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9 août 2025
MUELLER JETTE UNE PIERRE DANS LE JARDIN DES DÉMOCRATES
POINT DE MIRE SENEPLUS - René Lake analyse sur VOA Afrique, l'ultime sortie ce mercredi du procureur américain chargé de l'enquête russe, à l'heure où une éventuelle procédure de destitution de Donald Trump continue de faire débat
C'est un Robert Mueller certes impuissant mais satisfait de son travail qui a pris la parole ce mercredi. Évoquant pour la première fois, les conclusions de l'enquête russe qu'il a menée pendant près de deux ans, le procueur spécial fait savoir qu'inculper Donald Trump n'aurait pas été légal, malgré de forts soupçons d'entrave à la justice visant ce dernier. Relativement au soupçon d'ingérence qui pèse sur le locataire de la Maison Blanche, Mueller renvoit "à la Constitution qui prévoit une procédure en dehors du système judiciaire pour mettre en accusation un président en exercice.
Alors, que vont faire les Démocrates à présent ? Trump doit-il craindre une quelconque procédure de destitution ? L'analyste politique René Lake, donne son point de vue sur VOA Afrique.
L'AVEU D'IMPUISSANCE DE ROBERT MUELLER
Prenant la parole pour la première fois en deux ans, le procureur spécial a affirmé mercredi qu'inculper Trump n'aurait pas été légal, malgré de forts soupçons d'entrave à la justice visant le président américain
Prenant la parole pour la première fois en deux ans, le procureur spécial Robert Mueller a affirmé mercredi qu'inculper Donald Trump n'aurait pas été légal, malgré de forts soupçons d'entrave à la justice visant le président américain.
"Si nous avions eu la conviction que le président n'avait clairement pas commis de délit, nous l'aurions dit", a assuré M. Mueller, qui a mené pendant 22 mois son enquête ultra-sensible à l'abri des regards.
"L'affaire est close ! Merci", a immédiatement réagi M. Trump, désireux de refermer ce dossier qui a empoisonné les deux premières années de son mandat.
Robert Mueller, un ancien chef du FBI respecté des deux bords politiques, a également indiqué qu'il ne jugeait pas "approprié" de témoigner au Congrès, malgré le souhait des démocrates de l'entendre.
Il a renvoyé à son rapport d'enquête sur l'ingérence russe dans la présidentielle de 2016 "qui parle de lui-même". Ce volumineux document, rendu public à la mi-avril sous une version expurgée de ses données confidentielles, "est mon témoignage", a déclaré le juriste de 74 ans.
"Rien ne change concernant le rapport Mueller. Il n'y avait pas de preuves suffisantes et dans ce cas, dans notre pays, une personne est innocente", a encore tweeté Donald Trump juste après l'allocution d'une dizaine de minutes du procureur Mueller.
Cet homme austère et méthodique est sorti de sa réserve pour mettre un point final à ses investigations, mais sans faire une ultime révélation de taille.
"Je quitte le ministère de la Justice et vais retourner à la vie privée", a-t-il dit, visiblement ému lors de son allocution au ministère de la Justice, à Washington.
Reprenant les principales conclusions de son rapport, il a redit que la Russie avait déployé des "efforts multiples et systématiques" pour influencer l'élection présidentielle de 2016.
Mais l'enquête n'a pas permis de rassembler "de preuves suffisantes" d'une entente entre Moscou et l'équipe de campagne du milliardaire républicain, a poursuivi M. Mueller.
Sur le second volet de l'enquête, les soupçons d'entrave à la justice pesant sur Donald Trump, le procureur spécial a justifié sa décision de ne pas trancher et d'avoir renvoyé la balle au Congrès.
"Un président ne peut être poursuivi pour une infraction fédérale tant qu'il est en fonction. C'est anticonstitutionnel", a poursuivi M. Mueller.
Destitution
Robert Mueller a alors renvoyé "à la Constitution qui prévoit une procédure en dehors du système judiciaire pour mettre en accusation un président en exercice". Il s'agit de la procédure de destitution au Congrès ou "impeachment".
"Il revient au Congrès de répondre aux délits et mensonges et autre méfaits du président Trump et nous allons le faire", a d'ailleurs promis le parlementaire démocrate Jerry Nadler, qui préside la commission judiciaire de la Chambre des représentants.
Forte de sa majorité dans cette enceinte, l'opposition démocrate pourrait engager une procédure de destitution contre Donald Trump.
Certains membres du parti le souhaitent, mais ses leaders sont frileux face à cette option vouée à l'échec compte tenu de la majorité républicaine au Sénat et qui risque d'occulter les autres enjeux de la campagne pour 2020.
En attendant de trancher, les démocrates ont usé de leurs pouvoirs d'enquête pour tenter de rassembler le plus d'éléments possibles. Ils ont exigé d'avoir accès à l'intégralité du rapport Mueller et convoqué des témoins-clé. Ils espéraient également entendre le procureur spécial en public, mais aucune convocation ne lui a été adressée.
"Les démocrates n'aiment pas la conclusion de l'enquête Mueller - pas de collusion, pas de complot, pas d'entrave à la justice- et veulent tout recommencer, bien que ce soit inutile et coûteux", a dénoncé récemment la Maison Blanche, qui a refusé plusieurs des demandes de la Chambre.
Le président a ainsi usé de ses prérogatives présidentielles pour empêcher l'ancien avocat de la Maison Blanche Don McGahn, l'un des témoins-clés de Robert Mueller, de témoigner au Congrès.
D'après le leader de Pastef, la concertation initiée par Macky cacherait la réalité des finances publiques, marquées par un gap budgétaire de plus de 100 milliards de francs CFA
Au lendemain de l’ouverture du dialogue national, le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle et non moins président du parti Pastef a fait face à la presse. Et c’est pour faire une révélation de taille. Selon Ousmane Sonko, ce dialogue cacherait la réalité des finances publiques avec un gap budgétaire, à ce jour, de plus de 100 milliards de francs CFA. Ce gap, alerte-t-il, s’il n’est pas résorbé d’ici la fin de l’année, se portera à 345 milliards de francs CFA. Ce qui le pousse à déclarer que « La situation du pays est dramatique. Je ne veux pas inquiéter outre mesure mais, les sénégalais doivent s’attendre à souffrir ces 5 prochaines années parce que les choix à la base ont été mauvais. Macky Sall a atteint ses limites c’est pourquoi il veut se défausser sur un prétendu dialogue ».
D’après Ousmane Sonko, à ce jour, l’Etat n’a pas les ressources nécessaires pour organiser les élections locales de décembre 2019. En sus, renseigne-t-il : « nous constatons que beaucoup de ses projets à coût de milliards, crevant le plafond de l’endettement et frappé du gigantisme maladif de l’homme mais surtout inutiles, sont à l’arrêt ».
Connu pour ses attaques incendiaires à l’endroit du pouvoir en place, Ousmane Sonko déclare que Macky Sall protège et encourage des criminels économiques et financiers. « Ces criminels à col blanc ont pillé le Coud, la Poste, la Direction des impôts et des domaines. Non seulement il les protège mais parfois il les promeut même à des postes de responsabilité en les nommant directeur ou ministre », dénonce Ousmane Sonko.
MAMADOU NIANG VA DIRIGER LE DIALOGUE POLITIQUE
L’ancien ministre de l’Intérieur sera assisté de Babacar Kanté, ancien vice-président du conseil constitutionnel, d'Alioune Sall, juge à la cour de justice de la CEDEAO à Abuja au Nigeria, et Abdou Mazib Ndiaye, membre de la société civile
L’ancien ministre de l’Intérieur, le général Mamadou Niang, va diriger le volet politique du dialogue national, rapporte la RFM.
Il sera assisté de Babacar Kanté, ancien vice-président du conseil constitutionnel, du Pr Alioune Sall, agrégé en droit, juge à la cour de justice de la CEDEAO à Abuja au Nigeria, et Abdou Mazib Ndiaye, membre de la société civile, selon la même source.
Le président de la République, Macky Sall, a procédé mardi à l’ouverture du dialogue national en présence de plusieurs personnalités politiques, économiques, religieuses et de la société civile. L’ancien ministre Famara Ibrahima Sagna a été choisi, sur la base d’un consensus, pour piloter ces concertations.
La majorité, l’opposition, les non-alignés, la société civile, les syndicats de travailleurs, les groupements patronaux, les organisations socioprofessionnelles et citoyennes, les autorités religieuses et coutumières seront représentés dans un comité préparatoire.
Chaque partie aura 5 représentants (dans le comité préparatoire), sauf les chefs coutumiers et les religieux qui en auront 3. Les pouvoirs publics auront également des représentants pour apporter des éclairages.
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
CHEIKH AMAR, L’INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE L’AVOIR
EXCLUSIF SENEPLS - On peut se réjouir de son cheminement, mais le mythe du self made man est une construction qui ne tient pas - Au pays, les très riches n’auront pas laissé une empreinte à l’économie qui est pour eux, un veau d’or - INVENTAIRE DES IDOLES
Comment l’Etat sénégalais peut-il dégager, lui-même, de l’argent pour financer ses politiques publiques ? La question est essentielle ; les réponses moins certaines. L’Etat tient une ressource importante, presque la seule, dans l’impôt. Mais tout porte à croire qu’en l’état, la structure de l’économie nationale, ne lui permet d’en tirer de grands moyens. L’assiette fiscale reste modeste. Les recettes, en conséquence, assez faibles. La taille de l’informel, prégnante. L’informelisation, qui désigne ce vaste champ des entreprises à la fois formelles et informelles, autre caractéristique de notre système économique, réduit encore la portée de la collecte. L’optimisation et l’esquive fiscale des multinationales, grandes pourvoyeuses de ces ressources, réduit ce qu’on peut escompter. Enfin, le laxisme dans la traque des irrégularités des solvables, affaiblit davantage un pouvoir qui se résout, ainsi, à voir le système fiscal, inoffensif, voire impuissant.
Un Etat faible et sans idées
L’impôt exclu, il reste finalement assez peu de chose à l’Etat. Chercher peut-être ailleurs, dans le marché commun. Les prêts sur les marchés financiers, tributaires de la santé du pays, suivent un cours sur lequel le pouvoir politique n’a pas une grande emprise, sinon à bien travailler et espérer la confiance des bailleurs. Restent les Investissements Directs à l’Etranger (IDE), qui en sont une variante, dépendant de l’attractivité du pays et des conjonctures mondiales. Ou alors les Aides Publiques au Développement (APD), qui depuis quelques années font l’objet d’une critique intense sous la houlette notamment de l’économiste zambienne Dambisa Moyo. Une critique, tout compte fait, bienvenue.
Tout ceci mis de côté, il reste l’option de l’argent des immigrés, les transferts d’argent. Premier flux de capital injecté dans l’économie nationale, avant les deux précités, il représente quasiment au Sénégal, 15% du PIB. Il est vu comme la manne salvatrice, même si des études, économiques et anthropologiques, ont pu tempérer l’euphorie en montrant que ces ressources rentraient dans des logiques intrafamiliales ; que les fonds doivent être dématérialisés ; que même l’épargne, les investissements, sont éclatés en des entités disparates, souvent individuelles, familiales ou communautaires. On est donc loin du flux homogène. Toute la question de lever des fonds, à l’endogène, par une ingénierie locale, reste entière. C’est là où le bât blesse.
Signification sociale de l’argent
Pourtant, un rapide survol du lexique national de l’argent permet de voir l’existence d’une vraie signification sociale de celui-ci. Dans une société de classes et anciennement de castes, l’argent est un marqueur, comme partout. A ce titre il entre dans la composition symbolique des attributs du pouvoir. Les expressions wolofs, pour ne citer qu’elles, qui comportent le terme argent (Xaliss), ou ses variantes comme fortune (Alal) n’en font que très rarement le fruit du labeur, la sanction du travail salarié, mais une récompense, souvent divine, à minima, les faveurs de la providence. Dans la pratique sociale, qu’il s’agisse de l’économie communautaire à base religieuse, des tontines, des cotisations, la création des ressources est souvent indissociable de la dynamique de groupe, où l’effet de l’identification crée des objectifs communs. La levée de fonds dans les petits cercles, même dans l’économie intermédiaire, se fait plutôt bien, mais le modèle est peu traductible à l’échelle de l’Etat. Prise par tous les bouts, la question reste entière. Les bonnes idées sont fragmentées, possiblement freinées par leur nature même, et l’économie ne produit pas de grandes entreprises nationales capables de créer, à échelle industrielle et significative, des emplois et des ressources. Qu’il s’agisse, pour ne citer que des initiatives gouvernementales récentes, entre autres, du FAISE (Fond d’appui à l’investissement des sénégalais de l’extérieur), en passant par la toute neuve DER (Délégation à l’entreprenariat rapide), la stimulation de l’entreprenariat entre dans une vulgate mondiale des sociétés post-industrielles. Ce qui n’est pas le cas du Sénégal. Cela peut être un pari, comme le continent a réussi par exemple à sauter l’étape du téléphone filaire, avant les mobiles. Mais avec la démographie, il serait imprudent, de ne pas miser sur l’emploi de masse, dont l’industrie reste la grande garantie.
Le patronat sénégalais : l’avoir et le néant
Comme autre hypothèse, l’Etat peut-il s’adresser au patronat national, ou plus singulièrement, aux grandes fortunes ? Non pour les appeler à la rescousse par patriotisme, mais simplement pour réfléchir, plus globalement, à générer des ressources. Beaucoup de grandes fortunes du reste, ont pactisé par le passé avec l’Etat, qui a été le moteur de leur ascension. Les marchés étatiques sont souvent les lieux des enrichissements licites et illicites. A ce propos, Cheikh Amar est un cas d’école, sorte d’emblème national, de la fortune qui emprunte à tous les registres : mérite personnel d’abord, appui de l’Etat, dynamique communautaire, connaissance dans le sérail, grand réseau et redistribution sociale dans les grandes œuvres sociales. Du BTS qui lui ouvrit les magasins Leclerc en France, jusqu’à la création de son entreprise d’importation de matériel agricole, Cheikh Amar est devenu un modèle de réussite qui suscite la glose médiatique, partagée entre les procès d’intention à charge et la bienveillance laudative.
On peut tout à fait chanter les mérites de ce Saint-Louisien, saluer l’idée de redonner du tonus au secteur agricole dont on connait le potentiel. On pourrait même, si on est touché par la dimension de l’allégeance religieuse, s’émouvoir de ce disciple qui rentre comme le fils prodigue. Se réjouir aussi de son cheminement et de son établissement dans les grandes fortunes sénégalaises. Mais on le sait bien, aussi, le mythe du self made man est une autre construction, qui ne tient pas véritablement. Cheikh Amar a bénéficié, sans que ce ne soit réellement frauduleux ou totalement répréhensible, des largesses de l’Etat. Ses réseaux familiaux et amicaux, les accointances politiques, ont eu aussi un poids certain dans sa fulgurante carrière, qui le voient comme une des plus belles réussites économiques du Sénégal.
Il reste cette curiosité au Sénégal, où le mérite ne semble jamais total, toujours potentiellement entaché d’un soupçon. C’est souvent la rencontre entre un certain talent et une opportunité, la rencontre entre le vice et la vertu, comme pour attester de la phrase de Balzac : « le secret des grandes fortunes, c’est que ce sont des crimes propres. ». On se gardera bien ici, n’ayant ni enquêté, ni eu de près ou de loin des pièces à conviction, d’accabler Cheikh Amar comme s’y est pris la presse sur l’affaire des 5 milliards. On peut juste, en revanche, entre le faste et le dénuement, lire la signification de l’avoir dans une société qui nage dans les besoins urgents. Saisir le contraste pour mieux se demander si la réussite personnelle a encore, au-delà de la générosité ponctuelle et mise en scène, un impact plus global dans le pays.
Modèles de réussite stériles
Cheikh Amar est discret comme homme. Son visage débonnaire, un peu pataud, sa montre en or, tout dépeint cette caractéristique du nouveau riche sur qui la gloire et la fortune sont arrivées comme par effraction. Il en garde un visage incrédule comme un lapin pris dans les phares. Quand il daigne s’afficher, il le fait souvent bien entouré, dans le cœur du Baol, où ses solides attaches religieuses en ont fait un disciple modèle. A l’intérieur de la communauté mouride, de belles réussites sont régulièrement notées. La compatibilité entre la religion et le capitalisme a été démontrée, mais cette économie ne sacre encore que quelques cas rares alors que le bassin arachidier reste encore un foyer important de la pauvreté. L’économie mouride garde cette caractéristique assez curieuse, où la force de frappe est réelle, importante, tenant presque du lobby, mais la structure verticale crée des bénéficiaires peu nombreux. Le ruissellement ensuite, très faible, nourrit le tissu informel sans impact sur le recul de la pauvreté de masse.
Endogamie des riches
Chez d’autres milliardaires de la place dakaroise, les tares annexes surgissent souvent : une exposition indécente, un avoir voyant, clinquant, la mise en scène du don, l’escompte religieuse qu’on en tire, la domination par l’écrasement comme cela est étudié en sociologie du don. On peut noter aussi l’arrivisme. Les milliardaires sénégalais n’auront pas légué au pays des entreprises légendaires, dispensant un savoir-faire, imprimant fermement leur marque sur la destinée d’un pays. On associe généralement, ailleurs, chaque grande fortune à un secteur, à une identité, à un legs, à un message et une innovation politique, à la manière de Bill Gates, Steve Jobs mais au Sénégal, les très riches n’auront pas laissé une empreinte à l’économie qui est finalement un veau d’or pour eux. Ils finissent bien par se regrouper dans des sphères fermées, inaccessibles, univers qui semble lointain, parfois nébuleux, et avec qui l’Etat traite sans qu’ils ne s’inspirent mutuellement. Le mécénat culturel n’est pas non plus à leur ordre du jour. Tous les ressorts de la souveraineté sociale, culturelle, sont ainsi loin des grands barons. Les réussites personnelles sont trop personnelles, et sans portée collective. C’est presque le récit de l’insoutenable légèreté de l’avoir, voire l’insoutenable inutilité de l’être riche, dont Amar, hélas, à son corps défendant, est un agent, sinon le soldat suprême.
La précision est faite par un porte-parole de ladite structure, en apportant des précisions à ce qui avait été annoncé la veille par l'agence spécialisée de l’Organisation des Nations Unies (Onu).
Le burn-out est-il une maladie ? C’est la question que tout le monde se pose. Une communication de l'Organisation mondiale de la santé (Oms) a semé le doute. Lundi (avant-hier) l'Oms a indiqué que le burn-out, un concept souvent traduit par “épuisement professionnel”, avait fait son entrée dans sa nouvelle Classification internationale des maladies, qui sert de base pour établir les tendances et les statistiques sanitaires. De nombreux médias en ont déduit que le burn-out est reconnu comme une maladie par la structure. Mais hier, un porte-parole de cette agence spécialisée de l’Organisation des Nations Unies (Onu) apporte finalement une correction à ce qui avait été annoncé. L'Oms considère que le burn-out est un “phénomène lié au travail” et pas une maladie. Elle précise, dans une “note aux médias”, que le burn-out était en fait déjà dans la classification précédente, sous le chapitre “Facteurs influençant l'état de santé”.
L'inclusion dans ce chapitre, selon le communiqué de l’Oms, signifie précisément que le burn-out n'est pas conceptualisé comme une condition médicale, mais plutôt comme un phénomène lié au travail. Le porte-parole ajoute que seule la définition du burn-out a été modifiée, à la lumière des recherches actuelles. Il est décrit comme un syndrome (...) résultant d'un stress chronique au travail qui n'a pas été géré avec succès et qui se caractérise par trois éléments : “Un sentiment d'épuisement, du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail et une efficacité professionnelle réduite.”
En outre, le registre de l'Oms précise que le burn-out “fait spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d'autres domaines de la vie”. En effet, la nouvelle classification, appelée Cip-11 et déjà publiée l'an dernier, a été officiellement adoptée par les Etats membres, au cours de la 72e Assemblée mondiale de l'Oms qui s'est achevée hier à Genève. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2022, du moins selon le communiqué. Cette liste, dressée par l'Oms, informe le porte-parole, repose sur les conclusions d'experts de la santé dans le monde entier. “La Classification des maladies de l'Oms fournit un langage commun grâce auquel les professionnels de la santé peuvent échanger des informations sanitaires partout dans le monde’’.
ALY AVAIT MIS LE FEU A L’APPARTEMENT DE SA SŒUR
Le parquet a requis, mardi, les travaux forcés à la perpétuité contre le nommé Aly Saffiédine, accusé d’incendie volontaire de lieu servant d’habitation. L’accusé avait mis le feu à l’appartement que sa sœur lui avait prêté.
La vie n’a pas vraiment fait de cadeau à Aly Saffiédine. La quarantaine, il n’avait ni épouse ni enfant et avait perdu son emploi, au moment de son incarcération en août 2014. Aujourd’hui, il risque de passer le restant de ses jours en prison pour des faits d’incendie volontaire de lieu servant d’habitation. Car, attrait ce mardi à la barre de la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar, le parquet a requis contre lui les travaux forcés à la perpétuité. Le benjamin de sa famille avait mis le feu à l’appartement que sa sœur lui avait prêté.
C’était le 15 août 2014, à l’Unité 11 des Parcelles-Assainies de Keur Massar. Il résulte de la procédure que l’accusé exigeait sa prise en charge, à défaut, il ferait ce qu’il veut. Il aurait mis le feu à deux reprises à l’appartement. Mais, selon l’avocat de l’accusé, son client a agi dans un acte de désespoir. Toujours est-il qu’Aly a confessé avoir agi sous la colère et sous l’emprise de l’alcool. Tout est parti de l’acte de son grand frère qui lui a retiré le matelas sur lequel il dormait. Il lui avait fait croire qu’il le remettait à leur grande sœur. Seulement, quelques jours après, l’accusé a appris que le matelas a été plutôt confié à un voisin.
Outré par ce geste, il a mis le feu à l’appartement. Selon la procédure, deux chambres et le salon ont été consumés par le feu. Mais hier, à la barre, Aly a soutenu que les flammes avaient touché le salon et quelques habits seulement. “J’étais ivre. C’est à la gendarmerie que j’ai repris conscience et on m’a informé de mon acte. C’est uniquement le salon qui a brûlé. Je regrette et je présente mes excuses’’, s’est défendu l’accusé. Il a été conforté par sa grande sœur qui n’a voulu se constituer partie civile. “Il n’y avait que quelques meubles dans l’appartement. En plus, il y avait plus de fumée que de flammes “, a-t-elle déclaré. Pour le représentant du parquet, l’argument de l’ivresse ne saurait prospérer. Il est convaincu que l’accusé était bien conscient car, après son acte, il s’est réfugié chez des voisins pour échapper aux flammes. C’est pourquoi il a requis la perpétuité. Le conseil de l’accusé juge cette peine “disproportionnée’’ par rapport à l’acte commis par son client.
En fait, Me Sidy Abdallah Kanouté considère qu’Aly n’avait pas l’intention de nuire et a fait un geste involontaire, dans la mesure où il a agi par désespoir. Mieux, la robe noire estime qu’il s’agit d’un véritable drame familial, car l’accusé s’est senti abandonné par les seules personnes sur lesquelles il pouvait compter. “Il a craqué, lorsqu’on lui a retiré son matelas. Donc, il a fait un acte de désespoir’’, a-t-il avancé. Et d’ajouter : “C’est une famille qui veut récupérer son frère.’’ C’est pourquoi il a plaidé la disqualification des faits en dommage à la propriété privée, puisque le texte sanctionne les vrais pyromanes qui visent à mettre en péril la vie des personnes.
A-t-il fini que le parquet a répliqué pour reprocher à l’avocat de minimiser les faits alors que, dit-il, Aly a volontairement mis le feu à l’appartement et ne peut pas se réfugier derrière l’ivresse. Un argument que la grande sœur de l’accusé a tenté de contester. “La seule raison pour laquelle il boit, c’est parce qu’il est issu d’une famille chrétienne. Donc, il ne faut pas lui tenir rigueur’’, a dit la dame, la voix étreinte par des pleurs. Le tribunal rend sa décision le 25 juin prochain.
DAKAR ACCUEILLE LE PREMIER SOMMET
Le Sénégal et la Gambie, en partenariat avec l’Ong Safe Hand For Girls, organisent le premier sommet pour la lutte contre les mutilations génitales féminines (Mgf) et le mariage d’enfants (Me).
Le rapport publié par l’Unicef, en 2016, a montré que plus de 200 millions de filles continuent de subir les mutilations génitales féminines (Mgf) dans le monde et surtout en Afrique, même si, de nos jours, la tendance est à la baisse, sauf dans des pays encore résistants comme la Somalie, le Mali et la Guinée ainsi que Djibouti. Parallèlement, chaque année, plus de 12 millions de filles sont mariées de force avant 18 ans.
Ainsi, le Sénégal et la Gambie, en partenariat avec l’Ong Safe Hand For Girls, organisent le premier sommet pour la lutte contre les mutilations génitales féminines (Mgf) et le mariage d’enfants (Me). La rencontre, qui se tiendra du 16 au 18 juin au King Fath Palace, aura pour thème “Renforcer le pont entre l’Afrique et le reste du monde pour accélérer la tolérance zéro aux mutilations génitales et au mariage d’enfants, un des axes majeurs des objectifs de développement durable (Odd)’’. Sont attendues des personnalités venant de 17 pays d’Afrique, dont des chefs d’Etat et de gouvernements, de représentants d’institutions continentales, des agents du système des Nations Unies, des organisations de la société civile, des experts, des survivantes, des leaders d’opinion ainsi que des chefs religieux et traditionnels. Au total, cette rencontre recevra cinq cents participants.
Selon Mme Ndèye Saly Diop Dieng, Ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants, ce sommet représente, pour toute, l’Afrique une occasion d’enclencher une dynamique continentale d’actions harmonisées et concrètes afin de mettre fin aux mutilations génitales faites aux femmes et au mariage d’enfants. La directrice de Save Hands For Girls, Jada Dukureh, renchérit que l’objectif principal de ce sommet est de traduire en actions l’engagement des Etats, des chefs religieux et traditionnels, des médias, des organisations de la société civile ainsi que toutes les femmes qui luttent contre les Mgf et le Me partout en Afrique, d’ici 2030. Optimiste, elle poursuit que ce partenariat entre le Sénégal et la Gambie, ainsi qu’Al-Azhar AlSharif, sans oublier l’Onu Femmes, la Banque mondiale, l’Unfpa (Fonds des Nations Unies pour la population), sera un moment de partage et de capitalisation des expériences et de bonnes pratiques notées dans chaque pays. Jada Dukureh souligne que, d’ici 2030, ces pratiques néfastes doivent être éradiquées et inciter les Etats à créer un cadre juridique légal, mais aussi développer des stratégies innovantes.
Pour venir à bout de ce problème, selon Magatte Sy Gaye, Présidente du comité scientifique, il faudrait galvaniser l’action publique et beaucoup d’investissements pour l’élimination des Mgf et des Me par un changement radical des normes sociales et des attitudes dans les communautés. L’impact drastique de ces pratiques, violences et discriminations à l’égard des filles, seront les grandes lignes, lors de ce sommet, d’après la présidente du comité scientifique qui trouve que ce serait un bon moyen pour poser les jalons pour la création d’une alliance régionale et mondiale. Le grand imam d’Al-Azhar, qui est considéré comme la plus haute autorité de jurisprudence islamique et jouissant d’une grande influence dans la sphère musulmane, présidera la cérémonie dédiée aux aspects religieux.
“JE CHERCHE A CE QUE NOTRE HISTOIRE NE SOIT PLUS L’AFFAIRE DES AUTRES’’
Amadou Elimane Kane est un écrivain, poète et éditeur sénégalais. Il est le créateur des éditions Lettres de Renaissances.
Cet auteur a une approche particulière. L’essentiel de ses textes tournent autour de la renaissance africaine et de l’histoire africaine. Pourquoi ? Il y répond dans cet entretien accordé à “EnQuête’’, de retour d’une saison passée en résidence artistique et culturelle en milieu scolaire, pour l’académie de Paris. Cette immersion créative, longue de sept mois, lui a permis de mettre en œuvre sa vision poétique au service de l’éducation. À cette occasion, il publie ses travaux avec les élèves et les enseignants dans un nouveau livre intitulé “Dire le monde en poésie – S’initier à l’oralité’’, aux éditions Lettres de Renaissances.
Pourquoi avoir créé une maison d’édition ?
En créant les éditions Lettres de Renaissances en 2013 à Paris et à Dakar, je voulais montrer que nous étions capables d’offrir un catalogue de littérature africaine contemporaine en toute indépendance. Et dans le but de publier nos écrits en toute liberté. Cette activité fait partie de mon engagement en faveur de la renaissance africaine, car pour valoriser notre culture, nous devons laisser des traces. Je voulais aussi permettre à des auteurs africains de montrer leur création. Notre seule exigence est l’esthétique littéraire ou encore l’intérêt de la thématique proposée qui entre en résonnance avec le patrimoine culturel africain. En tant que poète écrivain, j’ai ouvert le catalogue, en publiant plusieurs titres, mais rapidement nous avons publié plusieurs auteurs dans différents genres littéraires (théâtre, poésie, essai, roman). Nous avons créé un système coopératif, en accord avec les auteurs et en unissant nos réseaux pour rayonner le plus possible et pour permettre de rendre visible la littérature africaine contemporaine. Nous fonctionnons en toute indépendance, avec nos propres fonds et les ventes que nous effectuons.
Vos écrits tournent pour l’essentiel autour de la renaissance africaine. Qu’est-ce qui vous attire tant dans ce concept ?
Pour moi, l’acte le plus important est celui de contribuer à la réécriture du récit africain. Cela fait partie de mes engagements, de ce que je suis et de ce que je défends depuis trente ans. Par mes voyages et mes déplacements, je me rends compte qu’il y a encore beaucoup à faire pour valoriser notre culture et notre altérité. J’ai vécu aux Antilles, mais surtout en France, et la question culturelle africaine est souvent encore dévoyée. En tant qu’enseignant même, je défends ce que j’appelle “la justice cognitive’’, une démarche qui consiste à prendre en compte les trajectoires plurielles et toutes les variations de l’héritage historique. Et la pensée africaine est très présente, partout dans le monde. C’est vrai, vous avez raison, tout ce qui anime mes écrits est la pensée panafricaine. Tout ce que j’écris se retrouve autour de la prise en compte des valeurs culturelles africaines. Car la renaissance africaine passe par la réhabilitation de notre patrimoine historique, culturel et social. Notre civilisation a subi des génocides, probablement les plus longs de l’histoire. Donc, c’est à nous de le dire et de rétablir la vérité. Je sais que nous sommes les bâtisseurs de la terre et je continue de lutter contre les usurpateurs de notre conscience historique, les marchands de famine, de guerres et de génocides. J’ai beaucoup étudié les pères fondateurs du panafricanisme et je trouve cette cause juste, car elle remet en jeu, d’une certaine manière, la question de la pensée unique qui est une uniformisation du monde qui est dérangeante et dangereuse. Cela peut paraître naïf, mais je crois profondément que, si nous retrouvons notre propre langue, notre propre musique, sans chercher à imiter, nous sortirons de l’impasse économique et sociale dans laquelle nous nous trouvons.
Vous avez revisité, à votre manière, quelques grands ouvrages africains comme “Une si longue lettre’’ devenu, sous votre plume, “Une si longue parole’’. Qu’avez-vous voulu montrer à travers les histoires racontées dans ces romans ?
Les titres que je revisite sont des clins d’œil au patrimoine littéraire africain. Je construis toujours mes récits en trilogie, avec, en tête, une série assez longue qui me permet d’aborder plusieurs sujets : l’exil et la trahison dans “L’ami dont l’aventure n’est pas ambigüe’’ et l’héritage et la transmission éducationnelle dans “Les soleils de nos libertés’’. J’essaie toujours de créer plusieurs voix pour étendre mon propos. Avec “Une si longue parole’’, je voulais une voix unique et féminine, comme un hymne de créativité et d’espoir. Fatimata est la seule héroïne du récit, c’est par sa voix construite au “je’’, par ses sentiments que nous suivons son destin et ses choix. Je voulais construire un personnage dense, complet, en lui laissant tout le fil du récit, qu’il n’y ait pas de rupture entre sa parole et les évènements qu’elle traverse. Elle est devenue pour moi une incarnation réelle du combat pour la justice. Elle appartient au panthéon de mes personnages, au même titre que Mariam Asta ou Nabou Diallo dans “L’ami dont l’aventure n’est pas ambigüe’’. Ce sont, pour moi, des personnages majeurs de la trilogie romanesque. À travers les références historiques et culturelles africaines, je voulais rappeler, pour laisser des traces de notre mémoire, que ce l’on nous propose aujourd’hui comme modèle de société ne correspond à rien de nos valeurs de justice, d’équité et d’harmonie. L’Almaamiyat de Ceerno Souleymane Ball évoqué dans “Une si longue parole’’ devrait être porté comme le symbole des valeurs qui sont les nôtres et que nous devons absolument défendre pour conduire un changement pour la renaissance, la créativité et l’intégrité. À travers l’histoire de Fatimata, je cherche toujours à dénoncer la traitrise morale, la faillite du système politique, l’absence d’éthique, la corruption, la médiocrité ambiante du pays qui ne permettent plus l’harmonie et l’espérance.
Vous revisitez souvent, dans vos ouvrages, des tranches de l’histoire africaine. Que cherchez-vous à montrer ou à démontrer ?
Ce que j’ai dit précédemment, à rétablir la réalité africaine. Je cherche à ce que notre histoire ne soit plus l’affaire des autres, sans écarter pour autant les échanges culturels que chaque civilisation connaît. À travers les genres littéraires que j’explore, je m’attache à parler de la culture africaine comme un outil de compréhension de l’humain. C’est l’occasion aussi, pour moi, de rétablir un certain nombre de vérités concernant notre historicité, nos luttes, nos sensibilités plurielles, notre créativité et notre imaginaire propre. Ce que je revendique, c’est l’altérité des cultures. Une civilisation n’existe que par rapport aux unes et aux autres. Il n’existe pas de pensée unique qui serait la seule réponse au monde. Il existe des mouvements pluriels qui éclairent toute l’humanité dans des va-et-vient permanents. Et si la différenciation culturelle existe, la conscience humaine est-elle très commune à l’ensemble des individus qui se rassemblent autour des valeurs fondatrices de l’humanité.
Poète, vous avez dédié beaucoup de textes aux femmes. Comment vous sentez-vous face à toutes les agressions dont sont actuellement victimes des Sénégalaises ?
En effet, j’ai beaucoup écrit sur les femmes, car elles sont, pour moi, le cœur de nos sociétés et elles incarnent la créativité qui est la nôtre. Rappelons-nous que, dans nos valeurs, la société africaine est matrilinéaire. Et les femmes étaient et sont, toujours, au centre de notre organisation sociale. Dans “Le Songe des Flamboyants de la Renaissance’’, un recueil que j’ai dédié à toutes les femmes qui portent les flambeaux de l’humanité, j’ai écrit plusieurs textes sur les reines historiques d’Afrique et leur combat. J’évoque l’histoire des femmes africaines, la reine Ndatté Yalla du Walo, sa sœur Djombött Mbodj, le sacrifice des femmes de Nder qui ont préféré mourir que de se soumettre. Je parle aussi de la princesse Yennenga, de la reine Zingha, de la reine Pokou car, pour moi, toutes ces femmes sont le symbole de nos valeurs de justice et de dignité. Et aussi pour ce recueil, trois femmes écrivaines ont apporté leur contribution, leur analyse littéraire et j’en suis très fier, car ce sont des grandes dames de la littérature : Aminata Sow Fall, Ramatoulaye Diagne Mbengue et Marie-Louise Diouf-Sall. Pour les agressions envers les femmes qui se multiplient en ce moment au Sénégal, je suis tout simplement horrifié. La violence envers les femmes est malheureusement une réalité qui est peut-être la conséquence de notre société exsangue et sans repères solides. Je vois bien la misère qui grandit de plus en plus dans les rues de Dakar et cela produit de grandes catastrophes humaines. Pour rester dans l’art, je pense en ce moment à Mati Diop, notre jeune cinéaste franco-sénégalaise, nièce du grand Djibril Diop Mambéty et fille de Wasis Diop, qui vient de recevoir le Grand Prix du festival de Cannes pour son film “Atlantique’’, un film qui évoque cette misère, la précarité de la population sénégalaise et la désespérance de la jeunesse qui s’embarque sur les pirogues, faute de mieux. L’élite continue d’ignorer ces questions extrêmement graves et je suis révolté par le mépris qu’elle affiche. En tout cas, je suis heureux de la distinction qu’a reçue Mati Diop et je pense à Djibril Diop Mambéty qui disait : “Le cinéma a la chance d’avoir l’Afrique pour penser au futur.’’ Alors restons résolument optimiste !