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9 août 2025
LE FORUM SOCIAL EN GUERRE CONTRE SUEZ
En plus de lancer une campagne internationale de dénonciation contre Suez, le forum va saisir l’Ofnac, l’Armp et les autorités à propos du dossier de l’appel d’offre du contrat d’affermage de l’eau
Le forum social du Sénégal a organisé, ce jeudi, une conférence de presse pour informer l’opinion sur les nouvelles mesures dans le dossier de l’appel d’offre du contrat d’affermage de l’eau. En plus de lancer une campagne internationale de dénonciation contre Suez, le forum va saisir l’Ofnac, l’Armp et les autorités.
Le forum social sénégalais soupçonne l’entreprise française Suez de corruption, dans le brulant dossier d’appel d’offre international pour le contrat d’affermage lancé par l’Etat du Sénégal, en décembre 2016. En conférence de presse, ce jeudi, des responsables du forum social se disent prêts à porter l’affaire devant la justice internationale. Le forum réclame, entre autres, la suspension de la procédure, la mise en place d’une commission d’enquête autonome et citoyenne pour élucider les rumeurs et suspicions. De retour du forum de l’eau tenu les 13 et 14 mai dernier à Paris, Mamadou Mignane Diouf et ses camarades ont lancé une campagne internationale de dénonciation contre Suez. Le forum de Paris fut une occasion pour rencontrer les partenaires dans le but d’internationaliser la campagne de dénonciation. Il a ainsi rencontré des organisations s’activant dans le domaine de l’eau, comme la fondation Danielle Mitterrand-Droit à l’eau, l’association Survie, le bureau du Forum Alternatif Mondial Eau (FAME). Il a également saisi Transparency international, Médiapart et a déposé une plainte à l’OLAF (office de lutte antifraude) à Bruxelles pour porter l’affaire devant la juridiction internationale. Il est également prévu de saisir l’Ofnac, ainsi que les partenaires au développement qui accompagnent l’Etat du Sénégal. En attendant que ses revendications soient entendues, le forum continue sa campagne de dénonciation auprès de toutes les institutions compétentes et envisage de publier un livre bleu sur le dossier. Le forum a, par ailleurs, saisi de nouveau l’ARMP pour lui faire part de ses craintes de “voir ce dossier finir dans la nébuleuse totale “.
Un dossier qui n’en finit pas
Trois ans après le lancement de l’appel d’offre international de l’Etat pour le contrat d’affermage d’eau, les résultats d’attribution restent encore inconnus. Trois entreprises, à savoir Sde, Suez et Véolia, ont été présélectionnées pour l’attribution de l’offre. Sur ces trois candidatures, la SDE avait fourni, selon les autorités étatiques, l’offre la plus avantageuse et moins coûteuse pour les ménages sénégalais. En effet, l’entreprise sénégalaise avait proposé 285,9 FCFA le m3 d’eau contre 298, 5 FCFA pour son concurrent Suez et 366,3 FCFA pour Véolia. Pour les coûts de branchement, également, la SDE avait proposé 90 000 franc FCFA contre 231 000 franc CFA pour Suez. Selon le forum civil, ces différences de prix entre les deux offres représenteraient un manque à gagner pour le Sénégal de 50 milliard de FCFA, sur la période du contrat d’affermage qui est de 15 ans. C’est pourquoi, le forum social ne comprend pas le choix de l’ancien ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement Mansour Faye qui avait décidé d’attribuer l’adjudication provisoire à Suez, en dépit des désavantages pour le Sénégal. D’où les soupçons de corruption sur ce dossier.
En plus, l’entreprise française a fait un don de plusieurs véhicules, au même moment, à la maire de Saint-Louis dirigée par le même ministre. Une coïncidence plus que troublante, pour les membres du forum social. “En 2016, lorsque le gouvernement lançait l’appel d’offre, Suez a remis, au mois de mars de la même année, plusieurs véhicules à la ville de Saint-Louis qui ont été officiellement réceptionnés par le maire de la ville, qui se trouve être le ministre de l’Hydraulique.
Pourtant, jusqu’à cette date, Suez n’avait aucune activité liée à l’environnement au Sénégal pouvant expliquer et justifier une donation de cette nature. Est-ce une simple coïncidence ? Un hasard de générosité ? Le doute est là et nous suspectons un amadouement, une corruption, au vu de l’instance et de l’acharnement par lesquels des personnes veulent, vaille que vaille, attribuer ce marché à Suez’’, a déclaré Mamadou Mignane Diouf, coordonnateur du forum social Sénégal. Toujours pour montrer les raisons d’un tel doute sur l’honnêteté et de l’impartialité dans le traitement du dossier, le forum cite la déclaration du directeur général de Suez, Bertrand Camus, qui avait soutenu via le magazine Jeune-Afrique que son groupe avait déjà mis beaucoup de millions d’euro dans cet appel d’offre et qu’il n’était pas prêt à perdre. Le forum social a donc cherché à rencontrer le DG de Suez pour lui signifier leur crainte, mais ce dernier n’a pas encore répondu à leur sollicitation
ALIOU CISSÉ PRUDENT
Pour la Can 2019, le sélectionneur national a publié ce vendredi une liste élargie de 25 joueurs, marquée par le retour de Saliou Ciss, Henri Saivet et Abdoulaye Diallo - Les Lions démarrent leur stage de préparation mardi à Saly
Le sélectionneur national, Aliou Cissé, a publié ce vendredi, en conférence de presse, une liste 25 joueurs en vue de la CAN 2019 prévue en Egypte du 21 juin au 19 juillet.
Cette liste est marquée par le retour du défenseur Saliou Ciss (Valenciennes, ligue 2 française), de l’attaquant Henri Saivet (Bursaspor, élite turque) et du gardien Abdoulaye Diallo (Rennes, élite française).
Les Lions démarrent le stage de préparation mardi à Saly (Mbour, ouest).
Le Sénégal est logé dans la poule C, avec l’Algérie, le Kenya et la Tunisie.
Voici la liste des joueurs sélectionnés :
-Gardiens : Alfred Gomis, Edouard Mendy, Abdoulaye Diallo
LE GENERAL MAMADOU NIANG, A LA TETE DE LA COMMISSION POLITIQUE
Le Général Mamadou Niang, présent au lancement du dialogue national mardi au Palais, a été choisi par consensus pour assister Famara Ibrahima Sagné, chargé de piloter ledit dialogue national.
Famara Ibrahima Sagna choisi par le président Macky Sall pour piloter le dialogue national mardi, les quatre personnalités devant travailler avec lui pour le volet politique, sont connues. Il s’agit du général Mamadou Niang, ancien ministre de l’Intérieur, des professeurs Babacar Kanté et Alioune Sall, et de M. Abdou Mazide Ndiaye de la société civile, ancien patron du comité national de veille des élections de 2012.
Le Général Mamadou Niang, présent au lancement du dialogue national mardi au Palais, a été choisi par consensus pour assister Famara Ibrahima Sagné, chargé de piloter ledit dialogue national. L’ancien ministre de l’Intérieur et ancien président du défunt Onel (Observatoire national pour les élections), sera accompagné dans cette tâche par trois autres personnalités pour conduire les travaux du cadre de concertation sur le processus électoral. Il s’agit notamment du Professeur (Pr) Babacar Kanté de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, du Pr Aliou Sall, juge à la Cedeao, et enfin de Mazide Ndiaye de la société civile. Babacar Kanté est ancien vice-président du Conseil constitutionnel et doyen honoraire de la Faculté de droit de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Quant au Professeur Alioune Sall, avocat, il est agrégé en droit et ancien doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l‘université Cheikh Anta Diop, actuellement juge à la Cour de justice de la Cedeao à Abuja, au Nigeria.
Abdou Mazide Ndiaye, personnalité connue de la société civile sénégalaise, a aussi été nommé pour accompagner le Général Niang. La nouvelle équipe aura en charge de mener le processus électoral, les échanges sur la loi sur le parrainage et toutes les autres questions politiques qui intéressent la classe politique. L’installation des membres de la Commission cellulaire chargée de conduire les travaux sur le processus électoral est prévue aujourd’hui, vendredi 31 mai 2019.
La cérémonie sera présidée par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, au niveau de conférence de la Direction générale des élections, sise à la Cité Police. Pour rappel, le dialogue national a été ouvert mardi 28 mai, à Dakar, sous la présidence de Macky Sall. Famara Ibrahima Sagna, ancien ministre sous Diouf, a été nommé président du comité de pilotage. Il sera chargé de chapeauter toutes les commissions.
LE REQUISITOIRE DE SONKO
Ousmane Sonko, le leader de Pastef-Les Patriotes, a dressé un réquisitoire sans complaisance contre le régime avant-hier, mercredi 29 mai.
En conférence de presse, le candidat arrivé troisième à la dernière présidentielle a taxé les concertations lancées par Macky Sall de « mise en scène » et de « cirque », voire de « manœuvre pour se décharger de la situation catastrophique du pays ». La classe politique n’a pas été épargnée dans ce réquisitoire, en premier lieu les membres du Front de résistance nationale (Frn) qui ont répondu à l’appel de Macky Sall. Des responsables dont l’attitude est assimilable, selon Sonko, à une certaine « duplicité ».
Moins de vingt-quatre heures après le lancement officiel du dialogue national par le président Macky Sall, son ancien challenger à la magistrature suprême Ousmane Sonko a tenu à réitérer son refus catégorique de répondre à la main tendue aux dites concertations nationales dites inclusives. En conférence de presse organisée au siège de sa formation politique à Dakar, mercredi 29 mai 2019, le leader de Pastef-Les Patriotes a dit sans ambages que son partie et ses alliés ne vont pas participer au dialogue national initié par le président de la République. Un dialogue qu’il a d’ailleurs qualifié de « mise en scène ». Ousmane Sonko a tenu à faire savoir dans la foulée que rien ne justifiait d’ailleurs l’organisation de ces concertations. « Nous ne sommes pas en guerre, il n’y a aucun besoin de faire un dialogue national », a dit le patron de Pastef.
Poussant plus loin sa diatribe contre le régime en place, l’ancien candidat malheureux à la présidentielle du 24 février dernier s’est dit convaincu que le dialogue appelé par le président Macky Sall est « une manœuvre pour se décharger de la situation catastrophique du pays ». C’est ainsi qu’il a relevé, face à la presse : « Nous assistons à un vaste cirque sous prétexte d’un président neutre…Le premier objectif de ce dialogue est une manœuvre pour se décharger de la situation catastrophique du pays. Il cacherait la réalité des finances publiques. Avec un gap budgétaire à ce jour de plus de 100 milliards et qui, s’il n’est pas résorbé, se portera, d’ici la fin de l’année, à 340 milliards ». Dans cet exercice de disqualification du dialogue initié par Macky Sall, Ousmane Sonko ne manquera pas de brocarder les personnalités indépendantes mises en selle à l’occasion.
Aussi dira-t-il, « Je n’ai rien contre ceux qui ont été désignés. Où étaient-elles, ces personnalités crédibles, pendant les 7 ans que Macky Sall foulait du pied les règles fondamentales et sacrées de notre consensus national. On n’en a jamais entendu un seul, ne serait-ce que faire une tribune pour rappeler à l’ordre Macky Sall par rapport à ses dérives. Ils étaient où, quand par manque de patriotisme, le même Macky Sall livrait notre économie aux intérêts étrangers et vandalisait nos ressources naturelles dans une gestion nébuleuse et clientéliste ? ». Le leader du Pastef ne manquera d’avertir les Sénégalais qui doivent s’attendre, selon lui, à souffrir durant les cinq prochaines années. Et cela pour la bonne raison, d’après lui, que « les choix à la base ont été mauvais. Macky Sall a atteint ses limites et veut se baser sur ce prétendu dialogue, et demander à d’autres acteurs d’endosser et d’assumer à sa place. Il est clair maintenant que l’Etat n’a pas les ressources nécessaires pour organiser les élections locales de 2019. C’est cela qu’ils veulent cacher».
Le Frn mis au « ban »
La conférence de presse d’avant-hier, mercredi, a été aussi l’occasion pour Ousmane Sonko de se démarquer du Front de résistance nationale (Frn) dont les représentants au dialogue assuraient avoir reçu l’onction de tous les quatre candidats à la dernière présidentielle pour participer au dialogue lancé par le chef de l’Etat. Tirant sur l’opposition qui a répondu à l’appel au dialogue sous la bannière du Frn. Il a parlé de fait de « la duplicité d’une certaine opposition, et même de l’incohérence de cette opposition ». En effet, pour Ousmane Sonko, « on ne peut pas avoir crié après les élections, pour dire que nous ne reconnaissons pas, et être les premiers à se bousculer, aller dire M. le Président ici, M. le Président là-bas. Ils sont tous pressés de serrer la main du Président ». Et le leader de Pastef de poursuivre : « Nous respectons la liberté de chaque organisation politique dans l’opposition, de ses choix. Mais aller au dialogue, soyons clairs, c’est être en collision avec Macky Sall ou à une forme de ralliement. Celui qui se dit élu à l’élection présidentielle de février 2019 est supposé l’être suite au programme politique proposé aux Sénégalais. Dans un Etat de droit, après les élections, il n’y a que deux camps politiques, ceux qui gouvernent et ceux qui s’opposent. Après, il y a la Société civile, les citoyens. Mais politiquement, il y a deux camps ». En conclusion, le candidat arrivé en troisième position à la présidentielle avec près de 15 % des suffrages assénera: « On ne peut pas avoir de camp hybride. Il faut que ce soit très clair. Et chacun maintenant doit faire son choix. On s’oppose ou on est avec Macky Sall. Mais je ne suis pas ici, je ne suis pas là-bas. Cà, c’est essayer de tromper le peuple ».
«L’ENJEU EST DE NE PAS RESTER DANS LES MAILLES DU PASSE»
El Hadji Hamidou Kassé conseille Sonko, Idy et autres à rejoindre cette même dynamique, parce que prévient-il, «s’en exclure ou être dans une posture de défiance n’est pas politiquement productif».
El Hadji Hamidou Kassé, refait le débat. le ministre, conseiller en charge de la communication à la présidence de la République, s’est entretenu avec sud Quotidien, quarante-huit heures après le démarrage du dialogue national, initié par le président de la République Macky Sall. et, l’ancien journaliste reste dans la dynamique du «Macky», en appelant toutes les forces vives de la Nation à se «tourner résolument vers l’avenir sans rancune, remords ou aigreur». parce que, selon lui, «l’enjeu, pour notre pays et notre peuple, est de ne pas rester dans les mailles du passé au point d’oublier que ce n’est pas une posture productive». D’ailleurs, M. Kassé préfère garder l’espoir que Me Abdoulaye Wade va finir par rejoindre «la dynamique initiée par son successeur». Mieux, il conseille Sonko, Idy et autres à rejoindre cette même dynamique, parce que prévient-il, «s’en exclure ou être dans une posture de défiance n’est pas politiquement productif».
El Hadji Hamidou Kassé, vous êtes ministre, conseiller en charge de la communication à la présidence de la République. le 28 mai dernier, la quasi-totalité de la classe politique et d’autres acteurs de notre société ont répondu à l’appel du Chef de l’état sur le dialogue national. Pensez-vous que cette fois sera la bonne, après plusieurs tentatives infructueuses ?
A entendre les échos, c’est tout le peuple sénégalais qui se réjouit de l’initiative du Président de la République. La journée du 28 mai fut donc historique car, des acteurs qui n’ont pas toujours l’habitude de se rencontrer et de se parler, ont accepté de partager un même espace et d’échanger en toute liberté. Toutes les forces vives étaient là, certaines adversaires les unes les autres mais, soucieuses ensemble de trouver des consensus dans le processus du dialogue voulu par le Chef de l’Etat. Par ailleurs, il faut faire la différence entre le dialogue politique et le dialogue national. Certes, certains compatriotes de l’opposition avaient rejeté la main tendue du Président de la République, notamment autour du processus électoral. Mais nous pouvons, à présent, considérer que c’est le passé. Regardons donc résolument vers l’avenir sans rancune, remords ou aigreur.
Le Sénégal a eu droit à un code consensuel en 1992 avec le juge Kéba Mbaye. l’ancien président de la République, Abdou Diouf n’avait pas jugé nécessaire de toucher à une seule virgule des travaux. le président Sall pourrait-il agir ainsi avec Famara Ibrahima Sagna qui semble faire l’unanimité ?
D’abord, le choix porté sur l’ancien ministre et Président du Conseil économique et social, notre compatriote Famara Ibrahima Sagna, est judicieux. Il faut saluer le consensus autour de cet homme qui a été actif et discret dans le dénouement de plusieurs situations de cristallisation dans notre pays. Oui, le Président Sall a déclaré que tous les consensus issus de ce processus d’échange entre les forces vives de la Nation seront mis en œuvre. Encore une fois, ce dialogue est à la fois politique, économique, social. Il touche à toutes les dimensions de la vie n o t r e s o - ciété. Il n’est donc pas que politique ou limité au processus électoral. Ce ne sont que des aspects, certes importants, mais tout de même des aspects d’une dynamique globale, plurielle, inclusive. Faisons confiance à tous les acteurs qui ont donné la preuve de leur capacité de s’élever en hauteur pour ne considérer, dans les propositions à venir, que l’intérêt du pays.
d’aucuns se sont permis de douter de la sincérité du Chef de l’état, en invoquant le sort qu’il avait réservé aux conclusions de la Commission nationale de la Réforme des institut i o n s (CNRi) dirigée par le professeur amadou Makhtar Mbow et composée par d’éminentes personnalités. le Conseiller juridique du président Sall d’alors, Ismaïla Madio Fall, avait soutenu que Mbow et Compagnie avaient outrepassé leurs compétences. or, au regard du décret fixant les orientations, il n’en était rien. Que répondez-vous ?
Attention, d’abord, le Chef de l’Etat n’a jamais dit qu’il appliquerait intégralement les recommandations de la Commission. Ensuite, comme je le disais tantôt, il faut savoir regarder résolument vers l’avenir, être positif et affirmatif lorsque l’enjeu le recommande. Et l’enjeu, pour notre pays et notre peuple, est de ne pas rester dans les mailles du passé au point d’oublier que ce n’est pas une posture productive.
le président Sall avait émis le souhait de voir ses prédécesseurs, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade apporter leur contribution. le premier reste aphone ou du moins publiquement. Quant au second, il a fixé des conditions de participation au dialogue avec notamment, la révision du procès de Karim Wade et la libération de Khalifa Ababacar Sall ? Qu’en pensez-vous ?
Les Présidents Diouf et Wade ont joué un rôle capital dans l’histoire de notre pays. Le Président Sall a beaucoup de considération pour eux. Il sait que leur contribution sera précieuse et très utile pour ce processus de dialogue inédit dans notre pays. C’est pourquoi il a souhaité leur implication. Mais, le fait de ne pas être physiquement présent à la journée du 28 n’est pas le plus important. Le Président Diouf s’est retiré de la vie publique certes, mais je suis sûr qu’il bénit l’initiative du Président Sall. Le Président Wade est encore dans le champ politique. Nous gardons l’espoir qu’il rejoindra la dynamique initiée par son successeur.
L’actuelle maire de Dakar, Soham Wardini a aussi demandé la libération de Khalifa Sall. Mais le président Sall a répondu en précisant qu’il ne peut intervenir que quand toutes les voies de recours seront épuisées. Pourtant un débat sur des délinquants n’ayant pas droit à la grâce fait rage au Sénégal. C’est le cas par exemple dans l’affaire de Mamadou Oury Diallo ?
Ce que le Président de la République a dit est tout à fait plausible. Je ne suis pas juriste pour aller dans le fond de votre question. Je dois juste vous dire que le Président m’inspire une confiance intacte. C’est un homme d’équilibre et de justice, attentif au bruit de fond de notre société dans la diversité de ses composantes. N’a-t-il pas dit avec force que la démocratie ne saurait être réduite à une confrontation permanente entre opposition et pouvoir, entre majorité et minorité ?
M. le Ministre, Ousmane Sonko, arrivé à la 3ème place de la présidentielle du 24 février dernier, a fait une sortie au vitriol pour récuser le dialogue, mettant en avant, les différentes attitudes du président Sall depuis les assises nationales. Quel commentaire en faites-vous ?
Lors de la journée du 28 mai, l’ensemble des composantes de notre Nation ont répondu à l’appel du Président de la République. Les centrales syndicales des travailleurs, toutes les organisations patronales, tous les grands blocs politiques de la majorité, de l’opposition et des non alignés, toutes les organisations de la société civile en vue, toutes les institutions de la République, l’ensemble des associations d’élus, les acteurs culturels ainsi que de nombreux universitaires, les mouvements de jeunes et de femmes, les chefferies religieuses et coutumières étaient là et ont pu échanger librement et utilement. C’est, à mon avis, cela l’essentiel. Je pense, très sincèrement que ceux qui sont en dehors de cette dynamique doivent l’intégrer. Vous savez, la politique, c’est d’abord et surtout la capacité à saisir les exigences d’une séquence de l’histoire et d’en tirer des conséquences pratiques. Lorsque l’enjeu touche à des composantes aussi nombreuses et diverses de notre société, il devient national. S’en exclure ou être dans une posture de défiance n’est dès lors, pas politiquement productif.
En plus d’Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Madické Niang, n’ont pas répondu présent. le pds et certains partis politiques non plus. Vous dites tant pis ou vous allez demander à Famara Ibrahima Sagna de continuer les négociations pour que tous puissent y prendre part ?
Je ne suis pas dans le décompte épicier. Je répète juste que lorsqu’un enjeu est national, s’en exclure n’est pas politiquement productif. Croyez-vous sincèrement que le défi sécuritaire, la modernisation de notre démocratie, la prise en charge consensuelle du social, c’est-à-dire du vécu quotidien des populations, l’avenir de la jeunesse du Sénégal, devraient s’encombrer de nos susceptibilités ?
M. Kassé, le président Sall a aussi surpris plus d’un en supprimant le poste de premier ministre, scindant le département de l’économie et des finances en deux, avec comme motif une gouvernance «Fast-track». Pourtant les présidents Senghor et Diouf qui l’avaient essayé avant lui, avaient fini par revenir à la case de départ en restaurant cette sorte de «fusible». D’aucuns soutiennent que la seule motivation du président Sall est d’éviter un numéro 2 dans l’appareil étatique ?
Le débat sur la suppression du poste de premier ministre relève du passé, il me semble. Le Chef de l’Etat définit la politique de la Nation. Il est tout à fait habilité, dans les limites fixées par la Constitution, de mettre en place le dispositif institutionnel qu’il juge efficace pour mettre en œuvre la politique définie. Il n’y a donc, aucune autre considération en dehors de cet objectif d’efficience et d’efficacité pour intensifier les acquis, ouvrir de nouveaux chantiers et apporter un mieux au vécu des populations
il y a aussi les disparitions des motions de censure et défiance. or, il est retenu qu’en cas de «crise», le président de la République peut dissoudre l’assemblée nationale. au finish, c’est l’assemblée nationale qui perd son pouvoir de contrôle pendant qu’on renforce davantage les prérogatives du président de la République ?
Attention, j’ai discuté avec de nombreux parlementaires sénégalais, et aussi ceux d’un pays qui a une longue tradition parlementaire, lors d’un récent voyage. En fait, la réforme introduite par le Président est très équilibrée. La motion de censure disparait mais aussi, le pouvoir de dissolution de l’Assemblée nationale qu’avait le Président de la République. On en revient au principe de réalité.
Vous êtes aussi journaliste. les médias traversent une crise sans précédent. or, ils constituent un maillon essentiel dans la consolidation de la démocratie et le pluralisme. Que comptez vous faire pour sauver le secteur ?
Disons ancien journaliste (rires). Il y a deux niveaux de réponse. D’abord, le Chef de l’Etat a décidé de mettre en place un Fonds d’appui au développement de la presse. C’est une piste très sérieuse. Ensuite, c’est aux patrons et professionnels de médias de renforcer leur compréhension du nouveau contexte marqué par l’essor de la presse en ligne et des réseaux sociaux devenus aussi de véritables supports de production et de diffusion de l’information. La crise des médias classiques est réelle. C’est la raison pour laquelle plusieurs groupes dans les pays développés s’orientent de plus en plus vers un concept intégré de l’entreprise de presse basé sur la maitrise du digital. Il s’agit donc, pour vous qui opérez dans les médias, d’avoir une claire conscience des mutations, des enjeux culturels et technologiques et des défis nombreux induits par le numérique.
Vous êtes également membre de l’Apr. Votre parti fonctionne sans structuration. ou du moins, elle est horizontale. Après son président, Macky Sall, tout le monde semble être au même pied. Ce qui n’est pas loin d’une armée mexicaine et qui fait qu’on assiste à toutes sortes de dérives verbales. N’est-il pas temps de faire comme tout le monde ?
L’APR est le fruit d’une conjoncture très singulière. C’est un parti qui a fonctionné d’une certaine manière comme une organisation clandestine de peur d’être décapitée (rires). Oui, c’est vrai que nous fonctionnons comme un «réseau social» même si, tout de même, nous avons des instances de direction. Il y a en notre sein le débat sur la nécessité ou pas de structurer le parti. C’est une question de fond et elle exige de se méfier des réponses simplistes. Je ne crois pas, dans tous les cas, que l’APR puisse se structurer comme parti classique. Il faut continuer la réflexion pour aboutir à un schéma organisationnel qui allie la contrainte organisationnelle, ce qui est le propre du parti classique au sens léniniste, et la liberté, ce qui oblige à s’adapter à la nouvelle modernité induite par les réseaux sociaux.
M. le ministre, nous allons vers la Coupe d’Afrique des nations. Ce sera la 15ème participation du Sénégal depuis 1965. La remise du drapeau national est prévue le 7 juin prochain. Quelles sont les attentes du Chef de l’état cette année ?
Le Chef de l’Etat encourage l’équipe nationale et l’encadrement. Nous avons tout ce qu’il faut aujourd’hui pour aller le plus loin possible et, pourquoi pas, jusqu’à la victoire. L’Etat, quant à lui, assumera l’obligation de moyens dans la droite ligne de ce que le Président de la République fait pour le sport depuis 2012
Par Abib Ndao
DIALOGUE NATIONAL : FORMAT NON REPUBLICAIN, LE SENS EST AILLEURS
Le format du dialogue national n’est pas républicain, sauf à invalider toutes les institutions de la République dont la fonction est concourir à créer des ‘’espaces pacifiés’’, indispensables à l’expression plurielle des populations
Le format du dialogue national n’est pas républicain, sauf à invalider toutes les institutions de la République dont la fonction est concourir à créer des ‘’espaces pacifiés’’, indispensables à l’expression plurielle des populations, à la mise en œuvre de mécanismes de régulation pour empêcher les iniquités, les abus, les injustices, bref à l’exercice des droits et devoirs citoyens de contrôle des gouvernants.
Ces institutions existent même au niveau local : les collectivités locales ont des conseils et le législateur a prévu la mise en place de cadres de concertation pour créer les conditions d’un ‘’dialogue local’’ autour des urgences et priorités locales. Il a même mis en place ‘’un haut conseil ‘’ au niveau central.
Les hommes politiques qui paradent ou qui se font désirer dans ce conclave, sont-ils présents dans ces instances locales de régulation ?
Sur le plan national, à quoi servent l’Assemblée nationale, le conseil économique social et environnemental, la médiature, la CENA ? S’ils ne servent à rien, c’est notre démocratie elle-même qui pose problème. Sommes-nous une démocratie ? Sommes-nous en apprentissage ?
Mais de quoi s’agit –il quant au fond ? Quel est le contenu et l’urgence d’un tel ‘’machin’’ qui ne saurait se comprendre que dans un contexte de crise qui menacerait la stabilité nationale ?
A entendre les premières interventions on penserait plutôt à un ‘’Ndeupp’’ National ou, pour employer une expression que les jeunes comprendraient mieux, un brainstorming, fourre-tout qui porterait sur tout et rien, jusqu’à l’injonction de libérer un prisonnier ! Savent-ils ce qu’ils font ?
Que oui ! A propos de nos hommes politiques, je voudrais, pour reprendre la belle formule de Césaire,‘’ penser dangereusement’’ : tout est politique ; tout est calcul et poudre aux yeux . Il s’agit d’un ‘’dialogue des politiques et affiliés’’, avec, en ligne de mire les échéances électorales proches et/ou prochaines.
Et donc des questions entêtées qui signent ou signalent les limites, les incompétences ou le machiavélisme (plutôt l’en-deca) de la classe politique et de son appendice, la société dite civile : le fichier électoral, le parrainage, le conseil constitutionnel/Cour suprême, le Ministre de l’intérieur et tutti quanti ; les points d’achoppement récurrents depuis l’aube de notre démocratie. J’ajouterais un point qui ne sera surement pas évoqué : le nombre délirant de partis politiques, d’alliances, de non alignés et d’alignés… De la folie. Mais une’’ folie ‘’conquise de haute lutte par ces’’ icônes’’ dont la seule ‘’légitimité’’ est d’avoir séjourné à Rebeuss à l’issue d’une manifestation dont l’objectif était justement de provoquer une arrestation qui hisserait au panthéon des héros nationaux ,porte-parole du peuple. Du peuple !
Que Macky veuille, à l’entame de son dernier mandat, engager des réformes structurelles fortes pour stabiliser et solidifier davantage nos institutions, soit. Mais le dialogue national auquel il fait appel n’est pas une voie républicaine ni une instance démocratique. Les instances démocratiques sont constituées et non constituantes. Sans contester sa bonne volonté, on peut se demander ce que concrètement, on pourrait attendre de ces messes profanes. On a entendu un’ ’expert politique’’ professer que les demandes de l’opposition sont légitimes : le choix d’un modérateur ‘’neutre’’ et l’application des décisions qui en sortiraient. Ahurissant ! Comment un ‘’machin’’ qui ne figure dans aucune nomenclature de l’Etat, peut-il prendre une décision qui nous engagerait tous, ipso facto ?
Là, on est en plein délire ou dans une incompétence inquiétante quand on sait que ce sont ces ‘’appareillages désarticulés’’ qui dirigent ou prétendent diriger notre pays !
Je ne sais pas d’où viendront les voix et actions qui remettraient notre pays sur les bons rails, mais il faudrait les chercher ailleurs dans notre pays ; et c’est valable pour ceux qui ont répondu comme ceux qui ont décliné !
par Abib ndao
CISSE, A L’HEURE DU CHOIX
L’équipe nationale du Sénégal, qui sera à la Coupe d’Afrique des nations (21 juin au 19 juillet prochain en Egypte) prendra forme à partir de ce vendredi 31 mai à l’occasion de la publication de la liste des lions qui sera effectuée par Aliou Cissé
L’équipe nationale du Sénégal, qui sera à la Coupe d’Afrique des nations (21 juin au 19 juillet prochain en Egypte) prendra forme à partir de ce vendredi 31 mai à l’occasion de la publication de la liste des lions qui sera effectuée par Aliou Cissé. s’il reste dans la dynamique des éliminatoires, cette ultime présélection, ne devra pas connaitre de surprises majeures. Le sélectionneur des lions, qui a déjà donné le ton, entend jouer la carte de la continuité avec trois ou quatre changements dans ses choix.
La Liste des joueurs qui vont défendre les couleurs du Sénégal à la Can en Egypte sera connue ce vendredi 31 mai. Le sélectionneur des Lions fera face à la presse pour arrêter une liste capable d’aller remporter le trophée continental au soir du 19 juillet au Caire. La liste ne doit pas connaitre un grand chamboulement par rapport à celle qui été dégagée contre l’équipe de Madagascar le 23 mars et contre le Mali le 26 mars. Le sélectionneur a déjà indiqué qu’il restait trois ou quatre places à pourvoir dans son ossature. Ce qui n’enlève toutefois fois quelques incertitudes et même un suspense dans certains secteurs.
DIALY KOBALY NDIAYE FACE A MENDY, GOMIS ET DIALLO
Dans le poste de gardien de but, le solide Edouard Mendy a fini de se poser en patron après deux matchs disputés. Mais comme le futur numéro 1 dans la cage des Lions. Après des débuts prometteurs contre la Guinée équatoriale le 17 novembre dernier, le gardien de Reims est parvenu à confirmer son leadership contre l’équipe de Madagascar au stade Lat Dior le 23 juin dernier. Sans compter sa belle saison avec son club de Reims en Ligue 1 française. Derrière le Rémois, reste à savoir si le sélectionneur national va reconduire et donner une place de doublure à Dialy Kobaly Ndiaye, actuel portier de l’équipe nationale U20. Jusquelà inconnu, le jeune portier du Cayor Foot (troisième division) a déjà éclaboussé de son talent lors de la Can U20 au Niger où les «Lionceaux» ont été battus aux tirs au but en finale face au Mali. Au point qu’il soit la bonne surprise du sélectionneur national Aliou Cissé dans la liste des 25 joueurs retenus pour la double confrontation contre le Madagascar et le Mali à Dakar. Sa présence relancera sans doute la concurrence dans ce secteur où on note également Alfred Gomis (Spal en Italie) ou encore Abdoulaye Diallo de Rennes.
KARA, UN CAS POUR CISSE
Kalidou Koulibaly, défenseur central de classe mondiale et désigné comme le meilleur de la Série A, sera le fer de lance de la défense des Lions. Reste à savoir avec quel joueur, il sera associé pour constituer la paire axiale. Va-t-il revenir avec la paire axiale composé de Kara MbodjKalidou Koulibaly, comme lors de la Coupe du monde, avec la probabilité d’un retour du défenseur d’Anderlecht absent depuis la campagne de Russie ? A l’heure du choix, le suspense reste de mise. La pression aussi monte d’un cran. A côté des habitués, il faut noter la montée d’autres défenseurs notamment Pape Abdou Cissé (Olympiacos) ou encore Pape Djibril Diaw (Angers sco) qui a été appelé pour les deux dernières sorties. Sur les côtés de la défense, Aliou Cissé misera sur Youssou Sabaly (Bordeaux) et Moussa Wagué (Fc Barcelone) qui se posent jusqu’ici comme les candidats plus sérieux à la titularisation pour leur régularité au poste de latéraux à côté de Lamine Gassama ou encore Saliou Ciss et Adama Mbengue, absents lors des derniers rencontres mais qui pourraient en direction de la Can retrouver la Tanière.
ÇA SE BOUSCULE AU MILIEU
Au milieu de terrain, il ne faudra pas attendre de gros changements. L’ossature devra s’articuler autour du milieu récupérateur Idrissa Gana Guèye. Si Aliou Cissé reste dans la dynamique de ses dernières sorties, Mamadou Loum Ndiaye, Pape Alioune Ndiaye, Alfred Ndiaye, Krépin Diatta et Santy Ngom devraient reprendre service au milieu. A l’exception de Cheikh Ndoye, blessé depuis quelques semaines pour la Can.
SADA THIOUB, MBAYE DIAGNE, MOUSSA KONATE, DIAO BALDE KEÏTA EN CONCURRENCE
Sur le front de l’attaque, Sadio Mané, l'un des tous meilleurs attaquant du monde et co-meilleur buteur de Premier League (22 réalisations), va mener les troupes. Il sera associé par les Rennais Mbaye Niang, Ismaïla Sarr. Que dire Mbaye Diagne et ses 30 buts avec Galatasaray en Championnat de Turquie où il termine meilleur buteur africain des 14 plus grands championnats d’Europe. A ces cadres, qui s’ont sans conteste des éléments clés du dispositif d’Aliou Cissé, s’ajoutent Sada Thioub, un des derniers appelés dans la Tanière à côté de Diao Baldé Keita, Moussa Konaté, auteur d’une saison plus ou moins en dent de scie. Après le choix, Aliou Cissé et les Lions vont démarrer le regroupement dans la région d’Alicante (Espagne) après la remise du drapeau et devront livrer un match amical face au Super Eagles le 16 juin en Egypte dans la ville d’Ismaila avant de rallier la ville du Caire et leur camp de base à l’hôtel Tiba Rose. A la Can, le Sénégal affrontera la Tanzanie le 23 juin, l'Algérie quatre jours plus tard et enfin le Kenya le 1er juillet.
Omar DIAW
«CE N’EST PAS LA COMMISSION CELLULAIRE QUI VA DÉCIDER DE CE QUI EST BON OU PAS»
Mamadou Diop Decroix dirigeait la délégation du FRN au Palais lors du lancement du Dialogue national - Dans cet entretien avec «L’As», il revient sur les circonstances de ce dialogue et ses attentes
Mamadou Thierno TALLA et Amadou BA |
Publication 31/05/2019
Sur le chemin de la démocratisation du Sénégal, Mamadou Diop Decroix est incontestablement une figure emblématique. Incorporé dans l’Armée déjà en 1968 pour fait de grève, le patron de AJ-Pads est toujours à l’avant garde des combats pour le respect des droits humains. Tel un Phœnix, il renait toujours de ses cendres sans jamais changer de casaque. En dépit de ses relations amicales affichées avec la garde rapprochée du Président Macky Sall (El hadj Kassé et Mahmoud Saleh), il n’a jamais répondu aux sirènes de la formation marron beige. Sept ans après, il est à nouveau député au parlement où son expérience politique sert de boussole à nombre de ses jeunes collègues. Devenu par la force des choses, coordonnateur du Front de résistance nationale qui regroupe plus de 50 organisations, Mamadou Diop Decroix dirigeait la délégation du Frn au Palais le jour du lancement du Dialogue national. Dans cet entretien avec «L’As», il revient sur les circonstances de ce dialogue et ses attentes.
Honorable, qu’est-ce qui a subitement changé entre février et mai, pour que vous acceptiez de reconnaître Macky Sall comme Président de la République et de dialoguer avec lui ?
Vous auriez pu aussi tourner la question dans l’autre sens, à savoir qu’est-ce qui a changé depuis février pour que Macky Sall accepte de dialoguer avec son opposition qui affirme urbi et orbi qu’il n’a pas gagné l’élection au premier tour. Le fait est qu’aujourd’hui, en dépit de notre rejet des résultats, Macky Sall est proclamé Président de la République et il gouverne le pays. Mais lui aussi sait qu’il a une opposition en face qui continuera de se battre pour la satisfaction de ses exigences démocratiques. Est-ce qu’il a intérêt à ce que les confrontations, arrestations, emprisonnements qui ont caractérisé le septennat se poursuivent avec, à la clé, l’instabilité et ses conséquences notamment.
économiques et diplomatiques ? A partir du moment où il boucle son second et dernier mandat à la tête du pays, mon opinion est qu’il a intérêt à travailler à un retour à une vie démocratique normale. Une vie démocratique où le gouvernement gouverne et où l’opposition s’oppose avec toutes les garanties que lui confèrent la constitution et les lois. Le fondement d’une telle éventualité, c’est se parler pour accéder à de nouveaux consensus capables de garantir l’équité, la transparence et la sincérité de toutes les procédures de dévolution du pouvoir. Si vous prêtez bien attention, il n’existe, à ma connaissance, aucun parti politique du Front de résistance nationale opposé à cela dès lors que c’est cela notre plateforme à côté des conditions de vie difficiles des populations dont nous soutenons les luttes.
Bien que d’accord pour le dialogue, vous lui avez dit subtilement que vous ne lui donnez pas un blanc-seing. Votre réserve se fonde sur quoi ? Pas subtilement, clairement. D’abord, un blanc-seing ne se donne pas, ne serait-ce que du point de vue de la méthode. Ensuite, la réserve est à trouver dans la rupture de confiance profonde entre le pouvoir et l’opposition comme je l’ai rappelé dans mon allocution. Et ce n’est pas une cérémonie de lancement qui va dissiper ipso facto cette crise même si elle peut accroître les facteurs favorables.
Avec ces voix discordantes, le Pds, Sonko, le Crd (Abdoul Mbaye, Lamine Diallo, Thierno Alassane), on se rend compte que l’opposition est totalement désunie. N’est-ce pas un mauvais présage pour le consensus autour, même des résultats issus du dialogue ?
Ne pas confondre divergences et désunion. L’opposition a des divergences, normales et naturelles dès lors qu’au sein même des partis ces discordances existent ; mais elle arrive, jusqu’ici, à les gérer à l’interne, dans l’unité. De tous ces partis et personnalités que vous citez, vous n’en trouverez pas qui vous disent qu’ils rejettent le principe du dialogue mais ils entendent par-là, en général, dialogue sur le processus électoral. Là-dessus, les plus réticents posent des conditions, d’autres évoquent des modalités. Les résultats du dialogue seront davantage le fait d’une volonté politique. Si toute l’opposition se présente et que le pouvoir décide de saborder le projet il n’y aura pas de résultats. Si par-contre la volonté politique est de procéder aux réformes nécessaires, les résultats seront nécessairement satisfaisants.
A vous entendre, on a l’impression, de dialogue national, il s’agit que du dialogue politique qui est en réalité une tradition ...
Vous avez suivi la cérémonie de lancement, et vous vous êtes bien rendu compte que la politique a dominé les discours même si certaines autorités religieuses ont fait des remarques fort pertinentes sur la violence dans la société notamment celles exercées sur les femmes et sur la situation des enfants de la rue. Et c’est normal qu’il en soit ainsi car quand on parle de stabilité d’un pays on pense d’abord et avant tout stabilité politique.Pour le 3eme mandat, vous avez dit aussi avec finesse que la question étant réglée par Macky Sall lui-même, vous
n’en parlez pas. Question réglée au plan éthique ou juridique ?
C’est une question qui ne se pose pas.
Les locales peuvent-elles être tenues à bonne date ? Le parrainage doit-il être maintenu pour ce scrutin ?
Beaucoup de partis disent qu’ils n’iront plus à une élection sur la base des règles en vigueur. Donc il faut changer ces règles. Combien de temps cela prendra et quel impact sur le calendrier, la concertation tranchera je l’espère. En règle générale, je suis pour le respect du calendrier républicain. Je comprendrai cependant que pour revenir à des règles fiables sur la base d’un audit exhaustif notamment du fichier électoral, sur pièces et sur place, cela puisse prendre du temps.
Pourquoi plaidez-vous le retour de Karim et la grâce pour Khalifa ?
Nous ne demandons pas seulement le retour de Karim Meïssa Wade et la libération de Khalifa Ababacar Sall, nous plaidons surtout pour qu’ils recouvrent la plénitude de leurs droits démocratiques notamment le droit d‘élire et d’être élu.
Wade avait donné son accord au FRN pour prendre part au dialogue. Qu’est-ce qui a dû se passer ? Et comment faire pour qu’il revienne à de meilleurs sentiments ?
Ah! il faut se rapprocher du Président Wade.
Que reste-t-il du FRN si Sonko, Lamine Diallo, Idrissa Seck qui en sont membres ne se font pas représenter au dialogue ?
Le Front, c’est plus d’une cinquantaine d’organisations qui sont toutes indépendantes et souveraines. C’est donc dire que son métabolisme est forcément différent de celui de Bennoo qui a un seul chef dont les autres acceptent les décisions même s’ils ne les partagent pas toujours. Aujourd’hui les avis divergent sur cette question du dialogue et créent même un malaise. Personnellement, j’estime que ces différences d’appréciation ne devraient pas compromettre l’avenir de ce cadre si précieux pour les importants combats qui sont devant nous. Nous nous engageons dans une entreprise complexe et difficile avec la Commission cellulaire. Nous commettrons des erreurs dans le travail mais il faut les corriger au fur et à mesure dans un esprit constructif et dans l’humilité ; l’essentiel est qu’à l’arrivée nous puissions dire que les objectifs, qui sont in fine ceux de tous les Sénégalais, soient atteints, c’est à dire que désormais, les élections au Sénégal ne soient plus sérieusement contestées. Je sais que dans le Front les autres aspects du dialogue intéressent certains. La souplesse nous a permis jusqu’ici de tenir doit continuer d’être de rigueur. Sur les trois que vous avez cités, les deux si je ne m’abuse, se sont déjà exprimés sur la question. Quant à Idrissa Seck, il a été représenté par la délégation.
Avez-vous espoir qu’avec la «dream team» de Famara Ibrahima Sagna, ils puissent revenir à de meilleurs sentiments ?
Je me félicite personnellement de constater que sur les cinq personnalités qui vont piloter le travail, toutes, sans exception, se sont retrouvées sur les tablettes de membres du Front. Pour ne rien vous cacher, je n’aurais jamais pensé qu’on pourrait trouver des consensus aussi rapidement sur le choix des personnalités. Naturellement, et je pense qu’il est bon de le rappeler, ce n’est pas la Commission cellulaire qui va décider de ce qui est bon ou pas sur les questions que nous discuterons. Elle est là pour, comme leur mission l’indique, faciliter la discussion entre acteurs. La Commission ou son Président se doivent donc de consulter vraiment les acteurs. J’ai entendu beaucoup d’idées exprimées à la Salle des banquets mais dans mon esprit, nous devons tout discuter. Il est exclu qu’une partie vienne imposer ses vues aux autres.
LA BAD INJECTE 25 MILLIARDS DE FCFA POUR UNE RESILIENCE ALIMENTAIRE
En 2008, la Banque Africaine de Développement (Bad) a mis en place un programme comprenant un portefeuille de projets dans 10 pays africains appelés Gafsp.
En 2008, la Banque Africaine de Développement (Bad) a mis en place un programme comprenant un portefeuille de projets dans 10 pays africains appelés Gafsp. Grâce à ce programme, le Sénégal a lancé le projet d’appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine ( Pasa-Lou-ma-Kaf) pour un montant de 25 milliards Fcfa.
Le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (Gafsp) permet d’améliorer les revenus et la sécurité alimentaire des populations pauvres dans les pays en développement. Ce, en augmentant le volume et la qualité des investissements réalisés dans les secteurs public et privé. Il s’emploie à combler le déficit de financement des stratégies nationale et régionales de promotion de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, contribuant ainsi à la réalisation des Odd, pour éliminer la pauvreté et la faim partout dans le monde, d’ici 2030. A travers ce fonds, souligne le représentant de la Bad, Hatem Fellah, l’institution financière accompagne 10 pays africains dont le Sénégal «pour un montant total de 320,8 millions de dollars, soit environ 28% du guichet Gafsp pour le secteur public». Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Dogo Seck, informe que le Gafsp finance au Sénégal deux projets pour un montant global d’environ 100 millions de dollars. «Il s’agit du Pasa Lou-Ma-Kaf, au niveau du guichet public et d’un autre projet au niveau du guichet manquant qui vient de démarrer. Ces deux projets progressent bien», se réjouit-il.
De l’avis du Coordonnateur national du Pasa-Lou-ma-Kaf Mohamadou Moustapha Diaw, cette rencontre est un atelier de partage et d’échange entre les projets qui ont été financés par Gafsp sur les questions de suivi évaluation. «Du point de vue du suivi évaluation, il y avait des problèmes et des disparités d’un pays à l’autre. Pour la disparité, c’est en matière de performance, parce que la finalité même du suivi évaluation est de mesurer au fur et à mesure ce qu’on est en train de faire pour être plus performant dans la réalisation du projet», affirme t-il avant de préciser que le Gafsp n’est pas un projet.
«C‘est le programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire qui appuie les pays pour la mise en œuvre des projets. Parmi ces projets ici au Sénégal, c est le programme d’appui à la sécurité alimentaire Pasa-Lu-ma-kaf qui a essentiellement deux objectifs. Le premier, c’est la sécurité alimentaire en augmentant les productions agricoles que ce soit au niveau ferme et riziculture ou bien au niveau production animale. Le deuxième objectif est de permettre à des ménages vulnérables d’augmenter leur niveau de revenus à travers les activités de productions qu’elles mènent», indique t-il. Actuellement, dit-il, le taux d’exécution physique est de 75%.
«Nous sommes en train d’achever le reste des réalisations. Dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine, des fermes ont été réalisées et des baffons aménagés. Il y a des poulaillers, des bergeries, des pistes et des forages au grand bonheur des populations. Le financement du Pasa-Lu-ma-kaf s’élève à 25 milliards de Fcfa», déclare-t-il
Macky Sall au 14e sommet de l’Oci
Le couple présidentiel est en Arabie Saoudite depuis hier. Le chef de l’Etat a quitté Dakar hier dans la soirée, pour prendre part au 14e Sommet de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qui démarre aujourd’hui à la Mecque. Le thème de la présente édition est : «la Main dans la main vers l’avenir». Les Etats membres de l’Organisation se penchent sur des questions d’intérêt commun touchant à la paix, à la sécurité, au développement, à la culture et à la solidarité islamique. Le Président Macky Sall rentre au Sénégal demain.
Les Khadres dénoncent les tracasseries sur la route de Nimzatt
Le Conseil Supérieur des Khadres a dénoncé les tracasseries sur la route de Nimzatt, en Mauritanie. Face à la presse mercredi dernier, le Conseil a fustigé les difficultés rencontrées par les pèlerins lors des pèlerinages. Selon le Conseil, les Sénégalais venant des régions rencontrent d’énormes difficultés sur la route. Ils sont arrêtés tous les 100 mètres pour des contrôles de routine, malgré la pose de macarons sur les pare-brise des véhicules. «Depuis 1949, nous effectuons le pèlerinage de Nimzatt. Malgré les efforts consentis par les autorités mauritaniennes et sénégalaises, nous avons des difficultés. Le premier écueil concerne l’assurance des véhicules qui est passée du simple au double», a déploré le président du Conseil, Cheikh Diop. Selon lui, le Conseil Supérieur des Khadres a décidé d’alerter sur les souffrances des pèlerins sénégalais à l’occasion de cet événement annuel de la Khadrya. Le conseil invite les Etats du Sénégal et de la Mauritanie à s’impliquer dans l’organisation du pèlerinage à Nimzatt distant de 500 Km de Dakar.
Un enseignant se suicide à Rufisque
Souleymane Diabaté, la trentaine, enseignant, évoluant dans le privé, s’est pendu le mercredi 29 mai à Rufisque. Les circonstances de ce drame survenu au quartier Darou Rahmane 2 de Rufisque Nord ne sont pas encore connues.
Attaque armée à Touba
Les braquages sont devenus récurrents dans la capitale du mouridisme. Une nouvelle attaque à main armée a eu lieu mercredi à la gare routière de Touba. Six personnes lourdement armées et encagoulées ont débarqué sur les lieux avant de défoncer une boutique de téléphones portables et un point Wari. Un chauffeur de taxi qui a tenté de s’opposer aux malfaiteurs a reçu un violent coup de machette et a été grièvement blessé. Il a été transporté à l’hôpital de Touba. Les malfrats ont réussi à emporter un coffrefort, des cartes de crédit et plusieurs matériels importants. Ils ont pris la clé des champs avant l’arrivée de la gendarmerie.
Apr Tivaouane
Les responsables de l’Apr de Tivaouane Massamba Sall, Mamadou Moustapha Guèye, Mohamadou Rassoul Diagne, Chérif Guèye, Pape Momar Guèye, Awa Diop, Falilou Dioum, Khady Diop, Baye Mass Sall, Makhtar Fall, se démarquent de leur frère de parti, Farba Sall. Dans un communiqué parvenu à «L’As», ils rejettent la sortie dans la presse de responsables de l’APR de Tivaouane brandissant une menace d’une démission collective. A les en croire, cette sortie n’engage que son auteur, « qui n’a parlé qu’à son nom, au cours d’une réunion qui n’a existé que dans son imaginaire ». Ils précisent que « M. Sall n’a été mandaté par aucun responsable du parti, ni par une quelconque instance du parti». Selon les membres de la coordination, l’auteur de cette sortie inappropriée et inopportune ne peut lui-même nier les actes bénéfiques salvateurs longtemps posés à l’égard de leur circonscription et des militants de Tivaouane, par la Direction nationale du parti et en particulier par le président Macky Sall.D’ailleurs, indiquent-ils, que Farba Sall a eu à bénéficier du poste de chef de cabinet du ministre délégué chargé des sénégalais de l’extérieur Seynabou Gaye Touré. Un maçon tombe d’un immeuble et meurt à Ouest-Foire Un drame a eu lieu hier à Ouest Foire. Un maçon est tombé du haut d’un immeuble et a rendu l’âme sur le coup. Le corps sans vie a été acheminé à l’hôpital par les sapeurs-pompiers. La brigade de gendarmerie de la Foire a ouvert une enquête.
Suez trainée à Paris et à l’Ofnac
Soupçonnant des cas de corruption dans le processus d’appel d’offres pour l’attribution du contrat d’affermage de l’eau, le Forum social sénégalais (Fss), en collaboration avec les organisations de la Société civile qui interviennent dans le secteur de l’eau en France et à Bruxelles, a déposé une plainte au Tribunal de Paris et à l’Ofnac. Mamadou Mignane Diouf, le coordonnateur du Fss a confié à nos confrères de Seneweb qu’avec les éléments dont ils disposent ils vont porter plainte contre Suez devantleTribunal de première instance de Paris qui gère les questions financières, économiques et de corruption. La plainte sera déposée par un pool d’avocats. Mamadou Mignane Diouf dit constater qu’en plus des dons de voitures annoncées, il y a eu plein d’autres choses dans ce processus. Il renseigne qu’ils se sont rendus en France pour rencontrer le directeur de Suez, afin d’en savoir plus. Mais, ce dernier ne les a pas reçus.
Une Sénégalaise coincée sous un métro en Italie
Une Sénégalaise de 35 ans, Adji Rokhaya Wagne, a perdu la vie dans des conditions atroces en Italie. Elle est tombée sur les rails avant de se retrouver coincée sous le métro. Le terrible accident est survenu dans la station de métro de la Via Lepanto à Rome, hier jeudi 30 Mai 2019, vers 11 heures. La jeune femme était accompagnée de sa sœur. Le procureur de Rome a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances du terrible l’accident.
Mamadou Talla récolte 37,2 millions d’euros
Le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) accorde au Sénégal un nouveau financement de 37,2 millions d’euros en soutien à l’éducation des enfants au Sénégal. Le financement a été approuvé par le Conseil d’administration du GPE dans le but d’aider le gouvernement sénégalais à améliorer l’accès équitable de tous les enfants sénégalais à une éducation de qualité dans les écoles primaires de l’ensemble du pays, et en particulier les enfants les plus marginalisés des zones défavorisées. Ce financement améliorera également la gestion et la supervision des établissements scolaires, augmentera le nombre d’enseignants qualifiés, entraînera une hausse du taux de scolarisation et améliorera les résultats d’apprentissage. L’essentiel du financement est basé sur les résultats et ne sera décaissable que lorsque le Sénégal aura atteint les cibles et les résultats convenus conformément aux ambitions du programme. Il s’agira d’améliorer les niveaux en lecture et mathématiques en fin de 3ème année et d’établir une nouvelle cartographie de la vulnérabilité pour améliorer les services éducatifs destinés aux enfants les plus défavorisés.
Marche des femmes de Rufisque
Tout comme les femmes de Tambacounda et de Saint-Louis, celles de Rufisque, avec à leur tête la journaliste Nafissatou Diouf, ont marché dans les artères de la ville pour manifester leur solidarité aux femmes victimes de viols, de meurtres et de toute autre forme de violence, mais aussi s’indigner contre ces actes de barbarie qui connaissent une recrudescence depuis quelques jours. Au terme de la manifestation, un mémorandum a été remis à Alioune Mar, maire de Rufisque Ouest. Dans ce document, les femmes invitent l’Etat à «criminaliser le viol». Elles veulent aussi la révision des articles 320, 321 et 420 sur le viol, demandent l’organisation de larges concertations nationales sur la violence sous toutes ses formes afin de trouver des solutions définitives ; l’introduction de curricula adaptés sur les violences sexuelles; la conception de manuels didactiques intégrant l’éducation au respect du genre; l’érection d’une journée de souvenirs aux femmes victimes de viol».
Un enfant tué par une planche de charrette
Le 28 mai 2019, le commissariat de Pikine a été avisé de la mort accidentelle d’un garçon âgé de 6 ans, MD qui jouait à côté d’un atelier de menuiserie métallique en compagnie d’autres enfants. Une planche de charrette exposée à côté, est tombée sur le gosse qui est mort sur le coup. Le corps a été déposé à la morgue de la mosquée de la Cité Lobatt Fall. Une enquête a été ouverte. Le propriétaire de l’atelier a été entendu. Il ressort de son interrogatoire, qu’après avoir réparé la charrette, il l’a exposée derrière son atelier pour éviter que les enfants n’y touchent. L’accident est survenu au moment où il discutait avec son frère. Il a constaté que l’enfant était sous la charrette. Le propriétaire de la menuiserie a été placé en garde-à-vue pour homicide involontaire.
Le Directeur de la Dette publique distingué
Le Directeur de la Dette publique (DDP) a été distingué lors des Global Capital Bond Awards 2019. Babacar Cissé figure dans la catégorie des meilleurs gestionnaires africains de dettes de marché. C’est le couronnement d’efforts consentis par M. Cissé et ses collaborateurs. LesGlobal Capital Bond Awards sont le résultat d’un sondage auprès de s participants des marchés de capitaux et reflètent donc l’opinion de véritables professionnels de la finance. Les prix récompensent les performances sur les marchés obligataires internationaux, au cours de l’année précédente, considérées comme étant les meilleures par la communauté des acteurs du marché, aussi bien les emprunteurs que les investisseurs.
Nominations
Le chef de l’Etat a promu plusieurs cadres à de hautes fonctions avant-hier (mercredi), lors de la réunion de conseil des ministres. Le magistrat Mamadou Diakhaté est nommé Directeur général du centre de Formation judiciaire. Massamba Achille Edouard Guèye devient Directeur général de l’Agence nationale des Affaires maritimes.
Nominations (bis)
Restons avec les nominations en conseil des ministres pour dire que le chef de l’Etat a opéré un petit mouvement au ministère du Tourisme et des transports aériens. En effet, Oumar Khassimou Dia est promu Directeur des Transports aériens. Il remplace à ce poste Mathiaco Bessane. Ce dernier migre vers la Direction des Transports aériens. M. Bessane est nommé Directeur des Infrastructures aéroportuaires.
Ousmane Cissé passe à la trappe
Le ministère des Mines et de la Géologie n’a pas été épargné par le mouvement. L’inamovible directeur des Mines et de la Géologie, Ousmane Cissé quitte son poste. Il a résisté aux changements opérés à l’occasion de la seconde alternance démocratique, mais il n’a pas survécu à MackyII. Ousmane Cissé est remplacé par l’Ingénieur Géologue, Roseline Anna Coumba Mbaye, jusque-là Directeur du Contrôle et de la Surveillance des Opérations Minières. Elle est désormais la patronne de la Direction des Mines et de la Géologie. Roseline Anna Coumba Mbaye est remplacée à son tour à la Direction du Contrôle et de la Surveillance des Opérations minières par le géologue, Lamine Diouf. M. Diouf était chef du service Régional des Mines et de la Géologie de Thiès.
Macodou Sène recasé
L’ex-Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement (Dage) du ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur migre vers le secrétariat général du Gouvernement. Limogé récemment de ce département ministériel, Macodou Sène est rapidement casé. L’édile de Niakhar est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement, du Secrétariat Général du Gouvernement.
Wade zappe Oumar Sarr
C’est la guerre totale au Parti démocratique sénégalais (Pds). Entre le secrétaire général national adjoint du Pds, Oumar Sarr et les Wade c’est maintenant le désamour. La participation du maire de Dagana au dialogue national a envenimé la situation. Preuve de cette rupture de confiance, la délégation du Pds à la nuit du «laylatoul Khadr» de la famille Sokhna Maïmouna Mbacké a été conduite hier par le député Serigne Cheikh Mbacké Bara Doli. C’est le président du groupe parlementaire «Démocratie et liberté» qui représente Me Abdoulaye Wade à la cérémonie alors que c’est toujours Oumar Sarr qui dirigeait les délégations. C’est dire donc que c’est le début de la fin.