas pour toujours. Voici en substance résumée l’intervention de Jean-Yves Le Drian devant la commission parlementaire des affaires étrangères, ce mardi.
Le chef de la diplomatie française n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer le laxisme des dirigeants du Sahel alors que la sécurité se détériore chaque jour un peu plus dans cette région. Ces dernières semaines, en effet, la région aux frontières poreuses a enregistré une flambée de violence de groupes liés à Al-Qaïda et à l‘État islamique.
La multiplication des attaques dans la région du nord du Burkina Faso, à la frontière du Mali et du Niger à laquelle s’ajoute la montée des conflits ethniques a davantage souligné la difficulté que rencontre la communauté internationale pour rétablir la stabilité régionale.
Pour Jean-Yves Le Drian, cependant, il est du devoir des chefs d’Etat concernés de contenir la menace. “Les autorités des pays du Sahel ne doivent pas rester dans une zone de confort où penser que Barkhane (les forces françaises) est derrière eux”, a déclaré Le Drian à la commission parlementaire des affaires étrangères.
“C’est une tentation, mais progressivement, il faut dire que la sécurité des Africains sera assurée par les Africains. L’objectif n’est pas que Barkhane reste là pour une éternité”, a-t-il martelé.
Dès 2013, la France est intervenue au Mali pour chasser les militants islamistes qui occupaient le nord. Depuis lors, l’ancienne puissance coloniale a gardé environ 4 500 soldats dans la région dans le cadre des opérations Barkhane de lutte contre le terrorisme. Toujours sous l’impulsion de Paris, les pays du Sahel, aidés des Nations unies et des puissances occidentales ont mis sur pied la force du G5 Sahel composée de soldats maliens, nigériens, burkinabés, tchadiens et mauritaniens pour lutter contre les djihadistes.
Mais cette force censée servir de relais à Barkhane rencontre des difficultés dans sa mission en raison notamment des retards dans le paiement de l’argent promis et de la mauvaise coordination entre les cinq pays membres.
“Le G5 Sahel doit progressivement assumer ses responsabilités. Barkhane ne peut pas tout faire. Le témoin doit être repris par les pays concernés. Ça arrive, mais pas assez vite”, a déclaré Le Drian.
Ses propos sont une rare critique contre les pouvoirs de la région, mais surtout, le signe d’un agacement de Paris dont les opérations sont contrariées par la flambée de l’extrémisme avec l’arrivée de nouveaux groupes radicaux. A cela, s’ajoutent les pressions des Etats-Unis qui militent pour un retrait de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). Une mission budgétivore et carnivore qui reste la plus meurtrière des missions de paix de l’ONU.
Les États-Unis ont notamment déclaré en mars que la Minusma n’avait pas réussi à rétablir la paix et que le Conseil de sécurité devrait envisager un retrait majeur. Une décision qui mettrait alors les soldats français et ceux des pays de la région seuls face à la menace djihadiste.
MUELLER JETTE UNE PIERRE DANS LE JARDIN DES DÉMOCRATES
POINT DE MIRE SENEPLUS - René Lake analyse sur VOA Afrique, l'ultime sortie ce mercredi du procureur américain chargé de l'enquête russe, à l'heure où une éventuelle procédure de destitution de Donald Trump continue de faire débat
C'est un Robert Mueller certes impuissant mais satisfait de son travail qui a pris la parole ce mercredi. Évoquant pour la première fois, les conclusions de l'enquête russe qu'il a menée pendant près de deux ans, le procueur spécial fait savoir qu'inculper Donald Trump n'aurait pas été légal, malgré de forts soupçons d'entrave à la justice visant ce dernier. Relativement au soupçon d'ingérence qui pèse sur le locataire de la Maison Blanche, Mueller renvoit "à la Constitution qui prévoit une procédure en dehors du système judiciaire pour mettre en accusation un président en exercice.
Alors, que vont faire les Démocrates à présent ? Trump doit-il craindre une quelconque procédure de destitution ? L'analyste politique René Lake, donne son point de vue sur VOA Afrique.
L'AVEU D'IMPUISSANCE DE ROBERT MUELLER
Prenant la parole pour la première fois en deux ans, le procureur spécial a affirmé mercredi qu'inculper Trump n'aurait pas été légal, malgré de forts soupçons d'entrave à la justice visant le président américain
Prenant la parole pour la première fois en deux ans, le procureur spécial Robert Mueller a affirmé mercredi qu'inculper Donald Trump n'aurait pas été légal, malgré de forts soupçons d'entrave à la justice visant le président américain.
"Si nous avions eu la conviction que le président n'avait clairement pas commis de délit, nous l'aurions dit", a assuré M. Mueller, qui a mené pendant 22 mois son enquête ultra-sensible à l'abri des regards.
"L'affaire est close ! Merci", a immédiatement réagi M. Trump, désireux de refermer ce dossier qui a empoisonné les deux premières années de son mandat.
Robert Mueller, un ancien chef du FBI respecté des deux bords politiques, a également indiqué qu'il ne jugeait pas "approprié" de témoigner au Congrès, malgré le souhait des démocrates de l'entendre.
Il a renvoyé à son rapport d'enquête sur l'ingérence russe dans la présidentielle de 2016 "qui parle de lui-même". Ce volumineux document, rendu public à la mi-avril sous une version expurgée de ses données confidentielles, "est mon témoignage", a déclaré le juriste de 74 ans.
"Rien ne change concernant le rapport Mueller. Il n'y avait pas de preuves suffisantes et dans ce cas, dans notre pays, une personne est innocente", a encore tweeté Donald Trump juste après l'allocution d'une dizaine de minutes du procureur Mueller.
Cet homme austère et méthodique est sorti de sa réserve pour mettre un point final à ses investigations, mais sans faire une ultime révélation de taille.
"Je quitte le ministère de la Justice et vais retourner à la vie privée", a-t-il dit, visiblement ému lors de son allocution au ministère de la Justice, à Washington.
Reprenant les principales conclusions de son rapport, il a redit que la Russie avait déployé des "efforts multiples et systématiques" pour influencer l'élection présidentielle de 2016.
Mais l'enquête n'a pas permis de rassembler "de preuves suffisantes" d'une entente entre Moscou et l'équipe de campagne du milliardaire républicain, a poursuivi M. Mueller.
Sur le second volet de l'enquête, les soupçons d'entrave à la justice pesant sur Donald Trump, le procureur spécial a justifié sa décision de ne pas trancher et d'avoir renvoyé la balle au Congrès.
"Un président ne peut être poursuivi pour une infraction fédérale tant qu'il est en fonction. C'est anticonstitutionnel", a poursuivi M. Mueller.
Destitution
Robert Mueller a alors renvoyé "à la Constitution qui prévoit une procédure en dehors du système judiciaire pour mettre en accusation un président en exercice". Il s'agit de la procédure de destitution au Congrès ou "impeachment".
"Il revient au Congrès de répondre aux délits et mensonges et autre méfaits du président Trump et nous allons le faire", a d'ailleurs promis le parlementaire démocrate Jerry Nadler, qui préside la commission judiciaire de la Chambre des représentants.
Forte de sa majorité dans cette enceinte, l'opposition démocrate pourrait engager une procédure de destitution contre Donald Trump.
Certains membres du parti le souhaitent, mais ses leaders sont frileux face à cette option vouée à l'échec compte tenu de la majorité républicaine au Sénat et qui risque d'occulter les autres enjeux de la campagne pour 2020.
En attendant de trancher, les démocrates ont usé de leurs pouvoirs d'enquête pour tenter de rassembler le plus d'éléments possibles. Ils ont exigé d'avoir accès à l'intégralité du rapport Mueller et convoqué des témoins-clé. Ils espéraient également entendre le procureur spécial en public, mais aucune convocation ne lui a été adressée.
"Les démocrates n'aiment pas la conclusion de l'enquête Mueller - pas de collusion, pas de complot, pas d'entrave à la justice- et veulent tout recommencer, bien que ce soit inutile et coûteux", a dénoncé récemment la Maison Blanche, qui a refusé plusieurs des demandes de la Chambre.
Le président a ainsi usé de ses prérogatives présidentielles pour empêcher l'ancien avocat de la Maison Blanche Don McGahn, l'un des témoins-clés de Robert Mueller, de témoigner au Congrès.
D'après le leader de Pastef, la concertation initiée par Macky cacherait la réalité des finances publiques, marquées par un gap budgétaire de plus de 100 milliards de francs CFA
Au lendemain de l’ouverture du dialogue national, le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle et non moins président du parti Pastef a fait face à la presse. Et c’est pour faire une révélation de taille. Selon Ousmane Sonko, ce dialogue cacherait la réalité des finances publiques avec un gap budgétaire, à ce jour, de plus de 100 milliards de francs CFA. Ce gap, alerte-t-il, s’il n’est pas résorbé d’ici la fin de l’année, se portera à 345 milliards de francs CFA. Ce qui le pousse à déclarer que « La situation du pays est dramatique. Je ne veux pas inquiéter outre mesure mais, les sénégalais doivent s’attendre à souffrir ces 5 prochaines années parce que les choix à la base ont été mauvais. Macky Sall a atteint ses limites c’est pourquoi il veut se défausser sur un prétendu dialogue ».
D’après Ousmane Sonko, à ce jour, l’Etat n’a pas les ressources nécessaires pour organiser les élections locales de décembre 2019. En sus, renseigne-t-il : « nous constatons que beaucoup de ses projets à coût de milliards, crevant le plafond de l’endettement et frappé du gigantisme maladif de l’homme mais surtout inutiles, sont à l’arrêt ».
Connu pour ses attaques incendiaires à l’endroit du pouvoir en place, Ousmane Sonko déclare que Macky Sall protège et encourage des criminels économiques et financiers. « Ces criminels à col blanc ont pillé le Coud, la Poste, la Direction des impôts et des domaines. Non seulement il les protège mais parfois il les promeut même à des postes de responsabilité en les nommant directeur ou ministre », dénonce Ousmane Sonko.
MAMADOU NIANG VA DIRIGER LE DIALOGUE POLITIQUE
L’ancien ministre de l’Intérieur sera assisté de Babacar Kanté, ancien vice-président du conseil constitutionnel, d'Alioune Sall, juge à la cour de justice de la CEDEAO à Abuja au Nigeria, et Abdou Mazib Ndiaye, membre de la société civile
L’ancien ministre de l’Intérieur, le général Mamadou Niang, va diriger le volet politique du dialogue national, rapporte la RFM.
Il sera assisté de Babacar Kanté, ancien vice-président du conseil constitutionnel, du Pr Alioune Sall, agrégé en droit, juge à la cour de justice de la CEDEAO à Abuja au Nigeria, et Abdou Mazib Ndiaye, membre de la société civile, selon la même source.
Le président de la République, Macky Sall, a procédé mardi à l’ouverture du dialogue national en présence de plusieurs personnalités politiques, économiques, religieuses et de la société civile. L’ancien ministre Famara Ibrahima Sagna a été choisi, sur la base d’un consensus, pour piloter ces concertations.
La majorité, l’opposition, les non-alignés, la société civile, les syndicats de travailleurs, les groupements patronaux, les organisations socioprofessionnelles et citoyennes, les autorités religieuses et coutumières seront représentés dans un comité préparatoire.
Chaque partie aura 5 représentants (dans le comité préparatoire), sauf les chefs coutumiers et les religieux qui en auront 3. Les pouvoirs publics auront également des représentants pour apporter des éclairages.