670 000 personnes meurent chaque année du sida en Afrique, 400 000 du paludisme, 400 000 autres de la tuberculose. Sans compter la dengue, la fièvre jaune ou Ebola. Etat des lieux en vidéo des virus et des maladies infectieuses qui tuent en masse sur le continent.
Depuis 1976, année de découverte du virus Ebola au Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo), plus de 14 000 personnes en sont mortes, avec un pic lors de l’épidémie en Afrique de l’Ouest entre décembre 2013 et novembre 2015. Environ 12 000 personnes sont décédées du virus, principalement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Comme Ebola, la dengue, les fièvres jaune, de Lassa et de Marburg sont toutes des malades explosives qui déstabilisent les pays, provoquant des psychoses et bouleversant le déplacement des personnes.
Mais si on fait le compte, ces virus vont bien moins mortels que ce que les chercheurs appellent les Big Killers (les grandes tueuses) : le sida, le paludisme, la tuberculose et les hépatites virales. Combien de victimes ces maladies infectieuses ont-elles fait ces quarante dernières années ? Et quelles sont les inquiétudes des chercheurs sur les épidémies de demain ? Le Monde Afrique fait le point avec Arnaud Fontanet, professeur à l’Institut Pasteur spécialisé en épidémiologie des maladies infectieuses et tropicales.
CHEIKH NDOYE, L'HOMME QUI NE LÂCHE JAMAIS
Peu pouvaient le prédire - Il y a 10 ans, Cheikh Ndoye était encore menuisier à Rufisque. Sa blessure aux ligaments croisés qui va le priver de la Can est une bourrasque qui ne devrait pas emporter la carrière du robuste milieu de terrain
Peu pouvaient le prédire. Il y a 10 ans, Cheikh Ndoye était encore menuisier à Rufisque. Sa blessure aux ligaments croisés qui va le priver de la Can est une bourrasque qui ne devrait pas emporter la carrière du robuste milieu de terrain (1,90 pour 90 kg). Il a souvent fait face aux vents contraires pour être plus fort. Portrait de l’homme qui ne s’avoue jamais vaincu.
C’est ce vendredi que Aliou Cissé, le sélectionneur national a prévu d’officialiser le nom des 23 joueurs qu’il a choisis pour représenter le Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui se jouera en Egypte du 21 juin au 19 juillet 2019. Pour Coach Cissé, Cheikh Ndoye est un bon soldat au service de l’équipe nationale. « J’ai perdu un élément qu’il faut remplacer et il faut mener une réflexion assez intelligente pour disposer d’un joueur de la trempe de Cheikh Ndoye », envisageait-il, avec regret, après l’annonce de la blessure de « Ndoye, le colosse ».
Totem des Lions
En effet, le milieu de terrain sénégalais est une valeur sûre de la sélection de Aliou Cissé depuis le 4 septembre 2015 lors de Namibie – Sénégal (0 – 2), son premier match officiel avec les Lions, à Windhoek. Comme elle fut porte-bonheur pour ses aînés, Diouf, Fadiga et autres y avaient décroché leur qualification au mondial 2002, la capitale namibienne fut le premier pas d’une marche qui allait conduire Cheikh Ndoye jusqu’au Mondial russe en 2018. On se souvient de son but d’anthologie à Praia pour sceller la victoire du Sénégal sur le Cap Vert (0 – 2).
Qualifié de totem des Lions, Cheikh Ndoye était de toutes les missions du commandant Cissé (Can et Coupe du monde) avant d’être fauché en pleine ascension par cette rupture des ligaments, alors qu’il retrouvait la forme en club avec le SCO d’Angers après un passage mitigé (saison 2017 – 2018) à Birmingham City en League 1 (la deuxième division anglaise). Durant ces trois ans et demi en équipe nationale, Cheikh Ndoye a souvent été remis en question car son profil n’est pas des plus séduisants. « J’ai les pieds carrés, plaisantait-il, lors d’une interview accordée au « Soleil » alors qu’il évoluait à l’Us Créteil (Ligue 2 française) en 2013. Mais je comble mon déficit technique par mon abatage. Je ne lâche jamais ». Un tempérament qui lui a permis de se relever de plusieurs coups durs de la vie. Son parcours n’est pas linéaire.
Essais non concluants
Comme beaucoup de Sénégalais, c’est un féru de football dès sa tendre enfance à Rufisque. Pour lui, la voie qui mène à l’école ayant très tôt débouché sur une impasse. La formation professionnelle l’avait guidé vers la menuiserie. Côté football, son gabarit et son exceptionnelle capacité à renouveler les efforts en font un élément remarquable. C’est ainsi qu’il intègre la CSS à l’âge de 17 ans avant de revenir à Yakaar de Rufisque, l’équipe de sa ville natale de 2006 à 2009. Durant cette époque, il continue à tâter du bois et à raboter des contreplaqués. « La menuiserie était un métier comme les autres et je le faisais avec plaisir », témoignait-il, au « Soleil », en 2015.
Salif Diao, ancien international sénégalais, quart de finaliste à la coupe du monde 2002, lui donne l’occasion de percer dans le foot en l’envoyant, en 2007, faire des essais à Stock City, en Angleterre. Mais au bout de quinze jours, l’essai n’est pas concluant.
De retour au Sénégal, Cheikh Ndoye reprend son quotidien de footballeur à mi-temps. « Je ne lâche jamais, sur et en dehors du terrain », martèle-t-il. Une autre possibilité s’offre à lui dans un club d’Arabie saoudite fin 2008. Les dirigeants saoudiens sont emballés par les qualités du joueur mais, juste avant de signer, il se blesse gravement et se retrouve plâtré pendant trois mois. L’affaire capote. Retour à la case départ.
Le troisième essai sera le bon. Salif Diao, qui continue à noter son nom dans ses petits papiers le fait venir en France, à Epinal, en septembre 2009. Il fait ses adieux avec la menuiserie. Dans les Vosges, Cheikh Ndoye débarque en compagnie de deux amis : Ibrahima Seck et Christophe Diédhiou, pour former « le trio de Sénégalais » d’Epinal. « L’adaptation fut difficile au niveau des exigences tactiques », concède Ndoye. Mais pas seulement. « Quelques semaines après notre arrivée, nous avons découvert la neige », se souvient-il avec le sourire. Sur le terrain, les trois acolytes sont les grands artisans de la montée d’Epinal du monde amateur à l’antichambre de l’élite française (Ligue 2).
La success story des trois sénégalais
Mais rien n’est simple. Le trio se souvient de quelques interdictions linguistiques à Epinal. En match comme à l’entraînement, il leur arrivait de parler en wolof. « Mo gui nieuw » (il arrive), « Guestoul » (retourne-toi), « Gawaal » (fait vite)… « C’était plus un réflexe », explique Christophe Diedhiou. A contrario, cela « ne dérangeait personne » à l’US Créteil Lusitanos, selon Jean-Michel Le Sage, l’un de leurs coéquipiers dans le club du Val-de-Marne qu’ils ont rejoint en 2012.
Après trois ans dans le club de la banlieue parisienne, la success story des trois Sénégalais prend fin. Alors que Christophe Diedhiou poursuit l’aventure avec Créteil et qu’Ibrahima Seck est transféré à l’AJ Auxerre (Ligue 2), Cheikh Ndoye franchit un cap. Il est recruté par Angers, club promu en 2014 – 2015. Les jours qui ont précédé son premier match en ligue 1, Cheikh Ndoye avoue avoir repensé à son parcours, ses parents et amis. « Je n’ai pas l’habitude de me retourner sur mon chemin mais découvrir le championnat de France en tant que capitaine était très particulier. » Après la parenthèse anglaise d’un an, Ndoye est de retour à Angers. Même s’il n’en est plus le capitaine, il montre la voie à ses coéquipiers comme c’était le cas avant son départ à Birmingham. Il continue de s’inscrire dans la durée et ne compte pas les années comme un handicap. « Ce sont les autres qui évoquent mon âge avec scepticisme, je sais que je peux évoluer au haut niveau plusieurs années encore. », plaide celui qui a l’âge du Christ et qui a découvert le foot anglais et la coupe du monde à plus de 30 ans. La rémission complète de sa blessure est espérée dans six mois. Ce qui ne l’empêche pas de rester fidèle à sa devise de ne « jamais lâcher » et de se voir à la prochaine Can, dans deux ans. Il aura 35 ans.
par Cheikh Oumar Sow
ABDOURAHMANE NDIAYE, LE FOU DU ROI
Gardez votre mal en patience et souffrez, mais ce n’est pas aujourd'hui que Mamadou Lamine Diallo arrêtera la dénonciation de la mafia qui rode autour de nos ressources
« Les tonneaux vides sont ceux qui font le plus de bruit ». Ce proverbe, qui signifie que ce sont les ignorants qui parlent le plus, sans rien dire de concret, trouve son réceptacle dans le texte glauque d'Abdourahmane Ndiaye, en réplique à la sortie du président Mamadou Lamine Diallo (MLD).
Je suis ahuri de voir ce soit disant Secrétaire National de l'APR Abdourahmane Ndiaye faire le sale boulot...
Monsieur Ndiaye, votre boss Macky Sall sera certainement fier de vous. Vous aurez votre Thiompal pour avoir eu l'outrecuidance, avec un texte satirique qui révèle votre état d'esprit, de traiter le président MLD de tous les noms d'oiseaux. Les vocables et le jargon utilisés dans votre texte lèvent un coin du voile sur le mot d'ordre de votre parti et sur votre jeu favori : les attaques ad hominem et ad personam.
MLD, pour ceux qui le connaissent et le suivent, n'est jamais dans un débat de caniveaux. Loin de défendre, comme vous, un pouvoir qui a fait plus de mal que de bien, il accomplit toujours son devoir de patriote en pointant du doigt les tares du régime de Thiompal de Macky Sall.
MLD est un intellectuel brillant dont les interventions à l'hémicycle ont édifié plus d'un. Monsieur Abdourahmane Ndiaye, vous devez comprendre que le débat politique Sénégalais devient de plus en plus exigeant. Il est donc sidérant de voir un homme de votre trempe ramener le débat posé par MLD à un niveau trop bas. Le temps des balivernes est dépassé. Soit on oppose des arguments solides aux interventions de MLD soit on reste dans sa cage. Il n'est pas civilisé de faire sortir sa bile sur d’honnêtes et dignes citoyens qui posent les véritables débats d'idées.
MLD, contrairement à une grande partie de vos compagnons, ne se bat pas pour des strapontins. C'est un ingénieur de formation, un intellectuel avisé, un gentleman qui, depuis 1996, évoque des questions d’enjeux nationaux et continentaux ; des questions qui relèvent d'une importance capitale.
Monsieur Ndiaye, permettez-moi de vous dire que depuis plus de 2 ans MLD pose dans sa chronique hebdomadaire Questekki des questions d’enjeux nationaux, à propos desquelles aucune réponse sérieuse n’a été apportée si ce n’est que des énergumènes de votre genre qui sortent de leur trou pour l’insulter.
Alors gardez votre mal en patience et souffrez, mais ce n’est pas aujourd'hui que MLD arrêtera la dénonciation de la mafia de votre régime qui rode autour de nos ressources. Il va, contre vents et marrées, continuer à tirer à boulet rouge sur les bandes de prédateurs et d'arrivistes qui pillent notre pays en grande pompe.
Monsieur Abdourahmane Ndiaye, vous ne pouvez pas tenir l'image de ce brillant intellectuel dont le seul tort est de fustiger la situation d'insécurité qui terrifie les Sénégalais. La population Sénégalaise vit dans une peur effroyable avec la criminalité qui a pris des proportions inquiétantes. Il est du devoir de l'État d'assurer la sécurité des citoyens. Macky Sall reste le seul et l’unique responsable de ce fait. Un point c'est tout.
LA COMMISSION CELLULAIRE SUR LE PROCESSUS ÉLECTORAL INSTALLÉE VENDREDI
Cette cérémonie officielle, prévue à la salle de conférence de la Direction générale des élections (DGE, sise à la Cité Police), sera présidée par le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye
Les membres de la Commission cellulaire chargée de conduire les travaux du cadre de concertation sur le processus électoral seront installés vendredi à 9 heures, annonce le ministère de l’Intérieur.
Selon un communiqué, cette cérémonie officielle, prévue à la salle de conférence de la Direction générale des élections (DGE, sise à la Cité Police), sera présidée par le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye.
VERS UN AUDIT CLINIQUE DES DÉCÈS DANS LES STRUCTURES DE SANTÉ
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale envisage de faire un audit clinique de tous les décès dans les structures de santé afin de pouvoir situer les responsabilités des acteurs concernés
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale envisage de faire un audit clinique de tous les décès dans les structures de santé afin de pouvoir situer les responsabilités des acteurs concernés, a annoncé jeudi à Diourbel, docteur Ndèye Ndella Ndiaye Konaté, coordonnatrice du Programme national de lutte contre les infections nosocomiales (PRONALIN).
"Le ministère a inscrit la démarche qualité comme une priorité, et on est obligé de faire des audits. On a commencé avec les audits des décès maternels et progressivement, on va aller vers l’audit de tous les décès, quelle que soit l’origine", a-t-elle dit.
Mme Konaté prenait part à la Journée nationale du lavage des mains, célébrée à l’hôpital régional de Diourbel, sur le thème "C’est entre vos mains, Prévenez l’état septique lié aux soins".
La démarche qualité, "c’est un processus et sous peu, on va y arriver pour pouvoir situer les responsabilités, déceler les dysfonctionnements pour pouvoir les corriger", a indiqué Mme Konaté.
Ndèye Ndella Ndiaye Konaté souligne toutefois que pour faire face à cette problématique au niveau des structures de santé, "il faut faire un diagnostic parce que parfois, on incrimine les praticiens de la santé alors que les coupables sont ailleurs".
"Les décès liés à des infections associées aux soins ne sont pas toujours imputables aux prestataires de soins, parce qu’il y a également les équipements qui peuvent être à l’origine", a-t-il indiqué.
L’audit annoncé devrait permettre de corriger ces erreurs au niveau des établissements de santé et d’assurer des soins de qualité aux patients dans un environnement sain, a poursuivi Mme Konaté.
La coordonnatrice du PRONALIN a par ailleurs annoncé qu’une réflexion sera menée pour trouver les voies et moyens de soulager les malades victimes de ces erreurs médicales à travers un système d’indemnisation comme cela se fait ailleurs.
"Ce sont des pratiques qui se font dans les pays développés où il y a des fonds d’indemnisation pour les malades atteints d’infections nosocomiales", a-t-elle signalé.
"Toutes les infections ne sont pas nosocomiales", a cependant relevé la coordonnatrice du Programme national de lutte contre les infections nosocomiales.
PAR Tierno Monénembo
HOURRA À CEUX QUI PARTENT À TEMPS !
Nos chefs d'État ne nous donnent pas souvent l'occasion de les glorifier - C'est bien dommage, car il est bien plus agréable de jeter des fleurs au roi que de lui tresser une couronne d'épines
Pour une fois que des chefs d'État africains acceptent de partir, nous n'allons pas bouder notre plaisir. Alors, allons-y tout de suite et disons mille bravos à leur excellence Mahamadou Issoufou et Mohamed Ould Abdelaziz. À un moment où le navire Afrique prend eau de toutes parts, le président du Niger et celui de la Mauritanie nous offrent un somptueux cadeau : ils partent à la fin de leur mandat sans se faire prier. Pas de quoi fouetter un chat, me direz-vous. Dans les pays « normaux », c'est l'inverse qui aurait fait scandale. Mais on est en Afrique, où nos mortels de présidents aspirent tous ou presque à l'éternité des dieux.
Bravo !
Oui, bravo, Excellences, mais entendons-nous bien : s'ils sont spontanés et sincères, nos applaudissements sont circonscrits. Ils se limitent à votre noble intention de respecter à la lettre la Constitution sur la base de laquelle vous avez été élus. Nous nous garderons bien de juger dans le fond le bilan de vos exercices. Nous laissons cette souveraine initiative à vos concitoyens. Aux Nigériens de noter la politique économique et la diplomatie de monsieur Issoufou. Aux Mauritaniens de dire s'ils sont satisfaits du taux de chômage et de l'état des routes que leur laisse monsieur Ould Abdelaziz.
Vous...
Chez nous, le peuple est si crédule, si réceptif aux mensonges et à la démagogie journellement distillés par les radios et les télévisions nationales que nous nous garderons bien d'en rajouter. Cette précision n'enlève d'ailleurs en rien la grandeur de votre geste. Vous avez pris une très bonne décision. Vous préservez votre pays du chaos qui guette votre famille, de la vindicte populaire, et votre personne, du ridicule. Vous quitterez le pouvoir la tête haute. Vous profiterez d'un repos bien mérité à l'abri du besoin, des poursuites judiciaires et des quolibets. Vous laisserez dans l'histoire l'image de patriotes soucieux de l'avenir de leur pays et de la stabilité de ses institutions. Vous resterez – quels que fussent vos faits et gestes antérieurs – dans la mémoire collective des hommes d'État avisés qui auront placé les intérêts supérieurs de leur nation au-dessus de leurs petites ambitions personnelles.
La raison perdue des ex-opposants
Je vous assure que, dans l'Afrique d'aujourd'hui, ce n'est pas rien. Beaucoup de vos homologues, parfois à un âge avancé, persistent à s'accrocher à leur fauteuil en dépit de la décence, du bon sens et de la raison. Certains, opposants de longue date, se sont dépêchés en arrivant au pouvoir de reproduire les schémas qu'hier ils reprochaient à leurs prédécesseurs : le népotisme, la corruption, la manipulation ethnique, la tentation morbide du pouvoir sans fin. Un ou deux ans au sommet de l'État, et voilà qu'ils manifestent les mêmes symptômes que l'héroïnomane : impossible de modérer la dose, impossible de décrocher ! Hélas, les toxicologues n'ont pas encore trouvé de remède pour ce genre de maladie. Et puis non, pour eux, c'est trop tard : rien, ni l'expérience du passé, ni les mises en garde des organisations internationales, ni les conseils des amis, ne leur fera retrouver la raison. Ils iront jusqu'au bout, quitte à sombrer corps et biens, quitte à y laisser l'honneur et la patrie.
C'est vrai qu'ayant très peu le sens de l'histoire rien ne les prédispose à en tirer la leçon. Ils auraient mieux fait de consulter Ben Ali et Moubarak, Dadis Camara et Blaise Compaoré, Omar el-Béchir et Bouteflika avant d'endosser le rôle risqué de l'usurpateur. Mais pourquoi ne s'inspirent-ils pas de Léopold Sédar Senghor, Alpha Oumar Konaré, John Kufuor ou Ketumile Masire ? La retraite paisible des démocrates serait-elle fade à leur goût ? La question mérite d'être posée.
OMAR SARR ABSENT DE LA DÉLÉGATION DU PDS AU ZIAR DE TOUBA
Contrairement aux années précédentes où le parti est représenté par son secrétaire général adjoint, cette année, c’est le président du groupe parlementaire « Liberté et démocratie », Serigne Cheikh Bara Dolli Mbacké qui a joué ce rôle
Le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais, Me Abdoulaye Wade a dépêché, à Touba, une délégation qui va le représenter à la nuit du « Laylatoul Khadr » célébrée, ce jeudi dans la cité religieuse. Contrairement aux années précédentes où c’est le secrétaire général adjoint dudit parti Omar Sarr qui dirigeait la délégation, cette année, c’est le président du groupe parlementaire « Liberté et démocratie », Serigne Cheikh Bara Dolli Mbacké qui a joué ce rôle. « Nous allons à Touba pour assister à la nuit du destin célébrée à Touba. Nous allons y représenter le président Abdoulaye Wade. Ce n’est pas la première fois que je dirige une délégation du Parti démocratique sénégalais. Nous ne pouvons aborder ici certains points. Mais ce qui est sûr c’est que c’est le président Abdoulaye Wade qui nous a confié la mission de diriger cette forte délégation », a déclaré Serigne Cheikh Bara Dolli Mbacké.
Interpellé sur la présence de Omar Sarr au palais de la République, ce mardi, lors de l’ouverture du dialogue national alors que le Pds a boycotté cette rencontre, le député de dire : « Je n’ai rien à dire sur cette affaire. Je ne suis pas celui qui doit apporter la réponse sur cette question. Je suis un simple militant du Pds. Notre secrétaire général, Me Abdoulaye Wade est là. Il est le mieux indiqué à se prononcer sur cette question ».
"NOUS SOMMES DEVENUS DES CIBLES"
Alors que plusieurs attaques ont récemment visé des fidèles et des religieux, c’est avec beaucoup d’inquiétude que les catholiques du Burkina Faso fêtent l’Ascension
Le Monde Afrique |
Sophie Douce |
Publication 30/05/2019
« No more shooting, no more shooting ! » Mardi 14 mai, le gospel d’ouverture de la troisième assemblée de la Conférence épiscopale d’Afrique de l’Ouest s’est fait plus sombre, plus tragique. Réunis à Ouagadougou, au Burkina Faso, une centaine de cardinaux, d’archevêques et d’évêques écoutent, la mine grave. L’inquiétude se lit sur les visages.
Deux jours plus tôt, six fidèles, dont un prêtre, ont été abattus en pleine messe dominicale par des individus armés dans l’église de la commune de Dablo (région du Centre-Nord). Le lendemain, à quelques kilomètres, quatre catholiques ont été exécutés lors d’une procession religieuse à Zimtenga. Depuis, la macabre liste s’allonge. Dimanche 26 mai, quatre personnes ont été tuées dans l’attaque d’une paroisse à Toulfé, dans le nord du pays. En un mois, quatre attentats ont explicitement visé la communauté chrétienne du Burkina Faso.
« Nous sommes devenus des cibles, c’est clair. Les terroristes visent les célébrations religieuses, mais nous ne fuirons pas », assure Justin Kientega, l’évêque du diocèse de Ouahigouya, dont dépend la paroisse de Toulfé. André Poré, le curé de Ouahigouya, sent lui aussi « la psychose dans les villages », au point qu’il a « transféré certains catéchistes vers d’autres localités et demande la sécurisation des lieux de culte ». Comme à Dori (nord-est), où l’évêque Laurent Dabiré s’inquiète pour ses croyants : « La peur est montée d’un cran. Les fidèles continuent de se réunir mais ils ne sont plus sereins. Nous nous attendons à une nouvelle attaque à tout moment. » Et d’avouer son « incompréhension », « car nous n’avons reçu aucune menace et nous nous demandons qui est derrière tout ça ».
Au risque d’attaque s’ajoute celui des enlèvements. Laurent Dabiré se sent d’autant plus exposé que, dans sa région, l’abbé Joël Yougbaré, à Djibo, est porté disparu depuis mi-mars. Enlevé par des individus non identifiés, il n’a plus donné signe de vie depuis. Le 15 février, c’est un missionnaire salésien espagnol qui avait été tué lors d’une attaque armée à Nohao, dans le sud du Burkina, près de la frontière ghanéenne.
« Nous devons rester soudés »
Ces derniers mois, les violences ont pris un nouveau visage dans ce pays devenu la cible des djihadistes depuis 2015. Après les assauts contre les forces de sécurité, les enlèvements et les assassinats d’élus locaux, les terroristes n’hésitent plus à s’en prendre aux civils, soufflant dangereusement sur les braises des tensions intercommunautaires.
Et la multiplication récente des attaques contre des chrétiens confirme, selon plusieurs spécialistes, la « nouvelle stratégie de déstabilisation » des groupes armés. « Plusieurs opérations militaires sont menées dans le nord et l’est du pays. Les civils constituent une cible plus facile pour les terroristes. En visant les lieux de culte, ils cherchent à diviser les populations en jouant sur la fibre religieuse et en accentuant la psychose », analyse Oumarou Paul Koalaga, expert en géopolitique et en sécurité.
Oualilaï Kindo, président de l’Observatoire national des faits religieux, appelle à ne pas tomber dans le piège : « Les groupes armés tentent par tous les moyens de mettre à mal notre cohésion sociale et de créer un conflit entre communautés. Ne cédons pas à cette énième provocation ! »
Du côté des autorités, la menace est prise « très au sérieux », nous assure-t-on au sommet de l’Etat. « Nous devons rester soudés, quelles que soient notre religion et notre ethnie, pour montrer à la face de ces terroristes que le Faso restera debout »,a ainsi insisté le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, le 14 mai, aux côtés des évêques d’Afrique de l’Ouest.
Un modèle de diversité religieuse
Les attaques contre la communauté chrétienne ont suscité une vive émotion au Burkina, qui faisait figure de modèle de tolérance et de diversité religieuse dans la région sahélienne. Au « pays des hommes intègres », qui compte environ 60 % de musulmans, 30 % de chrétiens et 8 % d’animistes, on vit et on se marie ensemble depuis longtemps. En ce mois de ramadan, on garde même un œil bienveillant sur ceux qui ne jeûnent pas.
« Dans une même famille, vous trouverez toutes les religions. On a appris à vivre ensemble et à se respecter, nous sommes Burkinabés avant d’être pratiquants »,nous explique François Bado, un catholique, en servant un repas à ses « frères musulmans », des voisins et inconnus, devant son garage automobile de Ouagadougou, à l’heure de la rupture du jeûne.
La montée de l’extrémisme violent et le risque de stigmatisation de certaines communautés, des Peuls aux musulmans, menace « l’exemple burkinabé ». « Des crispations religieuses ont commencé à apparaître il y a quelques années. Les groupes terroristes cherchent à briser l’équilibre communautaire en menant des actions contre des symboles de la chrétienté, mais aussi contre les imams qu’ils jugent trop modérés », observe Rinaldo Depagne, le directeur pour l’Afrique de l’Ouest de l’ONG International Crisis Group (ICG), qui avait déjà tiré la sonnette d’alarme dans un rapport publié en 2016.
POURQUOI LES DÉMOCRATES HÉSITENT À LANCER UNE PROCÉDURE DE DESTITUTION CONTRE TRUMP
L'intervention du procureur spécial Robert Mueller, mercredi, n'a pas apporté d'éléments nouveaux sur l'enquête russe, mais elle a renforcé les partisans d'une destitution du président américain - Un pari risqué
Pour la première fois depuis la fin de l'enquête russe, le procureur spécial Robert Mueller s'est exprimé mercredi. Et son intervention d'une dizaine de minutes a regonflé à bloc les partisans d'une procédure de destitution, de plus en plus nombreux dans le camp démocrate. Alors que la Maison-Blanche répète depuis des semaines que l'enquête n'a établi ni de collusion avec la Russie, ni d'obstruction ("No collusion, no obstruction"), l'ancien patron du FBI a au contraire expliqué, comme dans son rapport écrit, qu'il n'était pas mesure d'exonérer Donald Trump du "délit" d'entrave à la justice.
"Un président ne peut être poursuivi pour une infraction fédérale tant qu'il est en fonction. C'est anticonstitutionnel", a poursuivi Robert Mueller face à la presse. "Ce serait injuste d'accuser quelqu'un d'un délit s'il ne peut pas se défendre en justice." En revanche, "la Constitution prévoit une procédure en dehors du système judiciaire pour mettre en accusation un président en exercice", a rappelé le procureur spécial, renvoyant la balle dans le camp démocrate, qui a le pouvoir de lancer une procédure d'impeachment à la Chambre des représentants.
Une stratégie à double tranchant
Depuis que les démocrates ont repris la chambre basse à la faveur des élections de mi-mandat en novembre, cette question divise. Voici les trois principaux arguments de ses opposants :
Une procédure de destitution renforcerait probablement la base électorale de Donald Trump. "C''est là où il veut nous amener", estimait la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi la semaine dernière. Le président américain pourrait ainsi se victimiser, comme il le fait depuis plusieurs mois en accusant les démocrates de mener une "chasse aux sorcières". L'histoire prouve que cette stratégie peut-être payante : lors des élections générales de 2000, les républicains avaient été pénalisés par la virulence de la tentative d'impeachment de Bill Clinton.
La procédure est longue et risque de monopoliser le débat, au détriment des sujets de fond de la campagne présidentielle de 2020. Le président américain a déjà attaqué sur ce terrain : "Les démocrates ne font rien au Congrès", accusait-t-il la semaine dernière, leur reprochant de vouloir seulement "refaire" l'enquête russe.
Elle n'a quasiment aucune chance d'aboutir, à moins d'un séisme politico-judiciaire totalement improbable. Dans une procédure d'impeachment, le dernier mot revient en effet au Sénat, majoritairement républicain et loyal au président Trump.
Pour toutes ces raisons, les leaders démocrates sont assez prudents, même si Nancy Pelosi a surpris en agitant pour la première fois la semaine dernière cette menace, provoquant la colère de Donald Trump, qui a écourté une réunion avec les leaders démocrates du Congrès à la Maison-Blanche.
Plusieurs candidats démocrates très remontés
La semaine dernière, Nancy Pelosi tempérait encore les ardeurs démocrates : "Nous pouvons révéler les faits aux Américains à travers nos enquêtes, et cela peut nous amener vers un moment où une destitution serait inévitable, ou non. Mais nous n'en sommes pas là". La conférence de presse de Robert Mueller pourrait les pousser à aller plus loin. Plusieurs candidats à la primaire du parti ont montré leur détermination mercredi :
"La déclaration de Robert Mueller est claire : le Congrès a l'obligation légale et morale d'entamer immédiatement une procédure de destitution", a estimé Cory Booker.
"Depuis plus d'un an, je dis que je voterais pour entamer une procédure de destitution contre Donald Trump. La déclaration faite aujourd'hui par le procureur spécial Robert Mueller n'a fait qu'ajouter à l'urgence. Le Congrès doit agir", a également tweeté Beto O'Rourke.
"C'est au Congrès de tenir ce président pour responsable. Nous devons entamer une procédure de destitution. C'est notre obligation constitutionnelle", a ajouté Kamala Harris.
LE "SWEET THANGS" D'ALICIA KEYS DEPUIS DAKAR
Après la grandiose fête d’anniversaire de Naomi Campbell, c’est au tour de la chanteuse américaine Alicia Keys de mettre en avant une partie de ses vacances au Sénégal sur les réseaux sociaux
Après la grandiose fête d’anniversaire de Naomi Campbell, c’est au tour de la chanteuse américaine Alicia Keys de mettre en avant une partie de ses vacances au pays de la téranga sur twitter. La star semble apprécier son séjour dans la capitale sénégalaise. En témoigne un poste d’elle se promenant sur la plage de Ouakam dans la banlieue dakaroise.
“Sweet thangs” en acapella
La ravissante diva profitait visiblement de la plage. Elle s’est prise en vidéo chantant en acapella, “sweet thing” (de Chaka Khan), dans son compte twitter ce mercredi matin. Pour rappel la star de R’NB séjourne à Dakar en compagnie de son mari Swizz Beats et de Noami Campbell venus tous célébrer l’inauguration du projet culturel Black Rock Sénégal de Kehinde Wiley.